Archive jusqu'au 30/juin/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires de Juin 2004: Archive jusqu'au 30/juin/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Francois (Francois) le mercredi 30 juin 2004 - 18h51:

ENCORE UNE PREUVE DE "L'HUMANITE ET DE L'AMOUR DU PROCHAIN DES EUROPEENS"


Violences mâles



Par Ignacio Ramonet


Cela se passe en Europe. La violence exercée contre les femmes par un partenaire de sexe masculin y atteint des dimensions hallucinantes. Au sein du foyer, les brutalités sont devenues, pour les Européennes de 16 à 44 ans, la première cause d’invalidité et de mortalité avant même les accidents de la route ou le cancer...

Selon les pays, entre le quart et la moitié des femmes sont victimes de sévices. Au Portugal, par exemple, 52,8 % des femmes déclarent avoir été l’objet de violences de la part de leur mari ou de leur concubin. En Allemagne, trois femmes sont assassinées tous les quatre jours par les hommes avec lesquels elles vivaient, soit près de 300 par an. Au Royaume-Uni, une femme est occise dans les mêmes circonstances tous les trois jours. En Espagne, une tous les quatre jours, près de 100 par an. En France, à cause des agressions masculines domestiques, six femmes meurent chaque mois – une tous les cinq jours –, un tiers d’entre elles poignardées, un autre tiers abattues par arme à feu, 20 % étranglées et 10 % rouées de coups jusqu’à la mort (1)... Dans l’ensemble des quinze Etats de l’Union européenne (avant l’élargissement à vingt-cinq), plus de 600 femmes meurent chaque année – presque deux par jour ! – sous les brutalités sexistes dans le cercle familial (2).

Le profil de l’agresseur n’est pas toujours celui qu’on imagine. On a tendance à associer cette attitude meurtrière à des personnes peu éduquées, issues d’un milieu défavorisé. C’est une erreur. Le drame de Marie Trintignant, tuée le 6 août 2003 par son compagnon, artiste célèbre, en apporte une preuve. Un rapport du Conseil de l’Europe affirme que « l’incidence de la violence domestique semble même augmenter avec les revenus et le niveau d’instruction ». Il souligne que, aux Pays-Bas, « presque la moitié de tous les auteurs d’actes de violence à l’égard des femmes sont titulaires d’un diplôme universitaire (3) ». En France, selon les statistiques, l’agresseur est en majorité un homme bénéficiant par sa fonction professionnelle d’un certain pouvoir. On remarque une proportion très importante de cadres (67 %), de professionnels de la santé (25 %) et d’officiers de la police ou de l’armée (4).

Une autre idée reçue consiste à penser que les violences de genre sont plus fréquentes dans les pays « machistes » du sud de l’Europe que dans les Etats du nord. Là encore, il faut pondérer. La Roumanie apparaît, certes, comme le pays européen où la violence domestique contre les femmes est la plus grave : chaque année, en moyenne, pour chaque million de Roumaines, 12,62 sont tuées par leurs partenaires masculins. Mais, dans le sinistre palmarès des pays les plus féminicides, immédiatement après la Roumanie se situent des pays dans lesquels, paradoxalement, les droits des femmes sont les mieux respectés, comme la Finlande, où tous les ans, pour chaque million de Finlandaises, 8,65 femmes sont tuées dans le huis clos domestique, suivie par la Norvège (6,58), le Luxembourg (5,56), le Danemark (5,42) et la Suède (4,59), l’Italie, l’Espagne et l’Irlande occupant les dernières places.

Cela prouve que ces violences sont le fléau mondial le mieux partagé, qu’elles existent dans tous les pays, sur tous les continents et dans tous les groupes sociaux, économiques, religieux et culturels. Il arrive certes que des femmes soient elles-mêmes violentes dans leurs relations avec les hommes ; et on n’a pas attendu les images des tortures infligées par des soldates à des détenus masculins dans la prison Abou Ghraib, en Irak, pour savoir qu’il existe, hélas, des tortionnaires de sexe féminin (5). On pourrait aussi ajouter que les relations homosexuelles ne sont pas non plus exemptes de violence. Mais, dans l’immense majorité des cas, ce sont des femmes qui sont les principales victimes.

Cette violence – sur laquelle les organisations féministes attirent depuis longtemps l’attention des gouvernants (6) – atteint, à l’échelle planétaire, un tel degré de virulence qu’il faut désormais la considérer comme une violation majeure des droits de la personne humaine, doublée d’un problème important de santé publique. Car il n’y a pas que les attaques physiques, aussi meurtrières soient-elles, il y a aussi les violences psychologiques, les menaces et intimidations, et les brutalités sexuelles. Dans de nombreux cas, d’ailleurs, toutes les agressions se cumulent.

