*****SALLE Div_Boulakia*****'...POLICIERS...LA CREOLE...!'...MEURTRE ...NON D'UN CHIEN...!'*****

10°

Il veut répondre mais hélas la voix a raccroché.
Nicolas est sidéré par ce coup de fil anonyme qui lui fait comprendre que sa femme le trompe, peut être. Il est perplexe. Il attend le soir pour en rendre compte à son épouse.
Il ne tarde pas à lui faire-part de l’évènement. Elle en rigole en arguant du fait qu’elle a beaucoup d’ennemis et que, sans doute la jalousie y est pour quelque chose.
Elle ne semble pas perturbée. Son calme impressionne son Nicolas.
Pour dissiper tout malentendu, elle lui propose d’aller dîner au restaurant.
Devant tant d’assurance de la part de sa charmante épouse, il accède à son vœu et sortent goûter dans un restaurant chinois du quartier. Tout est rentré dans l’ordre, dans la joie et la bonne humeur pour une fois.

Annabella se garde bien d’en informer son amant par crainte de l’effrayer et de voir sa petite manne hebdomadaire s’envoler.

Tout continue comme avant jusqu’au second coup de fil anonyme qui survient deux semaines après le premier mais avec plus d’insistance.

‘…Votre femme vous trompe depuis pas mal de temps, surveillez là…. !’

Au troisième et quatrième coup de fil, Nicolas n’en fait pas cas. Il n’est pas homme à se démonter facilement. Il s’habitue à ce corbeau de malheur qui s’acharne à détruire son foyer et l’amour qu’il porte à sa femme. Il n’en parle même pas à sa femme afin de ne pas la perturber moralement. Il est surpris cependant que cette jeune voix ‘étouffée’ connaisse le numéro de sa ligne directe alors que seuls les intimes ; sa femme et ces collègues sont les euls détenteurs.

Il décide, cependant, de s’en confier à son meilleur ami Stéphane. L’amant de sa femme qui ne se doute de rien…

‘…Stéphane, j’ai quelque chose à te confier mais je préfère que nous en parlions au café… ! Plus intimement… !’

Stéphane est surpris et pense que le pot aux roses est découvert.
Il ne laisse rien paraître et accepte le rendez-vous de son ami pour le midi.

Ils déjeunent ensemble.

A suivre…

11°

‘…Stéphane… ! Tu connais bien ma femme n’est ce pas…. ?’
‘…Oui…. !’
‘…Penses -tu qu’elle me trompe… ???’

Stéphane réprime une gêne, il se sent comme visé par cette confidence mais reprend confiance..

‘…Annabella .. ? Te tromper ??? Mais qu’est-ce que tu vas chercher là enfin…. ! Tu te fais du
cinéma, voyons… ! Je ne le crois pas, elle est si amoureuse de toi et si prévenante à ton égard, on le voit tous les week-ends … !’
‘…Je reçois depuis quelques jours des coups de fil anonymes, au bureau ; une voix que je devine assez jeune mais qui semble parler sous quelque chose pour ne pas se faire reconnaître… !’
‘…Des coups de fils anonymes…. ! Tout le monde en reçoit, l’important est de ne pas prêter l’oreille. Sûrement que quelqu’un te veut du mal…. ! C’est de la jalousie et pas autre chose… !’
‘…C’est ce que m’a dit aussi Annabella, et d’ailleurs, je me demande pourquoi, elle me tromperait… ! Elle ne manque de rien, je suis aux petits soins avec elle depuis que je l’ai épousé, mes enfants aussi. J’ai même renié ma famille pour elle, mes parents n’ont jamais accepté mon choix et pas connus mes enfants à cause de sa couleur. Ils n’ont pas eus de relations correctes avec ma femme.… !’
‘...Ah bon…. ? Mais je l’ignorais Nicolas, je suis loin de tout savoir, pourtant nous sommes des amis d’enfance et tu ne t’ai jamais épanché avec moi …. ! Comment le deviner… ?’
‘…J’ai ma fierté et puis cela ne regarde que moi et elle…. ! Elle ne se plaint de rien sauf des petites choses mais rien d’important, elle a tout ce qu’elle désire ; deux fois pas an, elle va voir ses parents au pays sans parler des cadeaux qu’elle leur offre et l’argent que je lui donne pour son séjour, je ne comprends rien… ! Il ne lui manque rien…. ! Les week-ends ensemble avec les enfants…. ! Tu as même remarque que nous avons espacé nos rendez-vous entre nous et les autres collègues afin de mieux apprécier la compagnie des enfants….. ! ’

A suivre...

