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   Al Ghriba, synagogue à Kiriat Yam


La première image qui vient à la tète, quand on voit cette synagogue de loin, est plutôt celle du Chareau d’If. Son plan rectangulaire a été tronqué par des murs à 45 degrés, sur chaque coin. Sa façade qui n’a qu’une petite fenêtre est un peu en retrait et se présente comme une ligne droite entre les branches de deux lettres ’V’. Seuls deux de ces murs inclinés (des 2 V) ont de petites ouvertures. Les trois autres grands murs possèdent chacun sept grandes fenêtres verticales, mais les murs aveugles des coins ramènent la sensation du château fort.

Ici tout tourne autour du nombre sacré 7.

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui accentue cette sensation, est que cette Synagogue se dresse comme un bloc isolé au milieu d’un terrain vague. Des maisons ont été construites le long des rues principales qui l’entourent, mais à distance.

 Toute cette région était couverte, dans les années 50 et 60, par des rangées de   baraques, temporaires (les Asbestonim) serrées l’une contre l’autre. On les appelait  les Rakavot (trains). C’était là que logeaient les immigrants ‘chanceux’ qui avaient pu quitter les tentes du début des années 50’s.

 

 
 


Dans notre cas, tout a débuté dans une de ces baraques, où se rencontraient et priaient les immigrants d’origine tunisienne. Avec la suppression de ces fameuses Rakavot, le comité reçut un lot de terrain pour construire une synagogue. Mais les ambitions étaient plus grandes que les possibilités et la charpente de béton est restée, dressée comme un squelette, pendant près de 8 années. Toute la bonne volonté et les dons de ses membres n’ont pu atteindre la somme requise.

 

La légende (très contemporaine cette fois) dit qu’ici il y a eu un miracle, qui a été réalisé à l’aide de la Ghriba de Djerba, dont le temple porte le nom. Ce miracle a été incarné en 3 donateurs, qui ont fait des dons très importants, ce qui a permis l’inauguration en 1988. Signalons ici, pour sa mémoire, le prestigieux Me Guetta qui a donné la plus grosse somme,   prés de 70’000 dollars. Son geste n’a été signalé, selon sa volonté, que par une simple et modeste plaque de cuivre.

Me Guetta était un grand sioniste à Tunis, et membre très influent dans le Bnéi-Akiva (Thora Veavoda). Il fut le Consul d’Israël et l’Officier de l’Immigration des Juifs à Tunis dans les années 50. Ses enfants vivant en Israël, se feront sûrement un devoir et un plaisir de mieux nous renseigner sur la vie et l’œuvre de cet homme.

 La présence forte de l’aspect extérieur se reflète aussi par une certaine austérité à l’intérieur. Ici pas de mosaïques ni vitraux. Seulement du blanc au plafond et aux murs, qui sont percés de grandes baies de lumière.

 Le seul luxe qu’on s’est permis est dans le mobilier, avec une centaine de fauteuils tapissés de velours rouge, et du bois massif pour la Téiva et les Heikhalot.

Les fauteuils sont placés des 2 cotés et quelques-uns derrière la Téiva.

             

 

 

 

 

 

 

 

Ici aussi à l’exemple de Djerba, il y a 7 Heikhalot, chacun avec son Sepher Thora.

 

 

                    La Ezrat Nashim, est assez importante, mais simple et austère aussi.

 

La direction du lieu est assurée par un comité bénévole et très actif. Le travail rituel, lui aussi, est accompli bénévolement par une personne (le rabbin David Hénia) dont seules la bonté et la modestie rivalisent avec les connaissances. Il accompagne fidèlement ce temple et ses membres depuis 1978.

 Tous les soirs, il dirige avec une patience admirable des cours de Talmud au petit Béit Midrash annexé.  Ses sermons de Shabbat sont pleins de fraternité et de tolérance.

Diplômé de la Yeshivat Hevrat Talmoud (derrière la grande synagogue de l’avenue de Paris) à Tunis, en 1966, il servit en France jusqu’à sa Allia en 1969. De cette même Yeshiva est sorti  le Rosh Yeshivat Kisséi Rahamim de Bnéi Brak.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les prières, pas d’influence étrangère, qu’on trouve dans certaines synagogues en Israël, le rite et les Pioutim sont restés comme à Tunis. Que de souvenirs cela réveille !

Ma mère qui habitait à moins de cent mètres du lieu, insistait à ce que j’y aille la veille des jours de fête.

J’ai vu ici un dévouement et une amitié comme on trouve entre les membres d’une même famille. Etait-ce cet isolement de tout ce qui les entoure qui leur a donné cette sensation de vivre sur une île, comme à Djerba?.

 

 

Texte et photos par Abraham Bar Shay (Benattia),  Tivon, Israel

 

Email:     absf@netvision.net.il


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