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Les emeutes du 5 juin 1967

Envoyé par lapid 
Les emeutes du 5 juin 1967
02 septembre 2007, 03:55
LU SUR ADRA

Par Citron le jeudi 13 avril 2006 - 21h53:

Tahar Belkhodja, un proche collaborateur de Bourguiba, apporte un témoignage sur les emeutes du 5 juin 1957 et ses consequences

Son livre est intégralement publié sur ce site.

extrait:"
Une circonstance fortuite me permit de me dégager de ce bourbier où j'étais, malgré moi, de plus en plus impliqué. Le 5 juin 1967, le déclenchement de la troisième guerre israëlo-arabe, qui allait être celle des "Six jours", provoqua à Tunis des émeutes dont l'ampleur et la violence prirent tout le monde au dépourvu, à commencer par Bourguiba lui-même. Descendant dans la rue, des milliers de jeunes, souvent chômeurs ou marginaux, voire simplement en difficulté, mais tous perturbés par la crise qui secouait le pays, trouvèrent dans cet événement l'occasion de manifester leur angoisse et leur colère. Deux symboles furent particulièrement visés : le Centre culturel américain et la synagogue, outre les magasins de l'avenue de Londres, tenus pour la plupart par des commerçants juifs. Débordées, les forces de l'ordre, ne pouvant endiguer le flot des manifestants, allaient assister, désemparées, aux pillages et aux incendies. La population traumatisée avait brutalement fait exploser sa détresse.

Bourguiba, horrifié, se tourna vers son vieux compagnon et ministre de la Justice, Mongi Slim, et vers Ben Salah qui, croyant encore à la vitalité du parti, ne purent que tenir une réunion tout aussi improvisée qu'inefficace pour "mobiliser les militants".

Dans l'immédiat, Bourguiba réagit vivement. Pour redresser l'image de la Tunisie aux yeux du monde, il envoya aussitôt son fils à Washington pour rassurer les Américains, tandis que Bahi Ladgham allait à la synagogue présenter ses excuses au grand rabbin. Puis, l'après-midi même, il me convoqua : "Quelle économie peut-on faire dans ce pays, me dit-il, quand tout, à tout moment, peut être à feu et à sang ?" Et de m'annoncer, tout à trac, qu'il me confiait la responsabilité de la Sûreté nationale. Il savait que j'étais "bourguibiste", que je n'étais compromis dans aucun clan ; il m'avait observé directement durant sa tournée d'un mois en Afrique, et avait apprécié mes réactions depuis mon retour à Tunis. Aussi, quand j'objectai que je n'étais pas sûr d'être à la hauteur, il me répondit qu'il serait à mes côtés. Enhardi, je lui décrivis alors ce que j'avais vu le jour des émeutes : la nonchalance de la police, la passivité de l' armée, l'inaction des cadres du parti. Je lui demandai la responsabilité de l'ensemble de la police et de la garde nationale, afin de réaliser une meilleure coordination entre toutes les forces de l'ordre. Il fut tout de suite d'accord et je devins ainsi directeur général de la Sûreté nationale, seul responsable des deux corps, ce qui n'avait jamais été le cas auparavant.

Dès le lendemain, le Président réunit autour de lui, Bahi Ladgham, Caïd Sebsi, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur et moi-même et nous dit : "A mes yeux, il y a trois à quatre postes très importants, dont les titulaires sont toujours en contact direct avec moi : notamment le responsable de la sécurité dans le pays. J'ai donné à Belkhodja la responsabilité de la Sûreté nationale et de la garde nationale. Vous allez l'aider au maximum". Ladgham tenta d'objecter qu'il valait peut-être mieux conserver deux organismes indépendants, pour pouvoir mieux recouper les informations, mais Bourguiba ne changea pas d'avis. Et comme la teneur de telles réunions était rapidement connue grâce au "téléphone arabe", nul n'ignora que j'étais, désormais, fortement épaulé par le Président.

