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LE WEB DES JUIFS TUNISIENS

 

SUJET RELIGION

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Date: 30 Jun 2000

Suite a mon envoi concernant la paracha Chla'h, j'ai recu un certain nombre de questions par rapport au libre arbitre. Le sujet essentiel de ces questions est que du fait que D-ieu sait ce que nous allons faire, quel est donc notre libre arbitre ?

Je pense que cette question peut interresser plusieurs d'entre vous, et j'ai donc prefere faire une reponse commune et de vous l'adresser a tous :

Effectivement, D-ieu sait a l'avance ce que nous allons faire. Pour autant, nous pouvons constater dans notre vie de tous les jours que nous sommes maitres de nos actions. C'est qu'en fait, la connaissance qu'a D-ieu n'a pas d'influence sur ce que nous allons decider.

Imaginons que quelqu'un regarde un match retransmis. Il sait deja parfaitement quel sera le resultat du match pour l'avoir deja vu en direct. Pour autant, la connaissance qu'il a n'a aucune influence sur le jeu lui-meme. Bien sur, il s'agit d'une retransmission, et l'action veritable a donc eu lieu dans le passe. Mais imaginons maintenant que cette personne sache "remonter le temps". Il peut alors assister au meme match en direct, deux fois de suite. La seconde fois, il a une connaissance du jeu qui va se derouler. Pour autant, cette connaissance n'a pas d'influence sur le jeu lui-meme.

Il en est de meme pour D-ieu. Le temps, creation divine parmi d'autres, n'est pas une limite pour D-ieu. Il a une connaissance parfaite du passe, du present et du futur, donc de tout ce que nous allons decider tout au cours de notre vie. Pour autant, ceci ne signifie pas qu'il force nos decisions. Celles-ci ne dependent au contraire que de nous-meme.

La ou les choses deviennent plus corsees, c'est que D-ieu, au moyen de la providence, decide de chaque chose qui se produit dans la monde, et donc egalement du resultat de nos actions. Il semble donc que nos actions soient influencees par cette providence.

Il faut avant tout bien comprendre quelle est la definition du libre-arbitre :

Le libre-arbitre n'est fonction que de l'action elle-même, que l'on a la possibilité d'accomplir ou de ne pas accomplir, ou encore de quelle façon l'accomplir, faisant ainsi un choix entre ce que la Torah (mode d'emploi du monde) a défini comme "Tov/bon", et entre ce qu'elle a défini comme "Rah/mal", ou entre ce qu'elle a défini comme "permis" et ce qu'elle a défini comme "interdit", ou encore entre ce qu'elle a défini comme "permis" et ce qu'elle a défini comme "mieux", et ainsi de suite.

Autrement dit, nous avons un rôle a accomplir en terme d'action, et non en terme de résultat, et notre libre-arbitre est de l'accomplir ou pas, et dans quelle proportion l'accomplir. Ceci n'est pas à considérer dans sa globalité sur toute une vie ou sur toute une période, mais au contraire il s'agît d'une quantité de choix unitaires qui se succèdent tout au long de la journée, et dans chacun de ces choix s'exerce notre libre-arbitre.

Quant au fait que D-ieu organise le monde de façon à utiliser ce qu'il sait que sera, qu'est ou qu'a été chaque choix individuel de chacun pour provoquer ce qu'il désire dans le monde, tout en donnant une apparence "naturelle" aux evenement, c'est son affaire personnelle, et ceci ne joue en aucun cas sur notre libre-arbitre.

En d'autres termes, si on avait fait un choix différent, il aurait organisé le monde différemment afin d'arriver au "meme résultat".

J'ai mis "meme résultat" entre guillemets, car ceci n'est pas systématique. Il est ecrit de certaines mitsvot qu'elles rallongent nos jours. On sait d'autre part que le verdict lie a nos actions passees determine ce que le futur nous reserve. Et comme on le dit à Yom Kipour "La techouva, la tsedaka et la tefila ont le pouvoir de modifier les sentences".

Le fait donc de faire un choix différent peut alors provoquer la volonté chez D-ieu d'un monde different. Il aurait alors organisé le monde differemment afin d'arriver, non plus au meme resultat, mais au résultat desire en fonction de ces parametres.

D-ieu recueille nos actions en tant qu'observateur. C'est par contre en terme d'organisation et entremelement des evenements entre eux qu'il joue un role d'acteur.

C'est ainsi qu'il est écrit : "Tout est entre les mains du ciel, sauf la crainte du ciel".

J'espere avoir reussi à clarifier un peu cette notion, et je vous souhaite une bonne fin de semaine.

Chlomo chlomo@libertysurf.fr 

PS : La situation des 13 juifs emprisonnés en Iran :

Le 25 juin: les accuses ont encore ete exposes à la presse, sans aucune marque exterieure de torture, mais dans un état evident d'epuisement psychologique anormal dont temoignent autant les photos publiees. Ce ne sont pas des accuses maintenus en etat normal ni en etat de se defendre mais des etres que l'on a epuises, ils sont affaises, ne parvenant plus à se tenir en position assise normale, tombant sur le cote, la tete ne parvenant plus à se maintenir. (texte issu du site Modia) Aucune nouvelle depuis le 25 juin, a l'approche du verdict.

Le Grand Rabbin d'Israël Méïr LAU et d'autres rabanim ont demande que chacun lise les psaumes 20, 121 et 142 au moins une fois par jour pour leur merite. Ces psaumes peuvent etre trouves, traduits et commentes a l'adresse suivante : http://www.modia.org/priere/psaumiran.html.

Je propose egalement a chacun de donner a la tsedaka 18 francs ou chekels ou dollars, etc... selon son pays, pour leur merite. 18 est la valeur numerique du mot 'hai, qui signifie "vie".

