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SALLE 5'...JEREMIE OU L ENFANT QUI PARLE ET ECRIT A D IEU...LE HARKI ...BOUZID...!'*****

Envoyé par albert 
Re: *****SALLE EMMANUEL*****'...JEREMIE OU L ENFANT QUI PARLE ET ECRIT A D IEU...LE HARKI ...BOUZID...!'*****
11 février 2009, 11:34
Ensuite...!!! Ca va venir, attends un peu, je sais que tu as paye mais tout vient à point à celui qui sait attendre.Mam.
Re: *****SALLE EMMANUEL*****'...JEREMIE OU L ENFANT QUI PARLE ET ECRIT A D IEU...LE HARKI ...BOUZID...!'*****
11 février 2009, 12:38
LE HARKI VI.




Myriam s’avança vers lui …

‘…Vous êtes qui Monsieur… ?’

Bouzid oublia qui il était, il n’était plus rien, il n’était qu’un inconnu porté par ses pas ici quelque part sans savoir vraiment ce qu’il allait trouver.
Lorsqu’on sort de prison après tants d’années, on est plus rien, on existe plus, on porte sur soi le matricule de sa prison à son front ‘...Le matricule 211-12-234... ! Un numéro gagnant
Qui ne vous ouvre aucune porte dans la vie sauf si la chance vous sourit un jour.

Mais combien de ces numéros ont t'ils eues de la chance avant de sombrer dans l’errance, dans le désespoir, dans le saut de l’inconnu, dans la mort... ? Surement un grand nombre.L 'administration ne comptabilise pas les prisonniers morts une fois dehors.

‘…Vous êtes un ami de maman… ?’
‘…Oui, un ami de longue date… ! Je ne me rappelle plus depuis quand... !’

Bouzid ne se rappelle plus depuis quand. Il a oublié depuis quand il était l’ami de la maman.
Triste oubli.

‘…Vous semblez mal en point, voulez vous boire quelque chose.. ?’
‘…De l’eau, je veux m’asseoir… !’

On fit asseoir Bouzid, sur une tombe de granit et on le fit boire.
Il retrouva ses esprits et voulut s’assurer qu’il tiendrait bien debout, il se leva en s’appuyant sur sa canne parapluie.

‘…Vous vous sentez mieux, Monsieur… ?’
‘…Oui ma fille… !’

Il avait dit ça instinctivement sans vraiment penser à sa fille qui était devant lui

‘…Je n’ai plus personne dans ma vie pour entendre encore ce mot de MA FILLE… !’

Lui dit-elle dans un sourire à peine voilé de tristesse. La pluie commençait à tomber.
Bouzid ouvrit son parapluie tandis que les autres s’apprêtaient à monter en voiture.

‘…Voulez vous que nous vous accompagnons à la porte… ?’
‘…Non.. ! Merci… ! Je peux m’y rendre, merci… !’

Il tira de sa poche un mouchoir pour s’éponger le front quand il fit tomber un petit papier sur le sol. BOUZID ne s’en rendit pas compte, il se dirigea vers la sortie.

Myriam se baissa et prit entre ses mains le bristol. Sans attirer l’attention de l’inconnu.
Elle l’enfouie dans son sac à main et le quatuor prit la direction de la grande porte. Ils croisèrent Bouzid qu’ils saluèrent mais lui avait l’esprit ailleurs.

Myriam, une fois chez elle, ouvrit le sac et prit connaissance du nom, de la fonction de ce monsieur ; cet inconnu qui n’était autre que son père….’ BOUZID BOU CHARIQ..…Directeur du super marché EL MABROUK…...' Suivait l’adresse et le nom de téléphone. Elle était fille BOU CHARIQ…..A présent mariée, épouse RAMON. Elle ne pu retenir ses larmes, elle venait de voir son père après 25 ans d’absence, croyant surtout que celui ci était mort comme on le leur avait dit dans leur enfance et voilà qu’il ressuscitait dans un cimetière un jour de fête des morts, il y a à peine une heure.

