Archive jusqu'au 04/juillet/2006-1

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires Juillet 2006: Archive jusqu'au 04/juillet/2006-1
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mardi 04 juillet 2006 - 14h01:

Girelle, Lalla, Shira ... Comment se fait-il que seules les epouse-meres-maitresses (potentielles) nous fassent le plaisir de leurs commentaires ?

Les epoux-fils-amants (potentiels) auraient-ils laisse leur humour Tune au vestiaire vendredi dernier apres le couscous boulettes chez maman ?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 04 juillet 2006 - 10h29:

Libérez-les ! (info # 010307/6) [analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency


L’atmosphère de guerre civile qui règne aujourd’hui à Gaza est la conséquence logique de ce qui constitue, à mes yeux, l’essence même de l’Autorité Palestinienne et, avant elle, de l’OLP. Il suffit, pour le comprendre, d’un peu d’histoire. Dès les premières années du mandat sur la Palestine confié aux Britanniques, un mouvement d’opposition arabe a vu le jour. Imprégné d’un mélange de nationalisme arabe et d’islam fondamentaliste aux couleurs wahhabites, il s’est trouvé un chef en la personne du mufti de Jérusalem, Hadj Amin Al Husseini. Quand le nazisme s’est développé en Allemagne, il fut une référence tant pour les fondateurs du baasisme (toujours au pouvoir en Syrie) que pour les adeptes du mufti et le mufti lui-même, devenu un peu plus tard éditorialiste à Radio Berlin, au temps où les préparatifs de la « solution finale » s’accéléraient. Des pogroms antisémites ont eu lieu dès 1921 au Proche-Orient et se sont répétés sporadiquement, sans que le gouvernement de Sa Gracieuse Majesté ne réagisse autrement que de façon plutôt molle. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le Royaume-Uni a quelquefois pris des mesures plus dures... mais c’était contre les Juifs, dont il fallait empêcher l’immigration en Palestine mandataire : et c’est ainsi que des rescapés de camps d’extermination nazis se sont parfois retrouvés dans d’autres camps de concentration, sur l’île de Chypre [où ramenés dans des camps en Allemagne ! Ndlr]. La France aussi a joué un rôle dans cette tragédie, puisque c’est grâce à elle que le mufti, arrêté en Allemagne, a pu « s’enfuir » avec l’aide d’un vrai-faux passeport et la mansuétude de policiers de la France libre, qui avaient, semble-t-il, gardé certains réflexes collabos acquis au temps du Maréchal.


Puis, ce fut la naissance de l’Etat d’Israël sur une portion infime du territoire du Mandat palestinien (10% environ). Dans le même temps, le monde arabe rejetait la création d’un Etat arabe palestinien. Ce refus s’accompagna rapidement de la première guerre menée par des pays arabes aux fins d’annihiler Israël et de tenter, de facto, d’achever ce qu’Hitler avait commencé à Auschwitz. L’objectif déclaré de cette guerre pour les belligérants arabes, il convient de le rappeler sans cesse, n’était pas la « libération du peuple palestinien », mais bien la destruction de l’Etat juif. D’autres guerres suivront, toujours avec le même but.



Le discours prédominant dans le monde arabe abandonnera les références officielles au nazisme (ce qui n’empêchera pas une large diffusion de Mein Kampf, jusqu’à ce jour, dans les Etats qui le composent) et revendiquera uniquement le nationalisme, avec l’idée sous-jacente de créer une grande « nation arabe » unifiée, qui n’est pas exempte de références au dar el-islam. Puis viendront les années soixante, l’époque où les « mouvements de libération nationale » seront dans l’air du temps. C’est à ce moment-là que le « nationalisme arabe » cessera de figurer au premier plan et qu’on commencera à parler de « libération nationale palestinienne ». On n’a pas cessé depuis.


