Archive jusqu'au 16/juin/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires de Juin 2004: Archive jusqu'au 16/juin/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nonette (Nonette) le mercredi 16 juin 2004 - 10h16:

moi aussi je m'etais promis
ne plus participer aux discussions du site parce que j'ai été profondément blessée par l'animosité qui pouvait parfois y régner...mais je continue à lire les commentaires d'ADRA parce que j'ai ainsi des nouvelles de la Tunisie que j'aime(mème si elle est différente de celle que j'ai quittée)et que j 'apprécie particulièrement la sagesse ,la pondération,le bon sens d'Emile..
la réaction de Hajkloufette m'a émue,alors je veux lui dire à quel point je partage son indignation:oui ,Israel est un pays d'immigration,un "melting pot",oui Israel est un asile pour tous les Juifs mais personne ne force personne à s'y installer et c'est la grandeur de ce pays de faire passer l'autre avant les siens.pour ma part,j'aime la France,je m'y sens bien(peut-etre ai-je tort)j'admire Israel que je défends comme je peux contre les attaques stupides de ceux qui,confortablement installés, en dehors du pays,critiquent et jugentnous avons.besoin d'Israel bien plus qu'Israel a besoin de nous!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mercredi 16 juin 2004 - 10h15:

La douda,

Dans la berkat amazone, on demande a D...la "Refoua a nefesh et refouat a gouf"
La sante de l'ame et la sante du corps.
Pourquoi l'ame dabord?, parceque la maladie du corps est visible, tandis que la maladie de l'ame est plus dificile a percevoir et a guerir.
Ceci est valable pour ceux qui croient en D..., et meme pour ceux qui pensent autrement.

Que D.. qui nous aime, malgre que l'on peut penser le contraire, nous accorde dans sa mesericorde "refouat a nefesh et refoua a gouf.
Chalom et brakha.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 16 juin 2004 - 15h24:

Albert Memmi, marabout sans tribu
LE MONDE | 15.06.04 |

A 84 ans, l'auteur du "Portrait du colonisé", juif tunisien, revient, près d'un demi-siècle plus tard, avec un "Portrait du décolonisé" et un verdict sévère sur la société arabo-musulmane.
On croirait un cliché de l'époque coloniale. C'en est un : trois femmes, trois soeurs, en costumes de bédouines, prennent la pose. Celle du milieu porte sur ses genoux une gargoulette en terre. La photo a été accrochée dans le cabinet de travail, en face du lit-divan.

La suite dans Le Monde d'aujourd'hui, cliquer sur la photo noir & blanc de Memmi, sur la home page.

http://www.lemonde.fr

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 16 juin 2004 - 11h39:

Emile shalom,

Relisez SVP ce que j'ai ecrit : je parle de "matiere grise".
C'est a mes yeux l'un des arguments phare pour le "marketing" d'Israel.
------------------------------

La Douda Salam,

Je n'ai pas envie de me perdre en conjectures avec vous, vous qui semblez pourtant y prendre un malin plaisir.

Question: quels sont ces "Bleds qui se prennent pour le nombril du monde" (vous en dites trop ou pas assez) ?

Je ne vois pas ou j'ai pu manifester une quelconque "haine indefectible" pour la France, vous semblez faire l'amalgame entre le pays des Droits de l'Homme (dont j'ai l'honneur et l'avantage d'etre titulaire de la nationalite), et l'hydre tentaculaire qui se nomme "antisemitisme", pour lequel je nourris, la pas de doute, une haine sans limites.

En outre, si des Tunes arrives initialement en Israel n'y sont pas restes, vous n'avez qu'a ouvrir le debat ici meme et les interroger sur ce sujet, personnellement, je n'en connais pas ...

Enfin, pour ce qui concerne le desir d'emmigrer, sachez que contrairement aux idees recues, un emmigrant ne fuit pas toujours les conditions de vie difficiles de son pays d'origine.
Pour ce qui me concerne, je disposais de conditions de vie ideales en France, mais j'ai choisi de vivre en Israel.
Il est heureux que chacun puisse disposer de son libre arbitre en la matiere, dans un contexte de pays democratiques (jusqu'a nouvel ordre, la France et Israel ont des accords bilateraux en vigueur sur le question).

Pour finir, sachez que mes propos n'ont aucunement la pretention de vehiculer une "theorie", ils ne relevent que de l'observation ou du vecu.

J'aspire a une reponse sur la question soulevee plus haut.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mercredi 16 juin 2004 - 08h26:

Behkor chalom,

Pour ses erreurs,Moche rabenou a ete "puni",et malgres ses suplications n'est pas rentre en Erets-Israel.
Pour avoir dit du mal d'Erets-Israel, dix parmis les douzes explorateurs eux ont aussi ete punis et ne sont pas rentre en Erets-Israel et sont morts dans le desert.
Cette paracha Chlah lekha est tres instructive, et doit etre etudiee en profondeur, ce qui est dificile sur ce site.
Mais se qui est interressant par contre,c'est que rien n'a change, puisque que l'on constate que certains flatent et voient les cotes supers positifs d'erets-Israel, et d'autres ne lui trouvent que des defauts.
Certains voient la "houtspa" (la blata) des Israeliens, et d'autres le "hessed" (la charite)qui est fait.
Et comme la democratie est a la mode, chacun est libre de voir ce qui l'attire.
Chalom et brakha.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 16 juin 2004 - 07h31:

