La sortie d’EGYPTE vue par MEIHA z’al.

‘…Chouf ye ouldi, Eh’né cadin e’kè ouél béb dac… ! EchkouuuuN… ??
‘…Regarde mon fils, alors que nous étions assis toute la famille dans le salon, on entend frapper à la porte….QUI C’ESSSSSSSST…. ?’)
‘…E’ne MOUCHI ould MRIDEKH….Hel…. !
( C’est moi Moise le fils de Mridekh…Ouvre… !’)
‘..Ech’téme yé Mouchi, khdoudéc mham’rin… ?’
(‘…Attends Moise, mais dis moi comment se fait t’il que tes joues soient rouges… ?’)
‘…E’ye hadar nef’chéc enti ouél famiglia… !’
(‘…Allez prépare toi, toi et ta famille… !’)
‘…AllaiIIIIch… ?’
(‘…PourquoIIIIIIIIIIIIi…. ?’)
‘…El âdou ourana…. !’
(‘…L’ennemi est derrière nous… !’)

Meiha, ses enfants et son époux s’habillent en catimini et sortent avec qqs baluchons.
Dehors, une foule immense, des juifs du quartier de la Hara, suit Moche. Parmi cette jmââ,( bande) des enfants pleurent, des vieux sanglotent. Une foule trainant valises et couffins. Certains tirent des ânes, d’autres portent des cages à poules, des agneaux, certains de grands canouns, des bidons d’eau etc…Plus de 1000 juifs suivent Moche qui avec beaucoup d’aisance avance vers l’inconnu. Il semble implorer le ciel à mesure qu’il avance.

Deidou le fou leur lance

‘…ECHBIKOM…. ? ECHKOUN MET…. !’ Mais qu’avez-vous mais qui est mort… ?’)
Khanazat le prend par le collet et le fait entrer dans la queue leu leu.

‘..Eh’né méchin, ouéhed oura ouehed, Chouââ rajli jé mââ ou callou…’.’ ….Ye Mouchi brass dinéc ouine méchin… ?’

(‘..Nous marchions à la queue leu leu, Choua mon époux lui lance…’ Eh Moise, par ta religion où allons nous… ?’ Moise ‘…Il nous faut sortir du gueto, l’ennemi nous poursuit… !’ Elle ‘…Bon dis moi où allons nous… ?’ ‘ Suis moi et c’est tout… !’)

Mouchi

‘…Lejjém ne rer’jou mél harra, el adwen fi jorotné…. !’ Moise.
‘…Mnih kolli ouine méchin… ?’ Elle.
‘..YEZZI FI OUINE MECHIN…. ? Tebââ’ni ché tout… !’ Lui.

(‘… CESSE DE REPETER MAIS OU VAS T’EN…. ! Suis-moi… ! Ché tout… !)

La nuit se passe. Et notre HARRA plus de 1000 personnes rentre dans la Goulette. Elle fait une pause de qqs heures et au petit matin, elle repart vers l’inconnu. On voit de la poussière monter dans l’horizon.
‘…Euch’coun fi jorotné ye MOUCHI…. ?’ Meiha.
‘…Mais qui nous suit enfin…. ?’
‘..AÂWEDDA…. !El ââd’ouén… ! Rabec… !’
‘…REPETE….. ! Les ennemis… !’ Juron.

Le grand groupe marche…. Marche sans s’arrêter, bravant la nuit froide, le vent glacé , la neige et la pluie de la campagne. Beaucoup d’entre eux sont épuisés mais la foi leur fait tenir bon. Enfin des lumières au loin. La ville de Béja là ou les béjaouias attendent la fameuse poule. Qui n’est jamais venue d’ailleurs. Emile Tubiana mon ancien ami et qui a prit la fuite depuis, en sait qq chose mais il en garde le secret de cette foutue poule que personne n’a vue.
Moche tjs guidant sa smala décide d’une halte. Alors que les ââd’ouén sont à qqs kilomètres du campement. Il rassure ses jeunes, adultes et vieillards.

‘..Mé tkhefouch, rabi myane… !’
‘..N’ayez crainte, D ieu est avec nous… ! Radcom.( Juron encore)

Nos marcheurs sont rassurés. Ils font confiance à Moché.

‘…Chouffe ye ouldi, e’ne bssakaye… ! Melle mââ Mouchi hatta él bouratij’mou mchew… !’
‘…Regarde mon fils, moi déjà j’ai mal aux pieds… !Mais avec Moise même les rhumatismes se sont évanouis… !’)
‘…Oussélné fi Béja…§ Ou’me ché’ffouné él Bejéouias hallouné bibénem… ! Rtahne ou Kliné hatte khrina, tfedina… !’
(‘…On arrive à Béja… ! Les Béjaouas nous voyons dans quel état nous étions, nous ont accueilli les bras ouverts… ! On a bu mangé, chier et reposé jusqu’à s’en rassasier… !’)
Fél sbah….’ Eh’ne kadin nekh’chlou oujouné ou Mouche jé fi ghassra kbira… !’

( ‘…Au petit matin alors que nous étions entrain de faire nos petites toilettes, Moise arrive avec une grande angoisse… !’)
‘..E’ye ouffét la récréation…Lejjem fi louél neb’kaw bahda él oued SI ZMAIMER… !’

(‘…Allez la récré est terminée… ! Il faut que nous soyons à midi pile devant l’oued DES PETITS POISSONS SALES ET FUMES… !’)
Toute la tribu des HARAISTES se posait des questions. Les juifs Bejaouias ont décidé de grossir le grand peloton des JUIFS HARAISTES. Il comptait à présent 20 000 juifs. Après une longue marche, le peloton du tour de PAQUE arrive enfin devant l’OUED. Alors que les ââ’douénes sont à quelques centaines de mètres. Mouché se retourne et dit

‘…Voilà nous sommes arrivés… !’ Enti ye Chmyâne mech él mé chouf loucen berdé… !’
(‘….Toi Chimon, tu vas tâter l’eau voir sil elle est froide… !’)
Chmiyane le fils de Haim trouba mta guez (cor de trompette à cause de son nez) , se déchausse et pose un pied dans l’eau glacée de la ZMAIMRA.

‘…BERDAAAAAAAA…. !’
(‘…ELLE EST GLACIAAAAAAALE… !’)

Moché ‘…Mnih euchkeut chwiye, teoua él adwouen yess’maouné… !’

(‘….Bon, tais toi, tu vas alerter les ennemis… !’)
Des bruits de galops de chevaux se font entendre. Alors Moche implorant le ciel, lève les bras vers le ciel et là, l’oued comme par magie se retire un peu.
‘…MOUCHE…ECH NAAMLOU TEOUE… ? Maiha.
(‘…Moise nous faisons quoi maintenant… ?’
‘…Kadem ou chéd yé rajléc… !’
(‘…Avance et tiens la main de ton époux… !’)

Toute la smala passe tandis que les ââ’dwouén tente de franchir l’oued sans succès. Alors le chef des Aâdouéne ‘…Arefta, ourass sidi ISIS arefta… ! Loucen khdiné el TGM qénè nouss’lou gbél ménem.
(‘…Je savais, sur ISIS, je le savais… !’ Si on avait prit le TGM, nous serions arrivés avant eux pour passer le fleuve… !’)
Lorsqu’on rate l’horaire précis d’un train Goulettois, on se retrouve forcément en retard d’une cause gagnée par les HARAOUITES JUIFS.

HAG SAMEAH ET LI A …….TRAM.NOT.

La sortie de TUNIS vue par MEIHA z’al.


MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU
La sortie de TUNIS.

Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !


MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU
La sortie de Tunis..

Eh'né Kadin e’qué ouel bab dak… !



