Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

HIGH-TECH et INNOVATION

Envoyé par lapid 
HIGH-TECH et INNOVATION
09 septembre 2007, 04:09
Tout ce qui concerne la High-Tech et l'Innovation en Israel[[/i]/b]
ISRAEL INNOVATION - Le rôle de l'Etat dans le développement du high tech : l'entrepreneuriat, l'innovation et les connexions internationales des entreprises

Depuis 1985, l’Etat a cherché à renforcer l’entreprenariat de haute technologie et les projets de R&D de grande ampleur - Par Mickael Beck à Boston - Pour IsraelValley - 2 septembre 2007 -

L’arrivée de dizaines de milliers d’immigrants hautement qualifiés de l’ex-URSS au début des années 1990 allait créer une nouvelle fenêtre d’opportunité pour le développement de la haute technologie israélienne. En effet, l’Etat prit très vite conscience de l’opportunité que représentait cette main d’œuvre qualifiée et de l’incapacité de l’économie israélienne de lui fournir suffisamment d’emplois. Il fallait accélérer le processus de développement d’une industrie israélienne « basée sur la science ».

Par conséquent, l’OCS allait entreprendre en 1990-91 une seconde vague d’initiatives qui allaient faire d’Israël l’un des pays au monde à la plus forte concentration de start-ups technologiques.

Il s’agissait d’abord de soutenir l’entreprenariat en apportant aux jeunes entreprises des possibilités de financement . L’OCS choisit alors de s’appuyer sur les multiples créations de start-ups afin de développer une véritable industrie de capital-risque . Les programmes Inbal, puis Yozma, permirent ainsi un transfert de savoir-faire de l’étranger vers Israël. Les résultats furent impressionnants. Avec $1,4 milliards de capitaux investis en 2006 dans des entreprises de nouvelles technologies, Israël se place aujourd’hui comme le troisième centre de capital-risque au monde après la Californie et le Massachusetts.

La même année, l’OCS lança le « Programme d’Incubateurs Technologiques ». L’idée était de créer des structures, ces incubateurs, où les entrepreneurs recevraient du soutien (technique, financier et managérial) dans la création de leur entreprise pendant deux ans. Le programme avait deux objectifs principaux : apporter à des scientifiques le soutien nécessaires pour qu’ils créent leur entreprise et augmenter les créations d’emploi dans les sciences, afin de faire face à l’immigration russe. Entre 1991 et la fin de l’année 2000, 24 incubateurs avaient été mis sur pied, qui avaient hébergé 883 entreprises. Parmi les 643 qui avaient terminé leur incubation, 53% étaient encore en vie et le reste avait cessé toute opération.

Enfin, un troisième programme, nommé MAGNET (pour : R&D générique non compétitive), fut lancé en 1992 avec pour objectif de compenser deux faiblesses structurelles du capitalisme à l’israélienne. D’abord, Israël a beaucoup d’entreprises travaillant dans le même domaine qui sont incapables de mener des travaux de R&D de grande ampleur du fait de leur petite taille. Ensuite, la recherche académique était perçue comme sous-utilisée. Le système était simple et eu rapidement beaucoup de succès : l’état accorde des aides financières importantes à des consortiums publiques/privés menant des projets de R&D pour une durée maximum de 3 ans contre la garantie que la propriété intellectuelle en résultant soit répartie entre les participants et mise à disposition des entreprises locales (sous forme de licence) à un prix raisonnable (inférieur au prix de monopole).

En développant l’entrepreneuriat, l’innovation et les connexions internationales de ses entreprises, l’Etat israélien avait parfaitement positionné son économie pour devenir un centre mondial d’innovation et de hautes technologies. La forte activité entrepreneuriale combinée avec les prouesses technologiques des jeunes pousses israéliennes ont fait du pays un endroit où les multinationales de la haute technologie (les Intel, Microsoft, Google, Philips, Alcatel, etc.) ont du investir et ouvrir des centres de R&D afin de ne pas se faire dépasser technologiquement dans certains domaines d’excellence israélienne (comme la sécurité informatique ou les télécommunication sans fil par exemple). C’est la raison principale pour laquelle Israël est devenu le pays au monde où la concentration de R&D civile est la plus forte: cette dernière représente 4,8% du PIB israélien contre 4,1% pour la Suède (le second) et 2,1% pour la moyenne des pays de l’OCDE.

Israël représente une trajectoire de développement assez unique. En plaçant, avant même 1948, la science au centre de sa stratégie de développement économique, l’état hébreu a su mettre à profit les compétences de sa population dans le domaine de la R&D. L’Etat israélien a également su rester à l’écoute de son industrie. L’OCS a joué un rôle primordial dans le développement en Israël de l’industrie de hautes technologies et, par conséquent, dans la croissance économique de l’Israël de ces vingt dernières années.

Pour autant, cette réussite n’eut certainement pas été possible sans les trois piliers du capitalisme à l’israélienne que sont : une main d’œuvre très qualifiée, internationale et tournée vers les sciences, un système universitaire performant et très lié au secteur privé, une armée très présente et tournée vers l’innovation technologique
Bulle d'air high-tech de Matam ( Haifa - Israel)
01 septembre 2007, 13:08
LU SUR ADRA

Par Lapid le mercredi 05 juillet 2006 - 05h29:

Bulle d'air high-tech de Matam ( Haifa - Israel) - Par Didier FRANCOIS - Liberation -

Au pied du mont Carmel, Matam abrite les labos des cadors mondiaux de l'informatique. Ce filon de matière grise, qui attire une ruée d'investisseurs occidentaux, place Israël en troisième position derrière les Etats-Unis et le Canada, pour ses cotations au Nasdaq.

Joyau de l'économie israélienne, Matam, centre des industries scientifiques, s'est ciselé un écrin à la mesure de son succès.
Au pied du mont Carmel, en bordure de Méditerranée, un incroyable «parc de haute technologie» s'élève désormais sur une ancienne friche de 20 hectares en lieu et place de vieux hangars portuaires. Coulés dans la verdure, temples modernes entièrement dédiés à la recherche de pointe, deux dizaines d'immeubles en béton brut et verre fumé abritent les laboratoires de tous les principaux acteurs du secteur informatique mondial. Les géants du marché international, Intel, Microsoft, Philips, Motorola ou Hewlett Packard, côtoient ici les jeunes entreprises les plus dynamiques du pays, Elbit Systems, ChipX, Zoran, Zim Ofer. Dans cette pépinière à idées neuves, pas moins de 6 000 chercheurs, des ingénieurs, des techniciens, pionniers dans leur domaine, travaillent à développer aujourd'hui la trouvaille géniale qui fera l'ordinaire de demain. Et ce filon de matière grise attire en Israël une ruée d'investisseurs, spécialistes en capital-risque, en quête de la prochaine pépite électronique. Une source de revenus inestimable pour un pays lourdement handicapé par le coût d'un interminable conflit.

Petits génies embauchés à bon prix

Dans le cocon du Matam de Haïfa, les échos des accrochages dans les Territoires palestiniens occupés arrivent tout aussi étouffés que sur les postes de télévision californiens de la Silicon Valley. A l'image de son modèle américain, le monde du high-tech israélien vit dans une bulle confortable où les soucis du quotidien sont réduits à leur plus simple expression. L'attention des employeurs semble sans limites pour que leurs petits génies, embauchés à bon prix, puissent se concentrer sur l'accomplissement de leurs rêves numériques. Aucun détail n'a été laissé au hasard. Chacun dispose d'une place de stationnement nominative. Le Matam réserve à l'usage de ses hôtes une station-service et un garage, une clinique, une banque, un bureau de poste et une agence de voyages. Cerise sur le gâteau, une crèche de onze classes peut accueillir jusqu'à 350 chérubins âgés de 3 mois à 6 ans. Bezeq, la compagnie israélienne de téléphone cellulaire, gère un central de communication à très haut débit quand la municipalité affecte, en permanence, deux transformateurs électriques aux seuls besoins en énergie du parc.

Les rares pauses que s'accordent les informaticiens se prennent sur le pouce au Machinetta Coffee Shop. Ce bar aux allures de cafétéria est situé dans le hall de la Matam Towers 1, un immeuble de bureaux aux grands espaces traversés de passerelles reliées entre elles par des ascenseurs intérieurs en acier gris. Les murs s'élèvent en abruptes parois chaulées d'ocre rouge. Dans cette ambiance, un poil Star Trek, des haut-parleurs, que dissimulent des palmiers cultivés en bacs, diffusent des chansons de Brassens et d'Edith Piaf. Aux tables alentour, personne ne s'en étonne. L'anglais domine dans des conversations mâtinées de tous les accents concevables, hébreu, américain, russe ou français. Les tenues sont décontractées, mais chacun porte, passé autour du cou, un badge plastifié indispensable pour circuler entre les divers contrôles de sécurité. Bienvenue sur la planète high-tech, berceau de la mondialisation, laboratoire de notre futur, où l'expresso se boit avec sucrettes, coupé de lait crémeux.

«Monde à part»

«A Matam, tu te sens quelqu'un de spécial vivant dans un monde à part, admet bien volontiers Avi Ohana, embauché par Intel sur un salon d'informatique à Paris dès la fin de ses études. Tu trouves ici toutes les nationalités possibles, des Indiens, des Argentins. Pour communiquer, on utilise comme des fous Babylon, un logiciel de traduction simultanée inventé en Israël. Les boîtes multinationales sont totalement ouvertes. A Intel, on travaille même avec des Arabes. Les sociétés israéliennes en revanche leur refusent tout accès. Elles ont toujours un lien avec la Défense. A table, lors des gros événements, on parle de politique, ce qui serait impensable dans les laboratoires aux Etats-Unis. Ça ne pose aucun problème, le milieu du high-tech israélien tend plutôt vers le centre, c'est une sorte de miroir de la société israélienne mais sans ses extrêmes et beaucoup plus libéral d'un point de vue économique. Dans l'ensemble, on discute bien plus de nos salaires ou de football que de politique.»

Avi connaît son affaire. Ce spécialiste en architecture des microprocesseurs a atterri à Haïfa il y a douze ans. Le numéro 1 mondial de la puce informatique avait des besoins énormes. 2000 employés travaillent à Haïfa dans son centre de développement spécialisé dans les unités centrales pour ordinateurs. «Le processeur Centrino a été développé ici, souligne Avi, et nous mettons la touche finale au projet qui va remplacer le Pentium», le processeur qui équipe la très grande majorité des ordinateurs dans le monde. D'ici quelques mois, l'essentiel de la production d'Intel sortira de ses chaînes israéliennes. L'entreprise américaine possède déjà deux usines dans le pays. Celle de Kiryat Gat fabrique des cartes de mémoire flash. Une nouvelle ligne est en cours d'achèvement; elle traitera les applications issues de la nanotechnologie et produira de minuscules transistors bien plus fins qu'une feuille de papier à cigarette.

Prévue pour ouvrir au second semestre 2008, cette usine emploiera 2 000 techniciens à la fabrication de plaques de silicium. Intel aura alors déboursé la somme astronomique de 3,5 milliards de dollars, faisant du projet Fab-28 le plus important investissement industriel de l'histoire de l'Etat hébreu. Lors de la signature, en décembre dernier, le gouvernement israélien a annoncé l'octroi de 525 millions de dollars en crédits pour financer l'achat du terrain et une aide de 600 millions de dollars pour la modernisation de l'usine existante. Un effort considérable pour le budget du pays. «Nous avons eu un débat très intense sur la question de savoir si nous devions apporter à Intel l'aide nécessaire à son investissement», reconnaît Ehud Olmert, qui assure l'intérim du Premier ministre Ariel Sharon, mais qui a soutenu à bout de bras ce projet au cours des deux dernières années à la tête du ministère de l'Industrie puis de celui des Finances.

«Le fait que l'on puisse, aujourd'hui, investir 5 milliards de dollars en Israël, c'est aussi affirmer que le Hamas ne nous fait pas peur, que le terrorisme ne nous effraie pas et que l'on a confiance dans l'Etat d'Israël, son gouvernement, son peuple et sa stabilité économique, souligne-t-il. Intel a été la première compagnie à y investir, il y a plus de trente ans, ouvrant la voie à IBM, Motorola ainsi qu'à d'autres entreprises venues du monde entier. Et aucune d'elle n'a jamais eu à le regretter.» L'économie locale n'a pas eu plus à s'en plaindre. Ses partenaires internationaux se sont révélés d'une grande fidélité lors de la récession qui a frappé le pays de 2000 à 2003, conjugaison d'une reprise de l'Intifada palestinienne et de l'éclatement de la bulle spéculative dans les start-up du high-tech. La croissance est repartie depuis 2004, avec un taux supérieur à 4 %. Et la reprise s'est confirmée avec une croissance de 5,2 % en 2005, selon le Bureau central des statistiques.

Plus de 100 sociétés israéliennes sont cotées au Nasdaq, ce qui place Israël en troisième position derrière les Etats-Unis et le Canada. Les investissements étrangers se sont élevés à 9,7 milliards de dollars l'an dernier, en hausse de 67 %. Cet afflux a dopé la Bourse dont les principaux indices ont progressé de quelque 30 % en 2005. Et Israël talonne désormais les Etats-Unis pour l'importance du capital-risque.

Cet exceptionnel dynamisme de la haute technologie israélienne creuse aussi sûrement le fossé avec une société palestinienne rendue exsangue par l'Intifada que le mur de sécurité érigé autour des territoires occupés. D'autant que le conflit ne semble pas totalement étranger à ce nouvel élan économique. La perméabilité entre recherche militaire et applications civiles compte au nombre des raisons qui contribuent au succès du high-tech israélien. Ainsi les cartes de mémoire flash produites à Kiryat Gat sont une invention conçue au départ par l'armée de l'air pour équiper ses avions de chasse avec une base de données mécanique et compacte qui résiste aux conditions extrêmes du pilotage de combat. «Une solution technique développée pour les militaires finit toujours par trouver un débouché dans le civil», souligne Amit Mendelsohn, concepteur de logiciels passé lui-même de l'armée au civil, et rédacteur de Chief, une newsletter en hébreu.

Expérience acquise à l'armée

«Prenons l'exemple de la sécurité des données et de leur transmission. C'est un secteur dans lequel les Israéliens sont leaders à travers une entreprise comme Check Point, explique Amit Mendelsohn. L'un de ses trois fondateurs, Gil Shwed, a conçu le premier pare-feu en 1993. Il a entamé des études à l'université de Jérusalem, mais a acquis toute son expérience au cours de ses trois années passées sous les drapeaux. Chaque année, des dizaines de jeunes arrivent sur le marché de la recherche, munis de leur diplôme militaire et d'une solide expérience dans les domaines de pointe.»

«J'ai commencé l'informatique lorsque j'avais 15 ans, car mon lycée avait signé une convention avec l'université de Tel-Aviv, raconte un spécialiste des logiciels de télésurveillance sans fil. A 18 ans, j'ai rejoint une unité des renseignements militaires chargée de la récolte des données électroniques. C'est là que j'ai acquis mon expérience de recherche. En fait, quand un problème pratique se pose, nous apprenons à chercher des solutions qui ne soient pas conventionnelles ou auxquelles l'adversaire ne va pas penser. Les chefs vont alors mettre en place de petites équipes pluridisciplinaires en fonction des besoins. Ils peuvent également mettre plusieurs équipes en concurrence. Ce type de fonctionnement très souple, autour de la recherche d'une idée et de son application, est en fait très proche du mode de fonctionnement d'une start-up.»

L'arrivée massive d'immigrants quittant l'ancienne Union soviétique, à partir de 1990, a considérablement renforcé le potentiel de recherche d'Israël. «Les Russes devaient faire face au même problème que les Israéliens, souligne Avi Ohana, dû à leur manque chronique de moyens, il leur fallait se démener pour trouver des solutions technologiques originales et peu coûteuses. Elle est là notre force. En Israël, on a la "hutzpa", le toupet qui manque aux Américains. Les jeunes ici veulent réussir. Et les Israéliens veulent toujours faire mieux que les Américains. La high-tech, ici, c'est une sorte de fierté nationale
Le Technion invente le drone 'intelligent
31 août 2007, 02:02
Le Technion invente le drone 'intelligent'
- Par Sébastien Fortin - Pour IsraelValley - 31 aout 2007

Le drone ‘intelligent’ pourra décider des combats de demain.

Les scientifiques de l’institut du Technion à Haïfa ont proposé une nouvelle technologie qui permettrait aux drones de se piloter eux-mêmes.

Les combats futurs pourraient voir le déploiement de ces drones. Cependant, un contrôle complet du ciel par ces drones pourrait également poser des problèmes de communication avec le sol.

Yossi Ben-Asher et ses collègues indiquent que cette communication permanente avec le sol pourrait être éliminée complètement si les drones créent leur propre réseau de transmissions et échangent les informations nécessaires pour calculer leurs trajectoires de vol et éviter les collisions.

Cette technologie pourrait être utilisée pour faire un essaim de drones comme un banc d’oiseaux.

Ben-Asher indique que ce comportement d’essaimage peut alors être employé pour réaliser des attaques plus efficaces sur les cibles ennemies.

Les drones pourraient surveiller une cible et décider par eux-mêmes de la meilleure stratégie d’attaque, en se basant sur la position de chaque aéronef et des armes qu’il dispose.-
Intel Israël : le quadricoeur Penryn pourrait arriver dès novembre 2007
27 août 2007, 01:49
Intel Israël : le quadricoeur Penryn pourrait arriver dès novembre 2007 - 4 aout 2007 - Par David Rosenfeld - ion

Selon les rumeurs, Intel Israel aurait déjà livré les premiers échantillons des futurs processeurs Core Duo Penryn quadricoeur gravés en 45 nanomètres.

Le quadricoeur Penryn, dénommé Yorkfield, était planifié pour début 2008, mais il semble qu’encore une fois les ingénieurs de Haïfa en Israël soient en avance. Selon Intel, ces processeurs de nouvelle génération seront fabriqués et livrés en masse dès la fin de l’année 2007.

Penryn est une miniaturisation des processeurs Merom afin de réduire les dissipations de chaleur, la consommation électrique et les coûts de production. Premiers processeurs gravés en 45 nanomètres, ils font partie des dernières générations avant la fameuse barrière des 10 nanomètres où les électrons deviennent instables.

Le Yorkfield Extreme sera non seulement gravé en 45 nm, mais disposera également d’optimisation d’architecture et les nouvelles instructions multimédias SSE4. Au programme quelques +78% des gains de rapidité selon les premiers benchmark. Toutefois, la performance aura un coût élevé de plus de 900 dollars la puce.

Les prochains dérivés de la technologie Merom développée dans les laboratoires d’Intel Israel sont le Bloomfield et le Wolfblade.-
Pièces jointes:
Intel-Israel on the map.jpg
1 million de processeurs quad-core déjà vendus, avec 2 mois d'avance !
27 août 2007, 02:43
1 million de processeurs quad-core déjà vendus, avec 2 mois d'avance ! - Par David Rosenfeld -

C’était en avril 2005, Intel Israël, dans ses laboratoires de Haïfa, annonçait les premiers tests de sa technologie à double coeur.

Désormais, le Core Duo est bien implanté sur le marché des ordinateurs grand public et le Quad-Core (4 coeurs) fait un démarrage en fanfare sur le marché des serveurs. Intel réitère son record de l’été 2006, Intel Israël : record battu, 5 millions de processeurs Core Duo 2 livrés en 3 mois !.