Le fait que ces violences se pratiquent au domicile de la victime a toujours été un prétexte pour que les autorités s’en lavent les mains et les qualifient de « problèmes relevant de la sphère privée ». Une telle attitude constitue un refus collectif d’assistance à personnes en danger. Une scandaleuse hypocrisie. Chacun sait que le privé aussi est politique. Et que ce type de violence est le reflet des relations de pouvoir historiquement inégales entre hommes et femmes. Dues en particulier au patriarcat, système fondé sur l’idée d’une « infériorité naturelle » des femmes et une « suprématie biologique » des hommes. C’est ce système qui engendre les violences. Et qu’il faut liquider par des lois appropriées. Certains objectent que cela prendra du temps. Alors pourquoi ne pas commencer tout de suite par instituer, comme des organisations féministes le réclament, un tribunal international permanent sur les violences faites aux femmes ?

Ignacio Ramonet.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le mercredi 30 juin 2004 - 18h22:

Mettez le son !!!!!!!!!!!!!

http://radiomazal.free.fr/jingle/sha-bbat2.mp3

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Richard_S (Richard_S) le mercredi 30 juin 2004 - 18h46:

A Henri et Bebel concernant la "mitsvah d'emigrer en Israel".

Merci de votre information que j'ai bien trouve dans la Torah.

Mais pour etre honnete, il faut dire que cette phrase en question s'addresse a Moise et aux Hebreux qui viennent de passer 40 ans dans le desert et qui se preparent a entrer sur la terre qui va devenir Israel. Il n'est jamais mentionne que c'est une Mitsvah que tous les Juifs doivent observer pour tous les temps futurs (comme c'est le cas d'autres mistvoth).

Donc, si comme j'imagine, vous partez du principe que TOUT dans la Torah est une mistvah absolue valide pour tous les temps futurs, alors il faut aussi dire que nous devons aussi eradiquer les Cannanens, les Amalekites, les homosexuels, les femmes infideles et tous les idolatres.

Merci de clarifier pour le bien du debat.

Richard

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 30 juin 2004 - 18h35:

Le néo-judaïsme constitue-t-il un danger majeur pour la démocratie ? 1ère partie (info # 013006/4) [analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency



Certain lecteurs, en lisant le titre de cet article, penseront vraisemblablement que j’entends y traiter des congrégations israélites conservatrice ou réformiste et du différend théologique abyssal qui les oppose aux tenants du judaïsme orthodoxe. Ca n’est pourtant pas mon intention. Le néo-judaïsme dont je parle est largement plus ancien que cela et il ne représente une nouveauté que par rapport à la seule institution spirituelle juive reconnue de tous, celle qui existait jusqu’en 70 avant l’ère chrétienne et qui a cessé d’être avec la destruction du Temple de Jérusalem.



Je dois encore préciser aux lecteurs de la Ména que je n’entreprends pas cette incursion dans la sphère des croyants dans un but polémique. C’est, au contraire, le monde de la foi qui s’immisce ces jours, porteur d’une violence incroyable, dans celui de l’actualité qui est aussi le monde dont je m’occupe.



Pour être complet, je dois faire état d’un précédent à ce genre d’incursions et aux conséquences fâcheuses qu’il a eues pour mon pays ; je me réfère bien sûr aux circonstances ayant entouré l’assassinat du Premier ministre de l’Etat d’Israël, Monsieur Itzhak Rabin. A cet égard, le débat n’est toujours pas tranché : Le meurtrier avait-il agi sous la pulsion de ses seules haines politiques ou avait-il considéré répondre par son crime aux injonctions de rabbins, qui avaient prononcé contre le chef du gouvernement une sentence de mort, la Pulsa de noura ?



La question est suffisamment préoccupante, en tous cas, pour appeler à la plus grande circonspection quant aux jugements "hilkhatiques" prononçant des verdicts de mort. "Hilkhatique", de "Halakha" : l'ensemble des lois, sentences rabbiniques et prescriptions religieuses, qui règlent la vie quotidienne des croyants juifs. La Halakha est aussi un système complexe, fondé sur la discussion et le débat contradictoire. Bien qu’étant basé exclusivement sur l’interprétation de la Torah, il s’agit d’un système évolutif (Halakha, de "aller, marcher" en hébreu), qui tient compte des acquis des générations précédentes. A noter que la Torah (la "loi") n’est quant à elle pas évolutive, elle est immuable, dans tous les sens du terme. A remarquer également que la loi juive, tant qu’existait le Temple, s’exerçait sans recours à la Halakha, qui non seulement n’existait pas durant cette période mais de plus, qui n’est pas prescrite par la Torah, pas plus d’ailleurs que d’autres créations du néo-judaïsme, telles que les rabbins, les synagogues et les "posskim". Lesdits "posskim" ou décreteurs, sont des rabbins reconnus par leurs pairs comme possédant la possibilité et disposant de la méthode pour compléter la Halakha en interprétant la Torah.



Si nous sommes incapables de dire si Igal Amir a suivi la sentence de mort prononcée par des rabbins contre Itzhak Rabin, ni même d’affirmer que ceux-là l’ont influencé dans sa décision, nous constatons que des verdicts de ce genre, des "dinim", ont bel et bien été prononcés à l’époque et que le fait est déjà assez préoccupant pour ne pas quitter des yeux ces pratiques et pour aller un peu plus au fond dans leur analyse.



