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Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires de Septembre 2006: Archive jusqu'au 17/septembre/2006-1
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le dimanche 17 septembre 2006 - 06h46:

Sans prendre parti, le Pape Benoît XVI a cité la phrase d'un empereur Byzantin du 14ème siècle Manuel Paleologos II, dans une conversation qu'il aurait eue avec un érudit perse à propos du jihad "Montrez-moi juste ce que Mohamed a apporté de nouveau et vous ne trouverez que le mal et l'inhumain, comme par exemple son appel à répandre la foi qu'il prêchait par l'épée ".

Lors de cette conférence à l'Université de Ratisbonne, en Allemagne, le pape a néanmoins donné son point de vue sur le concept de Jihad qu'il définit comme "une guerre sainte" et il ajoute que la violence au nom de la religion est contraire à la nature divine et à la raison.

Cette allocution a entraîné un tollé mondial des Musulmans qui ont demandé au Pape de s'excuser personnellement…!

Quand on sait que les Musulmans sont impliqués dans l'écrasante majorité des conflits recensés depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale, quand on sait que 70% des prisonniers en France pour violence sont musulmans (et ne représentant que 10% de la population), que près de 95% des attentats ces dernières années sont le fait d'islamistes qui s'en vantent, on peut se demander si la pratique de l'Islam n'engendre pas des individus sans conscience de ce qu'ils font ou de ceux qu'ils disent. Qu'ils descendent tous dans la rue au prochain attentat anti-occidental, comme ils le font maintenant qu'ils sont montrés du doigt par le souverain pontife de la chrétienté, alors on commencerait à prendre au sérieux leur indignation!

Allez à www.nuitdorient.com

SE MEFIER D'UNE RELIGION SANS HUMOUR, L'ISLAMOFASCISME

Par Roger Scruton, écrivain, a publié récemment "Une philosophie politique, arguments pour le conservatisme", publié par les éditions Continuum

Article paru dans Opinion Journal le 20/08/06

Traduit par Artus pour www.nuitdorient.com

L'expression "islamofascisme" a été introduite la première fois par l'écrivain français Maxime Rodinson (1915-2004) pour décrire la révolution Iranienne de 1978. Rodinson était un marxiste qui désignait comme fasciste tout mouvement qu'il n'approuvait pas. Mais on peut lui être reconnaissant d'avoir inventé cette expression qui permet à ceux qui sont à gauche de désigner un ennemi commun. Après tout, d'autres hommes de gauche français tels que Michel Foucault ont bien accueilli cette révolution comme une menace amusante contre les intérêts Occidentaux. Mais c'est maintenant que ces gens commencent à comprendre qu'ils sont autant que nous des cibles dans une guerre dont l'objectif est le chaos global.

Et le mot "islamofascisme" s'est ainsi propagé, au moins comme expression commode pour dire que vous n'êtes pas contre l'Islam dans sa totalité, mais contre seulement ceux qui l'ont perverti par la terreur. Mais cela entraîne aussitôt la question de savoir si le terrorisme est aussi étranger à l'Islam qu'on ne le croit.

En dépit de ses sympathies communistes, Rodinson était un homme tranquille qui a passé sept ans de sa vie à enseigner dans une école musulmane au Liban. Il a écrit une biographie de Mahomet dans laquelle le prophète est décrit comme un calme militant de la justice sociale. Pourtant cette biographie a été dénoncée par les autorités égyptiennes comme une offense à l'Islam et a été retirée de l'enseignement de l'Université américaine du Caire et, depuis, elle a été bannie des pays musulmans.

La promptitude à s'offenser, ce n'est pas de la terreur – mais c'est néanmoins un signe d'une profonde insécurité du psychisme musulman, confronté au monde moderne.