Dan Snyder, porte-parole d’Intel, vient d’annoncer que le passage à la finesse de gravure 45 nanomètres d’ici 6 mois devrait permettre d’accélérer l’adoption du Quad Core.

Selon les analystes, Intel aura réussi à écouler quelques 2 millions de processeurs pour serveurs Quad Core avant que son principal concurrent AMD ne puisse rivaliser technologiquement.

Toujours basés sur la technologie Merom héritée de la technologie Banias, 2 toponymes des vallées israéliennes, le quad-core promet des performance incroyables.

Afin de produire un quad-core aussi rapidement, Intel Israël a simplement décidé d’intégrer 2 Core Duo 2 dans un même processeur. Selon nos informations, la technologie des multi-cores devrait permettre de placer jusqu’à 80 coeurs par processeur en 2010 afin de multiplier la parallélisation de traitement par les unités de calcul.

Intel USA compte plus que jamais sur Intel Israël pour sortir de l’ornière

La part de marché d’Intel est au plus bas depuis 11 ans et ses ventes ont chuté de 9% en 2006.
Les principales causes sont :

* l’avancée commerciale du rival californien AMD, même sur le segment des serveurs
* l’ouverture de DELL (aussi en forte difficulté) aux processeurs AMD depuis l’été 2006
* le virage mal maîtrisé des technologies Pentium vers la technologie israélienne mobile Centrino et Core Duo

Lors du grand messe annuel de Santa Clara en juillet 2006, le PDG d’Intel Paul Otellini avait présenté en direct les laboratoires d’Intel Israël à Haïfa comme l’avenir d’Intel. Sur l’écran, situés à 12,000 kilomètres, des ingénieurs travaillaient sans relâche sur les nouvelles versions multi-core des processeurs Intel.

En effet, AMD avait compris le premier dès 2003 que la course à la puissance pure des GigaHertz n’était plus possible du fait du dégagement de chaleur et des erreurs dues aux ponts d’électrons. Les circuits étaient trop petits. Il fallait inventer une autre technologie.

Après les premiers succès d’AMD, Intel s’était rapidement tourné vers Intel Israel, le centre mondial de recherche sur les processeurs mobiles et initiateur de la technologie Centrino.

Depuis, le Pentium a été relégué aux oubliettes et le Centrino (puis Banias, Merom et Nehalem) sont devenus les rois. A tel point que nombre de directeurs d’Intel Israel siègent désormais à Santa Clara, Californie en tant que Vice-Présidents.

Rony Friedman, directeur d’Intel Israel à Haïfa s’en amuse : “il y a quelques années, personne ne s’intéressait à nos technologies mobiles”.
Le nouveau processeur Penryn à 8 coeurs indique des gains de performances de +78%
27 août 2007, 05:22
Le nouveau processeur Penryn à 8 coeurs indique des gains de performances de +78% - 14 juin 2007 - Par David Rosenfeld -

Intel a fait la démonstration de ses nouveaux processeurs Penryn prévus pour janvier 2008.

La technologie Merom ou “Core Duo” et “QuadCore” qui couvre tous les titres des magazines de PC actuellement, inaugure l’ère des processeurs à coeurs multiples. La technologie Merom devrait permettre d’intégrer pas moins de 80 multi-processeurs en 2010. Merom est une région agricole du Nord d’Israël, dans la vallée d’Hulah.

Intel Israël a livré avec succès ses premiers échantillons de processeurs gravés à la finesse de 45 nanomètres. A ces fins, 4 usines viennent d’être rénovées à coût de milliards de $ pour passer aux procédés 45 nanomètres. Il s’agit de :

* la Fab38 à Kiryat Gat, Israël et centre mondial de R&D pour les technologies Centrino et Core
* la Fab11X de Rio Rancho, Nouveau Mexique, USA
* la Fab32 en Arizona, USA
* et la nouvelle usine de développement D1D dans l’Orégon, USA
ISRAEL RECORD - HIGH TECH - CROISSANCE - Les transactions dans le secteur high-tech s’élèvent pour 2006 à 10 milliards d’euros - 15 juin 2007 - Par Sébastien FORTIN -

Croissance de 230 % des transactions high-tech en Israël. Pour Eli Barkat, co-président de la conférence annuelle sur la high-tech organisée par l’Israël Venture Association (IVA) :”L’industrie high-tech contribue de manière significative à l’entrée de compagnies et d’investisseurs étrangers sur le marché israélien, et sert de tremplin pour les autres industries.”

Lors de cette conférence, la compagnie d’information d’affaires D&A a présenté ses chiffres. Selon elle, les transactions dans le secteur high-tech s’élèvent pour 2006 à 10 milliards d’euros, contre 3 milliards en 2005, soit une croissance de 230%.

Sur les dix dernières années, le total des transactions high-tech atteint 40 milliards d’euros. Ces transactions incluent les fonds privés levés par les start-up, les émissions d’actions publiques et les achats.

Les start-up israéliennes ont levé en 2006 plus d’un 1 milliards d’euros. Les achats de sociétés ont atteints 7,5 milliards d’euros, contre 1,5 milliards en 2005.

Gilai Dolev, directeur de recherche chez D&A, estime que les investissements effectués par les fonds de capital-risque ont créés la moitié des nouveaux emplois de l’industrie high-tech.

D’une manière générale, l’industrie high-tech israélienne représente 2,5% des salariés et produit plus de 6% du PIB d’Israël.

Selon Gilai Dolev : “L’industrie high-tech israélienne représente 50% des exportations industrielles (à l’exclusion de l’industrie de la défense). Elle croît de 12% par an et sert de moteur pour les objectifs de croissance de l’économie fixés à 6%. La croissance continue de l’industrie high-tech impacte positivement le reste de l’économie et entraîne une accélération du commerce, des services, de la vente de capitaux, du développement des organisations à but non lucratif, et d’une manière générale du bien-être des citoyens.”
La Conférence de Raanana met à jour les faiblesses du High-Tech israélien pour la prochaine décennie
27 août 2007, 05:11
La Conférence de Raanana met à jour les faiblesses du High-Tech israélien pour la prochaine décennie - 28 juin 2007 - Par David Rosenfeld - Pour IsraelValley -

Une conférence majeure s’est tenue à Raanana cette semaine pour faire le point sur l’évolution du domaine high-tech israélien. Et de nombreuses révélations sont apparues. La Ra’anana Conference for National High Tech Policy a mis à jour des facteurs particuliers que nous allons ici résumer.

A la lumière de la compétition internationale et d’un nombre vertigineux de nouveaux compétiteurs, Israël se réveille fort en bien des domaines, mais doit se surveiller. Ainsi, même si Israël possède les meilleurs ingénieurs au monde, de moins en moins d’ingénieurs sortent des universités israéliennes. L’Inde et la Chine “produisent” quelques 800,000 ingénieurs par an contre environ 1000 en Israël.

D’autre part, Israël est reconnu internationalement pour certains domaines, ce qui attire les investisseurs, notamment américains, européens et chinois. 90% des investissements en R&D israélien sont issus de l’étranger, il faut donc continuer à les encourager. Or le nombre de secteurs de prédilection est trop faible et il faudra choisir plusieurs secteurs supplémentaires.

Enfin, Israël a investit 21 milliards de $ en 2006 à l’étranger. Si une faible part de ces investissements restait en Israël pour être investit localement, cela aurait un impact puissant sur la vigueur de l’économie.
Le Robot nageur
20 août 2007, 07:54
Le Robot nageur Par Par Sébastien Fortin - 27 juin 2007

La réalité peut dépasser la fiction.

Les scientifiques de l’université du Technion ont développé un robot miniature qui peut se déplacer dans la circulation sanguine. Cette innovation a été réalisée en association avec un chercheur de l’université de Judée-Samarie d’Ariel.

De nombreux chercheurs à travers le monde avaient essayé de développer des robots miniatures télécommandés pour des traitements médicaux peu invasifs dans le corps.

“C’est la première fois qu’un robot miniature capable de ramper dans les veines et les artères du corps humain, a été construit.” a indiqué hier le Dr. Nir Shvalb de l’université de Judée-Samarie.

“Le robot pourra ramper contre le sens de la circulation sanguine sans aucun problème, ce qui n’a jamais été possible auparavant.”
Oded Salomon, chercheur au laboratoire de robotique médical du Technion, a ajouté que la miniaturisation de ce robot a atteint un niveau sans précédent, de même que la capacité de piloter le robot pendant des périodes illimitées.

Pour mesurer l’ampleur de l’innovation, le diamètre d’un robot semblable, développé par des chercheurs de l’université de Kyoto, est d’un centimètre. Le diamètre du robot israélien atteint lui un millimètre.

Ce nouveau robot se compose d’un corps central avec de minuscules bras qui s’étendent en-dehors et permettent au robot de s’agripper dans les vaisseaux sanguins. Les opérateurs peuvent piloter facilement le robot, et sa structure spéciale lui permet de ramper dans des vaisseaux sanguins de différents diamètres. Le diamètre des vaisseaux sanguins diffère d’un individu à l’autre, c’est pourquoi il est extrêmement important que le robot possède la capacité de pouvoir s’ajuster en conséquence.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les nanotechnologies volent au secours de la médecine.

Ecouter l'article

[www.atelier.fr]

Des chercheurs israéliens ont mis au point un robot nageur miniature qui pourrait permettre de grandes avancées dans le domaine de la micro médecine.

Un robot médecin à l'oeuvre dans vos artères

Des chercheurs du centre israélien Technion et l'université hébraïque de Jérusalem ont développé un modèle de robot miniature capable de se propulser automatiquement dans un liquide visqueux possédant le degré de friction nécessaire à un déplacement efficace. Le robot pourrait rendre de nombreux services en micro médecine, notamment en faisant circuler le robot dans le sang ou dans un autre fluide corporel.

Un robot médecin à l'oeuvre dans vos artères

"Un robot de ce type peut, par exemple, se déplacer à travers les artères, le système digestif, le fluide de la colonne vertébrale, et donc transmettre des images à l'extérieur ou d'introduire des médicaments directement dans le corps", explique le docteur Alex Leshansky du Technion's Faculty of Chemical Engineering.

Réduire la consommation d'énergie pour une meilleure autonomie

Et le robot développé par le groupe de chercheurs pourrait bien permettre au secteur de réaliser de grandes avancées. En effet, selon les techniques usuelles de natation, le frottement créé par la viscosité du fluide provoque non seulement une meilleure propulsion mais permet également de ne pas faire frémir le liquide le long du nageur et donc de réaliser de conséquentes économies d'énergie. "Une réduction importante de la perte d'énergie est une condition importante du succès futur de l'autonomie des micro et nano-robots pouvant nager à travers le corps", ajoute le chercheur.

Source : Atelier groupe BNP Paribas – 22/06/2007

====================================================================================================================================================================================
Les chercheurs du Technion ont développé un robot nageant dans le corps humain Par Renaud Edouard-Baraud

Les scientifiques du Technion ont trouvé le moyen de mouvoir un micro-robot à travers le corps humain. Ce robot, qui constitue un pas important, est la continuité des recherches menées dans le cadre du projet européen MINOSC. Quand le système nageant est rattaché à une micro-caméra, il est possible d'atteindre des cibles spécifiques et d'envoyer des images.

La médecine pourrait bénéficier de la rencontre de l'identification par radiofréquence et des dernières avancées dans les techniques de déplacement des robots. On peut en tout cas l'imaginer.

L'homme bionique, dont chaque organe peut-être vu comme un composant interchangeable est à portée de fréquence radio. C'est ce qu'on peut se dire avec la mise au point par des chercheurs anglais d'une voiture dotée de composants communicants via fréquence radio. En passant au dessus d'une borne ad hoc, le conducteur peut connaître quasi instantanément les pièces périmées de son automobile. Charge à lui de se rendre chez son garagiste pour effectuer les travaux. En poussant plus loin le concept, on peut maintenant imaginer de tagger de la sorte toutes les insertions biomécaniques dans le corps humain: prothèses aux hanches et aux genoux, agrafes, implants cochléaires, pacemaker... Voire même dans un futur proche des nanorobots médicaux spécialisés dans la lutte contre les cellules cancéreuses, ou diffusion de médicaments.

Des robots auto propulsés en milieu visqueux

Il serait ainsi plus simple deprévenir leurs hôtes des pièces biomécaniques ou robots à remplacer. Charge à lui de se rendre dans son hôpital pour effectuer les vérifications nécessaires. Vérifications qui pourraient être facilitées par une innovation réalisée au sein de l'unité Technion de la Hebrew University en Israël. Celle-ci développe un robot miniature capable de s'auto propulser de façon efficace dans les liquides visqueux comme le sang. Pour cela, cet engin programmé réinvente la nage en milieu liquide en singeant le mouvement des chenilles d'un char de combat. Une fois le "robotank" introduit dans le corps du patient, celui-ci pourrait aller filmer ou inspecter la structure des éléments exogènes du corps du patient.

Des déplacements fluides en milieu inconnu

Et ainsi, de valider ou non leur date de péremption théorique. Il pourrait être aidé dans sa navigation "intraveineuse" par un algorithme développé au sein du laboratoire de la Purdue University aux USA. Des ingénieurs y ont codé un algorithme dans des robots afin qu'ils se déplacent plus efficacement en milieu inconnu. Cette formule mathématique prend appui sur des données existantes, apportées par des capteurs (laser, ondes...). Ceux-ci donnent à la machine une vue de son environnement proche en temps réel. Ne reste plus qu'à faire se rencontrer ces chercheurs avant de créer et faciliter la gestion des pièces détachées de ce nouvel "Homme qui valait trois milliards" ou d'une Super Jaimie (The Bionic Woman) new look...

====================================================================================================================================================================================
Un robot nageant dans le corps humain.

Les scientifiques du Technion (Israel Institute of Technology) ont trouvé le moyen de mouvoir un micro-robot à travers le corps humain. Ce robot, qui constitue un pas important, est la continuité des recherches menées dans le cadre du projet européen MINOSC.

Quand le système nageant est rattaché à une micro-caméra, il est possible d'atteindre des cibles spécifiques et d'envoyer des images. Les chercheurs espèrent que dans le futur le robot sera capable d'effectuer des biopsies et d'administrer localement des médications.
Les scientifiques du Technion ont trouvé le moyen de mouvoir un micro-robot à travers le corps humain. Ce robot, qui constitue un pas important, est la continuité des recherches menées dans le cadre du projet européen MINOSC. Quand le système nageant est rattaché à une micro-caméra, il est possible d'atteindre des cibles spécifiques et d'envoyer des images. Les chercheurs espèrent que dans le futur le robot sera capable d'effectuer des biopsies et d'administrer localement des médications. Le Technion a déjà présenté sa technologie lors de conférences et celle-ci a suscité un grand intérêt de la part de chercheurs comme ceux de la faculté de médecine de Harvard qui sont intéressés par son utilisation.

Israël n'est pas seulement célèbre pour son huile d'olive et ses miracles qui se sont produits il y a deux mille ans, mais le pays est aussi connu pour ses nombreuses inventions qui sont souvent bénéfiques sur le plan individuel ou pour la société. Le Dr. Moshe Shoham de Technion a déclaré avoir réussi à développer un nouveau système de propulsion pour un robot miniature, qui lui permet de nager à travers le système nerveux central, avec le fluide cérébrospinal comme milieu de choix. Si c'est possible, de futurs développements vont lui permettre de faire son chemin à travers divers cavités remplies de fluide à des fins de diagnostic.

======================================================================================================================================================================================
Le Technion a déjà présenté sa technologie lors de conférences et celle-ci a suscité un grand intérêt de la part de chercheurs comme ceux de la faculté de médecine de Harvard qui sont intéressés par son utilisation.

Schéma du robot conçu pour nager dans le corps humain

Illustration: Technion

Pièces jointes:
swimming-robot.jpg
Re: Le Robot nageur
27 août 2007, 02:34
Photo du nano-robot miniature qui voyage dans le sang - 4 juillet 2007 - Par Sébastien Fortin -

Oui, ce nano-robot mesure environ un millimètre !

La réalité peut dépasser la fiction. Les scientifiques de l’université du Technion ont développé un robot miniature qui peut se déplacer dans la circulation sanguine. Cette innovation a été réalisée en association avec un chercheur de l’université de Judée-Samarie d’Ariel.

De nombreux chercheurs à travers le monde avaient essayé de développer des robots miniatures télécommandés pour des traitements médicaux peu invasifs dans le corps.

“C’est la première fois qu’un robot miniature capable de ramper dans les veines et les artères du corps humain, a été construit.” a indiqué hier le Dr. Nir Shvalb de l’université de Judée-Samarie.
“Le robot pourra ramper contre le sens de la circulation sanguine sans aucun problème, ce qui n’a jamais été possible auparavant.”

Oded Salomon, chercheur au laboratoire de robotique médical du Technion, a ajouté que la miniaturisation de ce robot a atteint un niveau sans précédent, de même que la capacité de piloter le robot pendant des périodes illimitées.

Pour mesurer l’ampleur de l’innovation, le diamètre d’un robot semblable, développé par des chercheurs de l’université de Kyoto, est d’un centimètre. Le diamètre du robot israélien atteint lui un millimètre.

Ce nouveau robot se compose d’un corps central avec de minuscules bras qui s’étendent en-dehors et permettent au robot de s’agripper dans les vaisseaux sanguins. Les opérateurs peuvent piloter facilement le robot, et sa structure spéciale lui permet de ramper dans des vaisseaux sanguins de différents diamètres. Le diamètre des vaisseaux sanguins diffère d’un individu à l’autre, c’est pourquoi il est extrêmement important que le robot possède la capacité de pouvoir s’ajuster en conséquence.

photo du nano-robot miniature qui voyage dans le sang
Pièces jointes:
robot nageur - bloodrobot.jpg
L'autre mur d'Israël
27 août 2007, 02:27
LU SUR ADRA - Par Edmond (Edmond) le dimanche 29 mai 2005 - 22h09:

L'autre mur d'Israël - Bernard Poulet -

Source : L'Expansion 25/05/2005

url : [www.lexpansion.com]

En misant sur le tout high-tech, les businessmen israéliens ont sorti leur pays de la crise. Et ils l'ont éloigné un peu plus de ses voisins arabes.

Un nouveau mur se construit entre Israël et ses voisins. Moins spectaculaire que la barrière de béton censée arrêter les terroristes, il pourrait pourtant se révéler bien plus infranchissable. Ce mur n'a ni miradors, ni mitrailleuses : il est économique, scientifique et technologique.

Tournant le dos à un monde arabe enfermé dans un tragique retard, Israël, cet Etat qui fut imaginé longtemps avant que d'être, s'est inventé un nouveau rêve : devenir au xxie siècle un des tout premiers centres mondiaux de la haute technologie, sorte d'hybride de la Silicon Valley et de Singapour. Pour y parvenir, l'Etat hébreu a décidé de bâtir une économie ultramoderne, ultralibérale, tournée vers le grand large et globalisée, capable d'assurer sa réussite sans rien devoir à son environnement hostile. « Chaque année, l'écart technologique se creuse avec le monde arabe, et cette tendance devient exponentielle », constate le banquier Stéphane Boujnah.

