Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

SALLE CAMUS *****EN DIRECT CHEZ CAMUS *****.

Envoyé par albert 
SALLE CAMUS *****EN DIRECT CHEZ CAMUS *****.
03 novembre 2007, 13:27
Vous trouverez ici, dans la MAISON DE CAMUS. Tous ces récits et autres réfléxions.
Tous ces textes anciens seront bientô rassemblès ici.
R.M
Re: *****EN DIRECT CHEZ CAMUS *****.
03 novembre 2007, 13:39
Présentation de l'auteur.

Qui est Monsieur Camus????

Un homme de bien.
Conteur, écrivain, poéte, il fait les délices d'un autre site.
Il est parent à notre ami FERNAND ,connu sous l'ancien pseudo harissien de CLAUDIUS.

Camus vit en Israël. A BEERSHEVA.
Il est membre actif du site AMIT. Association des AMIS TUNISIENS.
J'ai écrit chez eux mais malheureusement pas manque de temps, je me suis arrettè.

Généreux dans ses écrits, Monsieur Camus, judaisant, est une encyclopédie vivante de son pays natal SFAX. Dont il raconte avec passion et humour son vécu.

C'est à ma demande expréss, que Camus a répondu à mon fort désir de le lire ici.

Le partage n'est t'il pas vertu première de NOUS...???
De ce nous qui nous ressemble tant...????
Merci CAMUS. R.M.

Albert.

SON PREMIER TEXTE.

Mon premier Yom Kippour à l'armee.



Date: 20 September 2007, 11:59



Mon premier seul et unique Grand Pardon a l'armée.


Si tu fais la priere de bonne foi, meme une seule fois dans la vie, Le Bon D-ieu te viendra en aide.

Nous devons faire une trotte de 10 kilometres a pied de notre base au campement pres du Carmel. L'officier nous dirigeant lit mal la carte et nous fait faire un grand detour de 20 km, nous sommes arrives fatigues et affames au camp.

Le caporal Grenouille m'appelle et m'envoie a la cuisine ou je travaille sans arret jusqu'a 21 heures. C'est alors que le sergent Fripouille me commande de tenir la garde de 21 heures a 22 heures. Je n'ai pas eu le temps d'aller sous ma tente chercher des balles et ainsi j'ai pris mon tour de garde sans cartouches dans la culasse du fusil. Vient a passer Le Capitaine je l'arrete pour lui montrer mon zele et lui demande de me dire le mot de passe. Pour montrer de quel bois il se chauffe il prend mon fusil en mains et l'examine.

-- Il n'est pas charge !!! A Yom Kipour tu resteras a la base : Pas de permission pour toi.

Je n'ai aucune envie de rester seul dans cette base de jeudi matin jusqu'a mardi a midi. J'appelle Taf-Taf et lui demande de rester avec moi. Il me promet de reflechir a la question. Le dimanche matin il m'appelle telephoniquement au bureau du secretariat et me dit que mon ami Kiko est en route. Ors Kiko n'est pas connu dans cette caserne. Pour lui procurer un laisser passer je dis a l'officier de service que mon ami va venir, qu'il est " Hazan ", meneur de prieres et que nous en aurons besoin pour Le Grand Pardon.
Sitot mon ami arrive, la sentinelle au portail lui demande s'il est le Hazan et fait la remarque qu'elle n'a jamais vu de Hazan a la calotte si petite et aux culottes si courtes.

KIko me demande las signification de son etat de Hazan et je lui explique le subterfuge.

-- Je ne me rappelle rien des prieres me dit mon ami de sa voix flegmatique si connue. Comment m'en tirer ?
Je pense qu'il se moque de moi, car je ne connais aucun Marocain qui ne sache pas ses prieres par coeur.

-- Je suis sur que la synagogue sera vide. Tous les militaires sont en permission. Tu n'auras pas de gros problemes.

Le soir nous nous rendons au Temple qui est bonde, au moins cent personnes sont la, venues voir le meneur de prieres et l'entendre.
Kiko ouvre son livre de quatre cent pages au chapitre deja lu a 14 heures. Ne savant pas comment debuter, il chante :

-- Vous etes le Bienfaisant et nous sommes tous penauds, la tete basse !

