Archive jusqu'au 13/septembre/2006

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires de Septembre 2006: Archive jusqu'au 13/septembre/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le mercredi 13 septembre 2006 - 01h31:

Vous avez dit "sans condition" ?


Quatre touristes français enlevés au Yémen.

Ceux-ci ont été enlevés avec leur guide-interprète dans la localité d'Ataq dans la province de Chabwa située dans le sud-est du pays.

De sources tribales, on a indiqué que les ravisseurs voulaient faire pression sur les autorités yéménites qui, selon eux, n'ont pas tenu leur promesse de libérer des membres de leur tribu.

Ce soir, le Ministère des Affaires Étrangères a réclamé la libération "sans condition" des otages français.

Sans condition ?

En voilà un langage bien va-t-en-guerre !

Il nous semblait que la France était plutôt, en d’autres lieux et d’autres temps, conseilleuse de négociations dans des circonstances comparables.

Mais il est vrai que les otages étaient israéliens, marchandise négociable, eux…

© Primo, 12 septembre 2006

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 13 septembre 2006 - 00h22:

Dichter: 9/11 could have been prevented

Israel’s internal security minister said the Sept. 11 terror attacks could have been prevented.
Avi Dichter said at the Herzliya security conference Monday that had sky marshals* been posted on four U.S. flights that were commandeered by Al-Qaida terrorists, the outcome would have been different.

“It would have been enough for one armed guard to have been stationed on each flight,” he said.

“Sept. 11 would have been just like any other day, or even a heroic day for the United States.”

There were only a few dozen sky marshals employed by U.S. airlines five years ago, but in the wake of the Al-Qaida attacks that number has been boosted to thousands.

El Al and other Israeli airlines long have used sky marshals.

*sky marshal: garde banalise (en civil) voyageant avec l'ensemble des passagers et porteur d'une arme.

jta.org

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 12 septembre 2006 - 23h46:

Chanson de nos grands-parents

J'ai mon fils d'1 an et demi qui adore que je le prenne sur mon dos en lui chantant Agribobos...

j'ai de grosses lacunes quant aux paroles originales...

Si quelqu'un a encore un grand-parent qui puisse me les faire parvenir, en version phonetique, il aura l'occasion de faire 2 heureux de plus... en attendant, a toute la communaute, passez de bonnes fetes de Roch Hashana.

David

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 12 septembre 2006 - 22h07:

VIENT DE PARAITRE

Une enfance juive tunisoise
Bleu fut ce temps

Un garçon juif de Tunis, particulier en ce qu'il est pourvu de deux mères, découvre de proche en proche, par cercles concentriques autour de sa famille et de la place bien nommée du Passage, la vie d'une communauté intermédiaire qui, dans les années quarante et cinquante, vers la fin du Protectorat français en Tunisie, chemine de la pauvreté à l'aisance et du judéo-arabe au français. Il découvre l'univers de la rue, dont les enfants sont les maîtres, qui offre cent jeux et dont les cris des petits métiers rythment les heures. Il découvre la musique et la poésie qui émanent des contrastes de la ville en traversant l'épaisseur de la frontière entre l'Orient et l'Occident. Enfin, il découvre l'École émancipatrice et surtout la France, pays d'autant plus aimé et idéalisé qu'il l'apprend de loin et sous un ciel très bleu.
Ce livre est à la fois un récit d'enfance et un essai d'auto-interprétation de la manière névrotique dont un enfant se construisit. L'amour de la langue rendant seul exprimable certaine douloureuse vérité, il s'imposait de mentir-vrai. L'analyse, elle, est conduite en passant.

Bernard Zarca est sociologue. Il est né à Tunis. Il a décidé de quitter définitivement sa ville natale à vingt ans, en 1961, au moment où la crise de Bizerte lui fit prendre conscience de la nécessité d'un choix culturel en faveur de la France.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 12 septembre 2006 - 22h04:

TEXTE RASSEMBLEMENT

LUNDI 11 SEPTEMBRE 2006 à 19H00

Esplanade des Droits de l’Homme du Trocadéro

Dans notre monde déchiré un peu partout par la guerre ou le terrorisme, la colombe de la paix semble bien effarouchée. Devant nos écrans de télévision, nous assistons, impuissants, à d'horribles scènes où des innocents sont tués.