Suite 2°


Après la traversée de l’oued ZMAIMAR, Moché bien inspiré et aprés avoir consulté les bons oracles dirige sa grande assemblée de HARAOUITES ET DE BEJAOUITES vers le sud.

Après avoir traversé des campagnes désolées, franchit des oueds à pieds sécs, grimper des petites montagnes le petit peuple de juifs tunisiens et d’animaux voit ses rangs grossir à mesure que les villes, villages et hameaux sont traversés.

Mouchi contourne Monastir, évite Sousse mais la rumeur aidant bcp de soussiens juifs rentrent dans les rangs.


Sfax est en vue. Les sfaxiens avertis par les Soussiens sont de la partie. Des chariots entiers replis de jarre d’huile d’olive suivent la grande assemblée. Ils sont plus de 10 000 juifs venus des régions du Sud. Certaines tribus du Nord, des Keffois des SOUK EL ARBIENS ET DES KHEMISSOIS les ont rejoints en prenant des raccourcis.

Mouchi heureux comme JONAS dans le ventre de la baleine est inquiet. Il ne pensait pas que tous les juifs de Tunisie allaient venir en masse de toutes les régions pour la grande aventure dont ils ne connaissent pas la teneur. Mais bon comme c'est MOUCHI alors tout le monde lui fait confiance.

Meiha.

‘…Ye Mouchi mta RAB EL HARA… ! Ma lkit ma tââmel… ! Mchina hara mél hara ou teoué oulinné tbarkallah, elf ou elf abd… !’
( ‘..Eh…Mouchi du D IEU DE LA HARA… ! Tu n’as rien pour ce faire… ! Nous sommes partis une poignée et voilà que D ieu bénisse, nous sommes MILLE ET MILLE PERSONNES… !)

‘…Houtté ââliné… ! Yekhir ye Meiha, fél bhar me témè cen houira hout… ?
(‘ …Cinq poissions sur nous… ! Enfin Meiha, dans la mer il y a bien plus qu’une poignée de poissons… ?’)

Meiha trouve cette réponse bien à propos mais

'..ME TAHCHEMCH THAOUAT ÂÂLYE...???'
Tu n'as pas honte de poissonner envers moi...?'

Sfax est dépassée. Une semaine que le petit peuple juif de dénudés marche de jour et de nuit sous les chants des cigales. Campant sous des abris de fortune évitant les pillards et les bandits de grands chemins. D’ailleurs Mouché pour prévenir danger avait levé une petite milice parmi les tribus keffoises, Bejaouat, Monastirienne etc… La tribu des Siméon comptait 15 hommes aguerris au combat de nuit et de jour. Leur chef DEIDOU EL SEZAR….Les Monastiriens, HAIM BALLAOUANE, Les Sfaxiens avec MARCEL ALIAS OSBANA, etc…En tout et pourtant un millier de sentinelles rompues à tous les combats. Armés de pieux, de pioches de herses etc…Mais ils ne s’en serviront jamais parce que le peuple juif de la HARRA et compagnie n’a jamais versé de sang. Jamais.
Il passe devant l’ile de JERBA et là, deux batah accostent et un millier de Jerbiens, prennent la queue.
Une longue file de plusieurs kilomètres avec à leur tête Mouchi et son bâton en forme de serpent avance contre vents et marrés. Parmi eux, une centaine d’autochtones s’associe à leur marche.
Mouchi enfin donne l’ordre de camper à la vue de la frontière libyenne. Devant le désert libyen.
‘..YE MOUCHIIIIIIII…. ! Baki twila el jebdé e’di… ??? E’chrom ââliné… ?’
( ‘…Il est encore long ce trajet… ? Prends donc pitié de nous… ?’
‘…Ess’ma yejji mél tnegrij…. ! Hatté chey me fi yedi… !’
(‘…Cesse de geindre, rien n’est entre mes mains…!’
‘…Ah Koli méllè e’lli él ââ’deb fi yed rabi. ???? ‘…Ah dis-moi alors que toute cette souffrance est entre les mains de D ieu… ??? ‘

A Suivre….


CHAPITRE 3°


La sortie de TUNIS vue par MEIHA z’al.

MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU
La sortie de TUNIS.
Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !
‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’

La troupe, plus de 15 000 juifs sortie de la HARA, de BEJA ainsi que 150 berbères, de pure origine, estampillés MADE IN BARBARIE, et convergeant de toutes les coins de la Tunisie, suit à pas lents sous le soleil brulant MOUCHI qui se sent investit d’une grande mission DIVINE alors que personne ne l’a intronisé sauf A CHEM.
La marrée humaine avance avec bcp de foi faisant confiance à Moche fils de NATHAN COUHIN grand MOUHIL à la HARA et grand CHOHET A KIPPOUR. Les autres jours de la semaine, certaines poules ne voulaient pas être sacrifiées par sa main. On n’a jamais su pourquoi.
Enfin, elle arrive en bordure de la METROPOLITAINE. Là, une foule immense de juifs de la région de l’ENCHIR EL YOUDIYA, les attend sur un plateau, le plateau de SIDI ZEMARA, lieu très connu chez lles juifs de là bas, à cause du vent qui, tout en caressant les dunes des ergs, émet des sifflements.
Nos frères METROPOLITAINS avancent vers eux les bras chargés de plateaux de bijoux. Bijoux qui seront comme on le verra plus loin la cause de la colère d A CHEM à travers MOUCHI.
Des embrassades et des larmes à profusion entre les deux communautés qui ne se sont jamais rencontrés à cause du ROI DES ADOUENES, LE SULTAN CHMETE II.
Après un grand recueillement autour d’un grand feu de peine, toute la smala repart au soleil levant en ce mardi de cette année qui a vu les juifs de Tunisie enfin libérés du joug turc. Libérés de la chtaca, libérés des quolibets, libérés de leur statut de dhimmis, libérés de la haine à leur encontre, libérés des viols de leurs jeunes filles, libérés de tous les tracas, libérés des angoisses, libérés des accusations non fondées, libérés des condamnations à tort parce que le juif n’avait pas les mêmes droits devant LE CADI SIDI KHRAA lorsque un indigène le trainait en justice, libérés des meurtres.
Moiché allait leur apporter grâce à ses connections mystérieuses avec A CHEM le droit à la VRAIE LIBERTE. La soumission était derrière eux. Le mortier aussi. Le mépris aussi. Le YOUDI YE KELB aussi. Les crachats sur leur passage aussi. Bref tout aussi qu’aussi ils n’endureront plus la misère, le sarcasme, l’ironie des moins que rien, de ces ignares tous confondus dans le chaudron de leur dégoutante et de leur haine qu’il porte durant des siècles et des siécles.
Mouchi, au petit matin béni, ordonne à son frère Braham de sonner du cor. A peine le son du cor fini, qu’un éclair au loin, alors que le soleil est au zénith et le ciel d’un bleu pur, vient zébrer le ciel.
Mouchi s’agenouille sur le sable brulant et immaculé du désert. Toute l’armada en fait de même.
‘…Yé RABI ME TEMA CEN ENTI… ! Et toute la foule de scander après MEIHA ‘…Yé RABI ME TEMA CENT ENTI… !’ IL N Y A D IEU QUE D IEU… !’
MOUCHI parle de sur un monticule de sable formé sur la champ par le vent.
‘…Ye akhouati, rabi ouarané el tniyé…. !’
( Mes chers frères, D ieu nous a montré la voie… !’)
Et ainsi le peuple juif de TUNISIE, conduit par un Mouchi confiant et sur de son entreprise, reprit le chemin du désert, piétinant la rocaille, trainant les vieux et les malades, les enfants et les mourants, traversant des oueds, repoussant qq brigands, sans savoir où finirait leur aventure.
‘…Yé Mouchi, Kolli e’kel brak mta el sbah… !’ MEIHA
‘…Et Mouchi, cet éclair de ce matin… !’
‘..Meiha loucen tkemél ted’oui, en rajââk fél harra… !’
(….Meiha si tu continue à parler, je te renvoie à la HARRA…. !’)
‘…Yéli me tahchemch, éch’koun eli rabaAAAc….MOUCH E’ NE… ? Tita omok HARAT (lol entendre harra) fic.. ! Nar collou ouenti tssali, lé khedme oullé gedmé…!’
(‘…Eh toi tu n’as pas honte… ! Mais qui donc t’a élevé, si ce n’est moi… ? Ta maman Tita tu l’as trop remuée, donner des soucis avec ta passion pour la lecture de tes almanachs… ! Ni travail ni salaire… !’)
‘…In yadin radec… !’
‘…Juron sur la MEIHA… !’)
‘ …Cheftou EL MOUCHI lââjij, kââd yokfar ââliyé…?’
(…Avez-vous vu de MOUCHI NOTRE GUIDE SPIRITUEL notre bien aimée, il blasphème sur moi… ?’)
Au loin on entend le cri d’un bébé juif qui vient de naitre. Il s’appellera ATIKVA de la famille des AZOURAOUET.