Guillaume Dasquié, parlons-nous franchement, 2ème partie (info # 011506/4) [analyse]

Interview par Stéphane Juffa © Metula News Agency



Guillaume Dasquié Après la publication de notre article, il y a eu des dépêches ; l’AFP qui a une répercussion internationale peut-être plus importante que le Monde, a relayé notre information. Et naturellement, quand l’AFP relaye l’information, elle ne fait aucun parallèle, aucun parallèle entre les enquêtes sur le 11 septembre et cette affaire de renseignement concernant Israël, parce que nous n’en faisons pas. Je pense qu’il y a eu, à partir de cet instant-là, un effet pervers, qui est vraiment le résultat de l’emprise du marketing dans le domaine de la presse. Je m’explique en trois mots là-dessus : Tout le monde savait que cette affaire était sensible ; Intelligence on line a effectué un travail très sérieux pour vérifier l’ensemble du travail réalisé par l’Office of special programs, l’organe rattaché à la DEA, qui avait de véritables compétences dans le contre-espionnage. Quand le Monde, et notamment la direction de l’information, ont vu que cette affaire était relayée par l’AFP, ils ont immédiatement su qu’ils avaient "une bonne affaire" sous la main.



Stéphane Juffa Il s’agit d’une façon de parler, Monsieur Dasquié.



GD Oui mais bien sûr, c’est à prendre assurément avec un certain second degré.



SJ Oui mais c’est trop sérieux, là.



GD Quand Cypel a présenté son enquête – qui insistait et c’est en cela que divergeait sa note – sur le rapprochement avec les auteurs du 11 septembre, ils ont vraiment décidé d’accentuer, de grossir le trait. Ce choix a eu un effet pervers…



SJ Oui mais la perversion se trouve déjà dans l’article.



GD On s’est vu avec Sylvain le 4 mars, donc 48 heures avant la publication de son article, et à ce moment-là, il a la conviction qu’il y a un rapprochement à faire avec le 11 septembre. Moi je ne suis pas d’accord avec lui.



SJ L’expression est faible pour désigner un acte journalistique authentiquement monstrueux. Cet acte consistait à mettre artificiellement en cause un pays ami des Etats-Unis dans la plus grande attaque terroriste qu’ils aient subie.



GD Sylvain ne disait pas tout à fait ça.



SJ Monsieur Dasquié, j’ai l’article sous les yeux ; il y est écrit que les gens du Mossad avaient des informations sur les activités du réseau Al-Quayda et qu’ils se sont bien gardés de les passer à leurs collègues américains.



GD "avaient des informations"… C’est vrai, Cypel creuse ce sillon et moi je me suis bien gardé de le faire.



SJ Certes, mais ce sillon est proprement monstrueux et c’est là que nous avons un nœud quelque part dans…



GD (Dasquié coupe la phrase de Juffa), mais l’appréciation morale de…



SJ (Surcoupe de Juffa), ça n’a rien à faire avec la morale, ça se passe au niveau de l’information.



GD Je vais prendre un exemple afin d’exprimer ce que je pense : Je suis l’éditeur très impliqué d’un livre qui vient de sortir en France, qui s’appelle la Coke saoudienne, aux Editions Flammarion, dans lequel on montre que deux tonnes de cocaïne ont été livrées en France par un prince saoudien avec l’aval du gendre du vice-ministre saoudien de la défense.



SJ Ca peut tout à fait être vrai. Il existe de vrais scandales, ce qui est inacceptable, ce n’est pas de dévoiler un scandale, c’est de présenter comme un scandale quelque chose qui n’a pas été assez vérifié et qui n’est ensuite pas démenti au fil des révélations qui oblitèrent la soi disant révélation. On a ainsi un monsieur Bill Carter, le du porte-parole du FBI, qui affirme après votre article : "Aucun de ces Israéliens n’a été mêlé à de l’espionnage."



GD Ca n’est pas tout à fait ça.



SJ Si, c’est tout à fait ça, j’ai son communiqué en face des yeux. Et il y a un monsieur Russell Bergeron, de l’IMS, (le Service US d’immigration et de naturalisation Ndlr.) qui a affirmé quant à lui que des douzaines d’Israéliens, entre 20 et 30 ans, avaient été arrêtés et déportés durant les 9 premiers mois de 2001 pour avoir été employés sans autorisations sur le territoire américain. D’après Bergeron et tous les responsables américains de haut niveau qui s’occupent d’espionnage, tout le reste ne tient pas debout. Non seulement cela a-t-il laissé le Monde de marbre, mais en plus, Cypel et le Monde n’ont rien trouvé de mieux à faire que de lancer derechef une cabale, par laquelle ils prétendent que si les responsables du renseignement US nient les faits, c’est qu’ils entendent cacher la vérité pour ne pas créer de problèmes dans les relations entre les USA et Israël.



Mais cela, c’est déjà de l’histoire, ce qu’aujourd’hui je voudrais vous demander, Guillaume Dasquié, c’est s’il est absolument clair à vos yeux qu’il n’y a pas eu l’ombre d’une opération du Mossad autour de l’affaire, entre guillemets "dévoilée", par Cypel ?



GD Il y a plusieurs choses… (Guillaume Dasquié marque un temps d’arrêt).



