Archive jusqu'au 13/août/2006

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires d'Aout 2006: Archive jusqu'au 13/août/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le dimanche 13 août 2006 - 11h17:

Voila un article publie par "REALITES, premier newsmagazine en Tunisie"
http://www.realites.com.tn/index1.php?mag=1&a

Je n'aime pas faire du Copie-Colle mais comme il a ete un peu difficile de trouver le texte recu d'un ami, je le donne ici, en entier.

-----------

REALITES est un magazine hebdomadaire indépendant, édité par MAGHREB MEDIA, et paraissant le jeudi. Née il y'a plus de vingt ans, Réalités a pu s'affirmer sur la scène nationale et maghrébine comme le premier organe d'information crédible, indépendant et objectif. Son but a toujours été la promotion d'une presse tunisienne moderne, ouverte et à l'écoute des attentes et des préoccupations d'une large frange de l'opinion publique.

=================================================

--- LA CENSURE AU NOM DE L'ISLAM ----
--- par RYADH FEKIH ---


Depuis l’interdiction, en 1925, du livre ‘‘Islam et principes de gouvernement’’ du cheikh d’Al-Azhar Ali Abd ar-Raziq, où ce dernier proposait la séparation entre la religion et l’Etat, un principe de bonne gouvernance adopté par l’humanité un siècle plus tôt, on ne compte plus, dans le Monde musulman, les cas de censure religieuse, qui va de l’interdiction de diffusion au bannissement, à l’emprisonnement voire à l’exécution pure et simple.

C’est pour protester contre cette forme de censure, souvent exercée aux prétextes d’atteinte à l’Islam, d’“humiliation” du Prophète ou de Dieu ou d’infraction à la charia, que nous avons jugé utile d’inventorier, ici, tous les cas d’atteinte à la liberté de pensée qui, de 1925 à nos jours, ont été enregistrés dans le Monde musulman ou ont été attribués à des Musulmans aux quatre coins du monde.

La liste, établie selon un ordre chronologique, est aussi longue que les victimes de l’intolérance religieuse en pays d’Islam sont nombreuses. Elle peut paraître exhaustive, elle n’est certainement pas complète. Aussi invitons-nous nos lecteurs à la compléter, si nécessaire. Nous espérons cependant qu’elle finira par s’arrêter. Inchallah !

Il faudra pour cela que nos sociétés respectent davantage la liberté de pensée et promulguent des lois qui la protègent contre les “imams sporadiques, ou un illettré coranique fatwatant”, selon l’expression du psychanalyste tunisien Fethi Benslama.

1925 :

- Le cheikh d’Al-Azhar Ali Abd ar-Raziq est radié de l’Université et interdit de publication par ses pairs pour avoir proposé une séparation entre la religion et l’État. Son livre incriminé, ‘‘Islam et principes de gouvernement’’ est interdit pour hérésie.

1926 :

- Interdiction du livre de Taha Hussein ‘‘La poésie pré-islamique’’. L’écrivain est expulsé en 1931 de l’Université par le ministre de l’Education pour son interprétation trop rationaliste de la littérature pré-islamique et du texte coranique.

1946 :

En Iran, l’historien, juriste et linguiste Ahmad Kusravi est accusé d’incroyance par le groupe terroriste Fida’iyyani Islam. Il est assassiné, en mars, au prétexte d’une fatwa pour hérésie.

1973 :

En Algérie, le poète Jean Sénac est assassiné par des islamo-nationalistes.

1975 :

Au Maroc, le 18 décembre, Omar Benjelloun, leader de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et directeur du journal ‘‘Al-Mouharrir’’, est poignardé à mort par un groupe faisant partie de ‘‘La Jeunesse islamique’’.

1977 :

En février, le président de l’Université de Damas, en Syrie, est assassiné sur le campus par des islamistes.

1981 :

- En Egypte, le livre de Fikri Al Aqad ‘‘Histoire de la langue arabe’’ est interdit. L’auteur écrivait que certains mots du Coran étaient d’origine égyptienne.

1982 :

- Ata Nourian, homme de lettres et membre de l’Union des écrivains iraniens, est exécuté en raison de ses convictions politiques anti-islamistes.

1984 :

- En Iran, Ali Dashti, auteur d’un livre très critique envers l’Islam, meurt en prison de mauvais traitements à 83 ans.

1985 :

- En Janvier 1985, au Soudan, l’écrivain Mahmoud Mohammed Taha est condamné à mort et pendu à Khartoum,. a plus de 80 ans. Il avait écrit un livre sur l’histoire de l’Islam où il défendait l’idée de séparation du politique et du religieux (traduit en français sous le titre ‘‘Un Islam à vocation libératrice’’, éd. L’Harmattan, Paris, 2002). L’auteur défendait aussi l’idée que le message spirituel du Prophète, tel qu’il fut révélé à La Mecque, est universel, mais que toute la construction juridique élaborée à côté, dans un contexte historique précis, n’était plus en phase avec la vie des Musulmans aujourd’hui.

- La même année, le tribunal des mœurs du Caire condamne à la prison l’éditeur et l’imprimeur des ‘‘Mille et Une Nuits’’ pour atteinte à la pudeur et pour corruption des mœurs des jeunes. Le tribunal ordonne la destruction de 3.000 exemplaires saisis de ce monument de la littérature populaire, ainsi que l’emprisonnement de l’éditeur et de l’imprimeur.

1987 :

- Autodafé à l’Université d’Ispahan, en Iran : 80.000 livres jugés attentatoires à l’Islam sont brûlés.

1988 :

- Un livre est publié en Arabie Saoudite qui jette l’anathème sur plus d’une centaine d’écrivains arabes, morts ou vivants, accusés de scientisme, d’apostasie sinon de haine de l’Islam: Salama Moussa, Shibli Shmmayyil, Naguib Mahfouz, Lofti as-Sayyid, Muhammad al-Jabiri, Shakir Shakir, Saïd Aql, Adonis etc. Ces auteurs sont toujours interdits dans le royaume wahhabite.

1989 :

- Le 14 février, le roman de Salman Rushdie, ‘‘Les Versets sataniques’’, est déclaré blasphématoire par l’ayatollah Rouhallah Khomeyni, guide de la République Islamique d’Iran, qui appelle au meurtre de l’auteur ainsi que tous les éditeurs du roman. Trois millions de dollars sont offerts en récompense à celui qui donnera la mort à Rushdie (un million seulement si c’est un non-Iranien).

La vie de l’écrivain indien sera, pendant des années, celle d’une bête traquée. Il a cependant la chance de bénéficier de la protection de la police de la Grande-Bretagne, son pays d’adoption. Ses traducteurs italien et japonais, moins chanceux, seront tués, respectivement, à Milan et à Tokyo, en 1991. Le recteur de la Mosquée de Bruxelles et son adjoint sont tués, à leur tour, sur les ordres des services de renseignement iraniens, le 29 mars 1989. Leur crime : ils voulaient trouver une issue théologique à la fatwa, en déclarant simplement que Rushdie devait être jugé et se repentir comme l’exige la juridiction islamique concernant la loi sur le blasphème et l’apostasie.

Le livre a fait l’objet d’autodafés au cœur même de l’Europe. Des émeutes à Bombay, en Inde, contre le livre, font douze morts en février 1989. En 1993, des intellectuels et des poètes alévis et kurdes sont brûlés vifs dans l’incendie d’un hôtel à Sivas, en Turquie, où une réunion se tenait avec le traducteur des ‘‘Versets sataniques’’. Le dessinateur satiriste Asaf Koçak, militant des Droits de l’Homme et adversaire des islamistes, y trouve la mort. La fatwa contre Rushdie est toujours en cours parce que déclarée irrévocable, le seul pouvant l’abroger, Khomeyni, étant mort.

