Archive jusqu'au 25/septembre/2006-1

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires de Septembre 2006: Archive jusqu'au 25/septembre/2006-1
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le lundi 25 septembre 2006 - 07h18:

De bonnes raisons d’espérer

Il y a une certaine complaisance défaitiste dans les commentaires qui fleurissent depuis la fin de la guerre d’Israël contre le Hezbollah.

Il y a quand même une situation nouvelle qui a émergé du 14 août 2006 :

- Avant le 12 juillet, les villages de Galilée n’étaient jamais en sécurité. Pour le moment, ils le sont.

- Nasrallah ne peut duper que ses troupes et tous les gogos de la planète en criant victoire. Ceux qui le croient considèrent sans doute que les Arabes ne sont victorieux que quand ils ne sont pas complètement anéantis à la fin d’une guerre.

- Le Hezbollah, dont nos concitoyens étaient jusque-là indifférents, a réussi à se faire connaître et à faire sa publicité négative. Rares, tout de même, sont les commentaires flatteurs sur cette organisation, qualifiée de terroriste par l’opinion à défaut de l’être par les instances officielles européennes, notamment françaises.

- La crise de leadership politique et militaire en Israël débouche sur une remise en question salutaire. Il vaut sans doute mieux qu’elle ait lieu maintenant qu’au moment d’un conflit de plus grande intensité que celui qu’Israël a connu cet été.

De toute façon, Israël ne serait jamais arrivé à bout de cette organisation de guérilla et l’accusation de faiblesse de l’Etat hébreu pour ne pas avoir "terminé le boulot" ne tient pas la route dans ce cas précis. Et peu importe le degré d’affaiblissement du Hezbollah obtenu, ce dernier reconstituera ses forces à plus ou moins brève échéance. Ce n’est pas la présence d’une FINUL, fût-elle renforcée, qui l’en empêchera. Un reportage de France-Infos accréditait même l’idée que les forces onusiennes participaient à la récupération de son arsenal par le Hezbollah (lire).

Le problème est de savoir ce que le Liban va permettre ou pas. A moins d’une nouvelle guerre civile qui n’est ni souhaitable ni probable, les Libanais – peuple et gouvernement – ne permettront pas à un Hezbollah, même surarmé, de se servir de ses armes pour autre chose que ses parades grotesques. Le Liban ne souhaite que prospérer et fera tout pour éviter que la situation de juillet 2006 se reproduise. C’est exactement le contraire des Palestiniens qui, eux, n’ont l’impression d’exister que grâce à la pérennisation du conflit.

Certes, Hassan Nasrallah s’est engagé dans une grande offensive intra-libanaise. Il est même allé jusqu’à défier Fouad Sinoria en appelant à la constitution d’un gouvernement d’union nationale, idée très à la mode au Proche-orient en ce moment. Certes, son discours de retour a réuni une foule importante. Certes, il dispose peut-être encore de 20.000 roquettes en bon état de fonctionnement.

Mais comment imaginer un Liban et une communauté internationale laissant le Hezbollah prendre réellement les commandes du pays des Cèdres ? Et si, par malheur il y parvenait, la configuration d’un conflit avec l’Etat hébreu serait totalement différente de celle que nous avons connue récemment. Il s’agirait d’une guerre franche et massive entre deux armées, domaine dans lequel Israël a toujours excellé.

On peut donc parier, pour les années à venir, sur un développement militaire et peut-être politique du Hezbollah mais avec un enkystement de cette formation dans la société libanaise, sans vraie capacité de nuisance envers Israël.

Bien entendu, il s’agit de prévisions à moyen terme et l’avenir sécuritaire d’Israël s’inscrit dans une problématique bien plus large qui ne concerne pas que sa frontière nord. Mais dans l’immédiat, les conclusions alarmistes de la plupart des commentateurs méritent d’être tempérées.