Ce nouveau poste constitua pour moi un observatoire incomparable de la situation réelle du pays. Fraîchement débarqué sur une terre inconnue, dans une atmosphère d'inquiétude généralisée et amplifiée par les émeutes du 6 juin 1967 - les premiers graves incidents de la Tunisie indépendante - j'entrepris une enquête approfondie sur les causes de l'effondrement des forces de l'ordre. Une évaluation rapide suffit à m'édifier sur la misère de nos moyens et la légèreté de nos missions. L'inquiétude sécuritaire, le malaise social et économique étaient patents ; tous les ingrédients étaient réunis qui pouvaient encore, à tout moment, compromettre la stabilité du pays.

Il fallait donc foncer et prendre le problème à bras-le-corps, réorganiser rapidement les structures et remobiliser les hommes. En trois mois, je créai la Brigade de l'ordre public (BOP ) : l'équivalent en France des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), et des brigades anti-émeutes dans tous les pays organisés. Deux officiers, experts chevronnés d'un pays ami, les Etats-Unis, permirent de préparer le défilé de la première brigade, le 15 octobre 1967, devant le chef de l'Etat, lors de la fête anniversaire de l'évacuation de Bizerte. Bourguiba en fut très agréablement surpris. La population rassurée, applaudit la démonstration. Quelques critiques fusèrent néanmoins de certains milieux idéalistes intellectuels et étudiants, qui craignaient l'utilisation abusive de cette nouvelle force de police.
Re: Les emeutes du 5 juin 1967
06 septembre 2007, 03:18
57 OU 67.????? Lapid.
Re: Les emeutes du 5 juin 1967
13 septembre 2007, 17:42
**Div_Boulakia a écrit:**

57 OU 67.????? Lapid.


Bien entendu 5 juin 1967, Monsieur le divisionnaire Boulakia !
Re: Les emeutes du 5 juin 1967
22 septembre 2007, 22:24
Le 5 juin 1967, à Tunis il y a quarante ans

Source : [zizoufromdjerba.blogspot.com]

Mon ami Jean Corcos celebre "la Tunisie" sur son blog. Il partage avec nous aujourd'hui ( mardi, juin 05, 2007 ) un témoignage d'un jour sombre de l'histoire de la Tunisie. Je le remercie du fond du coeur pour ce témoignage d'une époque méconnue de la plupart des jeunes tunisiens d'aujourd'hui.........

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"Ayant 16 ans alors, je me souviens avoir vécu - à distance, heureusement - les émeutes antijuives de Tunis comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu ... Bénéficiant de vacances à rallonge (le lycée étant traditionnellement fermé dès le mois de juin pour permettre les épreuves du baccalauréat), je suivais - en maudissant les piles faiblardes de mon transistor - le début de la guerre au Proche Orient, m’inquiétant plus en fait pour le devenir immédiat d’Israël (on ne savait pas très bien qui avait attaqué ce lundi 5 juin, à l’aube, et les radios arabes rivalisaient dans les communiqués de victoire) que pour ma propre communauté. Je me souviens donc de notre stupéfaction lorsque nous avons appris qu’une foule déchaînée avait mis à sac la Grande Synagogue, brûlé des commerces juifs en centre ville, avant de s’en prendre successivement aux Ambassades de Grande Bretagne et des Etats-Unis ! Je me souviens de « l’évacuation » de ma grand-mère, qui vivait dans le quartier Lafayette où venait juste de passer cet ouragan, et qui était venue dormir chez nous. Je me souviens avoir entendu, distinctement sur une radio française « Ce soir à Tunis, les Juifs ont peur », et avoir éprouvé la bizarre impression que l’on parlait aussi de moi : de ce moment précis date mon engagement personnel, et mon refus de subir l’Histoire sans réagir. Je me souviens enfin (et cela éclaire un autre engagement, mais qui est venu plus tard), qu’il y a eu aussi des « justes » dans le peuple tunisien après ces évènements qui leur faisait honte : des amis musulmans qui nous ont appelés pour nous proposer de « passer la nuit chez eux, à l’abri » ; et le Président Bourguiba, qui condamna immédiatement à la radio les pogromistes et envoya l’armée pour sécuriser la capitale, après ce qui (mais on ne l’apprit qu’ensuite) apparut comme une provocation montée par une Ambassade arabe - celle d’Irak, déjà l’Irak !"