12°

Stéphane est sidéré par ce qu’il entend. Annabella prétend le contraire. Il en déduit donc que sa ‘maîtresse’ exagère les faits mais dans quel but… ?’
Il commence à douter de la sincérité de sa ‘confidente maîtresse’.

‘…Ecoute Nicolas, ne te fais pas de souci, Annabella est au-dessus de tous soupçons, c’est une femme extraordinaire…. ! Ne lui fait pas de peine en lui rabâchant les oreilles par des rumeurs sordides, on sait où cela mène les calomnies… !’
‘…Merci de m’avoir rassuré Stéphane, je me sens comme libéré à présent mais ne t’inquiètes pas, elle n’en saura rien, je veux que mon foyer vive dans la joie, je serai patient envers et contre tous…. ! Mais si je m’aperçois de quelque chose je deviendrai fou… !’

Ils finissent de déjeuner et chacun regagne son poste.
Stéphane dans son bureau, compose le numéro de Annabella pour l’informer des nouveaux évènements.

‘…Ne panique pas, il ne sait rien, demain nous en parlerons… ! Il part en mission… !’

Nicolas rentre le soir et prépare sa valise pour le lendemain, il doit s’envoler à 6 heures du matin. Il part pour le Kosovo.
Il se rappelle qu’il doit informer son collègue de l’heure précise du rendez-vous et là, il tombe sur le numéro de portable de son ami Stéphane, affiché et oublie sur l’écran du téléphone fixe.

‘…Il t’a appelle Stéphane…. ??’
‘…Tu me surveilles à présent.. ??’
‘…Pas du tout, je vois son numéro inscrit, que voulait t’il ????’
‘…Oh rien de précis, juste qu’il passera demain pour me donner un petit tableau que je veux reproduire…. !’
‘…Mais il aurait pu me le donner, nous étions ensemble à déjeuner, ce midi. Il t’appelle juste après notre déjeuner…. ! Il vient souvent ici… ?’
‘…Mais que vas-tu chercher enfin…. ? NON, il ne vient pas souvent ici, il n’est jamais venu OK ???’

A suivre..

13°

Annabella s’emporte par le manque de confiance de son époux. Elle le lui reproche avec véhémence.
Nicolas coupe court à ce qui va se transformer en une altercation violente devant ses enfants qui ne vont pas tarder à se coucher.

Il part en mission, comme prévu le lendemain matin à 6 heures pour le Kosovo.
Un reportage important l’attend.

Vers les 9 heures, Stéphane sonne à la porte de Annabella.
Ses enfants ne sont pas là.
Elle se penche pour l’embrasser mais Stéphane à un geste de recul.

Elle ……‘…Qu’est ce qui se passe … ? Tu as l’air sens dessus sens dessous…. ?’
‘…Tu m’as mentis sur son comportement Annabella…. ! Il n’est pas comme tu me le décris, pourquoi l’avoir sali comme cela…. ? A mes yeux… ?’

Elle reçoit l’estocade avec sang froid.

Elle…..‘…De quoi parles- tu enfin….. ?’
‘…De tout ce que tu m’as dit sur lui…. !’
‘…Est -ce moi qui t’ai demandé de m’aider, est-ce moi qui suis venu vers toi, est -ce moi qui ai cherché cette relation….. ?’

Stéphane est abasourdi par ce qu’il entend comme mauvaise foi caractérisée…

A suivre..

BIENTÔT REPRISE DU FILM POLICIER AVEC L INSPECTEUR BOULAK...

'...LA CREOLE...!'

Encore une jolie narration.