A y regarder de plus près, la situation objective d’Israël est bien meilleure aujourd’hui qu’avant la guerre. Bien sûr, les Katiouchas du Hezbollah peuvent passer au-dessus des forces de la FINUL pour frapper encore Israël mais cette option est hautement improbable de la part de Hassan Nasrallah qui va sans doute consacrer toute son énergie, dans les années à venir, à gagner des parts de pouvoir politique.

Au mieux, il s’étiolera dans cette entreprise. Au pire, il déclenchera un conflit dans lequel il sera infiniment plus vulnérable qu’aujourd’hui.

Jean-Paul de Belmont © Primo-Europe, 24 septembre 2006

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le lundi 25 septembre 2006 - 00h08:

LA MERE D'UN CANDIDAT REPUBLICAIN AUX PROCHAINES ELECTIONS PRESIDENTIELLES AUX USA, SENATEUR GEORGE ALLEN (CONSERVATEUR PRESBYTERIEN), EST UNE JUIVE TUNISIENNE, HENRIETTE LUMBROSO


When Senator George Allen of Virginia used a racial slur for dark-skinned North Africans, “macaca,” during a recent encounter with a young Indian American cameraman from his opponent’s campaign, many wondered where he had learned the word.


Macaca means “monkey,” but Allen’s campaign insisted that the word was made up, an inside joke on the young man’s hairstyle. But some commentators noted that Allen’s mother is “French Tunisian,” speculating that Allen, who speaks French, had picked up the epithet from her. (Allen’s late father was famed Washington Redskins football coach George Allen.)

Allen’s mother, Henriette (Etty), whose maiden name was Lumbroso, is indeed Francophone and Tunisian born, a heritage that forms a romantic theme in “Fifth Quarter: The Scrimmage of a Football Coach’s Daughter” the memoir of Allen family life written by Allen’s sister Jennifer. What’s more, it is likely that she’s Jewish by birth, although no acknowledgment of that heritage appears in the memoir.

Allen’s campaign spokesman, Bill Bozin, did not return several detailed messages, left over two days, that asked what the senator and his family know about his mother’s heritage.

Depending on what additional information comes out on the matter, the controversy could end up resurrecting a dominant theme of the Democratic primaries four years ago, when it turned out that no fewer than four presidential hopefuls had significant Jewish ties: Senator Joseph Lieberman was an Orthodox Jew; Senator John Kerry was descended from Jews and had a brother who converted to Judaism; former general Wesley Clark had a Jewish father; Howard Dean was married to a Jewish woman and raised Jewish children.

For now, some political analysts are predicting that the macaca flap could sink what until now had been viewed widely in Washington circles as Allen’s strong chance of emerging in 2008 as the conservative standard-bearer in the race for the GOP presidential nomination. And judging from recent polls, it is putting a crimp in what was supposed to be a handy re-election bid in Virginia.

The incident is not the first time that Allen has faced criticism for supposed racial insensitivity. The New Republic recently reported that when he was a high school student, the senator, a native Californian, wore a Confederate flag lapel pin; it further reported that even as an adult, Allen sometimes displayed the Confederate flag as part of a flag collection. In the 1980s, he stirred ire by opposing the establishment in Virginia of Martin Luther King Day. But Allen points to more recent efforts, such as a push to increase funds for Virginia’s historically black colleges, as evidence that he seeks to better race relations.

Allen’s own African heritage casts a different light on the matter. Though Etty Allen seems not to have dwelled on it during her years in the spotlight as a coach’s wife, she comes from the august Sephardic Jewish Lumbroso family. Her father, who was the main importer of wines and liquors in Tunis — including the Cinzano brand — was known in France, where he lived after World War II, as part of the family, according to French Jewish sources. If both of Etty’s parents were born Jewish — which, given her age and background, is likely — Senator Allen would be considered Jewish in the eyes of traditional rabbinic law, which traces Judaism through the mother.

This might complicate life for Allen, a practicing Presbyterian who besides running for re-election this year in Virginia is often mentioned as a possible Republican 2008 contender. Political analyst John Mercurio of National Journal’s noted tip sheet, The Hotline, said that any complication “would depend largely on how this information was revealed.”