Nous ne pouvons pas oublier qu’au cours de ces dernières décennies, on a tué, dans plusieurs pays, parce que l’autre n’était pas de la même religion ou ethnie que soi. En imposant aux Juifs de France, le 7 juin 1942, le port de l’étoile jaune, les nazis réduisaient leur identité à une seule dimension : Juifs ! En frappant les tours du World Trade Center, le 11 septembre 2001, les kamikazes réduisaient l’identité des victimes innocentes à une seule dimension : Américains ! Au terme de ce processus de réduction identitaire, c’est leur dimension humaine qui s’est trouvée effacée !

Le 11 septembre 2001, à New-York, des terroristes ont tué des innocents, ces terroristes, ils nous répugnent, la peur de la mort, le cauchemar à l’idée d’être soi-même blessé ou de perdre un être cher, le goût du bonheur et de la vie ont déserté le camp des kamikazes qui organisent les attentats suicides et se transforment en bombes humaines.

La fascination de ces meurtriers pour le suicide au nom de Dieu nous interpellent et nous choquent. Pourquoi ?

Car en se suicidant en même temps qu’ils assassinent, ces nouveaux kamikazes, se faisant à la fois victimes et bourreaux, échappent à la justice des hommes pour présenter à Dieu les dépouilles de leurs victimes.

Décidemment, la pensée de Léon Uris est bien réelle lorsqu’il écrivait : « Le dernier des imbéciles devient un saint dès l’instant où il meurt en martyr. »

Alors, rien ne sert d'argumenter avec ces salopards qui s’entêtent, pour nous détruire, à nous attribuer une opinion qui n'a jamais été la nôtre. Pour conserver sa sérénité il faut se rappeler que les vraies victimes ne sont pas ceux qui se font insulter mais ceux qui se font maltraiter et assassiner, ainsi que leurs proches : les morts du World Trade Center, les juifs que la loi du 3 octobre 1940 a spoliés de leurs droits, les Algériens massacrés par la police parisienne le 17 octobre 1961…les victimes du Darfour, des attentats, guerres et dictatures.

Sans reconnaître en chaque être humain - par-delà même sa particularité culturelle - un semblable, d’égale dignité, peut-il y avoir une société juste ? Certainement pas. Le traitement égal des humains, malgré leur diversité culturelle et sociale, ne peut que reposer sur leur commune humanité, sur l’identité d’une même “nature”. Bref, sur l’universalité de l’être humain.

C’est donc sur l’universalité de la “nature humaine” que repose la reconnaissance de la dignité inhérente de toutes les personnes et de leurs droits égaux et inaliénables. C’est là qu’il faut rechercher la reconnaissance entre humains. « Il y a obligation envers tout être humain du seul fait qu’il est un être humain, sans qu’aucune condition n’ait à intervenir », déclare avec justesse la philosophe Simone Weil.

Ce n’est sans doute pas pour rien que la cible réelle du racisme et des intégristes soit précisément la notion d’universalité et d’unité du genre humain. « Du point de vue historique, écrit Hannah Arendt, les racistes (...) ont été les seuls à nier sans cesse le grand principe d’égalité et de solidarité de tous les peuples, reposant sur l’idée d’humanité ». Et il nous semble qu’ils sont toujours les seuls à dénier à certains la qualité d’être humain.

Pour ce faire, sachez que je suis signataire, avec des libéraux arabes et musulmans, d’une requête soumise au Conseil de Sécurité des Nations Unies et à l’équipe constituée en vertu de l’article 9 de la Résolution-1566 pour la constitution d’un Tribunal international du terrorisme, afin de traduire en justice les individus, groupes ou entités impliqués dans des actes terroristes, y compris certains membres du clergé musulman, qui promulguent des édits religieux ou « fatwas » incitant au terrorisme.

Le 11 Septembre 2001 a ouvert l’ère du terrorisme, pour un monde qui ne serait plus jamais le même mais le 11 Septembre 2001, ouvre aussi un nouveau chapitre de l’histoire qui reste à écrire.

En 1948, Camus écrit : « On ne vit pas que de lutte et de haine. On ne meurt pas toujours les armes à la main. Il y a l'histoire et il y a autre chose, le simple bonheur, la passion des êtres, la beauté naturelle ».

Pour découvrir ce bonheur, il nous faut viser, non pas à connaître la culture de l’autre, mais à rencontrer l’autre dans sa culture. C’est une possibilité qui s’ouvre. À nous de relever le défi.

Puisse la paix toujours prévaloir !

Morad EL HATTAB, philosophe,

Lauréat du Prix pour la Paix et la Tolérance,

Auteur des Chroniques d’un buveur de lune, Albin Michel.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Edmond (Edmond) le mardi 12 septembre 2006 - 22h00:

The Canadian Jewish News

Editorials & Letters

info@cjnews.com





Nasrallah et ses larmes de crocodiles.