D'autre part, le Crif appelle a la signature d'une petition en leur faveur (objectif 100.000 signatures), a l'adresse suivante : www.juifs-iran.com


Date: 30 Jun 2000

Si la personne sollicitee pour un pret ne dispose pas de la somme demandee, elle ne transgresse pas la mitsva de preter car la Torah ne l'oblige pas a emprunter chez d'autres pour ensuite preter meme si l'emprunteur propose un gage en garantie. Aussi celui qui tentera de reunir la somme prouvera l'amour qu'il a pour la mitsva de 'hessed.

Si un pret est arrive a echeance ou si l'argent du preteur est depose chez un particulier ou une banque : dans le premier cas certains decisionnaires appelle cet argent " disponible ", dans le second cas tous les decisionnaires s'accordent pour dire que le preteur n'est pas exempte de la mitsva. Au regard de la loi, il est bien le proprietaire de cette somme, il peut aller la recuperer ou lui meme emprunter pour preter. CHABBATH CHELA'H LEKHA Entree 21h38 Sortie 22h52 Chabbath Chalom a tous Eliahou


Date: 27 Jun 2000

Si le preteur sait que la personne qui sollicite son aide est peu recommandable, qu'elle n'a aucune consideration pour l'argent des autres et le laisse s'envoler sans espoir pour le proprietaire de jamais le recuperer, il vaut mieux ne pas preter du tout, ou alors en contre partie d'un gage afin de ne pas avoir a reclamer son du et donc transgresser l'interdit (Devarim 15 :2) : " Il ne pressera pas son prochain ".

Cette loi est enonce dans le Choul'han Aroukh, 'Hochen Michpat, 97 :4, qui precise que celui qui gaspille l'argent qui lui a ete prete est appele " un homme vil, racha ". Eliahou


Date: 28 Jun 2000

LA MITSVA DE PRETER DE L'ARGENT ET SES DETAILS (suite) Si Chimon se rend chez Reouven et lui dit : " J'ai besoin d'une certaine somme d'argent mais je ne pourrai te la rembourser qu'en plusieurs petits versements echelonnes ", Reouven peut refuser de preter a cette condition, en parfait accord avec la loi, mais en accedant malgre tout a la demande de Chimon il fera preuve d'amour et de 'hessed envers lui. Eliahou


Date: 29 Jun 2000

Si un juif promet de preter une certaine somme d'argent a un autre juif, il lui est interdit de revenir sur sa parole comme il est enseigne dans le Choul'han Aroukh, Yore Dea 213 :2 a propos de toute mitsva.

Une telle promesse n'est cependant pas contraignante lorsque le pret est destine a un homme riche et pour un temps long car dans ce cas il n'y a aucune mitsva en jeu. Neanmoins, la personne qui consent a tel pret en sachant que le riche compte sur elle, evitera de revenir sur sa parole afin de ne pas se ranger du cote de ceux en qui on ne peut pas avoir confiance, meme si elle n'accomplit avec ce pret aucune mitsva et que son engagement n'a pas la valeur d'un serment.

De meme, si elle decide de consacrer une certaine somme d'argent pour des actes de 'hessed, la mettant de cote pour marquer son intention ou s'engageant oralement a la donner, elle ne peut plus la depenser pour autre chose. Eliahou


Date: 27 Jun 2000

Cher Simon, Je me permet de repondre a ta question puisque tu m'as cite, bien que je ne sois pas un rabbin, donc a plus forte raison pas un rabbin sense. L'ampoule et le moteur sont deux problemes differents. Lorsque l'on ouvre le refrigerateur, si l'ampoule n'est pas retiree, elle s'allume systematiquement, et ceci est interdit dans tous les cas. Par contre, le moteur peut se mettre en marche ou ne pas se mettre en marche. Ce n'est donc interdit que si on a besoin qu'il se mette en marche, ce qui n'est pas le cas. Peut-etre qu'a l'epoque de ton pere, alav hachalom, la technique n'avait pas atteint ses caracteristiques actuelles, et que le refrigerateur se mettait en marche systematiquement. Peut-etre egalement que ce n'etait pas le cas, mais que ton pere etait plus rigoureux a cet egard. Pour ce qui est de l'ascenseur, la personne en montant ne provoque pas d'augmentation de puissance du moteur, puisqu'a ce moment l'ascenseur est a l'arret. Seul le systeme automatique qui fait redemarer l'ascenseur declanche le demarrage du moteur, selon la puissance qui lui est necessaire a ce moment. Ceci dit, beaucoup preferent ne pas utiliser ce type d'ascenseur, car ceci denature l'esprit du Chabbat, meme s'il n'y a pas de transgression proprement dite. J'espere avoir repondu a tes questions. Amities, Chlomo. chlomo@ifrance.com 


Date: 26 Jun 2000

Chacun accomplira la mitsva de preter de l'argent autant de fois qu'on le lui demande, meme cent fois sises moyens le lui permettent, et toujours avec une joie renouvelee et non en entretenant de mauvaises pensees dans son c?ur, disant : " Ce qu'il peut me fatiguer a sans cesse venir reclamer de l'argent pour le rembourser peu apres ".

A-t-on jamais vu un commercant crier apres un client parcequ'il revient a longueur de journee frapper a sa porte, alors que grace a lui il peut gagner sa vie ?

Celui qui rechigne a cette mitsva doit savoir que chaque fois qu'il prete il obeit a un commandement de la Torah et s'attire la benediction du Tout-Puissant, ainsi qu'il est dit a propos de la tsedaka (Devarim 15 :10) : " Tu lui donneras, donneras encore, et ce ne sera pas a contrecoeur que tu lui donneras et alors l'Eternel ton D.ieu te benira dans toutes tes actions ". Rachi commente : " Tu lui donneras : meme cent fois ". Chabbath Chalom a tous Eliahou


Date: 26 Jun 2000

La paracha Chla'h debute par l'episode des explorateurs. Ceux-ci furent envoyes en mission par Moche Rabbenou afin d'explorer Erets Israel, et d'en rapporter certaines informations.

Avant d'organiser cette mission, Moche demanda a D-ieu s'il devait ou non le faire. La reponse de D-ieu fut la suivante : "Chla'h le'ha anachim"; "Envoie pour toi des hommes". C'est a dire, comme l'explique Rachi, selon ton propre jugement. Si tu penses qu'il faut les envoyer, envoie-les, et si tu penses que non, ne les envoie pas.