“If it was discovered that Allen knew this family history, but attempted to keep it under wraps for whatever reason, it could do great harm to any political campaign,” Mercurio wrote in an e-mail. “He’d face serious questions, in the wake of the Macaca incident and his history with the Confederate flag, of whether he’s both racially prejudiced and anti-semitic. Given the intensely pro-Israel sentiment that exists in this country today, that could be a huge political liability — but on the other hand, if this is something he discovers and promptly reveals about himself, and does so with a sense of pride in his family history, I don’t think he’d face much backlash at all.”

According to information compiled from several Sephardic genealogical Web sites, the Lumbroso family originated in Portugal but made its way to Livorno, or Leghorn, in Italy after the expulsion of the Jews from the Iberian Peninsula in the 15th century. “Lumbroso” means “luminous” and is a translation of the Hebrew word “nehora.”

Allen is aware of at least the Italian connection, and trumpets it. On the campaign trail recently, according to the online journal Salon, Allen said: “I have my grandfather’s bloodlines. My grandfather is French-Italian. I have about one-sixteenth Spanish in me.”

Dr. Jeffrey Malka, an expert on Sephardic genealogy, told the Forward in an e-mail that in Portugal the Lumbrosos became conversos — unlike Spanish Jews, Portuguese Jews were not allowed to leave and were forcibly converted en masse — who escaped to Livorno, where they were able to return to Judaism. Malka called the Livorno community “fascinating” because, invited by the Medicis, they became wealthy and powerful traders, setting up branches in Tunis and ransoming Jews captured by Barbary pirates.

Among the most famous members of the family, Malka said, was Itzhak Lumbroso, an 18th-century rabbi and rabbinic judge who wrote a commentary on the Talmud, “Seed of Isaac,” that was the first book printed in Hebrew in Tunis.

If Allen wants to research his heritage, there are many resources available. The marriage contracts of many Lumbrosos, for example, can be found in historical compendia including “Registres Matrimoniaux de la Communaute Juive Portugaise de Tunis, XVIII-XIX siecles.”

Wikipedia, the online encyclopedia that allows users to draft and edit the entries, takes Allen’s mother’s Judaism as a given, saying that “Henrietta Lumbroso was a Jewish immigrant of Tunisian/Italian/French background.”

Malka, the Sephardic expert, said, “Interfaith marriage and/or baptism was extremely rare among the Jews of Tunisia in the early 20th century — mainly because the sense of being Jewish was very strong and it would have been greatly frowned on.”

There are intimations in Jennifer Allen’s book of the family’s Jewish connection. She writes that when the Germans invaded North Africa during World War II, “the Nazis took away my mother’s father,” although he escaped from harm.

Senator Allen told the Richmond Times Dispatch in 2000 that his grandfather was imprisoned because “he sympathized with the Free French and the Allies and coveted the concepts of freedom of thought, expression, religious belief and enterprise.”

In another of the book’s anecdotes, George Allen Sr., a practicing Roman Catholic, encounters problems when he wants to marry his fiancee, Etty, in a Catholic church.

“The priest said he would marry them only if Mom agreed to raise as Catholic any children the marriage might produce,” Jennifer Allen wrote. “As a young woman, my mother had an ‘incident’ with a priest in Tunis, so Mom said ‘Over my dead body’ to the priest. My mother and father were married by a justice of the peace in a Jewish friend’s home with two witnesses.”

Why was there any question as to whether Etty Allen would raise the family Catholic, unless she herself wasn’t baptized in the faith?

An e-mail message to Jennifer Allen came back with an automated reply saying that she was on vacation and not reading her messages.

Senator Allen has been addressing the recent controversy. He issued a statement to CNN in which he apologized to “anyone who may have [been] offended by the misinterpretation of my remarks” and said the jibe at the cameraman “was in no way intended to be racially derogatory.” The young man, S.R. Sidarth, has said that he perceived the name as a racial comment.