Israël est en passe de gagner ce nouveau pari, réussissant encore une fois à transformer ses faiblesses géographiques et historiques en ressources et en forces. Ici, la nécessité fait loi, la contrainte est un moteur, et c'est parce qu'il n'y a presque rien qu'on veut tout inventer. Ainsi, puisqu'il lui fallut, dès le premier jour, se défendre les armes à la main, Israël s'est doté d'une armée ultramoderne.

Ne pouvant mobiliser que de faibles contingents de soldats, Tsahal (1), avec l'aide de la France, puis celle des Etats-Unis, est devenue une des armées les plus high-tech du monde. Dans les laboratoires et les bureaux d'études de la défense israélienne sont mis au point des systèmes si sophistiqués qu'ils ramènent au rang de jouets grossiers les gadgets de James Bond. Les drones, ces petits avions sans pilote qui ont révolutionné la guerre moderne, dopent les exportations militaires. Un savoir-faire qui rejaillit dans le civil. « La moitié de nos exportations industrielles - hors militaires - proviennent de la haute technologie, et nous consacrons 4 % du PIB à la recherche », souligne Shraga Brosh, le résident de l'Association des industriels.

Les paysages de Galilée rappellent parfois la Toscane avec ses collines arrondies, ses oliviers et quelques cyprès. Mais il y manque l'élégance des villas patriciennes et l'opulence des cités-Etats. Seuls alternent les villages arabes poussiéreux, les cubes blancs des villes nouvelles israéliennes dressées comme des châteaux forts et les pôles de haute technologie. Sur la route qui s'enfonce au coeur de cette Galilée millénaire, on croise parfois, image immuable, un Bédouin poussant ses chèvres sur un sol ocre et rocailleux. Mais, quelques kilomètres plus loin, le centre de Yoqneam, entre Haïfa et Nazareth, évoque plus la Californie high-tech qu'un paysage biblique. Les collines sont hérissées de petits buildings de verre et d'acier qui affichent les sigles de quelques-unes des entreprises les plus performantes d'Israël. Et l'élégante secrétaire qui nous accueille au siège de la société Given Imaging parle un anglais appris à Berkeley.

Ici, on fabrique une capsule de science-fiction dont même Jules Verne n'avait pas eu l'idée. La PillCam, qui n'est guère plus grosse qu'une gélule d'antibiotique, embarque néanmoins une minicaméra, un éclairage, une batterie et un émetteur pour un voyage de l'oesophage à la sortie naturelle qui remplace de nombreuses endoscopies douloureuses et dangereuses. C'est parce qu'il mettait au point les systèmes de guidage du missilier militaire Rafael que l'officier-ingénieur Gaby Iddan a imaginé, il y a une dizaine d'années, ce petit vaisseau exploratoire des intestins. « Quand vous savez réaliser des vidéos dans un environnement hostile comme celui d'un missile en vol, vous pouvez miniaturiser cette technologie pour faire fonctionner une microcaméra dans un intestin », explique modestement l'inventeur.

Créée en 1998, Given Imaging est une entreprise cotée à Tel-Aviv et à New York, au Nasdaq, où elle est évaluée à 1 milliard de dollars. « Nous employons plus de 300 personnes », se félicite son PDG, Gavriel Meron. Cet économiste de formation, qui croit autant au marché qu'à son Dieu - il ne quitte jamais sa kippa -, souligne que son entreprise est bénéficiaire depuis l'an dernier. Given Imaging symbolise bien le redémarrage spectaculaire de l'économie israélienne, et aussi les incertitudes qui planent sur l'avenir : petite société à l'échelle mondiale, elle voit arriver avec crainte un concurrent japonais de poids, Olympus. Installée dans une région instable, cette start-up s'est sentie obligée d'implanter une « usine de réserve » en Irlande, au cas où la situation tournerait mal en Israël...

Car Israël est une force fragile. Le pays sort d'une crise grave, une récession économique aiguë où se sont conjuguées, au tournant de l'an 2000, l'explosion de la bulle Internet et les violences de la seconde Intifada. Isolé, petit en taille et en population - à peine plus de 6 millions d'habitants, dont plus de 1 million d'Arabes israéliens -, ce pays peut moins que les autres se permettre une aphasie économique. A chaque fois, c'est sa survie qui est en jeu. Son histoire et sa fragilité le condamnent à la croissance.

La récession - mitoun, en hébreu - est un mot qui fait peur ici. Après le formidable dynamisme des débuts, le premier mitoun survient en 1964. Il ne s'achèvera qu'avec la guerre des Six-Jours, en juin 1967. Pour revenir, encore plus brutal, avec les révisions stratégiques et les nouvelles dépenses militaires imposées par la grande frayeur de la guerre du Kippour, en octobre 1973. Israël doit alors reconfigurer à prix d'or son équipement militaire. Les déficits, l'endettement et une inflation galopante en seront les conséquences. Une situation tellement dangereuse que le travailliste Shimon Peres devra imposer un consensus national - réunissant autour du gouvernement les patrons et les responsables de la grande centrale syndicale Histadrout - pour enrayer les dérapages sans diminuer les crédits de défense.

Mais il faudra la survenue d'un miracle pour redresser vraiment la situation, explique Sami Friedrich, patron de Shaldor, le plus grand cabinet de conseil de Tel-Aviv. L'arrivée de plus de 1 million de "juifs russes" (d'ailleurs pas toujours juifs), à partir de la fin des années 80, va fournir un sang neuf et un moteur à l'économie israélienne. Près de 40 % ont une formation supérieure - médecins, ingénieurs, techniciens, économistes. Et, surtout, plusieurs centaines d'entre eux sont des "génies" des nouvelles technologies. » Aujourd'hui, quand on demande son chemin dans un des pôles technologiques qui ont fleuri à travers le pays, on ne s'étonne pas qu'on vous réponde en russe : si les immigrés sont loin d'avoir tous assimilé l'hébreu, ils maîtrisent parfaitement l'informatique, la biologie, la physique et les mathématiques.

Depuis 1991, 24 « incubateurs » - pépinières d'entreprises - ont été créés. Ils ont permis le lancement d'un millier de projets, dont plus de 45 % sont devenus de véritables entreprises de haute technologie, où l'on retrouve, outre les « génies » russes, tout ce qu'Israël compte d'inventeurs et d'hommes d'affaires.

Le Pr Shlomo Breznitz fait vingt ans de moins que ses soixante-dix printemps. C'est une publicité vivante pour CogniFit, la start-up qu'il a fondée en 1999. A partir des sciences cognitives, son entreprise a élaboré des tests et des exercices sur ordinateur qui stimulent le cerveau afin, notamment, de ralentir les effets des maladies d'Alzheimer et de Parkinson. En attendant cet usage médical, la méthode CogniFit a été déclinée plus modestement : elle est vendue aux auto-écoles pour évaluer et faire progresser les candidats au permis de conduire.

« Cette aventure, trop bizarre même pour les capital-risqueurs, n'aurait jamais été possible sans la politique d'aides du gouvernement : dix ans de crédit d'impôts parce que la société est installée en Galilée et un demi-million de dollars avancés par l'incubateur Naiot, spécialisé dans le matériel médical », explique Breznitz. Une partie de cet argent est fournie par le gouvernement via le Bureau de la direction scientifique, l'équivalent de notre Anvar, qui alloue chaque année quelque 400 millions d'euros de subventions à des entreprises innovantes. Naiot est l'incubateur le plus performant du pays. A 33 ans, Assif Stoffman en est le patron depuis bientôt quatre ans. Ce jeune homme ne sourit pas. D'ailleurs, ici, on ne sourit guère, comme si tout était trop grave. Il n'est pas jusqu'au traditionnel humour juif qui semble s'être mis en sourdine. Pourtant, Stoffman aurait de quoi se dérider : Naiot a levé 160 millions de dollars et accouché de plus de 40 entreprises viables.

Le secteur des biotechnologies et du matériel médical est un des autres points forts de l'économie israélienne : l'entreprise Teva, qui emploie 13 000 personnes, est ainsi le leader mondial des médicaments génériques. « Nous sommes un pays de serial entrepreneurs », commente Yahal Zilka, le responsable de Magnum Communications Fund, une de ces sociétés de capital-risque qui ont fleuri dans le sillage du boom technologique. « Ici, les gens ont le goût du risque et du mouvement. C'est l'association de la technologie, de l'argent, de la mobilité, d'un système légal favorable, de la volonté de gagner des marchés avec un lien privilégié avec les Etats-Unis qui explique nos succès », renchérit Yoram Oron, qui a créé Vertex, un autre fonds de capital-risque. Israël est le deuxième pays, derrière les Etats-Unis, pour l'importance du capital-risque : 10 milliards de dollars ont été levés entre 1992 et 2002, et 1,5 milliard en 2004 pour la seule haute technologie, plus qu'en France. Plus de 100 sociétés sont cotées au Nasdaq, ce qui place Israël en troisième position derrière les Etats-Unis et le Canada.

Les grandes entreprises américaines ont compris depuis longtemps l'intérêt de s'implanter ici. Au début des années 70, Intel, Motorola, Texas Instruments, IBM, Digital, National Semiconductor et, plus tard, Microsoft ont ouvert leurs premiers centres de recherches en Israël. Ils employaient alors quelques dizaines de chercheurs. Aujourd'hui, ils en font travailler des centaines. Car Israël peut se féliciter de posséder plusieurs universités ou centres d'excellence, comme l'Institut Weizmann, l'université Ben-Gourion ou le Technion d'Haïfa, qui forment de remarquables ingénieurs.

Mais le MIT de l'Etat hébreu, c'est d'abord l'armée. En particulier ses unités high-tech les plus secrètes. Tout le monde passe sous les drapeaux : trois ans pour les garçons et deux pour les filles. Ceux qui entrent dans les unités secrètes signent généralement pour six ans. A 18 ans, une telle expérience marque les personnalités. Elle explique le côté rugueux de la plupart des jeunes Israéliens. On n'apprend pas les bonnes manières dans les casernes. Ni quand on se fait tirer dessus. « Mais on y acquiert une maturité précoce, on apprend à décider vite, à assumer des responsabilités et à faire face au risque. Cela fait des gens très aptes à lancer des affaires », souligne Daniel Rouach, professeur à l'ESCP de Paris et au Technion d'Haïfa.

L'armée sélectionne les meilleurs pour ses centres de recherches et ses unités d'élite. Pendant longtemps, c'était un secret. Mais, aujourd'hui, c'est tout juste si le gouvernement n'en fait pas la publicité pour démontrer aux investisseurs étrangers que le pays a formé les troupes de choc du business moderne. Gadi Mazor, le PDG d'Onset, entreprise spécialisée dans la reconnaissance vocale, ne cache pas qu'il a passé plusieurs années dans la très secrète unité 8-200 de Tsahal. C'est de cette même « université » du renseignement que sont sortis les fondateurs de Nice Systems, société spécialisée dans la numérisation de données. Le patron de la Banque Mizrahi, Yacov Perry, est l'ancien chef du redoutable Shin Bet, la DST israélienne. De 1986 à 1994, son nom était secret d'Etat. Récemment, ce personnage à lunettes noires et crâne rasé a été la vedette d'une émission de téléréalité.

Le business de la sécurité est florissant. Après les vagues d'attentats de la seconde Intifada, les contrôles sont devenus omniprésents : un vigile, qui fouille les sacs, est posté à l'entrée de chaque lieu public. La vigilance est depuis longtemps une seconde nature et un business. Israël exporte ses systèmes de surveillance - caméras, scanners, systèmes d'identification, détecteurs d'explosifs. Des installations vidéo surveillent les rues sensibles, repérant grâce à des programmes informatiques tout ce qui peut ressembler à un comportement anormal. Big Brother veille, et bien peu s'en plaignent.

Mais surtout, le pays a refusé obstinément de céder à la peur. La vie nocturne de Tel-Aviv ne s'est jamais interrompue. En avril 2003, une bombe a explosé dans un bar à côté de l'ambassade américaine, tuant trois jeunes et en blessant une vingtaine. L'endroit, sur le front de mer, est à nouveau plein de monde. Dans le quartier des affaires, au pied des immenses tours de verre qui font des clins d'oeil à Manhattan, on ne compte plus les restaurants chics, japonais ou français. Bien qu'une bombe ait encore fait cinq morts dans un autre night-club, le 25 février, on se bouscule dans ces rues qui ont des allures du downtown new-yorkais.

L'argent, manifestement, ne manque pas. Au moins pour certains. Tous ceux qui applaudissent à la politique « thatchérienne » de Benyamin Netanyahou. Dès son arrivée au ministère des Finances, il y a bientôt deux ans, « Bibi » avait stigmatisé le poids excessif du secteur public (55 % de l'économie) et annoncé son intention de multiplier les privatisations. C'est chose faite pour l'essentiel du système bancaire, les ports, la compagnie aérienne El Al, la majorité du secteur coopératif, bientôt les télécoms et quelques éléments de l'industrie militaire.

« Son agenda a été très clair dès le départ : discipline budgétaire, réduction de l'Etat social au niveau des moyens disponibles, baisse des impôts et transformation des structures pour favoriser le développement d'une économie de marché », explique un de ses proches collaborateurs, Joseph Bachar, directeur général du ministère des Finances. Le déficit a été limité à 4 % par la loi, et les dépenses publiques ne doivent pas croître de plus de 1 % par an. Netanyahou a réussi l'exploit de créer des fonds de pension privés pour les retraites, d'en reculer l'âge (de 65 à 67 ans pour les hommes et de 60 à 65 ans pour les femmes), de réduire le montant des prestations sociales et de... diminuer les salaires des fonctionnaires. La mythique centrale syndicale Histadrout a dû manger son chapeau et accepter le plan de rigueur.

Netanyahou peut dire merci à l'Intifada. Les kamikazes palestiniens et l'état d'urgence créé de facto par le terrorisme ont contribué à faire passer ces pilules amères mais efficaces. La croissance est repartie depuis l'an dernier (plus de 4 % en 2004), la Bourse a grimpé de 100 % en deux ans, le tourisme est en pleine reprise et le chômage - qui reste trop élevé - est repassé sous la barre des 10 %.

Libéralisme, ouverture sur le monde, encouragements à l'investissement, privatisations et développement sans prise en compte des autres pays de la région, le programme de « Bibi » est bien loin du rêve travailliste d'un Shimon Peres qui, naguère, avait évoqué la création d'un « marché commun du Proche-Orient ». « Nous ne pouvons pas élaborer nos plans dans l'attente que les choses bougent », se justifie Joseph Bachar (2).

A Herzlia, banlieue nord de Tel-Aviv, on respire la réussite et l'argent. Les villas des nouveaux riches ne lésinent ni sur le marbre ni sur le kitsch. En bord de mer, des jeunes gens bronzés font du kitesurf. A l'ArCafe - une chaîne de bistrots modernes - comme dans les dizaines de nouveaux lieux qui ont éclos à l'ombre des buildings, jolies filles et jeunes entrepreneurs se croisent autour d'un cappuccino. Kobi Ben-Zvi a l'habitude d'y prendre ses petits déjeuners de travail. Après plusieurs années passées à Austin pour Motorola, cet ingénieur, qui a créé Wintegra, une start-up de semi-conducteurs, avoue qu'il a « été surpris » par Netanyahou. « Mais il a donné la liberté d'entreprendre, ajoute-t-il. C'est important, car il ne suffisait plus de partager la pénurie. »

Certes, mais c'est peut-être là le côté sombre de cette réussite. Israël, à l'image de ses modèles ultralibéraux, devient une société à deux vitesses. A côté des princes de la nouvelle économie, 20 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté. Certains jeunes soldats ne prendraient pas leurs permissions pour profiter de la nourriture de la caserne. « Un homme sur quatre, 10 % des ouvriers et 600 000 enfants sont pauvres, martèle Efraim Zilony, responsable du secteur économique de la Histadrout. Chaque année, les inégalités s'aggravent. » Même le patron des patrons, Shraga Brosh, admet qu'un « pays aussi isolé qu'Israël ne peut pas se permettre d'avoir près de 10 % de chômeurs ».

Tout cela semble bien étrange à Mme Chavale. A 72 ans, cette kibboutznik de la première heure parcourt, désenchantée et nostalgique, les baraques collectives aujourd'hui désertées du kibboutz Nasholim, au sud d'Haïfa. Dorénavant, les kibboutzniks préfèrent vivre dans des maisons particulières et travailler en dehors de la coopérative. Dans les champs, des immigrés thaïlandais ont remplacé les Palestiniens (3). Une partie des bâtiments ont été réaménagés en motel de luxe, avec 89 chambres louées entre 60 et 190 dollars la nuit.

Mme Chavale admet avec tristesse que l'idéal égalitaire des kibboutz « était peut-être une illusion ». « Il était difficile de traiter à égalité ceux qui travaillaient dur et ceux qui tiraient au flanc. Et compliqué d'accepter les ordres de certains quand on se considérait tous comme égaux. » Aujourd'hui, c'est grâce à cet hôtel et à son « manager » venu du privé que sa retraite est payée à la fin du mois. Et ce que Mme Chavale ne sait pas encore, c'est que Shamir Optical, l'entreprise high-tech d'un autre kibboutz, vient de faire son entrée au Nasdaq.

(1) Acronyme hébreu pour « armée de défense d'Israël ».

(2) Plus brutalement, l'éditorialiste de la revue américaine Atlantic Monthly, Benjamin Schwarz, écrit en mai que le mur a d'abord été « conçu comme un moyen de détacher Israël politiquement et économiquement d'une population palestinienne en croissance et qui s'appauvrit ».

(3) Officiellement, on compte 60 000 travailleurs immigrés en Israël, essentiellement venus d'Asie, mais on estime qu'ils sont deux fois plus nombreux.

Gil Shwed, de l'armée à Check Point

Ses mots crépitent comme les rouages d'une imprimante et il ne cesse de bouger sur son fauteuil comme s'il voulait s'en aller. Sympathique et mystérieux - il ne veut pas dire son âge (probablement 35 ans) -, ce jeune homme évolue dans un univers très secret puisqu'il est le n° 1 mondial des systèmes de sécurité sur Internet.

Comme Bill Gates, Gil Shwed a quitté l'université, trop pressé de réussir pour user ses culottes sur les bancs de la fac. A 12 ans, il décroche son premier job dans l'informatique, mais c'est à 18 qu'il passe aux choses sérieuses : il travaille dans les unités secrètes de Tsahal chargées de sécuriser les premiers systèmes informatiques.

Dès qu'il sort de l'armée, en 1993, il lance sa société, Check Point, avec deux copains, Shlomo Kramer et Marius Nacht. Ce sont eux qui ont inventé les fameux firewalls et tous les systèmes de sécurisation des réseaux informatiques. Un marché en pleine expansion et un succès qui pèse plus de 400 millions de dollars.

Diamants : une ambition de taille

Les immeubles de verre de Ramat Gan abritent le plus grand coffre-fort du monde : la bourse des diamants de Tel-Aviv, avec ses quatre tours, ses mille bureaux, ses cinq banques et ses douanes. Elle a vu le jour au milieu des années 60. En 2004, le marché du diamant représentait environ 20 % des exportations d'Israël (9,2 milliards de dollars pour les diamants polis et bruts, malgré la concurrence croissante des pays asiatiques). Ramat Gan est le premier centre mondial pour le commerce du diamant poli (5,5 milliards de dollars) et ambitionne de devenir la première place pour tous les diamants, devant Anvers, Londres et Johannesburg. Pour atteindre son objectif, l'Etat hébreu essaie d'avoir un plus grand accès à la production des pierres brutes, dont le commerce est dominé par le groupe De Beers. C'est donc, en Afrique et en Russie, l'occasion de grandes manoeuvres où se profilent nombre d'aventuriers, sur fond d'histoires dignes des meilleurs romans.

