AU THEATRE CE SOIR.
L’Avare
El mech’hah.
Une idée originale d’Albert d’après l’œuvre de Molière. En arabe chââbi en judéo et en français.
Dans les rôles de.....
Breitouorgante le papa........................Albert Siméoni.
Chikoukou le fils..................................Vivi Bouahniq alias el Diavolo.
Madame Harboucha l’épouse....Poupée.
Amssous.......................................Sa fille Samia.
Le cocher Si Mahmoud..............Braham.
Sganarelle (Sganiou)..................Freddyb Bouahniq Le médecin de famille.
TATA ISHTIR la sœur............................Omi Traki. La sœur de Breitouorgante
Le groupe de Gnaoui. Le NEGRO’S BREITOUNA
Encensoirs et encens MABEL.
‘....AHHHHHHH...aaaaHHHHH... ! R’ani ma’YeEEEt... ! MA YEEEEEET Mâ EL MITTIN.... !Ech’qoun men’qom béch i mena khou, majouiéje bah’bouh, eb chrif ou hénin... ! AHHHHH…..R’ani mAAAA’YETt…!’
( Je me meurs, mort de chez les morts, mais qui d’entre vous va sauver un frère, un époux généreux, un père aimant…!’ Je me meurs... !’)
‘...Ech’biq ye si baba Breitouorgante...Tna’wi... ?’ Chikoukou le fils.
(‘.Mais qu’as-tu.......... ? A braire.... ?’)
‘...E’na’wi’... ? Khou yelli mé tah’chemch... !’
( Je braie... ? Tiens, toi qui n’a pas honte... !’)
Il lui lance une savate qui atterrit sur la tête de Sganarelle son médecin.
‘...Teste’ele ...Enri !’ (Tu la mérites...Toi... !’)
‘...Sarqou’li floussi... ! HAYETIIIII....OMRI HAYETI KOLLA TAAAAAA...RET..... ! R’ani flest... !FELESSSSTOUUUUUNIIIIIIIIIIII.....’
‘...On m’a volé mon argent... ! Ma vie, ma chérie de vie s’est envolée ... ! Je suis en faillite... !’)
‘...Mais où as-tu mis ton trésor... ? Ye Baba....Sidi.... ?’ Chikoukou.
‘...Où as-tu mis ton trésor... ? Hein, ye qot’yi...!’ Escroc de fils…!’
‘…HenèEEEE….! Kot’yi…?
‘…Alors qui ... ? Hein tu sais où je cache ma cassette…? Hein à ... ?’
‘....Mais, il y a ta fille, ta femme, le cocher.... !’
‘....Appelle les moi.... ! TOUS... !’
Il est seul à se lamenter...
‘....Ah ye rabi, ki’fech tne’jem tââ’meli ââ’mla qime ehdi, ah... ? Ehne elli qent méch nou’yed él jamââ, ehnè elli qent béch en che’jââ ouled Bourguiba, ehne elli qent béch nââ’wen si Hamza fél tour mta ouldou... !’
(‘O mon D ieu, comment as-tu pu me faire pareille chose, moi qui allait donner une obole à la mosquée, moi qui comptais faire un don aux enfants de Bourguiba, moi qui allait aider si Hamza pour la circoncision de son fils... !’)
‘...Yezzi mel gdeb, ca fait dix ans qu’ils attendent ton obole à la mosquée, les enfants de Bourguiba peuvent toujours attendre, tu n’as jamais fait un geste pour eux, et quant au fils de si Hamza, il a vingt ans aujourd’hui ok ???’ Chikoukou.
‘...Quoi .... ! Tah’sseb fiyè... ? Y’elli mouch mot’robi... ?’
( Quoi... ? Tu me fais les comptes espèces de mal élevé... ?’
‘...Qu’est ce qui se passe ici, ye Sidi... !’ Harboucha. Son épouse.
‘...SARKOULI.....FLOUSSI..... ! Brass Si Bachoura, el merhoum bouq, qoli elli enti e’zzita béch én mout mértEh... !’
(...On m’a volé ma fortune... ! Sur la vie de ton défunt père Bachoura, dis moi que c est toi qui a volé ma cassette afin que je puisse mourir en paix... !’
‘...Tu veux mourir à cause d’une cassette.... ! Ton argent, hou, depuis quand le vol de ton argent est une cause de mort... !’ Harboucha.
‘...Ahhhhh alors c’est donc TOIIII, alors je peux mourir tranquillement... !’
‘...Oui, tu peux mourir comme cela je me paierai tout ce que tu ne m’as jamais offert de ton vivant.... !’
‘...Ah.... ! Alors dans ce cas, tu me la rends, et je ne veux plus mourir... !’
‘...Yezi mél doue... !’ Choft taht el frigidaire... ? Harboucha.
(Assez de paroles... ! As-tu vu sous le frigo... !)
‘...Donc tu savais que je la cachais sous le frigo... ?’
‘...Même sous le tapis qui est sur l’armoire... !’ Chikoukou.
