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Pourim, entre miracles et coutumes.

Envoyé par kfir 
Pourim, entre miracles et coutumes.
06 septembre 2007, 02:38
Pourim, entre miracles et coutumes.

Par Nina Levy-Strauss

Dimanche 25 février 2007 à 11:13


À l’occasion de Pourim, dont le jeune a été fixé cette année au jeudi 1er mars, Guysen vous présente un tour du monde des traditions de cette fête emblématique dans laquelle la joie et le drame sont intimement mêlés et qui finit par une incroyable happy end.


En Allemagne, on avait l’habitude, le soir de Pourim, d’allumer des torches garnies de poudre à canon : celles-ci explosaient de temps en temps, en faisant un bruit assourdissant, pendant la lecture de la Meguila. Dans une certaine communauté, on allumait deux torches dénommées respectivement "Aman" et "Zerech" (femme d’Aman), et on prenait bien soin de les laisser brûler jusqu’au bout en application du dicton "que brûlent ainsi tous les ennemis d’Israël". On avait aussi l’habitude de faire des bonshommes de pain d’épices qu’on surnommait "Aman" et dont les enfants se régalaient.

En Italie, les jeunes gens se répartissaient en deux camps et se bombardaient mutuellement avec des noix. Il y en avait aussi qui montaient à cheval et parcouraient les rues de la ville en brandissant des branches de cyprès, après quoi ils venaient sonner de la trompette et du shofar autour d’un mannequin suspendu bien haut, et représentant Aman.

En France, les gamins avaient l’habitude de prendre des cailloux plats et d’y inscrire le nom d’Aman. Ils frappaient ensuite ces cailloux les uns contre les autres au moment de la lecture de la Meguila, chaque fois que le lecteur prononçait le nom d’Aman, pour accomplir le verset : "Oui, j’effacerai le souvenir d’Amalek". Certains écrivaient aussi le nom d’Aman sur la semelle de leurs souliers, et les frottaient vigoureusement contre le sol.

A Salonique, la veille du Shabath Za’hor on cuisait des gâteaux en forme d’Aman et on les plaçait devant la fenêtre jusqu’au soir du repas de Pourim. On les mangeait alors, comme il est dit : "Ce vilain Aman, on n’en fera qu’une bouchée".

En Algérie, on avait l’habitude d’allumer un grand nombre de bougies de cire pour le repas de Pourim, et on laissait aux enfants le soin de les allumer, comme à Hanouka.

En Égypte,les enfants parcouraient les rues du quartier juif montés sur des chevaux, des ânes ou des chameaux en souvenir du verset (6:11) : "Et (Aman) fit monter (Mardochée) sur le cheval (du roi) et le promena à travers la ville".

En Iran, les enfants construisaient un grand mannequin en souvenir d’Aman et lui bourraient les poches de poudre. Puis on l’accrochait à un grand poteau dressé au milieu de la place, on l’arrosait d’huile et on y mettait le feu.

À Tunis, tous les enfants des écoles participaient à un grand feu de joie où l’on brûlait un pantin de chiffon et de paille représentant Aman qu’avaient préparé les grands élèves. Ceux des petites classes fabriquaient de petits "Aman" en papier et venaient, à tour de rôle les jeter dans le brasier, sous l’œil amusé des parents, assemblés autour du feu. On ajoutait encore du soufre et du sel pour que le feu soit encore plus vif, et les participants donnaient de grands coups de bâton sur le pantin en s’écriant : "Vive Mardochée, à bas Aman, vive Esther, à bas Zerech !"

En Libye aussi, les jeunes brûlaient en grande pompe une effigie d’Aman, puis ils s’amusaient à faire des concours de saut au-dessus du feu.

À Boukhara, la fête de Pourim tombait en général pendant la saison des neiges. On faisait alors, à côté de la synagogue, un grand bonhomme de neige représentant Aman, et on lui donnait un air grotesque, avec de grosses jambes d’éléphant, une tête énorme ponctuée de deux yeux effrayants en charbon de bois, une carotte en guise de nez, et un grand morceau de betterave rouge pour marquer la bouche. On lui barrait le ventre d’une impressionnante "chaîne en or" composée d’écorces de pastèque. Le tout était couronné d’un un pot de chambre ébréché.
Après le repas de Pourim, tout le monde s’assemblait auprès du Aman-de-neige. On l’entourait de bois, de papier, de chiffons auxquels on mettait le feu. Puis on se mettait à chanter en chœur et à danser jusqu’à la fonte totale du bonhomme.

Au Caucase, la maîtresse de maison préparait le soir de Pourim un gros morceau de bois noir, qu’elle posait à côté de l’âtre. En rentrant de la synagogue, après la lecture de la Meguila, le maître de maison demandait : "Qui est donc celui-là ?" Sa femme répondait : "Mais c’est Aman !" Le mari disait alors : "Jetons-le au feu !" Ce qu’on faisait aussitôt.