SJ En termes plus simplement posés, avez-vous encore un doute que cette histoire est une invention de A à Z basée sur un rapport très maladroit, de gens qui ne savaient manifestement pas de quoi ils parlaient ou, au contraire…



GD (Dasquié interrompant Juffa) J’ai très bien compris. Il y a trop d’éléments précis que j’ai recueillis personnellement, bien avant la publicité faite à cette affaire, pour que demain, je puisse conclure à ce que tous ces événements-là, qui ont été rapportés à l’époque, étaient purement et simplement inventés. C'est-à-dire que je pourrais conclure demain, qu’effectivement il y avait quelques jeunes étudiants israéliens en situation irrégulière mais rien d’autre. Je ne le ferai pas, parce qu’aujourd’hui, cela ne représente pas mon intime conviction.



Mon intime conviction aujourd’hui, c’est que tous les pays utilisent d’autres pays alliés pour former une partie de leurs effectifs de renseignement.



SJ Cela, c’est une évidence globale, moi je vous parle d’une affaire bien précise ?



GD A partir de mars 2001, donc bien avant la révélation et donc bien avant que nous ne publions cette information, le National Counter Intelligence Center - le service américain qui centralise toutes les informations relatives à l’espionnage sur le territoire américain – signalait déjà, dans son rapport annuel, des problèmes d’espionnage, causés par des réseaux d’étudiants étrangers et, lors de conversations off the record (informelles Ndlr.), ils nous parlaient d’étudiants venant d’Israël. A l’époque, c’était présenté parmi des masses d’autres informations, et en premier lieu, celles concernant les ressortissants français suspectés d’espionnage aux Etats-Unis.



Après, il y eut des incidents médiatiques divers, notamment un reportage de Fox News, qui allait beaucoup plus loin cette fois-ci et qui expliquait ce que finalement, ensuite, on a retrouvé dans le rapport de la DEA. Ensuite il y eut le rapport de la DEA. Rapport qui a été établi en relation avec d’autres services du Département de la justice et qui comprenait des biographies très détaillées de la plupart des ressortissants israéliens cités dans cette procédure.



SJ De quelles procédures parlez-vous, Monsieur Dasquié ? Les seules procédures ayant été ouvertes contre des ressortissants israéliens l’ont été – la Ména a réalisé une enquête minutieuse à ce sujet – par l’IMS, donc par le département de l’immigration. Il n’y a pas un seul Israélien, je précise, pas un seul, qui ait été ne serait-ce qu’interrogé, soit par le FBI, soit par la CIA, dans le cadre de cette affaire.



GD Pas interrogés. Non, non, pas interrogés ! Non mais je ne dis pas cela…



SJ Il convient alors de recentrer notre sujet d’après ce que vous nous dites, sinon les lecteurs ne vont pas vous comprendre.



GD Je vais la refaire.



SJ Je crois en effet que c’est important, car ce que vous venez de dire, c’est même peut-être pire (il rit)… que l’imposture de Cypel.



GD Non non. Entre mars 2001 et janvier 2002, il y a eu, de manière régulière, des informations en provenance des Etats-Unis, faisant référence à des activités de renseignement imputées à des ressortissants israéliens.



SJ Il y a des rumeurs de ce genre tous les jours. Ce qui n’est pas une rumeur, c’est qu’un vrai espion israélien, Jonathan Pollard, a été arrêté aux USA en 1985 et qu’il est toujours sous les verrous.



GD A cette période-là (2001-2002) c’était plus important.



SJ Pourquoi ?



GD Mais je ne sais pas pourquoi.



SJ Ce qui ne vous empêche pas d’affirmer qu’à cette période-là c’était plus important. On s’égare… on ne comprend pas ce que vous voulez dire.



GD Vous me demandez si aujourd’hui, avec le recul, je pense que tout cela était purement imaginaire.



SJ Précisément.



GD Moi je vous réponds : A l’époque, cette affaire est arrivée dans un contexte très lourd…



SJ Guillaume Dasquié, quelle affaire ? Vous parlez de faits, de concurrence de faits, moi je vous pose une question toute simple : La Ména a passé près de six mois à enquêter sur l’article et la démarche du Monde, c’est la seule affaire que nous avons discernée, parce qu’aux Etats-Unis, on n’a strictement rien trouvé. Ce qui est plus préoccupant pour Cypel et Plenel, c’est que la CIA non plus n’a rien trouvé. A part si la CIA mentait sciemment, en faisant passer les intérêts des Israéliens avant ceux des Américains. Mais cela, il suffit de regarder le cas de l’entêtement américain à garder Pollard prisonnier – bientôt 20 ans de prison - pour s’apercevoir que ça n’est pas le cas.



C’est pour cela que je vous demande de préciser votre pensée, car ce que vous dites est en antagonisme total avec tout ce que nous avons vu, avec tout ce que le FBI déclare et avec tout ce que la CIA déclare ? Cypel parle "d’une affaire", même le rapport de la DEA traite d’une affaire précise, pas d’une situation latente. L’affaire, selon ces sources, concerne précisément l’existence d’un réseau d’espions israéliens. Ils donnent moult détails tant sur leur provenance que sur leurs activités. Les étudiants-espions seraient allés spécifiquement espionner l’Amérique, ils logeaient dans la proximité de bases militaires, de celle de généraux américains. On n’a donc rarement de questionnement qui soit au fond aussi simple : Cette affaire-là a une constitution binaire, ou elle a existé – et Cypel parle de centaines d’agents israéliens, il n’est pas inutile de le rappeler – ou elle n’a pas existé ?