‘...Ye baba... ! Marat tkha’biya fél hal’biya mta lââ’ssel... !’ Sa fille Samia.
(Père, des fois dans la gargoulette à miel... !)
‘...Ou marat taht el hssira mta el be’yem... !’ Le cocher Si Mahmoud.
(Et même sous la natte des ânes... !’)
‘...Yatiq bim yéq’leq... ! Aândi oujiya nokta fi bed’ni... !’ (Qu’un âne te mange... !) Donc vous saviez tous où je cachais ma fortune... ? Donc vous êtes tous voleurs, dans ce cas, je n’ai qu’une chose à faire, me laisser mourir... !’ Breitouorgonte.
Si Breitouorgonte s’allonge et ferme les yeux. Il attend de mourir.
Au bout de dix minutes.
Il gémit. Il se sent mal, très mal.... ! Il parle dans son coma.
‘...Aâ’ndi ouji’ya nokta fi bed’ni... !’
(‘...J’ai comme une goutte qui me fait mal du coté de la poitrine... !’)
‘...Ah il a surement la GOUTTE... !’ Chikoukou.
‘...Ou zedda en hach, kif tgher’wid fi mssar’ni... !’
( ‘..Et aussi je sens des gargouillements dans mes intestins... !)
‘...Aân’deq el JEYER Ye si Breit... ?’
( Tu as des grésillements Ye.... !’ Chikoukou.
‘...OURGOTE ââliem... !’ Sganarel sort.
‘...Dors sur eux.. !’
Il ouvre les yeux puis il dicte ses volontés.
Sganarelle ( Sganiou) rentre une nouvelle fois en scène. Il balance un encensoir au bout de ses doigts.
Du jaoui brûle.
‘...Te voilà devenu prêtre à présent... ?’ Breitouorgonte.
‘...Si vous l’auscultiez avant de faire votre stupide numéro... !’ Sa fille Samia.
‘...L’encens m’inspire avant le diagnostic... !’ Sganiou. ‘Bess’mellah el rahem el rahim é cha... !’ ‘ Au nom de D ieu tout puissant, témoignez.... !’)
‘...E’chadou floussi élli qenet au chaud et que je ne retrouve plus... !’ Breitouorgonte.
(‘Témoignez que ma fortune était......)
‘...Ye Si Breitougouante, te mettre dans cet état, te fait du mal, ton cœur va péter... !’ Sganiou.
‘...AHHHH...En hass saq’ta qal’biya... ! Qu’il pète qu’il rote, doctour Sganiou, en hass zedda oujiyet fi mssar’ni... !’
‘....Je sens une crise cardiaque, des petits maux dans mes intestins... !)
‘...C’est pas bon, ils se nouent, attend, je les ausculte... !’ Sganiou.
Il tire son stéthoscope.
‘...Ah ca ne va pas, trop de dgher’ouid’, ils ont des difficultés à digérer... !
(‘..................................Des gargouillements......................................... !’)...Il va falloir les changer.... !’ Sganiou.
‘....Kol’tol’kom bââda ou hatte fiqom ne veux me croire.. !’
‘...’Je vous l’ai dis mais aucun de vous.....)
‘...Ye’khir oume yajeli mta bicyclette béch tbe’del’lèm’lou... ?’Samia.
(...Mais sont ce des chambres à air de vélo pour que tu les remplaces... ?’)
‘..Omri me smat elli mssa’ren abd, i tbe’dlou.... !Mene hqa’yè...! ’ Si Mahmoud.
( De ma vie, je n’ai jamais entendu parler que les intestins se changeaient... ! Drôle d’affaire... !’)
‘...Ou Euchkoun men’qom i hab i nef’rem’omlou...Bââd ?’ Chikoukou.
( Et qui de vous les lui gonfleraient après... ?’
‘...Héne fél ouakt el hadar, qrar’zi men’fourin donc... !’ Si Ahmed.
( En ce qui me concerne, j’ai déjà les couilles gonflées... !
‘...Men oktech âândeq krarez entin ye si él mokh’ssi... ?’
( ‘Depuis as-tu des couilles toi le stérile.... ?’
‘...Ah Si Breitouorgante, hede qlem ouhé... ?’
(...Sont ce des paroles là, Maitre.... ?’
Rentre Omi Traki* la sœur de Breitouorgante. Elle est dans tous ces états.
‘...El loteEEEEf ââla KhouyEEEEe, el lotef, seb’ya ltaAAAAAf, ye chouUUUUUUmi....! Chââ’mel’toulou él khouyè…?’
( Mon Dieu que l’œil l’épargne, mais qu’avez vous donc fait à mon frère…?’)
Toute la galerie ensemble.
‘...Sarqoulou floussou.... ! Bech i mout... !’
(On lui a volé sa fortune... ! Il va mourir... !’)
Elle s’assoit près de son frère qui gémit.
‘...AhhAhhhhAhhh... !’
Lui d’une voix faible.
‘...Traki, brass sidi Frej jedéq, enti me fi yol’moqch bél sarqaAAA... ?’
