'....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.

Dimanche,..

merveilleuse journée avec la visite à déjeuner de ta femme, ta fille, son fiancé et Dovi notre cousin...

quel bonheur de se retrouver, de penser et parler de toi.
bien sur il y avait les traditionnelles pates à la sauce, les makrouds,
et mes yoyos faits le matin mème pour Dovi (sa femme ne les fait pas), ce fut donc un vrai petit "Pourim" à la maison. avec d'autres gateaux bien sur qui accompagnaient le café dans la loggia.
bref Dovi s'est endormi en ronflant ce qui a fortement intrigué" Bambou"
mon chien (je crois qu'il n'a toujours pas compris ce que c'était que ce bruit).
l'après-midi, nouveau café etc au jardin car il faisait un temps splendide.
dans la loggia une petite araignée descendait droit de la toiture.. j'ai dit l'araignée est messagère : c'est Claude qui est là...
l'essentiel n'est-il pas ce que l'on ressent dans son coeur à ce moment-là ?
des moments chaleureux que nous avons partagés avec l'espoir qu'il y en ai bien d'autres à venir.
Dovi a compris lorsque je lui dit que je ne peut répondre à Skype car je suis au jardin (vu la grandeur) et ainsi il pourra en retournant chez lui se revoir parmi nous et nous imaginer dans notre vie quotidienne.
on a parlé de tellement de choses et surtout de leur visite devant de toi, pépé et mémé...
,tu es toujours là, je sais que tu es présent pour les tiens et je suis sure que tu as gouté cette fois les yoyos que tu n'as pas mangé la dernière fois dans ta chambre ..et tu vois, le reste a été préparé pour le repas du soir chez ton fils et celà comme le veut la coutume des assiettes passant d'une famille à l'autre.
bon c'est pas le tout, j'ai plein de choses à faire avec "Bichah" qui approche...

HAG SAMEAH SCHOCHOTE...Et que tu ne sois plus dans le chagrin amen.

Merci Breitou,

j'ai lu ta belle histoire en souriant;;
je reviens justement de chez ma fille aux Lecques", çà m'a fait du bien
car nous étions souvent sur la plage, un vrai luxe.
nous avons été à Marseille pour acheter ce qui manquait pour Bichah et profiter pour "faire un pélérinage dans notre quartier et devant mon ex-chez-moi".....
inquiétant,: sans voyager tu te retrouves aux Comores ou en Afrique du Nord.....tu me suis............................
quand aux Lecques chaque fois qu'on fait le tour du quartier je demande à ma fille où sont passés tous les notres (il en reste peu). il y a une maison qui s'appelle "DARI" celà veut tout dire mais elle est toujours fermée depuis des années.(sans doute partis au U.S.A.)
mon cher frère m'avait dit qu'il y a quelques années c'était plein....
bon les voisins de la villa d'en face vont arriver après Pessah, ils n'en repartiront que pour Roch-Achana....
celà me rappelle bien sur les locations saisonnières de la Goulette et plus..
voilà....grace à la pluie d'hier, la nature va revivre car elle avait grand soif et je n'ai plus à arroser...
avant de reprendre mon ménage, etc...je te souhaite aussi un grand
Hag Saméah ainsi qu'à tous les harissiens..

Cher Frère,

hier j'avais visite chez mon médecin et je suis passée devant "ton bar"
mais hèlas tu n'y es plus..
meme dans les rues alentours, rien....
je cherche ta présence..
furtifs moments de bonheur lorsque je te voyais ou que je me garais pour te voir..
si l'on savais..........que de fois aurais-je du le faire..
mais on ne sait pas que la vie s'en va, et puis les siens, sans que nous comprenions pourquoi, tout d'un coup, la personne n'est plus là alors que l'on a encore tant besoin d'elle, de la voir, savoir tout simplement qu'elle est là pour tout ou n'importe quoi.....
demain, fin de pessah...te souviens-tu du jour où nous nous sommes tous réunis pour les fameux "sandwichs tunisiens" chez moi (qui a fini avec une dispute chez mes voisins de droite qui cherchaient des noises) ?
lorsque tu venais, tu disais toujours : faudra qu'on fasse "souccot" dans le jardin....en 20 ans, nulle "soucca" n'a été préparée....la vie et ses contraintes y était pour beaucoup..
et la vie est passée, pleines de joies, de peines et tous ces moments
ne reviendront pas et nous le savons toi et moi..
alors il y a les pensées, plus fortes que le "vrai"...
Tatie aussi penses à sa fille Nadine (22 ans déjà), elle aussi ne comprend pas..
et pour tous les parents qui ont perdu un enfant le drame est le meme
douloureux et incomprehensible..
alors mes pensées en cette veille de Chabbat et de fètes vont vers toi,
nos parents et tous nos chers disparus..
"