Les fideles repetent apres lui, ne comprenant pas pourquoi il commence par ce couplet. L'un d'eux se dirige vers Kiko et lui fait la remarque. Mon ami tourne une centaine de pages et arrive a la priere du lendemain matin. A ce moment les prieurs comprennent qu'ils ont affaire a un Hazan sorti " des Pieds Nickeles ".

Un barbu prend la direction des affaires et lit a haute voix " Kol Nidrei, Tous mes serments ". Il n'a pas la voix de Tino Rossi mais cela peut aller. Les fideles l'accompagnent afin de l'encourager pendant que Kiko et moi prenons la poudre d'escampette.

La journee du lendemain toute entiere, je prie au Bon D-ieu et lui demande a ma maniere de me pardonner ce mensonge qui a mit mon ami dans une situation delicate. Je prie sans cesse, nous sommes dans de beaux draps, Seigneur aidez nous, pardonnez votre humble pecheur, votre fidele qui est menteur. Par la meme occasion je demande pardon a mon ami accouru comme a son habitude a mon appel.

-- Laisse-moi dormir ! grogne Kiko. Si tu fais la priere de bonne foi, meme une seule fois, Le Bon D-ieu te viendra en aide.

L'apres midi nous nous rendons a la synagogue pour l'epilogue " El Nora "qui est aussi important que le prologue " Tous mes serments ". A la fin de la ceremonie le meneur de prieres improvise demande si quelqu'un sait sonner du Cor, le Schofar qui termine cette longue journee de prieres et de jeune. Le Son du Schofar est le cri que Notre Bienfaiteur Le Seigneur Tout Puissant entendra, et alors il nous absoudra. Personne ne repond, personne ne sait.

C'est alors que mon ami Kiko s'avance et s'ecrie :

-- Moi ! Moi je sais !

Il prend en main le Schofar et il sonne exactement comme il se doit : " Troua'a, Shevarim, Tkia'a " et ainsi de suite dans l'ordre convenable, sans ouvrir le livre et pour terminer, un long son rituel. Sans Kiko nos prieres n'avaient aucune valeur.
Kiko est entoure et felicite. Nous nous embrassons entre fideles et chacun demande pardon aux autres.

Dans notre chambre Kiko me dit :

-- Tu vois ? Si tu fais la priere de bonne foi, meme une seule fois Le Bon D-ieu te viendra en aide.

-- Comment sais-tu le maniement du Cor ? Tu n'as meme pas regarde le livre ! Explique-moi.

-- Mon grand pere sonnait du Schofar le Jour du Grand Pardon a Mogador. Je l'ai entendu tant de fois faire des repetitions que j'ai appris les sons par coeur et que je l'imitais quand il etait absent.



A mes amis Israelites, bonne fete de Kippour. Je vous souhaite d'etre inscrits dans Le Grand Livre de La Vie.
Re: *****EN DIRECT CHEZ CAMUS*****.
03 novembre 2007, 13:48
Yom Kippour.


Auteur: Camus.
Date: 20 September 2007, 10:54


Nous sommes a moins de deux jours de Kippour, je souhaite a tous mes amis, d’etre dans la bonne liste dans le Grand Livre de la Vie. A cette occasion chacun demande pardon a ses proches, amis, voisins ou connaissances. Chacun fait le bilan de ses faits et gestes et demande pardon. Envers D-ieu et envers les hommes. D-ieu ne se mele pas aux rapports entre individus, ils doivent donc se demander des excuses mutuellement.


Donc, si j’ai fait le pehe de vexer, de facher meme par inadvertance, l’un de mes amis, je demande pardon. Meme si le delit a ete fait en pensee, dans le subconscient, par megarde ou par inattention.





Le shoffar






Auteur: albert
Date: 20 September 2007, 13:12


Ben, je suis d'accord avec toi Camus aux bonnes paroles.