Au cours de toutes les parachiot precedentes, D-ieu nous avait instruit a la "mitsva", a l'ordre divin.

Bien sur, nous avions deja le libre arbitre. D-ieu ne nous a pas concu comme des automates, et a l'oppose des animaux, nous avons le choix: la possibilite, certes, d'obeir aux commandements divins, ou de ne pas y obeir, 'has vechalom; la possibilite, aussi, d'obeir a nos pulsions ou de les surmonter. D-ieu nous a donne de nombreux commandements. Certains sont des actions que nous devons accomplir, d'autres sont des interdictions dont nous devons nous abstenir. Tout ceci compose notre defi dans ce monde. Le respect des uns comme des autres peut aller a l'encontre de nos tendances naturelles ou de nos desirs. Notre force de choix nous permet alors de controler nos pulsions et de respecter la volonte divine.

Le fait meme qu'il s'agissent de commandements nous indique quelle est la voie de la vie veritable, celle qu'il faut suivre.

Par contre, notre paracha introduit la notion de "davar rechout", c'est a dire de "chose permise". Sur celles-ci, la Torah ne nous indique ni obligations, ni interdictions, mais les soumet a notre propre reflexion. Il faut alors reflechir et chercher dans ces "choses permises" si elles relevent ou non de la volonte divine.

C'est dans ce contexte-ci que s'appliquent les paroles de la michna : "Fais de Sa volonte ta volonte pour qu'il accomplisse ta volonte comme Sa volonte. Annule ta volonte face a Sa volonte afin qu'il annule la volonte des autres face a ta volonte". "Annule ta volonte" peut etre fait en respectant les commandements. "Fais de Sa volonte ta volonte" releve par contre d'un defi superieur et considerable, celui de modeler son caractere afin qu'il soit toujours conforme a la volonte divine, ainsi qu'il est ecrit : "Dans tous tes chemins, connais-le". Et c'est par ce moyen que nous pouvons realiser pleinement notre mission de faire resider D-ieu dans le monde.

Mais bien sur, comme tout ce qui est laisse a l'initiative humaine, ceci presente un risque d'erreur. Les explorateurs, a leur retour, ont incite le peuple a la revolte.

Mais toute erreur peut cependant etre corrigee par la techouva, par un retour sincere vers D-ieu. Et c'est ce qui arriva effectivement.

La techouva permet meme d'acceder a un niveau superieur a celui qui a precede la faute, comme il est dit que meme les justes parfaits ne peuvent acceder a "l'emplacement" des baale techouva.

La techouva n'est pas reservee a ceux qui ont fait des fautes, comme il est dit que Machia'h amenera les tsadikim a la techouva. Chacun peut aller dans cette voie. C'est une elevation qui ne connait pas de limite. Elle est le point culminant de la force de l'homme, et ne peut etre acquise que de sa propre initiative.

Ceci est allusionne dans le premier mot de notre paracha : "Chla'h", qui signifie "envoie". Ceci represente l'ame de chacun de nous, qui est "envoyee" dans un corps, depuis les mondes spirituels, afin de s'elever a un niveau superieur a son niveau de depart.

Ceci represente egalement notre exil, dans lequel nous avons ete "envoyes" afin d'amener la matiere du monde a son but, par l'accomplissement des mitsvot, de faire ainsi du monde un lieu de residence pour D-ieu.

Cette presence sera devoilee tres prochainement, avec la venue du Machia'h et la fin de notre exil.

Je vous souhaite une bonne semaine, chlomo@ifrance.com 
 


Date: 23 Jun 2000

Cher JK. Je ne comprends pas du tout l'objet de votre intervention. A aucun moment les rabbins n'ont statue en matiere de Tazria. Cette tache ne peut etre faite que par les Cohanim. Je n'ai jamais ecrit le contraire, et ce fait est au contraire mentionne et commente dans mon texte sur la paracha Tazria. J'y ai bien mentionne que si le cohen n'a pas la connaissance necessaire, il se fait assister d'un talmid 'ha'ham, mais que seul le cohen peut statuer. Par contre, je ne sais pas ce que vous appelez "autres choses similaires". Mais a aucun moment les rabanim n'ont remplace les cohanim, de meme que les cohanim n'ont pas remplace les rabanim. Le role de chacun est bien distinct. Un cohen peut bien sur devenir rav; il lui faut pour cela passer la smi'ha en question. Mais un rav qui n'est pas cohen ne peut le devenir. Amities, Chlomo. chlomo@ifrance.com 


Date: 21 Jun 2000

La Torah impose-t-elle une somme minimale pour la mitsva de preter de l'argent ? La pauvrete de nos connaissance ne nous ont pas permis de repondre clairement a cette question. Aucune correlation ne peut-etre etablie avec la mitsva de tsedaka ou la Torah limite l'homme a ne pas donner plus que le cinquieme de ses biens car son don est definitif contrairement au pret.

A l'oppose, il n'est pas non plus pensable que la Torah oblige a consacrer tout son argent disponible a des actes de bonte, de peur qu'une affaire avantageuse ne se presente a nous et qu'on ne puisse la saisir faute de liquidite. Il serait donc raisonnable de dire que la somme a consentir en pret depend des possibilites de chacun. Le Sefer ha'Hinoukh arrive a la meme conclusion. Nous expliquerons bien plus tard comment satisfaire a la volonte du Ciel. Eliahou


Date: 21 Jun 2000

Du meme passage du Sfer Ha'hinoukh, nous apprenons que l'homme doit preter suffisamment pour repondre au besoin du pauvre, si cela lui est possible naturellemnt et en verite nous pouvons le deduire du verset (Devarim 15 :8) : " Prete sur gage, tu lui preteras sur gage " car nos Sages incluent dans ce commandement le pret d'argent, or ce meme verset se termine par : " selon ses besoin, selon ce qui lui manque ". Eliahou