A suivre….


La sortie de TUNIS vue par MEIHA z’al.







CHAPITRE 4°


MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU
La sortie de TUNIS.
Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !
‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’

Ils étaient vingt et cent
Ils étaient des milliers
Des hommes des femmes
Des enfants, des bébés
Sortis tous de leur misérable quartier
La hara*.

En pleine nuit sans trop rien demander
Ils vont marcher des matins et des lunes
Pour un voyage bien inspiré par
Le Mouchi leur chef de quartier.

Des ennemis qu’il leur dit
Sont à nos trousses, nous n’avons
Pas le temps de trop discuter
Ranger vos affaires nous partons
Sur le champ….!’

Y’avait Meiha, Choua Chouchou et Ghijlé
Tita, Houita et Madame Fortunée
Tous les voisins les bons et les mécréants
Les justes, les pervers et les grands des jurons.

Ils étaient vingt et cent
Ils étaient des milliers
Venus de tous les coins
De leur beau pays
Mais hélas ils étaient poursuivis.

A leurs trousses l’armée du roi l’Aâdwen*
Il voulait leur tête comme trophée.
Ce Bala ouéne.*
Mais Mouchi et sa clique,
Traversant l’oued ZMAIMAR
Il a su le devanceEEEEEr.
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Par tous les temps,
Ils ont marché
A travers des campagnes
Des hameaux et des villages
Les sentiers perdus sur leur passage.
Fatigués harassés, ils marchaient
En suivant leur guide Mouchi
Divinement bien inspiré.
• *LA HARA…Ancien quartier juifs.
• * Ennemi.
• * Farfelu
Ils marchent dans le désert chaud de Libye.
Les animaux soufrent mais, comme inspirés eux aussi par la miséricorde divine, ils ne lâchent ni leur charges et ni ne tombent sur les chemins rocailleux, sur ce sol aride et ces pièges que la nature a semé sur leur parcours.
Aucune plainte, aucun hennissement, aucun gémissement, ils semblent mêmes que la voix de Achem est rentrée dans leurs oreilles pour les faire patienter.
150 000 juifs et 150 berbères affrontent les éléments, les épreuves, tous unis dans l’adversité, solidaires dans la douleur mais animés d’une grande foi en suivant leur guide avancer d’un pas sur et jamais tremblant.
Mouchi en bon stratège évite les sentiers des caravaniers bédouins, évite les oasis, contourne les puits, et se laisse toujours guider par qq chose dont il ne connait pas la teneur.
Dans sa solitude, il entend comme des messages venus de loin, une voix qui lui parle d’un pays alors qu’il est en pleine réflexion et qu’il se pose mille et une questions sur le devenir de cette aventure humaine, cherchant parfois à ce culpabiliser sur cette transhumance Soudain, il voit au loin une clarté. Mouchi se frotte les yeux, il pense à un mirage mais voulant sans assurer, il se lève et sort de sa tente alors que son petit peuple dort sous des tentes de fortune. Certains couchés à même le sable, des bébés sur la poitrine de leur maman.
Mouchi est dehors sous le ciel étoilé. Il remarque que certaines étoiles brillent plus que d’autres. Il devine une grande étoile à 6 branches formée par des étoiles encore bien plus lumineuses que les autres. L’une des extrémités des six étoiles est pointée vers l’EST descendant. Il en conclut que cela est un signe. Il donc doit mener son peuple de HARAOUITES composé aussi de BEJAOUAS, DE SOUSSIENS, DE SFAXIENS GABESIENS, JERBIENS etc vers cette direction.
Mouchi avance seul vers cette lumière. Il est prit d’une grande angoisse. Une centaine de mètres le sépare de cette grande luminosité. Il arrive enfin et là il détourne son regard par la forte clarté de cette lueur qui a prit un buisson, un maigre ‘buissonnet’, comme support.
Mouchi ne peut retenir ses larmes. ISon regard n’ose affronter ce qu’il voit. Toutes ses pensées sont stoppées nettes, il transpire, tremble, pense avoir de la fiévre, frissonne, se cache la tête.
Il vit un moment exceptionnel alors qu’il est agenouillé devant cette grande flamme, il entend une voix sortie de nulle part.
‘…MOUCHIIII….MOUCHIIIII…DE LA HARA….Je suis ton D ieu, le D ieu d’ABRAHAM ET D’ISAAC….!’
Mouchi ose un ‘…Mais Pourquoi moi…?’
‘…Je suis celui qui est. Je suis celui qui suis… ! Je suis ton D IEU…. ! Guide ton peuple de HARAOUITES vers la terre de CANAAN….!’
Mouchi après qqs minutes voit le buisson ardent s’éteindre alors qu’il ne s’est pas consumé.
Mouchi pleure à chaudes larmes. Ses cheveux sont devenus gris blancs, sa barbe a poussé et son regard s’est transformé. La main divine s’est posée sur lui. Et elle ne le lâchera plus.
Il se lève et s’en retourne dans sa tente. Meiha déjà sur pied, s’était rendue compte de l’absence de Mouchi.
‘…Ouine cent entiIIIII ? Mchit tââmel doulichéEEE…. ?’
(‘Mais où étais-tu toi….Tu as été faire une promenade….?’
Elle remarque les changements survenu sur le visage de Mouchi.
‘…Kolli achakom smalla echbic tbéldét…?’ (
‘Mais pourquoi as tu change d’allure…?’
‘…Ye Meiha lââjija, RABI CELEM’NI…. !’
( Ô toi ma chère Meiha, D ieu m’a parlé… !’)
‘…Yejji blébel ye Mouchi, enti rajél ââkol, iji ménou tkoul klém cif e’dè… ?’
(…Cesse de divaguer Mouchi, toi tu es un homme sage, se peut-il que pareils paroles sortent de ta bouche…. ?’)
‘…Barra hajjem ou bayed sarec kif licen… !’
(‘…Allez va te raser et teint toi les cheveux comme ils étaient auparavant… !’)
Mouchi ne répond pas.
‘…Habit en coloc hajjé, el mé krib youffé, ââne cen m’ye halbiya mé chroun, kifféch béch nââmlou ghadoué…. ?’
‘..Je veux t’informer d’une chose, nous serons à court d’eau dés demain, il ne reste plus qu’une centaine de gargoulettes remplies d’eau chaude juste pour demain matin et ensuite plus rien… !’)
‘…Téoue en chouf… !’
(…On verra… !)
Le vieux KARWIYE est décédé durant la nuit. Les hurlements de son épouse et les pleurs de ses enfants emplissent l’air de cette nuit qui vient de marquer la présence de D ieu aux cotés DE MOUCHI et des HARAOUITES-SFAXIOS-SOUSSIENS-BEJAOUAS-GABESIENS ETC…..