Le « nationalisme arabe », et plus encore le « mouvement palestinien », se trouveront progressivement inféodés à l’Union Soviétique. Grâce à la France et à sa célèbre « politique arabe », dès la fin des années soixante, les dirigeants palestiniens gagneront une légitimité internationale. Ils sèmeront la violence et la guerre presque partout où ils passeront, tout simplement parce qu’ils ont été programmés et financés pour le faire. Ils échoueront dans leur tentative de s’emparer de la Jordanie, et créeront un peu plus tard des éléments cruciaux de l’engrenage qui a mené à la guerre civile au Liban. Ils seront sauvés in extremis par la France (encore !) en 1982 et partiront en exil à Tunis où ils se tiendront tranquilles (en Tunisie tout au moins) pendant un temps. Ils semblaient hors jeu jusqu’au moment où s’est enclenché le processus d’Oslo. Ils vont, grâce aux pressions internationales, obtenir du gouvernement israélien la reconnaissance de l’existence d’un « peuple palestinien ». Ils vont obtenir aussi que l’OLP soit proclamée « représentant légitime du peuple palestinien ». Certains pensaient alors que l’effondrement de l’empire soviétique (1991) entraînerait l’OLP dans sa chute. Mais la mort d’un totalitarisme ne signifie pas celle du totalitarisme en tant que tel. L’OLP a pu maintenir, sous la forme de l’Autorité Palestinienne, sa mini-dictature terroriste.



L’islam fondamentaliste ayant pris les atours d’un islam radical et violent dans toute la région, celui-ci s’implanta dans les « territoires palestiniens » sous les couleurs du Hamas. Pour ne pas être en reste, l’Autorité Palestinienne tint elle-même un discours aux consonances djihadistes. Tout ce petit monde s’agita dans la haine des Juifs et de « l’entité sioniste », et alterna campagnes d’attentats-suicides et « négociations », ces dernières étant réservées aux « modérés » tendance Arafat.


Et puis, il y eut la construction de la barrière de sécurité, le désengagement de Gaza : il devint de plus en plus difficile de tuer des Israéliens. Bush et Sharon placèrent les « dirigeants palestiniens » face à leurs responsabilités. Il y eut d’abord la victoire de Mahmoud Abbas à la présidence de l’Autorité palestinienne : Abbas (ces propos n’engagent que moi), c’était la victoire de la tendance Arafat, des promesses de « dialogue », mais dans les faits, ce fut aussi le maintien des mêmes circuits de corruption.


Il y eut ensuite la victoire du Hamas aux élections législatives : au djihadisme sournois, à la corruption omniprésente et au double langage, la population a préféré le djihadisme clair et net, les discours haineux déversés par la radio et la télévision palestiniennes depuis leur essor ne conduisant tôt ou tard qu’à ce résultat. Le Hamas offrait, outre une haine plus franche, l’espoir d’une corruption moindre.


La tendance Abbas, aujourd’hui, tient à garder le magot et à attirer davantage d’argent en continuant à parader sur la scène internationale, alors que la tendance Hamas aimerait s’emparer dudit magot et évincer ses rivaux. On assiste à une véritable guerre des gangs : le gang des anciens essaie de garder sa position, celui des nouveaux veut tout prendre. On compte les cadavres. Quand je vois des gens qui ont bâti leur carrière entière sur la violence, je me dis qu’il s’agit d’un enchaînement logique. Ce qui serait très surprenant serait que l’Autorité Palestinienne soit gagnée par l’esprit des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté d’entreprendre.


Quand je vois des gens assoiffés de sang juif s’entretuer, je me dis que cela fera des assassins en moins. Je ne puis m’empêcher de penser aussi aux populations arabes de Cisjordanie et de Gaza : voilà des gens dont le mufti a fanatisé les ancêtres voici soixante-dix ou quatre-vingts ans, des gens à qui on a demandé de quitter les zones de combat en 1947-48 et à qui les dirigeants arabes ont promis un retour rapide chez eux, sitôt les Juifs tués ou chassés. Des gens que ces dirigeants ont maintenu ensuite volontairement dans des « camps de réfugiés » pendant des années, avec la complicité du reste du monde et de l’ONU, des gens à qui on a dit, soudain, dans les années soixante, qu’ils constituaient un peuple qui retrouverait sa patrie une fois Israël annihilé. Des gens à qui on a lavé le cerveau depuis des années pour en faire des outils du djihadisme, des martyrs et des criminels sadiques.


J’aimerais dire que cela suffit. La guerre des gangs à Gaza est le fruit pourri de la tolérance internationale pour des pratiques qui, partout ailleurs, sont inadmissibles. Il n’y a rien à attendre du Hamas et pas grand chose de l’OLP. La situation des populations arabes de Cisjordanie et de Gaza n’est pas plus saine : c’est le monde occidental, et tout particulièrement l’Europe, qui a financé les corrompus et les violents qui ont opprimé les Arabes palestiniens et leur ont essoré le cerveau.