Yom Kippour.
Auteur: CAMUS.
Date: 20 September 2007, 14:40


Une longue vie a toi Breitou laziz!
Re: *****EN DIRECT CHEZ CAMUS*****.
03 novembre 2007, 13:54
Mon ami Kiko, son amie Perla.



Auteur: Camus
Date: 23 September 2007, 10:43


Je raconte des histoires vraies, mais ne me prenez pa trop au serieux.


Mon ami Kiko a toujours des histoires a raconter. Mais je laisse la parole a mon ami :

" Je quitte Mogador pour Casablanca et je loue une chambre et sors chercher un travail, je suis embauche pour le salaire de vingt francs par jour. Je debute sur le champ. Bref, apres une longue journee de labeur, je retourne à ma chambre, mes vingt francs me servant à faire des achats, un demi kilo de figues pour dix francs, et une bougie et des allumettes pour le meme prix, en main."

" Assis a ma table, j’allume le cierge, et j’entreprends de prendre mon repas. Je partage la premiere figue en deux et j’y vois un ver. Je la jette et prends une autre, mais elle n’est pas aussi bonne que la precedente. La troisieme, non plus. Avant d’ouvrir la suivante, j’eteins le lumignon, puff... et je mange de bon appetit, economisant ainsi les degats et la chandelle aussi. "

Mon ami Kiko en a d’autres toutes aussi droles, les unes que les autres. Mais quand il nous parle de Perla et de leur histoire d’amour, nous restons sceptiques. Il se vante surement, notre ami.

Apres un an au kibboutz Parod, vient le moment de nous engager a l’armee Israelienne. Nous entreprenons de faire une grande randonnee dans le pays, afin de le connaitre, avant de perdre pour un temps notre liberte de faits et gestes. Assis sur des bancs, dans l’arriere d’un camion, nous chantons, nous blaguons et voila que quelqu’un demande a Kiko de raconter son roman avec Perla.

-- Je vais la chercher de suite, declare-t-il. Je sais qu’elle vient d’arriver en Israel. A Netanya, il se penche au dehors du vehicule et demande aux passants :

-- Vous connaissez Perla Perez ? La reponse est non. A Tel-Aviv, la meme question est posee, ainsi qu’a Elath, a Beersheba, a Dimona, a Ofakim, a Ashkelon, a Netivot et partout. A la petite ville de Shderot, lae reponse est affirmative : on lui dit qu’une nouvelle emigrante portant ce nom travaille dans un verger. Il est tres heureux de la nouvelle et il veut descendre de la voiture et on le retient a grand peine : Si Perla Perez existe vraiment, rien ne prouve que c’est la meme personne...

Quatre jours plus tard, nous sommes de retour au kibboutz. Kiko demande un conge qui lui est accorde, et il prend la route. Le lendemain soir, il est de retour, il nous raconte sa rencontre avec Perla, et qu’une grande emotion a suivie ces retrouvailles. Nous restons incredules.

Le dimanche suivant, nous sommes debutons dans l’armee. A une de nos permissions, plusieurs mois plus tard, entrant dans ma petite chambre, je la trouve occupee : Une femme, le teint de bronze, suite au travail au soleil, ses cheveux sont noirs d'ebene. Elle est assise sur mon lit. Elle me regarde de ses grands yeux verts et me dit :

-- Bonjour ! Je suis Perla Perez. Alors là, je reste baba. Kiko arrive sur ces entrefaites et me demande de l’excuser :

-- Je me suis permis de me servir de ta piece, pour la raison qu’elle est bien propre et parfaitement amenagee.


Mon etonnement ne provient de la liberte prise par mon ami Kiko, mais par le fait que Perla Perez existe reellement.

Re: *****EN DIRECT CHEZ CAMUS*****.
03 novembre 2007, 14:01
QUE TA NOUVELLE MAISON D ICI SOIT BENIE MON CHER KHAMOUSS.


lES TEXTES DE CAMUS ONT POUR LE MOMENT BENEFICIE DE 558 Visites.
Le reste viendra après.
Re: *****EN DIRECT CHEZ CAMUS*****.
04 novembre 2007, 22:20
Merci Albert,

Merci aux administrateurs et a tout le forum Harrissa, le site des amis Tunisiens. Le reste viendra apres a dit Albert.
Re: *****EN DIRECT CHEZ CAMUS*****.
10 novembre 2007, 09:00
Entrant dans ma petite chambre, je la trouve occupee. Une femme, le teint de bronze par le soleil, aux cheveux noirs d'ebene est assise sur ;on lit. Elle me regarde de ses grands yeux verts et me dit :

— Bonjour ! Je suis Perla Perez.