14°

‘ …Tu pourrais faire preuve d’un peu de bonne foi, Annabella… ! Dois-je te rafraîchir la mémoire, comment tout cela a commencé ???? Je pense qu’il doit tout savoir à présent sinon pourquoi serait t’il venu se confier à moi alors que d’autres collègues aussi précieux que moi pouvaient l’écouter..... ????’
‘…Il ne sait rien, je te dis ok… ? Rien de rien, et cesse de faire le pleutre, nous nous aimons ok et nous continuerons à nous aimer en secret…. !’
‘…Nous aimer… ? Mais je croyais qu’il s’agissait de cul et d’argent et tu me parles d’amour … ?’
‘…En plus tu renies notre amour sous prétexte que Nicolas est venu te parler ???Tu fais très fort toi et bien sache que je t’ai dans la peau et que jamais je n’accepterai que tu me quittes …. !’
‘…Tu es folle … ! Tu oublies ta famille, la mienne…. ! Mais enfin il s’agissait de passer des bons moments ensemble que je payais… !’
‘…Comme on passe de bons moments avec une pûte….. ! Vous êtes tous les mêmes les hommes ….. ! Des ‘pédales’… !’
‘…Il vaut mieux que tout cela rentre dans l’ordre, il faut cesser de nous voir pour le bien de nos familles mutuelles… ! Raisonnons comme des adultes…. !’
‘…Oui, bien sur après tout, tu ne vaux pas mieux que les autres … ! De l’amour pour du fric…!’
‘…La raison doit s’imposer Annabella, il faut prendre conscience à présent que seul compte nos familles.. !’
‘…Il fallait y réfléchir avant pas maintenant alors que je suis amoureuse de toi.. !’
‘…C’est de la démence… ! De la pure démence.. !’
‘…Viens, ne perdons pas de temps, j’ai envie de toi… !’
‘…Non, pas cette fois ci, je vais réfléchir sur la suite à donner à notre relation… !’

Le téléphone sonne.

A suivre….

15°

‘…C’est lui… ?’
‘…Mais non, il doit être dans l’avion à cette heure là. Je vais répondre, ne t’emballes pas enfin.. ! Soit Cool… !’

Une voix.

‘…Je sais qu’il est là et je sais aussi que votre mari est en voyage, vous allez apporter le malheur sur votre famille.. !’
‘…Qui êtes vous… ! Qui êtes vous… !’ Dit Annabella en perdant son sang froid.

La voix se tait.

‘…C’était qui ????’
‘…Juste une voix bien tendre… ! Bon, tu décides de partir ou de rester.. ?’
‘…Je t’appelle dans quatre heures.. !’
‘…Ok, pas de problème.. !’

Stéphane sort en prenant l’ascenseur de service. Il passe devant la loge de la concierge qui n’est pas là.
Annabella est seule dans son appartement.
Elle fait couler son bain pour se remettre les idées en place.
Un quart d’heure après le départ de Stéphane, on sonne à la porte.
Elle est en cape de bain. Elle ferme le robinet de sa baignoire. Elle va ouvrir.

A suivre…

16°

Un jeune inconnu est devant elle.

‘…Bonjour…. !’
‘…Puis-je entrer Madame… ?’
‘…Qui êtes vous… ?’

Le jeune homme pousse la porte et entre avec force.

Elle crache sur lui et essaye de le gifler….

Il évite la baffe….Annabella se prend le pied dans un coin du tapis. Elle tombe à la renverse, sa nuque vient frapper le bord de la table en marbre. Elle reste allongée, tente de se relever mais ne le peut…Le jeune homme pris de panique s’enfuit en laissant la porte entre ouverte…

Il dévale les escaliers de service et se retrouve dans la rue, haletant. Il rentre dans la première bouche de métro qui se présente à lui.

Pendant ce temps, Stéphane a oublie ses gants chez Annabella.
Il décide de retourner chez elle d’autant qu’il n’est pas loin de son quartier.
Il fait un détour et arrive au bas de l’immeuble. Il prend l’ascenseur et là il trouve la porte de sa maîtresse entre-ouverte. Il pousse le battant délicatement et trouve Annabella étendue, en cape de bain, les jambes découvertes. Il s’approche. Elle ouvre les yeux, le reconnaît.
Il remarque un filet de sang qui coule de derrière sa tête.
Elle veut lui dire quelque chose. Elle s’agrippe à sa chemise. Elle est encore consciente mais il réalise soudain que sa situation est peu enviable. Il prend peur. Il lui repousse la main, prend ses gants et détale-lui aussi par les rampes d’escaliers de secours.

Annabella expire dix minutes plus tard baignant dans une petite flaque de sang.
Ses yeux fixent le lustre de son plafond.