Nous reviendrons sur les créations du néo-judaïsme un peu plus tard mais il est temps que je vous rapporte l’existence d’une nouvelle sentence de mort qui menace à nouveau la société israélienne. Il est le fait, hier, du rabbin Leventhal, le rabbin de la vieille ville de Jérusalem. Leventhal a prononcé un "din mosser", une condamnation contre ceux qui cèdent des terres juives à des non juifs, établissant que ceux qui se rendent coupables de tels actes dans la bande de Gaza méritent la peine capitale et peuvent ainsi être abattus par les autres juifs, sans que ces derniers n’encourent de punition.



Ce "din mosser" fait suite à l’appel de nombreux rabbins et partisans du Grand Israël, comme Ouri Elitzour [voir l’article d’Ilan Tsadik "A boire et à manger"], à résister, au besoin par les armes, au plan d’évacuation de Sharon à Gaza et également aux soldats d’Israël qui auront la charge de son exécution.



Avec la décision du rav Leventhal, nous avons franchi un pas supplémentaire dans l’appel à la désobéissance républicaine et au meurtre. Ainsi, ce matin, de nombreux politiciens, des hommes de loi et des gens de l’Université, toutes tendances politiques confondues, mettent le public en garde contre un risque de guerre civile entre croyants et laïcs et exigent que la justice prenne immédiatement en considération le cas de Leventhal. Parmi ceux qui réclament cette mesure, le vice-ministre à l’intégration, homme de droite s’il en fût, Yakov Edri et le député travailliste Ofir Pinès. Pinès insistant sur le fait qu’il existe de nombreux Igal Amir potentiels dans la nature et que si les tribunaux ainsi que les services de sécurité n’interviennent pas toutes affaires cessantes, on risquait fort d’assister sous peu aux meurtres de politiciens et de soldats israéliens.



Pour le professeur Stern, doyen de la faculté de droit de l’université à orientation juive de Bar-Ilan, dans laquelle Igal Amir a été étudiant, "la liberté d’opinion procède d’une valeur suprême de notre société, même si des opinions extrémistes peuvent constituer un danger. Toutefois", a précisé le juriste, "il ne faut pas confondre une opinion et une décision légale". Stern faisait allusion au caractère de légalité hilkhatique dans lequel se fonde la sentence du rabbin et c’est là tout le problème. Un problème d’incompatibilité pour une société à être gérée par deux jurisprudences, souvent contradictoires, doublé du problème qu’une partie non négligeable du public, on parle ici d’une vingtaine de pourcents d’icelui, n’accepte pas la suprématie de la loi de l’Etat sur la Halakha.



Interviewé ce matin par la radio publique, le rabbin Leventhal, qui n’est pas le premier "possec" venu – ça n’en est que plus inquiétant – à qui le journaliste demandait s’il respectait la loi de l’Etat d’Israël, a répondu : "Oui, mais seulement tant qu’elle n’entrait pas en conflit avec la Halakha".



Cette réponse m’a ramené vingt-cinq ans en arrière, lorsque je fréquentais les cours de science politique du professeur Eshkanazi (à l’époque docteur) à l’université de Jérusalem. Ce dernier m’avait appris que l’unique définition englobante d’un pays c’est celle d’une communauté dont tous les individus sont soumis à une même législation suprême. Eshkanazi avait précisé que cette soumission s’exerçait de gré ou de force, prenant pour exemple que personne ne recevait de son plein gré une contravention pour une infraction aux règles de la circulation. C’est précisément à ce caractère non négociable de la soumission citoyenne que font appel Edri, Pinès, Stern et des centaines d’autres responsables très inquiets de ces invitations à tuer lancées par des rabbins.





A suivre…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Toufiq (Toufiq) le mercredi 30 juin 2004 - 18h34:

d'apres mes modestes connaissances le verbe
"kaiyil" signifie mesurer le mot "gayla" la sieste.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 30 juin 2004 - 17h21:

Nao! J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la revue de la presse française que tu a affichée. Ce n'est pas nouveau que les Français jouent le rôle d'anti-américains, que ce soit sous Chirac, sous Pompidou ou sous De Gaulle, les Français ont toujours tenté de s'affirmer en tant qu'une des GRANDES PUISSANCES, depuis la deuxième guerre mondiale. Les Français ne peuvent pas s'en défaire, que De Gaule n'était pas considéré parmi les trois grands: Roosevelt, Churchill et Stalin. De toute façon les Français ont toujours été des rouspéteurs.

C'était bien la France qui avait bloqué l'entrée de l'Angleterre au marché commun. C'était bien De Gaulle qui voulait que la France et les Etats Unis soient paritaires dans l'organisation de l'OTAN. Aujourd'hui ils veulent barrer le chemin de l'OTAN pour l'Irak ce qui en effet sabote indirectement les Etats Unis. Pourtant c'était bien la France qui en avril 1967 avait retiré ses troupes de l'OTAN et avait ordonné de retirer toutes les installations de l'Organisation de l'OTAN de la France. J'espère que la France n'aura pas besoin un jour de l'aide américaine car ici aux Etats Unis des millions d'Américains n'attendent que ça.