"Pourquoi le nier ? Cette terrible journée m’a marqué, longtemps, gravant dans ma mémoire un fort ressentiment pour l’ensemble de la Tunisie, alors que cette abjection fut le fait de quelques centaines d’émeutiers. Il m’a fallu des années pour revenir sur cette rancoeur, les évènements vécus plus de trente ans après en France (avec un manque de solidarité effrayant de la part de la majorité de mes compatriotes), y ayant fortement contribué ..."

"Il ne reste pratiquement aucune photographie disponible sur la Toile de ce pogrom du 5 juin 1967 à Tunis, hormis l’image de ce « Sefer Thora » brûlé dans la Grande Synagogue de Tunis, que j’ai mise en illustration. Je l’ai trouvée sur le site « Harissa.com » dont je vous parlais il y a deux jours. Egalement sur le même site, deux témoignages émouvants, que je vous invite à lire en liens :

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- Le témoignage d'Alain Madar

LE 5 JUIN 1967 A TUNIS.

Source : [www.harissa.com]

MON CARTABLE

J'AVAIS 6 ANS ET DEMI ET POURTANT CE SOUVENIR EST TOUJOURS DANS MA MEMOIRE PARCEQU'IL A MARQUE MON ENFANCE.
CE MIDI COMME TOUS LES MIDIS MAMAN EST VENUE ME CHERCHER DEVANT L'ECOLE GLATIGNY POUR DEJEUNER A LA MAISON.
COMME D'HABITUDE JE LAISSAIS MON CARTABLE A L'ECOLE SITUE AU REZ DE CHAUSSEE DE LA GRANDE SYNAGOGUE DE TUNIS.
NOUS HABITIONS A COTE DU SQUARE DE VERDUN AU 6 RUE D'ALEXANDRIE , UNE PETITE RUE PERPENDICULAIRE A LA RUE DE PARIS , A 100 METRES DU CINEMA LE MARIVEAU.
MON PERE EST RENTRE CE MIDI PLUS TOT.IL A DU QUITTER LE SOUK CAR DES MANIFESTANTS ONT MIS LE FEU A L'AMBASSADE D'ANGLETERRE.
MA SOEUR VOULAIT RETOURNER A L'ECOLE.MON PERE REFUSA QUE NOUS SORTIONS DE LA MAISON ET IL A EU RAISON.
EN EFFET QUELQUES INSTANTS APRES UNE FOULE EXCITEE VENUE DES QUARTIERS ARABES ENVAHISSAIT NOTRE QUARTIER.
LES MANIFESTANTS HURLAIENT LEUR HAINE, PILLAIENT LES MAGASINS JUIFS AVANT D'Y METTRE LE FEU.
LES CRIS ETAIENT DE PLUS EN PLUS PROCHES JUSQUE DANS L'IMMEUBLE. NOUS ETIONS TERRIFIES. MON PERE POUSSA UNE ARMOIRE POUR LA PLAQUER CONTRE LA PORTE D'ENTREE DE NOTRE APPARTEMENT. IL FERMA EGALEMENT LES VOLETS EN BOIS.
J' ENTENDAIS DU VERRE SE BRISER. DES MANIFESTANTS COURIR SOUS NOS FENETRES SITUEES AU PREMIER ETAGE.
IL Y AVAIT UNE ODEUR DE FUMEE JUSQUE DANS L 'APPARTEMENT.