En Afghanistan, les enfants dessinaient sur des morceaux de bois ou de carton toutes sortes de représentations d’Aman. Au moment de la lecture de la Meguila, chaque fois qu’on prononçait le nom du traître, ils piétinaient leurs dessins en faisant un beau vacarme. Il y en avait aussi qui enfilaient leurs mains dans des sabots de bois en guise de gants, et ils les frappaient les uns contre les autres pour conspuer Aman. Une coutume voulait aussi que l’on déplace les tapis de la synagogue, pour vérifier que ce scélérat ne se cachait pas dessous.

Au Yemen, en vue de la fête de Pourim, chaque écolier se préparait deux morceaux de bois qu’il assemblait en forme de croix. Tous ces morceaux de bois étaient entourés de papier et on annonçait à pleine voix : "Aman-le-Méchant". D’où le dicton local : "En Adar, on met Aman en croix !"

Dans la ville d’Assada, on confectionnait une grosse poupée de chiffon en forme d’Aman. On l’installait sur un âne et les enfants allaient de maison en maison avec leur "hôte". On les accueillait en leur donnant des friandises, mais on profitait de l’occasion pour asséner quelques bons coups de bâton à Aman, quand on ne l’aspergeait pas d’une douche d’eau de vaisselle.

Dans d’autres endroits, une effigie d’Aman en chiffons était assise dans une charrette tirée par un cheval de bois. Le pantin était doté de grosses perles de verre en guise d’yeux, on lui collait une barbe et on l’habillait de toutes sortes de tissus multicolores et ridicules. Le soir de Pourim on traînait la charrette dans les rues en chantant : "Qu’il en soit fait ainsi à ce vilain bonhomme d’Aman". Les gens se mettaient à danser autour de lui en disant :
" Voici Aman qui s’amène Monté sur sa haridelle Puisse-t-il s’enfler et puis crever. Ce n’est pas drôle pour sa mère, D’ailleurs la voilà qui vient." Après quoi, on accrochait le pantin à une grande poutre dans la cour de l’école, on lui envoyait des cailloux et même des flèches et l’on finissait la soirée en y mettant le feu après l’avoir arrosé de pétrole.

Sources : (Extraits de Hag ha-Pourim, édité par le Centre de développement de la culture juive, Pourim, manuel pour les maîtres, par I.Frishman ; 'Hag ou-Moëd par Rivka Tsadik ; 'Hagim oumoadim be’hinou’h par Yehouda Bergman), tirés du département d’éducation juive sioniste de l’Agence Juive.
Re: Pourim, entre miracles et coutumes.
06 septembre 2007, 03:07
Pourim le 6 Septembre ??? tu es vraiment decale ??? Est ce grave docteur ???

AM ISRAEL HAY
Re: Pourim, entre miracles et coutumes.
06 septembre 2007, 10:44
Il n'est pas décalè, il est recalè.
Re: Pourim, entre miracles et coutumes.
05 mars 2014, 00:41
pourquoi se deguise t on a Pourim? - hassidout.org

parce qu a Pourim rien n est vraiment ce qu il semble etre la repudiation

n de Vashti ne fut-elle qu’une de ces choses qui arrivent lorsqu’un empereur perse débauché se saoule ? Le fait que Mordékhaï put dénoncer un complot visant à attenter à la vie du roi ne fut-il qu’une coïncidence ? A’hachvéroch ne choisit-il Esther pour être sa reine que parce qu’elle était la plus belle femme du royaume ? Haman joua-t-il seulement de malchance en rendant visite à A’hachvéroch juste au moment où on lui lisait le fait héroïque de Mordékhaï ? Fut-ce le charme d’Esther et la désinvolture d’A’hachvéroch qui poussèrent ce dernier à faire pendre soudainement son premier ministre ?

Pourim fut institué parce que le peuple juif comprit à ce moment que c’était D.ieu Lui-même qui avait accompli tout cela, pour sauver Son peuple. Il n’avait fait que se déguiser en mélodrame perse de palais.

Lorsque D.ieu fit sortir les Enfants d’Israël d’Égypte à Pessa’h, la région tout entière, de Guizeh à Gaza, de Memphis à la Mésopotamie, résonna des miracles accomplis par le D.ieu des Hébreux. Quand une petite cruche d’huile brûla pendant huit jours, le plus sceptique des Hellénistes vu que c’était un fait divin. Mais la spécificité de Pourim (« le sort ») est que la plus miraculeuse des délivrances revêtit les oripeaux de la nature, de la chance et de la coïncidence. D.ieu se cacha et resta caché – Son nom n’apparaît pas une seule fois dans toute la Méguila (le rouleau d’Esther) !

Pourim est une mascarade. Le rouleau d’Esther (dont le nom signifie « Je me cacherai ») est enroulé. Même la farce au pavot se voit à peine dans les replis de gâteau des « oreilles d’Haman » (ou est-ce de la datte ?), sans même parler de la viande des Krepla’kh (du poulet ?) et du fourrage des cigares au miel.

Ce n’est pas étonnant que Pourim soit la fête la plus joyeuse du calendrier juif. C’est génial de célébrer les miracles, mais à quelle fréquence des miracles vous arrivent-ils ? Il est bien plus exaltant de prendre conscience que rien n’est vraiment comme ça en a l’air, que D.ieu tire toujours les ficelles, même quand les choses semblent se dérouler « juste comme ça ».
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