En présence de l'Islam, nous sentons tous qu'il faut avancer prudemment, comme si on cherchait à amadouer un dangereux animal. On ne doit jamais remettre en question un quelconque verset du Coran et l'Islam doit être désigné comme une religion de paix – n'est ce pas le sens du terme? (1) – et toute plaisanterie à propos du prophète est absolument interdite. Si vous devez parler religion au cours d'une conversation, il vaut mieux vous éclipser gentiment, en vous excusant avant de partir pour les horribles croisades du passé. Et en Europe, cette manière d'éluder le sujet a maintenant été transcrite en loi, l'"islamophobie" étant déjà considérée comme un crime en Belgique et des mouvements se sont développés à travers le continent pour censurer tout ce qui peut offenser un Musulman, y compris des articles comme le mien…

La majorité des Musulmans européens n'approuvent pas le terrorisme. Mais il y a majorité et majorité. Selon un sondage récent, un quart des Musulmans britanniques pensent que les bombes de l'été dernier à Londres étaient une réponse légitime à "la guerre menée contre la terreur". Les allocutions publiques des dirigeants musulmans considèrent le terrorisme comme lamentable, mais aussi comme une réponse compréhensible à la politique erronée de l'Occident. Et les rodomontades des religieux wahabites à vous faire tourner le sang, quelquefois rapportées par la presse, ne collent pas avec "une religion de paix". Tout cela mène au scepticisme des gens ordinaires dont les "préjugés racistes et xénophobes" sont dénoncés par les médias comme étant à l'origine de l'attitude musulmane.

Maintenant bien sûr il n'est pas convenable d'offenser sans raison des gens d'une autre religion et il est juste de respecter toute religion, quand celle-ci ne menace pas l'ordre public. Nous devons respecter et tolérer tout résident musulman et lui accorder toute la bonne volonté qu'on espère recevoir d'un voisin.

Mais les événements récents ont fait qu'on se pose des questions sur cette bonne volonté des Musulmans. Bien que le mot "Islam" ait la même racine que le mot paix "salam", il est dérivé de "istislam", c'est-à-dire la soumission. Et bien que le Coran nous dit qu'il n'y a aucune contrainte en religion, cela ne s'applique pas à ceux qui ne partagent pas la même foi. Le mieux que ceux-ci puissent espérer, c'est d'être considérés comme protégés (dhimmi), c'est-à-dire taxés et humiliés. Quant aux apostats, il est aussi dangereux aujourd'hui qu'au temps du prophète de renoncer à l'Islam…. Et la colère avec laquelle tout public Musulman accueille la contradiction, la caricature ou la marginalisation de sa foi n'a d'égale que celle qui a animé l'assassin de Theo Van Gogh.

Le Chrétien ordinaire, qui est obligé d'avaler sa langue devant un Musulman de peur de l'offenser, ne peut s'empêcher de constater que les Musulmans ne cessent de protester, montrant ostensiblement leurs blessures, qu'ils se sont en fait infligés eux-mêmes.

Ceci étant il ne faut pas perdre espoir dans un Islam tolérant. Mais d'abord il faudrait clarifier un point. Juifs et Chrétiens sont les héritiers d'une longue tradition de laïcité, qui a commencé sous l'empire romain et a été ranimée à la Renaissance. Dans cette laïcité, les sociétés humaines sont gouvernées par des lois humaines, qui ont la priorité sur tout texte religieux. Et le devoir impératif de tout citoyen est d'obéir à l'état, et ce qu'il fait de son âme est un sujet personnel entre chacun et Dieu. Toute religion doit s'incliner devant l'autorité souveraine du pays.

L'empire ottoman a mis au point un système légal qui jusqu'à un certain niveau correspond à ce qui vient d'être dit. Mais après la chute de l'empire ottoman (en 1917), les sectes musulmanes se sont révoltées contre la laïcité, puisqu'elle s'oppose à la "sharia'h" (loi religieuse) comme système légal en vigueur. L'écrivain égyptien et idéologue des Frères Musulmans Sayed al Qoutb est allé très loin, dénonçant la loi laïque comme étant "blasphématoire". Selon lui, les êtres mortels qui légifèrent pour leur propre gouvernement usurpent le pouvoir du divin. Et bien que peu de gouvernants musulmans adhèrent publiquement à ces idées, peu d'entre eux aussi les condamnent publiquement. Ce qui pour nous est la preuve du fanatisme et de l'égocentricité de Qoutb, pour beaucoup de Musulmans, c'est la preuve de sa piété.

Quand je songe à cette affaire, je suis frappé par une singularité de la religion chrétienne, notée aussi par Hegel et Kierkegard et dont personne ne parle aujourd'hui.