Date: 21 Jun 2000

 A Rabbi Attali, Shlomo, Corcos et tous les autres Rabbins sensés, est ce l'ampoule ou le moteur qui fait marcher le Refrigérateur, en dévissant l'ampoule c'est OK de se servir du frigo le Shabbatt, en principe en en ouvrant la porte l'air chaud fait démarrer le moteur, de meme que les ascenseurs dits de Sabbaath, qui s,arrete a tous les étages, le poids de la personne qui monte fait augmenter la connsommation du courant, pourrez vous donner une réponse sur Harissa pour calmer les Idiots comme moi qui n'arrivent pas a comprendre=Signé Un Israelien qui n'admet que la logique. Mon pere un Rabbin sans barbe ne permettait le Shabbatt que la glaciere, et casser les noix et les amandes le vendredi avant la tombée de la nuit SBa1038486@aol.com 


Date: 21 Jun 2000

Quelle doit etre la duree du pret ? La egalement cela dependra des possibilites de chacun. Si la personne ne peut preter que pour un ou deux jours, l'emprunteur devra rembourder a cette date, mais si elle est sollicitee pour un pret a plus de trente jours et qu'elle peut acceder a cette demande, il semble qu'elle doit accepter. Eliahou


Date: 19 Jun 2000

16 SIVAN 5760 LA MITSVA DE PRETER DE L'ARGENT ET SES DETAILS (suite) Sache qu'un juif ne s'acquitte pas de la mistva uniquement avec son argent, mais egalement avec ses biens, car cela est un acte de 'hessed et l'Eternel beni soit-il, attend justement cela comme il est ecrit (Mikha 7 :18) : " Car Il desire le 'hessed ".

En fait, le concept de 'hessed est tres general et regroupe toutes les initiatives apportant un bienfait a un juif. Le pret d'argent n'ayant une plus grande valeur que dans la mesure ou il est cite explicitement dans la Torah (Chemot 22 :24). Nos sages condamnent l'avarice et la parcimonie et menacent celui qui nie posseder un objet qu'on lui demande en pret alors qu'en verite il le possede bel et bien, de voir sa maison attaquee par des plaies au point qu'il sera oblige de la vider completement et d'exposer a tous son mensonge. Eliahou


Date: 19 Jun 2000

C'est dans cette paracha qu'il est traite de l'allumage de la menora (candelabre) qui etait placee dans le Michkan (sanctuaire mobile), puis qui fut placee plus tard dans le Hei'hal (sanctuaire fixe), lorsque le Beit Hamikdach fut construit.

Le Michkan comme le Hei'hal etaient le lieu dans lequel se devoilait la Che'hina, la presence divine. Bien que cette presence emplisse tout l'univers, elle le fait de maniere cachee. Le mot "monde" (olam), provient ethymologiquement du mot "elem", qui signifie "voile". C'est a dire que le monde voile la presence divine, empeche qu'elle soit ressentie. Par contre, le sanctuaire etait le lieu dans lequel cette presence se devoilait.

Et bien que la menora ne soit pas placee precisement a l'endroit du sanctuaire qui beneficiait integralement de ce devoilement, le sanctuaire forme toutefois un tout dont le role etait le devoilement de la presence divine, comme il est ecrit : "Et ils me feront un sanctuaire, et je residerai au milieu d'eux"

La presence de D-ieu, a partir du sanctuaire lorsque celui-ce existe ici-bas, s'etend a l'univers entier et le fait vivre, exister, en s'habillant en lui. De meme, l'allumage de la menorah qui se situe dans le sanctuaire a pour effet d'eclairer le monde spirituellement.

En cela, la menora represente le peuple juif, car le role du juif est d'attirer la lumiere divine dans ce monde, par le biais de la pratique des commandements de la Torah.

Les sept branches de la menora representent sept voies dans le service divin. Et cependant, la menora entiere est taillee a partir d'un seul bloc d'or. Ceci nous indique que la specificite de chacun, la mise en oeuvre de ses qualites propres dans le service divin, ne modifient en rien, mais au contraire font partie integrante, de l'unite du peuple juif.

C'est ainsi que Chlomo Hamele'h, le roi Salomon, a dit : "Eduque l'enfant selon sa voie; meme en grandissant, il ne s'en detournera pas" Il s'agit bien sur de la voie de la Torah et des mitsvot, qui est appelee "sa voie" du fait de l'amour et de la crainte de D-ieu qui sont latents, caches ou devoiles mais toujours presents, dans le coeur de chaque juif. Pour autant, cela inclut la specificite de chaque enfant. Il faut devoiler chez lui ses capacites, ses qualites propres, qui ne sont pas necessairement ni celles que nous avons personnellement, ni celles qu'a son frere, sa soeur ou son camarade. C'est en mettant ses propres qualites au service de la Torah, de son "moi" profond, que l'enfant acquierera son equilibre veritable, dont il ne se detournera pas.

L'allumage de la menora est ennoncee dans la Torah en ces termes : "Beaalote'ha et hanerot"; "Lorsque tu eleveras les lampes". Rachi explique que le cohen devait appliquer la flamme a la meche jusqu'a ce que la flamme s'eleve d'elle meme. Et la flamme de la menora, ceci represente chacun de nous.

C'est a dire que l'education apportee a l'enfant doit lui permettre de s'elever de lui-meme, doit lui donner la volonte de progresser, y compris hors de l'influence de ses parents ou enseignants. Et ceci peut etre atteint lorsque l'on met en oeuvre le conseil du roi Salomon, que l'on a explique.

Nous avons parle il y a 2 semaines du role primordial des femmes dans la transmission de la Torah, par le biais de l'education des enfants. Bien sur, le pere est aussi concerne, meme s'il est moins present sur le terrain. Et tout ceci s'adresse bien sur egalement a l'enseignant.

Mais au dela de l'enfant, ceci concerne "l'eleve" au sens le plus large. Celui qui enseigne aux autres doit egalement le faire dans le but que ceux-ci deviennent "une flamme qui s'eleve d'elle-meme", capables a leur tour de repandre la lumiere de la Torah dans leur environnement.

Ceci de meme que l'allumage de la menora ne s'est pas effectuee qu'au pied du mont Sinai, ou nous avons recu la Torah, mais a au contraire "voyage", et a ainsi eclaire le desert.

Que tout ceci permette la revelation de Machia'h, tres rapidement, et que l'on allume la menora de facon concrete dans le troisieme Beth Hamikdach.

Bonne semaine Chlomo


Date: 14 Jun 2000

Cher Chlomo, Quelque chose me gene dans vos propos et j'aimerais vous en parler franchement car cela revient souvent dans des discussions. Vous dites que ce sont les rabbins qui sont en charge de detecter Tazria et autres choses similaires alors qu'en fait, ces devoirs incombaient bibliquement aux Cohanim. Le fait que les rabbins se soient adjuges cette responsabilite ne prouve-t-elle pas encore une fois la theorie que les rabbins se sont approprie le Judaisme et ont change les regles de la Torah? JK


Date: 13 Jun 2000

comment acceder cette section a partir de la section commentaires???? Ca y est les liens ont ete ajoutes.


Date: 13 Jun 2000

Nous sommes cette semaine, pour les habitants d'Erets Israel, la paracha Beaalote'ha, et pour les autres la paracha Nasso. Que ceux qui resident en Israel excusent ma decision de suivre le calendrier de ceux qui habitent "houts laarets".

C'est dans la paracha Nasso que l'on traite de l'inauguration du Michkan, du sanctuaire mobile qui a accompagne les bene Israel durant leurs peregrinations dans le desert, ainsi que durant de nombreuses generations suite a leur installation en Erets Israel, jusqu'a ce que soit construit le premier Beit Hamikdach.

Il est dit en prealable de cette inauguration : "Vayehi beyom kalot Moche lehakim et hamichkan". C'est a dire : "Et ce fut le jour ou Moche acheva de dresser le Michkan".

Pourquoi Moche precisement ? Car apres que le peuple eut fini de construire tous les elements du Michkan et les ustensiles du service, ils ne furent pas capables de le dresser. Les poutres etaient lourdes qu'aucun homme n'etait capable de les lever. Ils presenterent donc le tout a Moche, en lui faisant part de l'impasse dans laquelle ils se trouvaient. Moche s'adressa a D-ieu et lui demanda : "Comment un homme peut-il dresser le Michkan ?". D-ieu lui repondit : "Fais ce qui est en ton pouvoir; il semblera que tu le montes, mais il se montera en realite de lui-meme". Et ainsi fut-il fait. Les poutres se hissaient d'elles-memes, miraculeusement.

Mais tout ceci souleve une difficulte de comprehension.

On sait que ces memes personnes, esclaves en Egypte, ont bati des villes entieres. Et l'on peut voir encore aujourd'hui la taille monumentale des pierres qui etaient utilisees pour les constructions, particulierement celles des pyramides. S'ils parvenaient la-bas a hisser ces pierres enormes, pourquoi etaient-ils donc arretes ici par le poids des poutres ? Ils auraient pu, comme ils le faisaient en Egypte, s'atteler a plusieurs et parvenir ainsi a deplacer des masses enormes.

Pourquoi a-t-il fallu dans notre cas avoir recours a un miracle ?

Concernant l'esclavage en Egypte, il est ecrit: "Vayavidou mitsrayim et bene Yisrael befare'h". C'est a dire que l'Egypte imposa aux bene Israel un travail extremement dur, qui "brise le corps", comme l'explique Rachi.

Il n'est bien sur pas concevable que la construction du sanctuaire pour D-ieu se fasse dans des conditions similaires. C'est au contraire un service accompli dans la joie, avec enthousiasme et bonne volonte. Et c'est pour ceci que D-ieu opera un miracle, que les poutres se dressaient d'elles-meme dans le sillon du travail de Moche.

Il en est de meme pour la construction de notre sanctuaire personnel, c'est a dire pour l'application des mitsvot, des commandements de D-ieu. Les mitsvot doivent etre accomplies dans la joie et avec enthousiasme. Elles ne sont pas au dela de nos possibilites, et D-ieu lui-meme accompagne nos efforts et aide a leur accomplissement.

Je vous souhaite une bonne semaine, Chlomo@ifrance.com


Date: 05 Jun 2000

C'est cette semaine que nous lisons la paracha "Bamidmar", qui est la premiere du livre du meme nom: le sefer "Bamidbar", quatrieme livre de la Torah.

Le terme "Bamidbar" signifie "Dans le desert".

Le desert est le lieu dans lequel les juifs ont sejourne suite a leur sortie d'Egypte, et ce jusqu'a leur entree en Erets Israel.

Le "moment fort" de cette periode fut le don de la Torah, sur le mont Sinai, que nous allons d'ailleurs celebrer la semaine prochaine. La paracha Bamidmar a un lien particulier avec la fete de "Chavouot", la fete du don de la Torah, car c'est la paracha qui est toujours lue le Chabbat qui precede la fete.

Apres quarante neuf jours d'une preparation adequate a la reception de la Torah, les juifs ont declare a son sujet : "Nous ferons et nous comprendrons".

Cette declaration, en realite, en comporte trois : 1- Nous ferons. Il s'agit de la mise en application des mitsvot (commandements) de la Torah. 2- Nous comprendrons. Il s'agit de l'etude de la Torah, de la comprehension des mitsvot. 3- "Nous ferons" precede "Nous comprendrons", c'est a dire que La mise en application des mitsvot en precedera l'etude.

Nous comprenons facilement les deux premiers points:

D'une part, si D-ieu nous a donne la Torah, avec tout l'eventail de lois qu'Il y a fixe, celles qui concernent toute l'humanite comme celles qui sont specifiques au peuple juif, c'est bien pour que nous les mettions en application.

Et d'autre part, la Torah etant la parole de D-ieu, createur et possesseur de l'univers, qui le fait exister a chaque instant dans ses moindres details, le transcende et s'y habille, et en particulier maintient l'existance de chacun de nous, il parait plus que naturel d'etudier ce qu'il a decide de nous transmettre.

C'est par contre la troisieme declaration, dans laquelle il s'agit de faire preceder l'etude par l'action, qui semble la plus difficile a comprendre.

La logique veut que pour accomplir quelque chose, il est avant tout necessaire de l'avoir compris. Nos sages se sont d'ailleurs interroges dans le Talmud, pour savoir ce qui est plus important, de l'etude ou de l'action. Leur conclusion fut que l'etude est plus importante puisque c'est elle qui conduit a l'action, et donc bien sur a la condition qu'elle conduise a l'action, a la pratique des mitsvot, qui est le but veritable du don de la Torah.

Il semblerait donc preferable, voire meme indispensable, que l'accomplissement des mitsvot soit precede de l'etude de la Torah. Car si nous ne savons pas comment accomplir un commandement, comment nous est-il possible de le faire?

Mais nous nous trouverions alors face a un probleme insoluble.

Comme nous l'avons explique la semaine derniere (paracha Be'houkotai), le plus haut niveau que nous puissions atteindre dans l'etude de la Torah, est celui auquel nous percevons que nous ne sommes pas capables de comprendre. Ceci est lie au fait que la Torah est illimitee, contrairement a notre intellect qui est, quant a lui, limite.

La pratique des commandements est egalement illimitee, en ce sens qu'elle provoque un lien infini entre nous et notre createur. Ce sujet avait ete explique il y a plusieurs mois (paracha Vayera). Mais les capicites mises en oeuvre pour y parvenir ne depassent pas nos limites. Cela necessite, certes, des efforts, mais demeure cependant a la portee de chacun d'entre nous.

Si nous faisions dependre l'accomplissement des mitsvot, qui est a notre portee, de leur comprehension, dont la portee reelle nous depasse, nous diminuerions alors systematiquement nos possibilites de pratique.

Il faut donc au contraire accomplir tout ce que la Torah demande de nous, sans nous limiter a ce que nous pensons comprendre. Et la pratique elle-meme ameliorera notre comprehension, comme ceci peut etre constate dans de nombreux domaines.

Bien entendu, l'etude parallele des lois liees a l'accomplissement des commandements est necessaire, afin de ne pas se tromper dans leur accomplissemnt.

Tout ceci, bien sur, ne retire rien a la necessite d'etudier toutes les parties de la Torah, chacun selon ses capacites. Cela fait egalement l'objet de l'un des commandements.

Bonne semaine a tous, et bonne preparation au don de la Torah. Chlomo


Date: 02 Jun 2000

Réponse à Isabelle Chère Isabelle, Permettez moi d'intervenir dans la discussion de Chlomoh. Vous vous demandez comment se fait il que ce soit un homme qui pratique l'examen éventuelles des taches provenant des examens de Taharat Hamichpa'ha. Vous avez certainement la notion qu'il y a d'autres examens rendus nécessaires par la Halakha: - examen des taches cutanées ou sur les murs et vêtements dans le cadre de la Tsaraat ("lèpre" ) - examen des viscères et notamment poumons des animaux abattus rituellement. Je n'ai pas connaissance que la Torah ait demandé que les premiers soient effectués par des anciens "lépreux", ni que les seconds soient effectués par des tuberculeux. Ce que la Loi demande, c'est que ce soit fait par une personne compétente. Compétente sur le plan de ses connaissances halakhiques, et ayant "compétence" pour statuer. Ainsi, seul le Cohen peut statuer sur la Tsaraat, même si des Sages sont plus avisés que lui pour émettre un avis. Concernant l'examen anatomique des animaux après la che'hita, même le Rabbin le mieux formé ne pourra parler s'il n'a pas une expérience pratique (de terrain) de ces examens. Il faut des années d'études et de pratique pour former un bon examinateur, tant dans les livres que par l'apprentissage auprès d'un maître. C'est vraisemblablement pour ceci qu'on voit rarement des femmes cho'het? Concernant les examens dans le cadre de la "pureté" familiale il en va de même. Rappelons de suite que la pureté familiale ne se définit pas par rapport à une "impureté" hypothétique de la maîtresse de maison, mais par rapport à la pureté des mœurs. Même si en langage mal imagé on parle d'impureté menstruelle, les Rabbins de nos livres préfèrent parler de "propreté" ou non. Une femme ne va pas montrer son sang à un Rabbin, c'est clair. Si elle sait qu'il y a du sang, elle sait aussi qu'elle ne peut pas se préparer à l'immersion au Mikvé. Point. Il peut se trouver des cas douteux, des tâches de couleur mal définies, limites, qui ont besoin d'être analysées en fonction de la date du cycle, de l'âge éventuel de la femme, de la date de l'examen par rapport au début de ses règles, d'un éventuel état infectieux, etc... Toute une analyse "sémiologique" où seule l'expérience compte. Les femmes peuvent rarement décide d'elles mêmes un "diagnostic" dans ces conditions et adressent leur mari chez le Rav avec l'enveloppe. Quand au Rabbin dans tout ça, il reçoit un bout de tissu à examiner, avec ces renseignements, le plus souvent ne sait pas à qui il appartient; et n'éprouve aucun plaisir, soyez en sûre, à la chose, si ce n'est celui d'avoir tranché la Halakha en évitant aux uns une transgression, et aux autres la "souffrance" de la séparation. Etes vous sûre de bien choisir en refusant ces examens par un homme qualifié? Votre situation de femme respectant les lois de Nidah vous obligerait ainsi à retarder votre Tevilah jusque après être sortie du doute entraîné par ces taches éventuelles. Est ce l'intérêt d'un couple? Ne pensez vous pas que le recours à un homme étranger peut "dépassionner le débat" dans la mesure où il n'est pas concerné jusque dans son propre corps par le problème qui lui est soumis? Une femme (de) Rabbin réagirait peut être en tant que femme sur un sujet de Halakha qui demande avant tout du recul émotionnel. Dois je comprendre que vous ne consultez de gynécologue que féminin? Je note en tout cas que votre position exclut de la pratique de la circoncision les "femmes rabbins", puisque "chacun son anatomie et sa physiologie". Chalom. Aharon ----- Paris http://perso.club-internet.fr/aharon/ Http://Alliancefr.com/users/zmanim/ aharon@club-internet.fr