Zones de contacts

Pour encourager la coopération entre Israël et ses voisins, les Etats-Unis ont inventé les qualified industrial zones (QIZ). Ces zones industrielles implantées d'abord en Jordanie (depuis 1998), puis en Egypte, autorisent les exportations vers les Etats-Unis sans paiements de droits de douane, à condition que les produits incorporent au moins 11,7 % d'apports israéliens. Résultat : les exportations jordaniennes vers les Etats-Unis sont passées de 20 millions de dollars en 1997 à 1 milliard en 2004. L'accord avec l'Egypte a été signé le 14 décembre dernier. Plus de 400 entreprises sont d'ores et déjà concernées. Grâce aux QIZ, les exportations égyptiennes vers les Etats-Unis pourraient doubler en deux ans. « Les avions entre Israël et l'Egypte sont à nouveau pleins », assure Yair Shiran, responsable du programme au ministère israélien de l'Industrie. Depuis la signature de l'accord, deux manifestations ont eu lieu en Egypte. Non pour dénoncer l'« ennemi sioniste », mais pour réclamer l'installation de QIZ supplémentaires...
La PillCam de Given Imaging
27 août 2007, 02:18
La PillCam de Given Imaging

Le produit-phare de Given Imaging, la « PillCam » est un appareil jetable, guère plus gros qu’une gélule d’antibiotique, mais qui embarque une mini-caméra, un éclairage, une batterie et un émetteur pour un voyage de l’oesophage jusqu’à la sortie naturelle, et qui remplace beaucoup d’endoscopies douloureuses et dangereuses.

Il y a 10 ans, à l’invention du concept, personne n’aurait jamais imaginé ce défi possible. Désormais, après 5 ans de commercialisation, Given Imaging a vendu 1 demi million de ses prouesses technologiques. Ceci permet à la 6ème génération des PillCam des coûts de revient et des économies d’échelles sans commune mesure avec la première version lancée en 2001.

La société israélienne a été sélectionnée parmi les meilleures technologies mondiales du World Economic Forum 2007.

Et Given Imaging n’arrête pas en si bon chemin. Remboursée dans la plupart des pays industrialisés, la PillCam sera remboursée par la Sécurité Sociale française dès 2007. En France, déjà 124 sites pratiquent l’endoscopie par Pillcam.

url :



url :



url :



url :



================================================================================================================================================================================================================
LU SUR ADRA - Par Edmond (Edmond) le dimanche 29 mai 2005 - 22h09:

Le centre de Yoqneam, entre Haïfa et Nazareth, évoque plus la Californie high-tech qu'un paysage biblique. Les collines sont hérissées de petits buildings de verre et d'acier qui affichent les sigles de quelques-unes des entreprises les plus performantes d'Israël. Et l'élégante secrétaire qui nous accueille au siège de la société Given Imaging parle un anglais appris à Berkeley.

Ici, on fabrique une capsule de science-fiction dont même Jules Verne n'avait pas eu l'idée. La PillCam, qui n'est guère plus grosse qu'une gélule d'antibiotique, embarque néanmoins une minicaméra, un éclairage, une batterie et un émetteur pour un voyage de l'oesophage à la sortie naturelle qui remplace de nombreuses endoscopies douloureuses et dangereuses. C'est parce qu'il mettait au point les systèmes de guidage du missilier militaire Rafael que l'officier-ingénieur Gaby Iddan a imaginé, il y a une dizaine d'années, ce petit vaisseau exploratoire des intestins. « Quand vous savez réaliser des vidéos dans un environnement hostile comme celui d'un missile en vol, vous pouvez miniaturiser cette technologie pour faire fonctionner une microcaméra dans un intestin », explique modestement l'inventeur.

Créée en 1998, Given Imaging est une entreprise cotée à Tel-Aviv et à New York, au Nasdaq, où elle est évaluée à 1 milliard de dollars. « Nous employons plus de 300 personnes », se félicite son PDG, Gavriel Meron. Cet économiste de formation, qui croit autant au marché qu'à son Dieu - il ne quitte jamais sa kippa -, souligne que son entreprise est bénéficiaire depuis l'an dernier. Given Imaging symbolise bien le redémarrage spectaculaire de l'économie israélienne, et aussi les incertitudes qui planent sur l'avenir : petite société à l'échelle mondiale, elle voit arriver avec crainte un concurrent japonais de poids, Olympus. Installée dans une région instable, cette start-up s'est sentie obligée d'implanter une « usine de réserve » en Irlande, au cas où la situation tournerait mal en Israël...

==================================================================================================================================================================================================================
LU SUR ADRA - Par Bazooka (Bazooka) le vendredi 28 janvier 2005 - 13h35:


Israël rafle l’argent et le bronze au Technology Innovation Awards 2004

Le journal américain Wall Street Journal décerne chaque année des prix récompensant des innovations technologiques dans le monde. Pour 2004, la médaille d’or est revenue à une enterprise américaine (Sun Microsystems Inc) pour sa méthode de transfert de données ultra rapide dans un ordinateur.

La médaille d’argent a été attribuée à Given Imaging Ltd, une compagnie israélienne de Yoqneam, pour sa “PillCam”, une minuscule caméra mise dans une capsule et qui, avalée par les patients, permet de filmer le système intestinal (Voir le site de l’Ambassade d’Israël en France). InSightec Image Guided Treatment Ltd, société israélienne de Tirat Carmel, remporte le troisième prix pour « ExAblate 2000 », un système non chirurgical de destruction des tumeurs par ultrasons.
The Economist place Israël 10ème pays le plus innovant au monde
27 août 2007, 01:22
The Economist place Israël 10ème pays le plus innovant au monde - 6 aout 2007 - Par David Rosenfeld -

Ce classement réalisé par The Economist Intelligence Unit a été réalisé entre 2002 et 2006.

The Economist Intelligence Unit prend en compte divers critères d’innovation tels que le nombre de brevets publiés par habitant où Israël se place n°1 mondial. Dans ce classement, ni l’Inde, ni la Chine ne sont présentes.-

1. Japon
2. Suisse
3. U.S.
4. Suède
5. Finlande
6. Allemagne
7. Danemark
8. Taiwan
9. Hollande
10. Israel
11. Autriche
12. France
13. Canada
14. Belgique
15. Corée
Fuite des cerveaux
03 septembre 2007, 20:23
LU SUR Actualites - Par Kfir - 3 septembre 2007 -

Fuite des cerveaux : perte évaluée à plus de 6 milliards de shekels par an.

Des salaires attractifs, le rêve américain, l’envie de l’inconnue…

Le dicton populaire reste roi, l’herbe sera toujours plus verte chez le voisin.

Ils sont des milliers de jeunes israéliens, brillants, à avoir traversé l’océan, pour ensuite choisir le vieux, ou le nouveau continent, selon les opportunités.

Plus de 25 000 ingénieurs high-tech se sont exilés ces sept dernières années, et sont partis travailler pour des sociétés américaines. Selon le président de l'Union des industriels, Shraga Brosh, cette fuite des cerveaux représente une perte de 6,5 milliards de shekels par an.

Ces données ont été rassemblées grâce aux informations communiquées par des entreprises de high-tech, le Bureau national des statistiques, et des bureaux d’avocats israéliens, spécialisés dans l’intégration professionnelle de leurs ressortissants aux Etats-Unis.

Pour Shraga Brosh, la réduction drastique des budgets alloués à la recherche et au développement, 4,5 milliards de shekels depuis l’an 2000, n’est pas sans lien avec cette émigration massive. Le soutien de l’Etat dans le budget R&D du secteur privé, est d’ailleurs relativement faible par rapport aux autres pays développés. L’aide du gouvernement est aujourd’hui évaluée à 5% des budgets R&D locaux contre 20% dans les années 90. En France par exemple cette aide est de 10,3%.
Israël Emigration : le brain drain high-tech à destination des Etats-Unis et d'Asie s'accélère
27 août 2007, 01:15
Israël Emigration : le brain drain high-tech à destination des Etats-Unis et d'Asie s'accélère - 22 aout 2007 - Par David Rosenfeld - Pour IsraelValley -

Beaucoup parlent d’Aliya vers Israël, mais plus nombreux sont ceux qui quittent Israël. Israël est reconnue mondialement pour la qualité de sa main d’oeuvre high-tech.

Mais ce titre a un revers : les jeunes ingénieurs savent trouver des propositions d’emploi bien mieux payées à l’étranger. S’ensuit un brain-drain ou fuite des cerveaux.

Selon une étude récente de la Manufacturers Association, plus de 25,000 ingénieurs israéliens ont émigré vers les Etats-Unis. Shraga Brosh, Présidente de la Manufacturers Association of Israel considère que cela équivaut à une perte brute d’environ 1,5 milliards de $ par an.

Shraga Brosh met ce brain-drain massif sur le dos du gouvernement et son désinvestissement dans la R&D. Nous rappelons tout de même qu’Israël se place n°1 mondial en terme d’investissements en R&D par habitant, mais ce n’est pas assez.

Ou plus précisémment ce n’est pas assez de la part du gouvernement car ces investissements en R&D sont issus du privé, essentiellement des 72 fonds de private equity qui font la force d’Israël. Quand au gouvernement, il se placerait seuelement 17ème mondial en terme d’aide à l’investissements en R&D.

La Manufacturers Association souhaiterait au moins un geste du gouvernement israélien de plus de 500 millions de $ par an en R&D.

Une balance migratoire négative

Le Bureau des Statistiques (Central Bureau of Statistics – CBS) vient de publier des données très inquiétantes à ce sujet. En 2005 par exemple, l’émigration reste négative avec 21,500 départs, dont plus de la moitié n’est pas revenue.

Entre 1990 et 2005, quelques 230,000 israéliens ont quitté le pays, soit 3,5% de la population ! Parmi ces émigrants israéliens, 58% n’étaient pas nés en Israël, et 25% étaient nés en ex-URSS.

Israël EMIGRATION - : L’émigration israélienne reste forte, l’équivalent de 3,5% de la population a quitté le pays en 15 ans
l'Université Hébraïque ouvre le premier centre multi-disciplinaire pour une convergence de toutes les technologies - 24 aout 2007 - Par David Rosenfeld - Pour Israel Valley -

Nanotechnologie, médecine, intelligence artificielle, sciences humaines, etc. seront réunies sous un même toit.

Ce rêve de polyvalence et d’ubiquité de la science va devenir réalité au Center for Converging Sciences and Technologies de l’Habrew University of Jerusalem. Un véritable essaim du savoir qui mêlera médecins, ingénieurs, chirurgiens, biologistes, archéologues, etc. la liste est longue.

Tandis que le concept de convergence scientifique a été initié aux Etats-Unis par le US National Science Foundation, cette tentative de construction d’une tour de Babel de la science n’a été poussée à son firmament qu’en Israël. Aucun autre centre au monde ne réunit autant de disciplines dans un même centre.
Plusieurs projets sont déjà à l’étude comme :

* la création de tissus adultes à partir de cellules souches et de nanotechnologies
* des nanorécepteurs placés dans le corps pour détecter des maladies
* l’étude de l’origine de l’Hébreu, croisant des archéologues, des physiciens, des chimistes, etc.
* la recherche des origine du comportement altruiste atavique à l’espèce humaine

Bref, l’Université Hébraïque de Jérusalem nous offre un joli mix de grosses têtes qui devrait encore une fois donner un avantage concurrentiel à la technologie israélienne.
Hebrew University to open first multi-disciplinary scientific research center - by Judy Siegel-Itzkovich - for THE JERUSALEM POST - Jan. 29, 2007

A facility for cross-disciplinary scientific research on a more comprehensive scale than has been attempted anywhere is being launched by the Hebrew University of Jerusalem, in cooperation with Yissum, the technology transfer company of the university.

The university is establishing a Center for Converging Sciences and Technologies that will include cooperative research groups in the exact, biomedical sciences, as well as in humanities, law and the social sciences, according to Prof. Dan Gazit of HU's dental faculty.

Gazit, who is founder and director of the new center, says its first major activity will be a meeting Tuesday afternoon on "New Horizons in Converging Sciences and Technologies."

It will be held at the Alan Bronfman Family Reception Center at the university's Mount Scopus campus. At that meeting, to which leading public, academic and industrial figures have been invited, three initial research projects sponsored by the new center will be presented.

Gazit explains that while the concept of converging sciences was formulated a few years ago by the US National Science Foundation, that vision did not include those fields outside of the exact and biomedical sciences. The new vision of converging sciences brings together virtually all fields of scholastic endeavor.

This, he said, was a new and perhaps even revolutionary approach in scientific cooperation. "A remarkable pool of highly skilled professors already exists within the various faculties of the Hebrew University from which experts with diverse talents can be drawn for projects within the center," he notes, but the center will aim also to attract the best scientific minds from elsewhere.

The new center will involve cooperative planning and definition of research projects that will be examined from a number of perspectives involving elements of scientific, economic, ethical, societal and legal aspects, Gazit explains.

Thus the center will be able to promote the study of scientific questions that can be resolved only by combining the expertise of scientists stemming from the fields of biotechnology/biomedicine, nanotechnology/nanoscience, information technology, cognitive science, arts and humanities together.

In the future, the center intends to develop teaching programs for those studying for B.Sc., M.Sc. and Ph.D degrees, Gazit says.

One example of a suitable interdisciplinary project is one he directs for tissue and organ engineering. Gazit and colleagues have already shown adult stem cells can be used to grow bone, cartilage, ligament and tendon tissues to treat millions of people suffering from injuries or degenerative diseases. The project incorporates elements of stem cell biology, nanotechnology, informatics, genetics and issues related to medical ethics, law and public opinion.

The three new converging science projects being funded through the new center will be presented at the Tuesday meeting. One projects combines nanotechnology, medicine and business to develop and market nanodevices and sensors for detecting the causes of diseases. Another mixes physical chemistry, archeology, linguistics and computer science to investigate the prehistoric origins of the Hebrew language, using a computerized comparison of various texts taken from archeological findings, while a third project blends biomedicine, cognitive, social and computer sciences to investigate what is the genetic, hormonal and neurological basis of the altruistic phenomenon in human society.

Commenting on the three projects which were chosen from among 10 candidates, Gazit says that "they illustrate the initials - \ - that we use to identify the scope of our new center, and which stand for bio, info, nano, cogno, arts and humanities."
Innovations technologiques - Un pas vers l'utilisation d'hydrogène comme carburant
24 août 2007, 00:00
Innovations technologiques - Un pas vers l'utilisation d'hydrogène comme carburant

[www.bulletins-electroniques.com]

Une nouvelle technologie solaire, capable de fournir une solution non polluante à la production de carburant à base d'hydrogène a été testée à grande échelle avec succès à l'Institut Weizmann, en Israël. Cette technologie pourrait sans doute aussi faciliter le stockage et le transport d'hydrogène. Un rapport sur les résultats de ces expériences sera fait en août prochain au Congrès mondial solaire 2005 de la Société internationale d'énergie solaire, qui se tiendra à Orlando, en Floride.
L'hydrogène, l'élément le plus abondant de l'univers, pourrait être, à l'avenir, un excellent carburant non polluant. Mais presque tout l'hydrogène utilisé aujourd'hui est produit grâce à des procédés très chers exigeant la combustion de combustibles fossiles polluants. De plus, le stockage et le transport de l'hydrogène sont très difficiles et très onéreux.
La nouvelle technologie solaire s'attaque à ces problèmes en créant une source d'énergie intermédiaire facile à stocker, à partir de minerai métallifère, comme l'oxyde de zinc. A l'aide de lumière solaire concentrée, le minerai est chauffé jusqu'à une température d'environ 1200°C dans un réacteur solaire en présence de charbon de bois. Ce processus fragmente le minerai, libérant de l'oxygène et créant du zinc gazeux qui est condensé en poudre. Celle-ci peut ensuite être mise en réaction avec de l'eau, produisant de l'hydrogène qui sera utilisé comme carburant, et de l'oxyde de zinc qui sera recyclé de nouveau en zinc dans une installation solaire. Au cours d'expériences récentes, l'installation de 300 kilowatts a produit de cette façon 45 kilos de poudre de zinc en une heure, ce qui dépassait les objectifs des chercheurs.
Ce processus ne génère aucune pollution, et le zinc qui en résulte peut être facilement stocké et transporté, puis converti en hydrogène selon les besoins. De plus, le zinc peut être utilisé directement, par exemple dans des piles zinc-air qui servent de convertisseurs efficaces d'énergie chimique en énergie électrique. Cette méthode offre donc une manière de stocker l'énergie solaire sous une forme chimique et de la libérer selon les besoins.
Le Pr Jacob KARNI, directeur du Centre de recherches sur l'énergie à l'Institut Weizmann a déclaré : "Après de nombreuses années de recherche fondamentale, nous sommes heureux de voir que les principes scientifiques développés à l'Institut sont vérifiés par les nouveaux développements technologiques."
Michel EPSTEIN, directeur de projet à l'Institut Weizmann ajoute : "Le succès de nos dernières expériences nous rapproche de l'utilisation industrielle."
Depuis plusieurs années, le concept de fragmentation du minerai métallifère à l'aide de lumière solaire est un sujet de recherche au Canadian Institute for the Energies and Applied Research à l'Institut Weizmann, qui possède l'un des équipements les plus perfectionnés de recherche solaire au monde, comportant une tour solaire, un champ de 64 miroirs à faisceau optique descendant (beam down). Le processus a d'abord été testé à une échelle de quelques kilowatts, et a été ensuite exécuté à l'échelle de 300 kilowatts en collaboration avec des chercheurs européens.
Les chercheurs de l'Institut Weizmann travaillent actuellement sur des minerais métallifères autres que l'oxyde de zinc, ainsi que sur des matériaux qui pourraient être utilisés pour une conversion efficace de la lumière solaire en énergie stockable.
Ce projet est le résultat d'une collaboration entre des chercheurs de l'Institut Weizmann (Israël), l'Institut Fédéral Suisse de Technologie, l'Institut Paul SCHERR (Suisse), l'Institut de science et de génie des matériaux et procédés du CNRS (France) et le ScanArc Plasma Technologies AB (Suède). Le projet est finance par le programme FP5 de l'Union européenne.

Pour en savoir plus, contacts :

- Yivsam Azgad - tél : +972 8 934 38 52/56 - email : yivsam.azgad@weizmann.ac.il / news@weizmann.ac.il

source : Cet article est le communiqué de presse en français de l'Institut Weizmann, 04/08/2005
La compétence israélienne aide à améliorer la Playstation3
21 août 2007, 06:50
La compétence israélienne aide à améliorer la Playstation3 Article rédigé par Y.B - 15 avril 2007

Quand IBM a commencé à travailler sur le développement de la nouvelle Playstation3, il se tourna vers son équipe d’Israël.
IBM Israël a commencé avec de plus petites tâches de design de circuit, mais très vite il devint une partie intégrale de l’équipe design globale Sony – Toshiba – IBM (STI). Trente membres de IBM Haïfa contribuèrent à développer les composants de l’unité de contrôle et du processeur additionnel du chip, introduisant plusieurs nouveaux outils et méthodes qui furent plus tard intégrés dans la communauté design d’IBM en vue d’augmenter la productivité et la qualité. Le résultat ? Les fans de Playstation3 se trouvent au 7ème ciel. Suite…

Moshé Leibowitz n’a jamais été un grand fan de Playstation. Mais cela n’a pas arrêté le directeur des technologies de circuit au Labo de Développement d’IBM Haïfa d’être à la tête d’une équipe qui a joué un rôle essentiel dans le développement de la nouvelle Playstation3 de Sony.