Je veux la paix pour Israël, et celle-ci passe par des frontières sûres et défendables et par un divorce d’avec les populations arabes palestiniennes : la barrière de sécurité et la séparation doivent être menées à leur terme. Je souhaite aussi la paix pour les populations arabes de Gaza et de Cisjordanie ; paix qui deviendra envisageable lorsque le dernier « militant armé » du Fatah et le dernier « activiste armé » du Hamas se seront entretués, lorsque l’esprit démocratique aura gagné toute la région, lorsqu’une éducation à la liberté et au respect de l’autre aura remplacé à Gaza et en Cisjordanie l’éducation au meurtre et à la haine. En voyant les images en provenance de Gaza, je ne peux m’empêcher de penser : délivrez-les du mal, délivrez-les de l’OLP, du Hamas, des idées de meurtre, délivrez-les de la radio et de la télévision palestiniennes, délivrez-les des pesanteurs du monde arabe pétrifié dans ses ressentiments depuis trop longtemps. Et que le monde arabe tout entier s’ouvre à la mondialisation et à la liberté planétaire qui créent déjà tant de richesses ailleurs dans le monde, de l’Asie au Chili, des Etats-Unis à Israël !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le mardi 04 juillet 2006 - 04h01:

BREAKING NEWS (DERNIERRES NOUVELLES)


Les responsables de l'assassinat de Eliyahu Asheri (Z''L) se rendent au forces de Tsahal apres un siege de plusieurs heures a Ramallah

Mardi 4 juillet 2006
02:42 Ramallah : Les trois terroristes des brigades d'Al-Aqsa suspectés d'avoir enlevé et d'assassiné Eliyahu Asheri (Z''L) se sont rendus à Tsahal après avoir échangé le feu pendant trois heures. Les terroristes étaient barricadés à l'intérieur du commissariat central de la ville. (Guysen.Israël.News)

01:34 Ramallah exclusif: Tsahal échange des messages avec les terroristes qui se barricadent actuellement à l'intérieur du commissariat central de la ville par le biais d'un officier de police palestinien. Tsahal menace de les ensevelir s'ils ne se rendent pas. (Guysen.Israël.News)

01:29 De sources palestiniennes, l'aviation de Tsahal aurait tiré un missile sur l'Université islamique de Gaza. Il n'est pas fait état de victimes. (Guysen.Israël.News)

01:27 Ramallah exclusif: Selon certaines sources palestiniennes Tsahal aurait commencé à démolir le bâtiment où se réfugient les trois terroristes. Selon nos observateurs sur place, hormis les échanges de feu Tsahal n'a pas encore commencé la démolition du bâtiment. (Guysen.Israël.News)

01:14 Ramallah exclusif : Bassam Ktiya (Ndlr : orthographe phonétique), un des terroristes retranchés, est chef de cellule au sein des Brigades d' Al-Aqsa. D'après nos informateurs, Tsahal sait qu'il est impliqué dans le meurtre d'Eliyahou Asheri (z''l). Il se pourrait même que ce soit lui qui ait tué le jeune Juif. (Guysen.Israël.News)

01:10 Ramallah : Tsahal invite les kidnappeurs d'Asheri à se rendre au moyen de hauts-parleurs puissants. Les soldats menacent de démolir le bâtiment. Cependant, il semble selon les observateurs sur place qu' il y ait des échanges de feu sporadiques. (Guysen.Israël.News)

00:54 Ramallah : Des tireurs d'élite de Tsahal ont pris positions dans des bâtiments situés à côté du commissariat central de police de Ramallah où trois membres des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa se sont barricadés. Les trois terroristes sont soupçonnés d'être impliqués dans le kidnapping et le meurtre d'Eliyahou Asheri (z''l). (Guysen.Israël.News)

00:01 Une roquette Qassam vient d'être tirée de la bande de Gaza vers le Neguev occidental. A priori elle s'est abattue sans faire ni blessés, ni dégâts. (Guysen.Israël.News)

Lundi 3 juillet 2006
23:47 Ramallah : Tsahal encerclerait le quartier général de la police de Ramallah, apprend-on de source palestinienne. Des terroristes du Fatah, impliqués dans l'enlèvement du jeune Israélien, Eliyahou Asheri, se trouveraient à l'intérieur du bâtiment. (Guysen.Israël.News)
Le corps d'Eliyahou Asheri avait été retrouvé jeudi 29 juin, dans les environs de Ramallah.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Viviane (Viviane) le lundi 03 juillet 2006 - 23h25:

Vous avez dit : Léon Bronchart ?
On a beaucoup parlé, ces jours-ci, de la SNCF et de sa part de culpabilité dans la déportation des Juifs.
Qui est Léon Bronchart ?
Il est né le 11 septembre 1896 à Bapaume dans le Pas-de-Calais. Dès l'âge de 11 ans il travaille comme ouvrier. Quand éclate la première guerre mondiale il est volontaire pour se battre. Il participe à une bataille à Péronne où il est fait prisonnier, parvient à s'échapper. Il rejoint la légion étrangère. A l'issue de la guerre, ses faits d'armes lui valent plusieurs médailles.
Pourquoi Léon Bronchart est invité dans les lignes
d'Harissa.com ?
Il intègre en 1919 la compagnie des chemins de fer d'Orléans.
Pendant la seconde guerre mondiale il est affecté comme sergent-chef des chemins de campagne à Beauvais. Après l'armistice il est envoyé à Brive au "dépôt de service rapide". Il participe à la résistance dans le réseau "Combat".
Léon Bronchart parle :
"...j'assiste à l'évolution d'une rame que l'on ajoute au train que je dois emmener. Sur les marchepieds des éléments de la police gardent les portières. Je m'enquiers auprès du sous-chef de gare de la raison d'un tel service d'ordre et de sécurité. Il m'apprend que se sont des internés politique que l'on transfère.
Aussitôt ma détermination est prise, je refuse d'emmener le train. Malgré les conseils, les sommations, les menaces j'ai continué à refuser et j'ai coupé moi-même la machine.
Rentré au dépôt, je me suis rendu au bureau du chef de dépôt et lui ai dit : - si vous voulez, faites venir un médecin pour qu'il puisse constater que je ne suis ni fou, ni ivre."
Ce refus d'obéissance fut unique parmi les cheminots français !
Le 29 janvier 1943 Léon Bronchart et son fils sont arrêtés et déportés à Buchenwald ensuite à Dora. Ils survécurent tous deux à la déportation.
En 2004 un livre de témoignages mentionne: " Léon Bronchart, conducteur de locomotives à Brive la Gaillarde, qui non seulement a fourni de faux papiers à ses voisins les Rosenberg et à leurs trois enfants mais a sauvé un de leurs amis Adolphe Strykowsky dans des circonstances difficles, mais il est le seul cheminot à avoir refusé de conduire un convoi de Juifs de Montauban vers l'est le 31 octobre 1942. Deux mois plus tard il laissera un convoi allemand à quai."
Léon Bronchart à reçu le titre de Juste parmi les Nations. Viviane.
Références : Site Wikipédia, Histoires de héros ordinaires d'Alain Vincenot et Serge Klarsfeld.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shira (Shira) le lundi 03 juillet 2006 - 19h16:

On pourrait ajouter a la conclusion de Girelle

"Bazooka,

Si je te comprends bien il faut epouser un goy et avoir un amant ashkenaze!! "

... et avoir un fils Sepharade - d'un premier mariage

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le lundi 03 juillet 2006 - 19h19:

L'affaire Dreyfus a accéléré l'histoire de France

Michel Drouin, historien et chercheur, explique pourquoi, cent ans après avoir été innocenté, le capitaine Dreyfus n'en finit pas de hanter la mémoire collective. Le combat pour sa réhabilitation demeure un exemple pour la défense des valeurs républicaines.
Par Annette LEVY-WILLARD