Elle fut prise de sanglots et devant cette découverte inouïe, elle s’allongeait avant qu’elle ne tomba dans les pommes. Elle appela son mari Justin…

A suivre…


Les évènements narrés dans cette nouvelle ne sont que pure imagination et ne constitue en cas un plagiat de quelle œuvre que ce soit.

Récit policier.


LE HARKI VII.

‘…Justin…. ! Écoutes… !’

Elle ne pu continuer tant les larmes l’empêchaient de parler..

‘…Ma chérie qu’est ce qui se passe… ?’
‘…Je ne peux pas … ? Non…je ne peux pas croire à ce que je viens de voir.. !’
‘…Ecoute calme toi d’abord… ! ‘ De quoi s’agit t’il… ?’
‘…Tiens lis…. !’

Elle lui tendit la bristol..

Il lit….’ …Et alors…. ?’
‘…C’est mon père… !’
‘…TON PERE….. ????….Mais ton père est mort, m’as tu dis… !’
‘…C’est ce qu’on nous a dis là bas au centre… !’
‘…Les salauds… ! Ecoute, tu veux lui téléphoner là tout de suite… ?’
‘…Non et surtout n’en parle pas à ma sœur, elle peut être choquée… ! Elle est si fragile. Il faut procéder par étapes… ! Doucement….. Je vais d’abord lui rendre visite au super marché pour en savoir un peu plus… !’
‘…Oui, c’est mieux ainsi et surtout ne dis rien aux enfants.. ! Ils sont encore jeunes pour affronter tout cela; qu’ils ont un grand père vivant… ! Ca alors quelle drôle de coïncidence… !!!’


Bouzid, rentra à pieds chez lui. Il était remué par ce qu’il venait de découvrir. Lui qui n’avait jamais prié ou même prononcé le nom de D ieu, le voilà assis sur le bord de son lit, invoquer Allah, à chaudes larmes. Ses filles, que le hasard avait mit sur sa route, l’avaient sans doute reconnues. Mais il était si confus qu’il laissa passer une occasion unique de se faire présenter. La honte surtout et sa fierté l’empêchèrent de se dévoiler devant ce qu’il jugea être les maris de ses filles. Comment se découvrir après tant d’années, et que dire, sans doute ignoraient elles, son destin de meurtrier et de prisonnier dans la plus fameuse prison de Paris.

Il fut pris de sanglots car il estimait que jamais plus il ne pourrait les revoir. Elles ne méritaient pas d’être perturbées dans leur nouvelle vie par un ‘vieux assassin’ qui se dit être leur père.

Il téléphona à son ami HAMID….

‘…Hamid, peux tu venir, je ne me sens pas bien…. !’
‘…Ok, j’arrive dans un quart d’heure… !’

Hamid sonna à la porte….

