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Ghzal , le cordonnier


   

Chez les Ghzal, père et fils ( deux), la cordonnerie n'avait pas de secret d'alcôve. Leur étroite échoppe, situé sur l'avenue Roosevelt, recevait toutes les paires de chaussures handicapées. Du talon de femme décollé à celui des hommes usés. Sans oublier les semelles à remplacer. Il y avait le père Ghzal, les deux fils, Balbik et Bichi qui régnaient en seigneur dans un espace réduit, pas plus grand qu'une cave parisienne en tout cas comme la mienne.

Toutes sortes de chaussures hétéroclites gisaient dans un coin, pêle-mêle. Sans ordre.

Assis sur des tabourets de taille basse, ils avaient devant leur petits établis, un tiroir à compartiment à ciel ouvert dans lequel, clous, rivets, aiguilles, tranchets, allènes, boite de colle, râpes, marteau- clouteur et ficelle se tenaient compagnie en bric a brac. Tout sentait le désordre. Ils portaient un tablier en cuir et cela afin de ne pas se blesser lors d'une coupe de bavure de cuir. La chaussure à réparer se retrouvant coincée entre leur main et la poitrine. Les phalanges et la paume étaient souvent tachées par de la colle ou du colorant.

Les réparations se faisaient souvent en présence du client ou cliente qui attendait patiemment sa bottine ou haut talon. Je suivais du regard l'opération rafistolage. Il décollait d'abord la vieille semelle à remplacer et découper, d'un tapis de cuir enroulé, un bout de cette matière. Un morceau assez large ( 15 cm sur 20 ) de forme rectangulaire qu'il enduisait de colle forte: une sorte de glue. Puis, une fois cette première prise en main terminée, il mettait de côté ce morceau afin de laisser le produit prendre l'air. Quelques minutes plus tard, il reprenait celui là qu'il pressait sur l'envers de la vieille chaussure puis prenait quelques clous ( semences) coincés entre ses lèvres qu'il pointait et par petits coups secs et précis, cloutait son rectangle à intervalles réguliers sur un pied-debout ( sorte d'enclume). Pour conclure, il recoupait les débords en suivant la forme de la chaussure. La finition se faisait par à coup de râpe.

Il passait ensuite un liquide noir pour teindre le nouveau bord.

Les frères cousaient aussi toutes sortes de cartables à riveter ou sac à main dont les anses se sont détachées.

Une vraie passion dont ils se sont fait les champions.

La famille était nombreuse, D ieu bénisse, 7 frères et sœurs que je cite de mémoire, grâce à mon ami Henri, qui me les a soufflé.
En plus de Bichi et Balbik, on trouvait Baiza ( l'ami de mon père 'Z'L) Manou, Chenchen, Yvette et Traki.    

ALBERT SIMEONI                    

           

 

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