“L’appel au meurtre contre Rushdie a ouvert une jurisprudence par laquelle il est devenu loisible à n’importe quel imam spontané de prononcer une sentence de mort à l’encontre de n’importe quel intellectuel supposé musulman renégat, n’importe où dans le monde ”, fait remarquer, à juste titre, Fethi Benslama.

- En février de cette même année 1989, les écrivains iraniens Amir Nikaiin, Monouchehr Behzadi, Djavid Misani et Abutorab Bagherazdeh sont exécutés. La même année, deux poètes iraniens sont aussi exécutés : Saïd Soltanpour et Rahman Hatefi. Tous pour leurs idées libérales jugées attentatoires à l’esprit et à la lettre de l’Ilam.

1990 :

- En Egypte, Nasr Hamed Abou Zeid, professeur d’Université, qui a “commencé à penser l’Islam de l’intérieur et à présenter une voie profondément réformiste” (l’un des ouvrages, ‘‘Critique du discours religieux’’, a été traduit en français, éd. Actes Sud, Sindbad, Paris 1999), est menacé de mort par les islamistes pour avoir voulu historiciser le Coran.

1991 :

- En 1991, au Soudan, Ajjabna Mohammed est accusé d’apostasie et renvoyé de l’Université. Rejeté par sa famille, il tente de s’enfuir. En prison, il subit des tortures pour revenir à l’Islam.

1992 :

- En janvier, une délégation de savants d’Al-Azhar demande la saisie de huit publications traitant de l’islam.

- Le 8 juin, l’écrivain Farag Foda, quarante-sept ans, est criblé de balles, qui atteignent également son fils Ahmad, quinze ans, et un ami de ce dernier. Quelques jours auparavant, l’intellectuel laïc avait été déclaré “apostat” par le cheikh de la mosquée d’Al-Azhar au Caire. Les universitaires d’Al-Azhar condamnent certes, les conditions du meurtre de Foda, mais ils estiment aussi qu’il était un apostat, et qu’il méritait une mort légale. Son assassinat est revendiqué par Al-Gamaa al-Islamiya (Groupe islamique). En décembre de la même année, ses œuvres, rééditées en hommage, sont interdites et saisies, sur ordre d’Al-Azhar et “au nom de l’Islam, religion de l’État”.

- Le 3 septembre 1992, sur la grande place de la ville de Qatif, en Arabie Saoudite, le poète Sadiq Melallah a été décapité au sabre par les autorités de ce pays, pour crime de blasphème et d’abjuration.

- Freydoun Farrokhzad, poète et homme de spectacle iranien, est assassiné en Allemagne, en raison de ses activités artistiques considérées comme blasphématoires.

1993 :

- En Algérie, l’année est particulièrement mortelle pour les écrivains, journalistes, universitaires et artistes. Parmi les victimes, assassinées pour la plupart par des activistes islamistes, on citera Tahar Djaout
(écrivain et rédacteur en chef du magasine ‘‘Ruptures’’), Djilali Liabès (sociologue), Ahmed Asselah (directeur des Beaux-Arts), M’hamed Boukhobza (sociologue), Salah Djebaïli (recteur de l’université Bab-Ezzouar à Alger), Youssef Sebti (poète et écrivain), Abdelkader Alloula (dramaturge et metteur en scène), Mahfoudh Boucebci (psychiâtre), Salah Chouaki (inspecteur de l’Education nationale), Azzedine Medjoubi (dramaturge), Dilalli Belkhanchir (pédiatre), Abderahmane Faredeheb (économiste), Ferhat Cherkit, Youssef Fathallah, Lamine Lagoui, Ziane Farrah, Abdelhamid Benmenni, Rabah Zenati, Saad Bakhtaoui, Abderrahmane Chergou, (journalistes)… Et la liste est malheureusement longue. Merzag Baghtache, journaliste et écrivain, a plus de chance : il est “seulement” blessé dans un attentat.

- En Iran, un dessinateur satirique, Manouchehr Karimzadeh, est condamné à dix ans de prison pour avoir dessiné un footballeur dont le visage ressemblait vaguement à celui de Khomeyni. Le directeur du journal est fouetté, de même que le dessinateur. Les peines ont ensuite été réduites.

- En Arabie Saoudite, une bande dessinée publiée dans ‘‘Arab News’’ provoque l’arrestation de deux employés indiens. Selon les théologiens, elle remettait en cause l’existence de Dieu. Les deux hommes sont condamnés à 300 et 500 coups de fouet. Sous la pression internationale, ils sont pardonnés par le roi.

- Toujours en Arabie saoudite, en mai, le professeur M. Al Awaji, intellectuel réformateur, est condamné à quatre ans d’emprisonnement, démis de ses fonctions et son passeport confisqué.

- Le 24 septembre, un groupe d’islamistes du Bangladesh prononce une fatwa contre Taslima Nasreen, la condamnant pour blasphème. Sa tête est mise à prix. Sous la pression des manifestations islamistes, un mandat d’arrêt est lancé contre elle en juin 1994. Médecin, écrivain, auteur notamment de ‘‘Rumeurs de haine’’, ses chroniques dans la presse, ses critiques de la condition faite aux femmes, de la religion et du pouvoir religieux, puis son livre ‘‘Lajja’’, paru en 1993, qui relate les exactions contre la minorité hindoue au Bangladesh au nom d’Allah, provoquent la haine des fondamentalistes musulmans. Lors du Salon du livre de Bangladesh, ses livres sont brûlés en public. Un comité “Détruisez Taslima” est mis en place. Elle n’a plus le droit de se rendre au Salon du Livre. Les fondamentalistes détruisent les librairies qui vendent ses livres. Après une campagne de
haine sans précédent, le gouvernement confisque le passeport de l’écrivain et lui ordonne de cesser d’écrire si elle veut garder son poste de médecin dans un hôpital public. Elle est alors contrainte de s’exiler. Depuis, elle
continue son combat pour la laïcité et pour la liberté des femmes.
1994 :

- En France, en janvier, les organisations musulmanes et dans les pays musulmans sont scandalisés par la top model Claudia Schiffer, qui défile avec une robe sur laquelle sont écrits des fragments de versets coraniques. La maison de haute couture Chanel s’excuse, fait brûler les trois robes et exige la restitution de toutes les images de la robe. Son P-DG déclare “qu’en aucun cas son respect de la religion musulmane ne l’aurait porté à commettre un sacrilège ou à offenser la communauté musulmane”.

- En Iran, en mai, l’universitaire et militant des droits de l’homme E. Sahabi est arrêté pour avoir participé à un colloque en Allemagne. Il sera jugé et condamné à la prison pour délit de “manifestation anti-révolutionnaire”.

- En Egypte, le 14 octobre, Naguib Mahfouz, alors âgé de 83 ans, Prix Nobel de littérature en 1988, est poignardé à la gorge, au Caire, par un jeune intégriste. Cette tentative d’assassinat a été revendiquée par Al-Gamaa al-Islamiya. En 1959, puis en 1988, juste après son prix Nobel, certains
romans de l’écrivain égyptien avaient été censurés par Al-Azhar.

- En Iran, Saiidi Sirjani, écrivain, essayiste et romancier iranien, est assassiné en prison pour avoir publié à l’étranger ses ouvrages interdits en Iran.

