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En Israël, les immigrés français sont courtisés de toutes parts

En Israël, les immigrés français sont courtisés de toutes parts

 

 

La campagne électorale israélienne a pris l’accent français, dimanche 22 février. A près de trois semaines du scrutin législatif, les principales formations ont délégué des cadres importants à la soirée de lancement d’un nouveau média francophone, l’agence d’information Israpresse. Devant un public composé d’olim (« immigrés ») de France, ils ont essayé de séduire cette communauté, qui ne cesse de grossir. En 2014, la France est devenue le premier pays source pour l’alya, avec près de 7 000 départs. Depuis les attentats de janvier à Paris, les autorités ont réévalué leurs prévisions pour 2015 au-delà des 10 000 arrivants.

Selon les sondages, le Likoud du premier ministre Benyamin Nétanyahou et le Camp sioniste, constitué autour des travaillistes, sont au coude-à-coude. Dans ces conditions, chaque voix compte. C’est le président de la Knesset (Parlement), Youli Edelstein, qui a eu la charge, au nom du Likoud, de s’adresser à la salle francophone, dans le centre Menahem-Begin, à Jérusalem. Il a déroulé le fil d’une argumentation simple : dans un contexte régional inquiétant, le meilleur garant de la sécurité d’Israël serait M. Nétanyahou. Rappelant les difficultés qu’avaient eues les juifs d’URSS à leur arrivée en Israël, il a lancé un appel aux olim français : « Soyez influents, adhérez à des partis, surtout ceux avec des primaires. Entrez, agissez, organisez-vous ! »

« BEAU CADEAU »

Le chef du parti d’extrême droite Habayit Hayehoudi (« le foyer juif »), Naftali Bennett, a fait lui-même le déplacement dimanche et a été très applaudi. M.Bennett a estimé que « l’alya de France est l’un des plus beaux cadeaux à Israël ».« Nous ne sommes pas là pour leur dire quoi faire, pour leur dire : “Quittez votre pays”, a-t-il lancé. Mais, aux juifs quittant la France, nous leur disons : ne partez pas au Canada ou aux Etats-Unis, venez en Israël ! »

Au nom du Camp sioniste, le général de réserve Amos Yadlin a dû affronter quelques sifflets, avant de dresser un bilan accablant de l’ère Nétanyahou. Mais le discours le plus sombre fut celui d’Elie Elalouf, directeur général de la Fondation Rashi (qui soutient les enfants défavorisés), engagé au sein du nouveau parti de centre droit Koulanou, qui a dépeint, en français, un Etat juif rongé par la pauvreté. Entre les orateurs, l’unanimité semblait se faire sur un point : aucun accord à l’horizon avec les Palestiniens. Et aucune raison de remettre en cause les colonies juives en Cisjordanie. Applaudissements garantis.

LE MONDE

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