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  Un Tune au Maroc

                     Je crois qu'? chaque fois qu'on voyage vers d'autres pays, il y a en nous un besoin de chercher des paysages et des souvenirs lointains. Dans le vertige de tant de merveilles, nous cherchons des r?f?rences en essayant de comparer ce qui se pr?sente ? nous, ? des images m?moris?es, et plus lointain est le rappel, plus forte est la sensation, ceci sans que la nouvelle image  ne s'estompe devant l'ancienne. Ensemble elles enrichissent l"Album de notre Vie".

 

J'avais d?taill? cette exp?rience lors d'un voyage en Sicile:

http://www.harissa.com/D_Communautes/divers/untuneensicile.htm

 

Dans mon dernier voyage au Maroc, j'ai eu ? plusieurs reprises le bonheur de me sentir transport?, pour quelques secondes, loin dans le temps et l'espace.

Etant n? dans le Sud tunisien o? les cultures Andalouse et Fran?aise n'avaient pas enti?rement domin? la culture Berb?re, j'ai retrouv?, malgr? une distance de plus que 1500 Kms, des souvenirs de mon enfance.

Les berb?res des 2 extr?mit?s de l'Atlas se ressemblaient, les costumes et les paysages aussi. Par exemple la Khella, cette fibule qui sert d'?pingle ? attacher les pans de l'habit des femmes berb?res, existe aussi au Maroc et est m?me class?e comme un des objets identificateurs du pays.


Ma m?re en  portait encore une paire, plus de 2 ans apr?s notre arriv?e ? la capitale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Koutab, qui tient une place importante dans la vie d'un enfant qui y passe, au moins, les premi?res ann?es de son enfance, il y avait des bancs tout autour. Ces bancs de bois ?taient couverts de Nattes (H'assira), et plusieurs Kandils pendaient du plafond.

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 Instinctivement j'?tais all? voir l'?tat de ces nattes, parce que dans le temps, les "grands"  coupaient des morceaux de sa corde, les enroulaient de papier journal et les fumaient en cachette, comme des cigarettes 


J'ai retrouv? ces nattes et ces kandils dans les synagogues du Maroc du Nord au Sud.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les palmeraies au milieu du d?sert  et les dunes de sable du Sud, les souks, les Portes (Bab) des M?dinas, les plages et les montagnes, et bien entendu la cohabitation de l'ancien et du moderne?. tout me ramenait l? bas.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux sc?nes m'avaient particuli?rement ?mu, parce qu'elles m'avaient ramen? tr?s loin dans mon enfance.

La premi?re est celle du Moulin de Bl?.

Ma m?re n'avait jamais achet? de la farine pour faire du pain ou des g?teaux, ni de la semoule pour le couscous. On achetait du Bl? en grains. Un r?cipient servait d'instrument de mesure du volume, on achetait au volume, pas au poids. Chaque semaine, je crois, on m'envoyait au moulin pour moudre une certaine quantit?. Je n'oublierai jamais le sol onctueux couvert de poudre de farine ni le bruit du moteur diesel qui transformait ces grains en une poudre encore primaire. A l'aide d'une s?rie de tamis, ma m?re la filtrait, et comme apr?s une op?ration de Cracking, elle obtenait diff?rentes semoules et finalement la farine. J'avais retrouv? dans un souk marocain le marchand de c?r?ales et pas loin le moulin m?canique, comme jadis.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Farine

La 2e est celle des chameaux tress?s de feuilles de palmier.

Mon p?re Z"L, disparu quand je n'avais que onze ans, me tressait avec les palmes de la Soucca, des petits chameaux.

J'avais racont? cette histoire sur Harissa:

http://www.harissa.com/D_Religion/souccothpalmierchameau.htm

 

Quelle fut ma surprise quand, dans un de nos arr?ts sur la route du Sud marocain, des gosses nous avaient entour?s en brandissant des petits objets dont on distinguait ? peine la forme. Arriv? plus  pr?s je sautai de joie en reconnaissant mes petits chameaux tress?s, quelle excitation !! Depuis 1947, je n ai jamais revu cet objet en d'autres mains. Soudain; je remarquai que ces chameaux ?taient m?me plus ?volu?s que ceux de mon enfance: ils portaient tous des (berda'a), un panier de chaque cot? de leur bosse. Je ne connaissais pas ces paniers ou bien j'avais oubli?. J'en ai achet? un de chaque vari?t? et les ai conserv?s dans un endroit humide jusqu'? notre d?part du Maroc.


 

 

 

 

 

 

 

Les ?pices de toutes les couleurs et odeurs se retrouvaient dans toutes les m?dinas,  arrang?es dans des magasins comme sur une palette de peintre ou entass?es dans des couffins, ? m?me le sol.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'oasis de Gab?s ?tait un grand port de p?che. Je me rappelle encore les p?cheurs qui frappaient les tentacules de la pieuvre sur le quai, afin de lui "soustraire le poison", d'autres travaillaient ? nettoyer les poissons et ?taient entour?s de mouettes qui attendaient les d?chets jet?s par le p?cheur ou bien pour lui voler un poisson directement du panier.

Et le Guernine, cet artichaut sauvage et ?pineux, mais qui est bien plus parfum?, je l'avais perdu de vue depuis les ann?es 50; et voil? qu'il est l?, en quantit? et dans un grand panier. Ne pouvant le pr?parer sur place, je me suis content? d'une photo.

 

 


 

 

 

 

 

Ce voyage est aussi un retour aux sources pour nos compagnons n?s au Maroc. Chaque ville avait son quartier juif "le Mellah'", ses synagogues, et ses cimeti?res avec un Rabbin dont la tombe servait et sert encore, de lieu de p?lerinage.

J'ai eu comme l'impression que les lieux sacr?s des juifs marocains avaient plus de chance que ceux de Tunisie. Tandis qu'en Tunisie on pouvait sentir que quelqu'un s'?tait acharn? ? effacer ou ? diminuer l'Histoire de la pr?sence juive, au Maroc au contraire, on voit un certain un effort d'?pargner les vestiges du pass? des communaut?s juives.

Mais ils ne pouvaient garder, dans certains Mellah's, des noms de rues tr?s provocants pour eux, comme par exemple "La Bd Isra?l" qui devint "Bd Palestine" et le "Bd de J?rusalem" qui devint  "Bd El-Kods"  

 


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Texte et photos: Avraham Bar-Shay (Benattia)

Mai 2006-                absf@netvision.net.il
 

Un Tune au Maroc 1

Un Tune au Maroc 2

Un Tune au Maroc 3

 


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