1995 :

- En avril, une fatwa d’excommunication est prononcée contre le poète Mohammed Alvi par le mufti Shabbir Siddiqi d’Ahamdabad, pour une phrase dans un poème écrit dix-sept ans auparavant : “O Dieu, si tu es trop occupé pour nous rendre visite, envoie un bon ange pour nous guider”.

- Déclaré apostat, le 14 juin, par la Haute Cour égyptienne, qui lui ordonne de se séparer de sa femme – celle-ci étant musulmane ne pouvait rester mariée à un “apostat” –, l’écrivain Nasr Hamed Abu Zeid a vu sa condamnation confirmée par la Cour de cassation du Caire en août 1996. Un mois plus tard, le tribunal des référés de Guizeh a ordonné un “ sursis à exécution ”, mais un avocat islamiste a interjeté appel de cette décision, qui a été confirmée en décembre 1996 par un autre tribunal. L’écrivain et sa femme, tous deux universitaires, se sont réfugiés depuis aux Pays-Bas. - En Iran, Ahmad Miralai, homme de lettres et traducteur de la littérature étrangère en persan, est assassiné en raison de ses activités littéraires.

1996 :

- En Iran, quatre et écrivains et éditeurs sont assassinés en raison de leurs activités intellectuelles jugées subversives. Il s’agit de Ghafar Hosseini, Reza Mazlooman, Ebrahim Zalzadeh et Ahmad Tafazoli.

- Au Koweït, l’‘‘Arab Times’’ publie une bande dessinée américaine sur le Viking Hagar. Ce dernier y est représenté en prière et une voix sort des nuages pour dire après un long silence : “Pardon ?”. Une émeute est organisée contre le journal. Ses locaux sont détruits. Le directeur est poursuivi par la foule. Il essuie même des coups de feu. De son côté, Ahmed al-Baghdadi, enseignant d’université accusé de “dévalorisation de la religion”, “d’insulte ou de dérision envers les préceptes de la religion” et de “blasphème”, est arrêté et relâché à plusieurs reprises.

1997:

- L’université Al-Azhar dresse une liste de 196 livres devant être interdits pour des raisons morales et religieuses. Parmi ces ouvrages, ‘‘Dieu du Temps’’ d’Al-Qimany, coupable de dérision envers la religion puis hérésie de
“réécriture de la tradition musulmane”. Le livre est saisi dans les
imprimeries.

1998 :

- Au Pakistan, Ayub Masih est condamné à mort pour blasphème.

- En Egypte, l’écrivain Ala’a Hamed est poursuivi pour “injure envers l’Islam” dans l’un de ses romans.

- En Iran, les écrivains, journalistes et universitaires Pirouz Davani, Hamid Pour, Hajizadeh, Majid Sharif, Darius, Parvaneh Foruhar, Mohammad Jafar Pouyandeh et Mohammad Mokhtari sont assassinés par des fondamentalistes religieux à cause de leurs écrits.

- En Turquie, en décembre le journaliste Nuredin Sirin est condamné à vingt mois de prison pour avoir écrit : “Nous devons soutenir les opprimés même s’ils sont athées.”

1999 :

- En Iran, en février, le religieux réformateur Hadi Khamenei est battu à Qom par des étudiants islamistes. En novembre, le journaliste Chamsolvaezin est condamné à trois ans de prison pour propagande anti-islamique. Le même mois, Hassan Eshkevari, religieux, est accusé d’apostasie, de blasphème et d’hérésie. Il sera condamné à la prison en août 2000.

2000 :

- Au Koweït, en janvier, deux femmes écrivains, Leyla Othman et Alia Shaib, sont condamnées à un mois de prison pour outrage aux mœurs et à la religion.

- En Jordanie, en février, le poète Mossa Hawamda est accusé d’apostasie par un tribunal.

- En Egypte, en avril, l’écrivain Haydar Haydar est déclaré apostat par des islamistes égyptiens et condamné à mort pour son roman ‘‘Festin pour les algues marines’’, où l’un des personnages dit : “Les lois des divinités bédouines, l’enseignement du Coran, c’est de la merde”. Le livre, édité pour la première fois en 1983 à Chypre, devait alors être réédité par le ministère égyptien de la Culture. C’est un journaliste du périodique ‘‘Ach-Chaab’’, organe du parti de l’Action (d’obédience islamiste), qui a lancé le premier cri de guerre contre le roman dans un article intitulé : “Qui fait le serment de mourir avec moi ? Puissent vos mains être coupées ! Il ne reste plus que le Coran...” Le 17 mai, l’Académie des recherches islamiques, sous l’autorité d’Al-Azhar, émet une déclaration, diffusée par le bureau du Grand Imam de l’université, Mohammed Sayyid Tantaoui. Le roman est considéré comme contrevenant à l’Islam – littéralement, pour “être sorti de ce qui est connu en matière de religion” (khuruj ‘amma hua maalum min ad-din). L’Académie incrimine le ministère de la Culture. Des milliers d’étudiants d’Al-Azhar manifestent. Suite à cette affaire, le ministère de la Culture interrompt l’impression de trois autres romans condamnés pour atteinte à la pudeur.

Le recteur d’Al-Azhar appelle à un cérémonial d’autodafé du roman dans un lieu public. “La liberté d’expression est bienvenue, mais tous les hommes de lettres doivent comprendre que cette liberté est restreinte par le respect de Dieu, du Prophète et des valeurs religieuses”, déclare le recteur de l’université Al-Azhar.

- En Algérie, en juin, une fatwa de mort est prononcée contre le cinéaste Mahmoud Zemmouri, réalisateur du film ‘‘100 % Arabica’’ consacré au raï.

- Au Pakistan, en octobre, l’universitaire Younus Shaik est arrêté et condamné à la prison à vie pour ses écrits jugés blasphématoires.

2001 :

- En janvier, Le ‘‘Diwan’’ d’Abou Nuwas est exposé dans la Foire du Livre au Caire, tout en étant interdit à la vente.

- Agissant comme une instance suprême de censure publique, l’Académie d’Al-Azhar des recherches islamiques n’autorise pas la diffusion d’un livre sur ‘‘La femme dans la pensée de Khomeyni’’ et fait appel au “Comité de la censure sur les œuvres artistiques” pour qu’il saisisse un livre intitulé ‘‘Appel à la réflexion et à la méditation du Coran et de la tradition du Prophète’’.

- L’écrivain féministe égyptienne Nawal Saadaoui fait l’objet d’une plainte formulée par les islamistes. Une audience est fixée pour le 18 juin 2001. Elle est reconnue coupable d’atteinte à la religion. Elle est encore menacée de mort par les intégristes.

- Toujours en Egypte, l’écrivain Salaheddin Mohsen et la prédicatrice Manal Manea sont condamnés à trois ans de prison pour athéisme et blasphème contre l’Islam. Ils avaient pris des libertés avec l’exégèse du texte coranique.

2003 :

- En Arabie Saoudite, le 27 mai, le rédacteur en chef d’‘‘Al-Watan’’, Jamal Khashoggi, est limogé, moins de deux mois après sa nomination, pour avoir autorisé la publication d’articles critiquant ouvertement l’establishment religieux, notamment les “moutawa” (police religieuse). Le gouvernement saoudien a cédé à la pression des religieux ultraconservateurs qui avaient condamné le journaliste, l’accusant notamment de “se moquer [...] des gens vertueux” et de “propager le mal et la corruption”.

- En Arabie Saoudite, fin juillet, le grand mufti interdit à l’auteur réformiste Abdulaziz al-Qasim d’exprimer ses vues dans le quotidien ‘‘Al-Madina’’. Cette interdiction s’inscrit dans une large campagne d’intimidation des médias saoudiens engagée après l’attentat du 12 mai à Riyad.

- Mohammed al-Harbi, enseignant saoudien, est condamné à 750 coups de fouet, trois ans et quatre mois de prison pour “atteinte à l’intégrité de l’islam”.

- Mohammed al-Souheimi, enseignant saoudien, est condamné à 300 coups de fouet, trois ans de prison et interdiction d’exercer pour apostasie. - En Iran, la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi est assassinée pendant sa détention, en raison de ses activités journalistiques. Elle avait été durement torturée par les autorités policières iraniennes.

2004 :

- Ahmad Bayat Mokhtari, poète et musicien iranien, est enlevé et écrasé sous une voiture à Chiraz, en raison de ses activités artistiques.

- Le 30 octobre, Nabil el-Fayadh, chercheur et écrivain, auteur de plusieurs ouvrages interdits en Syrie et dans d’autres pays arabes, est arrêté par les services de renseignements à Damas. Comme lors des précédentes interpellations, l’incarcération fait suite aux plaintes déposées par l’un des savants en religion les plus intégristes, Mohammed Saïd Ramadan el-Bouti, de l’Université de la Charia de Damas. L’écrivain a par ailleurs été menacé de mort à plusieurs reprises par le cheikh wahhabite Khatib Khodra.

- Le 2 novembre, le cinéaste néerlandais Theo Van Gogh est assassiné, à Amsterdam, par un islamiste marocain pour avoir réalisé un film, ‘‘Submission’’, dénonçant la soumission des femmes dans l’Islam. Les derniers travaux de Van Gogh visaient à dénoncer le manque d’intégration des musulmans néerlandais dans la société et le danger que constitue l’Islam radical pour l’Europe moderne et démocrate.

Alors qu’il était à bicyclette, un fils d’immigrant marocain musulman, Mohammed Bouyeri , l’a blessé avec une arme à feu, puis l’a poursuivi de l’autre côté de la rue où il l’a égorgé. Il l’a alors poignardé en laissant une liste de personnes à qui il destinait le même sort, notamment la scénariste du film, Ayaan Hirsi Ali, députée hollandaise, d’origine somalienne, aujourd’hui réfugiée aux Etats-Unis. Cette lettre se termine par: “Je suis certain, O Amérique, que tu périras / Je suis certain, O Europe, que tu périras / Je suis certain, O Hollande, que tu périras / Je suis certain, O Hirshi Ali, que tu périras / Je suis certain, O infidèle fondamentaliste, que tu périras”.

2005 :

- Le 30 septembre 2005, le quotidien conservateur danois ‘‘Jyllands-Posten’’ publie douze caricatures du Prophète Mohammed. S’ensuivent des demandes d’excuses, des menaces de mort et des manifestations à Copenhague. Le 20 octobre, plusieurs ambassadeurs de pays musulmans protestent officiellement auprès du gouvernement danois.

Le 29 décembre, la Ligue Arabe proteste. Le 21 janvier, l’Union internationale des oulémas au Caire appelle au boycott des produits danois et norvégiens, car un magazine norvégien vient également, devant la montée médiatique, de publier en janvier les caricatures. Le 1er février, ce sera, pour les mêmes raisons, au tour d’autres journaux européens de les publier. Malgré les “excuses” et “regrets” exprimés par les journaux incriminés, et les déclarations ambiguës des gouvernements danois et norvégiens, qui morts et des blessés… parmi les émeutiers musulmans. Quant aux citoyens originaires de pays où ces caricatures ont été publiées, ils deviennent officiellement une cible potentielle pour les intégristes.

2006 :

Le 23 janvier, la journaliste Elham Afrotan, responsable de l’hebdomadaire ‘‘Tamadone Hormozgan’’, est emprisonnée, avec six autres collaborateurs de son journal. Induite en erreur par le titre d’un article émanant d’un site Internet qui prônait la lutte contre le sida, la rédaction du journal en a fait une reprise dans sa page “santé”. Il s’agissait d’un article satirique comparant la venue de l’ayatollah Khomeyni au… sida. Les journalistes ont été appréhendés à Bandar-Abbas, au sud du pays, après la publication de l’hebdomadaire. Les médias proches du pouvoir, organisations gouvernementales et écoles coraniques en ont profité pour organiser des manifestations, qui ont abouti à la mise à sac et à l’incendie du siège du journal.

- Le 12 février dernier, Ali Afsahi, critique de cinéma et ancien rédacteur en chef de la revue culturelle et sportive iranienne ‘‘Cinama-Varzech’’ (suspendue en 2000), a été arrêté sans motif officiel. Le journaliste avait déjà été arrêté le 30 décembre 2000, et condamné à quatre mois de prison par le Tribunal spécial du Clergé pour ses écrits subversifs.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le dimanche 13 août 2006 - 08h09:

Le Hezbollah, cheval de Troie séfévide [1] ? (info # 011308/6) [Analyse]

Par Masri Feki © Metula News Agency

Le Moyen-Orient est en guerre : la dixième depuis un demi-siècle (soit une moyenne de deux guerres par décennie). Après cinq guerres israélo-arabes (1948, 1956, 1967, 1973, 1982), la guerre du Yémen (1962-1970), la guerre Iran-Irak (1980-1988) et les deux guerres du Golfe (1990-1991 et 2003), une nouvelle guerre oppose cette fois-ci l’Etat d’Israël à son voisin du nord.

Cette sixième guerre israélo-arabe a été déclenchée par un groupe armé d’obédience musulmane chiite : le Hezbollah [2]. La particularité du Hezbollah est de constituer à la fois une organisation terroriste, un parti politique et d’être un acteur régional.

Rappel historique

Le Hezbollah est a été créé dans les années 1982-1984 dans le sillage idéologique de la révolution islamique iranienne pour être un groupe terroriste à la solde des ayatollahs de Téhéran. Son objectif principal consistant à étendre la révolution iranienne et à créer un Etat islamique au Liban, la milice a contribué à l’intensification du caractère communautaire de la guerre civile. Le Hezbollah bénéficie de fonds et d’armes provenant de l’Iran, qui se sert, en retour, de cette milice comme d’un agent perturbateur et d’un moyen de diffusion de sa doctrine chiite radicale.

Aujourd’hui le Hezbollah rassemble des membres de trois organisations qui existaient avant lui : la Daawa Islamiya irakienne, les déçus du mouvement chiite Amal et des militants des gangs palestiniens réfugiés au Liban. Curieusement, le Hezbollah a aussi réussi le tour de force de fédérer quelques partisans de la Gauche laïque libanaise ! De nombreux observateurs pensent que la milice adopte une ligne de conduite plus pragmatique que radicale dans le but de préparer la période de l’après-guerre.

Le Hezbollah s’est développé selon trois axes principaux :

- le militantisme contre Israël et pour la libération de la zone occupée au Sud Liban ;

- la construction et le soutien d’une action politique ;

- la défense de la « cause palestinienne ».

Le Hezbollah, organisation terroriste

Le Hezbollah compense son manque de force matérielle et militaire par une mobilisation idéologique des civils qu’il recrute, principalement dans la banlieue sud de Beyrouth. Le culte du martyr, le « Chahid » propre aux organisations islamiques de notre époque fait son apparition, et marque bien l’héritage iranien du mouvement.

