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Quand la torah et les scientifiques nous éclairent Sur la mitsva du bleu azur du talith

Envoyé par rony zaghdoun 
Quand la torah et les scientifiques nous éclairent
Sur la mitsva du bleu azur du talith

Depuis des siècles origine de la couleur bleu azur du talith a fait l objet de maintes discutions et polémiques et la question n est, aujourd’hui encore pas complètement résolue.
Et même si, ces dernières années, un certain consensus a été trouve pour designer le coquillage Hexaplex trunculus (syn. Murex trunculus) comme étant le véritable « hilazon» utilise pour teinter le fil bleu du tsitsit, le doute subsiste dans nos esprits.
Ce qui explique que beaucoup d entre nous s abstiennent encore aujourd’hui de porter le tsitsit bleu, par crainte de ne pas respecter scrupuleusement la mitsva du tekhelet. c est notamment le cas chez les grands posskim séfarades, qui n ont pas valide la thèse du hilazon, ainsi que pour la majorité des guedolim ashkenazes.
Tombée aux oubliettes depuis le deuxième exil du peuple hébreu en l an 70, la veritable «recette » du thekelet est, il faut bien le dire, l objet de bien des confusions.
Mais s il en est une qui, jusque la, n a jamais été révélée, c est celle de son origine !
Et s il fallait remonter encore plus loin ?
De toute évidence, le peuple hébreu a immédiatement commence a appliquer la mitsva des tsitsit après le don de la Thora…
C est à dire aux alentours de -1450.or, a cette époque et pendant prés d un an, le peuple juif a erre dans le désert, au départ du mont Sinaï jusqu’ a son arrivée a la station de Kadesh Barnea. Un périple qui l a parfois vu approcher des cotes de la mer rouge, mais jamais de celles de la méditerranée, seul lieu d habitat du mollusque Hilazon.
Alors, comment Moshe et son peuple ont-ils pu teinter les fils du tsitsit des leur départ du Mont Sinaï ?
Vraisemblablement auront-ils cherche immédiatement, sur place, de quoi fabriquer un colorant bleu azur.
Et il se trouve que les alentours du Mont Sinaï recèlent de nombreuses ressources en cuivre, silice (sable) et, dans une moindre mesure, en lapis-lazuli (pierre semi-précieuse de couleur bleue). C est d ailleurs pour cette raison que les Egyptiens ont longtemps conservé les régions du Sinaï sous leurs dominations. Depuis les premières dynasties au moins, de nombreuses mines y étaient exploitées. Les pigments bleus utilisé par les Egyptiens pour leurs peintures et sculptures étaient fabriques à partir de ces matières premières…
Et il ne fait ne fait aucun doute que le peuple de Moshe connaissait déjà ces pigments ainsi que leurs recettes, après leur long séjour en terre égyptienne. Leur présence massive sur les chantiers des pharaons, qui les utilisaient pour fabriquer des briques et construire des édifices les avaient forcement mis en présence d artistes égyptiens travaillant aussi sur place et créant leurs pigments.
Bleu azur ou bleu azur? Une confusion qui date de l Egypte ancienne.
On trouvait, parmi ces pigments, deux nuances de bleu, dont les procédés de fabrication ont été récemment découverts par les chercheurs du CNRS (voir lien ci-dessous) qui en connaissent aujourd’hui précisément la formule chimique :
- le vert égyptien, «nesemet » en égyptiens, qui était en fait un bleu turquoise, se fabriquait a partir d azurites (un carbonate de cuivre) et de silices. Il représentait l eau (le Nil fertile) symbolisait la maternité et la résurrection;
