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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 octobre 2017, 00:44
LE MOUTON ET SON JERBIEN….

Sur l’île des Lotophages
Sion le bon juif jerbien,
Bijoutier bis de son état
Père de famille sans reproches
S’en est allé , une carcasse sur le dos
Écouler un postérieur taref de mouton
Sur la place publique….à Midoun
Pour boucler ses fins de mois
Difficiles...Son frère GABAI Haddad l'atteste
Avec des trémolos dans la voix....

Sion devient devient donc boucher
Au pays du grand jasmin…A la veille
Du grand pardon.

.

Un restaurateur arabe bienveillant, patriote,
Balanceur de juifs trafiquants
de quadrupèdes impurs, dénonce le mécréant
à la police qui sur le champ enferme l'innocent.

Le monde Juif tune sur le champ,
Alerté, crie au scandale, au complot
A l’injustice, à l'antisémitisme envers
Un honnête citoyen rodé à ses pratiques.

Le cul impur du mouton, sous le soleil,
Attend dans sa cellule
Que son état soit proclamé avarié.

Il le fut devant les hauts représentants.

Sion est donc accusé de haute trahison.
Il encourt la peine capitale pour 50 Dinars
De viande congelée, décongelée et emprisonnée

A Midoun, la colère gronde…

Les rondouillardes fustigent
Les autorités et sur la toile
Les juifs montent aux créneaux et mille
Insultes sur la Tunisie, s’entendent, pleuvent drues.

Dans sa cabane en dur, notre Sion se morfond…
Malade, mal entouré, il attend sa sentence.

Tandis que Charly Perez et René
Au soleil de Jerba bronzent
A l’ombre de la cabane.

Le premier ambassadeur des arabes
En Tunisie, reçu en grandes pompes
par ses vénérables amis tous unis
pour la bonne cause…..tient un grand discours
Très applaudi par la plèbe réunie sur la place
Des grands hommes….
Sauf par Bilou qui, par milles injure et crachats,
Dénonce un traître juif à la traîne des tunisiens
Tandis que le second Goch’bar dans sa cache
Compte les coups, fuite en mains.

Moralité.

Au pays des lotophages,
Les jerbiens juifs et arabes
Sont ce qu’on appelle
Chez nous des tââ’mayins* Profiteurs.

Il n’y a point de misère dans le sud
Il y a des personnages qui abusent
De l’autorité publique et qui comme
dans la fable crie au Loup.

Loup et mouton ne s’entendent pas
Et n’est pas mouton dans ce cas précis
Celui qui passe pour être un loup tââ’ma.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 octobre 2017, 03:23
Un pan de vie.

Loin d’avoir été élevé parmi des voix classiques, ténors, sopranos etc ou d’entre des instruments à cordes ou à vent, je n’ai eu d’écoutes, dans mon enfance, qu’aux timbres gras de ma mémé MEIHA qui n était pas cantatrice, moins encore de celle de maman. Je n’avais aucun violon d’Ingres à part de voir le DINGRI ( son bleu de travail) de papa accroché au coin d’un battant de la porte à coucher. Chez nous pas de trombones sauf celles pour épingler des feuillets mais celles là ne risquaient pas de soulever un courant d’air. Pour tout instrument de musique, une darbouka miniature des années 50, une poterie, un souvenir d’un pèlerinage importé de Nabeul, il était accroché à un petit clou sur un mur de la salle à manger .

Lorsque mon oncle Jo, grand fervent du chanteur Ferid el Attrache , voulait s’accompagner d’un instrument, il tapotait de son poing la table en émettant qqs sons de violon qui ressemblât à des miaulements qu’à tout autre chose. Meiha, sa maman, l’accompagnait en dandinant la tête tout en ayant les yeux mi clos.

Dans notre famille, nous n’étions pas grands chanteurs ni grands musiciens comme dans les grandes familles juives nobles livournaises. Nous n’avions pas été formés pour le grand art mais plutôt dans la cuisson de l’artichaut. Meiha était très forte par contre dans le repassage, elle s’asseyait par dessus et le tour était joué au vu de sa corpulence, aucun pli ne résistait à sa pression.