CES MANIFESTANTS CASSEURS VENUS DES QUARTIERS ARABES ET MANIPULES PAR DES AGITATEURS ANTISEMITES VOULAIT FAIRE PAYER AUX JUIFS
TUNISIENS LA DEFAITE DES PAYS ARABES PENDANT LA GUERRE DES 6 JOURS QUI COMMENCAIT.
LES NOUVELLES DIFFUSEES PAR LA TV TUNISIENNE ANNONCAIT UNE VICTOIRE DES PAYS ARABES. MAIS RADIO MONTE CARLO CAPTEE EN TUNISIE
DONNAIT LA VRAIE VERSION DES FAITS ET FAISAIT PART DE LA DEBACLE EGYPTIENNE.
LA POLICE ETAIT DEBORDEE ET L'ARMEE DUE INTERVENIR POUR RAMENER LE CALME.
LE SOIR LE PRESIDENT BOURGUIBA FIT UN DISCOURS A LA TELEVISION POUR CONDAMNER CES ACTES ET INTERDIT A QUICONQUE DE TOUCHER UN SEUL CHEVEU DES JUIFS. ( D' OU LA BLAGUE DE L'EPOQUE SUR LES COIFFEURS ARABES QUI NE POUVAIT PLUS COIFFER LES JUIFS....).

PENDANT PLUSIEURS JOURS NOUS N'AVIONS PAS QUITTE LA MAISON ET JE NE SUIS PAS ALLE A L'ECOLE.
QUAND LE CALME FUT REVENU JE REDESCENDAIS EN BAS DE CHEZ MOI AU SQUARE DE VERDUN.
L'ODEUR DE BRULE ETAIT TOUJOURS PRESENTE. L'ATMOSPHERE ETAIT TRISTE ET INHABITUELLE.PEU DE MONDE DANS LES RUES.
LES SOLDATS ARMES ETAIT DANS LA RUE ET LEUR PRESENCE ME RASSURAIT.
EN ME PROMENANT UN PEU PLUS LOIN JE DECOUVRAIS LES BOUTIQUES CALCINEES ET DETRUITE PAR LES FLAMMES.
LE MARCHAND DE "FRIGIDAIRE" COMME ON DISAIT LA BAS. LA PATISSERIE NATHAN DE MON BEAU FRERE SAUVEUR.
TOUS LES MAGASINS APPARTENANT A DES JUIFS ETAIENT DEVASTEES.
JE REVOIS MES VOISINS MONTER DANS UN TAXI. JE NE LES REVERRAI PLUS A TUNIS NI EUX NI LE MARCHAND D'ELECTRO MENAGER QUI QUITTERENT DEFINITIVEMENT LA TUNISIE COMME DE TRES NOMBREUX JUIFS TUNISIENS.
J'APPRENAIS BEAUCOUP PLUS TARD QUE NOUS N'AVIONS PAS QUITTE LA TUNISIE A CETTE EPOQUE PARCEQUE NOS PASSEPORTS ETAIENT PERIMES.
MON PERE AVAIT FAIT UNE DEMANDE DE RENOUVELLEMENT MAIS LES AUTORITES NOUS LES RENDAIT QUE PLUSIEURS MOIS APRES ,UNE FOIS LE CALME REVENU.
LORSQUE JE RETOURNAIS A L'ECOLE PLUSIEURS JOURS PLUS TARD JE CHERCHAIS MON CARTABLE CAR LA CLASSE AVAIT ETE INCENDIEE.
QUEL BONHEUR LORSQUE JE RETROUVAIS MON CARTABLE EN CUIR MARRON "sain et sauf" MAIS AVEC UNE ODEUR DE BRULEE.

ALAIN MADAR

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- Le témoignage de Jean-Pierre C.

J'ETAIS A TUNIS A L'AVENUE DE PARIS LE 5 JUIN 1967

Source : [www.harissa.com]

