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SALLE JERO *****LE 5 DE JACO.****** RECIT MA CONSEILLERE BIEN AIMEE....*****

Envoyé par albert 
Re: SALLE JERO *****LE 5 DE JACO.****** RECIT MA CONSEILLERE BIEN AIMEE....*****
16 septembre 2009, 12:11
Ma Conseillère bien aimée...V.





‘….Allez Jules… ! Si tu veux pleurer vas y, je comprendrais… !’

‘…J’ai été très insolent avec cette jeune fille, ma conseillère… ! Je ne sais pas ce qui m’a pris ce jour là, j’ai eu des mots très durs, abjectes, je l’ai traité de ‘..Salope… ! De vieille célibataire endurcie.... ! ’

‘…C’est pas ton genre, mais bon aujourd’hui le mot est devenu si banale qu’il se dit pour un oui ou pour un non…. ! Tiens, mon petit ami, me traite ainsi dans le lit, il aime me le dire....’
‘….Oui au lit..... ! Mais dans un moment de normalité… !’
‘…Il me dit aussi ‘Salope’ quand je parle de René mon meilleur copain… ! Alors c’est quoi la normalité… !’
‘…Oui mais c’est ma conseillère quand même… ?’
‘…Ca arrive quand on est en colère… ! Bon que dois je faire … ?’
‘…Ben... ! Je vous le demande…. !’
‘…D’accord pour les fleurs et la suite c’est quoi…. ?’
‘…Mais je l’aime je crois… !’
‘…J’ai pensé qu’hier tu plaisantais mais là je vois que c’est sérieux… !’
‘…Elle est juive… !’
‘….Ah… ! Bon…. ? ‘ Et alors on ne dit pas salope à une juive… ?’
‘…C’est pas ça… ! Ce mot a tout chamboule en moi.. ! Je me suis senti comme sale… ! Tu comprends..... ! J’ai l’impression de l’avoir trucidée… !’
‘…Donc tu vas prendre 18 ans de tôle pour insulte grave ayant entraînée un cancer… !’
‘…Tu plaisantes… ! Je vois… !
‘…Ecoutes, nous allons voir la maman et ensuite en improvisera sur le champ OK… ?’
‘…Oui…. ! C’est très bien…. !’ Et dire que tu es si belle que je ne t’ai jamais remarqué…. !’
‘…Ah … ! Ben que veux tu, je suis invisible comme femme.. !’

Bref, je payais l’addition et nous regagnions le bureau.
Chemin faisant, je me hasardais à lui poser une question ...

‘...Comment aurais-tu réagis dans un pareil cas... ?’
‘...Comme elle, je te claque le téléphone au nez.. !’
‘...Mais aurais tu accepter mes excuses... ?’
‘...Ca dépend de ce que tu m’offrirai par la suite... ?’
‘..Mais enfin.... !’
‘....Ecoutes les femmes en principe ne gardent pas rancune, sauf s’il y a silence mais là, tu vas faire une démarche de pardon et en plus tu commences à l’aimer... !’
‘...Mais comment va-t-elle réagir dans son état... ?’
‘...On verra sur place... !’
‘...Rolande, tu sais, tu es une chic fille... !’
‘...Tiens, tu en as mis du temps pour t’en apercevoir... ! Vous les hommes vous avez le flair un peu bouché.... !’

Elle se mit derrière son écran alors que je m’enfermais dans mon bureau. Avec un envie insoutenable de reparler à la maman. J’hésitais un instant quand ma secrétaire me passa une personne à la voix faible....

‘...Allo.... ?’..
‘...Pourquoi avez-vous appelle ma mère.. ?’
‘...Mais.... ? Caroline.... ? ‘
‘...Oui....... ! Que me voulez vous encore, n’est ce pas assez suffisant ce que vous m’avez dis... ?’
‘...Attendez, ne vous fatiguez pas... ! Je vous en prie... ! Comment avez-vous su que je vous ai appelle... ? Votre maman vous a ... ?’
‘...Non... ! Votre numéro s’est inscrit... !’
‘...Vous êtes chez vous.... ?’
‘...Oui, pour prendre des affaires... ! Je ne peux pas trop parler... !’ Je dois..’
‘...Caroline, il m’arrive quelque chose de formidable... ! Vous savez je ... !

Elle coupa court...

J’ai senti mon cœur battre à sa voix, elle qui, auparavant, parlait énergiquement, voilà que sa voix devenait faible. J’appelais ma secrétaire..

‘...Rolande... ! Nous allons au C.H.U de Rennes... ! Mais avant téléphonez à sa maman... ! Pour le prévenir de notre arrivée.. !’
‘...Là... ! Tout de suite..... ?’
‘...Oui.... ! Dépêchez-vous nous sommes en retard... !’

Elle prit son sac à main et sa veste en un rien de temps, mais avant de sortir, je fis pour la première fois de ma vie une prière en hébreu que je connaissais depuis mon jeune âge sans en comprendre le sens. C’était de l’hébreu donc sacré.

Rolande, m’aida aussi en prononçant sa prière, de son cru. Toujours en hébreu mais à la manière algérienne. J’étais ému.
‘...Mais pourquoi fais tu une prière... ! Toi...?’
‘...Pour la route.... !’

A suivre...

Re: SALLE JERO *****LE 5 DE JACO.****** RECIT MA CONSEILLERE BIEN AIMEE....*****
24 septembre 2009, 10:07
Récit imaginaire raconté par Breitou.



Ma Conseillère bien aimée...VI


Paru.

Résumé.

Jules Vernet est un homme d’affaire. Dans l’import export. Se présentant pour retirer une certaine somme d’argent, il se met en colère devant la passivité de la caissière et s’accroche avec sa conseillère, Mlle Caroline nouvellement installée à la place de son ancienne conseillère. Lors d’un nouveau coup de fil, il l’a traite de ‘...Salope et de vieille célibataire.. !’. La rupture est consommée et leurs relations sont distendues. Revenant à de meilleurs sentiments, il regrette ses paroles qu’il juge mal à propos. Il ressent un remord. Il veut s’excuser ....Mais en vain, il apprend par sa collègue de bureau, Mlle Duranclay, qu’elle est en congée de maladie. Il est bouleversé de ne pouvoir se faire pardonner.

Il est tombé amoureux de la jeune fille. Il appelle Mme Chaumont, la maman de Caroline. Elle se confie à lui et là il découvre la maladie de Caroline. Il demande à sa secrétaire particulière, Madame Rolande, de l’aider. Elle trouve l’adresse de la maman madame Arlette Chaumont, 55 rue des Acacias à St. Malo. Il téléphone et tombe sur sa maman. Il en parle avec Rolande sa secrétaire. Il est mal en point…Jules..
Il décide d’aller sur place, accompagné de Rolande.




Je la ré-embrassais une seconde fois. Elle en sourit.

Une heure plus tard, nous roulions sur l’autoroute en silence vers St Malo. J’étais si absorbé dans mes pensées que j’ignorais le paysage qui défilait devant mes yeux.
Je restais insensible au décor. J’avais surtout hâte de rencontrer Caroline.

‘...Sors de tes pensées... !’ Me dit Rolande.
‘...Je me suis enchaîné à un phantasme... !
‘...La meilleur façon de s’en libérer est de penser positivement.. !’
‘...Pourquoi ne t’es tu pas marier... ?’
‘...Je l’étais.... ! Je suis tombée amoureuse d’un mauvais numéro... ! Il courrait trop derrière les femmes... !’
‘...Quel salaud.. !’
‘...Ah pour cela, il le mérite... ! Il s’est même permis de me dévoyer... !’
‘...Te dévoyer... ?’
‘...Oui en couchant avec sa meilleurs amie, nous avons fais l’amour à trois... ! Le lendemain j’ai pris mes affaires et déménageais chez ma mère pendant un bon bout de temps.. ! Mon divorce vient d’être prononcé, il n’y a pas si longtemps, à ses tords.... ! ‘ A présent, je sors avec un jeune homme de mon âge , mais si drôle et charmant... !’
‘...Ah le salaud.... !’
‘...Tu sais, si tu veux, je peux te présenter un homme, mon meilleur pote, gérant de son entreprise..... !’
‘...On verra, solutionnons ton affaire d’abord... !’

Il est 12h 30 quand nous abordons les faubourgs de St Malo. Je consultais le plan de la cité d’Emeraude avec ces remparts et son très grand port. Pierre Loti vient dans mes pensées.
J’avais lu dans mon jeune âge...’ Pêcheurs d’Islande...’ .

La ville sentait l’air marin, une odeur qui me rappelait mon enfance.

Je proposais à Rolande de nous restaurer. Elle jeta son dévolu sur un petit resto face au port au nom de ‘ Au Pierre Loti....’ Comme quoi....

Il faisait très beau sur la terrasse. Nous primes place sous un parasol encastré au milieu de la table.
Le serveur vint à notre rencontre et nous présenta le menu.
Rolande choisit une viande pannée tandis que je choisissais une salade comme entrèe et un poisson grille ; une dorade royale.

‘...Quelle clarté... ! ‘Me dit Rolande pendant la pause café.
‘...Paris est bien loin... !’
‘...C’est bizarre cette sensation de calme, de fraîcheur, j’ai comme l’impression de retrouver une atmosphère campagnarde, artisanale... !’
‘....Je m’y connais dans ces villes de bord de mer....J’y ai vécu une bonne partie de ma vie... !’
Tiens des mouettes au dessus de nos têtes... ! Même cris même blancheur... !Même envol. .. !’

Le dessert fut consommé et le tour du café arriva. J’y ajoutais quelques gouttes d’eau de source ‘FORCE’, j’en avais besoin
Tout en discutant, je lorgnais sur l’heure accrochée à un tabloïde de réclame planté à un carrefour.

‘...Bon... !’ Dis-je ‘..Il est temps.. !’

A suivre...


Re: SALLE JERO *****LE 5 DE JACO.****** RECIT MA CONSEILLERE BIEN AIMEE....*****
24 septembre 2009, 10:27
Récit imaginaire raconté par Breitou.


Ma Conseillère bien aimée...VII





Rolande reprit le volant. Un quart d heure plus tard, nous étions dans la rue des Acacias. Au 55. Devant un immeuble vétuste à la façade de brique me rappelant le style anglais des vieux cottages des landes.

Toutes les fenêtres étaient closes sauf celles du 3 ième étage.

Rolande pointa son index sur le bouton de l’interphone de Madame Arlette Chaumont.

‘...Oui... ?’ C’était sa voix… !’
‘...C’est Monsieur Vernet...Et sa secrétaire.. !’ Dis-je avec un léger tremblement dans la voix.
‘...Je vous ouvre... !’

Un léger ‘clic’ libéra la porte d’entrée de l’immeuble.

Elle habitait le 3 ième étage. Sans ascenseur. Nous prenons notre mal en patience et commençons notre ascension. Je comptais, à haute voix, tout en levant le pied, le nombre d’escaliers en bois qui craquait sous nos chaussures. 36 en tout. 12 par volée entre coupée toutes les 6 marches, par un palier.

Nous arrivons enfin devant le seuil. Je frappe. Un roulement de roue feutré se fait entendre. Puis j’aperçois le pupille de Madame Chaumont dans le petit œilleton du Judas encastré à hauteur de mes genoux.

Un bruit de chaînette se fait entendre. La sécurité.

‘...Bonjour Madame Chaumont .. !’ Dis- je candidement.
‘...Rentrez ... ! ‘ Nous dit elle.

Une odeur de naphtaline et de renfermé caressa mon odorat.

Madame Chaumont se déplaçait en fauteuil roulant.

‘...La femme de ménage de la Mairie ne va pas tarder à venir... ! Installez- vous dans le salon... !’

Nous traversons un petit vestibule. Une autre chambre se trouvait tout au fond.
Sans doute la chambre à coucher.

‘...Voilà, prenez place, je vous prépare des toasts... !’
‘...Ne vous dérangez pas Madame, nous venons de déjeuner.. !’
‘...Ca fait si longtemps que je ne reçois personne ici... ! A part ma fille… !’

Elle disait ça avec une telle mélancolie que Rolande lui tapota l’épaule, en signe de réconfort.

Rolande offrit quand même ses services mais la vieille dame refusa son aide.
Madame Chaumont se dirigea vers la cuisine, nous laissons Rolande et moi, assis sur un vieux divan recouvert de tissu fleuri. Je remarquais un piano, et au dessus de l’instrument, accroché au mur, un cadre un portrait de jeune fille aux cheveux longs, d’une grande beauté. Sur le piano, un candélabre à 7 branches posé sur un joli napperon de plastic brodé.

‘...Je me levais de plus près pour contempler la jeune fille... !’

Madame Chaumont rentra avec un plateau de soda.

‘... Qui est cette jeune fille ... ! Madame Chaumont... ?’
‘...Caroline.... ! A 18 ans… !’
‘...Qu’elle est belle... !’
‘...Mais j’ai cru comprendre que vous la connaissiez... ?’
‘...Oui.. ! Oui.... ! Mais elle a tellement changé aujourd’hui.... !’
‘...Sans doute à cause de sa maladie.. !’
‘... Elle a toujours cet éclat dans les yeux... !’
‘...Mais dites moi Monsieur Vernet... ! Comment avez-vous connu ma fille... !’

Rolande vint à mon secours..

‘...Nous sommes en relation de travail avec elle... ! C’est notre conseillère financière et nous nous sommes inquiètes de son absence. Sa collègue nous a apprit par inadvertance, qu’elle se reposait...Un congé de maladie... ! ‘

Ma secrétaire venait de me sortir d’une situation délicate.

Sur cette dernière phrase, je me levais pour me diriger vers le piano, et demandais la permission, à la vieille dame, de l’ouvrir....

‘...Ca fait si longtemps qu’elle n’en joue plus... ! Ma fille.. !’
‘...Me permettez- vous ... ?’

Sans attendre son consentement, je sortais le petit tabouret recouvert de velours rouge d’en dessous de l’instrument pour l’ajuster à ma bonne hauteur....

‘...Tu sais en jouer.... ?’ Me lança Rolande...

Je ne dis rien. Je relevais le capot. Une fine poussière invisible mais palpable à mes doigts avertis, s’étalait sur les 52 touches noires et blanches. Certaines avaient perdu leur blancheur.

.

Elles avaient viré à la couleur ivoire, blanc sale presque rouillée.

Je passais mon mouchoir par-dessus.

Madame Chaumont intriguée se rapprocha de moi. Rolande toute surprise suivait la manœuvre.

Elle ignorait ma passion du piano. Je me concentrais avant de ‘re-violer’ le Steiner 1940’.

Je fermais les yeux et commençais à fredonner les premières notes tout en caressant les touches.

A suivre.
Re: SALLE JERO *****LE 5 DE JACO.****** RECIT MA CONSEILLERE BIEN AIMEE....*****
06 octobre 2009, 03:23
Récit imaginaire raconté par Breitou.

Ma Conseillère bien aimée...VIII.



Résumé.

Jules Vernet est un homme d’affaires. Dans l’import export. Se présentant pour retirer une certaine somme d’argent, il se met en colère devant la passivité de la caissière et s’accroche avec sa conseillère, Mlle Caroline nouvellement installée à la place de son ancienne conseillère. Lors d’un nouveau coup de fil, il l’a traite de ‘...Salope et de vieille célibataire.. !’. La rupture est consommée et leurs relations sont distendues. Revenant à de meilleurs sentiments, il regrette ses paroles qu’il juge mal à propos. Il ressent un remord. Il veut s’excuser ....Mais en vain, il apprend par sa collègue de bureau, Mlle Duranclay, qu’elle est en conge de maladie. Il est bouleversé de ne pas pouvoir se pardonner. Il est tombé amoureux de la jeune fille. Il appelle Mme Chaumont qui se confie à lui et là il découvre la maladie de Caroline. Il demande à sa secrétaire particulière, Madame Rolande, de l’aider. Elle trouve l’adresse de la maman madame Arlette Chaumont, 55 rue des Acacias à St. Malo. Il téléphone et tombe sur sa maman. Il en parle avec Rolande sa secrétaire. Il est mal en point…Jules..
Il décide d’aller sur place, accompagné de Rolande. Ils sont sur l’autoroute. Rolande se confie à son patron. Ils arrivent et décident de déjeuner. Plus tard, ils découvrent l’appartement de Madame Chaumont, la dame est handicapée sur chaise roulante. Un piano attire son attention. Il va en jouer.



Sous la pression de mes doigts, les touches commencèrent à s’enfoncer comme dans du beurre.
Je jouais un morceau d’Offenbach, revu et corrigé à ma façon. Une partition qui m’a value de décrocher mon diplôme de musique devant un parterre de jury intransigeant. Autrefois.
Je fus complimenté pour la légèreté de mon doigté et par l’originalité de mon inspiration.

Mon esprit n’était plus dans le salon. Il voguait avec mes notes. Plus rien n’avait de l’importance à ce moment précis et plus rien au monde ne m’aurait stoppé.

Je jouais depuis 10 minutes, jetant de temps à autre un regard par devant le miroir sur Rolande qui toute émerveillée suivait le rythme de ma partition. Ses yeux enchantés parlaient d’eux même.
Elle savourait un moment délicat de musique. Elle était aux anges. Bien qu’elle ne comprenait pas grand-chose à Offenbach. Je jouais sans me rendre compte que Madame Chaumont, chuchota quelque chose à l’oreille de ma secrétaire.