Le Hezb, comme on l’appelle parfois familièrement au Liban, est tenu pour le responsable de nombreuses prises d’otages d’occidentaux, pour l’essentiel des diplomates et des journalistes, de soldats israéliens dans les années 1980 et de l’orchestration d’attentats spectaculaires et meurtriers contre les forces occidentales présentes au Liban à cette époque. En 1983, il revendiquait l’attaque du baraquement des Marines stationnés à Beyrouth qui avait fait 240 morts, ainsi que l’enlèvement de deux responsables américains, dont le chef de station de la CIA dans la région. Au cours de la même année, le Hezbollah était soupçonné par la Maison Blanche d’être responsable de l’attentat contre l’Ambassade Américaine à Beyrouth, un attentat qui avait fait 63 morts.

A l’heure actuelle, le Hezbollah jouit d’une certaine popularité dans le monde musulman où l’on considère qu’il aurait contribué au retrait israélien du sud Liban en juin 2000. Sponsorisée par la République islamique d’Iran, la milice pro-iranienne s’inspire du principe du velayat-e faqih, c’est-à-dire de la primauté de l’avis des théologiens [3] – de Téhéran, naturellement – sur la communauté chiite.

Entre 1990 et 2000, le Hezbollah renforce son alliance avec la Syrie et consolide son aile militaire. Il poursuit sa campagne de guérilla face à l’Etat hébreu dans un conflit qui dépasse largement le cadre du sud du Liban. La tension atteint son point culminant avec l’opération des Raisins de la colère, menée par l’armée israélienne en avril 1996, qui se solde par la mort de 154 civils dont 107 au cours du seul bombardement par erreur du village de Qana.

Le 17 mars 1992, une bombe tue 30 personnes à l’ambassade israélienne à Buenos Aires. Le 18 juin 1994, un attentat se solde par 87 morts dans un centre communautaire juif en Argentine. A l’époque, les autorités argentines avaient formellement accusé l’Iran et le Hezbollah d’être impliqués dans ces crimes, et plusieurs membres de la communauté chiite locale avaient été arrêtés.

Si le Conseil de l’Union Européenne inclut l’Officier supérieur des services de renseignements du Hezbollah sur sa liste de terroristes recherchés, cette classification ne concerne pas la branche civile du parti ni sa branche armée située à l’intérieur du Liban. En référence au mouvement considéré dans son ensemble, le Conseil de l’Union a jusqu’ici jugé que le Hezbollah ne s’inscrivait pas parmi les mouvements terroristes, malgré plusieurs demandes anglo-saxonnes et en dépit de ses lancers de roquettes systématiques sur les agglomérations d’Israël. Certains diplomates européens estiment que le dernier refus de mars 2005 d’inscrire le Hezb sur la liste des organisations terroristes était motivé par le fait que l’Union européenne ne souhaitait pas, en cette période d’instabilité au Liban, aggraver la situation,

Sur le plan international, si l’ONU ne classe pas le Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes, le Conseil de Sécurité appelle à son désarmement.

A la différence du Conseil de l’Union européenne, le Parlement Européen a adopté, en mars 2005, une résolution (par 473 voix pour et 33 contre) déclarative et non contraignante pour les Etats membres, qualifiant le Hezbollah d’organisation terroriste [4].

Mal aimé aux Etats-Unis et malmené par Washington pour ses accointances avec le régime islamique de Téhéran, puis avec la Syrie baathiste de la népotie des Al-Assad, pour ses attaques terroristes visant des représentants américains et ses prises d’otages de civils étrangers, le Hezbollah est couramment décrit par Washington comme étant un groupe terroriste dangereux, avec lequel elle rejette toute tentative de dialogue.

Cependant, l’évolution historique de cette milice chiite en a aussi fait un acteur politique à part entière au Liban et sur la scène régionale. Ladite évolution de la nature du Hezbollah permet-elle aujourd’hui de le considérer comme un interlocuteur fréquentable sur la scène politique moyen-orientale, ou encore sur le plan international ?

Le Hezbollah ès qualité de parti politique

La fin de la révolution iranienne a sans doute affaibli les courants chiites radicaux. Le Hezbollah se concentre depuis, de plus en plus, sur la « résistance à Israël » et relègue au second plan la caractéristique religieuse. Il a réussi à accroître sa popularité grâce aux « actes de bravoure » contre le voisin hébreu : en fait, des attaques qui se succèdent contre les forces israéliennes et les zones civiles à portée de missile. C’est en vertu de ces activités que la Syrie a décidé de se servir de cette force intégristes, interposée entre elle et Israël, afin de faire valoir ses intérêts tout en évitant un conflit frontal avec Israël.

Suite aux élections de mai-juin 2005, le Hezbollah obtint 11% des suffrages et le Bloc de la résistance et du développement, auquel il appartient, 27.4%. Le Hezbollah est principalement actif dans la vallée de la Bekaa, dans la banlieue sud de Beyrouth et au sud du Liban. Fort de ses 14 députés (sur 128), le Hezbollah rejoignit, pour la première fois, le gouvernement libanais en juillet 2005. Il a reçu, en mains propres, un portefeuille ministériel sur 24, celui de l’énergie, attribué à Mohamed Fneich, ainsi que deux autres ministères par procuration, puisque Faouzi Salouh et Trad Hamadé, respectivement nommés aux postes de ministre des Affaires Etrangères et à celui du Travail, font indubitablement partie de la mouvance Hezbollah. Le groupe est dirigé par le cheikh Hassan Nasrallah et financé principalement par l’Iran et la Syrie, ainsi que par des fonds privés, essentiellement chiites.

Le Hezbollah en tant acteur régional

A l’époque de sa création, les objectifs déclarés du parti visaient à étendre la révolution islamique iranienne, et à créer un Etat islamique au Liban. Aujourd’hui, pour des raisons tactiques, il semble avoir temporairement renoncé à cet objectif. Dans les régions libanaises à prédominance chiite, il supplante progressivement son rival Amal, gangrené par la corruption, tout en essayant, non sans peine, de récupérer les anciens leaders de l’organisation Amal, comme l’actuel président de l’Assemblée nationale (Majliss al-Nouab), le chiite Nabih Beri.

Après le retrait israélien de juin 2000, le parti des Fous d’Allah a fait artificiellement éclater une controverse au sujet du secteur dit des Fermes de Chebaa. Ce territoire, occupé par Israël au cours de la guerre des Six Jours, est considéré comme syrien par l’ONU et Israël, mais libanais par le Liban et l’Iran. En fait, l’entretien de cette dispute aura surtout permis aux islamistes de continuer à justifier leur présence armée au Liban-Sud, jusqu’au déclenchement du conflit actuel.

La Syrie s’est faite très discrète au sujet de ce différend, que, pour la raison que je viens d’exprimer, elle n’a aucun intérêt à voir solutionné. Les cartes officielles de l’ONU ainsi que des billets de banque libanais indiquent que les Fermes de Chebaa se trouvent en territoire syrien, mais suite au retrait israélien, la Syrie et le Liban avaient déclaré que ce territoire est libanais.

L’ONU ne décide pas, en principe, du tracé des frontières, mais puisque le gouvernement syrien refuse paradoxalement de notifier à l’ONU la souveraineté du Liban sur ce territoire, l’Organisation des Nations Unies persiste à le considérer comme syrien. En conséquence de quoi, l’ONU considère qu’Israël a procédé à un retrait complet du Liban, en accord avec les termes de la résolution 425 de 1978.