J'ai lu ce que vous avez ecrit sur le 5 Juin 1967 et tout mes souvenirs sont revenus a la surface.
Le bac devait avoir lieu le 7 juin et, le 5 au matin, je revisais intensement les annalles de maths chez un ami qui habitait dans l'immeuble d'a cote, avenue de Paris entre le cinema Le Marivaux et la Grande Synagogue quand vers 11 heures du matin, nous entendimes des cris dehors. Bien sur, en bons tunes, nous sommes descendus voir ce qui se passait.
Une foule de manifestants arrivait vers nous.
Au debut nous regardions sans comprendre ce que scandaient les manifestants qui avaient l'air encore plus agites que lors de manifestations precedentes.
Et puis des bruits de verres brises, des gens qui courrent de partout, l'ambiance qui tourne a la bagarre.
"Barra, barra", a crie le Hajj Mahmoud, le gardien de l'immeuble, tout en nous poussant vers l'interieur de l'immeuble.
Enfermes a double tour, persiennes fermees, nous observions la foule, de plus en plus violente, cassant des portes et des fenetres de magasins. Puis des sirenes de police au loin.
Odeurs de brule.
Les pompiers qui passent et qui repassent.
En face, dans la rue de Vico, on voit des hommes ressortir en emportant des coupons de tissu bigarres.
Une fumee sort du magasin.
La mere de mon copain hurle des qu'elle entend un bruit tout en courant entre la porte d'entree et la fenetre. Son mari n'est pas encore rentre.
Agitation sans precedent sur l'avenue de Paris.
Ce n'etait pas des gens du coin qui commettaient les violences.
Des pillards avec des gourdins avaient ete laches dans la ville.
Nous pouvions regarder ce qui se passait au travers des interstices en biais de ces grosses persiennes en bois de Tunis.
Des moments terribles barricades dans la maison avec la peur au ventre.
Tout le monde est rentre sain et sauf.
Puis apres quelques heures, les sirenes de police sont devenues plus nombreuses. L'armee a ete deployee avec un soldat tous les 10 metres.
Le calme est revenu mais personne n'a bouge de chez soi ce jour la.
Nous etions effrayes.
Le soir meme, le discours de Bourguiba nous a redonne du baume au coeur.
Je ne crois pas que Bourguiba ait ete responsable de cette histoire. Il n'avait rien a y gagner surtout a un moment de son histoire ou il voulait prouver au monde qu'il etait quelqu'un de serieux.
Le lendemain, 6 juin 67 nous sommes ressortis timidement pour aller observer les degats.
Heureusement pas de victimes.
Des soldats partout.
Interdiction de marcher a plus de deux personnes ensemble dans la rue.
Des helicopteres verts kaki au dessus de nos tetes.
Ce qui m'a le plus frappe ce jour la :
- La grande synagogue partiellement brulee a ete un grand choc. C'etait notre symbole qui avait ete attaque.
- La seule victime dont je me souvienne etait le canari de l'employe de Manino, le marchand de sandwiches du passage. Le magasin avait brule et le canari avait suffoque dans la fumee. Beaucoup de badauds commentaient ces faits devant la devanture brulee du magasin et la quelqu'un a fait un commentaire qui est reste grave en moi :
"Mais pourquoi ils ont tue le canari? Il est pas Juif le canari !!!!!!!!! "

Jean-Pierre C.

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Sefer Thora brûlé, Tunis 1967

(documentation Freddy Galula)

Pièces jointes:
SEFER THORA brule - Tunis - 5 juin 1967.jpg
Re: Les emeutes du 5 juin 1957
25 septembre 2007, 02:09
Le 5 juin 1967.
N'etait ce pas le coup de pouce qui avait aide les indecis a quiter la Tunisie?
Re: Les emeutes du 5 juin 1967
25 septembre 2007, 02:40
> **Henri a écrit:**
>
> Le 5 juin 1967.
> N'etait ce pas le coup de pouce qui avait aide les
> indecis a quiter la Tunisie?

Effectivement, c'est la derniere vague importante de juifs aussi bien tunisiens que francais qui ont decide de quitter definitivement la Tunisie ou les juifs s'etaient etablis il y a pres de 2000 ans. Cette decision a ete justifiee, entre autres, par le climat d'insecurite qui regnait a leur encontre, et, ceci, en depit des efforts, deployes pour reparer une telle situation, du President Habib Bourguiba et de son nouveau Ministre de la Surete Nationale Tahar BelKhodja (voir son recit ci-dessus),
Re: Les emeutes du 5 juin 1967
23 novembre 2007, 08:47
Henri a écrit:
-------------------------------------------------------
> Le 5 juin 1967.
> N'était ce pas le coup de pouce qui avait aide les
> indécis a quitter la Tunisie?
---------------------------------------------------------
Il est certain que cela en a projeté quelques uns vers la porte
Re: Les emeutes du 5 juin 1967
17 décembre 2007, 06:03
Quand a Bourguiba, si vraiment il etait serieux, il aurait fait plus pour que les juifs restent en Tunisie.
Mais en laissant faire par la suite, il etait bien complice ,ou meme l'instigateur .
Re: Les emeutes du 5 juin 1967
17 décembre 2007, 08:24
De toute manière on ne connait pas un seul pays arabe qui après qu'il eu son indépendance ait fait quelque chose pour que les juifs restent chez eux, il y a incompatibilité totale entre les arabes et les juifs pour qu'ils vivent ensemble dans un meme territoire. il y eu des violences envers les juifs par les arabes même quand la france était présente.

Cet un problème de culture et de religion , que l'on vive cote a cote : oui, mais ensemble : jamais cela ne se produira soyez en sur et certain.

Bourguiba était un fin politique pour ne pas savoir ce qui se préparait, ce 5 juin 1957, et il était bien renseigné, mais comme tous les dirigeants arabes, il eu les juifs a l'usure .

Après tout le passé est mort, notre génération de vieux de plus de 65 ans et plus radote encore sur ce qui s'est passé, la faute a qui, etc....? Mais la plupart de nos enfants s'en foutent totalement !!!!!

ils ne pensent qu'a se faire un situation, gagner beaucoup d'argent, voyager, et vivre etc ... Et ils ont bien raisons, la tunisie , leur ancetres etc..pour eux c'est du bla bla

Plus on vieilli et plus on leur radote " l'ancien temps " et comme disait ma pauvre mère " miete nemalè dakhlet a kel khar "
je vous laisse traduire !
Re: Les emeutes du 5 juin 1967
02 août 2008, 05:36
jacquot a écrit:
-------------------------------------------------------
> De toute manière on ne connait pas un seul pays
> arabe qui après qu'il eu son indépendance ait fait
> quelque chose pour que les juifs restent chez eux,
> il y a incompatibilité totale entre les arabes et
> les juifs pour qu'ils vivent ensemble dans un meme
> territoire. il y eu des violences envers les juifs
> par les arabes même quand la france était
> présente.
>
> Cet un problème de culture et de religion , que
> l'on vive cote a cote : oui, mais ensemble :
> jamais cela ne se produira soyez en sur et
> certain.
>
> Bourguiba était un fin politique pour ne pas
> savoir ce qui se préparait, ce 5 juin 1957, et il
> était bien renseigné, mais comme tous les
> dirigeants arabes, il eu les juifs a l'usure .
>
> Après tout le passé est mort, notre génération de
> vieux de plus de 65 ans et plus radote encore sur
> ce qui s'est passé, la faute a qui, etc....? Mais
> la plupart de nos enfants s'en foutent totalement
> !!!!!
>
> ils ne pensent qu'a se faire un situation, gagner
> beaucoup d'argent, voyager, et vivre etc ... Et
> ils ont bien raisons, la tunisie , leur ancetres
> etc..pour eux c'est du bla bla
>
> Plus on vieilli et plus on leur radote " l'ancien
> temps " et comme disait ma pauvre mère " miete
> nemalè dakhlet a kel khar "
> je vous laisse traduire !



Bonjour à tout les touansa (quelle que soit leur confession),1ère inscription sur ce forum ....(et non je ne suis pas un vieux radoteur de 70 ans winking smiley
Donc mon cher jacquot,tous ces siècles de coexistence (en dépit de quelques ratés) entre juifs et musulmans tout autour du bassin méditerranéen étaient juste le fruit du hasard et non d'une volonté de vivre en paix ??

Et pourquoi prêtes-tu des intentions si machiavéliques à bourguiba? Là où d'autres affirment qu'il a fait ce qu'il a pu étant donné les circonstances ?

Et Israêl dans tout ça ??

Désolé que de questions ne le prenez pas mal smiling smiley
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