Les yeux fermés, je caressais les touches bi -colore de mon piano. Puis comme par magie, j’entendis un son merveilleux. Je détournais la tête de coté et là je vis Madame Chaumont, un violon calé entre son épaule et son menton me suivre dans ma partition.

Les notes sorties du corps vernis se mariaient aux miennes avec une telle justesse que Rolande ne pu retenir une larme que je voyais pointer à travers le miroir. Elle tira son mouchoir et me fit signe de continuer.

Nos gammes parfaites se confondaient dans nos oreilles. Je jouissais en silence par tant de virtuosité. Je regardais la vieille dame, faire vibrer son archer avec une telle dextérité que je m’arrêtais par instant pour la laisser jouer en solo. Notre duo était sublime. Arlette, bien que ridée, était belle. Ses mains nervurées invitaient au respect.

J’avais envie de les embrasser mais je préférais lui caresser le genou droit.

Elle me regardait avec ses petits yeux verts comme une amoureuse qui rencontre son fiancé pour la première fois. Nous étions à ce instant précis fou amoureux l’un de l’autre, unis par la musique. Seuls les mélomanes savent de quoi je parle.

Je reprenais mes touches. Avec le souhait de voir entrer Caroline .

J’étais si absorbé dans nos échanges musicaux que je n’entendis pas tourner la clef dans la serrure. Et là, j’ai senti une présence féminine. Rolande surprise cachait mal son trouble.
Dans l’encadrement de la porte, une silhouette vient se figer sur le seuil. Une forme élancée tenant dans sa main gauche, une valise. Un physique de rêve, dans une robe mini de couleur fuchsia imprimée qui laissait voir de très jolis mollets. Son décollette était échancrée. Je devinais un beau galbe. Malgré la pâleur de son visage, je voyais ses yeux illuminés, comme dans le portrait qui était juste au dessus de ma tête.

Caroline venait de rentrer. Elle posa sa valise lentement sur le parquet. Et sans rien prononcer vint s’asseoir près de Rolande...

‘....Je suis sa secrétaire...... ! Rolande... ! chuchota elle à son oreille.

Sa présence décupla l’émotion qui planait dans le salon.

Elle nous regardait jouer comme une professionnelle venue assister à un gala.

Les notes redoublaient d’intensité et je sentais monter en moi une envie de sangloter.
Elle était là, assise comme une infante espagnole, celle que j’aimais sans qu’elle le sache.
Elle battait par moment la mesure avec un geste lent de son bras mais furtif comme un chef d’orchestre mimant la mesure par sa baguette invisible.

Elle était prise dans la symphonie sortie du violon et piano.

Rolande cachait mal ses sanglots.

Elle essuyait furtivement ses larmes avec un mouchoir en papier. Les deux femmes échangèrent un regard croisé.

‘....Ils sont merveilleux... ! ‘ Dit elle presque à haute voix.

Je continuais à jouer avec la maman. J’éprouvais cependant l’envie de m’arrêter par la gène que je pouvais occasionner. Du moins me semblait il.

Mais Caroline, poliment me fit un signe de la tête. Puis...

‘...Continuez... ! Continuez Monsieur Vernet... ! ‘

Elle émit son vœu avec une telle douceur dans la voix, que je souriais de satisfaction.

J’avais compris à cet instant là, que toutes paroles étaient vaines. J’avais eu son pardon.
Grâce à ma musique.

Quelques mois plus tard, son état s’améliora et son médecin traitant lui confia qu’elle était sortie d’affaire.

Je l’épousais et nous eûmes 4 enfants.

Ma belle- mère, Madame Chaumont décéda à la naissance de notre 3 ième enfant, Benjamin dans notre pavillon à Garges-lès-gonesse.

Elle fut enterrée dans le carré des juifs à Pantin, celui qui n’est pas ‘assour’.

Rolande se maria avec mon ami Georges. Elle a 2 enfants.


FIN.
Re: SALLE JERO *****LE 5 DE JACO.****** RECIT MA CONSEILLERE BIEN AIMEE....*****
06 octobre 2009, 04:31
Avis du comité de lecture


0Bien, malgré une chute un peu rapide, aprés un duo musical époustouflant.
Re: SALLE JERO *****LE 5 DE JACO.****** RECIT MA CONSEILLERE BIEN AIMEE....*****
06 octobre 2009, 04:33
Merci ma chère CONSEILLÈRE ET GRANDE LECTRICE AVERTIE DE ALBERT. smiling smiley smiling smiley smiling smiley
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