Néanmoins, si « la libération historique » (Nasrallah dixit) de la zone que l’Etat hébreu occupait au Liban a certes marqué un tournant dans l’évolution du Hezbollah, elle n’a pas signifié pour autant l’arrêt du combat contre Israël. Le Hezbollah a rapidement récupéré la cause palestinienne dans son discours et son idéologie. En conséquence de cette adaptation de circonstance, le Hezbollah est passé de groupe de « résistance armée libanais », au rang de parti politique remplissant un rôle sociopolitique au Liban et un à un autre, celui d’interlocuteur indispensable, au niveau régional. A ce titre, le Hezb rejetant le processus de paix dans son principe, défend les positions palestiniennes radicales, fournissant aux mouvements islamiques palestiniens, argent, conseils, directives et armement.

Pour certains observateurs, la milice chiite a jusque à présent constitué un acteur incontournable à cause de son poids et de son rôle dans le tissu sociopolitique libanais, des menaces qu’il faisait peser sur Israël et de son pragmatisme dans la compréhension du conflit confessionnel libanais. Cependant, le surplus d’importance qui lui a été accordé, ainsi que le soutien de l’ex-occupant syrien, et notamment l’armement que les Al-Assad lui ont procuré, ont complètement déstabilisé le fragile équilibre politique du Liban.

Un Etat dans l’Etat

Le Hezbollah s’était approprié certaines fonctions de l’Etat dans les régions du Sud (infrastructure, règlement des conflits…). La création, l’armement et le financement du Hezbollah par l’Iran des ayatollahs, puis le « noyautage » du groupe armé par la Syrie, ont assurément largement contribué à imposer les influences perturbatrices étrangères au Liban.

D’autre part, si le Hezbollah a officiellement abandonné ses velléités de République Islamique et son caractère religieux radical, il n’en reste pas moins fortement fondé dans le sentiment communautaire des chiites. Sa mise en situation de domination relative – par l’argent et la livraison d’armement – vis-à-vis des autres acteurs nationaux avait rompu de fait l’équilibre confessionnel au pays des cèdres. Pour restituer ledit équilibre indispensable à assurer un avenir au Liban, il va falloir prévoir une nouvelle représentation des chiites après l’écrasement du Hezbollah durant le conflit en cours avec l’Etat hébreu. En prenant en compte le fait que la croissance démographique de la population chiite, supérieure à celle des autres communautés, a déjà fait naître de multiples tensions et revendications.

L’Etat libanais est actuellement en quête de souveraineté, de légitimité et de crédibilité. C’est sans doute le moment, pour la communauté internationale et Israël, de lui donner une occasion de s’affirmer, tant par rapport aux autres acteurs non gouvernementaux nationaux, qu’aux acteurs régionaux et internationaux. Personne, autre qu’un gouvernement national démocratiquement élu ne présente, en effet, la moindre chance de sauver le Liban de la décomposition et du chaos.

Notes :

[1] En référence à l’expansionnisme de l’Empire perse de la dynastie séfévide, qui régna sur l’Iran jusqu’au 19ème siècle.

[2] En arabe : le Parti de Dieu.

[3] Velayat-e faqih signifie « gouvernement du docte ».

[4] « 7. considère qu’il existe des preuves irréfutables de l’action terroriste du Hezbollah et qu’il convient que le Conseil prenne toutes les mesures qui s’imposent pour mettre un terme à cette action ».

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 13 août 2006 - 06h55:

Israeli Army in Race against a UN Ceasefire in Lebanon - DEBKAfile Exclusive Military Report

August 12, 2006, 3:52 PM (GMT+02:00)


Israeli forces are pressing forward with the wide-scale operation against Hizballah which DEBKAfile reports was launched four days ago on Wednesday, Aug. 8.

Pour en savoir plus, cliquer sur le lien suivant :

Israeli forces are pressing forward

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 13 août 2006 - 06h48:

Dimanche 13 aout 2006

02:52 Les noms de 8 soldats morts au Liban sud viennent d'etre autorises a la publication : VENDREDI - Sergent Major Aharon Yehezkel(Z'L), 32 ans, de Kfar Yedidia
SAMEDI - Caporal Yaar Ben Fiat (Z'L), 19 ans, de Nahsholim - Sergent Yossef Abitbol(Z'L), 19 ans, de Gan Ner - Sergent Yonatan Ankonina(Z'L), 21 ans, de Netanya - Sergent chef Tzachi Kripas(Z'L), 20 ans, du Kibbutz Hamaapil - Sergent chef Itai Steinberger(Z'L), 21 ans, de Karmei Yosef - Sergent Yaniv Temerson(Z'L), 21 ans, de Tzipori - Caporal Tomer Aemar(Z'L),19 ans,de Julis.
(Guysen.Israel News)

Iye zikhram baroukh - Que leur souvenir soit beni

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 13 août 2006 - 06h41:

L'info quotidienne en direct du Nord 10/08/06
Claude Levy-Akko

jeudi 10 aout 2006 - 16:25

Il y a des jours ou l'on voudrait se reveiller deux fois.
Aujourd'hui j'aurais aime me reveiller deux fois.
La premiere fois pour ecouter sans voix le flash d'information, me frotter les yeux a plusieurs reprises et relire les nouvelles inscrites sur l'ecran de television, realiser que ce que je n'ai pas voulu entendre est bien ecrit sur le bandeau qui defile au bas de mon ecran, repousser ce cauchemar en me disant que le reveil va sonner et m'en delivrer.
La seconde pour confirmer que c'etait bien un cauchemar, me precipiter vers mon ordinateur et ne voir que les informations publiees avant que je ne decide d'aller dormir, et balayer d'un soupir de soulagement, toute la tension provoquee par ce reve noir.
Aujourd'hui, mes amis, mes freres, je ne me suis reveille qu'une seule et unique fois: quinze soldats sont morts hier au combat.


Pour en savoir plus, cliquer sur le lien suivant :

L'info quotidienne en direct du Nord jeudi 10 Aout 2006 - Claude Levy-Akko

Aujourd'hui, le cauchemar continue :

Israeli losses in South Lebanon Saturday rise to 24. They include 5 crew members of a Yasur (Sikorsky) helicopter shot down by a Hizballah anti-air missile in the Central Sector

August 13, 2006, 6:17 AM (GMT+02:00)

More than 100 were injured – 12 seriously.


Dimanche 13 août 2006
02:52 Les noms de 8 soldats morts au Liban sud viennent d'être autorisés à la publication : VENDREDI - Sergent Major Aharon Yehezkel(Z'L), 32 ans, de Kfar Yedidia - SAMEDI - Caporal Yaar Ben Fiat (Z'L), 19 ans, de Nahsholim - Sergent Yossef Abitbol(Z'L), 19 ans, de Gan Ner - Sergent Yonatan Ankonina(Z'L), 21 ans, de Netanya - Sergent chef Tzachi Kripas(Z'L), 20 ans, du Kibbutz Hamaapil - Sergent chef Itai Steinberger(Z'L), 21 ans, de Karmei Yosef - Sergent Yaniv Temerson(Z'L), 21 ans, de Tzipori - Caporal Tomer Aemar(Z'L),19 ans,de Julis. (Guysen.Israël.News)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le dimanche 13 août 2006 - 02h42:

Jérusalem n'est pas politiquement correct

Des cinéastes israéliens ont reçu une lettre du Festival du Film documentaire de Lussas en France leur annonçant que, en raison de la guerre au Liban, ils avaient changé leur projet d'organiser un programme spécial sur le film documentaire israélien et qu'ils projeteraient à la place des films libanais et palestiniens.

