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*****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...L'Inconnue sans tête.*****

Envoyé par albert 
*****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...L'Inconnue sans tête.*****
03 avril 2008, 03:52
Ouverture des salles...SUGGEST... JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...
PREMIER RECIT

'...RAHEM...'

DANS LA SALLE JACQUOT.

Re: *****SALLE SUGGEST....JACQUOT...NAO...MAXITON...*****
03 avril 2008, 05:45
Tiens un acompte d'abord ye lobza, ye yolla...Que tu es...
VANITEUX...




Re: *****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...RAHEM...*****
20 avril 2008, 06:31
PARIS LE 17/04/2008.





Tous les événements ainsi que les noms des familles cités dans cette nouvelle sont imaginaires.





RAHEM.

Jonathan Azria........Le jeune juif 9 ans. Ecolier dans une Yéchiva.
Chlomo Halevy......Le jeune martyr 9 ans. Déporté et mort dans le camp de Birkenau.
Liliane Habib........L’institutrice 45 ans.
Annie Fitoussi......La copine de Jonathan. 11 ans. En sixième.
Sarah Azria..........La maman de Jonathan.
Edgar Azria.........Le papa de Jonathan.
Esther Azria..........La sœur de Jonathan. 14 ans.


Il y a des idées comme cela, sorties de l’ombre
Sombres, il est vrai pour éclairer ma nuit.

Lorsque j’écoute Rahem*, ce morceau
Monte en moi une émotion à fleur de peau,
Bien que je ne comprenne pas les paroles
Il se forme au dessus de ma tête un halo.

Mais juif comme je suis, de traductions, nul besoin.
J’ai compris la musique, les refrains qui s’adressent au divin.

• Chanson. Un cri vers A CHEM.



‘...Bonjour, les enfants, aujourd’hui, je voudrais vous parler de la Shoa.... !’

Ainsi commence en ce matin du mois de Mars 2006 Le cours de Madame Liliane Habib, mère de famille de trois enfants, institutrice dans une école religieuse juive à Paris dans le vingtième arrondissement. Les enfants comme le sont tous les bambins à leur âge font silence.

La SHOA mérite qu’on fasse silence, mérite respect. Ils ont en entendus parler, sans rentrer dans les détails. Et puis la plupart d’entre eux ont fait le voyage à Auschwitz.
Ils ont vu, entendu, lu et visionné quelques pages noires d’une partie de notre communauté sacrifiée.

‘...Voilà, je vous recommande, si vous le voulez bien, d’en connaître un peu plus sur leur histoire, en vous y associant à la mémoire d’un enfant martyr,




Connaître son vécu, sa vie d’enfant durant cette longue période qui a vu nombre de nos frères, sœurs et parents avant qu’ils ne soient déporté. J’ai eu dans ma famille un grand-père déporté. Yacov qu’il repose en paix.

A Suivre...
Re: *****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...RAHEM...*****
22 avril 2008, 08:10
RAHEM













Le jeune Jonathan se lève…

‘...Maîtresse, vous voulez dire en faire un copain alors qu’il n’est plus là... ?’
‘...Plutôt faire vivre sa mémoire, en parler à ta façon ... ! Vous en ferez un petit exposé succin.... ! En vous informant ... !’
‘...Comment le choisir dans ce cas ... ?’
‘...Il n’y a pas de choix à faire. Il avait votre âge à cette époque du moins pour beaucoup d’entre vous...! Son court destin ne lui a permis de continuer à vivre. Consulter les archives de la SHOA... ! Ne choisissez pas parmi les visages que vous verrez, le plus beau ou le plus laid, non, choisissez un enfant tout simplement... ! Faites le parler... !’

Jonathan retient ce que sa maîtresse vient de lui conseiller.

Le lendemain matin Jonathan part à son cours d’hébreu.

‘...Je vais à mon cours de YESHIVA... ! Maman... !’