Ses grosses fesses faisaient office de fer à repasser. Un vrai soulagement pour maman sauf qu’un soir alors que la pile était haute, ma grand mère perdit l’équilibre et se retrouva par terre. Il nous a fallu une demi heure pour la sortir de dessous la table qui elle même fut victime d’une casse d’un pied.

Maman décide donc d’acheter depuis, un fer à repasser à charbon. Nous étions en 1950...L époque du charbon et du pétrole, la grande époque où nous étions mrazin… Presque. A défaut de violes, de violons etc papa eut l idée un jour de nous apporter une flûte arabe, un roseau avec 7 trous. Un vrai bonheur que ce morceau de 40 cms de long. Jo, mon oncle voulu tester les LA et compagnie, il fut quitte pour des sons inconnus ; ce qui fut dire à MEIHA, z’al sa maman ‘..YEJJI MEL TENFFIKH…. Cesse de souffler…. !’ Il cessa sur le champ de nous engourdir les oreilles. La flûte dura juste deux jours puis elle se transforma en plume parce que papa estima qu’il lui fallait des petits bâtons en roseaux pour écrire sur les pierres tombales, les douats en hébreu et en arabe. ( papa était marbrier) Chez nous tout se transformait et se créait.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 octobre 2017, 03:51
Un pan de vie II°

Puis un jour, un miracle, papa m’offre pour mon pourim une harmonica….A piston, un peu comme une trottinette à pédale que j’ai eu aussi vers mes 10 ans. L’instrument m’enchanta et me soulagea aussi puis que je pétais moins. Chez nous, le pet, et je n’ai pas honte de le dire, était monnaie courante et dommage qu’en ce temps là, le troc était interdit. Je pétais moins mais je soufflais plus dans le vent. Je jouais de la mécanique sans que je ne comprenne que dalle des notes crispées qui en sortaient. J’avais bien un ami d’école qui en jouait fort habilement mais cela me coûtait mon gagne pain de la récré, plus mon chocolat. J’abandonnais ces leçons payantes en croûtons pour me libérer d’un profiteur.

Je montais donc dans ma terrasse pour jouer en solo ma musique avec cette chose à piston. Le piston me plaisait et ce jour là j’ai compris que dans le vie sans piston, rien ne marche. Il faut du piston sinon aucune promotion, rien, c est comme si vous soufflez dans le vide tandis qu’avec le piston vous avez de fortes chances de faire entendre de meilleurs sons….Plus adaptés aux oreilles. Je jouais dc plus du piston que des poumons. Mon pouce était mis à contribution, dés fois je bloquais le piston pour entendre un son vibratoire continu, dés fois je lâchais pour ne rien entendre car
j’oubliais de souffler. Dés fois, je saccadais le rythme, un coup de piston long un coup court, bref, je ne comprenais rien au piston ni à la musique. j’ai voulu dans ma vie avoir du piston et ma chance est que je n’en ai jamais eu, et si combien même j’en avais eu, le piston suppose un retour de service et que voulez vous qu’un ancien jeune marbrier puisse offrir à qq un qui a du piston, sauf une tombe. !!!!
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 octobre 2017, 11:53
Un pan de ma vie III°

Je ne suis pas de sang bleu donc je n’ai pas eu la fortune de gouter mon bouillon de poulet sans cuisse avec une cuillère faite d or ou d’argent, et j’ignore encore si la soupe a meilleure saveur lorsqu’elle est servie dans des ustensiles précieux, j’ai tjs pensé que la chorba était plus chaude que lorsqu’elle est servie dans une cuillère en bois. Je n ai rien à envier à ceux qui ont le bonheur d’être né dans des tissus brodés d’or, dans la vie qol ouhed ou mejjelou ( dans la vie, chacun à sa chance et surtout son destin) Nos ustensiles étaient d’un grand commun, c’est à dire en fer blanc niquelé le plus souvent et cela n’altérait en rien le goût de la hachoué….Chez nous, nos assiettes et nos bols étaient creux par contre nos cervelles ne l’étaient pas, nous savions réfléchir par moment. Ma famille fut à un moment donné dans le creux de la vague, d’où que nous, enfants avons appris la natation pour ne pas sombrer et nous n’avons jamais sombré…