te souviens-tu de mon retour d'Egypte ?
Pépélo était venu me chercher au bus devant le siège de mon travail.
au retour chez toi, où étaient restées Maman (Mémélo) et ma fille, tu ne comprenais pas pourquoi je me refusais à monter chez-vous...
Tu n'imaginais pas à quel point ce voyage et ce retour furent pénibles...
le premier jour de mon arrivée le constat fut flagrant : c'était SALE, SALE, SALE,....tellement que se sont les premiers mots écrits sur les cartes postales avant de les envoyer.
d'ailleurs, les amies de Maman disaient que j'avais exagéré jusqu'à ce que, lors d'un pélérinage quelques temps après, elles ont reconnues que j'avais raison...
le premier jour aussi, nous avons visité le Caire, puis son musée...
au cours de la visite,( étaient-ce des écoliers,) deux ou trois enfants nous ont demandé de les suivre avec ma copine pour nous montrer des vitrines où les visiteurs allaient peu...
Dans des vitrines, il y avait là des perruques finement tressées à l'africaine, noires, épaisses...celà m'a secouée,; j'ai pas apprécié et nous avons rejoint le groupe.
à l'entrée, en attendant les derniers, j'avais le dos tourné et le rayon de soleil a brulé ma nuque ce qui m'a provoqué des maux de tétes terribles allant des trapèzes aux arcades sourcillières..
rien n'y a fait, ni cachets, ni massages de toutes sortes..
ce fut le comble lorsque nous sommes entrés dans ce restaurant de "grillades", nid à mouches et de propreté douteuse....je me suis levée et rien manger avec la chaleur (pas de clim).
pendant le séjour et sur le bateau, j'ai attrapé un coup de soleil a une rapidité incroyable alors que les autres essayaient de "bronzer"...
ce fut le départ,( tout confondu, avec les coupures de courant, la saleté, l'eau brunatre dans les robinets), de mon calvaire...
imaginez-vous dans le "ventre d'abbou simbel" et moi, courant de mon mieux pour trouver des toilettes, au lieu d'admirer tout çà...
j'abrège les détails.. je n'allais meme plus manger, je me contentais de prendre des morceaux de pain dans mon sac pour la forme...
difficiles journées, entrecoupées de moments "normaux"...
la veille du départ, je fus mieux (et j'ai assisté au spectacle par les Nubiens et bien sur c'est moi que le danseur a choisi (petite et menue)
pour me tenir dans ses bras et passer sous la barre.çà allait mieux...
Claude François n'a rien inventé : ni la musique, ni les pas de danse.
le soir, coupure de courant à l'hotel, allez chercher une "pile" dans une valise alors que je prenais ma douche eau brunatre), et seule dans la chambre..
le lendemain rebelote : je dis à ma copine de chambre : ferme ma valise j'ai sommeil, j'y arrive pas......
je me souviens d'avoir fait la queue pour entrer dans l'avion et que je retournais subitement vers les toilettes, bousculant tout le monde..puis
je me suis retrouvée assise prés d'une amie, devant nous deux commerciaux d'une marque de parfum célèbre, nous faisons amitié.et papotons ensemble..
arrivée à Rome avec 4 ou 5 heures d'attente...........
pause sommeil, je me réveille et dis à ma copine : "je n'ai pas déjeuné
ce matin et j'ai pas fermé ma valise..........surprise de mon amie....
machinalement j'ouvre mon sac, il y avait bien du pain...
il n'y avait plus qu'à attendre les autres( sortis à Rome) et ma copine de chambre.
il parait qu'elle m'a fait assoir sur la valise, appelé le groom car on n'y arrivait pas, et que j'avais avancé pour le petit déjeuner (d'où les petits pains)....
diagnostic du docteur : déshydratation avec perte de mémoire (momentanée
"hamdellah" (heureusement)...
le pire ce fut les cauchemars (merci mes parents d'avoir été là)..
je me revoyais dans tous ces paysages, (à Louxor, d'ailleurs j'étais attirée par un monument comme si je connaissais déjà)
une voix m'appelait de l'au- delà, toute l'Egypte m'appelait..
la journée : c'était les angoisses, je croyais que ma fille tardait à revenir du lycée, il n'en était rien...
la nuit je me levais pour vérifier tous les verrous de la porte d'entrée....
tout est passé...bien sur depuis longtemps..
ce que je sais c'est que "je l'ai faite "ma sortie d'Egypte""
....
je le dis souvent en rigolant, mais je le crois fermement..., j'y ai vécu
dans une autre vie : les perruques, certains monuments, le soleil "RA"
qui étais-je ???
la vie nous réserve bien des surprises.. celle-ci fut un véritable calvaire certains jours, meme le voyage en "félouque" a mal tourné car les barques se sont heurtées..
ce que je sais c'est que plus jamais je n'y retournerai, meme sous une
cloche de protection.....
comme dirait certain "barouh Achem" rien ne dure dans le mauvais et
c'est mieux ainsi, voilà c'est "Bichah" et je tenais à te rappeler "cet épisode" pharaonique qui est entré dans mes souvenirs.
Chabbat Chalom, mon frère et chers parents.