Il embrasse sa maman et endosse son sac à dos.
Pendant le cours, Jonathan, pense à cet enfant qu’il ne connaît pas encore.
Il ébauche déjà son profil en le dessinant à main levée sur une feuille à carreaux. Il aura des cheveux mi -longs.
Des yeux bleus.
Plongé dans son dessin et ses pensées, le Maître arrive à sa hauteur.
Jonathan surprit cache le dessin mais trop tard.

A Suivre.


[ma-tvideo.france2.fr]
Re: *****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...RAHEM...*****
28 avril 2008, 13:23



3°.

‘...Le cours ne t’intéresse pas Jonathan... ? Tu dessines quoi au fait... ?’
‘...Chlomo de Belleville... !’
‘...Qui est Chlomo.... ?’
‘...Un ami, victime de la SHOA, je dois en parler... Le ressusciter en parlant de lui... !’
‘...Un ami ??? Ecoutes, il faut prendre du recul et surtout ne pas faire n’importe quoi, met ton ami dans ta chemise cartonnée et cesse de faire l’idiot... !’


A la sortie du cours, il propose à ces camarades amis, d’aller faire une visite au Mémorial de La SHOA à Paris. Aucun d’eux n refuse la proposition.






La bande de jeunes, 8 en tout, fixe le jour ; ce sera le premier Dimanche de Avril 2006, pour visiter le Mémorial. Sa meilleure amie Annie Fitoussi de deux ans son aînée, fera aussi partie du groupe. Une jeune fille bien jolie et pleine d’entrain. Elle est en sixième.

Elle accepte d’accompagner le groupe.
Le soir venu Jonathan en parle à ses parents qui trouvent l’idée constructive.
Ils acceptent que leur fils aille visiter le Mémorial du souvenir.

Jonathan, dans son lit ne trouve pas le sommeil. Il redessine une nouvelle fois son ‘ami’ en projetant son profil au plafond.

RAHEM.

A Suivre....
Re: *****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...RAHEM...*****
04 mai 2008, 11:21
4°.

Il confirme son prénom et son nom.
Il s’appellera CHLOMO. Chlomo HALEVY. Il ajoute à son dessin virtuel une mèche rebelle qui barre son front. Il sera affublé d’un béret et portera un cartable. Il l’habille d’un pull à carreaux et d’un short couleur kaki.. Il le voit souriant debout dans la cour de sa maison
Il le situe au Faubourg du Temple. Il ne sait pas pourquoi , sans doute parce que lui habite Ménilmontant et si dés fois, l’envie lui prend d’aller lui rendre visite, et bien il ira le voir.
Pour lui parler.

Dans le jargon populaire, Jonathan se fait du cinéma où il est le principal acteur et son ami, son partenaire.





Jonathan vit déjà une presque réalité alors qu’il est bien loin d’imaginer que cette rencontre n’aura jamais lieu. Il imagine son ‘futur ami’ jouer à la marelle sur les pavés de sa cour avec ses voisins et voisines de son quartier. Il imagine Chlomo accompagner son papa à la syna, apprendre à lire dans un livre de Torah. Il lui prête une voix, assez aigue mais tendre et douce. Il l’imagine très beau car les enfants de la SHOA sont tous beaux.
Les enfants n’ont pas de soucis à cet age. Ils sont tous joyeux et heureux quelque que soit la période dans laquelle ils vivent.
Ils sont loin des tracasseries de la vie. Ils vivent la vie pour la vie.
Les parents ne parlent jamais de mort avec eux. Sans doute pour ne pas assombrir leur gaieté .

‘...RAHEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEM.... !’

A SUIVRE.
Re: *****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...RAHEM...*****
10 juin 2008, 10:33
5°.