c:/dreyfus

L'affaire Dreyfus continue à intéresser, à passionner même, comme l'avait prévu Charles Péguy qui écrivait en 1910 : «Plus cette affaire est finie, plus il est évident qu'elle ne finira jamais.»Comment l'expliquez-vous ?
Quand on lit ce qu'ont écrit sur l'affaire Léon Blum, Jean Jaurès, Georges Clemenceau et tous les autres, nous sommes dans la république d'aujourd'hui. Ce drame mobilise encore les médias, l'imaginaire ­ alors qu'il n'y a plus rien à dire sur l'homme, son innocence ayant été établie depuis que la Cour de cassation l'a innocenté ­ parce qu'Alfred Dreyfus, le premier héros de son histoire, est un pur produit républicain. Polytechnicien, c'est l'officier moderne, qui a opté pour les armes nouvelles et un enseignement militaire nouveau, il est cultivé, parle plusieurs langues. Et l'affaire éclate à l'époque du poète norvégien Henrik Ibsen, de Tolstoï, au temps des influences étrangères. Justement ce que les antisémites comme Edouard Drumont, l'auteur de la France juive,un livre abominable de délation publié en 1886, rejettent, ils refusent ce qui ne se plie pas à l'esprit cartésien, à leurs habitudes. C'est le choc entre deux systèmes de valeurs. La France de 1894, quand l'affaire éclate, vit encore dans le traumatisme de la défaite de la guerre de 1870-71. Dans les écoles, on a des cartes de France avec des grands crêpes noirs sur l'Alsace et la Lorraine. L'armée, objet d'un respect unanime de la nation, est investie des valeurs éternelles de la France. Or ces valeurs sont encore monarchistes, voire bonapartistes, plus que républicaines. On n'imagine pas l'amour des Français de l'époque pour l'armée ­ amour partagé d'ailleurs par les dreyfusards. Sauf que les dreyfusards s'indignent de la solidarité inadmissible entre les militaires qui ne sont pas compromis par l'affaire et les chefs de l'état-major responsables de la conspiration militaire contre Dreyfus.
Pourquoi les chefs militaires ont-ils monté des fausses accusations de trahison contre le capitaine Dreyfus ?
Tout commence quand le service de contre-espionnage français fouille la corbeille de l'attaché militaire de l'ambassade d'Allemagne à Paris et trouve un papier, qu'on appellera «le bordereau»,qui montre qu'un espion propose de fournir aux Allemands des renseignements sur un nouveau canon, le 120. C'est l'effervescence, en particulier chez le général Mercier, ministre de la Guerre, qui s'avérera le grand criminel de l'affaire. Il y avait déjà eu des espions pris la main dans le sac. Le général Mercier (un républicain) demande qu'on éclaircisse immédiatement le problème. On prétend reconnaître l'écriture d'un certain Dreyfus. Pour l'expert graphologue au pinacle à l'époque, Bertillon, fondateur de l'anthropométrie, il n'y a pas de doute, le bordereau a été écrit par Alfred Dreyfus, contre l'avis de l'autre expert, celui de la Banque de France. Dreyfus est accusé d'avoir trahi. Quand, en 1896, le lieutenant-colonel Picquart découvrira que le traître est le commandant Esterhazy, auteur du fameux bordereau, que donc Dreyfus est innocent, il ira voir le général Gonse pour lui dire : «Mon général, il y a un innocent à l'île du Diable.»Et le général de répondre : «Qu'est-ce que cela vous fait que ce juif reste à l'île du Diable ?»
D'où vient cet antisémitisme virulent dans un pays qui, le premier en Europe, a considéré les juifs comme des citoyens égaux dans la République ?
Il y a une crise économique, le krach des banques, il faut trouver des coupables et on accuse les juifs. On est dans le paradoxe. C'est vrai que la France est le pays de la Révolution française, le premier à avoir émancipé les juifs, en 1791, le seul au monde qui permette aux juifs d'accéder à un rang élevé au Conseil d'Etat ­ c'est le cas de Léon Blum Ñ dans l'armée, la magistrature, la plupart des institutions publiques. Alors qu'en Allemagne, en Italie, en Angleterre, les juifs s'arrêtent à un rang subalterne, avec des exceptions comme Benjamin Disraeli, élu à la Chambre des communes en Grande-Bretagne. Pourtant, c'est en France que se déroule l'affaire Dreyfus, la plus emblématique des histoires antisémites. A l'étranger, on est stupéfait, en colère