Mon ami Kiko se marie



— Je me suis permis de me servir de ta piece, pour la raison qu’elle est bien propre et parfaitement amenagee, s’excuse mon ami Kiko. Mon etonnement ne provient de la liberte prise par mon ami Kiko, en prenant possession de ma chambre, mais du fait que Perla Perez existe, en chair et en os.

— Je suis suis heureux de vous connaitre mademoiselle Perez. Je vous prie de vous sentir a l’aise. Je vous prepare une boisson ?

— La boisson c’est moi qui vais le preparer.

Le soir c’est Pourim. Au bal, chacun vient avec son deguisement : Il y a un Napoleon majestueux, Un Louis XIV impeccable avec sa grande perruque, il y a des marins, des pirates, un Zorro, des Dames de La Cour, une reine Esther, un Raspoutine, Un roi Assuerus, et grqnd nombre d'accoutrements plus ou moins reussis. Mais voila que penetre dans la salle une Dame Marocaine qui captive les applaudissements du public. C’est Perla Perez, habillee d’un affublement marocain authentique.

Bravo Perla, voila un bon debut au kibboutz ! Les membres de la colonie parlent entre eux, curieux de connaître la nouvelle venue et c’est comme une rumeur produite par une ruche d’abeilles. Mais le tintamarre s’arrete d’un coup. Le silence se provoque par l’entree precipitee de Kiko.

Kiko entre en courant et hululant. Il est tout noir, teint avec du charbon peut etre et couvert d’un prao de couleur. Parvenu au centre de l’assemblee, il jette son pagne d’une main, tandis qu’il tient de l’autre une sagaie. Son torse noirci est nu, et ses hanches ne sont couvertes que d’une minijupe en paille. Voila un parfait deguisement ! Nos ovations ne cesserent que lorsque Kiko demande la parole. Alors profitant de son succes, il raconte des histoires droles, qui font rire, surtout a cause de sa flegmatique maniere de parler. Comme vous le devinez, sa fiancee et lui obtiennent tous les prix.

Deux semaines plus tard, Perla et Kiko se marient : ce sont les premiers epoux de notre groupe. Alors mon ami me rend ma chambre empruntee malgre moi et il s’installe bien confortablement dans un deux pieces approprie. Sa maison est toujours pleine d’amis, grace a sa bonne humeur et aussi en faveur des qualités de maîtresse de maison de sa jeune mariee qui est si aimable avec les convives.

Quand Kiko me voit en train de nettoyer mon chez moi, il me fait la remarque que les maris ont des privilèges.

Mon ami Kiko aime chercher. Nous l’avons vu a la recherche de sa future femme. Un jour, des mois apres avoir quittee le kibboutz et m’etre installe a Dimona, me dirigeqnt vers ma maison, je m’entends interpeller. Je me retourne. C’est Kiko.

— Ah ! Te voila ! Dis-je.

— Oui, je suis venu te voir.

— Tu m’aurais ecrit, afin de t’eviter de me chercher.

— Je ne n’ai pas fait des recherches, même pas une minute.
Tu sais j’ai une devise, le monde est petit, me repond-il avec flegme.


— Allons boire quelque chose de frais, je propose.

— Je prefere un espresso.

— D’accord, alors moi aussi.

Plus tard ayant bu nos consommations, nous nous appretons a payer, mais le garcon nous arrete d’un geste, nous disant que c’est deja paye.

Nous nous retournons. Un homme nous fait un geste de la main.
— Ah ! C’est mon ami Moise ! On m’a dit que tu habites au sud du pays. Venant voir Camus, j’ai pense te trouver.

— Mais ce n’est qu’une coïncidence ! Riposte le prenomme Moise. Comment étais tu sur de me trouver ?