A Suivre…



Re: LA SORTIE DE PAQUE VUE PAR MEIHA z'al et racontée à son petit fils Breitou
12 avril 2012, 10:21
La sortie de TUNIS vue par MEIHA z’al.

CHAPITRE 5°

MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU LÂÂJIJ La sortie de TUNIS.

Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !
‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’

Le petit peuple de HARAOUITE AND CO reprend sa marche vers l’inconnu. Sous la direction de Mouchi.

Des jours et des jours qu’ils marchent sous des soleils de plomb. Trainant leur fatigue, leurs souffrances, supportant la chaleur, le vent et le froid de la nuit. Levé tôt, couché tard, Mouchi n’a qu’une idée en tête atteindre ce que D ieu lui a soufflé la veille. D ieu lui est apparu sous la forme d’un buisson ardent. Mouchi ne doute plus. Il est même rassuré. D ieu ne le laissera pas tomber. Il sera à ses cotés et aux cotés de ce peuple qui se plie aux directives de leur guide contraint et forcé de mener sa mission à bien mais avec cependant quelques apprenions quand même et une lourde responsabilité.
Qu’adviendra-t-il de ce peuple si par lacement , par énervement, il ne voit pas le bout du tunnel, accusant surement Mouchi de les avoir fait sortir sans aucun plan préétabli, c’est bien beau de se lever la nuit en catimini en pyjama, sans aucune explication pour une hypothétique aventure dont Mouchi ne connait pas l’aboutissement.

Meiha avait vu juste. Vers les 10 heures du matin alors que les pierres sont chauffées à blanc par la chaleur étouffante….L’eau vint à manquer. Tout le peuple s’arrête net devant le MONT ELME.

Des mamans lèvent la main pour annoncer qu’elles n’ont plus d’eau. Des milliers de bras se tendent aussi vers le ciel et Mouchi désemparé ne sait plus quoi faire. Les chefs des tribus des HARAOUITES, DES BEJAOUAS, des KEFFOIS, des Monastiriens etc…Se plantent devant lui, bien décidés à demander des comptes pour le moment sur l’eau.
Meiha leur porte parole s’adresse à Mouchi.

‘…Jiné é’l moufid… ! Ye SI MOUCHI…RABINOU…. ! Teoue ech’nââ’mlouUUU… ? Enti e’li hatitné fél tférguiné e’di… !’

(…L’heure de vérité a sonné Sire MOUCHI DU BON D IEU… ! Que faisons nous maintenant… ? Toi qui nous a mis dans cette drôle de situation…’)
Mouchi ne dit rien. Il s’éloigne d’une centaine de mètres et se met à réfléchir.



( D ieu aurait pu envoyer la pluie à ce moment là dans ce désert aride où il ne pleut presque jamais et le peuple aurait cru à un caprice de la nature, mais D ieu a voulu passer par un autre chose d’ encore plus fort. Il veut marquer, frapper à tout jamais les esprits des HARAOUITES AND CO. Il veut qu’il sache que SON SAINT NOM béni le D ieu d’Abraham de Yacov et d’Isaac est tjs là et qu’ils n’ont pas à douter de lui.)

Meiha …

‘…Echbic arabt ye Mouchi…. ? Ha…Thab tkhé’liné en mouttou ouni… ? Zid e’byad bijémé entin kolt e’li tkelemt ma rabi, ou caouat rabi leh’yétc kébrét ou charéc tbédél, coloc comédie, tménic safi … ! Chouf loucen tbar’ouel’ne elf ou elf rokba fi jortéc… !’

(…Comment se fait t’il que tu fuit Mouchi… ? Hein tu veux que l’on trépasse ici, que nous soyons la nourriture des rapaces ?? Continue donc à t’éloigner, pourtant tu nous m’as dis que tu as parlé avec D ieu et comme par hasard, ta barbe a poussé tes cheveux ont blanchi, tu es un grand comédien, de la pure ‘farfelutade’, si tu as l’intention de nous enfariner sache par avance que tu auras sur la conscience la mort de tout ces gens… !’
Mouchi n’entend rien. Il se concentre et essaye de se connecter à D ieu par la pensée.

Il ferme les yeux et il se met à pleurer à chaudes larmes s’appuyant sur son bâton. Il lève les yeux vers le ciel dans l’espoir de lire un signe divin. Il appelle D ieu à sa rescousse. Il implore le ciel alors qu’il entend déjà une sourde révolte derrière lui, des enfants pleurent, ils ont soif. Les mamans n’ont plus de lait. Toutes les gourdes sont sèches. Et les gosiers secs.

Mouchi entend mais ne dit rien, il communique avec le TOUT PUISSANT. Soudain, il voit briller à quelques mètres de lui une petite lueur. Il se lève et avance lentement.

‘…MOUCHI………MOUCHIIIIII….Je suis l’Eternel ton D ieu, j’ai entendu les cris de mon peuple, va et frappe avec ton bâton le rocher qui brille…. !’

Mouchi se dirige vers le rocher et lève son bâton. Il frappe le rocher. Il attend deux minutes mais rien ne sort de la grosse piérre. Il refrappe une seconde fois, ce second geste sera fatal pour lui.
Et là, il entend le bruit d’un filet d’eau qui coule à ses pieds. Le filet grossit. Pour enfin devenir un ruisseau bruyant.
‘…Merci mon D ieu …Merci mon D ieu… !’

Il court annoncer la bonne nouvelle. Tout le peuple voit l’eau couler à ses pieds, tant d’eau A creusé dans le désert un sillon. Les bêtes s’abreuvent, les femmes et les enfants s’agenouillent pour boire cette eau bien fraiche sortie des entrailles chaudes de la terre. Tout le peuple se met à l’œuvre pour s’approvisionner en eau précieuse. A force de s’approvisionner la source a tari.

Mouchi s’en sort bien de cette épreuve qui allait laisser tout un peuple sur le carreau pardon sur le sable brûlant du désert à la merci des hyènes, des chacals et des vautours.

Meiha

‘…Tbakallah ââlic Mouchi, ménè lé’bè mta chéhèrè âmelténé… ! Khmich ââlic… !’ El sokor ou ouffé, él khmira ouffér mél louél nar, cadim neklou cen ftira cheiha… !’
( ..Dieu bénisse pour toi, quel coup de sorcier tu nous fait là… ! 5 pour toi… ! Nous n’avons plus de sucre, plus de levain depuis le premier jour nous mangeons qu’une sorte de galette sèche… !’
‘…. E’ye naréf, mé yekch mité bél jouy él minou… ?’
(…Tu ne crèves pas de faim au moins…?’
‘…Kol chey i tyada béhiét rabi….!’
(‘…Tout passé avec la grâce de D ieu…’)

Haim vient de délivrer sa grosse vache d’un joli petit agneau alors que le soleil se couche sur les tentes de fortune. Sur la tète des ces aventuriers qui avancent vers un endroit qu’ils ne connaissent pas et qu’ils sont incapables de situer.

N’empêche Deidou a tiré son violon, El Mhachech ould Khlifa tire sa darbouka tandis que le youd s’installe, le bendir prend la mesure. C’est sous un ciel magnifique que monte vers le ciel les airs orientaux de la Harra.

A Suivre….

Re: LA SORTIE DE PAQUE VUE PAR MEIHA z'al et racontée à son petit fils Breitou
15 février 2013, 02:27
Re: LA SORTIE DE PAQUE VUE PAR MEIHA z'al et racontée à son petit fils Breitou
17 février 2013, 01:42


Aucun parallèle ne peut être établi dans ce RECIT qui tient du délire entre la vraie sortie des hébreux d’Egypte et celle des HARAOUITES.
Si les Juifs HARAOUITES se sont déplacés non pas en masse mais au compte gouttes ils l’on fait juste pour améliorer leur condition de vie en déménageant dans la ville dite EUROPEENNE.