Mon frère,

voilà chabbat à nouveau,...que les jours passent vite...il ne fait pas tres beau et meme un peu froid, çà rend triste et avive la douleur de ton départ.
dès fois je me dis que c'est impossible et que tu es chez toi, tu avais encore tant à faire, à dire, à expliquer...les choses qu'il fallait comprendre de ton étude de La Loi que tu savais si bien enseigner mème au plus humble de tes élèves...
Tu n'animais plus tes émissions radio, tes traductions de spaumes et pour cause, certains n'ont pas envie qu'on dérange leurs visions des choses ou leurs pratiques.
celà a toujours été un "problème" dans notre communauté, ..
comme toujours je hais cette "différence" les gens de l'est, et puis les autres.....
à quoi bon , tu es parti sans finir ta mission..
un jour, peut-etre reviendras-tu ? c'est toi qui m'a appris "léhaim" : "aux vies"..ton pseudo "skype" ne s'allume plus : "la science 2500"...
seras-tu là en 2500 ? tu aimais tant la science-fiction : "le retour du jedaii" ( "je-daille"). te rappeles-tu de mon chien "Jeudi" (je l'avais trouvé un jeudi (et vendredi était déjà pris par Robinson Crusoé) tu m'avais dis dit alors, c'est ton "jédaii"...il est mort un jeudi..
coincidence de la vie, ou autre chose que l'on ignore....
je te salue mon frère et cher parents, je vous aime tant.
Chabbat Chalom à vous

Yom Hasmaout, 64ème anniverssaire...
malgré toutes les attaques, il tient bon ce tout petit pays, mais il est si grand qu'il est craint de toutes les nations....
tant de guerres, tant de souffrances, "ils" ne l'auront pas...
je me souviens de notre mère (mon père ne disait rien, il souffrait en silence) et je crois que je ne pourrais jamais mesurer le poids de sa souffrance chaque fois qu'il y avait une guerre.. ne pas savoir où se trouvait son fils tant aimé, tu as fais trois guerres du nord au sud, de "ras-soudra
à Jérusalem, combattant à l'arme blanche pour ne pas détruire les batiments me disais-tu, et à force de ramper tu avais pris 3 cm de plus, la fierté t'a redressé sans nul doute..
Tu n'es plus là pour raconter, on n'a jamais le temps de parler .. on croit toujours avoir le temps, le temps de profiter, de se voir, de se réunir, après, bien sur, on ne peut plus, le temps est passé.
je me souviens de ce jour que nous fétions à la Gordonia avec tous les
copains...
tu avais déjà tant donné qu'à ton arrivée en Erest on t'avais donné des milouims car ton service militaire tu l'avais fait à Tunis t'as t'on dit...
Sioniste dans l'ame comme nos trois oncles, frères de notre père, partis parmi les premiers, du temps des anglais et eux aussi ont "servis leur pays dans la clandestinité...
voilà le résultat, une "aura de lumière" le protège et personne ne le prendra car comme nos pères posent leur main sur nos tètes pour la prière, il y en a une autre invisible, indestructible qui protège les enfants d'Israel.
Chabbat Chalom mon frère, tu nous manques à tous

Voilà une nouvelle veille de Chabbat, salut à toi mon frère.

