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CROISIERE AUTOUR DE L ADRIATIQUE.

Envoyé par albert 
CROISIERE AUTOUR DE L ADRIATIQUE.
22 août 2012, 13:53
BIENTÔT ICI...CARNET DE BORD D'UNE CROISIERE AUTOUR DE L 'ADRIATIQUE. PAR BREITOU.





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NAPLES 6 HEURES DU MATIN. L ENTREE DU PORT.

Re: CROISIERE AUTOUR DE L ADRIATIQUE.
23 août 2012, 09:16
Re: CROISIERE AUTOUR DE L ADRIATIQUE.
23 août 2012, 10:32
CHAPITRE 1°

Elle est bien loin l’époque de la HACHOUE, bien loin sont les vêtements de l’O.S.E. Bien loin tout cela. Ce temps là est révolu, il fait parti de nos souvenirs, de YE HASSRA. Après les privations arrivent les temps meilleurs, ceux de l’abondance des caprices que l’on s’offre selon ses moyens et ses besoins. D’une enfance pauvre, je suis passé lentement à une adolescence de ni riche ni pauvre et tout cela grâce au père qui a trime, à la mère économe. Arrive l’âge de raison où l’on pense à se forger un avenir, à tenter ses capacités, à faire un choix et lorsqu’il est fait, il ne reste plus qu’à aller de l’avant. Que l’on soit étudiant, ou autre, l’homme n’est reconnu que par son travail plus tard et quelque soit son travail. Apte à prendre femme, à fonder une famille en duo avec son épouse, avoir des enfants, les faire grandir, les éduquer dans la bonne voie afin que plus tard, nous les parents diront ‘…BAROUCKH ACHEM…’ Nous avons bien accompli notre mission. Et lorsque tout se passe bien, nous parents savourons ce bien de D ieu que sont nos petits enfants et là on se dit encore ‘…BAROUCKH ACHEM…’ Quel bonheur d’avoir doublement accompli notre mission… !’

L’enfant de la Goulette, celui de la plage et de la mer qui jusqu’à 30 ans naviguait entre LA GOULETTE et KHEREDINE et ne s’en est éloigné que quinze ou vingt en 30 ans, pour NABEUL..HAMMAMET….JERBA….TESTOUR…NABEUL….etc… un record, mesure avec modestie le chemin parcouru depuis. Parce que lorsqu’on n’a pas les moyens, on ne peut pas franchir la ligne d’horizon. Parce que le franchir est un rêve inaccessible. Et j’ai bcp rêvé à cette époque.
Après 30 ans, un grand défi m’attendait. Servir ma femme et moi nos enfants depuis 1976, et continuer à les servir aujourd’hui par amour parce que l’on ne se ‘débarrasse’ pas facilement de ses enfants même mariés.
Plus encore quand ils ont des enfants. Depuis qqs années, nous commençons, ma femme et moi à découvrir d’autres horizons, d’autres visages, d’autres plaisirs. Le monde commence à s’offrir à nous, un peu tard certes mais avec le sentiment que nous avons plus pensé à elles qu’à nous.

Avant ma seule petite lucarne était ma ville ignorant tout de ce qui pouvait avoir de l’autre coté du BOU KORNINE. Aujourd’hui ma lucarne s’est transformée en une très grande fenêtre qui ne finira pas de s’agrandir avec la grâce de Hachem de plus en plus. Jusqu’au jour où les portes du ciel m’accueillerons sans tambour ni trompette.

Pour en être arrivés là, il nous a fallu, ma femme et moi travailler normalement pour elles, mes filles, penser à les marier dignement, honnêtement, et lorsqu’un jour un ami m’a dit ‘….Albert, n’aurais tu pas une autre fille à marier… ?’ J’ai baissé la tête en signe de regret. Oui en signe de regret mais nous nous honorons ma femme et moi de ce que D IEU ET LE DESTIN nous a offert.


Re: CROISIERE AUTOUR DE L ADRIATIQUE.
31 août 2012, 10:09

CHAPITRE 2°

Le départ d’un bateau quittant le port s’annonce tjs par trois grands coups de sirène qui me donne le frisson. Au théâtre c’est le contraire etc…La pièce s’annonce par trois coups de bâton.

Les années ont passé comme passent les parents qui nous ont quittés.
Quittés sans doute pour un monde meilleur dont personne n’en est revenu pour nous confirmer la chose.

Qu’importe, si une grande majorité de gens le croit laissant une minorité dans le doute. Pour croire il faut voir et si dans ce cas précis, il faut voir je dis alors qu’il faut mourir pour voir sans être assuré de revenir.