Avec le temps leur situation s’étant améliorée, leurs enfants surtout plus instruits se sont détachés de cette promiscuité dans laquelle ils vivotaient.

Beaucoup d’enfants devenus adultes et de situation meilleure que leurs parents ont trouvé le chemin du bonheur et du bien être en s’exilant à qqs centaines de mètres du foyer familial.

Les alliances entre juifs touenssa et granas se sont faites avec bcp de grimaces. Ce mixage qui était mal vu par les familles ‘nobles’ mais acceptés par les autres familles indigentes a contribué à amélioré la ‘mauvaise image’ des HARAOUITES classés comme étant de ‘gens de seconde zone donc ‘ouatyin’( Vulguaires, bas) Ce qui n’était pas vrai dans beaucoup de cas.

Il n’y avait rien de comparable entre des familles descendantes de belles lignées et ces ‘gueux’ sans arbre généalogique.
La caste des SEIGNEURS ne supportait pas de voir surtout leur patrimoine s’éparpiller ailleurs que dans leur famille. Un juif de la HARA pauvre et indigent n’avait pas le droit de prétendre à la main d’une jeune fille de la haute. L’amour au regard des GRANAS ne pouvait se concevoir entre jeunes hommes pauvres et jeunes filles aux doigts propres, pleines de musique, de couture et surtout des mains instruites alors que celles des autres étaient ‘sales’.
Par la force des choses ce mépris disparaissait peu à peu à mesure que les idées évoluaient.

Les lycées sans doute y sont pour beaucoup.
Par contre, bcp de familles juives sont qd même restés à vivre dans leur quartier bien que leurs enfants avaient atteints un haut degré de connaissances et avaient ‘immigrès’ dans les quartiers chics de la capitale.

Les juifs des quartiers de la HARA avaient aussi prit la décision à l’aube de l’indépendance d’immigrer soit en France ou en ISRAEL. Préjugeant du fait que vivre avec des ‘autochtones libres et indépendants, des arabes’ leur faisait courir des risques.
Se sont t’ils trompés à cette époque là… ? De toutes les façons, ces départs volontaires avec le recul du temps leur a été bénéfiques sur tous les points de vue au vue de ce qu’ils sont devenus une génération plus tard.

ELISABETH-COHEN-HADRIA est une amie sur FACE BOOK...

• Som, tu es la mémoire vivante de ces temps révolus, de ce monde disparu ... Les récits imagés que tu partages avec nous sont autant de petits cailloux destinés à nous ramener ... à la maison ! Bravo et merci et surtout, continue, continue, ne t'arrête jamais ‘………. parce que nous sommes les Petits Poucets de cette histoire-là et que sans toi, nous pourrions perdre la trace de ce qui nous a faits, donc de ce que nous sommes, ici et maintenant !


En effet Babeth, un monde disparu, une société qui vivait à l’ancienne qui a semé des petits cailloux. Personne ne les ramassés d’où que notre chemin, notre histoire est jalonnée de ces petites pierres que chaque communauté juive pose pour que les communautés futures retracent le chemin à l’inverse.

Dans la fable, ces fameuses petites pierres étaient destinées surtout à retrouver le chemin en cas de perdition. Mais le peuple juif ne s’est jamais perdu. Il s’est seulement dispersé autrefois autour du monde en laissant sur les pays de leur vécu d’énormes pierres, symbole de leur présence, symbole qu’ils étaient là bien avant ceux qui veulent dénier leur existence en effaçant toute trace de leur passage. Ces nations là celles qui dénient souvent notre mémoire ne parviendront jamais à la faire disparaitre parce qu’une seule de notre petite pierre découverte nous remet toujours en selle malgré leurs dénégations et leur cécité.

En quoi notre présence en terre islamique peut elle porter préjudice … ? Pourquoi nous, sommes nous fiers d’avoir vécu là bas et eux peu fiers d’avoir eu des juifs chez eux… ?

Ils ne peuvent rien faire car notre image se reflètera partout là où notre passage a vécu.

Même l’acide sulfurique n’effacera pas notre mémoire pour les siècles à venir. Il y aura tjs une pierre juive pour le leur rappeler. Et combien même, ils la détruiront qu’une autre prendra sa place. Je dis bien personne ne pourra éteindre le SOLEIL JUIF. Ceux qui le feront rentrent dans l’obscurité.

Certes oui, ne nous poserons plus de pierres là bas dans ces pays qui ne leur appartenaient pas, car nous les avons emportés avec nous et ils sont posés ailleurs EN ISRAEL pour toute l’éternité. BA.

Comme vous suivez LA GRANDE AVENTURE des HARAISTES partis un soir de printemps, fuyant les méchants pour un endroit qu’ils ignorent, le rôle de Meiha est un rôle bien taillé pour elle.

Comme toutes les femmes de son temps, c’est une femme qui doute, elle doute des lendemains qu’elle pense hasardeux. L’on sait que ces gens là pauvres, modestes indigents ne sont presque jamais sortis de leur quartier. Elles connaissent à peine la grande ville. Seuls les époux pouvaient s’aventurer, s’informer etc mais elles… ? Elles étaient tenues seulement à servir.

Donc ses interventions vont dans le sens du doute. Elle représente la pensée des autres épouses qui du jour au lendemain se retrouvent avec leur baluchon à suivre MOCHE. Cordonnier de son état.

Lui-même doute de sa mission mais puisqu’il a été investi en bon croyant et de bonne fois, il a prit la mesure de son entreprise. Gérer tout un peuple c’est ardu.
Tels étaient ces hommes là dans leur situation, qui à l’époque acceptaient toutes les taches pourvu qu’elles nourrissaient leur maisonnée, sans gémir ni se plaindre. Ils ont vu leurs aïeux vivre dans la misère donc cette misère est pour eux leur quotidien… C’est le destin du moins le pensent t’ils qui se perpétue.

Moché est donc une personne naïve mais pleine de bonne volonté. Il est un homme courageux parce qu’il veut inverser l’ordre des choses en se donnant une chance d’y parvenir mais il ne veut pas être le seul dans l’aventure pensez donc, LA HARA est une communauté de gens solidaires où l’on pleure et l’on rit ensemble. La joie et la souffrance font partie de la vie.
La femme juive tune d’avant est une femme d’espérance, pleine d’optimisme. Elle disait et redisait souvent ‘…Noskrok ye rabbi… ! Je te remercie mon D ieu … !’Même quand elle n’a rien à manger. La foi en elle la fait nourrir et nourrir même ses enfants. De l’espérance, elles en faisaient leur soupe au quotidien.
Si la foi pouvait rassasier les ventres nous n’en serions pas là à trimer. Je n’entends presque plus ce genre de réfléxions mais plus des ‘…BAROUKH ACHEM… ! Je rends grâce à D ieu. Cela dit presque en pétant. Parce que maintenant, ‘…Nous avons tout le bien de D. ieu… !’ Alors qu’avons-nous avions le MAL du monde… ???
Meiha est cette femme qui s’accommodait de tout comme la plupart de ces femmes d’avant, ces mamans de la ‘douleur’ qui fermaient leur gueules’ sans que l’époux le leur commande.
Meiha fait donc partie de ce voyage parce qu’une femme comme elle se devait aussi d’emporter dans ses baluchons ces maximes, ces réflexions, son apport culturel pour aller le semer un jour AU PAYS DU BEURRE ET DU LAIT ET DU MIEL. Tout voyageur emporte avec lui ces habitudes, ces traditions, ses odeurs ses parfums au cours de ces pérégrinations.
Meiha l’archive certes oui. Moché le chausseur mal chaussé pauvre comme Job aussi délirant qu’un BREITOU s’est donné le rôle de grand chef. De guide spirituel. Dans son quartier, ses amis ne pouvaient se passer de lui parce que sa compagnie était demandée. Un homme qui raconte des histoires pour épater la compagnie. Des histoires à dormir debout. Entre clous et marteau ses doigts ont payé. Ils n’ont rien des paumes sacrées des rabbins qui à cette époque juraient comme des avinés. C’était de bon temps. Après son boulot, le soir, son chemin le menait tout droit chez Assila, le mielleux qui tenait un petit ‘bar’ où ces amis en casquette venaient oublier leur dures journées payés à deux sous. Mais lui aussi disait à sa femme ‘… Aâdek eli jéb RABI… ! Voilà ce que D ieu m’envoie… !( En parlant de la recette misérable) qu’il donnait à sa femme Mchaide. Et elle qui répondait ‘…RABI LEI NAHIC ye MOUCHI…. !’
Donnez donc un chèque en blanc aujourd’hui à votre épouse, elle vous toise du coin de l’œil tout en dodelinant la tête.
Meiha et Moché sont les interprètes de cette nouvelle écrite, par Albert, non pas à l’eau de fleur d’oranger mais au gout de miel assuré. Lol.