GD La question me pose un problème, car elle part du principe que tout vient d’une erreur d’interprétation que j’aurais pu commettre et que Cypel aurait pu commettre.



SJ Peut-on aussi ajouter "que la DEA aurait également pu commettre".



GD Absolument. Absolument. Je serai tout prêt à reconnaître un jour que cette affaire était purement imaginaire, si je peux en apporter la démonstration, parce que ça, c’est mon métier.



SJ Là se pose une autre question, comme apporter la démonstration de quelque chose qui n’existe pas ?



GD On parle de bonne foi. Avant même de parler d’interprétation – une interprétation, c’est par exemple lorsque Sylvain affirme qu’il y a des liens avec le 11 septembre – Moi, ce que j’ai constaté sur le terrain, en menant un travail objectif, sans parti pris, c’est qu’il y avait à l’époque une réelle paranoïa à l’intérieur des services américains, de certains services américains, au Département de la justice et cela allait bien plus loin que la DEA. Ce que je pense réellement, c’est qu’il y a eu des erreurs d’interprétations.



SJ Vous n’avez pas répondu à ma question et je me contente de poser des questions et d’essayer qu’on y réponde. De quelle affaire parlez-vous ?



GD Ah ben, justement revenons-en (ils rient tous les deux)…



SJ Ca vous fait marrer, nous pas du tout (tout en continuant de rire), nous, nous avons l’impression de nous trouver en plein exercice connu de la part du Monde qui se rapporte à d’autres affaires encore…



GD Oui mais le Monde, ça n’est pas mon journal, vous voyez…



SJ On est en pleine digression. Monsieur Guillaume Dasquié, de quelle foutue affaire parlez-vous ?



GD Il y a à l’époque des événements matériels qui sont révélés, de l’existence de ce rapport de la DEA, sur lequel, ensuite, les uns et les autres, parfois avec plus ou moins de bonne foi, vont émettre un avis et une interprétation. Avant même d’émettre une interprétation sur ce rapport, moi je l’ai pris comme un rapport technique, je suis allé voir les représentants du Département de la justice, ceux du FBI - avec énormément de prudence, car le métier du FBI c’est aussi, souvent, de dissimuler et l’histoire du FBI depuis l’époque du Maccarthysme est riche de cela – mais force était de constater que, derrière ce rapport très technique d’une trentaine de pages, il y avait un ensemble de dossiers, qui tenaient dans plusieurs cartons, et qui faisaient référence à des affaires précises. Aujourd’hui, la question que je pose à mon tour, c’est, est-ce que sur la base de ces éléments matériels-là, qui sont donc le cœur de l’affaire, est-ce qu’il n’y a pas eu des erreurs d’interprétations ? Et des erreurs d’interprétations, en premier lieu, des services américains ?







(A suivre…)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le mercredi 16 juin 2004 - 05h53:

Albert Memmi, marabout sans tribu
LE MONDE | 15.06.04 | 13h59
A 84 ans, l'auteur du "Portrait du colonisé", juif tunisien, revient, près d'un demi-siècle plus tard, avec un "Portrait du décolonisé" et un verdict sévère sur la société arabo-musulmane.
On croirait un cliché de l'époque coloniale. C'en est un : trois femmes, trois sœurs, en costumes de bédouines, prennent la pose. Celle du milieu porte sur ses genoux une gargoulette en terre. La photo a été accrochée dans le cabinet de travail, en face du lit-divan.

Elle n'est pas là pour faire joli. "Ma mère est celle du milieu. La plus belle des trois, non ? Elle était enceinte au moment de la photo. Elle a fait treize enfants au total - dont seulement huit ont survécu", commente Albert Memmi. Une photo "pour me rappeler d'où je viens", ajoute ce natif des quartiers pauvres de Tunis, ce juif arabe passionné de Montaigne, fils d'un bourrelier illettré et d'une Berbère analphabète, devenu écrivain célèbre et, ce qui ne gâche rien, objet d'infinies controverses, même à 83 ans.

Dans son "grenier" de la rue Saint-Merri, à Paris, dans le 4e arrondissement, ce refuge sous les combles tout habillé de livres où il reçoit ses visiteurs et travaille chaque jour, il y a d'autres images : un Bouddha aux yeux mi-clos, un cloître, quelques dessins aussi, une pièce de monnaie romaine de la province de Byzacène (l'actuelle région de Sousse, en Tunisie), frappée du nom de Memmi, "famille consulaire". Ici et là, des chapelets pendent du plafond, "non pas pour la prière, mais afin qu'on évite de se cogner aux poutres", précise le locataire de sa voix égale, légèrement métallique.

L'appartement est situé au deuxième étage. L'écrivain et son épouse Germania, dite Germaine, Lorraine et catholique d'origine, agrégée d'allemand et peintre amateur, y ont posé leurs valises à la fin des années 1950. Ils n'en ont jamais déménagé. Dans le couloir d'entrée, le mur est couvert de photos prises lors de cérémonies d'hommage ou de remise de prix. Albert Memmi en a eu beaucoup : son œuvre a été traduite en plus de vingt langues et "environ soixante-dix ouvrages ou thèses" lui ont été consacrés.

Né le 15 décembre 1920, celui qui s'est lui-même baptisé "le nomade immobile" (titre d'un de ses nombreux livres, publié en 2000 aux éditions Arléa) s'est souvent amusé au jeu des origines, qui est, à lui seul, une invite au voyage et à la quête de soi. "Memmi serait un antique patronyme kabyle, qui signifie "le petit homme" ou, autre hypothèse, le vocatif de Memmius, membre de la gens romaine Memmia."