Allen said in the statement that another comment he made to the young man — “Let’s give a welcome to Macaca here. Welcome to America and the real world of Virginia” — was actually directed at his Democratic opponent, James Webb.

“In singling out the Webb campaign’s cameraman, I was trying to make the point that Jim Webb had never been to that part of Virginia — and I encouraged him to bring the tape back to Jim and welcome him to the real world of Virginia and America, outside the Beltway, where he has rarely visited,” Allen said.

Despite Allen’s explanations, the macaca episode appears to have damaged him. Before the incident, polls had the senator leading Webb by about 19 percentage points; two polls taken afterward show him up by only three to five points.

The Forward, repris par Los Angeles Times

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le dimanche 24 septembre 2006 - 20h01:

Pour le plaisir du Pape :

Quelle différence entre la Tour Eiffel et le Vatican ?

Dans la Tour El Felfel, il y a du fer à ne plus savoir qu'en foutre !

Et au Vatican ???...devinez donc, si vous avez quelque chose dans le Mokh !

c:/

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le dimanche 24 septembre 2006 - 16h12:

Ben Laden est vivant et plus dangereux que jamais: affirme Hamid Mir, qui le connaît personnellement. Il serait en train de préparer un «Hiroshima américain». Qui vivra verra.

http://www.bafweb.com/

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Résistance (Résistance) le samedi 23 septembre 2006 - 11h31:

oh la ! attention les chrétiens présents à Gaza serait-ils considérés comme une colonie implantée ? Quand le journaliste Pierre Bénichou s'est rendue dans ce genre de région on lui avait répondu : "oh les Français de confession essentiellement catholique (je suppose) sont les bienvenus ici on ne tue que les juifs" et tout le monde trouve ça normal et légitime une force occupante comme les juifs vous pensez.
Mais quand le pape prononce des paroles de provocation "la guerre par la parole." les juifs se rallie à la cause occidentale ce que n'a jamais fait ni l'église catholique ni l'occident notammant la France à propos des juifs ou d'Israël. ils se sont toujours posés en donneur de leçon de toute façon tout est de la faute des juifs. Que dirait ici Zappatero à son affirmation "ce sont toujours les juifs qui font des histoires pour le port du keffieh" cela représente une nation et non une religion. Pour le monde occidental, c'est le problème de la "religion hégémonique" chrétienne qui est en "péril" pas celui des nations donc le port du keffieh n'a certes pas d'importance mais celui du voile par contre !!! Je reprends cependant pour répondre à Zappatero sur le port du voile dans les écoles françaises le voile représente une religion et non une nation il y a parmi ces gens là qui se sentent français et chacun pratique sa religion comme il l'entend. Alors là pourquoi le peuple ne leur font pas des discours de donneur de leçon sur la disproportion des paroles du pape et ne pas leur faire croire que seule la religion catholique est la meilleure au monde.
Seulement pour les juifs c'est seulement pour le droit à leur existence en tant que peuple religion et nation si minoritaire dans le monde que l'on veut écraser pour une pseudo paix qu'ils se battent.... Moi je ne suis pas une juive qui se rallie à l'échelle occidentale associée à la religion chrétienne. Voilà j'ai dit ce que j'avais à dire. Cependant on a tous besoin les uns des autres et la religion m'a aidé comme l'islam ou le christianisme. J'ai fréquenté une école de religieuses catholiques de mon enfance à au début de mon adolescence. J'ai aussi toujours vécu avec mes mes parents leur racines tunisiennes et part de là l'islam ce pays m'a beaucoup apporté et j'y ai vécu également à différentes périodes cruciales de ma vie chacune des religions a ses richesses et son complément de foi.
Alors personne ne doit chercher à convertir l'autre sous prétexte de sa pseudo supériorité pour l'un ou pour l'autre.