Ce fameux Dimanche arrive.
Métro Pont Marie. Le groupe est au rendez vous vers les 10 heures du matin, à l’ouverture des portes.
Annie aussi. La bande au complet échange quelques bises.
Ils sont les premiers à franchir la porte du souvenir.
Comme s’ils étaient avides et pressés de découvrir la tragédie silencieuse et muette accrochée aux murs.
Ils marchent d’entre le premier hall.
Le regard baladeur, ils n’échangent aucun mot De crainte de déranger les hôtes qui posent en noir en blanc, tous encadrés et accrochés sur des parois blanches. Des photos d’époque. Des habits d’époque. Des vieillards, des bébés, des jeunes mamans portant leurs enfants, des trains sombres, des images de camp entourés de barbelés, tous d’époque, bref l’apocalypse en noir et blanc défile devant leurs yeux.

Jonathan sort du groupe.
Il veut être seul à la recherche de son ‘ami’. Il se retrouve piège entre trois murs où sont exposées des centaines de petites photos d’identité. Il lève les yeux, passe d’une photo à l’autre, sans trop s’attarder, repasse encore les images déjà vues. Son regard descend à la hauteur de sa poitrine, balaye le mur à l’horizontale, à la verticale, essaye de chercher un visage qui pourrait ressembler à celui de son imaginaire, un visage dont il a déjà dessiné le contour dans son esprit. Il cherche encore, se retourne pour voir l’autre galerie de portraits, prend son temps pour mieux ausculter les visages, avance, recule, se déporte à droite, à gauche, ajuste ses lunettes. Il n’est entouré que par des visages en petits et gros plans qui le fixent.

A suivre...
Re: *****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...RAHEM...*****
26 juillet 2008, 14:03
6°.

Il baisse par moment les yeux, essuyant furtivement un début de larmes mais s’abstient de pleurer afin ne pas déranger ces jeunes éphèbes immobiles. Il perd patience parce qu’il ne trouve pas ce dont il avait imaginé il y a quelques jours alors que sa maîtresse lui avait bien conseillée de ne pas choisir. Soudain voilà que ses yeux bleus le démentent.
Il tombe sur une petite photo placée tout en bas, à environ 50 centimètres du sol. Il s’agenouille. Il ne croit pas son regard. Il tombe sur un visage connu. Celui de son imaginaire avec en plus comme nom et prénom SHLOMO VICTOR HALEVY, née le 8 août 1933, mort dans le camp de Birkenau le 8 septembre 1942 à l’age de 9 ans.





Jonathan n’en revient pas. Il l’a rêve et il est là son SHLOMO.
Il est presque prit de vertige à la vue de ce petit carré dentelée.
Mais là où il se retient au risque de tourner de l’œil, c’est lorsqu’il lit la suite.
Le jeune homme habitait le 95 Rue du Fbg du Temple, à deux cent mètres de chez lui aujourd’hui. Exactement comme il l’a situé dans son imagination.

Il a enfin trouvé son ‘copain’. Il a la tête qui tourne. Il tient le mur pour ne pas tituber lorsqu’à ce moment là, ces amis du groupe viennent à sa rencontre. Ils trouvent son visage décomposé.
Il a les joues blêmes et l’air hébète. Annie s’en inquiète et lui fait boire une bonne gorgée d’eau Evian pour le soutirer de cette torpeur. L’eau froide agit sur lui et notre jeune visiteur semble retrouver ses couleurs.

‘...Qu’est ce que tu as Jonathan... ? Demande Annie.

Celui ci réserve un instant sa réponse puis....

‘...Non, rien, je me sens mieux... ! La vue de tous ces jeunes disparus dans des conditions effroyables m’ont remuées... !’

RAHEM.
Re: *****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...RAHEM...*****
29 juillet 2008, 00:14
7°.

Rassuré, Annie l’aide à se relever.