je sais combien tu as cherché à revoir ou avoir des nouvelles de notre cousin William et avec gégé vous étiez les 3 ainés des garçons.
tu étais très soudé avec lui, mai il était fier et sournois.
je me souviens que maman nous avait dit qu'il avait un jour traversé
pour ne pas s'arréter feignant de ne pas l'avoir vue, ce qui avait terriblement peiné notre chère mère..mais il était ainsi, peut-etre imbu de lui-meme.
mais tu y tenais et il y a deux jours j'ai pensé à lui et le lendemain j'ai cherché sur l'ordi et j'ai trouvé (je suppose fortement que c'est lui) avec une adresse à Vincennes où il habitait effectivement (priorité aux champs de courses).
j'ai bien laissé un message sur le répondeur il doit s'agir d'un numéro actif car commençant par 09...
est-ce lui vraiment, va-t-il répondre ???
tout est possible avec son caractère de cochon..
j'attendrai quelques jours et je retéléphonerai en laissant un nouveau message pour qu'il sache que tu es désormais loin de nous tous..
et dire que tu as tout fait mais sans y parvenir.. ton souci de notre famille, de la rapprocher, comme j'essaie vainement, me décourage
vraiment, toi tu y tenais mais ce n'était probablement pas réciproque..
mais l'exil a modifié les liens forts que nous avions tous à Tunis..
les anciens n'étant plus là, l'écart c'est creusé toujours plus porfond.
les rares fois où l'on se voit, c'est souvent pour les enterrements (et encore)...et lorsque celà arrive c'est toujours plein de "tmenik", avec plein de petits mots "tunes" comme pour ratrapper le temps perdu.
alors cher frère, peut-etre que cette veille de Chabbat "remuera"le coeur de notre cousin que tu aimais tant et pour qui tu te faisais du souci, inchallah.....
penses à nous tous, ta vraie famille....

Dimanche, ..

Aujourd'hui c'est la fète de Rebbi Miyer, un peu d'orage et la pluie pour bonifier la terre, après le vent de ces derniers jours, temps gris, hélas.

Les filles ont repris la route, les vacances se terminent., elles repartent avec un peu de fèves et bouillon de cuisson : un bol, un traiy d'huile d'olive, de l'harissa, du sel, du cumin, un peu de citron, faire tremper des petis morceaux de pain et déguster....le régal de notre père qui l'a transmis à ma fille et celà pour le plus grand plaisir du palais...

Pendant cette fète, William notre cousin et toi n'étiez jamais là....sans doute étiez-vous au local (la Gordonia) ? à croire que ces réunions de famille n'interessaient pas les ados que vous étiez alors....

Peut-etre aussi est-ce parce cette fète était toujours célébrée chez Tata Marie (sa mère) que j'ai pensé à lui et essayé de le contacter pour toi qui voulait le revoir..aurais-je une réponse à mon message ? qui sait, les miracles de nos saints existent, mais tu n'es plus, enfin presque...
c'est dur de s'habituer, tu sais, dur de penser que tu avais encore tant de choses à faire, tes projets, tes cours, j'imagine ta voix dans ma tète, çà aide tu sais...

la "fijlai" le figel, la rue, plante médicinale, mais connu des tunes
comme porte-bonheur (une branche sur le chapeau du bébé lors de sa circoncision) et son odeur si caractéristique..

tu souviens-tu ? lorsque souvent nous allions à la synagogue de la rue Tapis Vert, la "tune", si humble et si jolie...tu m'as demandé (je crois)
de planter un bout de "jigel" que j'avais ramené de Tunisie....

la première fois celà n'a pas pris, faute d'ensoleillement ou autre..mais notre Rabbin "Monsieur DEMRI", merveilleux personnage, s'en est chargé et, cette fois, nous avons découvert dans la cour du logement de fonction la merveille : deux grands pots et du figel immense, il en était bien fier, un merveilleux rabbin tout en gentillesse, vous vous entendiez bien tout les deux.
Mais une autre personne m'avait demandé de planter du figel...
chaque fois qu'il me voyait il ne manquait pas de me le rappeler mais comme souvent s'était le chabbat, je ne pouvais donc pas le faire, depuis il m'avait gentiment surnommée "figelai"..
je me souviens de ce jour de l'an à votre restaurant "la Kémia", je ne sais pas pourquoi je me suis retrouvée accroupie à ses pieds et quelqu'un a pris la photo. que nous disions-nous ? je ne sais plus...
instant privilégié, rare, ce Grand Monsieur c'était aussi ton ami : le regretté
Maitre Charles Haddad, je lui rend hommage aujourd'hui ainsi qu'au
Rabbin Demri, tes deux amis de longue date,

tu avais refais toute l'électricité de la synagogue, sans compter ton aide pour la soucca et autre chose qu'il ne pouvait faire eux-meme..

pour toi mon cher frère,