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Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires de Septembre 2006: Archive jusqu'au 11/septembre/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le lundi 11 septembre 2006 - 07h36:

LA PIRE DES ORGANISATIONS MONDIALES



Par Michael Radu - FrontPageMagazine.com du 29 Août 2006

Article traduit par Stéphane Teicher pour www.nuitdorient.com



Les Américains expriment souvent leur mécontentement à l’égard des Nations Unies. Ils ont pour cela de nombreuses raisons : le fait que cette organisation traîne des pieds à propos du Darfour; à cause de certaines pratiques de corruption révélées par les scandales “ pétrole contre nourriture”; le refus d’accepter des réformes significatives de sa direction et de sa gestion financière ; l’élection de l’Iran à la vice Présidence du comité sur le Désarmement et la nomination de Cuba au Conseil des Droits de l’Homme (!!), et toute une quantité d’autres faiblesses et échecs.

Toutes ces plaintes sont justifiées, mais elles confondent les symptômes de la maladie avec les causes. Le problème n’est pas ce que fait l’ONU, mais ce qu’elle est, ou, plus précisément, ce qu’elle n’est pas. Elle reste fondée sur le postulat qu’il existe quelque chose comme une « communauté internationale », alors qu’en fait il n’en est rien, et en tout cas pas dans un sens significatif.



Née suite à la seconde guerre mondiale, l’ONU possédait des défauts inhérents à sa naissance. L’affirmation répndue chez les élites occidentales que l’impuissante Société des Nations pourrait être ressuscitée dans une version nouvelle et améliorée, s’est révélée utopique quand Joseph Staline a mis une condition sa participation, l’octroi de trois membres pour l’Union Soviétique: elle-même, la Belarus et l’Ukraine, ces deux dernières n'étant à l'époque que des provinces de l’Empire Soviétique.

Vint ensuite la charade des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité – les USA, les puissances en déclin, Grande Bretagne et France, celle qui montait sous la direction de Staline, et, sans aucune pertinence, la Chine de Chiang Kai-shek. Quelle pouvait bien être l’unité morale, politique et juridique de ces cinq là, sans compter d’autres “puissances” fondatrices comme le Guatemala ou l’Arabie Saoudite qui étaient censées constituer la “communauté des nations”?

Pour ce qui est de la structure de l’organisation, il y a toujours eu une disproportion complète entre les droits, les avantages et les responsabilités des membres, à commencer par le financement.



Les finances des Nations Unies sont la seule application concrète de la description que fait Karl Marx de l’Utopie communiste " de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins.” C’est ainsi que les Etats-Unis paient 22% de la note de l’ONU, le Japon 19,6%, l’Allemagne 9,82%, la France 6,5% , le Royaume Uni 5,5%, l’Italie 5.0%, le Canada 2,5%, l’Espagne, 2,5%, et le Brésil 2,39%– ce qui signifie que 9 pays, représentant 4.7% du total des membres, payent 76% du budget de l’ONU. Les USA et le Japon (ce dernier n’étant même pas membre permanent du Conseil de Sécurité) paient plus de 40 % des coûts. (Si vous habitez New York, les personnes qui travaillent à l’ONU doivent à la ville dix neuf millions en contraventions de stationnement.) A noter que la Chine et la Russie paient respectivement 2,05% et 1,%. Au total, tout le système de financement de l’ONU n’est qu’une forme globale de redistribution des richesses qui vise, comme le soulignait un observateur, à prendre de l’argent aux pauvres des pays les plus riches pour le donner aux plus riches dans les pays pauvres. Et le transfert ne porte pas que sur les richesses, mais aussi sur l’influence, avec une Assemblée Générale, une cour de justice internationale, et toutes les autres agences des Nations Unies avec forte influence, quand ce n’est pas un contrôle pur et simple, de ceux qui paient le moins et profitent le plus. Le fait que cette tendance se poursuive, et même se développe, est une nouvelle manifestation dans la vie réelle de la définition du Dr. Johnson d'un second mariage : le triomphe de l’espoir sur l’expérience.

Avec la décolonisation de l’Afrique au début des années 1960, une nouvelle vague d’Etats faibles, artificiels et dépendants de la prospérité internationale, est apparue – les Sierra Leone et Somalie d’aujourd’hui, tous subsistant grâce à la légitimité douteuse que leur accordait l’appartenance à l’ONU, et aux dons que cette organisation leur versait; ils trouvèrent tous le pouvoir dans l’Assemblée Générale, au sein de laquelle ils créèrent ce qu’on appelle le bloc des "Non-Alignés" (autrement dit, non alignés sur leurs pourvoyeurs de fonds Occidentaux), devenu maintenant le Groupe des 77 (en réalité, plus de 120). Ce développement a été manipulé avec facilité par Moscou pendant la Guerre Froide, et il a été financé par l’Occident.



S’il est un domaine où les défauts de l’ONU sont les plus évidents, c’est celui de la Sécurité, dévolue au Conseil de Sécurité. Ici, les intérêts des USA, de la Chine et de la Russie et les idiosyncraties de Paris sont censées se mêler dans la recherche fraternelle de la paix dans le monde, ce que, bien entendu, ils ne font pas.

D’où ces résultats inévitables : si un sujet est suffisamment marginal, une décision est prise, de l’argent est gaspillé pour le concrétiser, en général provisoirement, et en termes de Relations Publiques, plutôt que dans la réalité, et nous obtenons le Cambodge en 1993 (J’y étais – ceux qui avaient perdu les élections, et leurs armes, sont restés au pouvoir), ou le Timor Oriental plus tard.

Si le sujet est d’importance régionale, et que les “solutions” de l’ONU ont échoué, on trouve une issue en dehors du système – et nous avons les Kosovo et la Bosnie, où l’OTAN, et non New York, siège de l'ONU, a imposé une sortie encore chaotique.

Et si le sujet est vraiment sérieux et menace réellement la paix dans le monde, aucune solution n’est trouvée – et nous avons l’Iran, la Corée du Nord, Saddam Hussein, tous traités par d’innombrables résolutions dénuées de sens, des déclarations présidentielles, et diverses expressions des opinions de « la communauté internationale ».

Le problème, c’est qu’au-delà des banalités rhétoriques et rituelles de bureaucrates globaux, il n’y a pas de substance dans l'expression “la communauté internationale” – et ainsi nous assistons au spectacle de condamnations répétées du terrorisme par l’ONU qui n’ont d’égale que la constante incapacité de l’organisation à définir le terme.



Compte tenu de ces réalités, connues de tous, c’est toujours un mystère que tant de personnes soient toujours déçues des performances des Nations Unies, ou pire, en blâment les Etats, Unis, George Bush ou les “néoconservateurs”. Pis encore, les mêmes élites, et les régimes beaucoup moins bien intentionnés du Tiers Monde, persistent à proclamer que l’ONU est la source du Droit International, ce qui a amené inévitablement Kofi Annan à déclarer la guerre en Iraq “illégale” !



Tout comme l’institution sur laquelle il fonde sa légitimité, le « droit international » évolue – les fondamentalistes des droits de l’homme à Amnesty International adorent ce mot – de plus en plus loin de la réalité de la vie et du sens commun. En conséquence, cela se termine par l’interdiction des mines terrestres, des tentatives pour interdire les armes légères, un traité de prolifération nucléaire ouvertement bafoué, etc…



Tout cela est accentué par le fait très peu remarqué que les organisations non gouvernementales, dites ONG, “progressistes” reconnues par l’ONU, et particulièrement leurs versions “droits de l’homme” et environnement, non seulement participent au processus de décision, mais grâce à leur puissance financière et au soutien que leur apporte les gouvernements, ont plus d’influence que la plupart des Etats Membres.



C’est vrai qu’il y a une Organisation Mondiale de la Santé, une Union Postale Universelle, et quelques rares autres organisations dans le système des Nations Unies qui, soit font un travail respectable, soit ne peuvent pas réellement être remplacées par quelque chose de mieux, et elles sont nécessaires et doivent être soutenues. Mais sur toutes les questions de sécurité et les questions économiques, les Nations Unies montrent chaque jour qu’elles ne sont que le reflet d’un système international violent et désordonné, qui n’est pas différent de son prédécesseur au destin tragique, la Société des Nations. S’attendre à ce que « ça marche », c’est oublier la définition d’Albert Einstein de la stupidité: faire et refaire la même chose, mais en attendre des résultats différents.

Est-ce que cela veut dire que les Etats Unis doivent laisser tomber l’ONU ? C’est une idée tentante, bien que défendue beaucoup trop souvent par les mauvaises personnes et pour les mauvaises raisons, comme des isolationnistes, comme Pat Buchanan, et, probablement, par une majorité d’Américains. Cependant, le fait est que l’Organisation des Nations Unies est depuis longtemps devenue une « habitude culturelle » -et pas seulement dans l’East Side de Manhattan ou, ce qui se comprend mieux, à Malabo, Port Vila et Antananarivo, mais aussi, et même plus, à Bruxelles, Paris, Berlin et Londres, et, soyons honnêtes, Washington, D.C. Donc, nous devons faire avec – pour le moment.



"Faire avec" ne veut pas dire cependant subir ses caprices. Le Congrès devrait examiner en détail et avec exactitude, ce que nous contribuables, nous payons pour faire vivre cette organisation. Nous devrions faire beaucoup mieux pour éduquer le public sur la véritable nature de l’ONU – où c’est le bénéficiaire oisif qui décide du montant du soutien que lui accordera son parent qui travaille dur.

Quels parents Américains accepteraient de telles conditions à propos de leurs enfants ? Accuser Kofi Annan d’être un fidèle reflet de l’ONU est injuste pour lui et écarte notre responsabilité d’avoir pris au sérieux les gens de l'United Nations Plaza, New York. Nous devrions juste les considérer comme des visiteurs désagréables, pour lesquels nous devons payer pour le moment, et rien de plus.



THE WORLD’S WORST ORGANIZATION



By Michael Radu - FrontPageMagazine.com | August 29, 2006



Americans frequently express dissatisfaction with the United Nations. Their reasons are numerous: dragging its feet on Darfur; the corrupt practices exposed in the Oil-for-Food scandal; refusing to accept meaningful management and financial reforms; electing Iran as vice-chair of the Disarmament Committee and placing Cuba on the Human Rights Council, among numberless other foibles and failures.

All of these complaints are justified, but they confuse the symptoms with the disease. The problem is not what the UN does but what it is, or, more accurately, what it is not. It remains based on the premise that there is such a thing as an “international community,” when, in fact, there is no such thing, certainly not in any meaningful sense.



Born in the wake of WWII, the UN possessed fatal defects from birth. The popular assumption among Western elites that the failed League of Nations could be revived in a new and improved version was shown to be utopian when Joseph Stalin conditioned his participation on the Soviet Union having three members: itself, Belarus, and Ukraine, the latter two being provinces of the Soviet empire.

There followed the charade of five permanent members of the Security Council – the US, the declining imperial powers Britain and France, the rising one led by Stalin, and the irrelevant China of Chiang Kai-shek. What was the moral, political and legal unity of those five, not to mention other founding “powers” like Guatemala or Saudi Arabia that supposedly constituted the “community of nations”?

With respect to the structure of the organization, there has always been a complete disjunction between the members’ rights, benefits, and responsibilities, beginning with funding.



The finances of the United Nations are the only concrete application of Karl Marx’s description of communist Utopia: "from each according to his ability, to each according to his need.” Thus, the United States foots 22 percent of the UN bill, Japan 19.63 percent, Germany 9.82 percent, France 6.50 percent, the United Kingdom 5.57 percent, Italy 5.09 percent, Canada 2.57 percent, Spain 2.53 percent, and Brazil 2.39 percent—which is to say that 9 countries, constituting 4.7 percent of total membership, pay 76 percent of the UN budget. The U.S and Japan (the latter not even a permanent member of the Security Council) pay over 40 percent of the costs. (If you are a New Yorker, the people who work at the UN owe the city nineteen millions in parking fines.) China and Russia, incidentally, pay 2.053 percent and 1.1 percent, respectively. Ultimately, the entire UN financing system is nothing but a global form of wealth redistribution that entails, as one observer said, taking money from the poor in the richest countries to give it to the richest in poor countries.

Nor it is just wealth that is transferred but influence as well, with the General Assembly, International Criminal Court, and all other UN agencies being strongly influenced, if not controlled, by those who have the least to contribute and most to benefit. That this trend continues, and indeed grows, is yet another real life manifestation of Dr. Johnson's definition of second marriage: the triumph of hope over experience.

With the decolonization of Africa in the early 1960s, a new wave of weak, artificial states dependent on international welfare arose – the Sierra Leones and Somalias of today, all subsisting on the dubious legitimacy provided by UN membership, and the funds coming from it, all of whom found power in the General Assembly, where they established the so-called Non Aligned bloc (meaning non-aligned with the Western money providers), now the Group of 77 (in fact over 120). It was a process easily manipulated during the Cold War by Moscow and paid for by the West.



Nowhere are the UN’s defects more obvious than on security issues, the domain of the Security Council. There the interests of the US, China and Russia and the idiosyncrasies of Paris are supposed to mix in a brotherhood seeking world peace, which of course they do not.

Hence the inevitable results: if an issue is sufficiently marginal, a decision is made, money is wasted in fixing it, usually temporarily and in terms of PR more than reality, and we get Cambodia in 1993 (I was there – the election losers, with guns, stayed in power), or East Timor later.

If the issue is of regional importance, and UN “solutions” have failed, a way is found outside the system – and we have Kosovo and Bosnia, where NATO rather than New York imposed a still shaky outcome. And when the issue is obviously serious and does threaten world peace, no solution is found – and we have Iran, North Korea, Saddam Hussein, all attended by innumerable meaningless resolutions, presidential statements, and expressions of the “international community’s” opinions.

The problem is that, beyond the rhetorical and ritualistic banalities of global bureaucrats, there is no substance in the “international community” – and so we have the spectacle of repeated UN condemnations of terrorism matched only by the organization’s longstanding inability to even define the term.



Given these realities, known to all, it remains a mystery that so many are still disappointed in the UN’s performance, or, worse, blame the United States, George Bush or the “neocons.” Worse still, the same elites, and far less well-intentioned Third World anti-Western regimes, persist in proclaiming the UN as the source of international law, which led Kofi Annan inevitably to declare the war in Iraq “illegal.”

Like the institution it bases its legitimacy on, “international law” is “evolving” – human rights fundamentalists à la Amnesty International really love the word – further and further away from real life and common sense. As a result, we end up with bans on landmines, attempts to ban small arms, a nuclear non-proliferation treaty openly flaunted, and so on.

All of this is furthered by the little-noticed fact that “progressive” UN-recognized Non-Governmental Organizations, especially their “human rights” and environmentalist versions, not only participate in decision making but, given their financial power and government support, have more influence than most member states.



True, there is a World Health Organization, a Universal Postal Union, and a few other organizations in the UN system that either do a commendable job or cannot realistically be replaced by anything better, and are needed and deserve support. But on all security and economic matters the United Nations proves, on a daily basis, that it is nothing but the reflection of a violent and disordered international system, no different from its ill-fated predecessor, the League of Nations. To expect it to “work” is to forget Albert Einstein’s definition of stupidity: doing the same thing over and over but expecting different results.

Does that mean that the United States should give up on the UN? That is a tempting notion, albeit advocated far too often by the wrong people for the wrong reasons, such as isolationists like Pat Buchanan, and, one suspects, by a majority of Americans. However, the fact is that the United Nations Organization has long become a “cultural habit” – and not just on the East Side of Manhattan or, more understandably, in Malabo, Port Vila and Antanarivo, but also, indeed more so, in Brussels, Paris, Berlin and London and, let us be honest, Washington, D.C. So we are stuck with it -- so far.



Stuck with it does not, however, mean subject to its whims. Congress should examine in detail exactly what we taxpayers are paying for. We should do a much better job in educating the public on the real nature of the UN – wherein the non–working recipient decides the amount of his allowance from the hardworking parent. Would any American parents accept those terms in dealing with their teenagers? Blaming Kofi Annan for being true to the UN is unfair to him and avoids our own responsibility for taking seriously the people on the United Nations Plaza, New York. We should just treat them as unpleasant guests that, for now, we have to pay for, and nothing more.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le lundi 11 septembre 2006 - 07h33:

Envoi de Viviane

La face "dévoilée" de Mona Tchador, l'épouse morganatique de Mahmud Ahmadinejad, commande faite à Patrick Blanchard.

c:/

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http://video.google.fr/videoplay?docid=1432100742477106895&q=obsession&hl=fr

Voir Obsession en Francais. Envoyez l'addresse du film a tout vos amis.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le dimanche 10 septembre 2006 - 20h47:

Le 11 septembre 2001 en perspective (info # 011009/6) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

Cinq années se sont écoulées depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis ; un an de plus depuis le déclenchement de l’Intifada Al-Aqsa par Yasser Arafat. Ces tristes anniversaires représentent une opportunité de regarder en arrière et de mettre les choses en perspective.

1. Ils sont plus nombreux aujourd’hui qu’hier, ceux qui discernent que nous sommes engagés dans une guerre mondiale déclarée à la civilisation par les tenants de l’islam djihadiste, mais la prise de conscience de sa portée mondiale ne s’est pas encore faite à une vaste échelle. Et surtout, une majorité de ceux que ce dogme menace, pourtant de manière très directe, ne perçoit pas que derrière cette guerre il y a une doctrine multiforme de type totalitaire.

2. Depuis ces événements, la civilisation se trouve placée sur la défensive et ne possède plus l’initiative. Symétriquement, le dogme totalitaire gagne du terrain et ses adeptes se sentent encouragés.

3. Cela signifie que la plupart des pays occidentaux risquent d’être confrontés à de nouveaux attentats, plus meurtriers encore que ceux qu’il n’a pas été possible de déjouer. Et l’inquiétude à ce propos est bien sûr particulièrement vive en Israël.

4. Ce pessimisme à court terme peut néanmoins aller de pair avec un optimisme modéré pour le moyen terme, quand bien même cet optimisme ne peut être généralisé à l’ensemble de la planète, impliquant une approche différenciée.

a- Il semble de plus en plus évident que l’Europe glisse lentement vers un naufrage difficilement réversible. Ses populations vieillissent, la proportion de musulmans en leur sein s’accroît, et avec elle, la proportion d’adeptes de l’islam djihadiste. Les systèmes d’Etat-providence se sclérosent, leurs économies stagnent, et la plupart ne parviennent pas à suivre le train imposé par la concurrence résultant de la globalisation accélérée. De plus, aucun pays européen ne dispose d’une défense crédible. L’utopie européenne joue son rôle d’anesthésiant et fait rêver d’un monde où il n’y aurait pas de mal absolu et où nul ennemi ne serait assez abominable pour qu’on n’envisage pas de pactiser avec lui.

Des attentats auront encore lieu en Europe : on leur répondra par des opérations de police. On y dénoncera de moins en moins les dangers de l’islam djihadiste, et on y pratiquera toujours davantage une politique d’apaisement. Il est à craindre que les pays européens comprendront de moins en moins les Etats-Unis et auront une aversion croissante à l’égard d’Israël.

Qu’on ressente, cinq ans après le 11 septembre, autant d’antiaméricanisme en Europe, est en soi un symptôme. Un vieux proverbe chinois dit « quand on lui montre la lune, l’imbécile regarde le doigt ». On pourrait dire aujourd’hui : quand on lui montre la montée d’une haine apocalyptique, l’Européen a, majoritairement, une propension à regarder avec détestation celui qui la lui montre et qui ose dire qu’il ne faut pas y succomber.

Que six ans après le déclenchement de l’Intifada Al-Aqsa, après des centaines d’heures d’incitation au meurtre et au génocide sur la quasi totalité des chaînes de télévision du Proche-Orient, on en soit encore à considérer en Europe qu’Israël est le pays belliciste et dangereux, laisse penser qu’il est peut-être trop tard.

b- Toutes ces remarques ne s’appliquent pas aux Etats-Unis. Le vieillissement qui touche l’Europe ne les atteint pas. Les populations musulmanes installées outre-Atlantique sont mieux intégrées, dans une société plus cosmopolite que les sociétés européennes, et le djihadisme y pénètre beaucoup plus difficilement. L’économie est dynamique, compétitive et innovante ; la puissance militaire est forte. On y parle encore de bien et de mal, de démocratie et de totalitarisme. Certes, les partisans de l’apaisement et du défaitisme sont nombreux, tenant une partie importante des media et du parti Démocrate. Mais, à la différence de l’Europe, ils sont loin d’être hégémoniques. L’idée que nous nous trouvons dans une logique de guerre mondiale continue à s’y faire entendre, et, si des signes de lassitude par rapport aux opérations en Irak sont perceptibles, tout laisse à penser qu’un nouvel attentat (hypothèse, hélas, envisageable) provoquerait un sursaut de détermination. Les Démocrates sont loin d’avoir partie gagnée pour les élections de novembre 2006 et, a fortiori, pour la présidentielle en 2008.

La perception d’Israël comme une démocratie entourée de barbares totalitaires reste vive et majoritaire, malgré des reportages télévisés parfois aussi biaisés qu’en Europe. Les Etats-Unis changent, davantage tournés vers le reste de la planète, vivant à l’heure de la globalisation. La haine et l’envie envers l’Amérique n’ont jamais été aussi intenses en de nombreux endroits du monde : c’est le contrecoup de la puissance. Cela implique la nécessité d’être vigilant, mais ne change rien au pouvoir. Bien que la tentation du repli existe aux Etats-Unis, la violence vient sans cesse rappeler que celui-ci est impossible.

c- Israël s’inscrit dans une position particulière, et c’est sans doute pourquoi on en parle tant. C’est un petit pays, mais son importance stratégique et symbolique est immense. C’est une démocratie exemplaire au cœur même de la barbarie totalitaire. Un pays développé au milieu de la pire zone de sous-développement économique, politique et culturel de la planète. C’est un allié des Etats-Unis au cœur du brasier de la pire hostilité antiaméricaine. Si les pays environnant Israël choisissaient la voie de la réussite et de l’entreprise plutôt que de céder au djihadisme, Israël serait pour eux un fabuleux atout et une chance extraordinaire d’accéder à la prospérité : et il n’y aurait, en ce cas, ni Hezbollah, ni Hamas, ni Ahmadinejad. Et Gaza pourrait devenir (pourquoi pas ?) aussi prospère que Hong-Kong, où la densité au kilomètre carré y est encore supérieure. Les pays de la région, malheureusement, ne suivent pas la voie de la réussite et de la libre entreprise, mais la voie inverse, celle de l’échec, de la mort et de la destruction. Et malgré les milliards déversés, Gaza reste un champ de ruines, comme le Sud Liban.

Pouvant compter sur les Etats-Unis, Israël dispose des ressources militaires lui permettant de survivre et de maintenir à distance les barbares totalitaires jusqu’au moment où les Américains seront décidés à les écraser ; et ce moment viendra : un attentat, même déjoué, en constituera vraisemblablement l’étincelle. George W. Bush ne quittera pas la Maison Blanche en laissant une victoire à l’ennemi. Il entre dans la phase où les présidents se demandent quelle place ils auront dans l’histoire, et Bush sait laquelle il compte y occuper. Avec le concours de Bush, Israël se donnera les moyens de maintenir les barbares à distance ; la volonté d’une immense majorité de la population de l’Etat hébreu de voir surmontées les erreurs du passé proche, est manifeste.

J’achève ce tour d’horizon en soulignant que l’Asie abrite près de la moitié des êtres humains de la planète, et que si la Corée du Nord s’y conduit plus que jamais comme un Etat voyou, allié des djihadistes, si le gouvernement chinois fait son possible pour affaiblir et diviser l’Occident, utilisant le djihadisme à cette fin, si la Russie poutinienne se comporte de facto comme une alliée du gouvernement chinois et du djihadisme dès lors que celui-ci attaque l’Occident, en revanche, l’Inde, le Japon et quelques autres pays de moindre importance sont soit confrontés eux-mêmes au djihadisme, soit conscients du danger planétaire, ce qui constitue un ensemble d’atouts assurément non négligeables. J’ajouterai que si, en Amérique latine, Hugo Chavez est un personnage inquiétant, allié des djihadistes, la victoire de Calderon aux élections mexicaines et le comportement modéré de Lula au Brésil, montrent qu’au Sud des Etats-Unis, le risque d’un retour aux dictatures et à l’instabilité ressentimentale se trouve en bonne partie conjuré.

L’Europe a franchi quelques pas supplémentaires sur la pente du déclin, et n’a fait que nourrir les anticipations les plus grises, voire les plus noires, qu’on pouvait concevoir la concernant. Les Etats-Unis sont striés de doutes, mais gardent leur potentiel intact, tout comme Israël. Les forces de déstabilisation, en Asie et en Amérique latine, sont sous surveillance et contenues.

L’idée que nous sommes confrontés, à notre corps défendant, à une guerre mondiale reste très insuffisamment perçue. Cette prise de conscience fait néanmoins son chemin, surtout le fait qu’il n’existe, sous divers visages, qu’un seul grand danger djihadiste protéiforme. De nouveaux attentats sont possibles, voire probables, la guerre ne fait que commencer.

La victoire ira à ceux qui auront non seulement la force des armes et la capacité d’initiative que donne la démocratie lorsqu’elle est debout, mais à ceux qui se donneront aussi pleinement les moyens de comprendre qu’on ne peut pactiser avec les totalitaires à ambition hégémoniste, qu’il est inutile de négocier avec eux, et de faire preuve de retenue à l’égard de gens qui ne pensent qu’à tuer les autres, si possible de façon atroce.

Un film a été réalisé aux Etats-Unis pour Honestreporting, une organisation consacrée à la lutte contre les falsifications de l’information. Il s’intitule « Obsession » (visible sur Google vidéo en version française sous-titrée). Ce n’est pas un film islamophobe : les auteurs prennent soin de dire d’emblée que la grande majorité des musulmans ne sont pas djihadistes, mais ils dénoncent le djihadisme en donnant à entendre le discours des djihadistes eux-mêmes et en montrant leurs actes. Je défie quiconque a vu Obsession de continuer de nier la gravité du danger ; de dissocier les attaques contre Israël du reste du djihadisme planétaire ; de penser encore qu’il faut faire preuve de retenue face aux djihadistes.

Obsession n’est pas passé à la télévision américaine, mais il est projeté largement dans de nombreuses salles de cinéma, de Los Angeles à New York, en passant par Miami. Ici, aucune projection de ce film n’est en cours. Décidément, on peut se demander s’il y a encore quelque chose à sauver en Europe.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 10 septembre 2006 - 19h19:

c:/

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le dimanche 10 septembre 2006 - 18h34:

Je reçois le message ci-dessous et je me suis empressé d'écrire à la médiatrice de la bibliothèque G Pompidou.

albert soued

""
Les bibliothèques de Paris deviennent fascisantes après la BNF, une bibliothèque municipale du 3e arrondissement, dont la directrice a jeté des livres dans les ordures, qui expulse une Juive et lui interdit désormais l'accès à la mairie (ça ne vous rappelle rien ?), voici la BPI.
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http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=10119

La Bibliothèque Georges Pompidou censure les sites résistants

Je me trouve à l'instant à la Bibliothèque Georges Pompidou. Celle-ce dispose d'ordinateurs avec un accèc à internet. On peut ainsi disposer d'une session de 40 minutes. Après avoir lu mes mails, j'ai décidé de visiter votre site www.france-echos.com Puis, pour continuer dans la foulée, j'ai voulu visionner celui de LibertyVox. Là, surprise, je vois le message suivant :
" Le site auquel vous avez essayé d'accéder http://www.libertyvox.com classé dans la catégorie Agressif, terrorisme, révisionnisme, discrimination.

La catégorie à laquelle vous avez essayé d'accéder Agressif, terrorisme, révisionnisme, discrimination est interdite.

Conformément aux règles de consultation d'Internet à la bibliothèque (cf. Charte), vous n'êtes pas autorisé(e) à accéder à cette page. Si cette interdiction vous parait injustifiée ou incompréhensible, merci de nous le signaler"

J'obtiens le même résultat en essayant de visionner les pages du site Occidentalis.

Rien que pour voir, j'ai tapé www.mejliss.com, et là pas de soucis, on peut visionner le site en dépit de certains propos "nauséeux" tenus sur leur forum.

J'invite tous les lecteurs à envoyer un mail de protestation à la Bibliothèque Georges Pompidou et tout particulièrement à la médiatrice dont l'adresse peut être trouvée sur cette page :

http://www.bpi.fr/ress.php ?id_c=30&id_rubrique1=69&id_rub1=69#ressource2_6273

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 10 septembre 2006 - 13h01:

Merci Michka pour l'analyse de Gold-Nadel, "l'aiguille en or" qui pique juste la ou ca fait mal.

C'etait aussi le sens de mon post du 5/09.

A propos, j'attends toujours la reponse de Girelle ...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le dimanche 10 septembre 2006 - 08h52:

Trop sympa, la FI-NULLE !

Sur France-Infos, le 05 09 au matin vers 6h25 : un reportage sur le déminage du Liban par les forces de la FINUL et des bénévoles. Les militaires déminent des maisons et il leur arrive de trouver des caches d'armes du Hezbollah.

Que font-ils alors ? Pour ne pas avoir d'histoires avec ce mouvement que d'aucun s'évertue à ne pas trouver "terroriste", ils le contactent. Si les armes sont abîmées, le Hezbollah donne son accord pour qu'elles soient détruites. Si ces armes sont encore dans leur emballage, les militaires les redonnent au Hezbollah !!!

Ah mais ! c'est qu'on a le sens de la propriété dans l'armée française !

Sur France 3, dans le 19-20 cette semaine, les caméras ont suivi un détachement français en inspection. Arrivé près d'un tumulus de pierres haut de plusieurs mètres, les militaires s'arrêtent. Le journaliste en voix off, explique qu'il s'agit probablement d'une cache d'armes du Hezbollah mais que le bataillon n'ira pas plus loin dans ses investigations.

Enfin quelque chose de prévu dans ce galimatias des dernières semaines !

Conversation téléphonique imaginaire :

Allo! Nasrou ? C'est Pellegrini à l'appareil. On est tombés sur un lot de tes Katiouches près de Beit Jeil. Je te les envoie par Chronopost ou t'envoies ton coursier ? Je veux pas te bousculer mais faudrait vraiment que tout soit nickel avant Noël. A part ça ? Tout baigne ?...


© Primo, le 9 Septembre

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Anonyme (Anonyme) le dimanche 10 septembre 2006 - 08h17:

NOS KIFS

MON KIF C'EST QUAND MES FILS CRIENT "ON T'AIME MAMAN"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le dimanche 10 septembre 2006 - 00h05:

J'avais au mois d'août passé l'article d'Ari Shavit et montré mon étonnement devant ce texte fort écrit par un chroniqueur du journal Haaretz. Voilà que Maître Goldnadel nous livre ses impressions et nous permet de retrouver les moments forts de cette analyse implacable.

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CHRONIQUE DE GILLES WILLIAM GOLDNADEL SUR RADIO J

DU VENDREDI 8 SEPTEMBRE 2006



Je ne reviendrai pas sur l'analyse d'un conflit calamiteux à bien des égards. Ceux qui souhaiteraient savoir ce que j'en pense peuvent toujours consulter le blog-nadel.

Non, aujourd'hui, je voudrais citer un autre que moi.

La presse hexagonale se fait, on le sait, habituellement un devoir d'accorder une attention toute particulière aux Juifs en général, aux Israéliens en particulier, pourvu qu'ils soient critiques envers Israël.

C'est ainsi que Le Monde du 6 septembre s'est fait un devoir, par la plume d'un Sylvain Cypel extatique, de glorifier un certain Gédéon Levy, journaliste au journal de gauche Haaretz, et chroniqueur inlassable de la souffrance palestinienne.

J'attends toujours aussi inlassablement pouvoir célébrer la naissance -et la survie- d'un chroniqueur palestinien de la souffrance israélienne.

Curieusement, M. Cypel et ses confrères n'ont pas réservé le même accueil à Ari Shavit, pourtant lui aussi chroniqueur progressiste dans le même journal israélien de référence obligatoire.


C'est que la réflexion claque comme un soufflet sur la face de ses censeurs bien-pensants.


En conséquence, je le citerai longuement :


«Il s'est produit quelque chose de simple : nous avons été drogués par le politiquement correct.

Le poison du politiquement correct a investi le discours israélien, et dans la génération précédente, la conscience des israéliens a totalement divorcé de la réalité israélienne. Elle n'a pas disposé des outils nécessaires pour affronter la réalité d'un conflit existentiel. C’est pourquoi elle s’est entièrement centrée sur la question palestinienne. Elle a fait l’hypothèse sans fondement que l’occupation est la source de mal. Elle a supposé que c’est l’occupation qui a empêché la paix, causé les troubles et perpétué l’instabilité…


Toute idée de nation a été rejetée en raison de l’inviolabilité de la sphère privée. Tout comportement coopératif à été banni au profit de l’individualisme. La puissance a été identifiée au fascisme. La virilité a été publiquement condamnée. La poursuite de la justice absolue a été mélangée à la poursuite du plaisir absolu et le discours.


… l’illusion s’est répandue que nous avions surmonté nos problèmes, que nous étions parvenus à un état de tranquillité, et que nous pouvions vivres là où nous sommes, comme n’importe quelle autre nation…La faiblesse a prédominé. Notre volonté s’est affaiblie. Le mirage a tellement enivré les israéliens qu’ils n’ont pas pris la peine de le consolider avec des fortifications.


…Les élites israéliennes des 20 dernières années se sont totalement affranchies de la réalité. Le capitalisme, les médias et le monde universitaire des années 90 et de la première décennie du 21ème siècle, ont aveuglé Israël et l’ont privé de son caractère. Leurs erreurs répétées sur la réalité historique dans laquelle l’Etat juif se trouve, ont conduit Israël à faire des erreurs de navigation et à s’égarer. Leurs attaques ininterrompues, directes et indirectes, contre le nationalisme, le militarisme et l’histoire du sionisme ont érodé de l’intérieur la colonne vertébrale de l’existence israélienne, et épuisé son énergie vitale. Alors que la masse des citoyens faisait preuve de sérieux, de détermination et d’énergie, les élites se révélaient décevantes.


Le capitalisme a cultivé une illusion de normalité ad absurdum… Le monde universitaire a entretenu le politiquement correct ad absurdum… Et les médias ont associé les deux et créé une psychologie collective hallucinatoire, qui combine une société de consommation déchaînée et une fausse éthique. »



Je souscris à chaque ligne écrite par Shavit, le progressiste.


Oui, il existe deux Israël :



- Un Israël corrompu, politiquement, financièrement, intellectuellement.

- Un Israël, fantastique, que j'ai vu ce mois d'août, avec des jeunes soldats totalement déterminés, et un arrière front aussi abandonné que décidé à tenir bon.


C'est le premier Israël qui a perdu la bataille et qui doit définitivement perdre la guerre.


Quant au second Israël, nonobstant les sirènes défaitistes, il vaincra.





Gilles William GOLDNADEL

Président d’Avocats Sans Frontières.

Président de France – Israël