NON A L'INTEGRISME !!!!!!!!!!!!!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le samedi 23 septembre 2006 - 02h39:

La déclaration de guerre incomprise de Ratisbonne (2ème et dernière partie) (info # 012109/6) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

Bien entendu, il ne faudrait pas simplifier les choses à outrance, et réduire le débat ouvert par le pape à Regensburg (Ratisbonne) à une simple affaire d’excuses. La plupart des interlocuteurs qui ont assailli notre rédaction aujourd’hui de leurs appels téléphoniques nous l’ont fait remarquer et nous partageons leur avis. Il est, en effet, inconcevable que l’on ne puisse plus discuter, à l’Ouest, des sujets académiques qui nous intéressent, sans avoir à se soucier de la réaction des "autres". L’étude du rapport entre la foi et la raison, qu’abordait Joseph Alois Ratzinger l’autre jour dans le campus de l’université qu’il avait jadis fréquentée, relève du plus grand intérêt, particulièrement au sein de l’Eglise qui l’a envisagé de façons fort différentes au long de son histoire.

Certes, mais on ne peut pas gommer non plus, purement et simplement, la question des excuses. Ce, pour deux raisons majeures : M. Ratzinger est désormais pape et non plus professeur et il n’aura plus jamais le loisir de poser sa tiare, ni même sa mitre, pour revenir à une occupation précédente. Il est, en tout temps, le chef de l’église catholique, et ce qu’il dit, même si ce n’est pas la prononciation d’un article de foi sur lequel il est censé être infaillible, représente le point de vue de la chrétienté et jamais plus le sien propre.

L’autre raison qui fait qu’il est impossible d’évacuer sans discussion la question des excuses, c’est l’avis des offensés. Certes on pourrait se dire que l’on n’a pas de leçons à recevoir d’eux en matière de respect de la foi d’autrui et de contrôle des discours de leurs religieux, et on aurait plus que probablement raison.

Mais le pape doit se soucier des dizaines de millions de ses coreligionnaires qui vivent difficilement leurs statuts de minorités dans les pays arabo-musulmans. Le Saint-père a voulu raviver la discussion relative à l’usage de la force pour imposer un dogme religieux, de cela, nous sommes certains ; il a voulu marquer à nouveau les différences du catholicisme et montrer où se trouvaient ses frontières, tout en rappelant qu’elles existaient. Okay. J’ai même parlé, en première partie de cet article et dans son titre, de déclaration de guerre. Je n’ai toutefois jamais envisagé que le Vatican et sa garde suisse allaient s’attaquer physiquement à la nation arabe. Or le choix de débattre avec des mots ou en perpétrant des autodafés ne dépend pas de la seule volonté pontificale. Elle dépend surtout – et pour tout dire entièrement – de la décision des musulmans.

Parmi les premiers à l’avoir compris, notre confrère de l’Associated Press, Alfred de Montesquiou, et les pères dominicains érudits de l’Institut Dominicain d’Études Orientales (IDEO) du Caire, qui nous ont priés de diffuser le communiqué suivant, ce que nous faisons volontiers, eu égard de son contenu informationnel indiscutable :

"Déclaration

Dans une allocution académique qui n’avait pas pour sujet le point de vue de l'Église catholique sur l'islam, le pape Benoît XVI a cependant choisi des auteurs médiévaux et des citations réductrices qui ravivent les polémiques du passé.

Ces propos ressentis par de nombreux musulmans comme maladroits et blessants risquent d’encourager les extrémistes de tous bords, tant chrétiens que musulmans, et mettent en grand danger les avancées du dialogue réalisées au cours des dernières décennies.

Institution catholique de recherche de niveau international, l'institut dominicain d'études orientales, dans sa longue expérience de vie et de travail avec les musulmans en Égypte, témoigne de la possibilité et de l'urgence de travailler dans un dialogue respectueux, positif et sans concessions.

L’IDEO relève positivement les regrets exprimés le dimanche 17 septembre par Benoît XVI pour les termes qu’il a employés et veut recevoir comme un encouragement adressé à tous les croyants la déclaration du Cardinal Bertone (Secrétaire d’État – 16.09.06) selon laquelle l’Église catholique continuera à tenir la « foi islamique » en grande estime selon les propres termes du Concile Vatican II (Nostra Aetate, n°3).