Ce que la France est en train de faire ne représente ni la volonté et ni l'interêt de la France, et certainement pas de tous les Européens. N'oublions pas que c'était bien l'Amérique qui avait crée le plan Marshall qui lui avait tracé le chemin du marché commun. Aller a l'encontre des Americains équivaut à une vengeance que la France devra payer plus tard. Les hommes politiques continuent à vivre dans le passé comme l'avait bien dit Rumsfeld: "dans la vieille Europe". La France n'est plus la Grande Puissance.

A mon avis les Américains avec les Anglais, les Italiens et les pays fidèles à l'Amérique pourraient créer une nouvelle Europe, sans la France et sans l'Allemagne et là on verra ce que Chirac sera en mesure d'accomplir sans les Américains. Il ne faut pas oublier que tous ces nouveaux pays récemment libérés de la botte communiste ont une soif de travailler avec les Etats Unis afin de construire leur pays restés en arrière.

L'Iraq deviendra le centre qui va rayonner dans tout le Moyen Orient et dans quelques années on se souviendra de Bush comme d'un idéaliste qui a eu le courage et la persistence de changer la face du Moyen Orient, comme on se souvient encore de Mustafa Kemal Atatürk qui avait changé la face de la Turquie dans presque tous les domaines. Rome ne fût pas construite en un jour. "Rome Was Not Built In One Day ( all great works take time to finish ... )"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Slim (Slim) le mercredi 30 juin 2004 - 14h58:

Emile:

Kayl veut dire une mesure de poids en arabe. Kayla, par contre, je dois verifier, car je n'ai jamais entendu cette parole.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le mercredi 30 juin 2004 - 02h24:

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 30 juin 2004 - 01h44:

La glu de l'oiseleur francallemand ou la constitution de l'oignon européen, 2ème partie (info # 012906/4) [analyse]

Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency



Illégitimité, car il ne s'agit pas seulement d'«illisibilité» comme d'aucuns le prétendent, ni d'une mauvaise pédagogie médiatique. Il s'agit au mieux d'un vrai désintérêt politique, c'est-à-dire de l'absence de cet «intérêt à s'associer» qui, on l'a vu, définit le corps politique d'une respublica, fût-elle fédérale ou subsidiaire. Et ce sont les deux pays de l'attelage de tête de la charrue Europe, le couple de boeufs Chirac-Schröder, ployant sous le joug qui les arnache ensemble, et qui tirent une théorie de vingt cinq pays, qui ont été le plus lourdement sanctionnés. On mesure la faible profondeur du sillon creusé par le soc d'une telle charrue. Pour employer une autre image bucolique, les petits pays d'Europe, pris comme des oiseaux à la glu de l'oiseleur francallemand, semblent en réalité ne s'être pas plus intéressés à celle-ci qu'un travailleur candidat à l'immigration ne s'intéresse au pays d'accueuil, sinon à la mesure de l'attractivité du marché de l'emploi d'une région opulente. Leur «entrée» ne semble pas les avoir plus intéressés que tant qu'ils pouvaient en tirer, chacun pour soi, bénéfices et avantages particuliers (comme l'Irlande).



Un intérêt à l'Europe donc, mais pas un intérêt pour l'Europe ! Pas une volonté politique commune pour l'unité de l'Europe. Aussi ont-ils mollement protesté en la boudant contre la fuite en avant de sa construction, et l'ont ramenée à son réel statut simplement monétaire de zone économique de libre-échange, formellement surmontée d'un projet de Constitution présumée, sur lequel les gouvernements se sont accordés le 18 juin, sous une marée de commentaires sceptiques, mais qui reste ignoré des peuples qu'on appelle sans enthousiasme à le ratifier bientôt. Ces peuples ont dit: «Nous ne voulons pas plus d'Europe que ça !».



Pour l'instant, l'Europe est une pure et simple forgerie institutionnelle. Qu'on se le dise donc dans les chaumières: l'«entité» — crypto-antisioniste — nommée Europe est vraiment, elle, une «construction artificielle» encore avortée et lourde d'arbitraire et de violence !



L'avortement, le ratage du rendez-vous de l'histoire pour l'Europe, est une assez bonne nouvelle si l'on considère que toute l'orientation anti-israélienne de la diplomatie française n'aurait eu de poids que sous-tendue par le projet d'une Europe-puissance internationalement influente, et qu'elle ne peut avoir de sens autrement. La France, avec sa vocation «grande-syrienne», ne peut plus guère espérer peser sur les destinées du monde, je l'ai déjà dit, qu'adossée à une triple stratégie indirecte: l'Europe, la Francophonie et les amitiés arabes. Faute de quoi, elle n'a aucune projection mondiale. Aucune des trois ne tient plus: (a) malgré leurs difficultés, l'intervention alliée en Irak et la réussite d'Israël à assécher provisoirement le terrorisme palestinien (grâce à la barrière de sécurité et à la perspective de retrait unilatéral de Gaza) ont tiré le tapis arabe sous les pieds du Quai d'Orsay; (b) ensuite, le projet d'exploitation médiatique de la francophonie par la «CNN à la française» semble s'enliser; et enfin, (c) l'Europe élargie perd en force de son projet politique ce qu'elle a gagné en géographie. Privée du triptique de l'Europe, de la francophonie, et de «l'amitié arabe», la France se prend les pieds dans les trois axes de sa politique mondiale.