Mais est-ce seulement un jeu ? "Voici un écrivain français de Tunisie qui n'est ni français ni tunisien. C'est à peine s'il est juif puisque, dans un sens, il ne veut pas l'être", avait noté Albert Camus, dans sa préface au premier roman de Memmi, La Statue de sel, paru en 1953 (Corréa) et plusieurs fois réédité (Gallimard). "J'étais une sorte de métis de la colonisation, qui comprenait tout le monde, parce qu'il n'était totalement de personne", confirme Albert Memmi lui-même, quelques années plus tard, dans la présentation de son essai majeur, Le Portrait du colonisé (précédé du Portrait du colonisateur, préface de Jean-Paul Sartre, éditions Corréa, 1957, plus tard réédité par Pauvert et Gallimard). Fuyant la tyrannie du groupe - qu'il soit partisan, religieux, national ou ethnique -, fuyant aussi la malédiction d'être pauvre, l'obscurité des dominés, ce réfractaire impénitent n'a pourtant pas rompu avec ses "appartenances multiples", qu'elles soient de naissance ou acquises. Du moins, pas tout à fait. S'il a largué quelque chose, c'est seulement les amarres.

Sa première fugue est celle de la langue. "Je ne pouvais pas m'exprimer profondément et rigoureusement dans la langue de ma mère, qui n'a jamais parlé qu'en patois tunisois", souligne-t-il, évoquant l'arabe dialectal, qui est alors le lot exclusif de la majorité des "indigènes", selon l'expression de l'époque. "La langue française était pour moi la seule issue - je me suis construit à travers elle", ajoute l'ancien élève du lycée Carnot de Tunis, qui fait l'apprentissage du français comme on se jette à l'eau. "Il fallait que je nage. C'était du quitte ou double !", s'exclame-t-il aujourd'hui, presque douloureusement. Le prix à payer pour ce premier arrachement a été lourd - sans doute bien plus qu'il ne l'avoue.

Self-made-man acharné et presque masochiste, cet admirateur de la "belle Université française"- où il finira par se faire intégrer dans les années 1960 - ne supporte pas qu'on la moque. Railler l'Université n'est-ce pas le railler lui, le fils de pauvre, l'immigré méritant ? Les "pseudorévolutionnaires de Mai 68" le mettent en rage. Lui qui a eu "tant de mal à -se- dépêtrer de l'emprise familiale", le voilà contraint de subir le joug de l'utopie, ce "placebo de la pensée". Les manifestations du Quartier latin lui rappellent les monômes, "ces divertissements d'enfants de la bourgeoisie qui rentraient ensuite dîner chez leurs parents". Il n'en démordra pas. De Tunis à Paris, le verdict est le même : "La séparation des classes est aussi profonde que celle des religions, et je n'étais pas des leurs." A ce constat, se mêlent, il l'écrit lui-même, "l'envie amère, l'aigre rancœur et le ressentiment" contre ceux qu'il appelle "les riches"... Vieille histoire ! "A l'image de la ville, le lycée était d'une diversité dépaysante. J'eus des camarades français, tunisiens, italiens, russes, maltais, et juifs aussi, mais d'un milieu si différent du mien qu'ils m'étaient des étrangers", raconte Albert Memmi dans La Statue de sel, récit de sa "jeunesse amère", selon le mot de Sartre, portrait d'une Tunisie cosmopolite aujourd'hui disparue.

"Autofiction avant la lettre", ce coup d'essai fit l'effet, à Tunis, au sein de la communauté juive, d'un "coup de tonnerre", se souvient une ex-Tunisoise, l'universitaire Annie Goldman, amie de l'écrivain. "Les gens étaient à la fois fiers et choqués. C'était la première fois que quelqu'un de Tunis, juif, en plus, était publié à Paris, explique-t-elle. Mais c'était aussi la première fois qu'on décrivait la pauvreté - sans parler de certains personnages du livre, très facilement reconnaissables..."

Quelques décennies plus tard, dans les années 1995, quand ce classique de la littérature maghrébine francophone est mis au programme de l'Institut supérieur des langues de Tunis, "l'immense majorité de mes étudiants ignoraient le nom d'Albert Memmi", rappelle Rabaa Abdelkefi, maître-assistante au département de français de l'Institut. "En lisant La Statue de sel, ils ont découvert qu'il y avait eu un ghetto juif - et même, pour certains, qu'une communauté juive avait existé. Ce qui les a le plus surpris, c'est de réaliser que des juifs tunisiens pouvaient avoir eu l'arabe comme langue maternelle. Et qu'on pouvait être juif et pauvre !", souligne l'universitaire. Il est vrai que les temps ont changé : forte de quelque 150 000 membres en 1945, la communauté juive de Tunisie a décliné jusqu'à ne plus compter aujourd'hui qu'un peu moins de 1 000 personnes. Parmi les étudiants de Rabaa Abdelkefi, "la plupart ont réagi avec sympathie", en découvrant La Statue de sel. Une infime minorité - "deux, je crois, pas plus" sur quelque 400 étudiants - ont refusé d'ouvrir le livre de Memmi, "parce qu'il était juif". Un deuxième récit romancé, Agar (Corréa, 1955, réédité par Gallimard), sur le naufrage d'un couple mixte, fait lui aussi événement. Plusieurs autres romans suivront. "Moi, je commence par le vécu et je théorise ensuite, cela a toujours été ma méthode", explique l'écrivain, qui tient son journal depuis l'âge de 15 ans. Mais, s'ils disent beaucoup de lui, ses livres, heureusement, ne racontent pas tout. A la fin de La Statue de sel, le héros, qui a connu les camps de travail créés en Tunisie pendant la brève occupation nazie, s'embarque à la Libération pour l'Argentine. Dans la réalité, c'est à Alger, où il entame ses études, que le jeune Memmi s'installe en 1944. Un an plus tard, le voilà à Paris, inscrit à la Sorbonne, promis à un avenir d'éminent philosophe. Mais il déchante. "J'arrivais d'une Afrique du Nord en pleine tourmente, j'étais sans le sou, j'avais faim, et je tombe sur quoi ? Le jeu transcendantal chez Kant ! Moi qui avais tout misé sur la philosophie, ça m'a semblé du bavardage."