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3290032,00.html

(08.12.06, 21:04)

Film Festival

Jerusalem not politically correct

Israeli filmmakers receive letter from Documentary Film Festival in Lussas, France, notifying them that because of war in Lebanon festival had changed its plan to hold special program on Israeli documentary film, decided to screen Lebanese, Palestinian films instead

Merav Yudilovich

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le dimanche 13 août 2006 - 01h04:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-802906,0.html

Point de vue

Guerre au Hezbollah, paix avec le Hamas

Par Shlomo Ben Ami

LE MONDE | 11.08.06

Que l'opération israélienne à Gaza et la riposte massive de Tsahal à un acte de guerre caractérisé de la part du Hezbollah, bras armé de l'Iran au Liban, atteignent ou non leurs objectifs, une chose en tout cas est claire : la guerre qu'Israël mène actuellement sur deux fronts simultanés a porté un coup mortel au "plan de convergence" pour la Cisjordanie, qui était précisément la raison d'être du gouvernement de M. Olmert et de son parti, Kadima.

Trois mois après sa constitution, le gouvernement israélien est déjà privé de projet politique. Et paradoxalement, il n'y a que le Hamas qui puisse lui éviter de sombrer dans une agonie politique sans perspective.

Un désengagement et un démantèlement massif des colonies de Cisjordanie, d'où 80 000 colons doivent être évacués, constituent une tâche bien plus délicate que le retrait unilatéral de Gaza, opéré par Ariel Sharon, qui ne concernait que 8 000 colons. Or à Gaza, territoire d'un seul tenant dont la frontière avec Israël n'a jamais été remise en question, le désengagement a entraîné un état de guerre tel qu'Israël a dû à nouveau envahir les territoires qu'il avait abandonnés il y a moins d'un an. Quelles seraient alors les chances de succès d'une opération similaire en Cisjordanie ?
L'opération "Pluie d'été" à Gaza a révélé de manière spectaculaire l'erreur que constitue la stratégie israélienne de désengagement unilatéral des territoires palestiniens, et les premiers à s'en rendre compte sont les Israéliens eux-mêmes. Les tristes leçons du retrait de Gaza signifient que la perspective de voir des missiles Kassam tirés depuis une nouvelle ligne de front en Cisjordanie sur les grands centres urbains israéliens situés autour de Tel-Aviv, y compris sur l'aéroport international Ben Gourion, ne peut plus être considérée comme un scénario impossible.
En conséquence, si M. Olmert tient à sauver son "plan de convergence", il devra le faire en partenariat avec une partie palestinienne qui ne sera autre que le gouvernement du Hamas de M. Ismaïl Haniyeh. Ce qui signifie utiliser la guerre en cours à Gaza comme une occasion de parvenir avec le Hamas à un accord qui aille bien au-delà de la restitution du soldat enlevé. D'ailleurs, 45 % des Israéliens se disent à présent favorables à des négociations directes avec le Hamas.

Ce que l'OLP, toujours obsédée par l'objectif final qu'elle s'est fixé, refuse de prendre en considération - à savoir un accord provisoire (l'OLP a rejeté les clauses de la feuille de route évoquant un Etat palestinien dans des frontières temporaires) -, le Hamas serait sans doute tout prêt aujourd'hui à l'étudier. Mais pour qu'un accord avec le Hamas soit plus durable qu'un accord avec l'OLP, le Hamas doit redevenir ce qu'il a toujours été : une organisation hiérarchisée et disciplinée, capable de respecter un cessez-le-feu
Un tel accord de partenariat serait de l'intérêt d'Israël, il bénéficierait ainsi d'une frontière certes temporaire mais stable en Cisjordanie, et satisferait pleinement le Hamas. Il mettrait un terme à l'ostracisme international auquel ce dernier est condamné et lui permettrait de concilier son rejet idéologique d'Israël avec ce qui constituerait un pas majeur vers la "fin de l'occupation". Il se ménagerait également une marge de manoeuvre suffisante pour appliquer son programme intérieur qui, après tout, constitue la raison principale pour laquelle les Palestiniens l'ont élu.

Le Hezbollah représente un défi d'une tout autre nature. Israël n'a aucune dispute territoriale avec le Liban et l'organisation chiite n'est pas un mouvement national menant une lutte légitime contre "l'occupation". Il constitue plutôt un outil dans la stratégie iranienne et syrienne de déstabilisation régionale. Et, dans cette affaire, c'est la crédibilité de la communauté internationale qui est en jeu puisque c'est sous son égide qu'a été négocié et officialisé le retrait israélien du Liban en mai 2000.
La guerre sur deux fronts qu'Israël livre aujourd'hui traduit la faillite de la philosophie de la droite israélienne, qui est aussi celle des néoconservateurs qui entourent le président Bush, selon laquelle un règlement global avec le monde arabe et la mise au pas des "Etats voyous" de la région devraient précéder et être la condition indispensable d'une paix israélo-palestinienne.

Or, ce à quoi nous assistons actuellement est la justification éclatante de la stratégie politique de "la Palestine d'abord" qu'ont suivie deux gouvernements travaillistes, celui d'Itzhak Rabin et celui d'Ehoud Barak. Ils avaient la conviction qu'il existait une étroite "fenêtre d'opportunité" permettant de parvenir à une paix avec les Palestiniens avant que l'Iran ne se dote de l'arme nucléaire et que le fondamentalisme islamique ne devienne une menace mortelle pour les régimes arabes modérés.
Il est aujourd'hui de l'intérêt vital d'Israël, et également de celui des régimes arabes modérés, que la guerre à la frontière nord ne dégénère pas en une déflagration régionale. A la différence du cas palestinien, la solution au problème libanais est déjà prête : il y a six ans, Israël a quitté le Liban et s'est replié le long de la frontière internationale en application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Simultanément, la résolution 1559 demandait au Liban de démanteler le Hezbollah et de déployer son armée dans le Sud. Il s'agissait de mettre fin à l'absurde et dangereuse anomalie consistant à laisser une milice, aux ordres de l'Iran et de la Syrie, contrôler la frontière libano-israélienne. Faute de quoi, on confiait au Hezbollah la clé de la stabilité de l'ensemble du Moyen-Orient.

Il est triste et regrettable que la population civile ait à souffrir de l'actuelle tragédie, et il est évident que la riposte d'Israël a été d'une ampleur inutile. Mais les motivations d'Israël sont justes, car cette guerre n'est pas une guerre d'occupation ni une guerre de colonisation. C'est une guerre menée pour affirmer la validité d'une frontière internationalement reconnue, établie en étroite collaboration avec les Nations unies.

C'est pourquoi ceux qui, dans la communauté internationale, pressent depuis des années Israël de se retirer des territoires palestiniens occupés pour se redéployer sur des frontières internationalement reconnues doivent appuyer ce qui est juste dans les raisons invoquées par Israël pour déclencher cette guerre. Ne pas le faire reviendrait à annihiler toute perspective de mettre un terme à l'occupation qui pose le plus de problèmes, celle des territoires palestiniens. Cela reviendrait par ailleurs à porter un coup fatal aux forces politiques qui, en Israël, se battent justement depuis des années pour la constitution d'un Etat palestinien aux frontières internationalement reconnues.