Cette religion est guidée par l'esprit d'ironie, dans le sens étymologique d'"accepter l'autre", comme quelqu'un de différent de vous (2). C'est l'ironie qui a mené le Christ à déclarer que son royaume n'appartenait pas à ce monde, c'est-à-dire qu'il ne pouvait pas être atteint par la politique. On est loin des incantations sans humour du Coran. C'est à partir de l'"ironie" qu'on peut commencer une véritable négociation, une vraie offre de paix, l'acceptation de l'autre. Il me semble que pour aller de l'avant, il faudrait encourager la ré-émergence d'un Islam ironique, celui qu'on perçoit dans la philosophie d'Averroës, dans la poésie perse, et dans "les Mille et une nuits".

On devrait aussi encourager les anecdotes ethniques et religieuses pour relâcher les tensions dérivant du "politiquement correct" (3). Et peut-être alors qu'un jour, la face rigide du mollah puritain dégagera un léger sourire et on pourra enfin négocier sérieusement.

Notes de la traduction

(1) voir ci-dessous que le mot "islam" est la soumission et non la paix

(2) ne pas oublier aussi que la Torah est pleine de doubles sens et de jeux de mots et que l'humour yiddish est essentiellement de l'auto-dérision. Ne pas oublier non plus le légendaire humour égyptien, qui proviendrait sans doute de l'ancienne Egypte

(3) plutôt aujourd'hui l'"islamiquement correct".


Islamofascism
Beware of a religion without irony.
BY ROGER SCRUTON, author, most recently, of "A Political Philosophy: Arguments for Conservatism," just published by Continuum.

Sunday, August 20, 2006 - Opinion Journal

The term "Islamofascism" was introduced by the French writer Maxine Rodinson (1915-2004) to describe the Iranian Revolution of 1978. Rodinson was a Marxist, who described as "fascist" any movement of which he disapproved. But we should be grateful to him for coining a word that enables people on the left to denounce our common enemy. After all, other French leftists--Michel Foucault, for example--had welcomed the revolution as an amusing threat to Western interests. It is only now that people on the left can acknowledge that they are just as much a target as the rest of us, in a war that has global chaos as its goal.

The word has therefore caught on, not least because it provides a convenient way of announcing that you are not against Islam but only against its perversion by the terrorists. But this prompts the question whether terrorism is really as alien to Islam as we should all like to believe. Despite his communist sympathies, Rodinson was a peaceful soul, who spent seven years teaching in a Muslim school in Lebanon and wrote a biography of Muhammad in which the prophet is portrayed as a mild-mannered campaigner for social justice. But this biography was denounced by the Egyptian authorities as an offense to Islam, was withdrawn from the curriculum of the American University in Cairo, and has ever since been banned in Muslim countries.

This readiness to take offense is not yet terrorism--but it is a sign of the deep-down insecurity of the Muslim psyche in the modern world. In the presence of Islam, we all feel, you have to tread carefully, as though humoring a dangerous animal. The Koran must never be questioned; Islam must be described as a religion of peace--isn't that the meaning of the word?--and jokes about the prophet are an absolute no-no. If religion comes up in conversation, best to slip quietly away, accompanying your departure with abject apologies for the Crusades. And in Europe this pussyfooting is now being transcribed into law, with "Islamophobia" already a crime in Belgium and movements across the continent to censor everything at which a Muslim might take offence, including articles like this one.

The majority of European Muslims do not approve of terrorism. But there are majorities and majorities. According to a recent poll, a full quarter of British Muslims believe that the bombs of last summer in London were a legitimate response to the "war on terror." Public pronouncements from Muslim leaders treat Islamist terrorism as a lamentable but understandable response to the West's misguided policies. And the blood-curdling utterances of the Wahhabite clergy, when occasionally reported in the press, sit uneasily with the idea of a "religion of peace." All this leads to a certain skepticism among ordinary people, whose "racist" or "xenophobic" prejudices are denounced by the media as the real cause of Muslim disaffection.

Now of course it is wrong to give gratuitous offence to people of other faiths; it is right to respect people's beliefs, when these beliefs pose no threat to civil order; and we should extend toward resident Muslims all the toleration and neighborly goodwill that we hope to receive from them. But recent events have caused people to wonder exactly where Muslims stand in such matters. Although Islam is derived from the same root as salaam, it does not mean peace but submission. And although the Koran tells us that there shall be no compulsion in matters of religion, it does not overflow with kindness toward those who refuse to submit to God's will. The best they can hope for is to be protected by a treaty (dhimmah), and the privileges of the dhimmi are purchased by onerous taxation and humiliating rites of subservience. As for apostates, it remains as dangerous today as it was in the time of the prophet publicly to renounce the Muslim faith. Even if you cannot be compelled to adopt the faith, you can certainly be compelled to retain it. And the anger with which public Muslims greet any attempt to challenge, to ridicule or to marginalize their faith is every bit as ferocious as that which animated the murderer of Theo Van Gogh. Ordinary Christians, who suffer a daily diet of ridicule and skepticism, cannot help feeling that Muslims protest too much, and that the wounds, which they ostentatiously display to the world, are largely self-inflicted.