Date: 31 May 2000

Chlomo: J'ai vu que jaco avait poste votre reponse a ma 1ere missive; je lis que vous avez du fil a retordre avec certains de vos detracteurs; au moins ca met de l'ambiance.
Justement a propos de taharat hamishpaha-que nous avons tjrs observe ds ma famille- comment expliquez vous qu'un rabbin un homme qui n'a jamais d'ecoulement sanguin et pour cause-soit la seule autorite pour determiner si une tache de sang rend la femme niddah ou pas???! Ca me fait sauter au plafond! on devrait laisser ca entre les mains des femmes-disons femmes de rabbin si ca vous fait plaisir-car qui mieux qu'une femme peut parler de sang vaginal!  Lorsque j'ai pris les cours avant le mariage avec Mme Guggenheim-femme du grand Rabbin Guggenheim- de la synagogue Vauquelin et qu'elle m'a dit qu'il fallait envoyer sous enveloppe le petit morceau de tissu tache en cas de doute au rabbin, j'ai hurle! ca non jamais et je ne le ferais jamais car cela blesse ma dignite de femme! pourquoi montrerais je mon sang menstruel a un homme que je ne connais pas! je ne le montre pas a mon mari, mon compagnon alors a un inconnu!
N'y a t'il pas du voyeurisme a vouloir regarder ce sang interdit??? Je trouve cela tres malsain; je ne vois pas comment un rabbin peut se delecter de scruter le sang d'une inconnue; c'est absolument degoutant! Vos commentaires sont attendus avec interet sur cette question tres delicate. Amities Isabelle Tahar Miller Isabelle.Miller@ace-ina.com


Date: 30 May 2000

Bonjour. J'ai pris connaisance de votre courrier datant du 3 mai, et je pense effectivement que nous ne partageons pas le meme point de vue sur tout, mais je pense egalement m'etre mal fait comprendre dans ce que j'ai ecrit.

Je ne parlais pas d'une soumission absolue et inconditionnelle a nos rabins, mais d'une soumission absolue et inconditionnelle a nos sages.

Le terme "rabin" s'applique aujourd'hui a ceux qui ont une responsabilite communautaire, meme s'ils n'ont pas acquis le statut leur autorisant a trancher la loi.

Les dayanim, quant a eux, ont des connaissances pointues en Torah, c'est indiscutable, meme s'ils ne peuvent pretendre a une connaissance universelle en la matiere. Lorsque l'on a un doute sur un sujet, et cela arrive necessairement de temps en temps dans le domaine de la cachrout ou de taharat hamichpa'ha, ce sont eux que l'on doit consulter, et nous devons suivre leur decision. De meme, nous trouvons dans la Michna, particulierement dans le traite "Avot", plusieurs paroles de nos sages qui nous enjoignent a nous attacher a l'enseignement de nos maitres. Il y est dit par exemple "Fais-toi un maitre", ou encore "Attache-toi a la poussiere de leurs pieds". Ceci dit, ce n'est pas de ceux de nos generations dont je parle en premier lieu lorsque je cite "nos sages". Ce ne sont d'ailleurs pas eux, contrairement a ce que vous semblez penser, qui discuttent la hala'ha (loi juive) ou instaurent des "'houm'hot" (severites). Ils ne font generalement que citer des "piskei dinim" (lois deja etablies) qui ont ete tranchees depuis longtemps. En cas de besoin, ils font egalement appel a des "koulot" (facilites), pour eviter a quelqu'un une perte d'argent ou autre cas semblable, puisque ce droit leur a ete donne. Certains par contre se sentent investis du devoir d'autoriser systematiquement tout ce qui peut etre autorise, au prix de toutes les "koulot" connues, pas seulement en cas de besoin mais pour chacun et quelle que soit la situation, au mepris des avis de nombreux de nos sages. Cette facon de faire est tres contestable. Et l'on peut d'ailleurs souvent constater que ces memes rabanim n'utilisent pas pour eux-meme ces "koulot" qu'ils autorisent au public.

Les sages que je cite sont principalement ceux de l'epoque talmudique. Cependant, en vertu du principe ennonce dans le Talmud "Yifta'h dans sa generation, comme Chmouel dans la sienne", la tradition juive stipule bien que dans chaque generation, D-ieu envoie des maitres spirituels capables de nous guider. Meme si ces guides n'ont pas la stature de ceux des generations precedentes, D-ieu les inspire et nous leur devons le meme respect qu'a ceux de l'epoque talmudique.

Il est par contre bien evident, nous sommes au moins d'accord sur ce point, que n'importe qui n'est pas en droit de se lever et dire "moi je suis un sage car j'ai etudie la Torah!". Le fait d'avoir etudie la Torah ne signifie aucunement que l'on soit un sage. Et si c'est une condition necessaire, elle n'est pas suffisante. Evidemment, l'imposture existe dans tous les milieux, y compris dans le monde de la Torah; mais comme le dit le diction, "on peut tromper quelqu'un un certain temps, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps". Les choses finissent necessairement par se savoir, car il arrive un moment ou l'imposteur se trouve en portafaux vis a vis de l'enseignement veritable de la Torah.

Pour reprendre votre affirmation comme quoi la saintete n'existe pas dans la matiere, elle est totalement contraire a ce que la Torah nous enseigne. Les tables de la loi brisees n'ont pas ete jetees aux ordures, 'has vechalom, mais ont ete conservees dans l'arche sainte. De meme, il nous est interdit de detruire un nom de D-ieu ou une parole de Torah (ceci concerne l'ecriture reelle, non l'ecriture virtuelle), et meme d'utiliser un objet de mitsva pour une utilisation profane. Le Rav Yeshayahou Leibowitz, que vous citez, ne conteste certainement pas ces hala'hot. Il est par contre reel que le concept de saintete n'existait pas dans la matiere jusqu'au moment du don de la Torah. Le terme "Kadoch" (Saint) est d'ailleurs utilise dans la Torah pour designer un etat, et non pour designer une action, et ce a de nombreuses reprises.