Tout cela ne signifie pas que nous devons absoudre la totalité des actions de l'armée israélienne, certainement pas. Pas plus qu'Israël ne devrait trouver un grand réconfort dans le fait que certains de ceux qui évoquent l'"usage disproportionné" de la force dont ferait preuve Tsahal pourraient nous en apprendre beaucoup sur la façon de rayer de la carte des villes entières. M. Poutine avec Grozny, par exemple. Et n'oublions pas qu'il a fallu soixante-huit jours de bombardements massifs, qui causèrent la mort de 2 000 civils, avant que l'OTAN ne batte les forces de Milosevic au Kosovo.

Un sérieux effort multilatéral est l'unique moyen de mettre un terme à cet inquiétant cycle de violences. Ce qui implique essentiellement un cessez-le-feu accompagné de la réaffirmation de la validité de la résolution 1559. Cette réaffirmation n'impliquerait pas nécessairement la mise en oeuvre automatique de toutes ses clauses.

Soyons réaliste, désarmer le Hezbollah ne paraît pas vraiment possible pour l'instant, car la punition dévastatrice infligée au Liban et à sa population n'a fait que renforcer l'image du Hezbollah comme seul capable de protéger le pays contre l'offensive israélienne. La situation politique libanaise elle-même rend extrêmement improbable le désarmement de la milice chiite dans un avenir proche. Désarmer le Hezbollah signifierait en fait rompre le délicat équilibre intérieur grâce auquel le Liban survit aujourd'hui en tant que nation, et ouvrir grand les portes de la guerre civile.

Pour que le Hezbollah se transforme effectivement en une organisation strictement civile, il faudrait que non seulement les revendications chiites au Liban soient prises en compte, mais que la solution aux différends qu'il invoque pour justifier son existence en tant que milice armée - en particulier la question de la souveraineté libanaise sur les fermes de Chabaa, comme l'indispensable redéfinition de la frontière dans le village de Ghajar et la fin des violations incessantes de l'espace aérien libanais par l'aviation israélienne - soit incluse dans le paquet de mesures qui suivrait nécessairement le cessez-le-feu.

De son face-à-face avec le Hezbollah, Israël devra tirer d'importantes leçons. C'est la première fois dans l'histoire des guerres menées par Israël que Tsahal se révèle incapable de protéger le front intérieur. Que ce soit pendant la guerre de 1948 lorsque l'Etat juif naissant fut envahi sur différents fronts simultanés, ou durant la guerre du Kippour, en octobre 1973, qui étira jusqu'à l'extrême la capacité d'Israël à repousser un assaut arabe concerté, jamais le front intérieur n'avait subi un pilonnage aussi intense de roquettes, obligeant plus d'un million d'Israéliens à se terrer depuis quatre semaines dans des abris.

Certes Israël a infligé une très sévère correction au Hezbollah, mais il n'a pas pu le détruire. L'Etat juif ne peut plus garantir à ses citoyens la traditionnelle immunité aux attaques dont le territoire national jouissait jusqu'ici. La résilience de ce front intérieur est désormais devenue un élément crucial de la dissuasion israélienne.

Le plus important, ce sont les leçons que doivent à présent tirer nos responsables. Comme on le constate clairement au Moyen-Orient, le changement de nature des hostilités à l'époque moderne signifie que les armées régulières ne constituent plus l'unique menace à la sécurité des nations. Le défi provient maintenant de mouvements radicaux mus par une idéologie religieuse fanatique face à laquelle les concepts traditionnels de la guerre moderne ne sont plus valides.

La doctrine militaire israélienne telle qu'elle avait été définie par David Ben Gourion était fondée sur le principe de la "défense offensive", qui consistait à porter la guerre sur le territoire ennemi afin d'annihiler sa machine militaire et de s'emparer de ses installations stratégiques vitales. D'une part, il n'est pas sûr que cela fonctionnerait aussi brillamment qu'autrefois contre les armées régulières arabes, d'autre part, il est clair que cela est inefficace contre des mouvements tels que le Hezbollah au Liban ou le Hamas dans les territoires palestiniens. C'est précisément la raison pour laquelle des Etats radicaux comme la Syrie ou l'Iran préfèrent mener leur guerre contre Israël au travers d'un mouvement comme le Hezbollah plutôt que de chercher l'affrontement direct avec l'Etat juif.

Désormais, Israël devra compter, plus qu'il ne l'a jamais fait, sur la protection que lui procure le mur invisible de la légitimité internationale. Dans ce pays où l'ONU et ses résolutions ont toujours fait l'objet du plus grand mépris, quelle ironie de constater que la guerre d'Israël contre le Hezbollah a pour objectif central de contraindre le Liban à appliquer une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

La solution au conflit israélo-palestinien sera internationale et passera par l'intégration de forces militaires multinationales solides et mandatées par l'ONU dans tout arrangement futur. Cette proposition n'a jamais été très populaire en Israël, mais elle tient compte du fait que l'objectif affiché de cette guerre, à savoir briser la colonne vertébrale militaire du Hezbollah, n'a pas pu être atteint.

Dans la région volatile et imprévisible que constitue le Moyen-Orient, Israël devra toujours entretenir, même en temps de paix, une armée forte et réactive. Mais il devra désormais intégrer deux éléments nouveaux dans sa doctrine de sécurité : le concept de légitimité internationale et l'acceptation des bons offices de la communauté internationale dans la résolution de ses conflits avec le monde arabe.
Traduit de l'anglais par Gilles Berton

Shlomo Ben Ami est l'ancien ministre des affaires étrangères d'Israël, vice-président du Centre de Tolède pour la paix.

Shlomo Ben Ami
Article paru dans l'édition du 12.08.06

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Sarel (Sarel) le samedi 12 août 2006 - 20h04:

j'ai presente hier le texte L"INDEPENDANCE
ou je rappellais que les guerres en israel s'arretaient par un cessez le feu et non une reconaissance quelconque de nos frontieres par nos voisins !!
L'arabe est l'habitant de la region EST environnante d'Israel et le musulman est celui qui croit au Coran et a l'islam
La Malaisie qui est en majorite musulmane n'est pas arabe !!
Cette guerre sera encore un maillon dans la longue route du peuple juif .
Vous faites bien de soutenir nos soldats qui defendent fierement l'etat juif .
Que D. les garde !!!
CHAVOUA TOV sarel

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Deutéronome (Deutéronome) le samedi 12 août 2006 - 11h23:


Citation :

Autant dire tout de suite que l’offensive israélienne ne semble pas prête de stopper. Et que la résolution de l’ONU de ce soir, pourtant si âprement négociée, a de grandes chance de rejoindre, dans la corbeille, des dizaines d’autres résolutions morte-nées prises dans le passé par le Conseil de Sécurité.




Vous avez tout compris mon cher .


Bravo à Ehud OLMERT .


PERSONNE NE DICTERA LA CONDUITE A TENIR QUI EST CELLE DE L'ETAT HEBREUX, IL VA FALLOIR QUE LE MONDE ENTIER S'IMPRIME CELA UNE BONNE FOIS POUR TOUTES.


Non seulement Israel doit faire sortir les terroristes du HEZBOLLAH qui lancent des missiles en direction de l'état hébreu mais doit oeuvrer également pour faire sortir les membres terroristes du HEZBOLLAH au sein du gouvernement Libanais ainsi que de son armée . Car enfin , mettre une armée de 15000 hommes constituée de membres du HEZBOLLAH , est-ce bien sérieux !?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Deutéronome (Deutéronome) le samedi 12 août 2006 - 11h09:

suite du message :
que la France ne se serve pas de l'Allemagne pour justifier ses opinions
que cette lacheté la lache....
ne pas allier de puissance industrielle à son service.