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Réciprocité d’influence dans les cinémas français et américain


FRANCE –HOLLYWOOD  Ouvrage cordonné par Martin Barnier et Raphaëlle Moine

               (Echanges cinématographiques et identités nationales) Edition L’Harmattan  Octobre  2002

 

                                   Nous nous rappelons une  soirée de la remise des Césars où l’acteur Jean Pierre Bacri osait dénoncer un certain impérialisme américain devant un parterre de personnalités françaises et américaines.  Cette tension était elle nouvelle où le résultat d’autres. Quelles relations existaient entre les deux pays quand nous savons que les échanges de produits, d’acteurs , de metteurs en scène, de scénarios  eurent bien lieu et que ces exportations ne se passèrent guère sans remous. C’est le sujet de cette étude collective. Ces contreparties entre les pays pré cités  se réalisèrent elles  pas sans perte de l’identité culturelle, de par ailleurs  les français émigrés eussent il à rougir , à se culpabiliser de leurs choix . A suivre les firmes françaises qui tentèrent de s’installer dès 1910 dans le pays des dollars comme Pathé, Gaumont  et la société  de Méliès(1), si ces groupes acquirent une suprématie, elle fut momentanée à en croire les auteurs et tout aussi décevantes que le parcours de vedettes françaises exilées à Hollywood.(2) bien après que les films furent non pas doublés, ni sous titrés mais tournés en plusieurs versions avec les mêmes acteurs principaux. La vie française intriguait son nouveau partenaireet réciproquement.

 Les influences et  les enrichissements communs n’effacèrent point la difficulté pour les représentants français d’être autre dans ce pays démocrate, de réussir une carrière surtout si on n’est pas conformes. Fascination et directives de conduite qui se répètent avec le cinéma asiatique de nos jours (3).Le cinéma américain est il nationaliste lui qui a transformé  le  septième art en première industrie, est –il peu réceptif au travail d’autrui , notamment de la France, de l’Europe aussi  pourtant beaucoup de cinéastes comme Luc Besson et de producteurs comme Jean Marie Messier firent des films grand public donc plus exportables. (4) .

Influence qui se répéta quand le pays de l’oncle Sam  décida dès les années 80 de retourner des films populaires --plutôt que d’instaurer un doublage ou des sous titres – Cela alla de  « trois hommes et un couffin » à « Bout de souffle » . Ces remakes (5)selon Raphaëlle Moine ne sont point transcendants, ni pertinents mais plutôt une perte de l’identité , une défrancisation , ils sont plus faibles que l’original (6) comme tout remake qui se respecte. Ces échanges connurent leurs période de trouble, de distanciation, de rupture entre les deux pays  avec le film de Stanley Kubrick « Les sentiers de la gloire » produit par l’acteur principal Kirk Douglas francophile mariée à une française.. Ce film racontait les mutineries françaises en 1914-1918 et l’exécution de soldats français par les leurs.  Le film connut désapprobation générale, des violences lors de sa projection en Belgique et une interdiction en France jusqu’en 1975.

                    Cette étude collective méritante – avec une petite critique quant aux chapitres en anglais non traduits-(7)  traite d’un sujet rarement traité, en retraçant la difficile d’histoire d’amour entre deux pays antagonistes par leur culture, leur éducation et leur politique. Malgré cette admiration respective , cette envie commune et cette restriction d’appartenance , il y eut des deux bords une hantise  de perte d’identité et de suprématie . Ces rapports passionnels sont présentés comme une psychose , une peur , un refus d’assimilation, une demande  d’asservissement du vassal américain au suzerain français, conduite  que ce dernier  refuse aux premier sans pour cela rompre des relations parfois fructueuses (8) Une étude passionnante de bout à bout  et qui retrace un divorce continuel à l’inverse des productions européennes

 

(1)     les anglais et les italiens se frottèrent aussi avec le même insuccès à la suprématie cinématographique américaine.

(2)     Comme Danielle Darrieux,, Micheline Presle, et Michèle Morgan qui dans les annèes 39-45 ne firent point de film mémorable -et qui souvent remarquent les auteurs donnèrent l’image d’une femme française hostile troublante ou passéiste, cette dernière vision  ambiguë quand l’allemand occupait le sol français   -à l’instar d’un Maurice Chevalier qui tourna avec Lubitsch trois films et fit une carrière aux USA de 1929 à 1966 ne tournant que 5 films français durant cette période et Marcel Dalio l’oublié du livre qui eut une carrière plus longue , mais moins riche que Chevalier bien qu’il tourna de 1942 à 1970 avec Sternberg, Hawks,Wilder, Ford , Huston mais en second ou troisième rôle.

(3)     Enrôlement de personnalités comme les réalisateurs John Woo, Ringo Lam et les acteurs (Jet Li, Jacky Chang et Chow Yun   Fat)

(4)     C’est à dire pour tous les publics :Yamakasi , le pacte des loups, Vidocq qui par leur moyens et leur traitement sont très prés du cinéma américain.

(5)     Les films repris sont : Le retour de Martin Guerre, Nikita, Mon père ce héros (toujours avec Depardieu) « Boudu sauvé des eaux » ce chef d’œuvre qui n’avait pas besoin de remise en forme, Le grand blond avec une chaussure noire, la totale , etc….

(6)     Exception faite de « L’armée des douze singes qui est une vision intelligente , novatrice de « La jetée » de Chris Marker et qui demeure « L’exemple d’un transfert culturel »

(7)     Migration and immigration : :French passion and American film par Hilary Radner  qui s’interroge sur la mode française et le cinéma américain au travers de la figure emblématique de Audery Hepburn actrice américaine habillé dans ses films par un couturier français. et « A nation for export : American western »  qui rappelle que ce genre fut un processus efficace d’identification , donc un marché exportable. ce choix délibéré de non traduction en français après un discours sur l’identité, l’échange et  la  reconnaissance donne t - il  raison aux auteurs. ?

(8)      Surtout quand nous apprenons que beaucoup de films américains sont co produits par des capitaux français (Canal +)

 

 

 

              AU PLUS PRES DU PARADIS de Tonie Marshall France 2002 sortie le 20 novembre

 

 

                                           Fanette (Catherine Deneuve) retrouve par hasard un ex amant Bernard (Bernard le Coq) qu’elle repousse au profit de Philippe l’homme qu‘elle aime encore. Mais Philippe disparaît vite  à chaque fois, elle croit le rencontrer à chacune de ses sorties , notamment dans une salle de cinéma où elle retourne voir pour la énième fois un film de Léo Mc Carey « elle et lui » une histoire d’amour avec l’élégant Gary Grant et l’émouvante Déborah Kerr. Fanette qui écrit un livre sur un peintre français doit se rendre à New York pour y photographier les toiles du peintre. Et répondre à une invitation mystérieuse qui la somme de se rendre au dernier étage de l’Empire State Bulding à une date précise. Dans la ville américaine, elle croisera furtivement Philippe, Bernard tombé là par un faux hasard et Matt ( William Hurt) un américain qui s’amourache d’elle et qu’elle repousse comme Bernard. Fanette doit  effectuer un choix amoureux.

                                          Ce film de Tonie Marshall (elle même fille d’un américain et d’une Française Micheline Presle) porte  comme thème la recherche du bonheur et de  l’amour : amour que beaucoup de personnages réclament  à  la protagoniste, elle même en   manquement (l’ex amant, sa fille, son ami médecin, une amie, son frère, ainsi que son nouveau prétendant) . Cette quête émouvante conduit Fanette à vouloir vivre ses rêves, à fuir la solitude . La réalisatrice place ses personnages dans un décor similaire à son film référence :même pays, même lieu de rencontre, même art , son film reste un film pour Catherine Deneuve, toute resplendissante , pleine d’émotion sublimant l’amour devant un film sublimé qui rappelle que le cinéma américain était beau et faux à la fois.

 

 

 

                  FULL  TIME  KILLER de Jonny To et War Kai Fai  Chine 2002 sortie le 4 décembre

 

 

 

               Le climat du film respire l’influence du cinéma américain, influence là aussi réciproque , à voir les films de Quentin Tarentino, nous retrouvons la même fascination théâtrale de la violence, la peinture lyrique de ses héros désespérés, la même facture (ralentis, angles multiples) et le descriptif identique de l’amour impossible.

              O (Takashi Sorimachi)  est un tueur professionnel , il est le N) 1 , personne ne connaît son visage. Quand il le montre, il est recouvert d’un masque à l’effigie des présidents américains. Tok (Andy Lau) (1) exerce le même métier , il est extraverti, extravagant et démonstratif. Il désire tuer O pour être à son tour le premier. Une jeune femme connue des deux hommes va les réunir, ils s’affronteront. Entre eux il y a aussi un inspecteur à leur poursuite , qui une fois démissionnaire tentera d’écrire leur histoire avec le concours de la femme aimée.

              Le film est fort , violent spectaculaire par moment et formidablement mis en scène, grâce à son montage nerveux. Nous sentons l’influence des autres cinémas (2) sans que le film perde sa propre personnalité . Les auteurs connaissent leur cinéma par cœur , s’en amusent et parfois le ridiculise et le sublime, nous sommes plus près d’un produit américain que d’un film de Jean Pierre Melville et cela pour le plus grand plaisir du spectateur qui doit prendre cette œuvre au second degré.

 

(1)     Andy Lau acteur et chanteur chinois célèbre dans son pays a plus de 100 films à son actif

(2)     Johnny To parle de l’influence de Kurosawa, Scorsese et King Hu

                                           Roger Chemouni


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