To recognize such facts is not to give up hope for a tolerant Islam. But there is a matter that needs to be clarified. Christians and Jews are heirs to a long tradition of secular government, which began under the Roman Empire and was renewed at the Enlightenment: Human societies should be governed by human laws, and these laws must take precedence over religious edicts. The primary duty of citizens is to obey the state; what they do with their souls is a matter between themselves and God, and all religions must bow down to the sovereign authority if they are to exist within its jurisdiction.

The Ottoman Empire evolved systems of law which to some extent replicated that wise provision. But after the Ottoman collapse the Muslim sects rebelled against the idea, since it contradicts the claims of the Shariah to be the final legal authority. The Egyptian writer and leader of the Muslim Brotherhood, Sayyid Qutb, went so far as to denounce all secular law as blasphemy. Mortals who make laws for their own government, he argued, usurp a power which is God's alone. And although few Muslim leaders will publicly endorse Qutb's argument, few will publicly condemn it either. What to us is a proof of Qutb's fanaticism and egomania is, for many Muslims, a proof of his piety.

Whenever I consider this matter I am struck by a singular fact about the Christian religion, a fact noticed by Kierkegaard and Hegel but rarely commented upon today, which is that it is informed by a spirit of irony. Irony means accepting "the other," as someone other than you. It was irony that led Christ to declare that his "kingdom is not of this world," not to be achieved through politics. Such irony is a long way from the humorless incantations of the Koran. Yet it is from a posture of irony that every real negotiation, every offer of peace, every acceptance of the other, begins. The way forward, it seems to me, is to encourage the re-emergence of an ironical Islam, of the kind you find in the philosophy of Averroës, in Persian poetry and in "The Thousand and One Nights." We should also encourage those ethnic and religious jokes which did so much to defuse tension in the days before political correctness. And maybe, one day, the rigid face of some puritanical mullah will crack open in a hesitant smile, and negotiations can at last begin.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le dimanche 17 septembre 2006 - 06h42:

Aux leaders d'une nation éprise de paix
Ah, tristes sires, imams de pacotille !

Ah, maquereaux de votre Dieu, est-il permis de vous le dire, vous le vendez très mal.

Je serais bien le dernier à défendre Ratzinger. Il a présidé la Congrégation de la Foi au sein du Vatican avec une telle main de fer, durant tant d’années, qu’il en a ruiné tout espoir de réconciliation durable au sein du christianisme.

Peu importe aujourd’hui ! Les protestants pouvaient et peuvent encore dire tout le mal qu’ils pensent du catholicisme sans risquer de se faire égorger au coin d’une sombre ruelle.

Les catholiques peuvent dire pis que pendre du Protestantisme et de l’Orthodoxie sans provoquer de heurt autre que verbal.

Je peux, moi, protestant depuis les galères, me gausser de la doctrine romaine, de ses saints, de ses frasques, de ses ors et de cette idiote soumission au dogme, mais pas un catholique ne songera à me défenestrer, comme cela est arrivé une nuit du mois d’août, à la Saint Barthélemy.

J’ai même la liberté de dire tout le mal possible de Calvaire et Lutin… pardon de Calvin et Luther, pourtant les fondateurs de ma famille spirituelle, sans être excommunié, rejeté, vilipendé, bafoué… voire tué.

Je peux penser ce que je veux de mes frères en la foi, de ces pasteurs engoncés dans leurs certitudes, de ces institutions protestantes, œcuméniques et autres simagrées qui font semblant de prendre le parti du faible pour se donner enfin l’impression d’exister…

Je peux penser tout cela, et plus encore sans courir de risque. Je peux même, j’en ai la liberté, sans avoir de compte à rendre à personne d’autre qu’à Dieu, renoncer à ma foi sans être condamné à mort.

Pourquoi ? Parce que chacune de ces écoles de pensée a su opérer sa propre réforme.