— J’ai une devise. Le monde est petit. Repliquons nous les deux ensemble.
Re: *****EN DIRECT CHEZ CAMUS*****.
11 novembre 2007, 04:46
Mon voisin Boris.


En taillant mon murier, je remarque que mon voisin est chez lui, contrairement a son habitude de prendre la route pour Ramath Gan le dimanche pour ne revenir que le vendredi, pour cause de son travail.


Mon voisin Boris est soit assis sur son fauteuil, ou allonge sur sa chaise longue. Il vient de se convertir au Judaisme et on lui a fait une circoncision. Comme cela a du lui faire mal, Maman !

-- Fais moi plaisir, me sollicite - t-il, a travers la haie. Achetes moi a la pharmacie une pommade Polydine contre les inflammations, cette femme est si timide qu'elle n'ose pas demander ce produit.

Je vais directement faire la commission.

La pharmacienne me demande si c'est pour mon petit fils. Je dis non, c'est pour mon voisin Boris.

-- Boris, mais il a trente ans ! Comme cela a du lui faire mal, Maman !


-- Je pense, mais sa femme est plus abattue que lui.

-- Pourquoi ?

-- Elle dit qu'il aurait du se faire circoncire durant la periode de menstruation. N'ayant pas su faire son compte, l'arret sera plus long.


La fermeture eclair.


Mon voisin Boris est soit assis sur son fauteuil, ou allonge sur sa chaise longue. Je l'interpelle a travers la haie

-- Bonjour.

-- Shalom.

-- Comment va ?

-- Fais moi plaisir, me sollicite- t-il. Achetes moi a la pharmacie une pommade Polydine contre les inflammations, cette femme est si timide qu'elle a honte de demander ce produit.


-- Que se passe-t-il Boris ? Je demande avec etonnement. On t'a fait la circoncision depuis quatre ou cinq mois. Ce n'est pas encore gueri ?

-- Si, cela fait belle lurette ! Il se passe tout simplement qu'en refermant mon pantalon, j'ai coince une partie de moi-meme, avec la fermeture eclair...

Comme cela a du lui faire mal. Maman !

Je demande a mon petit fils de faire la commission, je n'ai pas envie d'affronter de nouveau les rigolades des pharmaciennes.
Re: *****EN DIRECT CHEZ CAMUS*****.
29 novembre 2007, 06:23
Mon voisin Boris.

En taillant mon murier, je remarque que mon voisin est chez lui, contrairement a son habitude de prendre la route pour Ramath Gan le dimanche pour ne revenir que le vendredi, pour cause de son travail.


Mon voisin Boris est soit assis sur son fauteuil, ou allonge sur sa chaise longue. Il vient de se convertir au Judaisme et on lui a fait une circoncision. Comme cela a du lui faire mal, Maman !

-- Fais moi plaisir, me sollicite - t-il, a travers la haie. Achetes moi a la pharmacie une pommade Polydine contre les inflammations, cette femme est si timide qu'elle n'ose pas demander ce produit.

Je vais directement faire la commission.

La pharmacienne me demande si c'est pour mon petit fils. Je dis non, c'est pour mon voisin Boris.

-- Boris, mais il a trente ans ! Comme cela a du lui faire mal, Maman !


-- Je pense, mais sa femme est plus abattue que lui.

-- Pourquoi ?

-- Elle dit qu'il aurait du se faire circoncire durant la periode de menstruation. N'ayant pas su faire son compte, l'arret sera plus long.

La fermeture eclair.

Mon voisin Boris est soit assis sur son fauteuil, ou allonge sur sa chaise longue. Je l'interpelle a travers la haie

-- Bonjour.

-- Shalom.

-- Comment va ?

-- Fais moi plaisir, me sollicite- t-il. Achetes moi a la pharmacie une pommade Polydine contre les inflammations, cette femme est si timide qu'elle a honte de demander ce produit.


-- Que se passe-t-il Boris ? Je demande avec etonnement. On t'a fait la circoncision depuis quatre ou cinq mois. Ce n'est pas encore gueri ?