En 1821, Hegel entonnait le chant d'élégie du saint-empire romain-germanique en achevant ses leçons sur l’Histoire universelle par une proclamation sur la fin de l’idée d’empire. Tandis que l’Histoire universelle achève son Odyssée phénoménologique lorsque Hegel observe de sa fenêtre les armées napoléoniennes victorieuses sillonnant l’Allemagne après avoir aboli le saint empire, ce qui caractérise la modernité pour lui, c’est, en effet, tout à rebours du mythe impérial, que « le mensonge d’un Empire a complètement disparu…Il s’est divisé en États souverains » [4]. L’Etat rationnel moderne étant Raison et Liberté, c’est-à-dire « la raison en soi et pour soi », aboutissement remembré — remémoré, “saisi par le Concept” — de l’histoire dans laquelle le principe de la liberté se réalise, Hegel ne voyait plus dans la forme politique de l’Empire qu’un résidu définitivement dépassé, l’enveloppe morte qui tombe, et le mensonge qui s’évanouit. Autrement dit, il liquide l’idée d’empire en lui assignant rétrospectivement le statut de « mensonge » ou de « fiction ». C’est-à-dire un statut depuis lors spectral.



Et pourtant, depuis sa fin décrétée par Hegel, ce “cadre” ou cette “forme” (comme dirait Sloterdijk [5]) de l’Empire ne s’en obstine pas moins à persister, et ne cesse de hanter l’histoire de l’Europe, comme ce Testament légué par l’ancienne Rome, mais dont elle n’est jamais parvenue à honorer la lettre en entrant entièrement dans son héritage. Lorsqu’en 1848, Marx écrit à la première ligne de son Manifeste communiste qu’un “spectre hante l’Europe”, il ne croit pas si bien dire, mais il se trompe en croyant que ce spectre est celui du communisme, puisqu’à peine trois ans après, en 1852, le nouvel Empereur des Français, Napoléon III, allait proclamer le rétablissement de l’Empire. Et qu’en 1871, c’est le prussien Bismarck qui déclare à son tour le IIè Reich allemand. Bref, le véritable “spectre qui hante l’Europe” ce n’est pas le communisme, c’est la forme-empire, ce mensonge disparu qui “revient” de façon récurrente sans jamais pouvoir entrer ni dans la durée ni dans la totalité de son assiette spatiale. La dernière en date de ces tentatives de rebâtir l’Europe dans sa forme-empire, fut, avec le IIIè Reich hitlérien, la répétition de toutes les autres, dans l’horreur absolue, l’Empire en pire ! Le fantôme de l’empire européen continue de rater son entrée. L’Europe-puissance du XXIè siècle sera-t-elle sa répétition en farce ?



Là où les problèmes importants de la construction européenne, qu'il faut sans doute désormais baptiser du titre de question d'occident, recoupent mon sujet, c'est sur deux points concernant son vis-à-vis, la question d'orient, ainsi qu'on désigne traditionnellement la connexion historico-géo-politique de l'Europe avec la désagrégation de l'empire islamique ottoman au XIXè siècle.



À l’heure, en effet, où se posent simultanément les questions de l’entrée de la Turquie dans l’Europe et de la montée en puissance de la menace d’un islamisme international — massivement appuyé sur un antisémitisme populaire et virulent — , il faut bien s’aviser que s’il y a deux traits traditionnels fondamentaux qui caractérisent généalogiquement le pouvoir islamique, c’est d’un côté (a) l’ignorance de la notion même d’un droit des gens international, et de l’autre (b) le despotisme. C'est ce que la tradition politique européenne a toujours su, mais qu'elle semble avoir oublié. Là-dessus j'enchaînerai la 3ème partie de l'article Le Way of war arabe.







Notes :



[4] C’est la dernière page et la conclusion de ses leçons. Cf. Hegel, Leçons de Philosophie de l’Histoire, ed. Vrin, p. 345.



[5] Peter Sloterdijk, Si l’Europe s’éveille – Réflexion sur le programme d’une puissance mondiale à la fin de l’ère de son absence politique. Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni : Falls Europa erwacht. Gedanken zum Programm einer Weltmacht am Ende des Zeitalters ihrer politischen Absence. Ed. Mille et une Nuits, février 2003 pour la traduction française. Cet opuscule du philosophe allemand en dit long sur les ambitions de restauration impériale qui hantent la construction européenne en tant que « puissance mondiale » (Weltmacht). Je serai amené prochainement à le commenter et à le confronter à Jean-Claude Milner, Les penchants criminels de l’Europe démocratique – déjà analysé dans mon article : Les limites des interprétations psychanalytiques du conflit israélo-palestinien (Mena, 1er mars 2004).

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 29 juin 2004 - 23h31:

C'est le silence des Agneaux, ici.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le mardi 29 juin 2004 - 18h41:

Madonna en pèlerinage

D'après un journal israélien, la chanteuse se rendra en Israël dès la fin de sa tournée Re-Invention afin d'y faire un pèlerinage.

Madonna avait annulé les concerts qu'elle devait donner dans le pays suite à des menaces de mort visant ses deux enfants, Lourdes et Rocco, et émanant d'un groupe palestinien. Elle se rattrapera en se rendant en Israël incognito dès la fin de sa tournée.

Elle fera partie d'un groupe constitué d'une centaine d'adeptes de la Kabbale et visitera avec eux les sites présentant un intérêt historique ou religieux. Ce voyage devrait coïncider avec le nouvel an juif qui aura lieu le 15 septembre. Madonna aura justement mis un terme à sa tournée quelques jours auparavant.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le mardi 29 juin 2004 - 18h03:

On s'y attendait: la passation des pouvoirs en Irak n'a pas manque de faire les delices de la presse francaise...
On dirait des chiens affames qui se jettent sur des cadavres pour en dechiqueter les restes de chair...
Tour de France des medias donc dont je vous livre la synthese des editos. A deguster et a recracher immediatement tellement le ton est ecoeurant.
Il est clair qu'en France, la haine de l'Amerique, quoi qu'elle fasse, est tenace..

Les éditorialistes estiment que la passation de pouvoir en Irak, anticipée de 48 heures et "quasi clandestine", constitue un "aveu d'impuissance" face à "la persistance de l'insécurité" dans le pays. Ils s'interrogent sur la réalité de cette souveraineté retrouvée et se montrent souvent pessimistes quant aux chances de réussite d'I. Allaoui. Quant au sommet de l'OTAN, les journalistes considèrent qu'il a confirmé "les très mauvais rapports personnels entre J. Chirac et G. Bush".

Le sommet de l'OTAN et le transfert de souveraineté en Irak
Dominique Moïsi (Ouest-France)
"Dans d'autres circonstances, on aurait pu parler d'un succès et d'un pari tenu. Mais la discrétion voulue de la cérémonie de passation de pouvoir, l'effet de surprise de la date anticipée ne font que souligner la persistance de l'insécurité qui continue de régner en Irak. (...) Ce qui est en oeuvre, aujourd'hui en Irak, est un processus de "libanisation" du pays avec un risque de guerre civil."

Jean de Belot (Le Figaro)
"En faisant coïncider le transfert de souveraineté avec le sommet de l'Otan, [G. Bush] tente d'associer l'organisation transatlantique à la nouvelle phase. Moins qu'il ne l'aurait souhaité, bien sûr, mais sur fond de désordre et de danger, le processus est là, formellement, qui s'amorce. (...) On comprend la volonté du président Bush d'entraîner ses alliés dans la "nouvelle phase". Pour la première fois en juin, une majorité d'Américains donne, sur l'affaire irakienne, raison à J. Chirac."

Paul Meunier (Sud-Ouest)
"Si l'on veut souhaiter bonne chance à Iyad Allaoui, c'est bien parce que la stabilité du Proche-Orient dépend largement de sa réussite. Le choix, pour l'Irak, est entre une démocratie qui ne saurait être, d'ailleurs, fondue aveuglément dans le moule occidental et un éclatement . Qu'ils aient été pour ou contre la guerre américaine, il y a pour les leaders de la communauté internationale comme une obligation politique et morale d'apporter leur concours à la renaissance de l'Irak."

Albert du Roy (Metro)
"Le pouvoir était transféré avec 48 heures d'avance sur le calendrier prévu. Cette accélération se veut une double habileté. Il s'agit d'abord de prendre de vitesse les terroristes de tout acabit . La deuxième habileté est de donner satisfaction, en plein sommet, aux membres de l'Otan comme la France . Souveraineté irakienne d'une part, implication théorique de l'Otan d'autre part : cette double évolution permet-elle d'espérer une sortie de la crise irakienne ? Rien n'est moins sûr !"

Jean-Philippe Mestre (Le Progrès)
"Au crédit de qui l'histoire comptera-t-elle ces deux jours gagnés sur l'"indépendance" de l'Irak ? Car la réalité du chaos irakien demeure. Il n'y aura pas trop de la prudence de toutes les nations pour éviter les dérives du banditisme, de l'islamisme, du tribalisme et du nationalisme . Mais personne ne reprochera aux Etats-Unis ces deux jours d'avance, s'ils sont gagnés pour une authentique autonomie et pour une véritable réconciliation."

Jean-Claude Arbona (La Nouvelle République du Centre Ouest)
"Prenons l'information d'aujourd'hui pour ce qu'elle a de positif : le transfert du pouvoir aux Irakiens marque l'épilogue officiel de la guerre d'Irak. (...) Le Premier ministre irakien doit montrer à son peuple, d'une part qu'il n'est pas à la tête d'un gouvernement fantoche à la solde des États-Unis - ce qui ne sera pas facile ! - d'autre part qu'il est capable de reconstruire le pays et d'abord d'y ramener l'ordre. Car les Américains laissent un État peut-être libre, mais dévasté."