Certes, le catholicisme a tué en grand nombre et cette antinomie est indéfendable.

Certes, un mort pour ses convictions est un mort de trop. Mais l’Eglise a su demander pardon. Elle a demandé pardon au peuple juif de l’avoir si souvent persécuté.

Elle a demandé pardon au monde d’avoir songé un seul instant à convertir de force. Elle s’est excusée d’avoir mélangé, plus souvent qu’à son tour, le temporel et le spirituel.

Même si le trust Catholique Romain & Inc n’a pas su se débarrasser à temps de ses mauvais démons, il était quand même loin de songer à régner par le glaive sur le monde. Du moins, plus maintenant !

L’Eglise, la catholique et romaine, a appris, certes de façon encore trop modeste, à se remettre en question. Il lui manquait encore de se croire inutile pour que vienne le véritable amour.

De façon trop modeste et peut être trop tardive… la torture comme moyen de conversion n’a été officiellement supprimée qu’en 1951. Six ans après la fin de la dernière grande boucherie!

Il lui manquait encore de donner toute leur place aux femmes. Pour ne pas voir la tentation, le catholicisme ne voyait la femme que vierge… ou pute… Pour ne pas lui donner la parole, l’Eglise lui a réservé le 15 août et la confite dévotion des pèlerinages.

Tiens, j’y pense, un protestant, un incroyant, même un musulman peut se rendre à Lourdes ou à Fatima sans avoir à montrer ses papiers d’identité, sans avoir à prouver qu’il est bien catholique. Un protestant, un Juif, un catholique peut-il se rendre à la Mecque sans risquer la mort ?

Désormais, on peut railler le Christ et Dieu sans crainte d’être embastillé.

Ces railleries sont autant de blessures qu’encaissent les croyants, non ceux qui font profession d’être chrétien aux seules fêtes carillonnées, non ceux qui se servent du terme "chrétien" pour justifier leurs actions barbares, mais ceux qui croient, humblement, timidement, au fond de leur cuisine.

Ceux-là se feraient tuer plutôt que d’attenter ne serait-ce qu’une seule fois à la dignité ou à la vie d’autres êtres humains.

Ces blessures, ils les encaissent comme ils déplorent souvent que le christianisme soit, dans son ensemble, bien mal représenté.

A part deux ou trois crétins abîmés dans leurs serviles bigoteries, ceux qui placent une bombe incendiaire dans un cinéma parisien, ceux qui tentent de faire interdire Costa Gavras sous prétexte de blasphème !

Mais ici, il ne s’agit pas du petit peuple des croyants. Les plus hautes autorités musulmanes, partout de par le monde, exigent des excuses, crient au scandale, menacent de rompre leurs relations diplomatiques avec le Vatican parce qu’un Pape a osé tenir des propos contraires à leurs convictions !

Mais où-vous croyez-vous, pantins sinistres et pathétiques ?

De Boubakeur aux oulémas d’Algérie, du FLN au Hamas, de l’Indonésie au Maroc, ce ne sont que levée de boucliers, ultimatums, chantage à la mort.

N’avez-vous pas eu votre ration de sang lorsque quelques dessinateurs danois ont osé représenter votre prophète d’une manière qui ne vous convenait apparemment pas ?

N’êtes-vous pas rassasié en contemplant ce que Sunnites et Chiites s’infligent mutuellement et quotidiennement dans les bas-fonds d’un Irak supplicié ?

N’avez-vous pas d’autre motif de vous plaindre que les propos d’un fin théologien ?

La prospérité, l'éducation règne-t-elle à ce point chez vous que vous puissiez vous consacrer à la propagation de la haine ?

Manquez-vous à ce point d’assurance, de témérité intellectuelle pour aussitôt attenter à la liberté la plus élémentaire, celle de penser ?

Savez-vous seulement que le dialogue n’est pas l’insulte, que la critique n’est pas le mépris, mais le simple et juste exercice d’une conscience éclairée ?

Ignorez-vous, sous-doués du culte, combien de talents peut générer la liberté bien comprise?

Vous ai-je entendus lorsque vos frères en la foi massacrent au Darfour ?

Vous ai-je entendus condamner les attentats contre des civils ?

Vous ai-je entendus lorsque les avions heurtaient les tours ?

Et où puis-je vous entendre lorsque vos frères et vos filles, sortant de vos mosquées à Londres, appellent au massacre de tout être humain sauf les musulmans ?