(...Je t’en prie sur la tombe de ton aïeule, le marabout, toi qui sait tout, tu ne serais pas au courant du vol... ?’)
‘...Yahir tewwa tef’qartou... ?Ouel le’frez le’dien, ou setté ou settin hozb, ech’biq mokhoq skot zedda... ? Ca alors, tcheq fiyéEEEE... ?’
(... C’est maintenant que tu t’en souviens... ?Par celui qui a partagé les religions, et sur les 66 commandements, qu’est ce qui te prend, tu es devenu handicapé aussi... !...Tu me soupçonnes... ?’)
‘...Je peux reprendre ma consultation... ?’ Sganiou.
‘...A quoi cela sert que tu me soignes, puisque je vais trépasser... !’ Breitouorgante.
‘...Attends au moins de voir ton magot... !’ Traki.
‘...Et’nefsse chouyè, en tol yâl poumons... !’Sganiou.
(...Respire un peu que je contrôle tes poumons... ?’
‘...Tnefsset oun zid netfeness ou zid net… FessSSSSSSess... !’ Breitouorgante.
( Je respire et que je re-respire, et je re-re-respire…!’
‘...Bon c’en est assez, je crois que ye Sidi âândeq nefss... !’ Sganiou.
(‘……………………………..Que tu as un mauvais œil sur toi…?’)
‘..KHOUYE AANDOU NEFSSSSSSSS... ? Qu’on lui apporte un orchestre anti mauvais œil... !’ Traki.
(‘…Mon frère porte un mauvais œil sur luiIIIII…?’
Et voilà qu’un groupe de noirs avec zokra, bandir, tambourins et cymbales entre dans la pièce.
‘...Chnouè ehde... El karakouze...?’ Breitouorgante.
(...Mais qu’est ce cela...Ces saltimbanques... ?’)
‘..Ye khouyè eh’ni rkha’fef’leq él ââ’maliya... !’
( ‘...Mon cher frère je suis en train d’alléger ton mal... !’)
Rentre CHIKOUKOU avec la cassette.
‘...Ye sidi YE SIIIIIIIIDI....Iye eEEEEEEhdi...?’
(…Maitre…….! Est ce bien celle là que tu cherches... ?’
‘...OKHOR’JOU...OKHORJOU...FEQOU ÂÂliya.... ! Ehni brit, SorteEEEEEEz... !’
(‘...DEHORS..................................Foutez moi la paix... ! Je suis guéri... !’
Il se lève comme un beau diable et se jette sur la cassette. Il l’enlace l’embrasse la fait tinter.
‘...Win lqita ye si él Sareq... ?’ (Où l’a tu trouvée Monsieur le voleur... !)
‘...Fél bir elli fél jnine... !’ ( Dans le puits du jardin... !’)
‘...Ah ou ech’qoun elli hatte ghe’diq... ?’ ( Et qui l’a cachée là bas ???’)
‘...Enti, el bareh fél sbah, melle enti lezzem nssit... !’( C’est toi hier matin mais tu as sans doute oublié... !’)
‘...AH RIT....RITOUUUU....I tebââ fiyè... !’
(...Ah vous voyez il me guette... !’)
‘...Orzon orzon, ââmelt khawouada, chouè ââla dbihét el kanfoud, sob él mââ telqa le’oue... !’
(..Calme-toi, tu as fait un scandale, un grand scandale pour l’égorgement d’un caméléon, verse de l’eau et tu trouves de l’air... !)
‘...J’aurai bien voulu te voir toi la Traki, la diseuse de conseils, pour un millime tu serais capable de tuer l’univers... !’)
‘...Oulled Bourguiba ye Sidi...Je’ouw ?’Chikoukou.
‘...Kolom elli motTTT... !’
(Dis leur que je suis mort... !)
‘...El imam daq yâl béb... !’
(Le prédicateur est là ???’)
‘...Kollou élli mot... ?’
(...Réponds lui que je suis mort... !’)
‘...Si Hamza jé ... ?’
‘...Ah kifféch él saraq ehde i ji, ouhe ouldou mtahar bââda…?’
‘...Hein comment cet escroc peut-il prétendre un du alors que son fils est déjà circoncis... !’)
‘...Qaleq jellou ouliyed akhar tewwa narin... !’
(...Il vous annonce qu’il a un fils né il y a deux jours... !’)
‘...Ah double kot’yi, martou Farida ââ’nda setté ou settin ââm, kiféch ââm’lét béch tqabar yâï’lité... ?’
(‘...Ah double escroc qu’il est, sa femme porte ses 66 années bien sonnées, alors dis moi comment a-t-elle fait pour agrandir sa famille... ?’
‘...Houe’yej mta rabbi... ?’
(‘..Ce sont des affaires de D ieu... !’)
‘...Un miracle.... ? I yadin el sfi, esténa ehne jit ... !’
(Menteur que tu es, attends, j’arrive... !’)
Où l’ont voit le père poursuivre le fils avec une savate.
'...BIENTOT ICI EL HAJ KLOUF...!CELUI QUI SE MELE DE TOUT...!'