L’équipe israélienne de Leibowitz a aidé à développer la carte de contrôle du Moteur à Large Bande Cellulaire conçue par l’équipe Sony – Toshiba – IBM qui met en marche la console de Playstation3.

La Playstation3 a débuté le 17 novembre et a vendu 197.000 unités le premier jour, et un million au cours des six premières semaines. Sony projette d’introduire le jeu en Europe le mois prochain.

«Mon équipe est relativement jeune, la plupart d’entre eux ont autour de 30 ans, ils ont donc une formation de joueurs» a dit Leibowitz en riant, tandis qu’il confiait qu’il ne s’était jamais assis derrière le tableau de commande.

L’équipe d’IBM Israël a commencé avec de plus petites tâches de design de circuit, mais très vite il est devenu une partie intégrale de l’équipe design globale Sony – Toshiba – IBM (STI). Ces ingénieurs ont contribué à développer les composants de l’unité de contrôle et du processeur additionnel du chip.

«Nous avons établi le département de design du circuit il y a quatre ans, environ en même temps que le projet Cellule a commencé. On a toujours besoin de designers de circuit – c’est une aptitude unique en son genre, et l’équipe de STI recherchait des ingénieurs qui pourraient s’occuper de cette tâche. Nous avons commencé à une petite échelle mais à mesure que le temps passait, nous avons eu de plus en plus de responsabilités. Tous ensemble, plus de 30 membres du labo de recherche de Haïfa, ont pris part au processus» a déclaré Leibowitz.

«Nous avons introduit plusieurs nouveaux outils et méthodes qui ont été intégrés dans les processus partout dans la communauté design d’IBM et ont prouvé être fondamentaux pour augmenter la productivité et la qualité. »

Selon Leibowitz, la Cellule est une architecture totalement nouvelle qui met la puissance cheval-vapeur sans précédent dans des tâches telles que les calculs et le traitement-vidéo – le résultat final étant que le joueur du Playstation3 en reçoit plus pour son argent.

De plus, le Labo de Recherche de Haïfa d’IBM a joué un rôle important dans le processus de vérification de la Cellule. Selon le porte-parole d’IBM, Chani Sacharen, l’équipe de STI s’est adressée aux chercheurs d’IBM Haïfa pour les aider dans le processus de vérification pouvant assurer que le chip était bien conçu selon ses caractéristiques et qu’aucun bogue n’avait été laissé dans le design.

«Le Labo de Recherche de Haïfa a longtemps servi comme centre d’adéquation pour les vérifications aussi bien formelles que pratiques – dans toutes les étapes du design. La réputation de perfection de l’équipe était d’ailleurs établie grâce au travail de vérification qu’ils firent sur l’architecture d’Energie d’IBM. Ce qui fait qu’ils étaient un choix naturel pour la vérification du chip cellulaire. Cette vérification représente une étape critique dans le cycle du développement et aide à assurer qu’un produit de haute qualité arrive à temps sur le marché» a-t-elle expliqué.

Selon Mme Sacharen et Leibowitz, l’inclusion de l’élément israélien dans le STI avait un certain nombre d’avantages – y compris la différence de temps.

«Israël faisant parti de l’équipe est un avantage en ce qui concerne le fuseau horaire» a continué Mme Sacharen.

«Cela s’est avéré utile» a ajouté Leibowitz. «C’était comme si l’équipe de STI faisait deux roulements par jour – nous travaillions le matin/après-midi et aux Etats-Unis ils travaillaient l’après-midi/soir. Quand vous avez beaucoup de travail à faire sous pression, cela aide beaucoup. »

IBM Israël est l’organisation de parrainage pour les activités d’IBM en Israël et a été établi en 1950. Il emploie environ 2.000 personnes, y compris ceux des divers laboratoires. Les labos d’IBM Haïfa comprennent le Labo de Recherche de Haïfa, le Labo de Développement de Haïfa et le Labo de Logiciel d’Israël. Ces Labos de Haïfa emploient environ 600 personnes, avec des emplacements à Haïfa, Tel-Aviv, Jérusalem et Rehovot.

L’année dernière, IBM a annoncé qu’il ouvrait un labo de logiciel en Israël consacré à faire progresser la recherche du fabriquant d’ordinateur géant, la gestion de méta-informations et les technologies collaboratrices en temps réel.

Méir Nissensohn, directeur général d’IBM Israël, a dit au cours d’une entrevue, que le dernier pas de la compagnie «est un solide vote de confiance d’IBM pour les capacités de développement de logiciel existant dans ce pays. »

Suivant l’achèvement du projet cellulaire de STI, le dirigeant du projet international Kathy Papermaster a visité Israël et l’opération d’IBM Haïfa afin de remercier le personnel pour sa contribution au projet. Selon Leibowitz, on a promis à chaque membre de l’équipe en signe de cette appréciation – une version européenne du Playstation3.

«Si avant cela nous n’étions pas des fans de Playstation, nous le serons certainement maintenant» a-t-il conclu.
Place à la nouvelle génération de la vidéo israélienne
21 août 2007, 06:25
Place à la nouvelle génération de la vidéo israélienne -Par Dave Bender - 22 avril 2007 -

Sept des plus prestigieuses compagnies d’Israël s’occupant de l’infrastructure de la vidéo et du domaine de la distribution des applications ont uni leurs forces en vue de créer un nouveau paradigme pour visionner les contenus de vidéo.
Leur but? Permettre à des individus de regarder le contenu vidéo qu’ils préfèrent, n’importe quand, n’importe où, sur l’appareil de leur choix, sans aucune sorte d’obstacle. Le projet de trois ans NéGuéV, dont le coût, selon les prévisions, serait de 20 millions de dollars, aspire à entreprendre et résoudre une gamme de problèmes techniques, architecturaux, sociologiques et même psychologiques qui cernent l’adoption de cette nouvelle technologie de TV et de vidéo.

Si vous pensez que voir de nouvelles vidéo floues et lentement téléchargées sur votre portable ou regarder des messages Internet de YouTube farfelus, est le dernier cri dans la vidéo mouvante de la haute technologie, ne touchez pas à ce cadran: un consortium de sept des meilleures et plus brillantes compagnies d’Israël impliqué dans le développement de l’infrastructure de la vidéo et de la distribution de ses applications se trouve sur cette affaire.

«Nous travaillons pour créer un nouveau paradigme pour visionner le contenu de la vidéo» dit Benny Einhorn, président du consortium NéGuéV (Next Generation Video, la vidéo de la prochaine génération).

«En utilisant une télé à la maison, un portable, un PC ou baladeur audio-vidéo (portable media player), des individus pourront voir le contenu vidéo de leur choix, n’importe quand, n’importe où, sur l’appareil de leur choix» ajoute Einhorn, directeur du marketing de Comverse, l’un des partenaires du projet.

Fondé en mai et financé pour une durée de trois ans à travers le programme MAGNET de l’Office Scientifique Principal d’Israël avec le coût du programme estimé à 20 millions de dollars, le consortium NéGuéV représente la crème de la haute technologie d’Israël – de plus: Comverse, Scopus Video Networks, Optibase, SintecMedia, Orca Interactive, Mobixell Networks et BitBand ont tous signés. Le directeur de MAGNET, Ilan Peled, a déclaré que le programme s’est engagé à «soutenir les compagnies israéliennes à la pointe de la recherche et du développement». Il a également dit que le consortium NéGuév a les capacités pour produire des technologies génériques qui permettront à une nouvelle réalité de la télé personnelle d’être adoptée dans le monde entier. »

Les buts de NéguéV feront paraître la pléthore d’options de câblo-opérateurs à large bande de fréquences:

· Les amateurs de sports pourront regarder les chaînes de leurs sports favoris sur n’importe quel appareil, et voir leurs évènements sportifs préférés en ligne ou à n’importe quel moment après l’événement; ils pourront recevoir des avertissements sur leur téléphone portable, regarder les promos et les résumés de clips formatés pour leurs appareils mobiles; ils pourront également rechercher et voir des évènements sportifs antérieurs n’étant plus actuellement diffusés. En commutant de leur appareil mobile à un grand écran de télé, ces fans pourront voir le jeu entier et également passer différents fragments sélectionnés.
· Des fans de séries à suspens de télé comme 24 heures chrono, Desperate Housewifes, ou même des télé-réalités sans valeur, pourront sélectionner des épisodes anciens, avec des promos de futurs épisodes, aussi bien qu’accéder à des informations d’arrière-plan sur leurs acteurs favoris et les intrigues.
· Les hommes d’affaires pourront télécharger des alertes de dernière heure sur des informations financières selon leurs choix. Ils pourront également regarder des clips de courtes nouvelles pendant qu’ils se trouvent sur la route et voir des compte-rendus financiers complets, en direct ou à la demande, transférant la source, immédiatement, sur des télévisions à grand-écran ou des PC au bureau ou à la maison.
· «Nous envisageons un monde plein de multiples sources de vidéo» dit le directeur général du consortium, Ziv Ringer. Mais avec une masse de centaines – sinon des milliers – de données fonctionnant simultanément 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, Ringer avertit les personnes qu’elles trouveront difficile d’y naviguer et d’utiliser une telle variété.

«NéGuéV se trouve devant le défi de résoudre les problèmes de personnalisation et de fournir à chacun son ‘environnement personnel’ dans lequel il pourra naviguer et trouver le contenu qu’il aime; une personne préfèrera des clips vidéo de sports, une autre préfèrera la mode ou, disons, le volley-ball en Australie» explique-t-il.

«De cette manière, nous permettrons à chaque personne de faire le meilleur usage du contenu de ce qui est et sera disponible. »

Aujourd’hui, les détails techniques et publicitaires pour seulement poster et poursuivre des annonces de panneaux sur des blogs d’Internet sont assez confus; comment voit-il le nouveau paradigme de la vidéo, n’importe où, n’importe quand, sur n’importe quel appareil, afin que des millions de spectateurs en fassent leur profit ?

«L’un des plus importants défis que nous visons est de localiser, de choisir et d’associer des publicités qui conviennent à l’utilisateur» continue Ringer. «Si je suis un fan de sports, cela a beaucoup de sens de m’adresser directement des annonces. Et, dans le même temps que la télé devient de plus en plus personnelle, c’est un grand défi d’insérer techniquement ces annonces dans l’écran vidéo spécifique que je regarde à cette même seconde. »

Il envisage le «système» comme opérant d’une manière apparentée aux méta-données de l’ordinateur établissant un index pour les moteurs de recherche tels Microsoft Windows Desk top Search ou le Spot light de Apple ou Amazone ou les annonces centrées de Google, où certaines combinaisons de mots-clés efficaces conduisent à travers la fondrière des informations vidéo enregistrées et étiquetées, permettant à l’utilisateur un accès rapide vers ce qu’il est intéressé de façon spécifique à visionner.

Le but de NéGuéV, dit Ringer, est de sélectionner, de classer de façon alphabétique et d’associer des données informatives à travers ces énormes volumes de vidéo, de sorte que le système recherche une vidéo appropriée pour vous, sachant ce qui vous convient; et cela serait très facile de localiser ces contenus qui conviennent à ce que vous demandez. »

Et combien de temps cela prendra-t-il jusqu’à ce qu’une télé réelle, qui travaille, avec un écran et des chaînes vivantes, soit prête?

«Nous espérons montrer des résultats intermédiaires dans environ 18 mois à compter de maintenant et montrer un système de démonstrations ou une preuve du concept, un an plus tard, vers la fin de ces 3 ans» dit Ringer.

Fonctionnant sous les vastes auspices du Ministre de l’Industrie, du Commerce et du Travail, et aidé par des professeurs connus de l’Université Bar Ilan, l’Université Hébraïque de Jérusalem, le Technion de Haïfa et l’Université de Tel-Aviv, NéGuéV a de grandes espérances en ce qui concerne la technologie.

«Si nous parlons de simples défis à court terme – il n’y a réellement pas besoin d’une telle collaboration de compagnies» continue Ringer, mais dans ce cas, «la seule manière de réaliser des percées importantes en technologie, et d’entreprendre de tels défis, est de réunir les meilleures compagnies que vous pouvez trouver et les laisser travailler ensemble. »

«C’est ce qui se passe actuellement» ajoute-t-il, en mentionnant ses prestigieux partenaires. Chacun des groupes est concentré sur des problèmes différents, débutant par des défis psychologiques et sociologiques, allant vers des thèmes de réseaux de communications et de thèmes architecturaux, et jusqu’au codage actuel du courant vidéo.

Qu’est-ce que la psychologie et la sociologie ont à voir avec le courant vidéo IP ?

Selon Ringer, elles sont appropriées pour répondre aux puzzles suivants que le groupe essaie de résoudre: comment construisez-vous un milieu personnalisé qui pourrait étudier les préférences de l’utilisateur, qui pourrait conseiller l’utilisateur à propos de ce qui est le mieux pour lui ou elle, qui pourrait associer les préférences d’une personne avec celles d’une autre ?
«Pour cela nous avons besoin de centrer plusieurs groupes de chercheurs sur ce sujet et voir comment les gens se comportent actuellement quand ils consomment de la télé» dit-il.

Si une métaphore utile pour ce que NéGuéV essaye d’accomplir en ces quelques années sur la route est le développement exponentiel de l’Internet, aussi bien en accès qu’en capacités, peut-être que «consommer» le contenu de la télé vidéo est le bon terme.

References :

[www.orcainteractive.com]

[www.scopus.net]

[www.optibase.com]

[www.comverse.com]
Une innovation technologique israélienne du son crée des remous dans le business de la musique
21 août 2007, 06:16
Une innovation technologique israélienne du son crée des remous dans le business de la musique - Article rédigé par Y.B -

Source : www.waves.com

La frustration causée par la qualité des instruments pour professionnels et producteurs a mené deux Israéliens à développer un nouveau logiciel d’audio mixage pour l’industrie de la musique.
Aujourd’hui, la compagnie qu’ils ont fondée, Waves (Vagues), est employée par des producteurs de musique et de films du monde en vogue pour des artistes comme Madonna, David Bowie, U2 et les Rolling Stones. Cependant, vous n’avez pas besoin d’être un magnat de la musique pour jouir des avantages de la technologie de Waves. La compagnie a également développé un logiciel qui peut améliorer même la qualité du plus petit des haut-parleurs – promettant ainsi de révolutionner la manière dont nous entendons un son.

Gilad Keren et Méir Shaashua étaient des amis qui avaient en commun leur mécontentement. Keren, un ingénieur israélien du son accompli qui avait déjà enregistré et produit des tubes pour d’importants artistes israéliens, était frustré par le manque de qualité des instruments pour ingénieurs du son professionnels qui l’empêchait d’arriver au son exact. Shaashua, un musicien accompli, était pareillement frustré car les haut-parleurs qui amplifiaient sa musique ne produisaient jamais le son exact, et le son était souvent déformé.

Les deux amis, qui se sont rencontrés en 1982 dans un studio d’enregistrement, ont décidé de faire quelque chose à propos de leur commune frustration et de leur conviction que quelque chose pouvait être fait pour construire des instruments pour professionnels et clients ayant des sons de meilleure qualité. Cela prit du temps, mais au bout de 10 ans, ils inaugurèrent leur propre compagnie appelée Waves. Aujourd’hui cette compagnie est en train de révolutionner la façon d’écouter les sons pour ceux qui écoutent de la musique ainsi que pour les professionnels de la musique.

«Vous ne pouvez pratiquement pas trouver l’enregistrement d’un tube ou la bande sonore d’un film important qui n’ait pas utilisé Waves» a dit un initié de l’industrie. «Aujourd’hui, enregistrer, mélanger, assortir, produire et plus, tout est fait dans le domaine digital en utilisant des postes de travail audio digitaux. Waves fournit les meilleurs instruments vers lesquels se tournent les ingénieurs importants et les producteurs quand ils ont besoin de faire leur traitement de signal digital. »

Waves a développé des programmes de logiciel pour mixage audio qui fournissent aux producteurs et aux ingénieurs du son tous les instruments nécessaires pour mélanger et maîtriser à nouveau l’audio. La technologie de la compagnie permet aux producteurs d’atteindre la plus haute qualité de son dans les CD musicaux, les films, les jeux vidéo et de nombreux autres médias.

«Au début, beaucoup de personnes pensaient que le logiciel serait un jouet comparé au hardware. Mais maintenant, souvent nos produits remplacent des boîtes de hardware» a dit Keren dans une déclaration aux médias.

Mais ne le croyez pas sur parole, laissez un des plus fameux producteurs vous en parler.

«Quand il s’agit du son, Waves est synonyme d’excellence» a dit Sir George Martin, le producteur légendaire des Beatles, dans un témoignage d’estime pour la compagnie. Sir Martin a utilisé les instruments de Waves pour un remix du dernier album des Beatles, Love.

Le fils de Sir Martin, Giles, produit également des tubes d’artistes comme Elvis Costello, Céline Dion et INXS avec la technologie de Waves. «Il y a beaucoup d’instruments utilisés pour le son, mais ceux de Waves sont ceux sur lesquels je compte chaque jour» admet-il.

Les Martin ne sont cependant que la pointe de l’iceberg. Des producteurs d’artistes et de groupes tels que les ‘Black Eyed Peas’, Christina Aguilera, Michael Jackson, Jennifer Lopez, Madonna, INXS, David Bowie, U2 et les Rolling Stones, utilisent tous Waves, comme le font également les créateurs sonores de Shrek, American Beauty, Cirque de Soleil, Star Wars Episode III, et de nombreuses pièces de théâtre de Broadway.

Mais vous n’avez pas besoin d’avoir un mur de disques d’or pour profiter de la technologie de Waves. En plus de solutions concernant les sons pour professionnels, le département d’électronique de la compagnie pour tous les clients, MAXX, donne un meilleur son à des articles de tous les jours, des ordinateurs portables aux téléphones portables, du logiciel d’un ordinateur aux télévisions. En utilisant la même technologie que les appareils professionnels et en s’appuyant sur le plus récent des algorithmes qui trompent l’oreille – MARXX est capable de fournir un son très fort pour de tous petits haut-parleurs.

L’innovation la plus récente de MARXX est un assortiment d’instruments audio de Windows Vista qui sont vendus à des fabricants d’ordinateurs. Etant donné que les clients de PC améliorent leurs ordinateurs portables pour profiter des offres les plus récentes de Vista, il est fort probable que les instruments audio qu’ils utilisent soient de Waves, lequel leur fournit un son de bonne qualité pour de petits haut-parleurs.

«Waves permet aux haut-parleurs encastrés dans le produit de donner un bien meilleur son. Parce que le haut-parleur est la limitation audio, le son perçu par le client est amélioré de manière exceptionnelle» a dit Paul Bundschuh, le Vice-Président de Waves.

Les produits de MAXX peuvent être trouvés dans les haut-parleurs de Altec Lansing, les ordinateurs de NEC, les télévisions de JVC et les ordinateurs de Sony Vaio. Ils peuvent même être trouvés dans votre station d’amarrage iPod et dans les téléphones portables de Sanyo. Et étant donné que les téléphones portables commencent également à faire office de joueurs MP3, la nécessité d’un bon son dans un petit haut-parleur devient plus important.

«[MAXX] vous permet d’avoir un son bas décent d’un haut-parleur mesurant un pouce (2,5 cm) et le permet sans augmenter la consommation électrique» a expliqué Bundschuh. «Nous avons plus de technologies, plus de solutions et plus d’applications que ce que nous visons. Nous essayons d’aller vers un changement profond et sommes tout au début de ce processus. »

Selon Bundschuh, le secret du succès de Waves est qu’il est centré sur la psycho acoustique : la science du son. A mesure que les instruments électroniques du professionnel et du client deviennent de plus en plus petits, ils commencent à inclure, faisant partie du système, des haut-parleurs minuscules. Cela peut être pratique mais n’est pas nécessairement orienté vers la qualité.

«Au contraire de beaucoup d’autres choses se passant dans le domaine de l’électronique, les haut-parleurs ne s’améliorent pas en devenant plus petits. En fait, ils deviennent pires» a continué Bundschuh.

Mais en employant les concepts de la psycho acoustique et en utilisant la technologie du traitement des signaux digitaux dans des semi-conducteurs, Waves apporte une approche unique à sa technologie, basée sur la manière dont le son est perçu.

«En comprenant comment nos oreilles perçoivent le son, nous pouvons utiliser les algorithmes et la technologie. Ceci est un énorme changement dans le monde audio» a expliqué Bundschuh.

C’est bon à entendre.
Avi Hein
Un appareil de secours israélien assure une évacuation plus sûre des gratte-ciels dans le monde
21 août 2007, 04:30
Un appareil de secours israélien assure une évacuation plus sûre des gratte-ciels dans le monde -Par Dave Bender

Depuis le 11 septembre 2001, l’une des principales inquiétudes en ce qui concerne le sauvetage du personnel est comment arriver à faire sortir les gens d’un gratte-ciel en cas d’urgence si les sorties traditionnelles sont bloquées.

Maintenant une compagnie israélienne, SAFEXIT, est apparue avec la réponse – un appareil de descente contrôlée qui ressemble à une salopette facile à enfiler et qui vous aide à vous échapper par l’extérieur d’un immeuble à une vitesse de un mètre par seconde. Le système, développé par un spécialiste d’une unité anti-terrorisme israélienne, peut être modifié dans des nouveaux immeubles ou des immeubles déjà existants. Le premier prototype est en chemin vers les Etats Unis, et des installations – y compris une dans les bureaux du gouvernement de l’état de Philadelphie – vont commencer dans les mois à venir.

Faire sortir des gens de bureaux se trouvant dans un gratte-ciel ou des appartements d’un immeuble, rapidement et sûrement, en cas d’urgence, veut dire en général utiliser l’ascenseur ou les escaliers. Mais que se passe-t-il quand ces deux moyens sont bloqués ou que l’individu est rendu incapable de les utiliser ou ne peut arriver à eux ?

Depuis que les bâtiments ont commencé à s’élever à des hauteurs dépassant les quatre ou cinq étages, dépassant même la portée de la plus longue des échelles de secours des sapeurs-pompiers, trois menaces ont gardé éveillé des nuits entières la police, les sapeurs-pompiers, les officiers de la sécurité et les ingénieurs du bâtiment : le feu, les tremblements de terre et maintenant le terrorisme. Les inventeurs et les dessinateurs, talonnés par les attaques terroristes destructrices contre le Centre Commercial Mondial (World Trade Center = WTC), ont tout essayé, depuis les descentes ouvertes et fermées, les toboggans et les échelles, les hélicoptères et les aéroglisseurs, les ascenseurs extérieurs, et même les parachutes apparemment ‘d’usage facile’.

Après des années de développement et d’essais, une compagnie israélienne SAFEXIT est prête à offrir ce qu’on pense être une solution novatrice et élégante : «un appareil de descente contrôlé» qui fournit un chemin alternatif de fuite le long de l’extérieur du bâtiment quand toutes les autres voies d’accès sont coupées. Plus encore, le système peut être modifié dans des bâtiments nouveaux ou existants.

«J’ai passé toute ma vie avec l’unité anti-terrorisme [d’Israël] pour secourir des gens», affirme Yoav Barzilaï, le Vice-Président de la Recherche et du Développement de SAFEXIT. «Ce système, tout d’abord, se propose de sauver des vies ; je suis fier que nous ayons accompli cela. »

SAFEXIT a débuté en tant que projet de la société des portes de sécurité Reshafim d’Ashkelon, qui ouvrit ses propres portes en 1982, explique le PDG Raphaël Salhov. Mais au cours de réveil cauchemardesque dû aux attaques du 11 septembre, Salhov réalisa le besoin terrible d’un chemin sûr pour sortir de bâtiments élevés comme le World Trade Center, de là est né le concept de SAFEXIT.

«Le concept est basé sur la nature humaine» a expliqué Salhov. «Une personne courant pour sortir d’un bâtiment se dirigera d’une manière naturelle tout d’abord vers la porte – exactement où le système est situé. L’individu n’a pas besoin de chercher, d’installer, de suspendre ou de connecter quoi que ce soit. »

Le système SAFEXIT s’attache à l’élément de structure le plus robuste dans un bureau ou à la maison – la charpente d’une porte – et est caché normalement dans un renfoncement peu profond, derrière une fausse porte décorative. En cas d’urgence, un incendie ou une alarme semblable, l’ouverture du système de la poulie et du harnais, qui inclus un allumage d’urgence, est provoquée en repoussant la porte sur le côté et en faisant se déployer le système de manière automatique en une position de ‘prêt à l’usage’.

Présentant deux harnais qui s’attachent aux bouts opposés d’un câble résistant au feu, composé de plusieurs couches d’acier et qui atteint le sol, le système utilise un mécanisme de rouleau qui descend l’évacué à raison d’un mètre par seconde, dit la compagnie. Le système du double harnais, conçu de la façon dont fonctionne le jeu de balançoire, descend les évacués alternativement, en s’assurant que le harnais vide est toujours rapidement disponible.

«Le système est planifié pour corriger les ‘erreurs de l’utilisateur’», même de ceux qui littéralement ‘courent pour sauver leurs vies’, dit Barzilaï, lequel, en tant que précédemment le dirigeant du matériel de Recherche et Développement pour les célèbres équipes anti-terroristes SWAT d’Israël, sait une chose ou deux sur la psychologie de la panique.

Faisant remarquer l’évaluation du Standard Militaire, le modèle de protection anti-feu, il offre un exemple hypothétique, mais réellement véridique d’une mère descendant avec ses deux enfants dans le harnais : «Au moment où elle commence à descendre, deux autres qui essaient aussi de sortir de là, sautent soudain et empoignent le câble. Même dans cette situation – et nous parlons ici de 300 à 400 kilos en poids – ils atteindront le sol sains et saufs» a-t-il continué.

Le système du harnais ressemble à de robustes salopettes enfilées, et a un sac à dos supplémentaire, ressemblant à un porte-bébé, pour les nouveaux-nés ou les petits enfants, qui empêchent les enfants de se cogner au mur extérieur du bâtiment, de manière accidentelle, au cours de la descente.

Comme test décisif de la capacité du système à porter, les promoteurs ont triplé la charge nominale du harnais de descente, du câble et des amarres à «presque une moitié de tonne, et il descend sans risque au sol à environ 1.2 mètres par seconde» s’enorgueillit Barzilaï.

Salhov, contrairement à la riche formation de Barzilaï dans des opérations spéciales et des sauvetages, se voit lui-même comme représentant «l’homme moyen de la rue qui ne différencie pas un harnais d’un câble, et qui n’a jamais sauvé personne ou été sauvé. »

Salhov explique que cette vision bien équilibrée est une propriété, lui permettant une attitude sans préjugés, extérieure, envers le modèle et les caractéristiques du système. «Ainsi, nous complétons nos aptitudes mutuelles. »

Le système, décrit récemment dans le programme de télé National Geographic’s Escape Technology, a passé les évaluations rigoureuses de la American Society for Testing and Materials Standards (ASTM), aussi bien que des exigences similaires en Allemagne, Russie et en Israël.

Encore en cours de développement, il existe une version fermement attachée à de solides poutres de plafond, qui se déploie automatiquement d’un plafond acoustique suspendu.

Depuis qu’il a reçu les labels d’approbations convoités, Salhol dit que la première cargaison de SAFEXIT est programmée pour être installée aux emplacements prévus aux Etats Unis dans les prochains mois.

«Nous avons reçu des réactions très positives en ce qui concerne le concept» dit-il, en citant une démonstration ‘très bien accueillie’ devant les officiels de l’état de Pennsylvanie, il y a environ trois mois. Le gouvernement de l’état a accepté d’installer un système de démonstration dans ses bureaux à Philadelphie.

«Ils sont très, très intéressés sur le sujet de l’évacuation de gratte-ciels» explique Salhov, en ajoutant qu’ils espèrent recevoir une commande, espoir basé sur leurs impressions du modèle de démonstration. Winner Global Defense, de Sharon, Massachusetts, est leur distributeur exclusif en Amérique du Nord.

Se rappelant les scènes tragiques des employés de bureaux bloqués derrière les fenêtres des tours attaquées du World Trade Center, Barzilaï conclut «bien que rien n’aurait pu être fait pour sauver ceux qui se trouvaient dans les étages ayant reçu l’impact direct [des avions des passagers], nous aurions pu sauver – simplement et sans problème – 98% des personnes des étages inférieurs qui n’étaient pas blessés, mais qui ne pouvaient pas s’échapper. »

A voir : le clip video suivant :




Israël HighTech : Mempile a démontré les performances de ses DVD holographiques de 500 gigaoctets
21 août 2007, 04:22
Israël HighTech : Mempile a démontré les performances de ses DVD holographiques de 500 gigaoctets - Par David Rosenfeld - 30 Mars 2007 - Pour IsraelValley.com

Mempile sera certainement la 1ère société au monde à lancer des DVD de 1 téra-octets, soit 1000 gigaoctets.

La “TeraDisc technology” développée par la startup de Neve Ilan en Israël, va permettre de graver des informations sur plus de 100 couches grâce à la gravure holographique en 3D.

La gravure holographique a été inventée par le physicien Juif Hongrois Dennis Gabor en 1947. Il reçut le Prix Nobel de Physique en 1971 pour cette invention révolutionnaire.

Un DVD révolutionnaire

Mempile a mis au point un DVD qui pourrait stocker jusqu’à 1 Téra-octet, soit 1000 Giga-octets.

Pour information, les ordinateurs moyens actuels ont en moyenne une capacité de 100 Giga-octets dans leur disque dur. Pour comparaison, les DVD les plus performants sur le marché possèdent aujourd’hui une capacité de 50 Giga-octets, comme le fameux « Blue Ray » de Sony par exemple.

La technologie, inspirée des travaux sur le stockage holographique, est basée sur un arrangement des données en 3 dimensions. Les premiers clients de cette entreprise israélienne seront probablement des entreprises qui souhaiteront stocker leurs données, puis viendra, plus tard, le grand public.

La fabrication d’un tel DVD coûterait seulement 2 ou 3 dollars de plus qu’un DVD déjà sur le marché. Le TeraDisc a environ 3 ans d’avance sur les technologies japonaises du HD-DVD et du BluRay.

Mempile travaille actuellement avec ses partenaires Arkema (en France) et Memory Tech (au Japon) pour développer un DVD disposant d’une épaisseur de matériau actif doublée à 1,2 mm. Ceci permettra de placer 200 couches holographiques stockant chacune l’équivalent d’un DVD de 5 Gigas, soit 1 téra-octets ou 200 DVDs sur un même disque.

La technologie TeraDisc est basée sur les brevets propriétaires de Mempile de “double photons non linéaires”. Le tout permettra d’enregistrer 250 heures de vidéo en Haute Définition.-
De Tsahal au high-tech
21 août 2007, 04:10
De Tsahal au high-tech - Écrit par Eric Le Braz , le 01-10-2006

Si Israël est devenu une puissance high-tech, c’est d’abord parce que Tsahal, l’armée israélienne, transforme ses soldats en capitaines d’industrie et ses technologies militaires en « success stories » civiles. Anatomie d’un modèle économique unique au monde dans un pays en guerre.

C ’est une caserne discrète, enclavée dans la banlieue de Tel-Aviv à l’image d’une armée totalement imbriquée dans la société israélienne. Le long de ces baraquements aux faux airs de campus, on croise des dizaines de soldats d’origine yéménite, éthiopienne, russe ou marocaine : un bataillon de Tsahal pourrait ressembler à une pub pour Benetton… sans keffieh.

Mais au milieu de tous ces jeunots en kaki qui bavardent dans une sorte de cour de récré, on rencontre aussi d’étranges créatures en civil, réservistes sans uniforme, quasi-obèses avec des barbichettes de trois pouces, trentenaires en jean et tee-shirt… des silhouettes habituelles des nerds de la Silicon Valley.

Bienvenue à Ramat Gan, au cœur de la Silicon Vadi (petite vallée en hébreu) sur l’un des sites du Mamram, l’acronyme pour Ordinateur central de Tsahal. Mamram, c’est la matrice des start-up israéliennes, l’école militaire de petits génies de l’informatique, un mix entre Saint-Cyr et Palo Alto.

Ici sont passés les inventeurs des premiers « fire-walls » ou des messageries instantanées. Et bien d’autres applications dont on ne connaît pas toujours la traçabilité…

La caserne n’est pourtant guère reluisante, et le colonel Shay Basson, chef du département des softwares du Mamram, reçoit dans un bâtiment qui ressemble plus à un collège de banlieue qu’au MIT.

Mais les jeunes soldats qui intègrent ce corps ont signé pour six ans et sont tous volontaires : « Quand ils sortiront de l’armée, explique le colonel, ils tripleront leurs soldes, ou intègreront les plus prestigieuses universités américaines qui reconnaissent nos programmes. A moins qu’ils ne créent leur entreprise. La plupart des leaders de l’industrie israélienne sont passés par le Mamram ou la 8-200, les unités high-tech de l’armée. »

Le colonel ne rentrera pas dans les détails. Mais tout le monde en Israël connaît les success-stories de Check Point Software ou de Mirabilis, deux fiertés nationales issues des unités high-tech de Tsahal. Gil Shweb, Shlomo Kramer et Marius Nacht, les trois copains qui ont fondé Check Point (sic), le leader mondial de la protection sur le web, ont ainsi appris à programmer des systèmes de sécurisation informatique des réseaux pendant leurs (longs) séjours sous les drapeaux.

A l’heure de la quille en 1993, ils ont développé l’un des tout premiers « firewalls » pour le civil. Belle intuition avant l’explosion de l’Internet : aujourd’hui, leur entreprise pèse 400 millions de dollars et emploie 1 200 personnes dans le monde.

Des casernes high-tech, pépinières de start-up

C’est aussi à la sortie de l’armée que le jeune Arik Vardi a créé, avec trois collègues de régiment, le célèbre ICQ (pour I seek you), le premier système de messagerie instantanée. Sa société, Mirabilis, fondée en 1996, sera rachetée 400 millions de dollars deux ans plus tard par AOL ! En 2005, les systèmes de messageries instantanées dont ICQ est l’ancêtre (AOL Messenger, MSN…) sont utilisés par des centaines de millions d’internautes…

Toutes ces belles histoires de soldats millionnaires ont fait fantasmer dans les écoles d’Israël, et aujourd’hui on se presse devant l’entrée des casernes high-tech : « Les principales raisons des succès technologiques d’Israël sont, primo, que les meilleurs élèves veulent entrer à Mamram, secundo, que les meilleurs professeurs y enseignent, et tertio, que lorsqu’ils sortent de l’armée, au lieu d’avoir des années de théorie, ces informaticiens ont près de six ans d’expérience », résume le sergent Ziv Mandl, qui a formé 2 000 personnes chez Mamram… et cinq fois plus dans le civil.
Le fondateur de John-Bryce, la plus grosse boîte de formation en informatique en Israël, diffuse chez les cols blancs les méthodes pédagogiques des cols kaki : « Tous les créateurs de start-up sont mes enfants ». Et ces enfants sont légion. Avec plus de 3 500 jeunes entreprises technologiques concentrées sur un littoral à peine plus long que la côte landaise, Israël dispose de la plus forte concentration de start-up du monde.

Plus de 100 d’entre elles sont cotées à New York. La Silicon Vadi, c’est la deuxième Silicon Valley de la planète. 15 % des logiciels mondiaux sont produits ici par 35 000 programmateurs qui ont fait leurs classes sous les drapeaux. « Toutes les grandes industries israéliennes sont nées de start-up issues de technologies militaires », estime Daniel Rouach, prof à l’ESCP Paris et au Teknion d’Haïfa (l’école Polytechnique israélienne).

Comment en est-on arrivé là ?

« C’est grâce à de Gaulle ! », explique sans rire un fin connaisseur de l’économie israélienne, Yehuda Zisapel, président du Rad Binet Group, l’une des holdings high-tech les plus puissantes du pays. « Avant la guerre des Six-Jours, nous étions dépendants de votre technologie et de vos Mirage. Après l’embargo français, nous avons été obligés de développer notre propre industrie high-tech. »

Aujourd’hui Israël Aircraft Industries fabrique (et exporte) des systèmes de missiles (Gabriel et Arrow), des radars de combats… mais aussi des avions civils (Astyra et Galaxy) et des drones qui surveillent les feux de forêt en Australie alors qu’ils étaient initialement conçus pour espionner les environs du Golan. L’innovation militaire est toujours un business qui rapporte en Israël.

L’armée, le capital, L’Etat : des liens étroits

L’Etat hébreu tentera même de fabriquer son propre chasseur 100 % casher, le Lavi, sponsorisé par les USA à hauteur de 400 millions de $ par an. Mais quand l’Amérique subventionne Israël, c’est pour que Tsahal achète des produits made in USA. A peine les essais des premiers protos réussis en 1986, le programme fut donc abandonné, laissant des milliers d’ingénieurs sur le carreau. Ils se sont alors vite empressés de créer des start-up… mais bien peu survécurent.

« Faute de fonds propres », analyse Yair Shamir figure de proue du high-tech israélien. En 1988, le fils de l’ancien Premier ministre israélien quitte son poste de colonel de l’Armée de l’air, responsable du département électronique, pour prendre la vice-présidence de Scitex Corporation (systèmes graphiques pour ordinateurs) avant de créer l’une des premières sociétés de capital-risque du pays. « A l’époque nous n’avions que 4 millions de dollars ». Mais ils furent judicieusement placés, notamment dans Mirabilis.

L’expérience des start-up mort-nées du Lavi a servi de leçon, et en 1993 le capital-risque explose en Israël grâce au plan « Yozma » (initia-tives en hébreu). Le principe du Yozma ? L’Etat s’engage à financer 40 % des fonds levés à condition qu’un investisseur étranger figure parmi les 60 % restant. Résultats fulgurants : en dix ans, ce sont plus de 8 milliards de dollars que 150 fonds de « venture capital » ont investis dans les start-up israéliennes. En Europe seule le high-tech britannique a levé plus de fonds…

Le colonel Shamir est aujourd’hui l’un des principaux acteurs de ce marché qui a survécu à la chute du Nasdaq et à la seconde Intifada. En investisseur entrepreneur éclairé, il a créé Vcon, une entreprise spécialisée dans les technologies de la visioconférence.
Là encore, le lien avec Tsahal n’est pas loin : « Les technologies de compression et de décompression d’images que nous utilisons dans nos produits proviennent de l’armée. Sur le terrain, de nombreux soldats doivent transmettre des vidéos des opérations ».