‘…Alors qu’est ce qui se passe, tu as l’air troublé…. !’
‘…Je viens de rencontrer mes enfants…. !’
‘…Aalla ou Akbar, comment ça… ?’
‘…Ce matin, au cimetière de Père Lachaise…. !’
‘…Tu as été déposer un bouquet de fleurs pour la toussaint… !’
‘…Oui, et là j’ai vu ce que je croyais être des étrangers, j’ai rencontré mes filles.. !’
‘…Et alors…. ?’
‘…J’ai préfère me taire ; elles sont mariées ou fiancées, je ne sais pas, elles étaient accompagnées par deux jeunes hommes, des français… !’
‘….Tu n’as pas osé leur dire que tu étais leur père… !’
‘….Comment leur dire, tu t’imagines le choc qu’elles auraient eu si j’avais parle, enfin.. !’
‘…Oui et alors que vas tu faire…. ?
‘….Rien, je vais tourner la page, je ne veux pas qu’elles sachent que je suis le meurtrier de leur mère ok…. ? Qu’elles continuent à vivre leur bonheur sans moi, c‘est mieux ainsi, je ne veux pas troubler leur vie de femmes heureuses… !’
‘…Laisse les choses en l’état, peut être que le MEKTOUB t’ouvrira d’autres portes Bouzid.. !’
‘…Oui, je crois que je vais laisser faire le MEKTOUB, c’est lui qui décidera et puis tu as raison en me disant de ne plus fouiller, après tout mourir innocent ou coupable, qu’est ce que cela peut faire, hein dis moi, puisque tout le monde, même ma famille me croit mort. Sans nouvelle d’eux après plus de 25 ans, ça ferme tous les liens que l’on peut avoir avec ses proches… !’
‘…Je vois qu’au fond de toi, tu es triste et je te comprends, DEMEQ ( ton sang) ne peut se faire oublier, écoute mon conseil, je suis plus jeune c’est vrai ; laisse faire et tout s’éclaircira un jour, il y a des choses que tu ignores et j’ai du mal à te les avouer… !’
‘…Que veux tu dire…. ?’
‘…Si tu crois que c’est facile d ‘en parler, mais je ne peux les cacher plus longtemps et … !
Le portable de Hamid sonna…
Il parla un instant….Et raccrocha..
‘…Je dois m’en aller, nous nous reverrons Bouzid, je t’appellerai ok… ?’
‘…Ok… !Merci Hamid… !’

A suivre…

Albert Siméoni
Paris le 19/08/2004


Récit policier.


LE HARKI VIII.


Deux semaines plus tard alors que Bouzid, était dans son bureau, le téléphone sonna…

Une voix féminine…

‘…Bonjour Monsieur, je voudrais parler à Monsieur Bouzid… !’
‘…De la part… ?’
‘…Madame RAMON…. !’
‘…Madame RAMON,vous avez était mal servie… ?’
‘…Non monsieur… ! C’est personnel…. !’
‘…Mais je suis monsieur BOUZID…. !’ De quoi s’agit il MADAME RAMON… ?’

Un silence au bout du fil….

‘…Je suis MYRIAM épouse RAMON née…BOU CHARIK fille de BOUZID ET MADAME HONORINE BOU CHARIK…. ! Cela ne vous dis rien….Monsieur BOUZID… !’

Bouzid raccrocha….Il s’assit. Ses mains tremblaient par l’émotion, il prit sa tête entre ses mains et il se mit à pleurer devant son patron qu’il n’avait pas vu rentrer.

‘…Samehni...! Samehni… !’ ( Pardon, pardon... !)
.....Mais Bouzid pourquoi me demander pardon, tu ne fais rien de grave…. ! Pleurer... ? Mais cela arrive à tout le monde dans un état de solitude, et je sais quels moments tu endures.

HAMID est comme mon fils, il m’a tout raconté et crois moi je compatis à ton sort, yè khouyè, tout va s’arranger, il y a une dame qui veut te voir, elle est dans les rayons, elle attend ta permission…pour rentrer… !’
‘…C’est qui patron… ?’
‘…Elle ne veut pas se dévoiler… !’
‘…Ok, je vais la voir… !’

Bouzid sécha ses larmes et alla à la rencontre de la dame…

Il était à peine dehors qu’il reconnu la femme en question, c’était sa fille MYRIAM…Il retourna sur ses pas quand la dame….