contre cette France patrie des droits de l'homme. C'est cette même stupéfaction que ressent le journaliste austro-hongrois Theodor Herzl qui couvre, pour son journal viennois, la condamnation de Dreyfus et sa dégradation. Constatant que même dans la France républicaine la population juive peut être confrontée à un tel danger, il est convaincu que les juifs doivent avoir une patrie, et va fonder le mouvement sioniste. Le débat autour de l'affaire fascine le monde entier : au fin fond du Canada, les journaux de Vancouver publient un article par jour, la reine Victoria envoie son Lord Chief of Justice pour suivre le second procès qui se déroule devant le conseil de guerre, à Rennes, en 1899... Toutes les monarchies d'Europe sont dreyfusardes, parce qu'un prince de Monaco (le grand-père de Rainier) a fait le tour des cours pour leur expliquer que Dreyfus est innocent.
Pourtant toutes les institutions françaises, l'Eglise, le Parlement, les journaux, sont antidreyfusardes. Et même, au début de l'affaire, les socialistes...
Quand les antidreyfusards créent la Ligue de la patrie française, contre la Ligue des droits de l'homme, ils recueillent immédiatement les signatures de tous les académiciens, sauf celle Anatole France, qui ne remettra plus jamais remis les pieds à l'Académie. A gauche aussi (Proudhon, Jules Guesde et d'autres), un vieil antisémitisme véhicule la conviction que tous les juifs sont riches. Jean Jaurès, malgré son génie, ne savait pas qu'il y avait aussi un prolétariat juif. Le jour de la condamnation de Dreyfus à la déportation perpétuelle à l'île du Diable, le député déclare au cours du débat au Parlement : «Vous dites qu'il a commis un crime abominable, et ce monsieur va être envoyé à l'île du Diable aux frais de la république ? Il faut le fusiller.»Jaurès partage encore l'idée que tous les juifs sont des capitalistes. Plus tard, il écrira que Dreyfus, «dépouillé par l'excès même du malheur de tout caractère de classe ,[...] devient un élément de révolution»et entraînera tout le Parti socialiste dans le combat pour Dreyfus.
Au moins une institution française, et la plus élevée, s'est bien conduite : la Cour de cassation, qui a innocenté Dreyfus.
Les magistrats de la Cour de cassation, catholiques ou protestants, probablement antidreyfusards, probablement antisémites, ont fait un travail exceptionnel ­ d'ailleurs salué par le monde entier : pour un seul homme, les deux révisions de la chambre criminelle de la Cour, 1899 puis 1904-1906, ont produit 15 000 pages d'enquête. Le 12 juillet 1906, ils ont réhabilité et innocenté Dreyfus. Ces magistrats qui ont été insultés, menacés, quand ils ont été mis devant leur responsabilité de dire le droit, de dire la vérité, de juger professionnellement, ils se sont révélés non seulement courageux mais compétents. L'arrêt de la Cour de cassation, qui a définitivement innocenté Dreyfus, est l'un des plus grands arrêts de l'histoire de France. Très peu connu, il n'a jamais été remis en cause. Quant au traître Esterhazy, il sera définitivement confondu, des années plus tard, quand, par des méthodes modernes, un laboratoire identifiera son écriture. Pourtant l'Action française continuera de porter des accusations insensées : la République est pourrie, même les magistrats de la Cour de cassation ne respectent pas le droit et la justice... Rappelons tout de même que tous les criminels de l'affaire, sauf le colonel Henry qui s'est suicidé ou a été suicidé, sont morts dans leur lit. Et il a fallu un siècle pour que les autres institutions françaises fassent leur mea-culpa. Le journal la Croixpar exemple. La presse catholique de l'époque se vendait à des millions d'exemplaires et publiait des éditoriaux qui étaient de véritables appels au meurtre, avec des allusions aux pseudo-crimes rituels : dans la France de la fin du XIXe siècle... Un siècle pour que l'Eglise de France admette qu'elle a failli. Un siècle aussi pour que l'armée française reconnaisse que Dreyfus avait effectivement été victime d'un complot militaire, même si, lors de la commémoration en 1994, dans une publication du ministère de la Défense, un texte expliquait encore que «l'innocence de Dreyfus est la thèse généralement admise par les historiens». Le responsable de la publication sera limogé sur-le-champ par François Léotard, ministre de la Défense.