Nous étions tous carrés et jamais à géométrie variable, nos deux chambres étaient déjà carrées 3 X3 sauf le wc le knif, labanda, el mihat, bit el rah, 1X1 vu de haut….0, 90 x 0,90 à la base. Il fallait dc serrer les jambes à la base une fois assis sur la cuvette ébréchée. Notre table, celle de la salle à manger était aussi carrée, maman n ‘a jamais voulu qu’elle soit ronde sans doute parce que nous n’étions pas encore des chevaliers. Nos supports de chaise étaient aussi carrés et surtout sans rembourrage d’où que nous n’avons jamais eu à souffrir de rhumatismes fessiers. Le support dorsal était parfois inexistant pour la bonne cause, la chaise après 15 ans de bons et loyaux services était devenue un tabouret à force d’usure.

Mon frère RICHARD dentiste à ses heures pleines a grandi carré….Sauveur le second après moi dentiste, alias SCAPIN est un peu tordu par la faute de ses mimiques, du temps de sa jeunesse, Joelle ma sœur dentiste était ronde...Maxo est angulaire quant à moi, j’ai beau me regarder devant un miroir je n’arrive pas à me cadrer, sans doute que l’age me donne l’impression que je suis sans forme qqs chose qui n’est en rien esthétique bon, je fais avec….

Albert/
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 octobre 2017, 09:00
Un pan de vie IV.

‘...Allaich eh’ne cemlé ye ouldi…. ??? Pourquoi donc, je suis parfaite moi…. ? Meiha ma grand-mère, celle qui m’a élevée disait souvent qu’une petite chose lui manquait pour être parfaite….Juste un brin de perfection comme elle aimait à le dire pour être qq un de bien dans ce monde. Elle l’ignorante ‘..Eh’ne gnorante’….Loucen jit neqra francisse haq’ni tbiba oulle avoucatiyé…. ! Si je savais lire et écrire le français j’aurai été doctoresse ou avocate…. !

Nous aurions dc pu avoir yerhama un mémè avocate ou docteur sauf que et c est là le hic, que si elle l’avait étè dans l’une ou l’autre fonction, nous n’aurions pas eu une grand mère fantastique, adorée et aimée par ses voisins….Et nous donc, voir notre mémé en robe noir et jabot, nous n’aurions jamais pu, nous ses petits enfants ,lui pincer ses grosses fesses dans notre enfance. Nous aurions eu pour elle du respect et jamais nous aurions connu cette MEIHA péteuse qu’elle fut.. Jamais nous aurions appris un mot de judéo-arabe, jamais un proverbe, jamais un conte, une maxime, jamais je n’aurai pu partager son banc étriqué et senti son odeur durant son sommeil, non jamais, elle ne m’aurait jamais essuyé mes larmes ou changer de culotte puisque le barreau l’aurai accaparé et je n’aurai jamais eu une grand-mére à plein temps alors que là, elle était tout le temps assise en face de moi à éplucher des pommes de terre, ou à frotter notre linge jusqu’à laisser ses empreintes par dessus. Comment imaginer une grand mère volante, allant d’assises en assises alors que son assise chez nous était une bénédiction pour ses petits enfants… ? Aurions nous eu le temps de l’entendre gémir, ronfler le soir, pleurer parfois qd elle pensait à ses 4 enfants morts en bas âge… ? Du coté de la rue de l’Alfa… ??? Quelle avocate aurait épousé un poissonnier CHOUA, connu comme une crème dans son quartier…. ? Elle aurait épousé sûrement un homme de son rang, aurait quitté la Tunisie durant la période allemande, la fuite en avant ….Non, elle était femme de foyer et PAUVRE… habitant un cagibi, à Tunis, endeuillée pleine de chagrin, vivant dans l’obscurité jusqu’au jour où enfin elle procréa… Après 7 ans de silence.