Notre torah nous apprend qu’il y a un temps pour tout, un temps pour la guerre, un autre pour la paix, un temps pour pardonner, souffrir etc mais qu’il y a aussi un temps qui parait souvent long même très long pour ceux et celles que la vie a oublié et qui n’attendent plus rien de la vie sauf un miracle. Le temps de l espoir, de l’espérance vit quand même en eux même si celui ci tarde à venir.
Souvent, ils perdent espoir et c’est la résignation.

Le pauvre garde tjs l’espoir en lui de voir un jour sa condition d’indigent s’améliorer et rêve même de devenir un jour riche. Si ce n’est lui ce sera son fils sa fille, ses enfants qui relèveront le défi. Et ils l’ont fait grâce à D ieu.

Moi enfant de la Goulette, ma famille a connu qqs années noires, l’indigence.

Moi enfant de la Goulette, enfant de L’O.S.E, j’ai connu cet la pauvreté. Et c’est sans doute pour cela que j’ai compris bien plus tard que partir du bas de l’échelle pour gravir les échelons du respect, de la dignité, de la fierté il faut gagner lentement et surement la confiance des gens, des amis, ne jamais décevoir ceux qui vous ont apprécié dans vos anciennes rues et ruelle et continue à vous appréciez pour longtemps quoique en dise les jaloux.

‘…. Loucen thab tetchéme ye ouldi khelli âârdec yekhd’em ââlic…. !’ Si tu veux être reconnu plus tard comme qq ‘un de bien mon fils laisse travailler ta notoriété… !’ Proverbe de Meiha z’al ma grand-mère.
Force est de reconnaitre, que c’est par le père et la mère que se fait une réputation d’honnête famille . Elle durera aussi longtemps que les parents seront bons et que les enfants sauront la sauvegarder envers tout le monde. Plus tard.

A Suivre….


Re: CROISIERE AUTOUR DE L ADRIATIQUE.
31 août 2012, 10:19



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ANDRE BADACHE A GAUCHE PEDALANT.


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MAX JOURNO APRES SON SAUNA.


La bande à BADACHE.
Contre toute attente, nous nous sommes retrouvés mes amis et nous en compagnie de nos amis MAX JOURNO, d’ANDRE BADACHE et de leurs amis dont je tairais leur nom pour la plupart d’entre eux sont chirurgiens, pharmaciens, dentistes et médecins. A part mon ami et moi, nous étions les seuls à ne point savoir manier le scalpel et les foreuses. Ce qui n’enlevait rien à l’ambiance qui régnait durant nos parties de gym et de sauna. Hier jeudi 16 Aout nous étions 21 dans la chambre du sauna soit 1 juif tune ou ashkénaze au demi mètre carrés. Un record Une grande dahka dans une atmosphère étouffante. Alors que cette petite bande composée de tunes et d’acheknazes se désencrassait, un monsieur aux cheveux blancs, assez distingué avait squatté un petit coin de ce sauna. Nous avons tout de suite pensé à un touriste allemand. Son profil aigue nous le désignait comme tel. Il ne disait pas un mot mais semblait ne pas souffrir de nos parles en judéo avec gestes et mimiques. Par moment, il souriait et lorsqu’ il souriait, Max et Moi un peu surpris par cela disions ‘…Chouffou mahlé yetchac…L’allemane ! Regarde le, il rit l’allemand… !’ Malgré notre brouhaha le vieil homme aux cheveux blancs ne semblait pas vouloir décoller de son banc chaud. Un autre à sa place serait parti dés notre arrivée. Qui donc partagerait nos facéties avec des tunes délirants. Quatre jours durant, notre homme impassible supportait notre langage avec par moments qqs quolibets en judéo arabe envers lui. Et lui qui souriait.

Finalement intrigués par ce sourire, un de nos amis lui parle en allemand. Et là surprise, notre allemand s’avère être un soussien juif de surcroit SPECIALISTE EN MEDECINE…OPHTALMO…Parlant notre judéo à la perfection, aujourd’hui à la retraite à 70 ans mais s’étant à la disposition du centre médicale juif de L’OSE. En tant que bénévole. DR SCAMAMA tel est son nom et loin de s’offusquer de ce nous avions dis auparavant sur lui, il conclu par ‘…Ca fait plus de 50 ans que je n’ai pas vécu cela… !’ Et depuis, il gagna ses galons d’honneur en faisant parti de la bande du SAUNA DE BADACHE.

(Elsa ce monsieur connait en plus ta famille lorsque tu étais à SOUSSE. Mais aujourd’hui il ne sait plus qui tu es parce que tu es devenue un peu blida.)

Re: CROISIERE AUTOUR DE L ADRIATIQUE.
06 septembre 2012, 00:50


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CAPAPES OFFERT ET BOUTEILLE DE CHAMPAGNE.