Où puis-je vous entendre lorsque, au nom de votre foi, vos responsables religieux enseignent que la femme est inférieure, tout juste bonne à être excisée ou lapidée ?

Où êtes-vous, leaders chéris, lorsque vos coreligionnaires dansent de joie devant l'irréel spectacle des voitures, des tours, des trains, des bus et donc des corps calcinés et noircis par la fantaisie de quelques "évangélistes" décidément trop zélés ?

Vous exigez des excuses ?

Je ne suis pas le Pape, Dieu m'en préserve. Et je n'ai aucun conseil à lui donner. Mais sur ce point précis, je trouve qu'il a visé juste.

Et mes excuses, je vais les garder, avec au cœur, l’immense et belle idée que la foi n’est décidément pas la religion et que la laïcité reste l'un des seuls trésors pour lequel je me battrai un jour.

J'aurais aussi, chevillé au coeur, la certitude que, si nous avons su résister à une institution "chrétienne" et ses inquisitions, ses massacres et ses dragonnades, ce n'est pas pour nous laisser emm... aujourd'hui par un dogme encore plus meurtrier et anachronique.

J'aurai aussi en moi la colère de voir que vous exploitez sans vergogne le besoin qu’ont certaines personnes de croire en Dieu, celles que vous maintenez dans la misère malgré vos incalculables richesses, pour vendre vos infectes salades.

Gardez donc votre Dieu s’il n’est que violence. Conservez le dans la naphtaline, le formol, dans tout autre produit, du moment qu’il n’est pas inflammable ou explosif. Gardez donc votre Prophète et sa descendance, celle qui n'a pas trouvé le moyen de lui succéder sans tromperie ni meurtre.

Gardez tout cela si vous n'êtes pas capables, malgré votre prétendue sagesse séculaire, de supporter la moindre égratignure à vos convictions les mieux établies.

Mais on le sait, lorsque la guerre que vous espérez tant, celle qui vous fera gagner votre paradis aux milliers de vierges, adviendra, il y aura, parmi le milliard et demi d’êtres humains dont vous revendiquez la soumission, une forte majorité pour pleurer des larmes de sang à la seule idée qu’ils aient pu, un jour ou l’autre, vous confier la direction de leurs esprits.

Ce jour-là, vous aurez gagné… mais vous aurez aussi perdu.

Paul Lémand © Primo Europe, le 16 septembre 2006.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le dimanche 17 septembre 2006 - 06h02:

Et c'est reparti:

Les gogols barbus et leurs fideles, les bachees et autres inspires par la RATP ("religion d'amour, de tolerance et de paix" -c'est pas de moi mais d'un copain-rendons a Cesar ce qui lui appartient) se remettent a hurler leur haine car on les a offense, offense le "Grand Prophete", offense sa mere certainement une des 72 vierges qui a mis au monde ce grand pacifiste, Allah-rassi qui a donne sa benediction etc etc etc etc .

Et la c'est pas n'importe qui, c'est pas un petit journaliste du fin fond du Danemark qui a ose, c'est quand meme le Pape, chef de l'eglise catholique!

Mise ou point ou declaration de guerre?
Peu importe..
Il etait temps que l'on se reveille au Vatican et que l'on parle.

N'oublions pas que la RATP toujours opportuniste a su marcher sur les plate bandes de l'eglise en Afrique, continent qu'elle a totalement recolore a ses couleurs. L'Afrique est verte mais pas verte comme on l'aurait voulue qu'elle soit..
Peut-etre que c'est ca qui rends vert de rage
Benoit Joseph?
Treve de couleurs!

Certaines verites ne sont pas bonnes a dire visiblement.

Sans detour, je vous le dis ces gens la nous emmerdent! pour qui se prennent ils? ont ils plus de droit au respect que les autres? leur religion n'est pas sacree a ce que je sache..

Il y au moins une conclusion que j'espere que les Musulmans vont tirer: c'est que, a force de tuer, de hair et de detruire, le monde ne peut pas les supporter. Ils ne nous inspirent rien de bon. Que de la mefiance et du rejet. Mais c'est eux qui se sont donnes le baton pour se faire frapper..

Oriana, por favor, prie pour nous de la haut! Et si par hasard tu vois Mahomet la haut tu sais ce qu'il faudra lui dire...

