Ode à Pâque.
â...ItmoOOOOOl... !â
Chanté sans bémoOOOl.
Elle passe trois fois la corbeille
Au dâssus dânos têtes courbées.
La merveille.
Arrive le Ma nech tena
La belle soirée aâzi
Et tout le monde est assis.
Lââziz.
Yâen a qui prient et ceux qui remuent
Les lèvres, ils mastiquent déjÃ
Un bout de galette les mièvres.
A peine la première incantation commencée
Que mon voisin de table, cet imbécile né
Déjà impatient agite son bout de nez.
Il me dit en chuchotant â...A quelle heure ca fini... ?â
Arrivent les quatre mousquetaiIIIres,
Tam il dit, lâautre redit, lâautre poursuit
Et enfin le dernier suit sous la belle mélodie.
Arrive le Bezroya nitouyaAAA... !
Et son compagnon lâÅuf de âBICHAHHHH...!!!â
Puis le â...Matza zoooOOOO... !â
Et lâamer aussi MARORRRRR....Zi...dane... !â
â...Ah... !â Enfin me dit le pressé dâen finir.
La mémé apporte le sceau dâeau et le halleb.
Les dix plaies sont récitées en silence.
âSemsillinouâ tous en chÅur.
Ah enfin... ! Me redit mon voisin impatient.
Dix minutes plus tard,
Les femmes sont à pied dâÅuUUUUvre.
Les salades à bâbord, la kemia à tribord.
Dâabord la boukha.
Le vin est oublié.
â...Ouf, me dit mon voisin, enfin... !â
Et le voilà piquer de partout, la mzoura,
Les boulettes, les concombres, le ajlouc,
Le bechbéch, les amandes et tout le reste.
Le tout â...Alla badou... !â
Yâa plus rien dans les assiettes.
Mon voisin le goinfre sâest empiffré.
On attend la suite, mais les ventres sont remplis.
La OsbannaAAAA, et la MkhaltaAAA puis le fade
Sont servis à raz les bords des assiettes.
Yâa de quoi manger pendant trois jours.
Ainsi sont nos Pâques.
Tant quâil y a la foi
A bas la crise de foie...
Et toutes les crises de la bourse.
Les miennes sont bien remplies
Et je peux aller mâendormir.
Toujours plus et jamais en moins.
Amen.
DE BRUNETTE...
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