‘…Tu ne peux pas fuir tout le temps PAPA le destin, as tu honte de tes enfants, vas tu les fuir pendant encore combien de temps, crois tu pouvoir changer ce que D ieu à voulu ce que cela soit…Depuis deux semaines, je ne dors plus, je ne sais plus si je vis des moments extraordinaires ou des rêves, je suis perturbée depuis et MAMAN nous a réunit alors que nous étions séparées, loin de toi… !’
‘…Je ne suis pas celui que vous croyez… !’
‘…Papa, le sang appelle le sang, et quand je t’ai vu, j’ai compris en lisant dans ton regard, que quelque chose d’étrange venait de percer mon cœur…. !’
‘…Qui vous dis que je suis… !’
‘…Cette carte de visite que tu as laissé tombé et puis, je me suis renseignée aussi, je ne peux pas me tromper… !’
‘…Celui qui est devant toi, est indigne, il est un assassin…De votre mère… !’
‘…Non, pas du tout, nous avons cherché, RACHIDA et moi à comprendre ce qui est arrivé et même l’avocat a reconnu, quand nous étions en droit de le savoir, que l’enquête fut bâclée, c’est un ami de HAMID, qui travaillait à la DDAS, qui nous a réunit RACHIDA et MOI, plus tard, à notre majorité. L’avocat après ton jugement a voulu faire son enquête personnelle car il y voyait une injustice et malgré tous les arguments en sa possession, on lui répondait que l’affaire était close, et qu’il ne fallait pas remuer cette décision de justice. L’atmosphère n’était pas bonne en ce moment là. Les algériens et les KABYLES, bons ou mauvais étaient vus comme des ‘terrorises’. Mais nous n’en avons pas fini pour découvrir la vérité… !’


A Suivre...
RÉCIT LE HARKI...IX



BOUZID s’avança vers sa fille et il l’enlaça. Ils étaient à présent réunis sous l’œil du patron.

‘…Bouzid, tu prends ta journée, je vais te remplacer, Va … ! Va … ! Voir tes enfants et petits enfants… !’


Il remercia son patron.

Bouzid changea son tablier pour revêtir sa veste, se donna un dernier coup de peigne. Il monta dans la voiture de sa fille…

‘…Où m’emmènes tu Myriam… ?
‘…Chez nous, faire la connaissance de tes petits enfants, et de mon mari, ils sont au courant.. !’
‘…Tu m’as donc appelle de ton portable, alors que je te croyais à des lieux d’ici… !’
‘…Oui…. ! Je savais que tu pourrais réagir de la sorte en claquant le combiné sur mon nez… !’
‘…Je m’en excuse, je ne voulais pas vous perturber avec mon passe.. !’
‘…On nous avez dis que tu étais mort, et HAMID, ne voulait pas nous dire la vérité, nous étions enfants et surtout, il était interdit de nous dévoiler la vérité à cause des autres enfants de notre age qui aurait pu se moquer de nous. Rachida, et moi furent mises dans deux familles d’accueil plus tard. Séparées, l’une de l’autre. Hamid, ne nous avait jamais perdu de vue, il a été très bon avec nous et quand nous avons demandé notre émancipation, il nous a prit en charge et nous avons pu trouver du travail, comme couturières chez MADAME MARGOT, une brave femme, c’est plus tard que j’ai pu rencontrer mon mari, Justin, il est espagnol. RACHIDA, quelques temps plus tard, a rencontré un ami de mon mari, Arthur . J’ai trois enfants, et elle en a deux…Nous n’avons jamais su comment maman est morte ; on nous a menti sur tout. … !’
‘…C’était mieux ainsi… !’
‘…Nous avons posé ensuite la question a HAMID sur tout cela, et il nous a tout raconté… !’
‘…Je n’ai pas tué votre mère, et je ne pourrais jamais prouvé mon innocence.. ! C’est dur de vivre avec cela. Il faut un miracle pour que sonne mon heure de vérité et je me demande si je peux dans ce cas, si je découvrais quelques éléments probants, demander la révision de mon procès… ! Je pense que HAMID doit savoir beaucoup de choses et qu’il n’ose pas en parler… ! Il refait avec moi ce qu’il a fait avec vous, pourquoi donc tant de gentillesse de sa part, à mon égard, la solidarité n’explique pas tout dés fois, il est débordant de gratitude… !Je n’ai fais que l’aider pendant deux ans, à cette époque, c’est vrai, il était orphelin et c’est bizarre, la dernière fois, il m’avait dit qu’il voulait m’avouer quelque chose mais malheureusement, son portable a sonné et il n’a pas pu me confier cette chose, mais penses tu que je dois poursuivre ma recherche de vérité… ?’
‘…Oui, pour nous et tes petits enfants et pour ta famille restée au pays… !’
‘…Ma famille, c’est vous, eux ont tourné la page, je n’existe plus… !’
‘…Hamid connaît un inspecteur de police de la crim, il s’appelle BOULAKIA, je lui ai téléphoné , et il m’a assuré qu’il voudrait te rencontrer pour élucider certaines choses.. !’ Veux tu le rencontrer ... ?’
‘…Boulakia, ça me dit quelque chose….. !Il devait être stagiaire à cette époque, ok on verra, donne moi le temps de savourer notre rencontre… !’