En transgressant tant soit bcp le véritable récit de la sortie d’Egypte des hébreux et en le plaçant bien loin de son cadre, j’ai voulu rendre hommage à ce quartier juif, le seul dévolu aux premiers juifs venus d’ailleurs dont bcp d’entre nous sont issus par nos liens ancestraux.

Je ne trahis pas le récit mais je donne à mon amour de la patrie et à l’amour que je porte à ma communauté et à celle des autres une autre façon romanesque délirante de le raconter par une façon personnelle moins historique.

Le délire vient d’une grande fièvre, je l’ai et pour la faire baisser, j’extrapole parce que mon imagination me pousse à faire ce genre de cabriole.

Plus j’ai de la fièvre et plus je la fais tomber en racontant ‘n’importe quoi’. Mais est ce n’importe quoi… ? N’étions nous pas asservis là bas à cette époque aussi… ?

Tous les témoignages des juifs HARAOUISTES parlent de la dhimmitude. Quel genre de Sujets…Etaient t’ils… ? A quel degré…. ?
Seule leur était dévolue la soumission aux règles édictées par les régnants de l’époque parce que le juif n’existait que pour ce statut là.

Un sous-homme qui baissait la tête pour recevoir son du. Une tape sur la tête pour traverser une rue, une impasse, un quartier.
Le juif est un fidèle qui ne déplace que rarement, bien que juif errant parce que personne n’en voulait.
Le pauvre juif a tjs eu le courage de changer d’air, de se déplacer quand il avait les moyens, les autres des beaux quartiers sont restés figés parce que riches.

Les riches ont peur des lendemains, de perdre leur bien être ailleurs même si leur vie est en danger parce qu’ils s’imaginent que rien ne peut porter atteinte à leur patriotisme sincère mais impossible à croire pour les autres.

L’exemple allemand est le plus convaincant.
Des exemples...? Il y en a encore bcp hélas dans ces pays actuels où la situation des juifs devient un souci.
Donc les HARAOUISTES n’avaient rien à perdre.

La liberté était à leur portée.

CHAPITRE 6°


Ils marchent dans le désert brulant de Libye.
Les animaux soufrent mais, comme inspirés eux aussi par la miséricorde divine, ils ne lâchent ni leur charges et ni ne tombent sur les chemins rocailleux, sur ce sol aride et ces pièges que la nature a semé sur leur parcours.

Aucune plainte, aucun hennissement, aucun gémissement, ils semblent mêmes que la voix de Achem est rentrée dans leurs oreilles pour les faire patienter.

150 000 juifs et 150 berbères affrontent les éléments, les épreuves, tous unis dans l’adversité, solidaires dans la douleur mais animés d’une grande foi en suivant leur guide avancer d’un pas sur et jamais tremblant.

Mouchi en bon stratège évite les sentiers des caravaniers bédouins, évite les oasis, contourne les puits, et se laisse toujours guider par qq chose dont il ne connait pas la teneur.

Dans sa solitude, il entend comme des messages venus de loin, une voix qui lui parle d’un pays alors qu’il est en pleine réflexion et qu’il se pose mille et une questions sur le devenir de cette aventure humaine, cherchant parfois à se culpabiliser sur cette transhumance
Soudain, il voit au loin une clarté. Mouchi se frotte les yeux, il pense à un mirage mais voulant sans assurer, il se lève et sort de sa tente alors que son petit peuple dort sous des tentes de fortune. Certains couchés à même le sable, des bébés sur la poitrine de leur maman.

Mouchi est dehors sous le ciel étoilé. Il remarque que certaines étoiles brillent plus que d’autres. Il devine une grande étoile à 6 branches formée par des étoiles encore bien plus lumineuses que les autres. L’une des extrémités des six étoiles est pointée vers l’EST descendant. Il en conclut que cela est un signe. Il donc doit mener son peuple de HARAOUITES composé aussi de BEJAOUAS, DE SOUSSIENS, DE SFAXIENS GABESIENS, JERBIENS etc vers cette direction.

Mouchi avance seul vers cette lumière. Il est prit d’une grande angoisse.

Il suppose que D ieu lui envoie des signes.
Meiha ne dort pas, elle jette un coup d’œil dehors.
Elle observe Mouchi fixant cette grande étoile très lumineuse.
Elle le voit parler..
‘…Ye Rabi, loucen enti, e’bââtli hajé béch nob’ka sigourou e’li mé nich ghallét… !

(‘…D. ieu si c’est toi envoie moi des signes précurseurs afin que je sois sur de ne pas me tromper… !’)
Meiha entend sa liturgie…. Mais ne dis rien…
‘…Yé rabi el jmââya e’dou, sayib ââliyé béch yem’nouni , kollom i chékou fiye, yekher mââ âândi mé nââmel e’ne béch thatni chif mta om… ???
‘..O mon D.ieu, cette bande là est difficile à convaincre, elle est soupconneuse, mais enfin tu penses que je n’ai rien à faire pour assumer une telle charge… ?’)
Soudain un coup de tonnerre.

‘…Mnih mnih, chamah’ni louken ghachitéc, niti mouch douniyé… ?
( Bon bon, pardonnes moi si je t’es mis en colére, ma naiveté n’est pas méchante… !’)

MEIHA

‘…Ouine cent entiIIIII ? Mchit tââmel doulichéEEE…. ?’
(‘Mais où étais-tu toi….Tu as été faire une promenade….?’
Elle remarque les changements survenu sur le visage de Mouchi.
‘…Kolli achakom smalla echbic tbéldét…?’ (
‘Mais pourquoi as tu change d’allure…?’
‘…Ye Meiha lââjija, RABI CELEM’NI…. !’
( Ô toi ma chère Meiha, D ieu m’a parlé… !’)
‘…Yejji blébel ye Mouchi, enti rajél ââkol, iji ménou tkoul klém cif e’dè… ?’ ‘…Barra hajjem ou bayed sarec kif licen… !’
(…Cesse de divaguer Mouchi, toi tu es un homme sage, se peut-il que pareils paroles sortent de ta bouche…. ?’‘…Allez va te raser et teint toi les cheveux comme ils étaient auparavant… !’)
Mouchi ne répond pas.
‘…Habit en koloc hajjé, el mé krib youffé, ââne cen m’yet halbiya mé chroun, kifféch béch nââmlou ghadoué…. ?’
‘..Je veux t’informer d’une chose, nous serons à court d’eau dés demain, il ne reste plus qu’une centaine de gargoulettes remplies d’eau chaude juste pour demain matin et ensuite plus rien… !’)
‘…Téoue en chouf… !’
(…On verra… !)