‘...Yé Meiha chouf, baqi net’cellem ââliq ou net’feqar fiq fi omri, ou habit en colloq eh’li li nah’ne sââd’ne gbir eh’li mé jitch teq’ra ou teq’teb allakhatar yesser qra’ya ou ôô’lm marat ye’zzou dar él mebel….Biq enti tââ’lem’ne el ââ’iché, el dahk el teq’nin, el hanena, el hob el solh ââliq amin…. ! Breitou. ‘...Méme regard, je parle tjs de toi et je remets souvent ton souvenir, je voulais te confier que nous avons eu une grande chance que tu sois ignorante, parce que la lecteur et l’écriture mènent parfois pour certains, dans un asile de fous. Avec toi, nous avons appris la vie, le rire, le dorlotage, la compassion, la douceur, l’amour, que la paix soit avec toi… !’

‘..Yakhir eh’ne cemlé ye Biber… ? Eye cent cemllé ye méme Yinyin… !’
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 octobre 2017, 11:15
UN PAN DE VIE VI.

Nous n’avons pas eu la chance d’avoir de musiciens chez nous, moins encore de chanteurs d’opéras, pas même un rat en tutu dans notre famille, nous qui étions portés à écouter HALIM et compagnie, rien, pas une seule oreille musicale, à croire que nous étions tous mal-entendants zut alors pas une sonorité juste, pas une cléf en SOL ou FA dans notre répertoire, vous me direz que LA SOLE nous en avions mangé et que du FA Meiha s’en aspergeait mais là je vous parle de MUSIQUE, de papier musique, rien….Rien de chez rien et comment ne pas être jaloux de mon voisin PIERROT GUERNI qui avait un piano… !!! Souvent fermé. Comment ne pas être jaloux du son du COUCOU ou SERIN, tjs chez eux, naref alla bou, EN DALLI ROSSIGNOL qui sortait tous les midis de son trou à horloge pour annoncer le midi...Alors que chez nous….LE MIDI… ? Nous étions à la cantine de L OSE...10 MILLIMES ET SANS OISEAU S IL VOUS PLAÎT...MERDE DE MOINEAU….Le midi chez nous… ? C était quoi… ? RIEN...Y avait personne….SAUF MEIHA qui mangeait sur son BANC….Son assiette entre les mains et les haricots qui s’évadaient sur les draps...Le soir, lorsque je montais dormir entre ses fesses, je sentais qqs chose entre mes jambes, des trucs bizarres, j ai cru aux BAQUES, punaises de lit, mais non, c ‘était les haricots qui s’imprimaient sur ma culotte et des fois j’avais droit à des petits pois imprimés…..Mon oncle Jo imprimeur de métier s’étonnait de la bonne ‘imprimature’ de toutes ces ers sur le blanc de mon petit BATEAU. Et puis, vous avez compris que grâce aux féculents, nous avons trouvé UNE GRANDE LIBERTÉ….LE GRAND SOULAGEMENT qui a fait de nous, entre nous, chez nous de GRANDES BASSASSINES… ! LA LIBERTE DU CUL..TE commence par cette échappatoire….Lorsque les arabes disent EN HAMDOULLAH après un rot..NOUS ON DISAIT ‘..CHE CHE… !’ Je vous le dis toute la différence entre eux et nous, est LA.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 octobre 2017, 12:27
Alors que nous étions toute la famille concentrée sur un épisode, le dernier de la série DU DR KIMBAL….Le fugitif….Devant la télè en noir et blanc qui recevait de temps en temps qqs coups de latéraux pour mauvaise image, on entend un grand râle, mais grand du genre le dernier RALE venant de la chambre de MEIHA…..Comme un seul homme, papa, maman moi SAUVEUR ..RICHARD….MAXO et JOELLE nous nous levions avec un tel élan qu’il a fallu sze frayer un passage par dessus les chaises, la table de la salle à manger qui titubait déjà, elle avait un morceau de carton plié en 8 sous l’un des pieds coté sud tandius qu’ un autre morceau de contre plaqué était calé sous l’autre pied coté nord, pour aller sauver d’une mort certaine ou incertaine notre chère GRAND MERE….Nous avons tous crié….HOUAALINEEEEEEE…..MEEMMEEEEEEEEEEEE……. ! El DOUNI YEMCHI KOBARRA AALIQ…. Que le mauvais parte à ta place….JET FI RASS LA TELE….La télè péta un câble sous cette malédiction….Nous accourions dc au pas de course vers la porte de sa chambre….Papa meskine s est prit le pied de la machine à coudre qui n a jamais fonctionnée depuis 25 ans, dans le genoux tandis que MAXO se retrouva sur les épaules de SAUVEUR ..RICHARD...Enfin réussit à pousser avec fracas la maudite porte et là enfin nous fumes quittes par….