A suivre…
Récit policier.

LE HARKI X.



Ils arrivèrent devant l’immeuble de Myriam.

Ils prirent l’ascenseur.

Myriam sonna et c’est le tout dernier, SELIM, qui ouvrit la porte …

‘…MAMAM…. !MAMAN…. !’
‘…Viens mon bébé d’amour, regarde ce que je t’amènes, un beau cadeau…. !Un papy.. !’
‘…C’est quoi un papy… ? Ca se mange… ?’
‘…Non, mon chéri, ça s’apprécie… ! Embrasse ton cadeau… !’

Le petit embrassa son ‘papy’…

Julien était debout, ses autres enfants aussi, Anouar, Marc et Sélim …
Ils vinrent tous embrasser leur grand-père. Bouzid se forçait à ne pas pleurer..

‘…Venez père, essayez vous, nous vous avons préparé une petite fête… !’

Dit Julien, à son beau-père..

‘…J’en ai rêvé tant et tant de fois, que je n’espérais plus vivre un moment pareil, rabi sebhanou,
Quelle joie de retrouver une aussi belle famille… !’
‘….Ta famille, papa….. ! Et on ne va plus te lâcher… !’

Une demi-heure plus tard, on sonna à la porte. C’était RACHIDA, son mari et les enfants qui se présentaient devant BOUZID. Il ne put retenir ses larmes, tant l’émotion était grande. L’instant tourna aux sanglots. Il serra sa toute dernière dans ses bras . Puis il fit connaissance de ses deux autres petits fils ; Alain et Gary.

‘…Bon le temps des pleurs est passe, passons à table…. !’
Bouzid s’installa entre ses petits enfants qui le regardaient comme un animal de zoo, lui posant mille et une questions…
‘…Mais papy….. ! On ne savait pas que tu existais… !’ Lui dit le jeune Alain…
‘…Si j’existais, très loin, ailleurs, mais je n’avais dis à personne où j’étais car je voulais jouer tout seul sans être dérangé… !’
‘…Ce devait être beau alors l’endroit où tu étais… ?’
‘…Oui très beau avec des jardins et des fleurs, des belles de nuits qui s’ouvraient avant le crépuscule, avec des millions d’étoiles par dessus, et chaque matin j’avais le droit d’ écouter de la musique, oui, c’était magnifique l’endroit où j’ai vécu… !’
‘…Alors emmène nous…. ?’
‘…J’ai perdu les clefs, mon chéri… ! Et je ne connais plus le chemin… !’
‘…Tu nous y emmèneras un jour pépé… ?’

Il l’avait appelle pour la première fois ‘Pépé’. Bouzid se leva, prit son petit fils dans les bras. Le gamin le regardait dans les yeux. Bouzid sortit de sa poche, une petite médaille.

‘…Tu vois ceci, c’est un médaille que m’a offert mon père quand j’avais ton age, portes là, je te l’offre… ! Et puis tu vois ce cadeau c’est le plus beau cadeau que je puisse t’offrir en attendant de me rattraper… !’