- le bleu égyptien, ou «khesebedh» en égyptien, dit bleu lapis-lazuli du nom de la pierre semi-précieuse éponyme, était quant a lui d un bleu nuit tirant légèrement sur le violet (présence de rouge). Il évoquait la couleur du ciel constelle d étoiles et symbolisait aussi le divin en étant utilise comme la couleur pour la peau du Dieu Amon-Ra. On ne le fabriquait qu’ exceptionnellement a partir de lapis-lazuli grossièrement broyé et plus couramment a partir des mêmes métaux et minéraux que le vert égyptien, mais dans des proportions et des températures de cuisson différentes. D un simple point de vue phonétique, la similitude entre les noms de khesebedh, nesemet et thekelet est d ailleurs frappante !
Le Lapis-lazuli étant beaucoup plus rare et précieux que l azurite, on sait maintenant qu’il n était que très rarement utilise (et plutôt réservé a la création de bijoux) et les artistes égyptiens procédaient parfois même en deux couches, le bleu égyptien (a base d azurites) se trouvant au dessous et le bleu en fine couche par-dessus, afin de n en utiliser que d infimes quantités.
L existence de ces 2 pigments de bleu égyptien ainsi que du «vert» et leur utilisation parfois en mélange de couches n est pas sans nous rappeler la confusion permanente concernant la teinte exacte du bleu azur du taleth.
Souvenez-vous :
« Rabbi Meir demande : pourquoi la couleur du tekhelet doit etre bleu ?
Parce que le tekhelet ressemble à la couleur de la mer, qui ressemble a celle du ciel, qui elle-même ressemble a celle du trône de gloire de Dieu.» Traite houlin, 89a.
Rappelons-nous, aussi, les positions contradictoires de deux de nos plus grands rabbins : Maïmonide disait que le thekelet ressemble a la couleur du ciel par une journée ensoleillée; et Rachi affirmant qu’ il est vert ou de la couleur du ciel qui s assombrit le soir.
Tout cela nous porte donc a penser que le bleu azur imprégnant les fils du tsitsit aurait pour origine l un de ces pigments égyptiens, si ce n est les deux, le peuple de Moche les ayant peut être utilises indifféremment, selon les ressources naturelles qu’ils trouvaient sur place au cours de leur errance dans le désert. Ce qui expliquerait d plus cette confusion historique sur la teinte exacte du thekelet.
De même, l utilisation ultérieure du coquillage Hexaplex trunculus comme colorant n est pas forcement à remettre en cause. Car une fois installes en terre de Judée, les hébreux n eurent plus tous les ingrédients pour fabriquer leurs pigments et se tournèrent sans doute alors effectivement vers le hilazon comme colorant de substitution, sa fabrication étant par ailleurs beaucoup moins complexe.la, ils étaient arrives prés des cotes de la méditerranée!
Un détail frappant est celui du bleu égyptien utilise pour représenter la carnation du dieu Amon-Ra.
Adule et célébré sous la plupart des dynasties entre -2000 et 1360, période dont on sait maintenant avec certitude qu’ elle couvre largement celle durant laquelle les hébreux ont séjourné en Egypte, Amon-Ra est le dieu universel, une forme d incarnations divine conçue pour exalter la royauté, donc le pouvoir des pharaons.
Ce même pouvoir qui a asservi le peuple juif durant plusieurs centaines d années.
Bien que souvent représenté sous la forme d un homme coiffe d une haute couronne a plume de faucon, Amon-Ra apparait aussi souvent sous les traits d un homme a tète de bélier, et plus tard, même, sous la forme d un bélier entier.
Et cela n est pas sans nous évoquer le sacrifice du mouton a Pessah, le baton de Moshe se transformant en serpent ou encore le son du choffar, nous permettant d exprimer ainsi tout notre mépris pour ce dieu Amon-Ra…ainsi notre victoire finale sur le pouvoir royal égyptien.
«Ra» ,d ailleurs, le mal en hébreux…
Alors, le fils bleu de nos tsitsit ne trouverait-il pas, aussi, tout son sens dans le souvenir que Hachem nous a délivrés du joug des pharaons ?

Contact : Rony Zaghdoun – tel. 0776012330 – ronyzaghdoun@gmail.com
Pour plus d informations sur les pigments égyptiens:
[www.cnrs.fr]
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