‘...Tu veux qu’on rentre Jonathan.... ?’
‘...Non surtout pas mais avant peux tu prendre cette photo avec ton portable.... ?’
‘...Mais c’est strictement interdit, je crois Jonathan... ? Mais pourquoi donc... ?’
‘...Juste comme cela, alors tu ne peux pas me rendre service... ?’
‘...Ecoute, mon papa possède un grand livre de Serge Klarsfield, un grand historien de renom. Cette photo doit se trouver sûrement dans un de ces nombreux bouquins.. ! Je vais chercher et si je tombe dessus, je te l’envoie dès que possible...! Allez vient on continue la visite... !’
‘...Dés que tu rentres à la maison.... ?’
‘...Ok, si cela te fait plaisir, attends je note... !’
‘...Dés que tu rentres tout à l’heure.... ?’
‘...Mais enfin donne moi le temps de rentrer d’abord... !’
‘...Promis Annie, dés que tu rentres... ?’
‘...Jonathan, mais que se passe t’il enfin... ? Tu sembles tout bouleversé et pourquoi cette photo et pas une autre... ? Tu as fait une fixation sur ce jeune... ? Dis-moi tout allez... ?’

Les copains assistent à la scène. Ils veulent en savoir plus, connaître la vraie raison de son état.
Jonathan ne dira rien, prétextant un léger malaise gastrique suite à ce qu’il a mangé au déjeuner.

La bande continue la visite sans que Jonathan ne s’y intéresse.
Il a rencontré son ami et dés lors qu’il l’a trouvé, plus rien ne vient le perturber.
Il pense surtout à ce qu’il va lui dire .

Deux heures plus tard, la visite s’achève.
La bande reprend le chemin du retour et s’éparpille à la station HOTEL DE VILLE.

Annie accompagne son ami chez lui.
Ils n’habitent pas loin l’un de l’autre.





‘...Annie, tu n’oublies pas la photo de Chlomo... ?’
‘...Je te la cherche, promis et juré, et dés que je la trouve, je te l’envoie sur ton mail... !’

Jonathan rentre chez lui rassuré par les propos de son amie Annie.

RAHEM.
Re: *****SALLES SUGGEST...JACQUOT...NAO...MAXITON...MABOULETTE...RAHEM...*****
29 août 2008, 08:57
9°.

‘...Il est là... ! Maman.... !’

Le dîner terminé, il rentre dans sa chambre.
Ferme la porte à clé. Le voilà enfin seul avec son futur correspondant.
Annie lui a même rattaché un petit paragraphe sur son histoire.
Un résumé en dix lignes. Il apprend que son papa Félix était tailleur, à la rue
Des Rosiers. Pas loin du futur Mémorial. Sa maman était couturière à domicile, très connue dans le quartier. Il apprendra qu’il avait trois frères, Joseph, Nathan, Raoul et deux sœurs, Mathilde et Inès, tous déportés.
Le papa sur son lieu de travail. En premier.
Le reste au premier jour de Pâques de l’année 1943.
Ainsi que tous les voisins juifs de l’immeuble. La rafle les avait surpris.

La famille Halévy sera parquée dans un premier temps dans grand hangar à Bobigny durant trois jours puis direction de Drancy, les rails de la déportation, de l’enfer et de la mort au bout du trajet. Le papa les avait devançait sans qu’il les ait vus pour la dernière fois. Le reste embarqua dans les wagons de la mort, le 1 août 1943. Tout cela était consigné dans les livres de la gestapo qu’elle tenait avec une minutie remarquable. Une comptabilité funeste dans laquelle apparaissait des dates de naissance, le jour et l’heure de la rafle, la montée dans les trains de la mort, le numéro du convoi, cela pour le coté français.
En Allemagne, la réception de la ‘marchandise’ était aussi consignée avec une précision de métronome ; les dates des arrivées émargées, le nom du camp, les numéros des baraquements des futurs incinérés, leur fonction dans le ‘arbeït’ et le jour du grand départ, avec un soin méticuleux digne des meilleurs horlogers suisses.

Le 8 septembre 1943, toute la famille Halévy n’existait plus. Partie en fumée.

RAHEM.

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