Le plaisir du petit déj. Sur ce navire LE SILOUHETTE tout est abondance. Il y a pour tous les goûts pour toutes les formes pour toutes les silhouettes.
Mon second kif était de m’asseoir bien sur et de contempler la mer par la véranda lorsque le navire est en mer , les quais soit de plaisance soit de marchandises mais et surtout le comportement des gens en salle de restaurant.

Hier vendredi par exemple, je me sers mon bol de café au lait que je dépose sur une table au hasard, ce qui revient à dire que par cela, j’ai réservé ma place et non pas la table. Je vais par la suite me servir un couvert et qqs brioches rondes ou plates au chocolat. Lorsque je reviens, je constate que mon verre est déplacé par un couple qui a prit ma place. Sans dire un mot, je me suis positionné devant l’homme et sans rien dire j’ai joué du regard, celui là allant de mon verre de lait à son ancienne place. Au bout de qqs secondes il comprend sa connerie et s’excuse préférant aller voir ailleurs. La blata ( le sans gêne) chez certaines personnes est une vertu. Voilà que vient s’asseoir un gros monsieur aux joues bien roses, or je n’aime pas les très gros, les très grosses, les obèses, les femmes dilatées par la bouffe à tel point qu’elles s’essoufflent lorsqu’elles font trois mètres.
Et qui pour maigrir se jette à corps perdus dans les anneaux à leur retour. Ce qui n’arrange en rien d’ailleurs leur situation.
Ce goinfre aux fesses larges et aux mains mastoques prend donc place pas loin de moi en déposant deux plats de charcuterie remplis à ras le bord. Puis un plat de saucisses et trois œufs sur le plat. Ce ruminant m’a dégouté tellement sa façon de manger ressemblait à un vache affamée . Je remarque aussi que tous les vacanciers à bord me donnent l’impression qu’ils manquent de tout chez eux et semblent découvrir un paradis fait de fruits, de viandes etc qu’elles n’ont jamais vu.
A midi , le spectacle tourne au ridicule, je vois des personnes seules à table avec six plats posés devant eux et que lorsqu’elles se lèvent, trois d’entre eux ne sont pas touchés. Je vois celle là démembrer à pleines dents un morceau de gigot, puis se lever pour chercher une omelette, reprendre une tranche de viande saignante et ne s’arrêter plus tard qu’avec un plat de gâteaux diversement composé. Celui là frôle les 2 mètres de hauteur, il est tout en sueur, il vient de terminer son jogging sur le pont et décide serviette au cou de s’asseoir pour reprendre son souffle. Au bout de trois minutes, il se lève laissant sur le fauteuil un litre de transpiration, il revient avec sa collation. Il transpire tellement que sa main gauche tient la serviette pour éponger son front et l’autre la fourchette, il pique sa charcuterie, la ghassra. A peine levé un filet d’eau, sa sueur, glisse d’entre ses jambes et va mouiller le linoléum. Quand à son fauteuil, il baigne par la transpiration de ses fesses.
Par contre, il a cette mamie et ce papi assis l’un en face de l’autre, bien soigné et accompagné par leur petits fils prêt à les servir au moindre signe de l’un ou de l’autre. J’apprendrais plus tard, qu’ils sont juifs anglais, par ma femme.

Hier donc vendredi soir, nous avons pris mes amis et moi d’honorer le kidouch. Par deux fois nous n’avons pas ignoré cette règle inscrite dans nos gênes. Or il s’avère qu’à bord le personnel cuisinier n’ignore pas qu’à cette occasion le juif consomme des KHALLOTS. Une délicate attention envers nous. Donc après avoir fini la prière, le chef de table nous apporte deux grands KHALLOTS que nous mettons sous la serviette. Alors que je priais, le père de la famille voisine de notre table semblait intéresser par ce que nous faisions. Il nous regardait prier ainsi que tous les membres de sa famille. Je devinais aussi une mamie parmi ce couple avec trois enfants.

En fin de prière, j’expliquais ; alors que le voisin était à portée de voix que nous faisions le chabath. Et là, il nous annonce qu’ils sont juifs anglais. Je leur demande poliment s’il voulait que je prie à leur table. C’est ce que j’ai fais devant une mamie qui semblait ravie d’entendre ce qu’elle n’a surement plus entendue depuis longtemps. Et devant trois enfants qui semblaient surpris d’entendre un kidouch. Mon ami dépose donc après la fin de la prière une KHALLOT sur leur table et me voilà couper des bouts de pain plongé dans le sel à leur intention.

C’est aussi cela un bateau, des rencontres imprévues entre juifs venus d’horizon divers. Sur ce bateau, il y avait de nombreux passagers juifs anglais et américains français. Mais comment les reconnaitre…. ? Sinon dans la syna improvisée du bateau… !!!




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