Dominique Valès (La Montagne)
"L'Irak n'est sûrement pas le "vibrant exemple" pour le reste du monde exalté par un G. Bush . Mais s'ouvre un nouveau chapitre de son histoire dont il faut espérer qu'il soit un succès C'est aux résultats qu'il obtiendra dans la lutte contre le terrorisme que l'on jugera la crédibilité du gouvernement intérimaire. L'appui de la communauté internationale ne devra pas lui être mesuré pour permettre de conduire à son terme la transition politique à haut risque qui s'engage."

Pierre Taribo (L'Est Républicain)
"Il n'est pas surprenant de voir l'apprenti sorcier installé à la Maison Blanche soutenir la candidature de la Turquie à l'Union européenne. Maladroite et inacceptable, l'intrusion de George Bush dans les affaires du Vieux Continent a provoqué la riposte immédiate, justifiée et indiscutable de J. Chirac. Le sommet de l'OTAN, choisi par Washington pour accélérer la passation des pouvoirs à Bagdad, a confirmé les très mauvais rapports personnels entre J. Chirac et G. Bush."

Jean Guisnel (Le Télégramme)
"G. Bush n'a pas craint d'annoncer ce transfert d'autorité au Sommet d'Istanbul (> ...> ). Il a de ce fait considérablement réduit l'impact de cette réunion, tout en faisant montre à l'égard de ses partenaires, qui n'avaient pas été avertis, d'une désinvolture en disant long sur l'importance qu'il leur accorde. Mais la date du 28 juin revêt aujourd'hui pour lui une signification très éloignée de l'Irak. Elle marque le vrai démarrage de sa campagne électorale pour les élections présidentielles."

Gilles Dauxerre (La Provence)
De quoi je me mêle? C'est un peu sur ce ton que J. Chirac a repris G. Bush qui a invité l'Union européenne à intégrer la Turquie en son sein. Malgré les célébrations fraternelles du 6 juin et les élans transatlantiques du sommet de l'OTAN, ce n'est pas encore le beau fixe entre Paris et Washington. G. Bush, qui tente de renouer, avec plusieurs de ses alliés, les liens distendus par l'intervention américaine en Irak, a perdu une bonne occasion de se taire."

Camille Ollivier (Le Républicain Lorrain)
"Avec le transfert de souveraineté intervenu deux jours plus tôt que prévu pour éviter un probable bain de sang orchestré par la rébellion, l'Irak n'est sûrement pas cet "exemple vibrant" que G. Bush prétend, à la fois naïvement et cyniquement, proposer à l'humanité. Mais le pays entre dans une phase nouvelle de son histoire et peut, enfin, espérer un destin autre que la dictature ou la guerre."

Patrick Sabatier (Libération)
"Allaoui fait le pari qu'il aura une marge de manoeuvre pour négocier avec les ex-baasistes de la résistance, les inviter à la table du pouvoir, et isoler les islamistes extrémistes. Il a surtout besoin de temps pour tenter de reconstruire un Etat qui n'existe plus, et reconstituer une armée dissoute. On peut sérieusement douter que ce double pari puisse réussir. Mais on ne peut parier sur son échec avant même qu'il ait été tenté."

Françoise Crouïgneau (Les Echos)
"Le temps du passage de témoin de P. Bremer à l'équipe de Iyad Allaoui, les Irakiens ont pu rêver, hier, de reprendre en main leur destin. Un rêve aussi fugace que la cérémonie fut courte. Car si ce 28 juin entrera dans leur histoire comme la fin du pouvoir exercée par la coalition, il ouvre une période de tous les dangers. Pour le gouvernement transitoire de Bagdad, bien sûr, comme pour l'ensemble de la région. Et pour la réélection de G. Bush."

Marc Chevanche (Nice-Matin)
"En soutenant que l'OTAN n'a pas vocation à intervenir en Irak, J. Chirac peut être assuré d'être compris de l'opinion publique française et même des opinions européennes. En acceptant de mettre au service du gouvernement intérimaire irakien des moyens de formation de l'armée et de la politique, il montre qu'il n'entend pas s'installer dans un antiaméricanisme stérile. On voit, en tout cas, que la volonté d'indépendance vis-à-vis de la politique américaine est vouée à n'être qu'une manifestation de résistance symbolique."

Hervé Chabaud (L'Union)
"Si la France n'applaudit pas à tout rompre au transfert de souveraineté théorique à Bagdad c'est bien que le chef de l'Etat considère qu'il ne s'agit que d'un habillage diplomatique et d'un changement de pure forme. Les Etats-Unis conservent un rôle prédominant . Allaoui doit s'affranchir des Etats-Unis, et s'entourer de gens capables de briser la spirale de la violence en proposant une alternative crédible. Ce n'est pas gagné."

Bruno Frappat (La Croix)
"Voici donc la "souveraineté" irakienne remise aux Irakiens. Il faudrait être mal intentionné pour s'en plaindre. Et naïf pour croire que tout est réglé. Il y a les acquis de la guerre d'Irak. Il y a les incertitudes de la "souveraineté". Parmi les acquis, que seul un antiaméricanisme primaire pourrait nier, réside l'élimination politique d'une des dictatures les plus cruelles de la planète (...) Parmi les aléas de la période qui s'est ouverte hier, l'on n'a, hélas !, que l'embarras du choix."

