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Les voisins de Dieu : coolitude, religion et amour ne cohabitent pas, même à Tel-Aviv

 

Les voisins de Dieu : coolitude, religion et amour ne cohabitent pas, même à Tel-Aviv

 

 

Premier long métrage de Meni Yaesh, tourné en 15 jours, « Les Voisins de Dieu » a le peps et l’originalité d’un premier jet de talent. décrivant un trio d’amis à la fois cool et religieux à Bat-Yam, non loin de Tel-Aviv, le film brille par un contraste entre sa condamnation de la violence idéologique et son propos nuancé sur la religion. 

Avi (Roy Assaf), Kobi (Gal Friedman), et Yaniv (Itzik Golan) sont trois amis dans leur vingtaine, jeunes, beaux sportifs et… juifs pratiquants. A la fois « cools » (pétards, musique techno et soirée entre potes) et observant, ils ne se contentent pas de suivre les cours de leur rabbin et de créer des compilations de l’électro louant la grandeur de Dieu sur laquelle les rabbins de la mouvance des Bratslav peuvent enjoindre les juifs à se réjouir et à danser . Il se sont également auto-proclamés gardiens de leur de leur quartier de Bat Yam, traquant tout infraction à la pudeur ou au repos du Shabbat. Violents, gangsters les trois garçons ne sont pas non plus démunis de coeur… Et la plus vieille histoire du monde se produit : Avi, l’un des mousquetaire tombe amoureux de la belle et trop court vêtue Miri (Rotem Ziesman-Cohen). Sensible à la religion sans être orthodoxe, la jeune-femme fait réfléchir son prétendant qui se désolidarise du groupe sur le mode de la crise de foi…

Plein de tendresse pour les trois jeunes qu’il décrit et comme gorgé de leur énergie, le film de Meni Yaesh est une grande réussite à la fois esthétique et humaine. Tranche de vie plus que véritable histoire, « les voisins de Dieu » critique avec empathie les débordements de violence que la foi peut occasionner. Mais sans jeter ce qu’il peut y avoir de structurant et de profond dans cette croyance religieuse. Intraitable sur la question du racisme anti-arabe ou celle de la violence gratuite à l’égard du voisinage, le film n’en demeure pas moins à vingt mille lieues d’un « Fight-Club » à la juive. Il préfère montrer des personnages complexes : un peu gangsters, très immatures, mais également capables d’amour, de peine, et aussi de questionnements. Un film tout en nuances, porté un rythme ciselé et des images d’uen beauté saisissante. Pas étobnnant qu’il ait été primé à la Semaine de la Critique et à Saint-Jean de Luz.
Les voisins de Dieu, de Meni Yaesh, avec Roy Assaf, Gal Friedman, Itzik Golan, Rotem Ziesman-Cohen, Israël, 2011, 1h38. Sortie le 27 mars 2013.
(c) Bizibi Productions

 

Les voisins de Dieu : coolitude, religion et amour ne cohabitent pas, même à Tel-Aviv

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