Le vieux KARWIYE est décédé durant la nuit. Les hurlements de son épouse et les pleurs de ses enfants emplissent l’air de cette nuit qui vient de marquer la présence de D ieu aux cotés DE MOUCHI et des HARAOUITES-SFAXIOS-SOUSSIENS-BEJAOUAS-GABESIENS ETC…..

A Suivre…

CHAPITRE 7°

MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU âgé de 68 ans sonnés.
La sortie des juifs de TUNIS par la HARA.
Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !
‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’

‘…Ye Mouchi mta el youd, kolli… !!! Tetfécar teoué tlété jomyat, ah’kémt ââ’liné, fél khlé khéli mta Libya, e’li él mél’lièlé e’dic nek’lou tarf golléyt ou tarf hchich ou zedda tarf marour… ? Baki neklou fél marour, mé ouffinéch mél ââdéb… ? Allahma e’dè… ! El ham ouffé, cadin fél kobz béyèt…Fél harra él khir ouél barca…Ou… !’
(‘…Eh toi le Mouchi des juifs, dis-moi… ! Te rappelles tu qu’il y a trois semaines tu nous as obligé dans le désert du néant, ce fameux soir là, de manger des morceaux de pizzas( lol) aussi sèches que tu l’es, des herbes amères, on n’a pas encore fini de galérer.. ? Sur cette viande qu’on ne goute plus nous sommes encore à bouffer du pain rassis… ! A la Hara nous avions tout le bien de D ieu…et… ?
‘…Narféc enti révolutionnaire… ! Thab cen krich’tèc… ! Echtéma loucen tââmel régime… ? Chouf e’dic Babeth mta l’allégè nar kollou iyé touzen rouha, mara 120 grammes khass’rét, marra kilou, teoue i ji nar éli el bascoula tkoum tnégréj… !

(Je te connais toi tjs rouspéteuse, tu ne penses qu’à ton ventre, et alors si tu fais du régime… ? Regarde la BABETH de l’allégé, toute la journée elle se pèse, une fois, 120 grammes de perdus, une autre fois un kilo, tant et si bien que la bascule un jour va gémir… !’)

A Suivre…

CHAPITRE 8°

MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU âgé de 68 ans sonnés.
La sortie des juifs de TUNIS par la HARA.
Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !
‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’

Le petit peuple de HARAOUITE AND CO reprend sa marche vers l’inconnu. Sous la direction de Mouchi.
Des jours et des jours qu’ils marchent sous des soleils de plomb. Trainant leur fatigue, leurs souffrances, supportant la chaleur, le vent et le froid de la nuit. Levé tôt, couché tard, Mouchi n’a qu’une idée en tête, atteindre le but, une mission vague, que D ieu lui souffle durant son sommeil.
D ieu ne le laissera pas tomber. Il sera à ses cotés et aux cotés de ce peuple qui se plie aux directives de leur guide contraint et forcé de mener sa mission à bien mais avec cependant quelques appréhensions quand même et une lourde responsabilité.
Qu’adviendra-t-il de ce peuple si par lacement, par énervement, il ne voit pas le bout du tunnel, accusant surement Mouchi de les avoir fait sortir sans aucun plan préétabli, c’est bien beau de se lever la nuit en catimini en pyjama, sans aucune explication pour une hypothétique aventure dont Mouchi ne connait pas l’aboutissement.
Meiha avait vu juste. Vers les 10 heures du matin alors que les pierres sont chauffées à blanc par la chaleur étouffante….L’eau vint à manquer. Tout le peuple s’arrête net devant le MONT EL’ME.
Des mamans lèvent la main pour annoncer qu’elles n’ont plus d’eau. Des milliers de bras se tendent aussi vers le ciel et Mouchi désemparé ne sait plus quoi faire. Les chefs des tribus des HARAOUITES, DES BEJAOUAS, des KEFFOIS, des MONASTIRIENS , des JERBIENS etc…Se plantent devant lui, bien décidés à demander des comptes pour le moment sur l’eau.
Meiha leur porte parole s’adresse à Mouchi.
‘…Jiné é’l moufid… ! Ye SI MOUCHI…RABINOU…. ! Teoue ech’nââ’mlouUUU… ? Enti e’li hatitné fél tférguiné e’di… !’
(…L’heure de vérité a sonné Sire MOUCHI DU BON D IEU… ! Que faisons nous maintenant… ? Toi qui nous a mis dans cette drôle de situation…’)
Mouchi ne dit rien. Il s’éloigne d’une centaine de mètres et se met à réfléchir.
( D ieu aurait pu envoyer la pluie à ce moment là dans ce désert aride où il ne pleut presque jamais et le peuple aurait cru à un caprice de la nature, mais D ieu a voulu passer par autre chose d’ encore plus fort. Il veut marquer, frapper à tout jamais les esprits des HARAOUITES AND CO. Il veut qu’il sache que SON SAINT NOM béni le D ieu d’Abraham de Yacov et d’Isaac est tjs là et qu’ils n’ont pas à douter de lui.)
Meiha …
‘…Echbic arabt ye Mouchi…. ? Ahhhh…. !…Thab tkhé’liné en mouttou ouni… ? Zid e’bââd, bijémé enti kolt e’li tkelemt ma rabi, ou caouat rabi le’hitéc kébrét ou charéc biad chwiye, Koloc comédie, tménic safi … ! Chouf loucen tbar’ouel’ne elf ou elf rokba fi jortéc… ! Ou tebka oueh’dec bél békita lââjija… !’
(…Comment se fait t’il que tu fuis Mouchi… ? Hein tu veux que l’on trépasse ici, que nous soyons la nourriture des rapaces ?? Continue donc à t’éloigner, pourtant tu nous m’as dis que tu as parlé avec D ieu et comme par hasard, ta barbe a poussé tes cheveux ont blanchi, tu es un grand comédien, de la pure ‘farfelutade’, si tu as l’intention de nous enfariner sache par avance que tu auras sur la conscience la mort de tout ces gens… !Et tu seras seul avec ta chère béquille…. !’)
A Suivre…
CHAPITRE 8°
MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU âgé de 68 ans sonnés.
La sortie des juifs de TUNIS par la HARA.
Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !
‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’


Mouchi entend la voix de D.ieu…Il se courbe.
‘…Moché, je suis celui qui est…Je suis le D ieu d’Abraham de Isââc et de Jacob, regarde le rocher là bas, celui qui brille bien plus que les autres, frappe le une fois et ton peuple s’abreuvera… !’
Mouchi s’exécute devant tout le peuple composé des diverses tribus. Il se met en marche tout seul vers le rocher. Qqs curieux comme Meiha et ould el CHLEILA l’accompagne discrètement. Cent mètres plus loin, il s’arrête devant le rocher indiqué par D.ieu.
Il lève son bâton et TRAAA…Darba ââl rass… ! Et vlan, un coup sec sur la tête du rocher.
‘….Hatté el hajra zedda fél mââniyé, mé tech’lekch ménec……. !’ Même la pierre souffre avec toi, elle ne peut se passer de toi… !)
Au premier coup, rien ne se passe. Le rocher n’a pas l’air d’obéir au coup de bâton. RASS KASSAH, (tête dure). Qqs minutes plus tard, Moché prit d’un doute récidive et c’est là qu’il commet la faute, D ieu lui a dit de frapper une seule fois et non pas deux ce qui a constitué une faute de gout, un manque de confiance. Il retape le rocher avec plus de force et là enfin, une fissure s’ouvre dans le rocher, un filet d’eau commence à libérer le précieux liquide tant attendu par la smala. L’eau coule aux pieds des HARAOUITES. Les bêtes, les femmes les enfants s’abreuvent et remplissent les jarres portés à dos d’âne et de mulets.
‘…Hassilou ye Mouché me areftekh déguej…Yatic el saha… ! ‘ vraiment Moché, j’ignorais que tu étais un sorcier, un sourcier….Grand bien te fasse… !’
‘..E’déc rabi eli Kayad i mé na’nè… ! (C’est D ieu qui nous sauve… !’)
‘…Ahkiyé él dréouéch… !’ (Raconte cela aux imbéciles.)