-- Si, cela fait belle lurette ! Il se passe tout simplement qu'en refermant mon pantalon, j'ai coince une partie de moi-meme, avec la fermeture eclair...

Comme cela a du lui faire mal. Maman !

Je demande a mon petit fils de faire la commission, je n'ai pas envie d'affronter de nouveau les rigolades des pharmaciennes.
Re: *****EN DIRECT CHEZ CAMUS*****.
29 novembre 2007, 06:34
ON FAIT LA SOURDE OREILLE.

Bafoue, l'appel au secours !


Sauver un etre humain equivaut a entretenir l'Univers en entier.

En sauver des dizaines est une valeur infinie. Laisser perir une personne sans la secourir est la violation supreme de la vie. Faire fi de l'existence de quarante quatre naufrages est un crime qui n'a rien de comparable, dans ce monde et dans tous les autres, c'est vendre son ame a Satan. Hedi Bouraoui lance un S.O.S contre la cecite et l'inconscience du monde moderne. (Camus)


Camus est le correspondant permanent en Israel du Centre Maghreb Canada, dont Hedi Bouraoui est le fondateur.



Oyez, oyez bonnes gens... la barbarie s'installe en force dans les pays riches ! L'aberration du siecle ! Des pecheurs d'Afrique du nord portent secours a leurs freres sub-sahariens en detresse. Quarante-quatre naufrages sur le point de disparaître a jamais. Une femme crie : « Sauvez d'abord mon enfant ! » Les sauveurs de vie sont accuses d'etre des « passeurs de migrants clandestins. »

Sur les cotes de Lampedusa, ils ne sont pas remercies, mais menottes, fouilles, enfermes nus dans une cellule glaciale. Et quel est leur flagrant delit ? C'est d'avoir accompli leur devoir selon le code maritime ! Et suivi les preceptes divins : apporter assistance a toute personne en danger.

En leur pays, personne ne les soupçonne d'enfreindre la loi et la bonne conduite. Ils ont simplement vole au embarcatuon en perdition : « Delinquants en Sicile, heros en Tunisie ! »




L'Occident tient a « couper par tous les moyens l'acces des clandestins a la forteresse Europe, quitte a suspendre certaines libertes fondamentales, violer les lois maritimes, et fermer les yeux sur les victimes. »

En sauvant ces boat people africains, les honnetes pecheurs sont accuses « d'operation de migration illegale a but lucratif. » Et de « franchissement sans autorisation des frontieres. »

Quelle supercherie ! Tuer tout elan humain de solidarite envers son prochain... Quel scandale ! Tant de bateaux refoules de port en port pour avoir epargne des vies... Quelle tragedie ! Que de cadavres de naufrages pris dans les filets et rejetes a la mer !

Rien ne va plus du cote de ceux qui ont fait le pari de survivre ! De l'autre cote de frontieres bidons... securisees a la folie ! Mais la mer appartient a tout un chacun. Peu importe la couleur !

Eriger des barrieres, a tout prix... c'est humilier l'humanite entiere... Quand on montre peu de compassion pour les victimes, c'est que le monde a change en bourrique tetue... tous les dangers se jouent sur le terrain du profit, sans arbitre !

Et quand le nombre de naufrages perdus corps et bien est en incessante augmentation... il faut se demander pourquoi et comment nous avons pu en arrivéer la ? Impossible de rectifier ce desastre planetaire. L'ecart qui separe le standing de vie dans les cinq continents ne peut plus combler son abime... ni fermer ses levres injustice. Puisque Globalisation, il y a...

... Serrons-nous les mains pour que le soutien des uns et des autres ne soit pas lettre morte !


Punis pour avoir sauve des vies

Ignominie crochue pour

Les damnes de la mer et de la terre

Preuve a l'appui d'un Monde decousu

Ou le Saint ressort Diable sanguinaire

Finies bravoure... solidarite...humanisme !

L'avenir ne semble plus contenir

De Compassion Lumière


Hedi Bouraoui

York University

Toronto, Canada





Hedi Bouraoui, portrait par Kiat Lim Chew
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved