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LETTRE SCELLEE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Auteur kfir 
LETTRE SCELLEE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
LETTRE SCELLEE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Par Claude Bensoussan pour Guysen Israël News

Jeudi 14 juin 2007 à 23:17


Monsieur le Président,

Jâai décidé de mâadresser à vous entre les deux tours.
Je suis chroniqueur sur Guysen Israël News, site Internet israélien francophone, depuis que les terroristes à la solde dâune crapule, ont entrepris dâexterminer mon peuple à coups de bombes humaines et dâattentats odieux, où les meilleurs parmi nous y ont laissé leur vie. Après quelques mois de silence durant lesquels jâai très peu écrit, pour diverses raisons, mais aussi et surtout, parce quâil arrive parfois quâaprès un long combat, contre un ennemi sournois, les forces vous manquent pour reprendre les armes. Même lorsque celles-ci ne sont que paroles ou écrits.


Câest le sens de mon courrier fermé.
Je sais que vous aviez pris connaissance de ma première lettre, en 2003, lorsque les actes antisémites en France avaient atteint leur apogée. Vous étiez alors Ministre de lâIntérieur.

Je sais aussi que vous lirez ces quelques lignes.

Et jâose espérer que vous y penserez, même si cela risque de vous raserâ¦

Pour employer un mot à la mode depuis que vous lâavez utilisé, câest de rupture que je vais vous entretenir. Rompre le silence en est déjà une â¦

Vous avez montré, durant toute votre carrière, que les échecs ne vous avaient pas brisé et quâau contraire, vous aviez conquis la magistrature suprême, en menant vos troupes, comme un jeune premier en politique, plein de fougue et une envie de gagner qui a fait pâlir vos adversaires. Vous nous les avez laissés, permettez moi ce langage, comme des malades qui entrent en réanimation sans espoir dâen sortirâ¦
Le certificat de décès des Rouges est pratiquement fait, lâencre sèche, ils sont au stade terminal ; celui des Verts est en cours de rédaction, et celui des Bruns sur liste dâattenteâ¦

Mais il ne sâagit ni de ces Verts, ni de ces Bruns, ni de ces Rouges là dont je veux vous parler.

Des autres. Ceux qui, sous le drapeau de leur « foi », mettent le monde à feu et à sang.

Où que porte le regard, si vous survolez la carte mondiale, ils sont les seuls, à lâexception de quelques résidus de lâère communiste, trotskistes, maoïstes, ou autres stalinistes, en un mot de fossiles du néandertalien, ils sont la seule menace actuelle et mortelle pour le monde civilisé.

Lâislam, que certains qualifient de radical, pléonasme sâil en est, se décline sur tous les continents sous différentes nuances de vert, mais toujours indissociable de sa complémentaire, le rouge. Rouge comme le sang, ai-je besoin de vous le préciser.

Le mélange de ces deux primaires donnant le brunâ¦
Des mains coupées de la Qaïda aux gorges tranchées en direct et sans prompteur, les images parlent dâelles-mêmes.

On croyait tout savoir de lâhorreur lorsquâelle est humaine, on était loin du compte. Personne nâimaginait quâun jour, lâennemi prendrait lâallure dâune ombre. Une ombre qui vous suit et vient habiter votre quartier, votre immeuble, avant de fondre sur vous en se faisant exploser parmi la foule pour faire un maximum de victimes. En jogging ou en costume cravateâ¦

Des combattants de lâapocalypse qui ont décidé une fois pour toutes dâen finir avec nous, avec vous. Leurs penseurs sont particulièrement doués. Leur stratégie nâa rien dâune petite armée dâopérette. Leur livre de chevet, mode dâemploi pour une guerre de terreur, ne le cède en rien au Mein Kampf dâHitler. Lisez le, monsieur le Président, vous comprendrez je nâen doute pas, comment les barbares djihadistes comptent sây prendre pour imposer leur califat sur la terre entière.
En ce qui me concerne, il y a longtemps que je ne les nomme plus Arafat, Abbas, Hamas, Brigades des uns, brigades des autres, ou Al Qaïda, mais nazislamistes.

Tout simplement.

Parce que, toujours en ce qui me concerne, si leurs méthodes sont différentes de celles de la peste brune, leur but ultime est le même. Exterminer le peuple juif. Les autres aussi, mais dâabord les juifs. Relisez et faites lire aux européens convaincus du dialogue avec ces barbares, leurs chartes ou leurs professions de foi. Elles ne diffèrent que par la langue : ici le saoudien, là le syrien, ou encore lâégyptien, et maintenant le marocain, lâalgérien et le pakistanais.

Alors jâen viens à la rupture.

Lors de la campagne présidentielle, vos adversaires vous ont diabolisé et affublé de tous les qualificatifs que lâon réserve en général à un dictateur. Je nâinsisterais pas.

Câest là notre point commun.

Comme vous, mais avec des conséquences autrement dramatiques, Israël est diabolisé depuis de longues années. Il sâagit de mon peuple, des hommes et des femmes qui font partie de ma chair, et qui sont exposés aux plus grands dangers aujourdâhui. Ses ennemis lâentourent du Nord au Sud et dâEst en Ouest. Des milliers de missiles sâapprêtent à fondre sur lui, certains demain peut-être, à tête nucléaire, vous le savez mieux que moi. Ce qui a fait dire à votre tout nouveau ministre des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, quâil prendrait les armes pour défendre ce pays sâil était menacé de mort.

Cela nous change dâun Douste-Blazy qui voyait lâIran comme une force stabilisatrice dans la régionâ¦

Quand je pense que vous avez envisagé Védrine au même poste, ce nâest pas de rupture que je vous aurais entretenu, mais de fractureâ¦

En allant voir le Président des Etats-Unis, vous êtes devenu « celui qui a serré la main de Bush ».
Dâautant que vous avez récemment déclaré et réaffirmé que la France et les Etats-Unis étaient "alliés et amis" en matière de terrorisme et assuré que leur politique vis-à-vis du Liban était très proche.

Votre prédécesseur nâa pas fait dans la dentelle. La France sâest réveillée américanophobe, pour employer un terme à la mode et cela va crescendo depuis.

On serre les mains de qui lâon veut nâest-ce pas, et celle de Bush nâest pas plus sale que celle dâun Poutine avec ses centaines de milliers de morts en Tchétchénie, ou celle de dictateurs sanguinaires, arabes ou africains.
Tout un art. Primitifâ¦

Seulement voilà, aujourdâhui, seuls deux pays « expérimentent » le péril Vert, les armes à la main : Israël et les Etats-Unis. Le premier depuis sa naissance, les seconds depuis un certain 11 septembre.
Va-t-on continuer la longue hypocrisie diplomatique de notre pays lorsquâil sâagit du monde arabe ou bien la rupture tranchera la tête une fois pour toutes aux lécheurs de babouches et autres djellabas ?

Car, vous savez sûrement que si demain, à D.ieu ne plaise, une vague dâattentats secouait la France, de ceux qui ont secoué lâEspagne ou lâAngleterre et à un moindre degré le Maroc, ce ne sont pas les quelques milliers de soldats et le sous-marin continuellement en rade, qui prendront la défense de nos concitoyens en portant le fer là où se cachent les nazislamistesâ¦

Les deux premiers pays cités ont ou vont rapatrier leurs soldats dâIrak. Que peuvent-ils faire dâautre ?â¦

Seule une grande puissance comme celle des Etats-Unis peut se permettre le luxe de mobiliser des centaines de milliers dâhommes pour installer des bases, loin de ses frontières sans attendre que lâennemi frappe une nouvelle fois. Et encore, rien nâest sûr.
Nâen déplaise aux altermondialistes et autres pacifistes dont la haine pour leur « Grand Satan » nâa dâégale que la célérité avec laquelle ils nous mènent droit au mur et dans les bras de la barbarie islamique.

Vous avez compris, au grand dam dâune majorité de vos concitoyens quâon a rendus allergiques aux USA, vous avez compris disais-je, même si vous avez salué la décision de Chirac de ne pas envoyer dâhommes sur le terrain, que la seule réponse possible au terrorisme mondial et la seule prévention dâune nouvelle catastrophe, était de se positionner là où peut être envisageable une riposte foudroyante en cas dâattaque massive contre les centres vitaux du pays de lâOncle Sam. Il était stratégiquement incontournable dâenvahir lâIrak pour lutter contre Al Qaïda. Laquelle ne se cache plus pour dire que ses combattants sont responsables de toutes les horreurs quotidiennes à Bagdad ou à Fallouja. Mais aussi à Gazaâ¦et au Liban.

Parce que voyez-vous, lâinfrastructure de cette organisation est telle quâelle permet de tenir tête à une armée régulière, comme aujourdâhui à Nahr El Bard. Il y a autant de morts du côté libanais que dans les rangs des terroristes. Et tout çà, dans un camp de réfugiés. « Camp » nâa de nom que le nom bien sûrâ¦il est fait dâimmeubles et de villas et sûrement pas de tentes comme certains voudraient nous le faire croire.

A Gaza, des milliards de dollars sont destinés à lâachat dâarmes. Seuls des pays tiers peuvent financer de tels investissements. Je pense, comme vous, à lâIran, la Syrie, mais aussi à tous les autres pays dits arabes. Lâélimination dâIsraël étant une affaire musulmane, tout le monde y va de son denierâ¦

Voilà où va lâargent qui aurait servi à améliorer le quotidien des arabes qui occupent notre terre et qui donne le droit aux médias de prédire jour après jour une grosse catastrophe humanitaire. On lâattend toujours celle-là. Elle arrive à grands pas, non pas par la faute dâIsraël, mais grâce aux rivalités entre terroristes qui sâentretuent, et qui ont fait regretter aux habitants de Gaza, lâépoque de lâadministration israélienne, quand leur sécurité était assuréeâ¦
La vérité finit toujours par éclater, nâen déplaise aux ONG qui, comme le cyclope, ne voient le mal que dâun seul Åil, le gaucheâ¦
Et quâon ne vienne pas nous rabâcher que câest dâune guerre civile quâil sâagit aujourdâhui. Les civils ne se battent pas eux. Ce sont des hommes armés, équipés de lance-roquettes, dotés dâarmes sophistiquées, aguerris, qui savent donner la mort, entraînés à cette besongne depuis des années.

Alors vous qui avez pris pour habitude dâappeler un chat un chat et une racaille de la racaille, libérez nous de lâhypocrisie qui ne fait pas honneur à la France.
Si le Hamas, le Djihad islamique, ou toutes les composantes du Fatah sont des organisations terroristes, cessons sur les ondes françaises, de les appeler des activistes ou des combattants de la Résistance.

Câest faire injure à ceux qui ont mérité le nom de résistants chez nous.

Osez appeler un nazislamiste, une racaille et un terroriste. Revoyez leur charte. Elle est explicite. Elle ne parle pas de libérer un territoire comme lâon fait des résistants dans tous les pays, mais bien dâexterminer un peuple, de tuer le Juif partout où il se trouve, car le Coran le dit et enjoint de le faire, disent-ils. Quâil nây aura pas de fin des temps avant que le peuple juif ne disparaisse, par le glaive et le cimeterre, les missiles ou les bombes islamiques humaines. Leitmotiv des mosquées de Gaza et dâailleurs.

Et le Hezbollah, celui là même qui entraîna dans sa furie destructrice la mort de 56 soldats français dans le Drakkar à Beyrouth en 83, et qui continue à être présenté sur nos ondes comme un modèle dâorganisation sociale, allant jusquâà être invité au sommet de la francophonie, et dont les représentants sont reçus par certains de nos hommes politiques, au quai dâOrsay, ou au Liban, comme des interlocuteurs respectablesâ¦

Comment qualifiez-vous, une organisation, armée jusquâaux dents et qui envoie pas moins de 4000 roquettes et autres missiles sur des cibles essentiellement civiles, maisons, hospices ou écoles et concentrations urbaines ? Dans lâunique but de tuer des juifs. Nâest-ce pas là la définition même de la terreur ?

Il est vrai quâIsraël, selon votre prédécesseur, a fourni une réponse disproportionnée à lâattaque dâune patrouille de Tsahal et au kidnapping de deux de ses soldats lâété dernier !

Quand on mesure lâénormité de cette remarque teintée de « macro cynisme », il faut rompre avec ce parler de bas étage. Il faut redonner ces lettres de noblesse à une politique étrangère de la France qui a été dans ce demi siècle passé, une politique des souks, du marchandage dâétal et du parti pris nauséabond, alors quâon lâattendait impartiale.
Monsieur Chirac, aurait souhaité que les israéliens kidnappassent trois ou quatre terroristes et procèdent à deux ou trois éliminations ciblées, comme monnaie dâéchange ? Ou quâils saisissent le Conseil de Sécurité ?...

Appliquer les lois de la guerre à ceux qui nâen ont cure, a coûté des milliers de morts à Israël. Et pourtant, existe-t-il une seule armée au monde qui envoie des SMS et des tracts aux civils systématiquement avant un bombardement ? Jâen doute fort.

La politique autrement. La rupture, câest aussi remettre la France à la place quâelle nâaurait jamais dû quitter.

Il ne sâagit pas seulement de politique intérieure mais aussi et surtout dâun langage diplomatique qui tranche avec tout ce que nous avons pu entendre jusquâà présent.

Mais voilà, je crains fort quâil nây ait pas rupture dans ce contexte et que la langue de bois de la diplomatie française ne perdure, comme par le passé. Pétrole et balance commerciale obligent. Mais aussi sclérose de lâinstitution.

Et si je vous parlais dâotages⦠Un sujet qui nous préoccupe au plus haut point. Les efforts faits pour libérer madame Ingrid Betancourt sont tout à votre honneur. On nâen attendait pas moins dâun Président de rupture, et qui veut aller vite. Pour ne point oublier notre otage des FARC, son portrait orne la façade de lâHôtel de Ville de Paris, tout comme celui de Florence Aubenas, de Libération, par le passé.
Chez Guysen, par exemple, mais pas seulement, tout le monde se pose la question de lâabsence au côté de madame Betancourt, de Guilad Shalit, vous savez ce jeune soldat de 20 ans, capturé par les nazislamistes lâan dernier et toujours détenu.

Pourquoi le portrait de Guilad, nâest-il pas sur la façade de lâHôtel de Ville ? Il est franco israélien comme Ingrid est franco colombienne pourtant. Doit-on penser quâil y a deux poids deux mesures ?
Et si lâon nous rétorque quâil nâest pas « tout à fait » français, nous pourrions répondre que le chauffeur interprète de Florence Aubenas ne lâétait pas du tout et que son portrait était quand même affiché⦠Mais tout de même, on nous dira que Guilad est soldat et que la capture dâun soldat, fût-elle lâÅuvre de terroristes nazislamistes, nâest en rien comparable à celle dâune civile. Soit. Alors petite question sans arrières pensées : et si lâotage avait été franco israélien et quâil portait le nom câun célèbre avocat très médiatisé par exemple, car vous nâêtes pas sans savoir que celui-ci a fait un service militaire en Israël, aurait-il été imaginable de ne pas le voir sur le fronton de lâHôtel de Ville ?....Et les efforts diplomatiques pour sa libération auraient-ils la même ampleur que ceux déployés pour Guilad Shalit ?...

Monsieur le président, vous nâignorez pas quâil y a aujourdâhui dans le monde, une poussée dâantisémitisme, laquelle sous couvert dâantisionisme, ne laisse aucun doute quant à la volonté de ses auteurs dâexterminer le peuple juif. Elle est dâautant plus pernicieuse quâau vert se sont joints le brun et le rouge.
Israël, le peuple juif, sont seuls, une fois de plus, face à cette menace.

Les médias, trop longtemps enclin à travestir la réalité du terrain, ont contribué pour une large part à faire perdre à Israël la guerre de lâimage, même si ces derniers jours nous assistons à la réelle nature des nazislamistes qui sâentretuent avec une telle barbarie quâelle révulse tout homme sensé, et que même les journalistes les plus prompts à fustiger Tsahal, finiront par se discréditer sâils ne dénoncent pas avec une vigueur identique, les massacres dâemployés de lâONU, de civils, et le nombre de victimes sans aucune mesure avec les éliminations « ciblées » de lâarmée israélienne quand bien même celles-ci entraînent quelques dégâts voulus par les nazislamistes.

Enfin, donner systématiquement la parole à des contempteurs dâIsraël, à longueur dâannée, bien choisis parmi lâintelligentsia juive, de gauche pour ne pas changer, sans jamais laisser sâexprimer des femmes ou des hommes du camp national, je veux nommer ainsi des hommes de droite et dâune droiture extrême, quelle partialité que cette presse ! Aux ordres ?
Alors ? Ruptureâ¦

Jusquâà présent, nous avons eu droit à des présidents qui tenaient un double langage, jurant leurs grands dieux quâils tenaient à la sécurité dâIsraël, mais qui ne se privaient pas de serrer la main de dictateurs sanguinaires et sâaccoquinaient même avec eux parfoisâ¦Si les murs de lâElysée pouvaient parlerâ¦

Il y 4 ans, lorsque je vous écrivais, je vous conjurais « dâentrer dans lâHistoire, comme le Ministre qui aura défendu ses concitoyens de confession juive et quâainsi vous honoreriez la France ».
Aujourdâhui, ce nâest pas dans une lettre ouverte que je mâadresse à vous, mais dâune lettre que jâaurais aimée scellée, parce que des fatwas pourraient être émises à mon encontre.
Le Moyen-âge nous guetteâ¦

Entrez monsieur le Président, dans une logique de rupture, et dans « le club » très restreint des hommes qui nâauront pas fait de mal au peuple juif ainsi que le dit la Torah, notre Bible à tous : « LâEternel ton Dieu, fera retomber toutes ces malédictions sur tes ennemis, sur ceux qui tâauront haï et persécuté ». (Deutéronome XXX / 7).

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