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Les nouveaux Antisiomites


Les nouveaux Antisiomites







« L’antisémitisme a conduit au massacre de six millions de Juifs, l’antisionisme veut conduire à en exterminer cinq millions de plus »



Nous croyions depuis la Shoah que le monde avait compris. Nous pensions qu’après une telle barbarie, le peuple juif serait enfin sorti de 2000 ans de persécutions. Nous connaissions alors le visage du mal, et il ne pourrait plus resurgir sans être immédiatement identifié.



En réparation de l’horreur, l’ONU donnait sa bénédiction à la résurgence d’un Etat pour les Juifs sur leur terre ancestrale avec comme vœu pieux « never again », plus jamais ça.



C’était sans compter sur la nature polymorphe de l’antisémitisme.



De nos jours, il existe nombre de pays qui pratiquent l’antisiomitisme et dans lesquels on n’hésite pas à se déclarer antisioniste avec le plus grand sérieux. Aurait-on idée de se définir comme anti-Brésil ou anti-Finlande sans passer immédiatement pour un imbécile ou un comique en herbe ?



Ces nouveaux Antisiomites ont un rêve secret, conscient ou inconscient : celui de faire disparaître Israël, this shitty little country, afin de voir se fermer définitivement cette parenthèse de l’histoire.



Si cet antisiomitisme se limitait uniquement aux franges marginales de la société, ce serait un moindre mal. Mais il se répand avec bonne conscience parmi les avertis et convainc les ignorants qu’Israël est la cause des malheurs du monde.



Toutefois dans ces pays là, on ne pratique pas l’antisémitisme à la papa. Il n’y a pas de boutique ou de banc public interdit aux Juifs. On n’est pas des sauvages. On a simplement délocalisé la production de haine antisémite vers des sous-traitants arabes que l’on rémunère royalement et qui appellent tous les vendredis au meurtre des Juifs. C’est tout aussi efficace et cela coûte beaucoup moins cher, surtout à sa conscience.



D’ailleurs dans ces pays là, on aime bien ses Juifs. On trouve tout à fait normal qu’ils soient les seuls obligés de pratiquer leur religion sous protection policière. On les aime bien comme un manadier aime ses taureaux en sachant que de temps à autre, il faut en lâcher un dans l’arène pour calmer une foule excitée. Quand ça va mal, ils servent de défouloir.



De l’amour des arabes en général et des Palestiniens en particulier.

Evidemment, dans ces pays là, on pourrait penser qu’il s’est développé une passion pour le monde arabe, ce qui n’aurait rien à voir avec de l’antisiomitisme.



Pourtant, on a maintes fois traité Ariel Sharon de criminel de guerre parce que les soldats de Tsahal qui étaient à proximité ne sont pas intervenus pour empêcher le massacre de Sabra et Shatila qui a fait près de 2000 morts. Mais a-t-on entendu une seule fois Koffi Hanan être traité de la sorte parce que les soldats onusiens qui étaient à proximité ne sont pas intervenus pour empêcher le massacre de Srebrenica qui a fait près de 8000 morts, soit quatre fois plus ?



On a maintes fois traité Ariel Sharon de nazi pour la bataille acharnée de Jenine qui a fait 50 tués palestiniens, mais Hussein de Jordanie a toujours été qualifié de « bon roi Hussein » même après avoir tué des milliers de Palestiniens en quelques jours de Septembre 1970.



On a tout de suite hurlé au « transfert » et à la « déportation » quand Israël a décidé d’exiler une poignée de terroristes, mais qui a entendu parler des 600 000 Palestiniens expulsés du Koweït pendant les années 1990 pour leur prise de position pro Saddam Hussein?



Ce qui motive les Antisiomites dans ces pays là, ce n’est vraiment pas l’amour des Arabes palestiniens mais bien le désir d’accuser les Juifs d’Israël.



L’antisiomitisme

Lorsqu’on milite pour une paix juste au Proche Orient mais qu’on brandit uniquement des drapeaux palestiniens, on est antisiomite.



Lorsqu’on va jouer les boucliers humains à la Mouqata et qu’on oublie de s’exposer dans les autobus et aux terrasses des cafés de Tel Aviv, on est antisiomite.



Lorsqu’on va soigner les traumatismes subis par les enfants palestiniens et qu’on oublie ceux des enfants israéliens victimes d’attentats, on est antisiomite.



Lorsqu’on présente constamment Israël comme l’agresseur et qu’on minimise les attentats palestiniens, on est antisiomite.



Lorsqu’on condamne Israël pour ce qu’il pense faire et qu’on refuse de condamner les Palestiniens pour ce qu’ils font, on est antisiomite.



Car dans ces pays là, on considère Arafat comme un super héros, une véritable légende vivante. Vous vous rendez compte ? L’homme qui a tué le plus de Juifs depuis Hitler, ça se cajole, ça se protège, ça se récompense pour bons et loyaux services au point de faire de lui le pauvre le plus riche du monde.



La haine de l’Amérique

Dans ces pays là, on voue une haine viscérale envers les Etats-Unis. On leur reproche leur capitalisme, leur hégémonie, leur arrogance, leur peine de mort. A ce sujet, il est d’ailleurs étonnant que bon nombre de ces militants anti peine de mort se soit empressé de justifier l’exécution de 3000 personnes du World Trade Center, coupables de la « politique criminelle » des Etats-Unis.