Jacques Camus (La République du Centre)
"Ce transfert de souveraineté a eu lieu en catimini, presque en cachette. En présence d'une poignée de personnes aussi enjouées que si elles échangeaient des condoléances. Oui, ce qui aurait dû constituer un grand moment pour l'Irak, a pris des allures funèbres dans la crainte des attentats. Vous avez dit transfert de souveraineté ? Mieux vaudrait évoquer la transmission d'un bâton de dynamite tant le Premier ministre intérimaire a hérité d'une situation explosive."

Jules Clauwaert (Nord-Eclair)
"Le tourbillon actuel de violences qui vise à plonger le pays dans le chaos n'autorisait certainement pas l'organisation de cérémonies plus spectaculaires pour un transfert de souveraineté. Mais si les Bagdadis ne seront sans doute pas mécontents de voir des drapeaux irakiens flotter sur les ministères, on ne doute pas qu'ils continueront à se poser des questions sur la réalité du pouvoir dont disposeront les autorités légataires de cette translation."

Jean-Paul Piérot (L'Humanité)
"S'il faut souhaiter, dans l'intérêt du peuple irakien, que la furtive cérémonie du 28 juin puisse marquer néanmoins une étape positive vers un retour à la souveraineté et à la démocratie, rien n'est malheureusement moins sûr. Le transfert de souveraineté s'engage dans les pires conditions. (...) G. Bush compte bien garder la main sur l'Irak et faire du transfert de souveraineté un départ en trompe-l'oeil. Il cherche à faire partager le coût politique de l'aventure à ses alliés de l'OTAN."

Jacques Guyon (La Charente Libre)
"C'est vraiment à la sauvette qu'a eu lieu, avec 48 heures d'avance, le transfert du pouvoir à Bagdad. (...) C'est un véritable aveu d'impuissance face à la terreur que cette passation de pouvoir semi-clandestine. Le départ de l'administrateur américain provisoire P. Bremer pour les États-Unis sitôt ce transfert effectué souligne un peu plus l'impression de fuite en avant du gouvernement américain face au bourbier irakien."

Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées)
"La passation de pouvoirs des Américains au Irakiens qui devait être l'aboutissement spectaculaire de 14 mois de guerre et d'occupation a eu lieu hier de manière quasi clandestine. Dans le même temps G. Bush sauvait piteusement les apparences à l'occasion du sommet de l'OTAN d'Istanbul. Le président américain qui va affronter une élection serrée avait besoin d'un engagement, quel qu'il soit, afin de convaincre ses électeurs qu'il n'a pas coupé l'Amérique de ses alliés."

Michel Klekowicki (La Liberté de l'Est)
"P. Bremer a quitté hier un Irak dont il tentait d'esquisser l'improbable avenir depuis 13 mois. Plus qu'une sortie par la petite porte, ce départ précipité, deux jours avant la date prévue, sonne comme une évacuation. (...) A l'instar d'Hamid Karzaï, en Afghanistan, les nouveaux dirigeants de Bagdad ont troqué leur tutelle contre une curatelle internationale, avec, pour mandat exclusif, la mission d'éteindre l'incendie allumé par d'autres."

Jean Levallois (La Presse de la Manche)
"Certes, le pays que les Irakiens ont reçu de l'autorité provisoire de la coalition, (> ...> ) est un pays en ruines, une terre dévastée par la guerre, meurtrie par les attentats, à feu et à sang. Et pourtant, ce transfert est un moment capital puisqu'il met un terme à une situation d'exception et rend du même coup leur pays et leur dignité aux Irakiens. Sur la scène internationale, l'Irak existe de nouveau. C'est le pays des Irakiens, dont la souveraineté n'est plus contestée."

Jorge D'Hulst (Libération-Champagne)
"C'est d'une souveraineté en trompe-l'oeil dont héritent les Irakiens. Le gouvernement d'Iyad Allaoui possède une aura toute relative.Sa légitimité repose essentiellement sur l'appui que lui apporte Washington. Mais pressé par le calendrier électoral, G. Bush a besoin de donner l'impression à son peuple que l'Irak se porte mieux. Et que surtout il y a une issue au bourbier dans lequel il s'est mis."

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le mardi 29 juin 2004 - 18h07:

L'Arabie saoudite organise l'année prochaine les premiers ''Jeux sportifs musulmans''. (Guysen.Israël.News)
Les organisateurs attendent plus de 6000 sportifs en provenance d'une cinquantaine de pays. Les jeux devraient avoir lieu en avril 2005.

A quand les JO islamistes?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 29 juin 2004 - 17h57:

Une foule de journalistes se bouscule devant les bureaux du directeur du P.T.B.

‘…..Monsieur Albert …. ! S’il vous plait pour Proches-Orient Info… ! Quelles sont vos sentiments après votre élection dans la liste des TUNES CELEBRES…. ???? L’ annonce est tombée ce matin dans nos télescripteurs…. ?’

Albert…….’ ..Vous en saurez plus tout à l’heure, lors de mon discours, je dois m’adresser au Webmaster et à tous les Harissiens…

Ce soir au P.T.B grand discours...