Vers les 17 heures, la concierge Amel qui est chargée de ramener les enfants du couple de la crèche est surprise de ne pas recevoir de réponse de la part de Annabelle, lorsqu’elle sonne à la porte.
Les enfants sont dans le palier, ils attendent. Mais en vain. Amel redescend avec les gosses dans sa loge. Elle pense que Annabella, prise dans les bouchons de Paris, ce qui lui arrive rarement, va appeler pour s’enquérir de ses gosses. 18 heures, pas de nouvelles.

A suivre…

17°



Elle se saisit du combiné de son téléphone fixe et compose le numéro du portable de Annabella. Rien. Elle rappelle dans son appartement. Pas de réponse.

Elle laisse un message sur son répondeur qui lui demande de laisser un message. Elle laisse un message.

20 heures, pas de réponse. Elle commence à craindre un grave évènement.

Elle remonte pour insister sur la sonnerie. Rien.



Enfin, elle décide d’appeler les pompiers.

Ils arrivent et sans réponse de l’intérieur, ils décident de passer à l’œuvre.

Ils forcent la porte et se retrouvent face au corps inerte de Annabella.

La concierge fait savoir que le mari est en déplacement.



La crim est avertie.

Boulakia et son équipe sont sur l’affaire.

Le mari est prévenu. Il débarque en pleine nuit.

Nicolas est conduit à la morgue le lendemain matin.

Il reconnaît sa femme. Il est profondément abattu et ne veut pas réaliser que son épouse est morte.



‘…C’est un assassinat Monsieur Fauvet… ! Qui pouvait en vouloir à votre femme…. ?’

‘…J’aurai pu dire mes parents mais ils sont morts depuis longtemps… !’

‘…Les relations d’avec votre femme n’étaient pas bonnes… ?’

‘…Ils n’ont jamais accepté la noire comme ils me le disaient.. !’

‘…Ah, ok… ! Mis à part eux qui d’autres… ?’

‘…Franchement personne, elle était estimée par tous mes amis qui le lui rendaient bien… !’

‘…Avez t’elle un ou deux amis particuliers… ?’

‘…Vous voulez dire un amant…. ?’

‘…Je dois tout vérifier, dans un cas pareil… !’

‘…Je comprends… ! pas à ma connaissance sauf que… !’

‘…Oui sauf que…. ?’

‘…Non rien du tout, cela n’a pas d’importance.. !’

‘…Le moindre détail, le moindre fait a une importance, alors si vous savez quelque chose qui pourrait m’aider à cerner le ou les tueurs, n’hésitez pas.. ! Je vais vous laisser… ! Mon équipe doit faire son travail… ! Tenez ma carte de visite, appelez--moi à n’importe qu’elle heure.. !’



Quai des Orfèvres.

A suivre...

18°

‘…Gilbert… ! Tu fouilles dans les archives de France Télécoms, toutes les communications passées vers son mobil et vers son téléphone fixe, je veux un listing de ces deux dernières années et même plus loin si possible… ! Tous les opérateurs doivent être sollicités aussi.. !’

L’autopsie révèle un coup mortel suite à une chute, qui n’a laissée aucune chance à la victime.

Gilbert est au rapport le lendemain.
Il fait part des nombreux coups de téléphone de la victime vers des numéros fixes et portables.
Azzou est chargé de dépouiller tout cela et six heures plus tard, l’inspecteur découvre que des numéros reviennent bien souvent. A des heures et des jours fixes.

Il demande aussi à l’agence de presse de Nicolas, un listing des numéros d’appels qui ont abouti dans le bureau de Nicolas, ces deux dernières années.
Il reçoit le fameux document le lendemain, par fax. Une pile de feuillets.
Azzou est contraint de mettre des noms sur tous ces appels.
Il constate que certains sont masqués. Qu’a cela ne tienne, il demande plus de précision.
Là, on lui remet des appels émanant de diverses cabines téléphoniques de Paris.
De quartiers différents. Donc peu utilisables.
Mais il ne manque pas d’en faire-part au commissaire.

Le Boulak convoque Nicolas à son bureau.

‘…Monsieur Fauvet, d’habitude lorsqu’on vous téléphone, vous appelle t’on de l’extérieur…. ! De cabines téléphoniques….?’

La question paraît idiote mais voulue expressément.

‘…Oui, bien sur, j’en ai reçu quelques fois… ! Je le suppose lorsque les numéros sont affichés par le mode ‘secret’… ! ’

A suivre…