C'est pourtant au cours de ce premier séjour "désastreux" au pays de Voltaire qu'il rencontre sa future épouse, étudiante comme lui. Elle est aussi blonde qu'il est brun ; elle a les yeux bleus, il les a noirs, mais tous deux sont à la fois épris de savoir et en rupture de ban avec leurs familles. Ils se marient en décembre 1949, avant de prendre le bateau pour Tunis. Un peu comme dans Agar, à l'exception de la fin : alors que le roman s'achève sur une séparation, l'histoire vraie d'Albert et Germaine Memmi est une histoire qui dure - en dépit des "secousses", selon son mot à lui.

L'un et l'autre enseignent à Tunis, où ils restent sept ans. C'est là que naissent leurs deux premiers enfants. Ecrivain "engagé, mais jamais militant", le jeune professeur participe aux débats organisés chaque dimanche, après la projection d'un film, au cinéma Le Paris. C'est à Tunis, aussi, qu'il s'engage dans le lancement de l'hebdomadaire Afrique-Action, ancêtre de Jeune Afrique. En 1956, année de l'indépendance, il quitte cette terre, ce "terreau affectif", qui baigne son œuvre et sa vie. "Mon rôle était fini, le pays allait vers l'indépendance", explique-t-il. "La Tunisie allait devenir une jeune nation et je savais que cette nation serait arabo-musulmane : les minoritaires comme moi n'y auraient pas de place", précise-t-il. Albert Memmi n'a pourtant rien d'un fataliste. Simplement, cet "ultravoltairien", comme il aime à se définir, n'a "jamais confondu le constat et le vœu".

Avec son Portrait du colonisé, publié en pleine guerre d'Algérie, son nom franchit les frontières. Salué par les partisans des indépendances, ce livre est décrié par ceux, alors nombreux, favorables au maintien plus ou moins aménagé de l'ordre colonial. L'ouvrage sera également pris pour cible, quelques années plus tard, par des étudiants maghrébins, nationalistes arabo-musulmans. "Ils refusaient à Memmi, accusé de sionisme, le droit d'être considéré comme un ex-colonisé", rapporte l'universitaire Juliette Bessis, qui enseignait l'histoire à l'université de Vincennes (Paris-VIII) dans les années 1970.

Dans le Portrait du colonisé, comme dans sa suite, le tout nouveau Portrait du décolonisé (Gallimard, 2004), il s'agit, indique l'auteur, d'une "description ordonnée" de son sujet - non d'un pamphlet. Dans le premier portrait, Memmi prévenait : "Pour vivre, le colonisé a besoin de supprimer la colonisation. Mais pour devenir un homme, il doit supprimer le colonisé qu'il est devenu", cet "être d'oppression et de carences". S'il veut parvenir à ce résultat, il faut que le colonisé "se conquière libre vis-à-vis de la religion de son groupe" et qu'il cesse "de n'exister que par elle". De même qu'il doit se rendre libre vis-à-vis de la "nation", de la "tradition" ou de l'"ethnicité". Dans cet essai prémonitoire était dénoncée, déjà, la "fameuse et absurde opposition Orient-Occident", cette "antithèse durcie par le colonisateur", soucieux d'instaurer une "barrière définitive entre lui et le colonisé".

Près d'un demi-siècle plus tard, terrorisme islamique aidant, le bilan est amer. "La révolution n'a pas eu lieu", note-t-il, dénonçant les "fruits rabougris des indépendances", le fléau de la "corruption" et la "démission des élites". Particulièrement visée, la "société arabo-musulmane" est atteinte d'un "grave syndrome dépressif", insiste-t-il, égratignant au passage, de manière étonnamment violente, le nom de Leila Chahid, déléguée générale de la Palestine en France.

Parmi les lettres de réaction qu'Albert Memmi reçoit de ses lecteurs, "une bonne moitié m'approuve et regrette parfois que je n'aille pas plus loin, l'autre moitié m'accuse, comme d'habitude, de tous les maux de la Terre", assure-t-il, la moue philosophe. Accueilli avec chaleur sur les ondes de France-Culture comme sur celles de Beur-FM, pour évoquer Le Portrait du décolonisé, Albert Memmi a, en revanche, été "décommandé" par un animateur de Radio-Libertaire, lui reprochant ses positions "pas nettes" sur le conflit israëlo-palestinien. L'évadé solidaire du ghetto de Tunis n'en a cure.