Aucune vente de brevet dans ces transferts de technologies : « Les systèmes de compression sont des algorithmes, pas des brevets », explique Yair Shamir. Les formules mathématiques qui sortent de l’armée ne sont donc pas classées top secret : « Les transferts de technologie sont possibles à partir du moment où ils ne compromettent pas la sécurité du pays », souligne Oved Yehezkehel conseiller du ministre de l’Industrie et du commerce. « Of course ». Pour autant, l’armée n’interdit pas des transferts étonnants.

Du missile à la capsule

Des milliers de Français ont déjà avalé la petite capsule de Given Imaging, sans savoir que grâce à la technologie des missiles de Tsahal on peut aujourd’hui diagnostiquer des cancers de l’intestin ou la maladie de Crohn. C’est un ingénieur d’électro-optique de Rafael, une sorte de CNRS militaire israélien, qui a mis au point cette incroyable caméra miniature qui peut filmer les 7 mètres de l’intestin grêle. Gavriel Iddan est parvenu à miniaturiser dans une capsule de la taille d’un petit cachet poétiquement baptisée MtoA (Mouth to Ass…) les systèmes de transmission d’images et les lampes LED intégrés dans les missiles.

Alors que personne ne croyait au projet – « On disait que je me prenais pour Asimov », s’amuse aujourd’hui Gavriel Iddan – Given Imaging est aujourd’hui une success-story exemplaire. Car avant de lever plus de
50 millions de dollars sur le Nasdaq et d’être avalé par 150 000 patients dans le monde, la PillCam (nouveau nom du MtoA), a pu être développée au sein de RDC, Rafael Development Corporation, une société partagée à moitié entre Rafael et Elron, l’une des holdings israéliennes du high-tech.

Ce joint-venture original entre la recherche militaire et le business civil possède sept sociétés high-tech comme Galil Medical, un autre transfert de technologie inédit dans le domaine de la cryothérapie.
Ce sont les systèmes de refroidissement fonctionnant à l’intérieur des missiles en surchauffe (pour cause de pénétration dans l’air) qui servent aujourd’hui à geler les cellules mali-gnes des cancers de la prostate ! « L’aiguille pénètre les tumeurs et y projette des micro-boules de glaces », résume Michel Habib, chargé du business development chez Elron.

Tsahal : une véritable « prépa.»

L’armée israélienne est décidément un bon retour sur investissement. Si Tsahal ponctionne 10 % environ du PIB de l’Etat hébreu, le high-tech et ses dérivés représentent aujourd’hui 55 % du PIB israélien. Mais ce complexe militaro-industriel performant provoque aussi des effets pervers inopinés.

Si les jeunes Israéliens se bousculent pour entrer dans les unités informatiques ou de communication de Tsahal, ils sont aussi pressés d’en sortir. Il n’y a pas que des chasseurs de tête qui les attendent à la sortie de la caserne, les sociétés privées utilisent aussi les réservistes comme sergents recruteurs.

« Aujourd’hui, pour convaincre les meilleurs de rester plusieurs années supplémentaires chez nous, nous proposons de nombreux avantages », avoue le colonel Basson dans les locaux spartiates de Ramat Gan.
Une année d’étude = deux ans de service.

A défaut d’aligner la solde de l’armée sur les stock-options du privé, le colonel a quelques arguments pour les persuader de rempiler : « Par exemple, nous proposons maintenant de leur payer un MBA. Ils signent un contrat à long terme et ils nous doivent deux ans de service pour chaque année d’étude ».

Les premiers bénéficiaires de ces facilités n’ont pas encore quitté l’uniforme. Pourtant, on sait déjà qu’à leur sortie, non seulement ils pourront créer des start-up grâce aux technologies militaires, mais en plus ils auront appris à les gérer grâce au programme MBA de l'armée.
L’alliance du sabre et du pognon aura rarement atteint de telles proportions. Mais cette capillarité entre Tsahal, la technologie et le business profite aussi au monde civil. Aujourd’hui, on tchate en direct ou on protège son ordi des virus parce que Israël a dû protéger ses systèmes de communication, on visioconfère avec les antipodes parce que les soldats de Tsahal filment leurs opérations, et on guérit certains cancers parce que les missiles israéliens sont équipés de systèmes optiques ultra-performants.

La prochaine étape serait que ces transferts de technologies profitent aussi aux Palestiniens qui, pour l’heure, ont une expérience plus douloureuse de Tsahal.

Vœux pieux ? Pas tout à fait. Avant même la relance récente du processus de paix, discrètement, un incubateur high-tech abritait et cofinancait, depuis 2002, des projets juifs et arabes à Nazareth. Aux pays des prophètes, on a le droit de croire aux miracles
Israël et la high tech
21 août 2007, 03:58
Israël et la High Tech

Comment l’État juif s’est propulsé au rang de « Silicon Valley bis » - par Nathalie Harel - Extrait de L’Arche n° 586 - février 2007 -

(Reproduction autorisée sur internet avec les mentions ci-dessus)

C’est l’histoire de la mère juive à qui l’on demande : quel âge ont tes deux fils ? Réponse : « L’ingénieur a cinq ans et le scientifique vient de souffler ses sept bougies ». Lors du dernier Salon Télécom Israël, qui s’est tenu en novembre 2006 à Tel-Aviv, ce trait d’humour juif a été soigneusement placé par l’un des cadors de l’industrie high tech israélienne. S’exprimant devant le même parterre de journalistes venus d’Inde, de Pologne ou de Corée, un représentant du ministère des affaires étrangères israélien s’est attaché pour sa part à faire un autre rappel : les pépites électroniques dont regorge le pays, a-t-il souligné, n’ont jamais cessé de séduire les investisseurs étrangers même en temps de guerre avec le Hezbollah libanais. La preuve : fin juillet dernier, alors qu’une pluie de roquettes s’abattait au nord de Haïfa, le géant américain Hewlett Packard s’est emparé de l’as du test logiciel israélien Mercury pour 4,5 milliards de dollars, soit la plus grosse transaction de l’histoire de l’État hébreu dans la haute technologie !

Ce petit numéro de relations publiques réalisé en marge d’un salon professionnel ne doit pas surprendre. Le succès de la high tech israélienne est devenu un élément clé de la hasbara (la langue visant à « expliquer » Israël au monde extérieur) déployée par les pouvoirs publics et les décideurs de l’État juif. Non sans raison : depuis quelques années, la haute technologie israélienne affiche des performances impressionnantes. Première industrie du pays, elle représente près de 12% du produit intérieur brut du pays, dont plus de 80 % à l’exportation. Avec des ventes supérieures à 16 milliards de dollars, le secteur compte plusieurs leaders mondiaux dans les technologies de l’information, à l’image de Comverse, de Check Point ou encore d’Alvarion. Inversement, les multinationales du high tech ont depuis longtemps compris l’intérêt de s’implanter en Terre sainte. De IBM à Intel en passant par Microsoft ou Google, tous les géants du secteur ont inauguré des centres de recherche et développement israéliens. Enfin, Israël reste l’une des destinations préférées du capital risque. Au cours de la seule année 2006, 76 sociétés high tech été cédées ou mariées avec un concurrent, pour un montant record proche de 11 milliards de dollars. Des dizaines d’entreprises « blanc-bleu » ont été introduites à la bourse de Londres ou au Nasdaq [la principale bourse électronique au monde, située à New York], où Israël occupe désormais le second rang mondial en termes de nombre de sociétés cotées, juste derrière les États-Unis...

Comment l’esprit high-tech a-t-il gagné le jeune État ? Selon Yaïr Shamir (fils de l’ancien premier ministre Itzhak Shamir), qui préside le conseil d’administration du fleuron national IAI (Israel Aerospace Industries) tout en officiant au sein du fonds d’investissements Catalyst, la première explication est d’ordre géopolitique. Frappé d’embargo au lendemain de la guerre des Six jours de juin 1967, Israël n’a pas eu d’autre choix que d’investir massivement dans son industrie militaire.

« Des milliards de dollars ont été injectés dans l’industrie de la défense au cours des années soixante-dix. Lorsque les étudiants du Technion se frottaient à l’électronique ou l’informatique, c’était quasi exclusivement à usage militaire. Parallèlement, l’armée a créé des unités d’élite pour développer des outils technologique en interne. Des firmes comme IAI, Tadiran ou Elbit ont intégré ce savoir-faire. Avant de développer des activités dédiées au secteur civil » rappelle Shamir, qui s’est illustré à la tête de Scitex (systèmes graphiques par ordinateurs), l’une des premières sociétés à avoir percé dans la haute technologie non militaire.

À l’en croire, un autre facteur a alors joué un rôle clé dans l’émergence de cette « Silicon Valley bis » : la disponibilité du capital. « Au milieu des années quatre-vingt, plusieurs entrepreneurs israéliens ont compris qu’il était possible de lever des fonds sur les marchés boursiers et se sont tournés vers le Nasdaq. Puis le capital risque a pris le relais. Les idées les plus folles ont été financées dans ce pays qui a totalisé jusqu’à 3 000 jeunes pousses. Au cours de l’année 2000, les business angels ont investi 3,6 milliards de dollars dans la high tech israélienne sur fond d’optimisme absolu », poursuit Yaïr Shamir. La suite est connue. Une hausse vertigineuse des salaires dans le secteur, couplée à l’éclatement de la bulle Internet, a frappé de plein fouet les pépinières de Tel-Aviv, Herzlya, Yoknéam ou Haïfa. Sans pour autant remettre en cause le modèle économique « made in Israel ».

« La réussite technologique d’Israël repose sur des bases solides : nous sommes dans une problématique de survie et l’innovation est notre atout maître », indique Orna Berry, partenaire du fonds israélien Gemini et ancienne « scientifique en chef » du pays. La valorisation des projets innovants s’opère à plusieurs niveaux. « Lorsqu’ils sont sous les drapeaux, les jeunes Israéliens doivent résoudre des problèmes impossibles et trouver des réponses non conventionnelles », complète son collègue anglophone, Ed Mlavsky. « Les plus doués ont la possibilité de développer des projets, dont ils peuvent garder la propriété intellectuelle. Et, parallèlement, de nombreux transferts de technologies se font du militaire vers le civil. »

L’exemple le plus célèbre est celui de la petite capsule mise au point par la société israélienne Given Imaging. Permettant de filmer l’intestin humain, cette mini-caméra a été développée par un ancien ingénieur de la firme Rafaël, qui est parvenu à miniaturiser les systèmes de transmission d’images intégrés dans les missiles...
Pour autant, Israël ne s’est pas contenté de « recycler » des technologies militaires pour s’imposer comme une puissance high tech. Le pays se distingue également dans l’univers des biotechnologies ou des énergies alternatives, et plus généralement dans les « technologies de rupture », grâce à un environnement favorable à l’innovation. L’État a ainsi multiplié les passerelles entre les entreprises, les investisseurs privés et le monde universitaire. Pour intégrer les immigrants russes souvent très qualifiés, les pouvoirs publics ont mis sur pied une vingtaine d’incubateurs technologiques, permettant de financer les projets innovants à un stade précoce et d’encourager les scientifiques à se reconvertir en entrepreneurs. Israël incite également ses start up à rechercher des partenariats étrangers par le biais de programmes bilatéraux, à l’image de la fondation BIRD, une initiative américano-israélienne établie en 1977, qui a soutenu 690 projets à ce jour. « Grâce à ce programme, des centaines d’entrepreneurs israéliens ont compris que pour investir dans la recherche et développement, il leur fallait réussir à l’export », résume Ed Mlavsky, qui fut à la tête de la fondation entre 1977 et 1993. « C’est l’équation de base d’Israël dans la mondialisation. »

Cette batterie d’avantages concurrentiels permettra-t-elle à l’État hébreu de résister face à l’essor de nouvelles « Silicon Valley » ? Depuis plusieurs mois, la presse économique est envahie de chroniques d’experts mettant en garde les patrons israéliens contre plusieurs menaces. L’émergence des pôles chinois et indiens qui séduisent désormais les business angels, tout comme la fuite des cerveaux israéliens vers les États-Unis, en font partie. Mais l’éventualité d’une pénurie d’ingénieurs entrepreneurs, susceptible d’augmenter le coût du travail, est également évoquée. Un scénario qui inquiète davantage l’ex-colonel de l’armée de l’air et investisseur avisé, Yaïr Shamir. La matière grise constitue en effet le principal actif de la high tech en Terre Sainte.

Nathalie Harel

==================================================================================================================================================================================
Les nouvelles frontières de la high tech israélienne

L’entrepreneur israélien : un cas d’école

« Un événement aussi important que le rachat du fabricant de Galilée Iscar par le milliardaire et gourou américain Warren Buffet » : c’est en ces termes dithyrambiques que la presse économique israélienne a salué l’arrivée de l’Institut Européen d’Administration des Affaires (INSEAD) dans la ville de Césarée. Au mois de mai 2006, la célèbre école de management européenne basée à Fontainebleau y a inauguré son premier centre régional de recherche. Parrainée par la Fondation Césarée Edmond Benjamin de Rothschild, cette structure est dédiée à l’étude de l’entrepreneuriat, domaine dans lequel Israël fait référence.

« Concrètement, nous allons nous attacher à créer une banque d’études de cas autour des entrepreneurs israéliens et de l’univers high tech », explique son directeur général, Doron Nahmias, par ailleurs président de l’Association des anciens élèves de l’INSEAD en Israël. « Ici, la fibre créative se cultive très jeune. Et les résultats sont connus : plus d’une centaine de sociétés israéliennes sont aujourd’hui cotées au Nasdaq. Soit le deuxième plus gros contingent derrière les États-Unis. » Aussi les sujets d’études ne manqueront pas. Le centre de recherche va notamment s’intéresser à l’expérience israélienne du transfert de technologie du secteur militaire au civil, aux stratégies des start up à l’international, à leur capacité à s’introduire à un stade très précoce sur les marchés financiers, ou à la façon dont Israël parvient à préserver les emplois à forte valeur ajoutée. Les sociétés de high tech qui auront fait l’objet d’une monographie seront invitées à partager leur expérience lors d’événements locaux qui réuniront le monde universitaire, industriel et financier. Totalisant 340 anciens diplômés israéliens depuis 1963, l’INSEAD peut compter sur un puissant réseau relationnel dans le pays. Parmi les anciens qui se sont fait un nom, on peut notamment citer Ilan Cohen, ancien directeur de cabinet d’Ariel Sharon, ou Yoav Chelouch, ancien président de Scitex et aujourd’hui associé au fond d’investissement Aviv.

Ces Français dans les nouvelles technologies

Officiellement, le « Who’s Who » des Français ayant participé au succès de la high tech israélienne n’existe pas. Et pour cause : la contribution des francophones est plus discrète que celle de leurs homologues originaires des États-Unis ou de l’ex-Union Soviétique. Elle a aussi beaucoup varié selon les époques.

Parmi les ingénieurs français ayant choisi de faire leur alyah [immigration en Israël] dans les années soixante, on retiendra surtout le nom de Charley Attali, récemment disparu, considéré comme l’un des bâtisseurs de l’industrie aéronautique israélienne. Un secteur dans lequel plusieurs Français occupent des postes à haute responsabilité, à l’image de David Harari, directeur général de Israel Aerospace Industries (IAI) Europe, ou encore de Claude Samson, directeur de la division ELTA (antennes), une filiale de IAI.

Dans le domaine de l’énergie, il convient également de citer le nom de Lucien Bronicki, diplômé de l’école des Arts et Métiers, qui a fondé Ormat Industries, le leader mondial en énergies géothermiques coté au Nasdaq depuis deux ans. Dans l’univers des biotechnologies, plusieurs chercheurs parfois reconvertis en entrepreneurs se sont imposés. À l’instar de Michel Revel, professeur de génétique moléculaire à l’Institut Weizmann de Rehovot, dont les recherches ont permis le lancement de Rebif, médicament vedette pour le traitement de la sclérose en plaques.

Quant aux jeunes générations d’olim [immigrants] de France, elles tentent de marcher dans les pas de leurs aînées. Selon Daniel Mallah, qui anime le Forum Télécom (créé en 1999), plate-forme des francophones dans le secteur, les Français conservent un handicap face aux anglo-saxons, dont les diplômes sont mieux reconnus. Mais cet obstacle n’a rien d’insurmontable. À en croire Nicolas Merlet, qui dirige l’Association des anciens élèves des grandes écoles établis en Israël (AAEGE), près de la moitié des 334 inscrits de l’AAEGE sont des ingénieurs travaillant dans le domaine high tech. En juillet dernier, c’est une Française d’origine, diplômée des Ponts et Chaussées, de Paris VI et du Technion, Yoelle Maarek, qui a pris la tête du nouveau centre de recherche et développement de Google à Haïfa, après avoir officié depuis 1989 au sein de la filiale israélienne d’IBM.

Les villes de développement se contentent des miettes

Établies principalement dans le centre du pays et autour de Haïfa, les entreprises high tech essaiment aussi dans les villes de développement en raison des cadeaux fiscaux que leur consentent les pouvoirs publics israéliens.
L’exemple le plus connu est celui du fabricant américain de microprocesseurs Intel (6 700 employés en Israël), qui construit actuellement une deuxième unité de production à Kyriat Gat.
Pour cette ville du sud d’Israël de plus de 50 000 âmes, ce projet ne sera pas forcément synonyme de prospérité. Certes, Intel va investir 3,5 milliards de dollars dans sa nouvelle unité industrielle (dont près de 600 millions de dollars sous forme de primes à l’investissement) et promet 2 000 créations d’emplois sur le site. Mais à l’occasion de la pose de la première pierre de l’usine, le 28 février 2006, le maire de Kyriat Gat, Aviram Dahari, a clairement indiqué que la ville n’avait pas beaucoup profité de l’installation d’Intel dans la zone...
« Nous disposons encore de 3 000 dounam [1 dounam = 1 000 m2] pour les habitations des salariés d’Intel », soulignait-il alors, sans se faire trop d’illusions. De fait, seul l’encadrement de bas niveau, les équipes de nettoyage, les gardes de sécurité ainsi que les jardiniers ont été recrutés dans cette ville de développement au taux de chômage élevé, à l’image de ses voisines Sdérot et Ofakim. Les ingénieurs et autres cadres supérieurs résident à Omer (près de Beershéva), tandis que les grands patrons d’Intel arrivent pour la plupart de Jérusalem et de Tel-Aviv.

La longue marche des Arabes israéliens.

Avec seulement 6 000 employés, sur un total de 207 000 travailleurs que compte le secteur high tech, la population arabe reste faiblement représentée dans les nouvelles technologies israéliennes. En dépit de la progression du nombre d’Arabes israéliens diplômés de l’enseignement supérieur, ces derniers souffrent de barrières plus ou moins avouées. Moins nombreux à faire leur service militaire, ils peinent aussi à faire partie des réseaux traditionnels de recrutement et sont moins exposés aux technologies issues du secteur de la défense.

