'....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.

mon père était né le 18 novembre 1914 et mon frère le 25 novembre 1939.

le 25 novembre 1992, mon frère m'a appelée tot le matin.
en le taquinant je lui dit : "tu es tellement pressé que l'on te souhaite "bon anniversaire" ?
hélas non..
il m'appelait pour me dire que mon père avait été malade dans la nuit et qu'il avait été transporté à l'hopital dans un état grave...
mon père nous a quitté le 30 novembre.
Je n'ai jamais osé lui demander mais je suis sure que, à chacun de ses anniversaires, il devait penser à notre père et à ses derniers moments avec nous.
je pense à eux et à ma mère en cette veille de chabbat, je sais qu'ils sont avec nous, meme si nous ne les voyons pas

C'est normale et si juste, il existe aussi une fibre fraternelle Shochotte qui ne rompt pas.

Chavouah Tov Breitou, c'est vrai que nous avions des liens très forts avec mon frère et avec ma soeur. mais avec mon frère c'était différent. on se comprenait à demi-mot. c'est sans doute aussi les six ans de différence d'age qui créait ce lien.
lorsque je commençais à étre ado et me fachais ou pleurais dans différentes situations c'était lui qui prenait ma défense et comprenait ma souffrance sous mes airs de révolte ou mauvais caractère comme le pensait certains....
de toutes façons s'était toujours vers moi qu'il se tournait lorsqu'il avait des problèmes ou des difficultés qui lui pourrissaent la vie.
j'étais souvent son "sauveur" et certains problèmes étaient résolus rapidement lorsque je le pouvais.
oui une grande fratrie et surtout une grande complicité depuis toujours.
merci encore, je pense bien à toi et à ta maman, merci pour tes récits
qui font souvent sourire, tant ton amour pour ta maman est flagrant lui aussi, comme tu dis, chez nous, on ne court pas après "les héritages" et nos parents nous les gardons près de nous tant que nous pouvons encore.

Aujourd'hui 25 novembre veille de chabbat...

aujourd'hui j'aurai téléphoné à mon frère Coco pour lui souhaiter bon anniversaire, il aurait eu 72 ans....

mais aujourd'hui je ne l'entendrai pas et il ne me répondra pas, pour la première fois après tant d'années de joie, d'évènements bons et mauvais,
un bonheur s'est envolé, loin, où ? le saura -t-on jamais ? lorsque ce sera notre tour, surement.....

aujourd'hui je viens de pétrir mon pain, seule, pas de tendre comparaison
entre-nous, le sien était si bon..
chez lui s'était lui qui s'en chargeait avec amour, faisant toutes sortes de forme pour ses petits-enfants..
de toute évidence le sien était incomparable, plus de passion peut-etre...
il me manque, comment le lui dire ? mais il manque encore plus à sa femme et à sa fille restées seules à la maison...
il n'est plus là pour me rappeler les anniversaires de décès de mes parents, le 2 kisslev pour mon père et le 15 kisslev pour ma mère....

que de tendres souvenirs, est-ce celà la vie ? se souvenir ?
la vie est devant-nous certe, surtout ne pas la décevoir, l'apprécier chaque jour est un devoir..je m'y emploierai comme il se doit avec espoir..
chabbat chalom à la terre entière

Mon frère était au Lycée Carnot mais pendant les vacances scolaires ma mère ne voulait pas le voir trainer dans la rue et le voilà "apprenti" à la pharmacie Courbet.et "cooursier" par la mème occasion...
je crois que c'est depuis cette époque que mon frère etait réfractaire aux médicaments.
je me souviens qu'une veille de Noel, avec ma mère, ils avaient tous les deux mis les chaussures de ma soeur et les miennes dans un coin de la "dékainai" et le lendemain nos chaussures étaient remplies d'oranges et surtout de buvards et protèges-cahiers tous différents puisqu'il s'agissait de publicité.
Ah les buvards ..qui d'entre nous ne les a pas collectionnés, tous plus beaux les uns que les autres, souvent on arrachait les poils de nos pulls en laine tricotée, on en faisait des petits tas collès les uns aux autres et que l'on conservait entre deux buvards, celà devenait de magnifiques mosaiques de toutes les couleurs, il en fallait peu pour nous rendre heureux.

veille de chabbat, un de plus sans mon frère Coco...
Dans qu'elle galaxie es-tu ? tu aimais tellement la science-fiction..
enfant je te suivais dans tes lectures : Tintin, les Pieds Nickelés, Bleck le Rock et bien d'autres..
Plus tard pour toi ce fut notre Loi, elle te guidait et t'éclairait et à ton tour tu transmettais ton savoir, naturellement, comme si celà faisait parti d'une vérité si évidente que tu ne pouvais t'empécher de t'y référer à chacune de tes réponses à nos questions ou à nos besoins.
Nous en avions pris l'habitude.. aucun sujet n'échappait à ton savoir, tu expliquait avec beaucoup de conviction, de sagesse et d'amour.
arriverai-je un jour à compter les veilles de chabbat ?

KANDIL.
Pièces jointes:

merci Breitou pour ta délicate pensée,... nos douleurs sont grandes et incompréhensibles..
il nous faut regarder de l'avant mais c'est si dur.
comme ma soeur, je ne comprends pas pourquoi mon frère n'est plus là, il avait encore tant de choses à dire et à faire.
Pour nous c'était notre pilier après mes parents, mais hélas.....

c'est dimanche : point de coup de fil, j'ai bien mis l'émission de Josy Eisenberg à la télé, mais je ne l'ai pas écoutée, trop occupée

Ma petite famille est allée à la Ciotat voit un dessin animée, entretemps, rencontre avec Monsieur le Maire au portail Eh oui, le dimanche c'est jour des chasseurs. Nous on est contre....Bien fait, voilà que le faisan est venue se réfugier dans notre jardin.....

Hier soir, j'ai vu mon frère, Il m'avait enregistré une chanson que j'aime
en la chantant lui-meme, il m'avait fait cette surprise, je le voyait devant moi, au travers des paroles de la chanson..

Chante mon frère, c'est que tu es bien là où tu es, malgré toute notre douleur et sans comprendre pourquoi tu es parti si tot, tu nous manques, le sort est souvent injuste....

Chabbat Chalom mon frère,

Voilà ta voiture est là depuis mardi soir, elle ne traine plus dans la rue
à la merci de toutes les convoitises mais surtout à l'agressivité des conducteurs qui n'hésitent pas à la tamponner lorsqu'ils se garent ou démarrent, ..je vois, le pare-choc avant "fracassé" et peut-etre autre chose.. je n'ai meme pas eu le temps de la voir, m'assoir à ta place et sentir ta présence, qu'il est lourd à porter ce chagrin...
là dernière fois que je t'aoi vu conduire ta voiture c'est lorsque tu m'as demandé d'enterrer dans mon jardin ton pauvre chien, plutot celui de ta fille, "MICKEY".. tu as entendu un choc et lorsque tu t'es retourné tu as vu ton chien allongé à terre.. tu l'as ramassé et tu as courru chez le ler véto, celui-ci étant fermé, tu as pris la voiture pour l'emmener chez un autre, hélas celui-ci t'as dit qu'il n'y avais plus rien à faire. Alors tu l'as veillé et pleuré comme "un des notres"
tu n'as pas compris pourquoi il avait traversé alors que tu avais toute confiance en lui, il ne traversait jamais sans en recevoir l'ordre.
il est là derrière dans la foret, tout pres et chaque fois je passe voir à ta place si tout va bien.
je sais qu'au fond de toi-meme tu t'es senti responsable de cette situation, celà aussi t'as profondémment marqué et miné.
sur ton lit lorsque tu étais malade, je t'ai montré la photo de l'endroit où il repose lui aussi en paix et je t'ai dit tu sais, il est tourné vers l'"Est", il m'a répondu qu'il savait mais de ne pas montrer
la photo à sa fille pour l'instant.
Le nouveau chien n'a jamais pu remplacé "ton chien" dans ton coeur, meme si tu l'as réclamé car il te manquait durant ton hospitalisation.
soit tranquille, mon frère, je suis là pour veiller aussi sur lui, juste derrière c'est presque chez moi, fais moi un signe si tu peux...