La bataille des valeurs dreyfusardes et antidreyfusardes va se poursuivre jusqu'au régime de Vichy...
On croyait la république solide mais elle a failli s'écrouler. L'affaire a servi d'électrochoc à une France très rurale, qui ne bougeait pas. Elle a accéléré l'histoire : ce sont des dreyfusards ­ comme Jaurès et Clemenceau ­ qui vont militer pour faire passer la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. Et, sur le plan social, elle a permis d'instaurer enfin l'impôt sur le revenu. On retrouve aujourd'hui ce débat autour de l'agriculture avec le refus de certaines formes de modernisation et le non à l'Europe. On peut aussi relier l'affaire Dreyfus au gouvernement de Pétain qui met en place, avant que les nazis ne le lui demandent, un statut des juifs les excluant de la société française dès 1940. On peut aussi rappeler l'amitié de Mitterrand avec René Bousquet, l'ancien secrétaire général de la police de Vichy, responsable de la livraison aux nazis de la petite-fille de Dreyfus : Madeleine Lévy, très jeune résistante, fut arrêtée par la police française en 1943 et disparaîtra à Auschwitz.
L'affaire Dreyfus, c'est aussi la naissance d'une spécificité française : l'engagement des intellectuels. A commencer par le «J'accuse»de Zola.
Il y a une tradition, depuis Montaigne et Voltaire, de l'esprit critique en France. Mais quand Zola fut contacté pour s'engager en faveur de Dreyfus, il s'est passé une sorte de miracle : son « J'accuse»n'aurait jamais existé si Zola avait été au travail sur un roman. Or, par chance, il était entre deux livres. Cet homme, 17 fois candidat malheureux à l'Académie, veut absolument être un écrivain reconnu (Légion d'honneur, président de la Société des gens de lettres). Mais c'est un esprit noble, sans concessions...
Si l'on compte beaucoup de grandes oeuvres littéraires marquées par l'affaire Dreyfus (Anatole France, Zola, Jaurès), il en est une pourtant encore méconnue : celle de Georges Clemenceau, l'autre grand héraut de l'affaire, qui mit un croc sur la nuque des conspirateurs et ne les lâcha pas : un article par jour, parfois deux, pendant douze ans... Une machine intellectuelle, un immense journaliste qui a produit 3 300 pages... Les gens se sont violemment engagés dans l'affaire ­ certains honnêtes et sincères aussi parmi les antidreyfusards ­, parce qu'ils se sentaient concernés, cela touchait à ce qui faisait leur attachement à la France. C'est la première fois que des professeurs à l'Ecole normale supérieure se sont engagés publiquement, que des chercheurs sont sortis de leurs labos, comme Emile Duclaux, le directeur de l'Institut Pasteur, devenu l'un des grands porte-parole de l'affaire, et l'un des fondateurs de la Ligue des droits de l'homme. Les intellectuels et les savants ont compris qu'ils pouvaient jouer un rôle, qu'ils avaient une responsabilité de citoyens.
Aujourd'hui, l'affaire Dreyfus, enseignée à l'école, racontée dans la presse, est une excellente leçon d'éducation civique, vivante et concrète (1). Elle continue de nous donner des antivirus, à nous protéger contre le retour des abominations.
(1) Exposition «Alfred Dreyfus, le combat pour la justice», au musée d'Art et d'Histoire du judaïsme, jusqu'au 1er octobre. Colloque «Histoire, mémoire, justice et raison d'Etat», organisé par le Crif et la mairie de Paris, le 6 juillet à 15 h à l'hôtel de ville.
Habité comme tant d'autres humanistes par «l'affaire», Michel Drouin, historien et chercheur au CNRS, a dirigé le Dictionnaire de l'affaire Dreyfus réédité chez Flammarion (il était paru en 1994 sous le titre l'Affaire Dreyfus de A à Z). Secrétaire de la Société internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus, ce petit-neveu d'André Gide a également entrepris la publication des sept volumes d'articles écrits par Georges Clemenceau ­ journaliste, militant de la République et futur «Père de la Victoire» ­ pour défendre le capitaine Dreyfus. Les deux premiers tomes, l'Iniquité et Vers la réparation sont déjà publiés (Mémoire du livre).