La plupart des multinationales high tech établies sur le sol israélien affirment ne pas opérer de discrimination à l’embauche. C’est ainsi que le géant américain des microprocesseurs Intel, installé depuis plus de trente ans en Israël, revendique 500 employés arabes israéliens, soit 7 % de sa main d’œuvre totale dans le pays. Le secteur arabe est également représenté dans le domaine des incubateurs technologiques.

Basée à Nazareth, la pépinière d’entreprises NGT, qui incube des projets de nano- et bio-technologies, a été lancée en 2002 comme la première co-entreprise « arabo-juive » du pays et sans doute du monde entier, selon les termes de son président Sharon Devir. À en croire ce dernier, 35 % des entrepreneurs désireux de lancer une start up via l’incubateur NGT sont des Arabes israéliens, le solde étant constitué de compatriotes juifs.

Reste que, d’une façon générale, beaucoup reste à faire pour briser les tabous. Selon l’association Sikouï, qui milite en faveur de l’égalité des chances en Israël, si quelque 2 000 étudiants arabes israéliens (sur un total de 11 000) se spécialisent dans l’ingénierie et les sciences exactes, la plupart d’entre eux s’orientent plutôt vers l’enseignement ou la distribution informatique, anticipant le rejet de leurs candidatures à des postes au sein d’entreprises high tech.

Les villes « ultra-orthodoxes » entrent dans la danse
Modiin Illit, Bétar Illit, Elad et Immanuel : depuis environ trois ans, ces quatre localités harédi (ultra-orthodoxes), qualifiées de « bassins d’emplois prioritaires » par le ministère de l’industrie et du commerce, commencent à se faire un nom dans l’univers high tech. Après avoir attiré les centres d’appels téléphoniques, elles sont parvenues à séduire plusieurs entreprises de moyenne-haute technologie.

C’est notamment le cas du leader israélien de l’archivage numérique Imagestore, ou encore de la société d’ingénierie informatique Matrix. Cotée à la Bourse de Tel-Aviv, cette dernière a pris ses quartiers dans le campus situé à l’entrée de la ville de Modiin Illit, où ses effectifs ont atteint 260 salariées fin 2006. Non sans raison : touchés de plein fouet par la quasi disparition des allocations familiales, les foyers ultra-orthodoxes représentent de formidables réservoirs de main d’œuvre pour les sociétés du secteur.

Tandis que les hommes en noirs passent leur journée dans des séminaires religieux, leurs épouses, traditionnellement employées dans l’enseignement, se sont peu à peu ouvertes à la possibilité de travailler dans des univers séculiers, qui s’adaptent à leur mode de vie et leur assurent une formation. Salle d’allaitement, cuisine séparées pour les hommes et les femmes, travail en binôme pour intégrer les perturbations liées aux grossesses fréquentes : tout est fait chez Matrix pour faciliter le travail de ces salariées qui, pour la plupart, font leur entrée dans la vie active.

De son côté, l’entreprise trouve de nombreux avantages à faire appel à cette main d’œuvre fidèle, et moins chère que dans le centre du pays, ou même qu’en Chine ou en Inde. Cofinancée par les pouvoirs publics (à hauteur de 1 000 shekels mensuels par employée), cette initiative est même présentée comme une alternative « sioniste » à la délocalisation, devenue monnaie courante dans les nouvelles technologies.

N. H.

Yossi Vardi : « Tout commence et tout finit avec la culture du risque »

Le vétéran de la high tech israélienne, Joseph (Yossi) Vardi, fait partie de ces entrepreneurs en série qui ont fondé ou aidé à bâtir des dizaines de sociétés dans les domaines de l’Internet, des logiciels, des télécoms, de l’énergie ou de l’environnement. Il a notamment investi dans Mirabilis, la société co-fondée par son fils, Arik Vardi, pour lancer le système de messagerie instantanée ICQ. Et s’est forgé une stature de héros national en cédant la jeune pousse en 1998 au géant américain AOL pour la bagatelle de 407 millions de dollars.

Yossi Vardi a par ailleurs occupé des fonctions au sein du service public israélien, comme directeur général du ministère du développement et du ministère de l’énergie, et comme conseiller spécial auprès du ministre des affaires étrangères. Il est aussi à l’origine du programme Yozma (« Initiative » en hébreu), qui a accéléré l’arrivée des business angels en Israël.

Pourquoi l’innovation est-elle autant valorisée dans la société israélienne ?

L’innovation est tributaire de tout un écosystème. En Israël, il existe un cercle vertueux dans ce domaine. L’importance de l’éducation, le niveau de développement technologique, la disponibilité relative des financements, l’implication gouvernementale, l’existence d’un vivier d’entrepreneurs et d’une opinion publique qui soutient la high tech : tout cela crée un environnement favorable à l’innovation. Mais le facteur le plus important est d’ordre culturel. Non seulement les Israéliens visent l’excellence académique mais ils sont prêts à prendre des risques, notamment grâce à leur entraînement militaire. Ici tout commence et tout finit avec cette culture du risque. Dans certains pays, l’échec est très mal vécu. En Israël, il est totalement assumé. Sans quoi on ne verrait pas autant de « jeunes pousses » ou de projets innovants.

Vous aimez à rappeler que l’architecture d’Internet ressemble à celle de la Diaspora juive...

Il y a en tout cas des signes qui ne trompent pas. Non seulement les Israéliens sont les premiers consommateurs au monde d’Internet - avec 57,5 heures mensuelles passées sur la Toile, contre 31,3 heures en moyenne, selon une récente étude réalisée sur un échantillon de 50 pays -, mais ils ont aussi changé la vie de millions d’Internautes avec plusieurs percées technologiques. Au travers de la petite compagnie Vocaltec, Israël a notamment été le premier pays à proposer dès 1995 un moyen de transporter la voix sur les réseaux IP (Internet Protocol), une technologie qui sera commercialisée avec le succès que l’on sait dix ans plus tard par Skype. Le système de la messagerie vocale a été inventé ici par la firme Comverse, tout comme le principe de la messagerie instantanée, via ICQ. Et Israël est également à l’avant-garde dans l’univers de la téléphonie mobile.

L’armée joue-t-elle encore son rôle d’incubateur ?

Son rôle reste décisif dans le parcours des jeunes Israéliens. L’armée sert de laboratoire pour développer des technologies adaptées aux exigences du secteur militaire, qui seront ensuite réutilisées dans le civil. Ce passage permet également d’inculquer aux moins de 23 ans des valeurs telles que l’esprit de coopération. Sans travail en équipe, on ne peut pas survivre. Enfin, dans les unités d’élites technologiques (comme la fameuse « Unité 8200 »), les recrues peuvent se voir confier la responsabilité de projets de dizaines de millions de dollars sans avoir à gravir tous les échelons habituels.

La fuite des cerveaux israéliens vous fait-elle peur ?

Le phénomène est bien réel. Mais les Israéliens qui vont étudier ou travailler à l’étranger restent très concernés par ce qui se passe dans leur pays et, très souvent, ils reviennent. Le point fort d’Israël est de disposer d’une population mobile. D’autres communautés excellent dans ce domaine. Je pense notamment aux Indiens de la Silicon Valley, qui forment le groupe ethnique ayant créé le plus de start up dans la région. Pour autant, Israël reste détenteur du record mondial en termes de diplômés scientifiques, avec un ratio de 140 ingénieurs pour 10 000 habitants. Et les leaders mondiaux dans l’informatique, les télécoms ou Internet continuent à y implanter leurs centres de recherche et développement.

Vous restez donc confiant dans la créativité du pays ?

Pour réussir dans la high tech, il ne suffit pas de savoir écrire un code informatique. Aujourd’hui, la technologie c’est juste une toile de fond. Il faut créer des applications qui raisonnent avec le cœur des utilisateurs. Dans l’univers des logiciels, on trouve souvent chez nous des graphistes, des artistes ou des musiciens. Le phénomène est assez unique. Et il faut signaler qu’Israël adopte aussi une approche high tech dans d’autres secteurs économiques, comme l’énergie, l’irrigation ou la mode. Tout cela démontre qu’il ne s’agit pas seulement d’une histoire de technologies mais bien d’une affaire d’état d’esprit et de mentalité.

Propos recueillis par Nathalie Harel
Les exportations de l’industrie high tech israélienne croissent au rythme de 19% par an
21 août 2007, 03:35
Les exportations de l’industrie high tech israélienne croissent au rythme de 19% par an ! - Par Michaël Beck - Pour IsraelValley.com - 22 fevrier 2007

Entre novembre 2006 et janvier 2007 (inclus), les exportations de l’industrie israélienne de haute technologie (45,4% des exportations manufacturières israéliennes en janvier 2007) ont cru au rythme annuel de 19,1% d’après un rapport récent du Central Bureau of Statistics (équivalent israélien de l’INSEE).
La haute technologie continue donc bel et bien de tirer la croissance de l’état hébreu. Pour autant, les autres industries ne sont pas en reste : les exportations de moyenne-haute technologie (28,7% du total) et celles de moyenne-basse technologie (18,4% du total) croissent quant à elles au rythme annuel respectif de 12,7% et 15,8%. Même les exportations de basse technologie (7,5% du total des exportations manufacturières) sont en augmentation de 6,6% (rythme annuel) ces trois derniers mois.
Les importations quant à elles furent, en janvier 2007, clairement dominées par les matières premières (42,7%), les biens d’investissements (16,5%) et les biens de consommation (13,4%). Le reste est le fait des diamants, carburants, bateaux et avions.
Au total, le déficit commercial s’est établi en janvier 2007 à US$ 384 millions, alors qu’il était de US$ 908 millions en janvier 2006.

Pour en savoir plus (en Anglais) :

Source: Central Bureau of Statistics

[www.israelvalley.com]
Un téléphone pour les sourds
21 août 2007, 03:25
Un téléphone pour les sourds !

[www.bulletins-electroniques.com]

Source: IsraelValley - 25/03/07

Une start-up israélienne de Tzvika Nayman, Speechview, a créé en 2003 un téléphone pour les sourds. Par le biais d'un logiciel appelé Lipcell, il est possible de traduire les intonations de la voix par des mouvements de lèvre en 3D. Pour l'utiliser il suffit de brancher son téléphone mobile sur un ordinateur possédant ce logiciel et de savoir lire sur les lèvres.

Plus de la moitié des sourds et malentendants pourrait être intéressé par cette invention, cependant le développement récent des visioconférences entache l'avenir commercial de ce logiciel. Cette start-up est devenue un des leaders des logiciels utilisant la voix (logiciels permettant de dicter un texte à un ordinateur par exemple).
X-Hawk, la voiture volante sera prête en 2010
21 août 2007, 03:07
Lu sur ADRA

Par Lapid le dimanche 13 mai 2007 - 23h00:

X-Hawk, la voiture volante sera prête en 2010

"La société israélienne Urban Aeronautics a mis au point une voiture volante.

Comme vous pouvez le voir sur la vidéo présentée en dessous, le rêve pourrait rapidement devenir réalité.(commentaires en anglais)

X-Hawk the flying car : [www.youtube.com]

Rafi Yoeli, son inventeur, a décidé de consacrer les premières versions du prototype pour les missions de secours. En effet, ce secteur public disposera plus aisément des fonds nécessaires au développement du concept. Ainsi, si une unité de sauvetage ou de pompiers doit porter secours à des personnes isolées en haut d’une tour de 50 étages en feu, il sera d’autant plus facile de sauver plus de personnes en faisant des allers-retours rapides en hauteur. By the way, nous parlons ici de “voiture volante” mais est-ce bien le terme ? En fait, il s’agit ici d’un avion et son nom sera le VTOL, pour Vertical-Take-Off and Landing (véhicule à décollage et atterrissage verticaux).Source : David Rosenfeld - IsraelValley

Elle est actuellement à l'état de prototype et a pu décoller à environ un mètre du sol, et déjà son inventeur reçoit des propositions pour tester et exploiter l'engin. Nommée X-Hawk, la machine est capable de décoller et d'atterrir verticalement et sera à terme capable de voler à 250km/h à une altitude de 3.7 km. Il se déclinera en deux versions : une petite, Mule, pouvant transporter deux à trois personnes ainsi qu'une version pouvant transporter jusque 10 passagers.
Le X-Hawk comporte deux hélices encastrées à l'arrière, permettant de voler en zone urbaine sans les inconvénients des pales et rotors de l'hélicoptère qui doit se tenir l'écart des murs, arbres et lignes électriques. Un nouveau système de pales lui procure une grande stabilité et il sera ainsi capable de longer les immeubles sans problème. Le X-Hawk sera plus silencieux mais sa consommation de carburant sera 50% plus élevée du fait du diamètre de son rotor.
Les missions qui lui seraient réservées seraient principalement des missions de sauvetage et de sécurité. Les exemples donnés sont des plus classiques : le sauvetage et l'évacuation de personnes en danger, les patrouilles en cas de guerre sans craindre les mines anti-personnel, évacuer les soldats qui se trouvent derrière les lignes adverses, etc.

Le prototype fonctionne un peu comme un hélicoptère avec des pales internes au véhicule. La voiture sera très compacte avec un taille comparable à un mini-van. Sa vitesse horizontale pourrait atteindre 200 km/h pour une autonomie de 2 heures.

Yoeli espère que le prototype de Mule sera opérationnel d'ici deux à trois ans et mise pour un premier vol de X-Hawk en 2009 sous le forme d’un X-Hawk sans pilote. Des versions plus avancées capables de transporter 10 personnes sont prévues ensuite. Le voyage coûtera bien entendu cher puisque les unités sont évaluées à environ 1 à 3 millions de $. Ce n’est donc pas demain que l’on utilisera le X-Hawk pour éviter les embouteillages sur le périphérique.Les estimations sont de vendre, une fois sur le marché, entre 250 et 300 machines par an. L'homme n'est pas si utopiste que ça : après avoir travailler 2 ans chez Boeing, 5 ans chez Israel Aircraft Industries Ltd. et 14 ans dans une société de développement de véhicules aéroportés dont il a été co-fondateur, son expérience du domaine ne peut que plaider en sa faveur.
Voyage en Israël dans la Silicon Valley de l'eau
21 août 2007, 03:02
Lu dans ADRA

Par Lapid le dimanche 13 mai 2007 - 15h09:

Voyage en Israël dans la "Silicon Valley" de l'eau par MARC MENNESSIER. - Pour le Figaro.fr - 12 mai 2007 -

Confronté depuis toujours à une pénurie chronique d'eau douce, l'État hébreu a su innover pour « produire » et recycler cette précieuse matière première.

EN ISRAËL, la fameuse expression « ne pas perdre une goutte d'eau » prend tout son sens. Dans ce petit pays d'à peine 25 000 km² de superficie, la rareté du précieux liquide a conduit ses habitants à développer, très tôt, des trésors d'imagination pour se fournir en eau potable de qualité, permettre l'irrigation des terres agricoles et satisfaire les besoins de l'industrie.

Pas de pétrole ni de minerais non plus : « la seule ressource naturelle dont nous disposons se trouve entre nos deux oreilles », explique d'un oeil malicieux Maiki Yoeli, directeur adjoint de l'Institut israélien pour l'exportation et la coopération internationale (IEICI), devant un parterre de journalistes du monde entier invités à venir découvrir les dernières innovations technologiques mises au point entre la Méditerranée et le Jourdain, dans « la Silicon Valley de l'eau ».

Premier constat, assez surprenant lorsque l'on vient d'un pays relativement bien arrosé comme le nôtre : les Israéliens se définissent comme des « producteurs » d'eau douce et s'affichent comme les champions du recyclage des eaux usées. À l'échelle du pays, 13 % de l'eau consommée - un record mondial - provient du dessalement de l'eau de mer et la société publique Mekorot, qui fournit 70 % des besoins en eau d'Israël, se targue d'augmenter les précipitations de 13 % en ensemençant les nuages avec des sels d'iode générateurs de pluie.

De leur côté, une fois assainies dans les stations d'épuration, les eaux usées ne sont pas rejetées dans les rivières ou à la mer, comme cela se fait à peu près partout dans le monde. Si elles sont impropres à la consommation humaine (le coût du traitement serait trop élevé) elles sont réutilisées à 75 % pour l'arrosage des cultures ou des espaces verts. Un record, là aussi : seules l'Espagne, qui recycle 12 % de ses effluents, l'Australie (9 %), l'Italie (8 %) ou la Grèce (5 %) ont suivi l'exemple.

Comme l'explique Rémi Blanc, ingénieur au sein de la société Aqwise, « Israël a massivement investi, il y a trente ans, dans le traitement des eaux d'égout, non pas tant pour des questions de protection de l'environnement que pour pouvoir récupérer cette eau et la réutiliser ensuite. » Aujourd'hui, la moitié des besoins de l'agriculture israélienne sont couverts par cette filière !

Technique d'osmose-inverse

S'agissant de l'eau potable, le pays s'est doté au fil des ans d'une gigantesque infrastructure (forages, réservoirs, pompes, canaux) destinée à acheminer l'eau, dont les réserves sont relativement abondantes au Nord, vers le Sud qui en est singulièrement dépourvu mais où se concentre l'essentiel de la population (7 millions d'habitants) et de l'activité. Le pompage (le lac de Tibériade se situe à 200 mètres sous le niveau de la mer) représente à lui seul 1,5 % de l'électricité produite en Israël !

Également très gourmand en énergie, le dessalement de l'eau de mer est en plein essor. Ouverte en août 2005, l'usine d'Askhelon est actuellement la plus importante au monde. Détenue par une société privée franco-israélienne (Veolia possède 25 % du capital), elle produit chaque année 100 millions de m³ d'eau potable que l'État israélien rachète au prix forfaitaire de 0,60 $/m³. « Cela revient moins cher que d'importer de l'eau de Turquie », fait remarquer Henri Inselberg, de la société IDE Technologies, propriétaire de l'usine à 50 %.

Après filtration, l'eau pompée en mer à un kilomètre au large de la côte - malheureusement un peu trop près de la sortie des égouts de la ville de Gaza toute proche - passe sous très haute pression (72 bars !) à travers un réseau de membranes ultrafines qui l'expurgent de son sel. Cette technique dite d'osmose-inverse a nécessité l'installation de 3 000 cellules de traitement contenant chacune huit cartouches membranaires.

Les Israéliens ne comptent pas en rester là : d'ici à 2020, la part du dessalement devrait passer à 25 % des besoins du pays (eau de mer et aquifères saumâtres confondus) grâce, notamment, à la construction de deux usines géantes d'une capacité totale de 400 millions de m³.

Mais dans le pays qui a inventé l'irrigation au goutte-à-goutte, la lutte contre le gaspillage reste un souci prioritaire. Basée à Menashe, au nord de Tel-Aviv sur le front de mer, la société Plasson, fondée en 1964 par le kibboutz Maagan Michaël, est l'un des leaders mondiaux des canalisations, valves et systèmes d'adduction d'eau en plastique garantis sans fuite grâce à un intelligent système de soudure électrique.

À l'heure où le vieillissement des réseaux provoque des pertes considérables - allant jusqu'à 40 % - dans de nombreuses parties du monde, Israël ne cache plus son intention de se positionner sur ce marché porteur. Surtout si la tendance au réchauffement se confirme. De ce point de vue, le salon international Watec, organisé à Tel-Aviv, les 30 octobre et 1er novembre prochains, sera l'occasion pour l'État hébreu de faire étalage de son savoir-faire et de procéder à une sorte de revue de détail.

Pièces jointes:
Dessalement eau par osmose inverse - 20070512.FIG000000490_11763_1.jpg
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved