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Hassen Chalghoumi, l'imam de Drancy, dit avoir été agressé en Tunisie

Hassen Chalghoumi, l'imam de Drancy, dit avoir été agressé en Tunisie

 

L'imam de Drancy (Seine-Saint-Denis), Hassen Chalghoumi, a dénoncé dimanche soir son agression et celle de sa famille près de Tunis.  | LP/Philippe Lavieille

 

 

Il assure avoir été violemment frappé et insulté par un homme en raison de sa proximité avec la communauté juive. Hassen Chalghoumi, l'imam de Drancy (Seine-Saint-Denis), a dénoncé dimanche soir son agression et celle de sa famille près de Tunis (Tunisie). Selon l'imam, très médiatisé en France en raison de ses prises de position, son agresseur l'a suivi alors qu'il regagnait dimanche avec son épouse et deux de leurs enfants leur hôtel à Gammarth, où ils se trouvent en vacances. 

«Il m'a insulté, m'a traité de "sioniste", de "collaborateur". Il m'a donné un coup de poing dans le coeur. En quelques secondes, il m'a mis à terre», a raconté l'imam, cible de violentes critiques, relayées sur internetpour ses prises de position contre la burqa et contre les manifestations pro-palestiniennes et ses rapports d'amitié avec la communauté juive.

Il a précisé que l'agresseur, qui s'est adressé à lui en français, s'en est aussi pris à sa femme et à ses enfants, qui ont reçu des coups, avant que l'homme ne soit maîtrisé par le service de sécurité de l'hôtel puis interpellé par des policiers. «C'est un vrai choc», a commenté l'imam.

En France, l'imam de Drancy est protégé par des policiers

Hassen Chalghoumi, qui était sorti dimanche soir, ainsi que ses proches, de l'hôpital où ils ont été soignés, a précisé que le ministre de l'Intérieur français, Manuel Valls l'avait appelé et «demandé de ses nouvelles». L'ambassade de France à Tunis a affirmé ne pas être informée de cette agression à Gammarth.

Habituellement escorté en France par le Service de protection des hautes personnalités (SPHP), Hassen Chalghoumi a expliqué que les policiers n'avaient pu le suivre pendant ses vacances car «la Tunisie ne voulait pas qu'ils entrent (dans le pays) armés».

Coqueluche des médias mais cible de violentes attaques et de menaces de musulmans intégristes, l'imam de 40 ans, né en Tunisie de parents algériens, avait expliqué en février avoir déjà déposé une trentaine de plaintes. En Tunisie, «un imam m'avait prévenu que ma photo circule partout sur Facebook et m'avait dit de faire attention», a encore dit Hassen Chalghoumi, qui a annoncé son retour en France lundi.

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