Myriam, sortit l’album de famille, les photos de son mariage et ceux de ses enfants encore bébés..

Bouzid s’attardait sur chacune d’entres elles, comme s’il voulait s’imprégner de ces moments de joie qu’il n’avait pas vécu. Il posait mille et une questions sur les visages de ceux qu’il ne connaissait pas et ainsi, il put faire la connaissance grâce aux photos des gendres et parents de Julien.

Il se rappela que lui aussi avait un album autrefois, du temps où il posait avec sa femme HONORINE dans les jardins publics en compagnie de ses enfants. Hélas, tous ces vieux souvenirs en image avaient disparus, sans doute jetés quand on a du relouer son ancienne maison. Myriam s’aperçut de la tristesse de son père et lui enleva l’album de ses mains afin de ne pas réveiller en lui d’autres souvenirs pénibles qui faisaient partie de son ancienne vie.

Julien, après le dîner, ouvrit une bonne bouteille de champagne, et ils burent tous pour des lendemains meilleurs.


A suivre…
LE HARKI XI.





La vie reprit son cours normal.
Bouzid, à présent ne se sentait plus isolé. Il avait retrouvé deux familles. Celles de ses enfants. Il était souvent invité chez l’une ou chez l’autre. Mais l’idée de faire la lumière sur cet épisode qui a marqué son passe le tenaillait.
Il ressent toujours les affres de l’incarcération.
Sans blanchiment, il se sent sale, lui l’homme d’honneur ne peut pas supporter l’opprobre.

Il en parlait souvent avec sa grande fille.
Elle le rassurait toujours quant à la suite des évènements car elle aussi voulait savoir.

Enfin, Bouzid, prit le taureau par les cornes et décida d’appeler Hamid.

‘…Hamid, tu te souviens tu devais me dire quelque chose d’important… !’
‘…Oui, mais pas au téléphone…. ! Si tu veux, je viens te voir, je voudrais me débarrasser d’un secret qui me pèse depuis longtemps et le moment est arrivé…. ! Disons demain Bouzid… !’

Il convirent de l’heure du rendez vous.

Hamid, je le rappelle au moment des faits avait 17 ans, lorsqu’il servait son patron Bouzid.

Le soir du fameux crime, il a tout vu mais pris par la peur et la crainte, il se tut.

Ils étaient à présent l’un en face de l’autre, assis dans le salon .