‘...CHNOUE YAKHIR OUE HED MEI NE’JEM’CH I GHENI FI FAR’CHOU…. !! Quoi encore, on ne peut plus chanter dans sa maison… ! Meiha..
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
06 octobre 2017, 11:07
UN PAN DE VIE VII.

Peut t’on vivre sans passion… ? Sans hobby ye hobby….Non….Puisque dans notre famille aucun n’est devenu musicien populaire, lyrique, encore moins simple chanteur, simple danseur d’opéra bel afié ye hou, simple danseur sur glace comme KANDILADERO….baki fi simple, nous avons décidé, en famille, dans un moment d’euphorie générale, un vendredi soir après le kidouch de jouer du pipeau à six trous….Or, Deidou allah yarh’mou, en a acheté un le lendemain, sauf que le vendeur la roulé, il y a avait 5 trous donc, là encore on a raté notre vocation, le pipeau se joue à 6 trous avec des bémols et des trémolos dans la voix….Nous nous sommes vraiment accrochés à ce statu d’artistes mais voilà tout compte fait, j’ai été le premier des enfants, à pratiquer un sport, les autres en suivi…...Ma passion fut le ballon. Personne ne chante avec un ballon,on jongle avec et nous avons jonglé avec dans ma famille, jusqu’à un certain age et nous avons soulevé des foules grâce au ballon….L’art du ballon qu’il soit dans l’eau ou sur terre fut notre passion, notre hobby et aucun de nous, même à nos âges, ne peut rester insensible au mouvement d’un ballon, qu’il soit dans l’air ou au sol ou sur l’eau. Avec les pieds, ou les mains, les deux à la fois, le ballon était devenu pour nous le plus beau compagnon qui soit durant des années. Nous avons dormi avec un ballon sous notre lit, nous avons sauvé des ballons au cours d’un match tout comme nous en avons perdu…..Nous avons embrassé, enlacé, mordu un ballon durant des compétitions, nous avons aussi pleuré pour un ballon mal sifflé...Nous avions eu bcp de sentiments pour un ballon, ballon qui pleure, ballon qui rit, par la grâce du ballon, une grande famille juive et musulmane s’est formée autour de nous, tunisois et goulettois, tous unis au jour des grands matchs et nous nous sommes faits connaître, comme des artistes du ballon ainsi que tous nos compagnons goulettois de terrain…

Grace au ballon, j’ai connu le sport extrême, le volley à l échelle internationale, et j ai connu apprécié et aimé des personnes qui n étaient pas de mon fief, des personnes qui aujourd’hui encore sont restées de très grands amis….Oui, une sphère de 30 cms de diamètre, a fait vibrer une population de spectateurs, toute acquise à notre cause…..

Le ballon a gravé nos noms dans les tablettes du sport tunisien.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
07 octobre 2017, 11:43
UN PAN DE VIE VIII.