C'etaient les humeurs post shabbatiques de Nao la facho

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 17 septembre 2006 - 06h08:

Mahmoud Ahmadinejad et ses ambitions

En effet l'Iran, est bien un état souverain et il a bien le droit à l'énergie et même à l’arme nucléaire, disent certains. Avant de prendre position il faudrait d’abord connaître le
peuple iranien, ses leaders, son histoire, ses intentions et ses capacités.

Ceux qui connaissent le people iranien savent très bien que ce people est intelligent, rusé éduqué est aime la bonne vie. Les Israéliens sont très bien placés pour cela, puisque du temps du shah les iraniens avait une grande admiration envers les Israéliens et surtout leurs généraux.. Il ne faut pas oublier que l’Iran n’est pas un pays arabe ni un ami des Arabes. Les iraniens ont jalousement préservé leur ancien héritage mythologique qui est loin d’être islamique. Il est plutôt indo-européen avec une histoire de trois mille ans. Certes, il y a les pauvres, les religieux islamiques, mais toute la société iranienne n’est pas de l’avis de Mahmoud Ahmadinejad qui semble être prêt à tout pour isoler complètement son pays ou entraîner son peuple dans une aventure dont les conséquences sont incalculables.

Il faut bien tenir compte qu’Ahmadinejad est un enfant de la révolution iranienne et son ambition est de corriger la ligne entreprise par celle-ci, à l’aide de vieux idéaux radicaux et des paroles guerrières. Il espère ainsi rassembler derrière lui la société iranienne, qui est très divisée. Il voudrait aussi réduire au silence les Mullah et les pro-occidentaux qui lui sont opposés. Dernièrement Ahmadinejad avait visité une synagogue juive à Téhéran et avait dit aux juifs présents que rien ne pouvait leur arriver car ils sont des vrais persans bien avant les musulmans. Il voulait par ce geste montrer qu’il était aussi raisonnable. Son but est de réussir a mettre l’Iran parmi les grands et même remplacer l’influence occidentale dans le golf par des systèmes obéissants a l’Iran. Pour cela il doit faire croire aux arabes qu’il est le leader sur qui ils peuvent compter pour résoudre le conflit israélo-arabe. Il voyait dans les chiites du Liban un allié naturel pour appliquer ses desseins politiques ambitieux. Nassrallah et son Hezbollah avait gâché la stratégie de Ahmadinejad par l’échec de la guerre contre Israel. Ahmadinejad escomptait une victoire du Hezbollah qui devait lui alléger la pression de Bush et de l’ONU. C’est pour cette raison qu’Ahmadinejad viendra lui-même à New York pour plaider sa cause à la prochaine assemblée de l’ONU.

J’avais connu les Iraniens et leurs leaders sous le régime du Shah. Celui-ci avait demandé des conseils aux Américains lorsque la menace de Khomeini devenait imminente. La réponse qu’il avait reçue était : « Vous êtes assez grand pour savoir quoi faire ». Les Américains et les Français n’avaient rien fait pour éviter sa chute et la venue de Ruhollah Mousavi connu comme Ayatollah Khomeini au pouvoir. Tout le monde connaît la suite. Mais jusqu'à ce jour personne ne connaît les vraies raisons qui avaient accéléré la chute du shah. Tous les jours durant son règne les terroristes tuaient des officiers de l’armée. Ni la presse ni les étrangers n’étaient au courant des activités terroristes dans ce pays. Mais ceux qui étaient proches du shah le savaient très bien et surtout la Savak.

Apres l’échec du Liban Hamadinejad avait perdu semble-t-il de son rayonnement parmi certains de ses proches, parmi les autres classes de la société iranienne et certainement aux yeux de l’occident. Il se voit devoir défendre lui-même son point de vue et peut-être il sera obligé d’abandonner sa ligne agressive. Dans son discours qu’il prononcera a l’ONU il cherchera à renforcer sa popularité parmi les européens et les pays musulmans en montrant une approche plus raisonnable voire conciliatrice.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le samedi 16 septembre 2006 - 22h41:

Pape et Islam

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Au sujet des "chabbatot open".
Ruth Ouazana serait-elle la fille de Marie-Claude et d'Albert?
Il y a une quinzaine ou une vingtaine d'années nous avons organisé en vacances dans le sud de la France à Vias, si mes souvenirs sont exacts, des "chabbatot open" en compagnie de ses parents, de son petit frère,de leur mamie, mon mari et nos trois filles.
La grand mère confectionnait des petites miches de pain dans un four portatif, Marie-Claude se rendait à la boucherie cachère la plus proche c'est à dire à une dizaine de kilomètres, moi-même j'étais chargée de préparer sur le petit grill des poivrons et des tomates pour la "slata méchouïa".
Les enfants entre les pattes, les deux tables rapprochées encombrées de fruits, de légumes à éplucher, sacs de poubelles à proximité, chaleur étouffante et rêver devant le bouillon de couscous qui n'en finit pas de bouillir...et nous avec. Va et viens du voisinage étonné par tous ces conciliabules emaillés d'expressions, d'interpellations dans une langue qui leur est inconnue. Rappelons que Valéry Giscard d'Estaing n'avait pas encore décidé "le regroupement des familles".
Vendredi, 18h30, une magnifique "deux tables" était dressée, des bougies pour l'ambiance, croit-on, et des petites calottes, comme on disait à l'époque, avaient fleuri sur la tête de nos trois mâles. Un silence religieux s'installa. Le décor était planté. Quelques badauds faisant preuve de discrétion opéraient des aller-retours, nous fixant de manière peu délicate.
Le "chabbat open" pouvait commencer.
Open, il l'était assurément. Celà se passait dans un camping!
Si la petite Ruth Ouazana que nous avons connue n'est qu'une homonyme, qu'elle laisse tomber ce texte. Mais ce sera trop tard pour elle, car cette précision se trouve en bas de page. Chavoua Tov, Viviane

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Résistance (Résistance) le samedi 16 septembre 2006 - 19h06:

CITATION

"Aucun pape n'a jamais tenté de s'en prendre à la gloire de l'islam comme ce pape", a déclaré Bukhari sous les acclamations de milliers de fidèles, qui scandaient "Allahou Akbar" (Dieu est grand) sous le dôme de l'immense mosquée. "Les musulmans doivent répondre de telle sorte que le pape s'excuse", a-t-il dit après les grandes prières du vendredi.


REPONDRE QUOI ? ATTENTER A SA VIe dans ces cas là le pape a raison les islamistes radicaux ne répondent que par la violence si on ne cède pas à leur menace.
Cependant il a cédé...Ce ne sont pas les juifs qui laisse le droit à la démocratie à tel point que les non couillus peuvent les insulter à souhait ? Voire attenter à leur vie devant l'indifférence générale. Alors devant qui le reste du monde voire le pape s'agenouille t-ils vraiment ? Certainement pas devant les juifs contrairement à ce que les gens de ce genre là veulent faire croire... comme Dieudonné ou l'extrême droite ou gauche peu importe il n'y a qu'en bande qu'ils se sentent fort quand ils sont seuls ils ne sont vraiment pas grand chose alors on veut s'affirmer pour se valoriser et supprimer l'étiquette de banlieusard méprisé avec des complexes d'infériorité mais il y a différentes façon pour ça d'y arriver et ce n'est sûrement pas comme ça que les juifs ont fait pour y parvenir... Cependant on sait ce que l'original a fait c'est lui qui est le plus à plaindre et à ce jeu là ils ont perdu la 2ème guerre mondiale souvenez vous en quand on s'en prend aux juifs on s'en prend à l'humanité toute entière.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le samedi 16 septembre 2006 - 22h05:

Messieurs de la Mena où est passé ZIDANE????

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le samedi 16 septembre 2006 - 11h25:

QU'ils sont bêtes! Mon Dieu, qu'ils sont bêtes!

Les réactions de musulmans de Turquie au Pakistan en passant par le maghreb après les déclarations du Pape Benoît XVI ne font que donner raison au Pape, la violence et l'appel au djihad ne se sont pas fait attendre.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le samedi 16 septembre 2006 - 03h55:

Chère Oriana, ma sœur,

Je pleure le dernier soupir de ta vie.

Je me réjouis de l'immortalité de ta belle âme.

Tu as rejoins l'invisible lumière des Justes et tes chers disparus.

Tu brilles pour nous tous et tes mots sont les cartes étoilées de nos nuits obscures.

Tu as réveillé les vivants et ton chant nous guide.

Les faiseurs de mort ne pourront plus t'atteindre.

Rien n'arrête la Vérité, la Liberté et la Raison.

Ta Force est notre Soleil.

Merci Oriana.

Fitou