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Souccoth


   
Tiens voilà encore une qui a perdu son folklore.

Je n’entends plus le bruit des branches de palmiers et de roseaux que les vendeurs arabes trainaient sur les avenues de ma ville à l’approche de la fête des cabanes.
A CHARENTON...? Pas même le bruit des tubulaires.

Mon père David z’al de son vivant préparait déjà sa soucca une semaine en avance.

Il mettait un soin particulier à choisir les meilleures branches de palmier:Longues et touffues.
Ensuite les meilleurs roseaux. Ni tubes en fer, ni préfabriqués encore moins de ciré.
Il payait le vendeur un peu plus pour jouir de la meilleure qualité qui soit.

En France, la souccah fait partie du tubulaire, dressé en une heure, la chose sans âme, n’a rien de cette ‘sekhina’ que nos anciens peinaient à dresser tant ils se faisaient piquer par les piquants des branches de palmiers. Ils y mettaient leur sang aussi.

Nous étions bien jeunes mes frères et moi et il insistait mon père à ce que nous y mettions notre dû.

‘…Meswat ye oulidéti… !’

(Tant de miswat, l'ont fait mourir à la force de l'âge.)

Qu’il nous rabâchait les oreilles avec. Alors nous mettions nos mains à la patte, pour dresser ces branches de bonnes tailles, et que nous raccordions aux montants de bois, l’ossature. Cette ‘muraille’ faite de roseaux, de branchages et d’épis de toutes sortes, cachaient les murs délabrés de notre cour. Un miracle de transformation.

Une fois la cabane finie, c’était au tour des fruits et légumes. Là aussi mon papa choisissait les meilleurs fruits, du melon, de la pastèque ‘hatté él zboub el akri.. !’. Puis, nous avions la charge de les épingler avec des ‘fourchinettes’ ( pinces à cheveux) que nous introduisant à l’extrémité de chaque fruits de saison ou légumes. Une seule fois, une pastèque mal épinglée est venue atterrir dans son plat de pkailla,(ragout noire à base haricots baignée dans de l'huile, accompagné de tgergija( cartilage) (de babouss) (queue de mouton ou de viande d'apaule) un accident fortuit qui laissa quand même des traces noires sur nous.

L’année d’après, il prit ses précautions pour l’entourer de fil de fer et depuis plus aucune pastèque n’a eu la liberté de s’envoler.
Enfin, au vu de nos courtes tailles, papa DEIDOU, nous faisait monter sur un tabouret mis sur la table et là, nous procédions à la suspension de tous ces agrumes et légumineuses avec un soin particulier et sous le regard de notre géniteur. Maman, ni Meiha ne se mêlaient du déroulement des opérations.

A charge pour elles, de confectionner les mets de la fête.
Une fois terminée, il appartenait à papa de faire une petite ouverture au ‘plafond’ afin que les bonnes étoiles puissent suivre notre tradition.

Il ne restait plus qu’à accrocher la ‘ââ’oue’me’ ( la veilleuse) ce verre rempli d’huile dans lequel flottait une veilleuse faite main. Et non industrielle. Une courte mèche de coton, roule par Meiha, comme ses hlalém, introduite dans un morceau rond de papier journal.
En ces jours de fête qui approche je souhaite à mes amis (ies) une longue vie, et de la sante surtout.

Comme on disait dans mon quartier.

Albert Simeoni

 


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