Puisque la chanson n était pas faite pour nous, nous nous sommes dis pourquoi ne pas apprendre
à danser à l orientale…. Eye bel arbi…..Surtout que ma tante Poupée, n’ a jamais pu attacher la serviette, mech’hat el ouj, autour de sa taille tellement elle était obèse, nous avons bien attachée un seconde serviette à la première pour atteindre l’autre versant de son dos mais hélas, elle avait un défaut dans le bas ventre...Une difformité, ce qui faisait que la serviette tombait tjs à hauteur des genoux lorsqu’elle amorçait les premières mesures de DALAMOUNI….Au troisième pas, la serviette tombait et elle disait à mon oncle ‘...ME’TNEJEMCH...TARBETTA QIF EN NECH EL MECHAAT EL OUJ….. ! Tu ne peux pas l’attacher soigneusement cette serviette… !’ Alors mon oncle, mechqine cen i tabess ( alors mon oncle le pauvre, s’agenouillait) pour re-attacher la serviette...Il ne dut son salut qu’à l’intervention de MEIHA...’...LEJJEM AALIQ TESTAH ENTI…..OR’ZOOOOON….YATIC MORZOOOON…..BARA KHOUD IBRA OU KHAYET… !! Il te faut danser toi, calme toi qu’il t ‘arrive un calmos, prend un aiguille et va coudre… !’) Surtout que ma tante ne savait pas coudre...Alors, un soir, j ai voulu faire comme elle…. J’ai pris la fameuse serviette et je me la suis nouée autour de la taille...Je me regarde dans la glace...On dirait UNE CARIOCA...Une touyiba mta ballaq….J ai mis la musique et hop la setha….UN COUP DE HANCHE…..UN COUP DE LEVER DU PIED ..UNE PIROUETTE….UN TOURNE LE DOS...UN DÉHANCHEMENT ..TERQIZE ...MTA ZEBI…..PLUS UNE CHANSON DE HALIM...AAL BAR EL EOUE….CHEYEKH OU DEYEKH..Qd soudain mon papa pousse la pote et me voit dans une tenue de NEYEKA….NI UNE NI DEUX...LEFNI B ‘ZOUZ KFOUF….Je fus quitte par deux baffes… !’ Et un ‘...Mel ouaqtech ould AYOUCH...Touyiba…. ? Depuis qd, un fils AYOUCHE est une pédale…) Je n’ai jamais plus remis la FOUTA….Ni danser en orientale...J ai dansé comme FRED ASTAIRE….ET GENE KELLY...PIEDS NUS SUR MON MATELAS….DES PAS DE DEUX DE TROIS….Euf…
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 octobre 2017, 01:44
UN PAN DE VIE X

Il faut que les lecteurs des villes sachent , que nous anciens villageaois des hameaux perdus comme la Goulette, n’avions pas beaucoup de divertissements dans notre jeune âge. Rien par rapport aux riches des grandes villes qui eux avaient un large éventail de hobbys… A cette époque, nous avons eu vent que des sports huppés existaient comme le GOLF….On nous racontait qu’il fallait tout simplement un bâton avec une crosse retournée, une petite balle de ping pong et un trou….Seulement voilà, nous n’avions pas le mode d’emploi dc CHARLINO notre ingénieur décide que du bâton point et que seuls nos doigts allaient être mis à contribution, il inventa le JEU DES BILLES et le trou, pour nous c’était le GOLF du MNEYEQ….Puis bien sur, on s’en lassa et il fallait trouver autre chose comme jeu pour nous divertir selon les saisons….Un ami dont les parents habitaient les vallées du COLORADO nous rapporte que là bas, du MONTS DU MASSA ZOO…..Etc…..LES COWS BOYS Avaient une manière spéciale d’attraper leurs chevaux, une longue corde avec un licol qui venait coincer le cou du pauvre animal , dc Charlino HADDOUCK , qui ne fut jamais à court d’idées, se présenta un jour sur le terrain du CHARBONNIER, lieu de tous les vices goulettois aprés 21 heures, avec un long lacet plus une toupie ‘….CELA SERA VOTRE CHEVAL DORÉNAVANT….Donc voilà LASSO ET TOUPIE…. !’ Aââla kharjét ommou Matilla allah yerhema qui lui lance ‘..YE CHARLINO IJJE OCHROB HLIBEQ… ???? Soudain la maman Mathilde sort de chez elle et invective son fils ‘...VIENT BOIRE TON LAIT…. !’ Dc le jeu de la Toupie nait sous nos yeux….Et ainsi de suite tenez par exemple, nous n’avons jamais entendu parler du BRIDGE….Le jeu des images a suffit à le remplacer jusqu’au jour où, après avoir maîtrise tous ces jeux, nous avons pris conscience qu’il existait des jeunes filles, de belles jeunes filles qui voulaient jouer avec nous… Et qui nous aimaient, nous abandonnions alors nos jeux, nos terrains pour nous adonner à un autre jeu, vibrer nos cœurs et faire parler nos sentiments, certains l’ont bien faits d’autres d une manière un peu gauche mais tous sont arrivés à la même conclusion, la femme est la compagne de l’homme... Et que les jeux de l’amour sont aussi beaux que ceux qui sont décrits dans la carte du TENDRE…...Lol...

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