18 septembre 2006".

Vrai, les musulmans ont ressenti ces propos comme blessants. Vrai aussi, de source de première main, nous savons que cela gêne passablement la Curie romaine, où on aimerait bien éviter la confrontation, sans pour autant perdre la face, défaire l’ouvrage accompli, c’est-à-dire présenter des excuses. J’ai entendu aujourd’hui, de la part de pas moins de huit sources différentes proches ou au sein de l’Eglise, qu’"on présente ses excuses pour une erreur et qu’une maladresse n’est pas une erreur !".

Avec tout le respect et même l’amitié que j’ai pour certains de mes locuteurs, je ne marche pas. Il existe une alternative théorique claire qui s’offre au souverain pontife, mais il a un choix à faire. Et les excuses ne suffisent pas s’il s’agit de ménager la sensibilité des musulmans : même s’il présentait des excuses, le pape n’effacerait pas la déclaration de guerre qu’il a faite à l’islam. La seule manière d’effacer ce qu’il a dit – de revenir à l’état ante – consisterait pour le Saint-père à déclarer que ce que l’empereur byzantin avait dit est faux ou que c’est aujourd’hui démenti, démarche qu’il n’a pas esquissée jusqu’à présent. Tant que l’Eglise ne prend pas ses distances avec l’affirmation de Paléologue, elle fait entrer le monde dans une nouvelle ère de confrontation religieuse. Une période dans laquelle on peut être soit pro musulman, soit pro occidental, mais par les deux à la fois.

Nous ne sommes pas les seuls à relever ce dilemme. Ainsi, Javier Solana, le chef de la diplomatie de l'Union Européenne, a remarqué à propos des relations entre l’islam et le monde occidental, lors d’un important congrès à New York, actuellement, que "nous avons un problème : le fossé grandit, on le voit ces jours derniers" et que "la coupure est plus profonde que nous ne le pensons".

Signe des temps difficiles à venir, le Maroc a brièvement rappelé en consultation son ambassadeur auprès du Saint-Siège, et le Figaro d’hier a été saisi en Tunisie, à cause d’un papier de Robert Redeker, qui affirmait, entre autres, que "le Coran est un livre d’inouïe violence".

En Palestine, de nombreuses églises ont été attaquées. "L’armée du Mahdi", a menacé, dans un communiqué, de s’en prendre physiquement aux chrétiens à Gaza. De manière beaucoup plus pacifique, deux cents dignitaires musulmans ont suivi, tout de blanc vêtus, le chef des tribunaux islamiques palestiniens, le cheikh Tayssir Al-Tahmi, lors d’une manifestation au Caveau des patriarches à Hébron, durant laquelle ils ont demandé au Saint-père de "rectifier les attributs accolés à l’islam dans la déclaration de Paléologue".

Excuses ou pas excuses, rectification du message ou pas, ces actes n’ont aucune portée théologique. En revanche, si le pape maintient sa position – et il va le faire car c’est le résultat d’une réflexion mûrement pesée à notre avis –, on se dirige effectivement vers une dynamique d’affrontement.

Car tout indique que le discours du pape s’inscrit dans une logique globale de confrontation spirituelle et de résistance à la poussée islamique. Ce virage spirituel de la papauté a été généré par des offensives armées – les attentats contre les tours jumelles de New York, le Métro de Londres, la gare de Madrid, la tentative quotidienne de rayer Israël de la carte, les attaques contre les chrétiens au Liban, contre les coptes en Egypte, etc. –. Jusqu’à présent, le Vatican se montrait conciliant, mais ce faisant, il créait un vide spirituel, que l’islam en mouvement s’empressait de remplir ; désormais, le christianisme a compris qu’il n’a plus le choix : soit il réagit en réaffirmant ses valeurs, sa différence et sa critique de l’autre, soit il risque l’engloutissement.