Son prochain livre, dont la sortie est prévue à l'automne, sera un recueil de nouvelles. Il y parlera des femmes, du plaisir, de l'amour. Rien à voir avec son travail passé ? Tout, peut-être, au contraire... "Celui qui n'a pas fait ses comptes avec la féminité n'a pas fait ses comptes avec la nature, ni avec l'univers", assure le marabout de la rue Saint-Merri.

Catherine Simon

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mercredi 16 juin 2004 - 04h36:

Pour la paracha de la semaine et pour la alyah en Eretz.

Je pense sincerement que Moshe Rabenou s'est trompé au moins deux fois dans sa vie.

La premiere fois c'est quand il à frappé le rocher au lieu de lui parlé.

Disons qu'il avait l'esprit logique en ce moment et non intuitif.

Pour cette erreur, la Thora la reconnait ouvertement.

La deuxieme fois qu'il s'est trompé, c'est quand il à envoyé les douze explorateurs, et que seulement deux d'entre eux a leurs retour avaient flattés le Pays de Canaan.

Les "dix autres" avaient dits à leurs retour:

"zou eretz shehokhelet et yoshvea" = c'est une terre qui avale ses habitants, ils argumentent que c'est une terre de désolation, qu'ils avaient vus beaucoup d'enterrements et de malheurs.

Moshé rabenou devait avoir l'esprit intuitif et non pas logique ce jour la, car il n'a pas ecouté la logique du nombre, il a écouté seulement les deux premiers, les dix autres avaient préchés dans le desert, c'est bien le cas de le dire.

Malheureusement le temps nous a montré que c'etait une deuxieme grosse erreur de la part de Moshé, beaucoup plus grande que la premiere, meme si la Thora ne reconnait pas ouvertement cette erreur.

Bien entendu ils y a eu beaucoup d'arguments de la part des rabbins a ce sujet, mais, pour ma part, ils ne sont pas satisfaisants.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 16 juin 2004 - 01h36:

En effet je constate que certaines personnes ne sont pas d'accord avec mes arguments concernant
ma réponse à l'article du Maariv sur la descente des chlihim (envoyés) en France pour l'accelération de l'immigration juive nord-africaine vers Israël. Je ne m'attendais jamais à ce que mes réponses ou mes commentaires plaisent à tout le monde. Mais je ne trouve pas nécessaire ni ethique de prendre tout le temps une attitude défensive à l'extrème ou agressive sans justification quelconque. Je respecte les opinions de mes collègues quand celles-ci sont argumentées d'une façon démocratique et civilisée.

Je sais bien qu'en Israël on s'insulte à la knesset ( au parlement) mais j'aurais préféré que nos harissiens argument d'une façon intelligente et construtive sans faire recours à des mots qui diminue le caractère de l'argument et n'ajoute pas de respect à son auteur. Si on veut montrer son amour pour Israël, je pense qu'il faudrait respecter aussi les vétérans qui se sont battus pour ce pays, même s'ils choisissent à leur vieil âge, pour des raisons qui les concernent un lieu de résidence autres qu'Israël. C'est justenment par esprit d'amour qu'il faudrait critiquer Israël même si ça ne plaise pas aux autres..

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 15 juin 2004 - 21h54:

AU P.T.B SKETCH...La demoiselle de L 'A.J..
( Pas Agnès Jaoui..) :) :):)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 15 juin 2004 - 21h08:

Claudia , Plan d'accueil d'Israël pour les juifs de France tel qu'il est presente me semble etre plus approprie que celui presente par Maariv.
Donc de but en blanc ce plan dit: que 30 000 ont choisi d'aller en Israel donc ils ont fait leur choix avec leur volonte. A cela je n'ai rien a dire que de leur souhaiter une bonne chance et Aklata Neima.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le mardi 15 juin 2004 - 19h51:

PRIMO EUROPE
L'actualité en perspective
___________________________
www.primo-europe.org


Dans le cadre des jeudis de Primo

François Zimeray

Député européen

"Israël et la nouvelle Europe : Les enjeux"

le 17 juin 2004

à 20 h 30

Temple de Pentemont

106, rue de grenelle à Paris

Métro : rue du bac



Une conférence à ne pas manquer !

3 jours après les élections européennes, dans une nouvelle Europe à 25, François Zimeray fera le bilan de son action au sein du Parlement Européen et établira avec nous la feuille de route prévisible de l'Europe dans ses relations avec Israël et le Proche Orient.



P.A.F : 5€

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le mardi 15 juin 2004 - 19h01:

Plan d'accueil d'Israël pour les juifs de France

L'Etat hébreu envoie des délégués pour encourager les démarches des candidats au départ.

Par Catherine COROLLER

mardi 15 juin 2004 (Liberation - 06:00)




Ça n'est pas encore l'opération Salomon qui a vu, en 1991, l'évacuation des juifs d'Ethiopie vers Israël, mais ça s'en inspire un peu. Hier, Menahem Gourary, le directeur de l'Agence juive (AJ) en France et en Europe, nous a confirmé que le gouvernement israélien et l'institution qu'il dirige avaient mis au point un plan «afin de faciliter les démarches des juifs de France qui ont fait le choix de monter en Israël». Ce plan a été élaboré au cours d'une réunion organisée le jeudi 10 juin à Jérusalem en présence, notamment, de la ministre israélienne de l'Intégration, Tzipi Livné. «Vu le potentiel des juifs de France qui veulent aller vivre en Israël (30 000 selon un sondage réalisé par l'Agence juive, ndlr), nous avons décidé de nous décentraliser, explique Menahem Gourary. Au lieu de demander aux gens de venir dans nos bureaux à Paris, nous allons vers eux. Nous avons fait venir d'Israël des délégués pour renseigner ces personnes, et nous avons ouvert depuis avril, et jusqu'à juillet, des permanences à Sarcelles, Créteil, dans le XXe arrondissement de Paris, à Lyon et à Marseille. Il s'agit pour nous d'une période propice. La plupart des gens qui montent en Israël le font pendant l'été.»