‘…Il n’y a pas un jour depuis ton incarcération, que je n’ai pas pensé à ce fameux soir, ça fait 25 ans que cela dure et aujourd’hui je n’en peux plus. Je veux soulager ma conscience. Je voulais aller tout raconter à la police, mais au vu de ma situation de sans papiers, j’ai eu la frousse de franchir le pas du commissariat. On m’aurait sans doute emprisonné….. !’
‘…Que veux tu dire par là…. ? Tu as assisté au meurtre… ?’
‘…Non…. ! Je devais ce soir là, livrer à madame Vernier , votre voisine, son couffin de fruits et légumes, quand j’ai croisé dans les escaliers, un homme qui dévalait à toute vitesse les escaliers, et j’ai cru le reconnaître…. ! Elle aussi l’a vu par son judas mais elle a préféré se taire, la vieille toujours par peur de représailles… !’
‘…Tu veux dire que tu connais celui qui a fait ça…. ?’
‘…Oui…. ! Je l’ai reconnu, sur la photo que tu as accroché dans ta boutique, il fait partie de ta famille… ?’
‘…Qui…. ? Hamid…. !’
‘…C’est ton frère…. !’
‘…Mon frère.. ????’
‘…Ait Ahmed… ! ’
‘…Quoi….. ? Mais il n’est jamais venu en France, à moins que…. !’
‘…Je pense qu’il est venu ici pour une mission, l’exécuter et repartir, il s’est vengé de la mort de ton père, il a déduit que celui ci est mort à cause d’elle, donc il a lavé l’affront… !’
‘…L’affront… ? Mais non, je ne comprends toujours pas… !’
‘…Tu m’as parle ‘d’ounour’, et bien il a mit lui aussi ‘ounour’ devant lui et tu sais bien qu’à cette époque, nous voyons très mal les ‘roumis’, les colonisateurs de notre pays, sans doute que ta famille n’était pas au courant de ce qu’il tramait à leur insu et il est venu accomplir son forfait et repartir le lendemain…. ! Je ne pouvais pas dénoncer ton frère d’autant plus que je me suis dis qu’il pourrait se venger sur moi par la suite s’il apprenait que je l’ai balancé… !’
‘..Et tu as jugé qu’il fallait que ce soit moi qui paye pour lui…. !’
‘…Toi tu es en vie et en plus tu as retrouvé ta famille mais lui est mort dans la Willaya de Constantine, l’armée l’a abattu, il était émir dans les montagnes, chef d’un groupe islamique, cela fait cinq ans déjà. Les journaux en ont parle. En Algérie. Sa photo est passée en première page dans le quotidien ‘ Algérie matin..’ … !’
‘…Je ne sais plus quoi faire…. !’ Donc c’est pour cela que tu étais si gentil avec mes enfants et moi même, je comprends tout à présent…. ! Tu as voulu te racheter depuis… !’
‘…J’ai fais ce j’ai pense ce que ma conscience m’a dicté de faire, voilà tu peux faire de moi ce que tu veux… !’
‘…Tu m’as parle d’un inspecteur… !’
‘…Oui Boulakia, le patron divisionnaire à la crim, et c’est un ami, il loge dans un des mes appartements… ! Que comptes-tu faire….. ?’
‘…Lui raconter tout ça….!’

A suivre
LE HARKI XII.


FIN.




Hamid, souleva le combiné et composa le numéro personnel de téléphone de l’inspecteur Boulakia….

‘…Allo…. ! Inspecteur, c’est Hamid… !’
‘…Comment vas- tu mon cher ami… !’
‘…Bien, vous vous souvenez de cette affaire, dont je vous avais parle, du meurtre d’Honorine… !’
‘…Oui, justement j’attendais de vos nouvelles… !’
‘…Et bien le moment est venu de tout vous raconter inspecteur… !’
‘…Bon, je t’attends… !’
‘…J’ai près de moi Bouzid… !’
‘…Ok, qu’il vienne avec toi… ! Demain.. !’


Toujours sans perdre de temps, comme s’il voulait brusquer les évènements, Bouzid en compagnie de Hamid se retrouvèrent le lendemain vers les 10 heures du matin dans le bureau de l’inspecteur.
Hamid relata avec détails les péripéties de cette fameuse soirée. L’inspecteur écoutait sans prendre note. Puis…

‘…Vous avez payé pour votre frère, et il est mort. Tout d’abord il vous faut consulter votre avocat qui vous conseillera sur la marche à suivre, une ouverture en révision de votre procès au vu de ces nouveaux éléments et encore, il faut le témoignage de madame Vernier. Je crois qu’elle est en maison de repos, je vais la voir de mon côte et recueillir son témoignage …! Si elle se rappelle encore des faits, je pense que la lumière sera faite et que vous serez enfin lavé de ce crime… ! Mais dites moi, votre maman ne peut t’elle pas aussi donner son témoignage. Elle doit savoir quelque chose sur cela, à moins qu’elle ne veuille pas remuer le passe… ! En plus mon ami Abdelmajid, le ministre de la justice en Algérie est un ami, je vais lui en toucher un mot afin qu’il puisse faire quelque chose.. !’

Ils quittèrent l’inspecteur tout en le remerciant des indications précieuses qu’il leur a donné. Et toujours sans perdre de temps, Bouzid écrivit, sur le champ, une lettre à sa maman pour lui demander des informations qui lui seraient utiles si le parquet décidait de réouvrir l’instruction.