Pas de quoi se frotter les mains et crier au prodige, toutefois, chacun œuvrant pour sa paroisse, c’est le cas ou jamais de le dire. Restons bien modestement dans notre siège d’analyste stratégique et politique, sachons nous limiter à replacer les choses dans leur contexte de différend temporaire et surtout, n’allons pas attribuer des points sur la valeur absolue des dogmes qui demeurent peu changés. Il n’y a pas de méchant absolu et surtout perpétuel ; les grandes religions prosélytes connaissent des périodes durant lesquelles elles privilégient la raison, d’autres, pendant lesquelles elles préfèrent l’usage de l’épée.

A plusieurs périodes, avant et durant la Reconquista – la conquête par la force des royaumes maures et musulmans de la péninsule ibérique par les souverains chrétiens, de 718 à 1492 – un docte mutazilite, fervent de la doctrine islamique de la raison primant sur la foi, officiellement adoptée un temps par le califat des Omeyyades, longtemps au pouvoir en Espagne, aurait pu faire la leçon aux chrétiens. 500 ans avant la naissance de Manuel II Paléologue, il aurait pu expliquer au pape que "Dieu n’aime pas le sang" et que "ne pas agir selon la raison est contraire à SA volonté". Il aurait eu toutes les raisons du monde d’ajouter que "pour convaincre une âme raisonnable, on n'a besoin ni de bras, ni d'armes, ni non plus d'un quelconque moyen par lequel on peut menacer quelqu'un de mort….".

Et ce n’est qu’un exemple parmi des centaines où l’Eglise a massacré d’autres peuples dans leur entièreté, souvent d’autres chrétiens, qui refusaient d’embrasser son interprétation de la parole de Jésus-Christ. L’odeur des bûchers de Torquemada flotte encore sur des marchés espagnols… c’est dire s’ils furent nombreux et qu’ils prirent le temps de se consumer…

Il n’y a donc que des "bons" et des "mauvais" conjoncturels, et ce serait une faute grave d’enfermer l’islam dans les schémas de sa croisade actuelle. Une faute qui jetterait 1.4 millions d’individus dans les bras ouverts de leurs leaders les plus fanatiques. Ratzinger a bien raison, stratégiquement parlant, de montrer que l’Occident est encore solidement debout sur ses jambes, mais il ne doit surtout pas retirer l’échelle sous l’arbre de la jihad, sur lequel beaucoup de musulmans sont montés. Il faut qu’on les aide à redescendre, sachant, en regardant l’histoire, que le dogme musulman n’est pas forcément synonyme de choses mauvaises et inhumaines et qu’il peut se retrouver, à nouveau, à la pointe des arts et de la connaissance. Je ne rêve pas éveillé : rien n’est moins sûr ni probable, mais ce qui l’est, en revanche, c’est que ce milliard et demi de personnes ne va pas s’évaporer soudainement dans l’éther, ni se convertir au christianisme voire au judaïsme comme un seul homme. Il faut donc composer avec leur réalité, même si elle nous rebute par l’expression de l’inhumanité évidente démontrée dans la phase qu’elle traverse.

Où va-t-on à partir d’aujourd’hui ? Je crois que Joseph Ratzinger a correctement intériorisé les principes de l’équation. Que l’Occident se trouvait en manque dangereux d’affirmation de son identité et qu’il faut se défendre contre l’expansion islamique, sans déclencher la guerre des mondes. Le Vatican n’est pas une superpuissance militaire, mais l’influence spirituelle de l’Eglise, la parole papale, sont toujours très significatives dans des pays catholiques comme la France, l’Espagne, l’Italie ou la Pologne. Suffisamment importantes pour faire reconsidérer aux dirigeants politiques une attitude trop conciliante face à l’expansionnisme islamique.