Dernièrement ce grand ennemi des non-croyants et de tous les mécréants que nous sommes tous à ses yeux, a fait un mea-culpa de dupe en déclarant « si j’aurais su j’aurais pas fait ». Ce grand menteur avait tout en son pourvoir pour faire cesser le carnage. Lorsque après l’embuscade ou 8 soldats z"l ont été lâchement assassinés et deux autres kidnappés, Nasrallah a vu et réalisé l’ampleur que prenait cette fois ci la riposte Israélienne, il pouvait tout arrêter en un instant, mais il ne l’a pas fait.

Pour cela, il suffisait de faire seulement deux choses: ARRÊTER TOUS LES BOMBARDEMENTS D’ISRAËL ET RELÂCHER LES DEUX SOLDATS KIDNAPPÉS et comme par enchantement le bruit des armes se serait tu.



Non seulement le Nasrallah n’a pas fait cela, mais tout au contraire, il a intensifié ses tirs à partir de positions qu’il choisissait de façon délibérée en plein quartier résidentiel, qui par la force des choses, devenait obligatoirement des cibles militaires. Comment vouliez vous qu’Israël neutralise les lanceurs, en tirant peut-être dans les champs des alentours? Ou dans la mer Méditerranée?

Par la suite, à Cana, la machine à propagande de Nasrallah avec toute son expertise en falsifications et magouilles de tous genres mainte fois prouvée, a réussi à transformer l’agressé qu’était Israël, en agresseur. Les medias sont tombés dans le panneaux et par les plans des cameras imposés par TOUR HEZBOLLAH, Nasrallah a réussi, à faire passer Israël avec ses « attaques disproportionnées », pour le destructeur du Liban. Nasrallah est devenu le « gentil chef de la branche sociale » Hezbollienne qui distribue des milliers de dollars à tous ceux qui acceptent de lui embrasser les pieds. En filmant la distribution des centaines de milliers de dollars de Nasralllah aux malheureux Libanais venant de perdre leurs maisons à cause du Hezbollah, s’est-on posé seulement une fois, mais à haute voix, la question suivante « d’où provient tout cet argent? »

Les journalistes prenant part aux tours guidés de TOUR HEZBOLLAH, se doivent de rappeler ceci à leurs lecteurs et/ou leurs téléspectateurs « dire que tout cela aurait pu être évité si Nasrallah… » Sinon, ils trompent leurs auditoires sur l’identité du vrai responsable de toute cette destruction.

Pour finir, n’oublions pas ceci : Les branches d’un arbre se rejoignent toutes dans le même tronc, sucent la même sève et ont les mêmes racines, alors branche sociale, branche machin,…c’est tout du pareil au même et de la bouillie pour les chats. La mafia aussi prend soin de ses amis et de ses familles, est-ce que cela la légitimise pour autant ?

Edmond Silber, Montreal, QC

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le mardi 12 septembre 2006 - 21h36:

Nasrallah dans une interview publie sur Ynet dit que certain medias Israeliens ont ete plus correct avec lui que les media Libanais!!!

Bon travail la gauche. Avec des amis comme vous qui a besoin d'ennemis?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le mardi 12 septembre 2006 - 18h59:

PUB....PUB....PUB....PUB....


PREMIERE PARTIE CE SOIR DU FILM


LE PTB VU PAR MICHKA


'..LES PETROLEURS....

Avec une pleaide d'acteurs hors du commun sans commune mesure avec la tête de l'emploi...!'



Albert du PTB.
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 12 septembre 2006 - 08h20:

Les faux procès de l’Affaire A-Dura (info # 011109/6) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

Avertissement : Au vu d’erreurs factuelles très graves contenues dans certains des derniers textes publiés dans la rubrique "Rebonds" de Libération, et rectifiés dans l’article qui suit, la Ména a proposé aujourd’hui sa reproduction au quotidien parisien. Ce dernier a refusé notre offre, ce que nous regrettons pour l’information adéquate de ses lecteurs.

France Télévisions, Charles Enderlin et certains de ses amis se donnent un mal fou pour faire croire que les trois procès prévus à Paris cet automne, à partir du 15 courant, sont les procès de l’Affaire A-Dura. Ainsi, sur la Libre Belgique de jeudi dernier, Enderlin parle d’audiences pour des plaintes en diffamation déposées par France 2 et lui-même à l’encontre de personnes qui les ont accusés de la mise en scène de l’assassinat de cet adolescent palestinien, par les forces israéliennes, en septembre 2000.

Prudent, le correspondant permanent de la chaîne publique déclare "qu’à la demande du département juridique de France 2, il ne répondra à aucune nouvelle attaque avant cette audience". Il tient toutefois à préciser, entre autres, qu’il n’aurait reçu aucune demande officielle de la part des autorités israéliennes à ce sujet.

Cette affirmation est par ailleurs totalement infondée, et notre agence a diffusé des copies de documents adressés à notre confrère dans le cadre de l’investigation diligentée à l’époque par Tsahal qui le prouvent, de même que les enregistrements de conversations téléphoniques relatives à ces requêtes, qui sont à la disposition de la justice française. En vérité, Enderlin a soulevé une série impressionnante de problèmes, prétendument administratifs et légaux, afin de compliquer la tâche des enquêteurs.

En fin de compte, il a remis aux autorités militaires une copie de mauvaise qualité de la scène de l’"assassinat", la présentant comme brute de coffrage, alors qu’elle avait été lourdement travaillée par ses auteurs. La Ména a également produit les images de plans intercalaires introduits dans ces "rushes", ainsi que les preuves que les images du corps "inerte" de l’enfant étaient en fait des insertions de plans stills (d’images fixes), qui démontrent, en plus du montage, que l’enfant soi-disant mort sur le coup, bougeait et regardait le cameraman en se protégeant les yeux des effets du soleil. Nous tenons également ces éléments à disposition de la justice ; de plus, ils peuvent être constatés par n’importe quel professionnel de l’image qui détient le reportage diffusé publiquement par FR2.

Les termes de la phrase qui précède sont également applicables au fait que le cameraman de la mise en scène indique, avec ses doigts devant l’objectif, selon le code consacré dans la profession, qu’il s’agit de sa seconde prise de la scène de la tuerie. Il suffit à tout un chacun pour le voir, de passer le reportage de France 2 au ralenti. Le tournage d’un meurtre en direct que l’on reprend deux fois ?

En guise de défense contre les accusations de bidonnage de son reportage, Enderlin a certifié à la Libre Belgique, que "s’il avait manipulé les images, la commission d’enquête israélienne aurait exigé son départ du pays, ce qui ne fut pas le cas". Cet argumentaire bien étrange de la part d’un citoyen israélien, comme l’est Charles Enderlin, figure en note (1) de l’article Images et arithmétique macabres diffusé par le quotidien belge dans sa livraison du vendredi 1er septembre dernier. Depuis quand un Etat extrade-t-il ses ressortissants en guise de sanction juridique ?

Ce n’est vraiment pas très sérieux, tout comme l’affirmation faite par l’intéressé lors de l’Hebdo du Médiateur du 17 juin, selon laquelle "(…) un tribunal de Tel-Aviv a produit un jugement selon lequel l’enquête effectuée par l’armée israélienne après la mort du petit Mohamed, eh bien cette enquête était pas scientifique, pas professionnelle, et avait démarré avec des idées préconçues". Eh bien, nous nous sommes procuré le procès verbal du jugement cité par Enderlin à l’intention des téléspectateurs français : il porte la référence A 043040/04 et est daté du 14 mai de cette année. Or il ne contient pas cette affirmation et l’armée israélienne n’était même pas partie à ce différend, ni même témoin. Nous tenons ce PV à la disposition de la justice française, bien entendu.

Ceci démontre au moins, à mes yeux en tous cas, le peu de cas que fait Enderlin de la vérité et son irrespect à l’égard du public. Tout le dossier A-Dura est construit sur des contrevérités de ce genre, et il faut, à toute personne moyennement douée, une dizaine de minutes au plus, lorsque confrontée aux preuves indiscutables, pour se persuader définitivement que le reportage de FR2 est une supercherie de A à Z.

La raison pour laquelle j’ai proposé cette courte réflexion à Libération tient à ce que ce journal a diffusé, dans sa page Rebonds du 5 courant la contribution d’un photoreporter belge répondant au nom de Bruno Stevens, intitulée "Une manipulation fantasmée". Je laisse volontairement de côté le reste des professions de foi de ce confrère, pour ne me soucier que d’un passage spécifique d’icelles. Un extrait qui touche à mon enquête. Un passage pathétique, dans lequel Stevens enjoint Shmuel Trigano "d'appeler France 2 et de leur demander de pouvoir visionner l'entièreté de la cassette filmée par leur cameraman Talal Jalouni, à Netzarim, lors de la mort de Mohammed al-Dura. Les quatorze minutes de cette vidéo sont absolument insoutenables".

Nous avons consulté tous les services concernés à France 2, non seulement ce joker de Jalaoui n’émarge-t-il pas chez eux, encore n’en ont-ils jamais entendu parler. J’ai également questionné le reporter de Libé, Didier François, qui a vécu à Gaza, ainsi que notre propre correspondant permanent palestinien Sami El Soudi, qui connaissent assurément à eux deux tous nos confrères gazatis, ils n’ont jamais entendu parler d’un Talal Jalouni… Quant à la cassette tournée par ce spectre de l’audiovisuel, je parie ma bicyclette qu’elle est tout aussi insoutenable que les images de l’agonie de l’enfant, promises par Enderlin depuis l’assassinat, et que ni lui ni son employeur n’ont été capables de produire en six ans.

Et si d’aventure notre ami Stevens avait voulu parler de Talal Hassan Abou Rahma, un nom qui n’a pourtant pas la même sonorité, qu’il se rassure, les 27 minutes des rushes qu’il a tournés – et non 14 minutes – ont été vues et mêmes bien vues. Cela s’est passé le 22 octobre 2004 au siège de France Télévisions, en présence de Mademoiselle Chabot. Trois grands reporters français, Jeambar, Leconte et Rosenzweig, y ont vu "au moins" 24 minutes de mises en scène, selon leur propre témoignage.

Cela fait beaucoup de rôles pour le seul Abou Rahma dans cette affaire : fixeur, scénariste, cameraman, unique témoin, parjure – sa déposition notariée auprès de l’avocat palestinien, Maître Raji Surani, est un faux anthologique, au même titre que le bordereau de l’Affaire Dreyfus – et récipiendaire de multiples prix pour sa contribution au rayonnement de notre profession. De plus, Abou Rahma fut choisi, en toute connaissance de ce qui précède, par FR2 – la chaîne n’est décidément pas suspicieuse –, pour filmer les cicatrices sur le corps de Jamal A-Dura, censées prouver qu’il a été blessé lors des événements ayant "causé la mort de son fils". Notre camarade Luc Rosenzweig, ex-rédacteur en chef au Monde, avait proposé qu’il soit plutôt ausculté par un médecin neutre mais il a essuyé un refus, au demeurant incompréhensible, des responsables de FR2. C’est vrai qu’un bout d’images filmées par le suspect principal de l’imposture est autrement plus convaincant…

Ce serait aussi le moment, puisqu’il ne travaille plus à l’Express, que Denis Jeambar prenne ses responsabilités. Qu’il explique pourquoi il n’a pas consacré une seule ligne à son visionnage dans l’hebdomadaire qu’il dirigeait, et qu’il témoigne que les représentants de France 2 l’ont empêché de rencontrer Talal Abou Rahma, qui se trouvait alors à Paris, au prétexte intéressant qu’il ne parlait pas l’anglais. Certains d’entre nous l’avaient pourtant longuement entendu sur CNN quelques semaines plus tôt, commentant, dans la langue de Tony Blair, une péripétie de la guerre à Gaza. Ce seul mensonge, vaudrait, dans un environnement informationnel normal, aux dirigeants mythomanes de l’info sur FR2 un siège éjectable.

Mais dans cette affaire, justement, la chaîne, le CSA et le Conseil d’Etat ont choisi de couvrir l’imposture, quitte à transgresser leurs propres règles et leurs lois ; cela vaut à l’Etat France un vrai procès à la Cour européenne des droits de l’Homme.

Un vrai procès, au contraire de ceux qui vont s’ouvrir dans quelques jours à Paris. Car personne ne pourra y demander à Enderlin comment il se fait que les médecins de l’hôpital de Gaza, les docteurs Saka et Tawil, ont déclaré à la commission d’enquête avoir reçu le corps de Mohamed A-Dura "avant midi", alors que la fusillade, selon le commentaire d’Enderlin, débute à 15 heures. Personne ne pourra y demander à Abou Rahma pour quelles raisons il filmait en gros plan le baril derrière lequel s’est déroulé le "drame", plusieurs heures avant qu’il ne survienne. Rahma a été cadré par un collègue palestinien, lui et sa voiture (photos authentifiées publiées par la Ména), en train de faire ces repérages extraordinairement prémonitoires.

Mais ceux qui se défendront devant les tribunaux parisiens ne sont en aucune manière les protagonistes de cette controverse, les responsables de notre thèse. N’ayant pas procédé à une enquête professionnelle et sur place, ils ne pourront pas expliquer aux juges que les reporters-cameramen en poste dans notre région avaient surnommé le carrefour de Nétzarim Auchan. Lorsque leurs rédactions parisiennes les pressaient et qu’ils n’avaient pas d’images d’Intifada à leur envoyer, ils se rendaient sur la scène de tournage d’Abou Rahma, et, contre un petit billet de banque, un gosse jetait une pierre ou un cocktail Molotov sur la position israélienne. Certains confrères connus, qui n’ont pas eu recours à cet expédient, sont prêts à témoigner de ce que je mentionne ici. Encore faudrait-il qu’un vrai procès ait lieu. Encore faudrait-il que FR2 et Enderlin aient assigné la Ména ou l’armée, qui ont réalisé les enquêtes ; le chef de la commission, Nahoum Shahaf, le porte-parole d’Ariel Sharon, Raânan Guissin, le directeur du bureau gouvernemental gérant les affaires des media en Israël, Daniel Seaman, le chef de l’opposition parlementaire, Bibi Netannyahou, qui affirment tous qu’il y a eu mise en scène. Et le dernier chef d’état-major en date, le général Yaalon, qui, juste avant de quitter son poste, avait tenu à déclarer qu’il était "certain à cent pour cent que Tsahal n’avait pas tué l’enfant de Nétzarim".

S’ils voulaient vraiment faire la lumière sur cette affaire, Enderlin et France 2 auraient assigné les media poids lourd qui réfutent leurs explications, ils auraient ainsi intenté des actions contre le Wall Street Journal, le magazine américain à grand tirage Atlantic Monthly, Camera, l’Intelligent, La Libre Belgique, le International Herald Tribune, etc.

Dans ces conditions, c’aurait été le procès de l’Affaire A-Dura, dont les media tricolores ont tant besoin pour rétablir leur crédibilité nationale et internationale. En ce qui nous concerne, après avoir déposé spontanément devant l’officier de police parisien chargé de l’enquête, nous avons réclamé un tel procès, dispensant les tribunaux français d’avoir à convoquer une commission rogatoire internationale, en proposant de soutenir toutes les charges qui nous seraient adressées en France. Bien évidemment, cette proposition, à laquelle, en un an et demi, il n’a pas été répondu, tient toujours.

Mais FR2 a préféré s’attaquer à des sites Internet animés par une ou deux personnes, au cours d’une procédure contre X. Un choix qui fait durer les litiges, qui les dilue dans les océans au fil des années perdues. Celui de ces sites que nous connaissons le mieux est desinfos.com. Il est accusé par la chaîne publique et Enderlin d’avoir diffusé un communiqué de notre cru. Une annonce de notre rédaction qui s’opposait à l’attribution à Enderlin d’un prix dit Goebbels de la désinformation. En voici un morceau choisi ; le communiqué date du 1er octobre 2002, le reste est de la même veine :

" (…) la Ména tient à faire savoir qu’elle ne conçoit son activité qu’en tant qu’agence de presse et que cette conception déontologique exclut que la Ména appelle jamais à participer à des entreprises militantes, de quelque sorte qu’elles soient, d’ailleurs.

Au fond, maintenant, et en tant qu’observatrice des événements uniquement, la Ména :

- trouve l’intitulé de la manifestation très malheureux, jugeant qu’aucun organisme ne dispose de l’autorité nécessaire pour décerner un prix de la désinformation et pour le nommer Prix Goebbels, de surplus.

- est d’avis, que si, comme elle le pense, Charles Enderlin a commis des erreurs professionnelles graves dans l’affaire A-Dura, il convient de les démontrer publiquement et qu’aucune stigmatisation publique ne saurait faire l’économie de cette démonstration ou se substituer à icelle (…)".

Nous sommes toujours du même avis aujourd’hui. La justice doit se faire dans un tribunal et pas dans la rue. Mais elle doit se faire ! Enderlin et les responsables de la plus grande imposture de l’histoire de l’audiovisuel doivent être confondus et écartés de ce métier.

Et le fait d’assigner un site pour la reproduction d’un tel appel au calme et à la décence n’a rien à voir avec la justice. Et encore moins avec le procès de l’Affaire A-Dura, qui devra se tenir et qui se tiendra. La parodie de justice à venir cet automne fait plutôt penser à un film de Costa Gavras…