Tout ceci n’est que prétexte. Car le véritable, le seul et unique motif de cette haine, c’est le soutien qu’apporte l’Amérique à Israël et qui contrarie leur rêve. Si par malheur, les Etats Unis cessaient demain de défendre l’Etat juif, ils seraient de nouveau acceptés parmi les nations antisiomites qui auraient vite fait d’oublier la malbouffe, les OGM, le roi dollar et la peine de mort. N’excusait-on pas Saddam Hussein pour tous ses crimes tant qu’il menaçait Israël ?



Cette haine pour l’Amérique a connu de nouveaux sommets avec le renversement du dictateur de Bagdad. De fait, la menace qu’il représentait pour l’Etat juif était éliminée, ce qui éloigna d’autant plus la possibilité de réalisation du rêve de destruction des Antisiomites.



Voilà pourquoi les Etats-Unis leur paraissent si antipathiques. Fort de leur soutien, Israël paraît invulnérable ou presque.



Oui presque. Car Amérique ou pas, il existe toujours une solution pour exterminer ces cinq millions de Juifs. Et dans ces pays là, on s’emploie à la mettre en œuvre. On va jusqu’à livrer des centrales nucléaires aux pays arabes prônant un discours ouvertement antisémite et qui possèdent les plus grosses réserves d’énergie de la planète. Aurait-on idée d’envoyer du sable au Sahara ou des kangourous en Australie ?

Mais attention, on n’est pas des sauvages : il s’agit bien de centrales nucléaires à usage civil ! Lorsque l’on sait qu’il est aujourd’hui plus facile de se procurer de l’uranium enrichi que de se promener dans certaines banlieues, on réalise jusqu’à quel point leur antisiomitisme est virulent.



Il faut régler le problème israélo-palestinien

Dans ces pays là, il est d’un usage fort répandu d'expliquer qu’« il ne peut y avoir de paix dans le monde, tant que le problème israélo-palestinien ne sera pas réglé ».

Ce souhait, fort louable dans l’absolu et prononcé sous de multiples variantes, recèle en fait la nouvelle théorie des Antisiomites et ce, pour trois raisons :



La première, c’est qu’il est complètement faux. Les conflits du Cachemire, de la République Démocratique du Congo, de Côte d’Ivoire, d’Algérie, de Tchétchénie ou de Colombie n’ont absolument rien à voir avec la question israélo-palestinienne.



La seconde raison est qu’il reprend la propagande antisémite répandue dans les pays arabes : Si on coupe les mains des voleurs, c’est la faute des juifs. S’il y a des crimes d’honneur, c’est la faute des Juifs. Si la population est pauvre et illettrée, c’est la faute des Juifs. S’il y a une mouche dans la compote du bébé, c’est sûrement une mouche juive.



La troisième raison et la plus dangereuse de toutes, c’est qu’il délivre un message subliminal. En effet, en présentant systématiquement l’Etat juif comme l’agresseur sans foi ni loi, qui tue avec sadisme, qui viole, torture, humilie, se comportant comme un pays nazi, le terme « palestinien » dans cette phrase représente la raison pour laquelle il faut régler le problème israélien. Il est la version moderne du « crime » commis par les Juifs, et remplace les trop célèbres « peuple déicide, qui a tué le Christ » ou « peuple conspirateur, qui veut dominer le monde ».

Il sonne inévitablement à l’oreille comme quoi « il ne pourra y avoir de paix dans le monde, tant que le problème juif, ce peuple cruel qui martyrise les Palestiniens, ne sera pas réglé. »



L’antisémitisme, symptôme de la maladie

L’antisémitisme est comme le sang dans les urines ou la glaire pour le fumeur. Ce n’est pas en refusant de le voir que le corps est sain pour autant. Il est difficile d’accepter le mal qui est en soi.

Ces pays là sont malades car ils ont perdu toutes leurs valeurs qui auraient pu les maintenir en bonne santé. On en est même venu à ériger en programme ce qui devrait aller de soi : il est apparu nécessaire de se déclarer contre les accidents de la route, contre le cancer et contre le sida, c’est à dire pour la vie tout simplement. En est-on arrivé là à force de fréquenter trop d’amis qui célèbrent le culte de la mort ?



Dans ces pays là, on paie des croisières aux délinquants, tandis qu’on laisse les vieux crever seuls dans la plus grande indifférence. Dans ces pays là, les tueurs d’enfants y sont libres de déambuler ou d’y couler une retraite paisible.



Car dans ces pays là, on n’a toujours rien compris à ce qui se passe chez soi et dans le monde.

On en est encore au sempiternel duel gauche-droite qui diffère dans la méthode sans pour autant diverger quant à l’issue : l’un étant pour la corde, l’autre pour le gaz, le suicide du pays devient alors inéluctable sous la forme d’un déclin, d’une guerre civile ou par l’instauration d’un régime autoritaire.



Epilogue

Certains diront que je souffre de paranoïa, comme il en est coutume, paraît-il, dans des réceptions où l’on mange des chocolats. A dire vrai, c’est un diagnostic qui me conviendrait.

Mais lorsque dans son for intérieur, on considère que le Hamas n’est pas un mouvement terroriste parce qu’il ne massacre que des Juifs, lorsqu’on protège Arafat, nouveau recordman du monde dans le « tuage de Juifs », lorsqu’on publie la liste des actes terroristes depuis le 11 septembre 2001 en faisant abstraction des dizaines d’attentats qui ont frappé l’Etat juif, lorsque seul le tueur de Juifs est qualifié d’activiste, alors je suis certainement moins paranoïaque que d’autres sont d’authentiques Antisiomites.



Alain Legaret

Le 08 octobre 2003



© Alain Legaret et Primo-Europe
                                 


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