L’histoire ancienne de notre peuple est remplie de miracles. Des miracles à travers les siècles. Elle nous ont valu de perpétuer notre grande dynastie. Mais là où je m’interroge c’est que certains miracles n’ont pas eu lieu alors que notre peuple traversait des crises majeures.
Bien que loin de ce siècle, la communauté juive espagnole s’est retrouvée aux premières loges dans des persécutions horribles qu’elle a subi par la CATIN de cette époque.
Des milliers et milliers de juifs se sont faits convertis par la force. Devenir chrétiens ou bien le bucher. Pourtant, ils étaient bien religieux nos juifs et juives d’Espagne qui ont fuit le pays des ANDALOUS.
Pourquoi D. ieu n’a t’ils pas entendu leur détresse… ?
En Perse, l’histoire d’Esther et de Mordekhai a connu le miracle. La justice divine est passée. Et ce miracle est rapporté chaque année dans notre liturgie. Autant que la sortie des juifs d’Egypte qui constitue aussi le plus ancien des ‘miracles’. D. ieu a entendu les lamentations de son peuple en captivité d’où que l’esclavage fut aboli en premier chez nous, pourquoi n’a-t-il pas entendu aussi la douleur et la souffrance des JUIFS CASTILLANS et des autres… ??
Plus prés de nous et vous comprendrai de quoi je parle pourquoi Achem n’a-t-il pas senti l’odeur du brulé qui planait un peu partout dans cette Europe sénile, aveugle, qui savait que de la chair juive brulait sous leur ciel impur... ? Pourquoi Achem n’a-t-il pas entendu les lamentations, les gémissements de son peuple allemand autrichien,polonais etc…… ? Pourquoi n’a-t-il pas inspiré un second Mouchi pour affronter le NAZI… ? Leurs prières n’étaient t’elles pas pathétiques ou manquaient t’elles d’ardeur, de foi… ? Ceux à quoi les RABANIMS ne disent mot sur le silence d’ Achem durant ses époques là. ‘E’li ââmel rabi kouli mnih… ? Ce que D ieu fait et bien fait… ? Donc cette bienfaisance a sacrifié hommes femmes enfants et bébés. Nous n’en connaitrons jamais le fin fond de notre histoire vécu par nos juifs trucidés.
‘…Il fallait qu’ils soient sacrifiés pour racheter nos péchés… ? A dit un grand RAV d’Israël… Donc si je comprends bien nous ne sommes plus dans le péché puisque 6 millions ont payé pour nous, nous ne savons pas par contre jusqu’à quand nous avons été pardonnés pour cette dette antérieure mais pour la prochaine dette combien allons nous payer…. ?
Les kabbalistes cherchent et recherchent ce qui est encore à chercher dans les livres saints.
Si vous posez une telle question effrontée à un Rav, il vous répondra à coté de la question en invoquant les mystères de D ieu. Par une dérobade dont ils ont le secret.
La naissance de l’état d’Israël est un miracle. Le retour à Sion fut t’elle le prix à payer pour nos juifs exilés partout… ? La promesse du retour à Jérusalem inscrite dans la loi a été tenue il est vrai par un grand nombre de nos concitoyens après la création d’Israël, fut t’elle cette condition oubliée que D ieu a voulu rappeler à notre mémoire d’où la SHOA sans doute.
Notre peuple , ne l’oublions pas, par le geste retenu d’Abraham, le sacrifice du fils non exécuté par la voix divine montre bien qu’une promesse non tenue peu couter cher à notre peuple.




Chapitre 9°

MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU âgé de 68 ans sonnés.

La sortie des juifs de TUNIS par la HARA.
Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !

‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’
Voilà notre Mouchi mit au pied du mur et devant l’épreuve. Le raisonnement de Meiha est juste. Clair et précis. Elle attend des actes pas des yeux levés au ciel. Elle veut voir des preuves car toutes femmes a besoin de preuves en tout. Que cela soit en amour ou autre chose.

Elle a besoin de voir Meiha afin d’être convaincue que Moché n’est pas un charlatan. Que ce départ précipité de leur maison n’est pas seulement un de ces caprices mais bien une conviction. Que cela soit un ordre divin et non pas autre chose qui servirait ses intérêts propres.

Mais à bien réfléchir aussi elle se dit qu’il ne pouvait pas aussi mettre en danger sa famille, ses enfants dans pareille aventure.
Moché n’a pas mauvaise réputation à la Hara, tout ce qu’il faisait là bas était logique et jamais il n’a été pris à défaut. Sa notoriété auprès des autres commerçants était sans reproches. …..D’où que tous ces amis juifs et pas juifs venaient le consulter pour tel ou tel souci. Il était aussi celui qui démarchait les juifs riches, les bijoutiers des souks et même les commerçants de la grande avenue du centre ville. Il était le ‘ramasseur de dons’ celui qui se présentait avec sa ‘m’harma’ blanche ( son mouchoir blanc) signe distinctif des ‘receveurs de dons’ pour les pauvres, les indigents, ces familles nombreuses qui ne pouvaient offrir un ‘tfélim au premier ainé, une brith, un mariage ou un enterrement etc… Tous ces gestes de charité, Mouchi les faisaient avec ‘bcalbou ou brabou’ (avec son cœur et son D.ieu).

Jamais personne n’a mit en doute ses démarches et jamais il n’a laissé personne ne lui embrassé les mains par reconnaissance. L’homme du quartier de la HARA était presque considéré comme un saint.

A Suivre….

Chapitre 10°

MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU âgé de 68 ans sonnés.
La sortie des juifs de TUNIS par la HARA.
Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !
‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’

Des remerciements, il n’en voulait pas. Les honneurs non plus. Il ne s’adressait jamais à la COMMUNAUTE JUIVE pour intervenir envers celui et cella là. Non, il se passait d’elle car tout le monde savait là bas qu’il était à lui seul une COMMUNAUTE qui agissait sans tergiverser.
Mouchi sait ce qu’est la détresse d’une mère, d’un père, d’une veuve, d’un orphelin, il sait ce que veut dire les pleurs d’une femme entendus à travers les escaliers de ces ‘immeubles’ crasseux et sortis des murs miséreux. Il connait les jours sans pain, il connait le ventre affamé, il sait ce que veut dire la GHASSRA des lendemains qui ressemblent aux veilles. Oui, il connait EL MOR (l’amertume). Il connait le pain rassis trempé dans de l’eau chaude.

Lui l’orphelin à 11 onze élevé et éduqué par une tante paralytique. Si ses frères sa tante ont pu vivre c’est bien grâce à leur oncle Manou, qui était tailleur à la rue de Londres. L’un des rares haraouites à travaillé au centre ville.

Il connait la situation de tous ces pauvres voisins qui vivent au jour le jour au bord du gouffre, flirtant avec désespoir et espérance.
Il a vu dans les paliers ces enfants lovés entre eux dormir à même le sol sur une couverture. Il a vu la promiscuité. Il a senti ‘la crasse’.

Car comme le disait souvent MEIHA ‘…KOL NAR OU NAROU… !’ (Chaque jour est un nouveau jour.)

Certes oui mais ces jours là ressemblaient bcp à ceux de la veille.

Oui, lui le père de famille s’est vu désigné par D ieu à son insu pour prendre la tête d’une grande famille celle de LA HARA et les autres pour une destination inconnue. Comme il s’est lancé un jour sans connaitre les fils du métier dans la cordonnerie.

A suivre….


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