Trois semaines passèrent et pas de nouvelles. De sont côté Bouzid, alla voir son ancien avocat devenu un homme fort du barreau Maître CHAKROUN…Il avait en main la décharge de madame Vernier et de celle de son ami Hamid, reconnaissant les faits qui se sont produits ce soir là.

‘…Bien, tout cela est très bon, et je pense pouvoir réouvrir votre dossier, les choses ont change. Il va falloir être patient, car une telle démarche nécessite beaucoup de temps ; souvent le parquet rechigne à ouvrir des dossiers comme celui là , mais je ferais tout pour que cela le soit d’autant plus que le juge à cette époque était disons le, peu enclin à vérifier mes arguments. Sans doute que l’atmosphère de l’époque y était pour quelque chose, bref, nous allons nous battre…. ! Soyez patient… !’

Bouzid mit au courant son ami Hamid, de sa démarche auprès de son avocat.
Il téléphona aussi à ses enfants pour les informer des nouvelles données.
Il n’attendait plus que l’attestation de sa maman qui donnerait du poids à sa révision.

Hamid, toujours disposé, vint voir son ami. Hamid se montra heureux enfin de ce que faisait Bouzid pour retrouver son honneur. Ils étaient assis sur le sofa quand on frappa à la porte. Bouzid se leva et alla ouvrir. Une vieille dame se tenait debout, accompagnée par la concierge….Sa mère était devant lui. Il n’en crut pas ses yeux. Puis….Il souleva la vieille dame dans ses bras, comme un nouveau marié soulève sa femme pour lui faire franchir le seuil de la maison et tout en la portant vers le salon, il l’embrassait à n’en plus finir en disant….

‘…Mima… ! Mima … ! Ye rabi sebhanou, mima… !’

Il répétait sans cesse ce mot de ‘Mima’…Hamid se leva et alla embrasser les mains nervurée de la vieille maman. Bouzid la fit asseoir et tout en lui ôtant ses souliers, Hamid fit chauffer de l’eau. Bouzid était pris d’une si grande joie de voir sa maman après plus de 25 ans qu’il oublia de fermer la porte, laissant la concierge debout. Il alla vite la voir et lui glissa une pièce tout en la remerciant. Bouzid plongea les pieds de sa maman dans la cuvette remplie d’eau tiède pour lui masser les orteils tout en la regardant. Il ne la quittait pas du regard…

‘…Yè oulidi… ! yè oulidi…En’chou’sirghd b’ssidi’rabi, ada azmackh ...Ich cherkh’len ou mèch Aït allah yarh’mou fel j’bel, mek’toub Ahh…. ! Sidi rabi… ! ( hamd’oullah)…oudakh mi nahra ou’fikh mi…Bouzid nah’ra oussikhd em kha’bakh khé’mim. Ou mess ach’ini i sa’ffar el bérij bra mekh’tini…Ach’ini, gha’ri pass’port ness… !’

(Mon fils, par la grâce D ieu, je suis venu dénouer ton affaire. Ton frère Aït est mort dans les montagnes, c’est le destin, j’ai perdu un fils et je retrouve un autre fils…§ Je suis venu ce que tu me demandes. En effet, ton frère a bien voyagé ce jour là à Paris, et il revenu le soir même ; il ne nous a rien dit… !J’ai son passeport attestant cela… !’

‘…Essketili yè mââ, ertah… !’..


Quelques cinq ans plus tard, Bouzid fut reconnu innocent du meurtre après 25 ans de prison.
Et d’injustice.


Fin…
Quel gâchis quand même !!!!25 ans !!!!!c'est pire qu'une vendetta Corse !!!
Bon heureusement Missio l'inspecteur Boulakia que c'était dans la tête de Breitou cette histoire et qu'elle n'en est sortie que pour que vous puissiez la narrer ici .......
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