Je ne comprends pas reellement ce que vous reprochez au fait que l'on trouve plusieurs "hachga'hot" differentes dans les magasins. Aucun rav ne pourrait controler a lui seul de facon efficace tous les produits presents en epicerie. Quant au fait de creer un organisme universel, quel en serait l'interet reel ? Notre peuple evolue depuis 2000 ans, reparti aux quatres coins du monde, certains piskei dinim ont ete tranches differement en fonction des pays ou des continents, et les minhaguim sont principalement lies au pays d'origine. Pourquoi vouloir imposer aux uns d'abandonner leurs specificites au profit d'autres ? De plus, l'existance d'un monopole detruirait la concurrence commerciale, et ferait augmenter les prix des produits cachers.

Pour ce qui est de respecter deux jours de Yom Tov en 'houts laaretz, contre un seul jour en Erets Israel, cette hala'ha est tranchee depuis des millenaires, et l'autorite competente et reconnue dans tout le monde juif, qui est celle de la Torah, nous enjoint a ce sujet :

"Tu ne t'ecarteras pas de ce qu'ils te diront". Parmi les regles que nos sages ont toujours respecte pour ce qui est des discussions hala'hique, et ce depuis les premieres discussions de l'epoque talmudique, il existe la suivante : "Une injonction instauree par un beth din ne peut etre annulee que par un beth din superieur a celui qui l'a instaure, en sagesse comme en nombre". Et il est clair qu'aucun beth din ne peut se pretendre aujourd'hui superieur aux bate dinim de l'epoque. Il est vrai que les mouvements reformistes ou liberaux desirent malheureusement s'affranchir de ces regles, mais ces mouvements se detournent de la Torah et n'ont pas d'avenir. Puisse D-ieu les eclairer et les rapprocher du respect de sa volonte. Ils ont existe dans de nombreuses epoques, et en l'espace de quelques generations ceux qui ne sont pas revenus a un judaisme plus respectueux de nos lois ont oublie jusqu'a leur idendite juive.

Vous citez egalement l'interdiction d'ajouter ou de retrancher. Celle-ci concerne le fait de modifier la substance meme d'une mitsva, comme le fait d'inserer par exemple un cinquieme paragraphe dans le boitier des tephilines, ou de pas en mettre du tout, ou autre cas semblables. Il ne s'agit par contre pas d'interdire les barrieres, puisque celles-ci font au contraire l'objet d'un des commandements de la Torah.

Je ne comprends pas non plus votre intervention concernant Sim'ha Torah. J'habite en France, et dans la ville ou j'habite (Sarcelles), on danse le soir de Sim'ha Torah jusque tres tard dans la nuit, et de grandes seoudot ont lieu le lendemain. J'ai egalement connu des endroits, toujours en dehors d'Erets Israel, ou les danses ne s'arretaient pas de toute la nuit, les uns relayant les autres. Je ne pense pas que ceci soit lie au fait d'habiter ou non en Israel, mais il est par contre certain que plus la communaute est importante, plus l'ambiance des fetes peut etre ressentie.

Il est ecrit que Moche Rabbenou, lorsque D-ieu lui a fait voir les dernieres generations, etait admiratif de constater que les juifs parviennent a conserver le respect la Torah, malgre les difficultes imposees par le monde alentour. Il est par contre certain que notre respect n'est pas a l'image de celui de nos ancetres, comme on connait le principe de la descente spirituelle que nous subissons de generation en generation.

J'espere avoir repondu a vos objections, et eclairci un peu ce qui etait obscur dans le courier que vous citez en reference. Amicallement, Chlomo


Date: 29 May 2000

Cher Michel, je ne cherche absolument pas a "prouver mon opinion". En matiere de Torah, je ne me permets pas d'avoir une opinion. J'accepte la parole de D-ieu, sans chercher a la deformer. La loi orale a ete transmise par D-ieu a Moche, qui l'a enseigne a tout le peuple. C'est en suite Yeochoua qui a tenu ce role, et ainsi de suite, jusqu'a ce qu'elle ait ete mentionnee dans la Michna, approfondie dans la Guemara, et figee par les decisionnaire. J'ai cite en phonetique et traduit ce qu'en dit le Michne Torah, de Maimonide. Ca n'a visiblement pas ete censure par Jaco. Ce qu'a ecrit Maimonide n'a ete contredit par aucun de nos sages, et fait donc reference en la matiere. De fait, la lecture de la Torah ne peut se faire qu'a travers les explications de nos sages, puisqu'il s'agit de la tradition orale qui nous a ete transmise par Moche Rabenou, depuis le mont Sinai, et qui nous explique comment les commandements enumeres dans la Torah doivent etre accomplis, d'apres les instruction de D-ieu. C'est grace a cette tradition que nous savons a quoi doivent ressembler des tephilines, et ainsi pour chacune des mitsvot de la Torah. Les samaritains refusaient les instructions de la loi orale, mais les juifs les ont toujours suivi. Amicalement, Chlomo. chlomo@ifrance.com  


Date: 28 May 2000

Cher Chlomo, j'adore comment vous ne prouvez absolument pas votre opinion sur "l'amour du prochain" mais que vous pretendez a la fin de votre reponse a Frederic du 25 mai que vous avez demontre sans ambiguite la validite de votre point de vue. J'ai relu plusieurs fois votre reponse et je me demande si vous avez bien envoye votre texte en entier ou alors si Jaco ne vous a pas censure. De plus, si je comprends bien, votre lecture du texte de la Torah ne se ferait donc qu'au travers des interpretations que "les sages" (lesquels d'abord????) en ont fait et qui seraient donc une sorte de"version officielle" du texte que vous vous refusez a relire et y apporter une signification differente.  Michel B.


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