Le 13 juin, le quotidien israélien Maariv avait révélé cette information en la gonflant un peu. Et celle-ci avait été relayée (et traduite en français) par le journal en ligne Proche-Orient info sur son site Internet : «des centaines d'émissaires de l'Agence juive vont prendre d'assaut les quartiers de Paris, les banlieues et les grandes villes de France. Parallèlement, le gouvernement israélien entreprendra des démarches officielles en vue d'augmenter les aides en faveur de ces futurs "nouveaux immigrants" de France. [...]Tout commencera à Sarcelles : ces émissaires feront du porte-à-porte grâce à des listes de membres de la communauté juive préparées à l'avance», détaille Maariv. Ensuite, «les émissaires de l'Agence juive se déploieront à Paris et sur les grandes villes de France». En Israël, les immigrants français seront installés dans la région du Sharon, au nord de Tel-Aviv. Les maires des communes concernées se regroupant en une «force de frappe» d'intégration pour faciliter leur acclimatation.

«Maariv a exagéré, poussé à l'extrême, il ne s'agit en aucun cas d'une opération commando», nous précisait hier soir, sans démentir l'information, Menahem Gourary. Roger Cukierman, le président du Crif, a en tout cas pris la nouvelle au sérieux. Interrogé par Maariv, il s'est surtout scandalisé de ce qu'«Israël passe au-dessus de notre tête, au-dessus du leadership de la communauté». Ajoutant toutefois que «le gouvernement français fait tout son possible pour vaincre l'antisémitisme avec notre concours». «Ce n'est pas le moment de provoquer une crise avec les institutions françaises», a-t-il conclu. Du côté des autres leaders de la communauté juive organisée, le plan israélien est diversement apprécié : «Ce gouvernement a l'espoir de faire venir un maximum de juifs français en Israël, il l'exprime de façon plus ou moins subtile», commente Richard Prasquier, membre du comité exécutif du Crif. Mais sur le fond, pas de contestation : «Les juifs sont affolés, continue-t-il. Il y a actuellement d'immenses inquiétudes dans les zones géographiques de France où des actes antisémites ont été commis. Lorsque nous parlons avec les gens qui vivent dans ces endroits-là, nous entendons toujours le même son de cloche : "mes enfants ne sont plus en sécurité dans ce pays".» Et si ce responsable communautaire juge que le gouvernement a pris conscience du problème, il estime en revanche que la montée de l'antisémitisme «n'a pas été prise en compte par certaines composantes de la société civile». Pour lui, «beaucoup d'enseignants sont en retard». Quant à Dominique Strauss-Kahn, ancien maire de Sarcelles et député du Val-d'Oise, il se serait borné à déclarer, toujours à Maariv, qu'il ne connaissait pas la teneur de cette initiative et qu'il s'agit en tout état de cause «d'une décision d'un gouvernement étranger».

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mardi 15 juin 2004 - 18h52:

Je m etais promis moi aussi de ne plus jamais intervenir dans des discussions steriles menees sur Israel dans ADRA mais vraiment c est impossible ... comment peut on rester de bois lorsqu on lit ce genre d inepties "" arretez de dire Israel a besoin de la diaspora comme la diaspora a besoin d Israel "" ou quand on lit "" Israel ne sait pas se vendre "" J ai envie de repondre ... Israel ne se vend pas c est un Zkhout , (un benefice) d etre en Israel jamais une Hova ( obligation ) ... J aurai prefere de loin qu Israel offre a plus de jeunes etudiants Israeliens des bourse d etudes , j aurai prefere qu elle aide les jeunes qui sortent de Tsahal , j aurai prefere qu elle s occupe plus des familles et des enfants qui vivent ici en Israel , mais mon pays est a la base un pays d immigration et qui est pret a aider un juif en danger ou qu il soit ... mais personne ne vous oblige a venir ... franchement pensez vous qu on ait besoin de vous ??? franchement nous avons tout ce qui nous faut sur place ... Nous ne nous vendons pas et nous n avons aucun besoin que vous nous achetiez ... les mariages forces comme on l a dit ne sont bons pour personne nous n achetons plus les fiancees et nous ne vous faisons meme pas la cour ... venez si vous voulez "" broukhim ha baim "" et si vous preferez rester dans ce que vous appellez chez vous .."" restez y "" ... si l agence juive a decide de permettre une alya plus simple aux juifs de France c est parce que les francais ont crie au loup et que l antisemitisme galopant risque de commencer a faire des victimes ... viendra qui voudra ... personne n a jamais fait d alya forcee ... et personne n est jamais oblige de rester contre son gre .
Sur ce je vous souhaite une vie paisible dans votre "" chez vous "" vous ne nous manquez pas and ""God Bless Our Home ""