C’est au tour du monde musulman de vivre une phase expansionniste ; une partie de l’islam recourt au mal et à la barbarie, et promet à ses adeptes de devenir les "princes de la terre". Cette finalité justifie à elle seule, aux yeux de ceux-ci, la violence à l’encontre de tous les "infidèles". C’est ce qui explique leur barbarie, qui fait naître un climat de peur – de terreur – au sein des sociétés occidentales.

Espérant échapper à la foudre islamiste, les sociétés laïques adoptent par conséquent un comportement de soumission. Il n’est que d’observer la conduite de l’Occident après l’épisode des caricatures pour s’en convaincre : il a affirmé haut et fort son droit à la liberté d’expression et à la critique des religions, mais, après quelques ambassades incendiées, les dessins provocateurs ou humoristiques contre Mahomet ont pratiquement disparu des pages de tous les quotidiens européens ! Ces regrets, excuses et autres conduites serviles ne font que renforcer le sentiment d’invincibilité des hégémonistes islamiques, comme de tous les hégémonistes qui ont menacé la planète. Il serait naïf de penser, ne serait-ce qu’un seul instant, que de telles attitudes conciliantes renferment le pouvoir de mettre à l’abri les sociétés occidentales ; au contraire, elles renforcent le sentiment de faiblesse et de désarroi qui émane d’elles.

Les gouvernements et media européens, dans leur grande majorité, font preuve de complaisance envers les sociétés totalitaires et intolérantes, indulgence qui encourage ces dernières à poursuivre de plus belle leur "guerre sainte" ou leur mainmise. On s’applique à minimiser la portée des réactions des musulmans, à leur trouver des justifications abstraites, des formes de légitimité controuvées. Comme si c’était normal que des masses "humiliées" par une image ou une parole incendient des églises et tuent des religieuses !

Qui des deux camps devrait s’excuser ? Cela dépend sur quel plan on place le débat. Celui de la raison ou celui de la recherche de la puissance. Je pense que Benoît XVI n’a en aucune façon tenté de trancher ce débat définitivement avec les musulmans, mais qu’il a intelligemment remis les choses à leur place, en leur faisant suffisamment mal, pour qu’ils ne croient pas que leur foi est la seule au monde et qu’ils l’imposeront sans rencontrer une grosse résistance de la part de gens qui ne les craignent pas.

Nous allons certes au devant d’actes anti-occidentaux qui iront se multipliant dans les années à venir. Mais en faisant un large usage de nos droits et de nos libertés, sans en priver, aussi longtemps que cela restera possible, nos adversaires auto déclarés, la situation devient gérable. Surtout si l’on comprend des démarches comme celle de Ratzinger à Regensburg, et qu’on n’invoque pas une prétendue maladresse ou une perte de contrôle de la part du pape. Ce n’est même pas amusant.

Fin

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le vendredi 22 septembre 2006 - 23h35:

A TOUS LES HARISSIENS SHANA TOVA UMETUKA!

Shana Tova & Gmar Hatima Tova a tous.
Que la nouvelle année vous soit douce, remplie de bonne sante pour vous et vos familles et que nos ennemis soient vaincus!

Shabbat Shalom
Nao et les siens

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le vendredi 22 septembre 2006 - 20h09:

Nouvelle version de la carte postee par admin a 8h04.

c:/

C'est Israel qui accueille la Allyia
americaine

"LESHANNA HABAA BEYEROUSHALAIIM"

Avraham

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Résistance (Résistance) le vendredi 22 septembre 2006 - 19h04:

oui, je suis aussi d'accord avec Tun; ça m'avait fait rire surtout quand il parlait d'épée (les croisés) aussi l'inquisition, le massacre des protestants (st Barthélémy)sans parler effectivement le rôle de l'église dans l'extermination des juifs et en parlant de l'extrémisme par la violence l'exemple de la bombe mise dans un cinéma où on projetait "la dernière tentation du christ" alors il ne peut qu'avoir un profond respect pour le peuple musulman.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le vendredi 22 septembre 2006 - 18h58:

Quelle merveilleuse carte, jaco !!

Et quel symbole !!

Shana Tova à vous et à votre famille.