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le lundi 03 juillet 2006 - 17h36:

a Bazooka et a Girelle
cette blague ,je l'ai lue autrement:difference entre un Anglais,un Francais et un Grec;au fond ,tout depend de la Femme! Faut qu'elle accumule les 3 roles en meme temps...
solidairement a vous

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le lundi 03 juillet 2006 - 13h21:

Bazooka,

Si je te comprends bien il faut épouser un goy et avoir un amant ashkenaze!!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le lundi 03 juillet 2006 - 14h07:

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Un film écrit et réalisé par Yaron Zilberman

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Synopsis

L’Hakoah (« La force » en hébreu), fut fondé à Vienne en 1909, par réaction au célèbre paragraphe aryen qui interdisait aux clubs de sport autrichiens d’intégrer des athlètes juifs et devint l’un des plus grands clubs de sport de l’Europe de l’entre deux guerres. Dans les années 30, les plus grands succès de l’Hakoah furent remportés par ses nageuses, qui dominaient la compétition nationale en Autriche. Après l’Anschluss, les Nazis ont fait fermer le club. Les nageuses réussirent à fuir le pays avant que la guerre n’éclate, grâce à une opération de sauvetage organisée par les sportifs de l’Hakoah.

65 ans plus tard, 7 membres de l’équipe féminine de natation se retrouvent dans leur ancienne piscine à Vienne, un voyage qui évoque à la fois les souvenirs de leurs jeunes années, leur féminité affirmée et qui leur permet de renouer les liens de toute une vie.

France Israël Etats-Unis / 2004 / Couleur
Documentaire / 77 minutes / Visa 115 276
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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le lundi 03 juillet 2006 - 13h41:

Pour votre information,

Voici mon message a Monsieur le Mediateur du journal le Monde en reponse a son message qui fait suite a mes recentes lettres a ce journal qui ont ete aussi publiees recemment sur ADRA.

A vous de juger !

-------Message original-------

Date : Monday, July 03, 2006 12:44:17
A : courrier-des-lecteurs@lemonde.fr
Sujet : Réf. : RE: Desinformation permanente du Journal le Monde

Monsieur le Mediateur du journal Le Monde,

Bien sur, c'est evident, Le Monde se distingue par son ouverture et par la fiabilite de ses informations et de ses analyses.
Voici enfin, un quotidien qui n'a pas peur de publier les lettres de ses lecteurs, surtout quand ils se permettent de le critiquer.
Je vois que vous n'avez rien compris : "il n' y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre".
On essaye, une fois de plus, de vous donner une chance d'utiliser votre "deuxieme parachute", mais vous preferez, "en kamikaze", poursuivre votre chute libre avant de vous ecraser inexorablement, comme l'ont deja fait certains de vos confreres. Ces derniers, malgre leurs derniers soubresauts et les dernieres tentatives de sauvetage, en donnant l'illusion de renouveau par leurs nouveaux titres Le Nouveau Libe ou Le Nouveau France soir ....... , ne pourront eviter le sort reserve a une certaine presse, s'ils continuent a se specialiser dans la Desinformation aussi bien dans leurs informations que leurs analyses surtout quand il s'agit du conflit du Moyen-Orient ou, de toute evidence, ils sont parti pris.
Au fond, que demande la majorite des lecteurs si ce n'est une certaine ethique de la part de vos journalistes et leur respect de la Charte des Journalistes . Mais tout cela, apparemment, ne semble pas vous concerner.
Le choc n'en sera que plus douloureux !
Cordial Chalom,
"Lapid"

PS : J'espere que mon message sera transmis a Jean-Marie Colombani et a votre redaction !

-------Message original-------

De : COURRIER-DES-LECTEURS
Date : Monday, July 03, 2006 10:49:56
A : "Lapid"
Sujet : RE: Desinformation permanente du Journal le Monde

Cher lecteur,

Comme vous pouvez le constater, Le Monde publie de nombreux points de vue sur le Proche-Orient. Beaucoup de lettres aussi. Il continuera à le faire, mais je ne sais pas encore si vos remarques, que j'ai lues avec attention, pourront être citées.

En vous remerciant d'avoir pris la peine de nous écrire, je vous prie de croire à l'assurance de mes meilleurs sentiments.

Robert Solé
Médiateur

-----Message d'origine-----
De : "Lapid"
Envoyé : vendredi 30 juin 2006 04:09
À : COURRIER-DES-LECTEURS
Objet : Desinformation permanente du Journal le Monde

<< Message: >><< Fichier: Le Monde et la Desinformation 29.06.2006.doc>>