Archive jusqu'au 25/juin/2006

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires Juin 2006: Archive jusqu'au 25/juin/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le samedi 24 juin 2006 - 07h04:

La culpabilité des terroristes pour les victimes civiles

22 juin 2006

Israël s’est désengagé de la bande de Gaza et du nord de la Samarie en Août 2005, à la fois pour améliorer la sécurité de ses citoyens et pour remettre le processus de paix avec les Palestiniens sur les rails.



Quand quelques 1700 familles israéliennes ont quitté 25 communautés pleines de vie qui ont été bâties ces dernières 30 années, nous nous attendions à ce que les Palestiniens répondent en commençant à construire leur propre vie dans un territoire qui venait d’être vidé de toute présence israélienne. Au lieu de cela, depuis bientôt un an depuis le désengagement, les terroristes palestiniens ont provoqué une escalade du conflit, tirant plus de 500 roquettes Qassam sur les populations civiles israéliennes vivant près de la bande de Gaza. La plupart a visé la ville de Sdérot. En tout, plus de 1000 roquettes Qassam ont été tirées sur les civils israéliens depuis Septembre 2001, et ces attaques continuent.



Lorsque des Palestiniens commettent des actes de terrorisme et que les forces de sécurité israéliennes sont obligées de répondre, une réaction réflexe des médias suit invariablement. Cette réaction est généralement modelée par un deux poids deux mesures : la violence palestinienne contre les Israéliens est vue avec une indulgente tolérance, tandis qu’Israël est blâmé pour sa « brutale répression » si, alors qu’il se défend, des civils palestiniens sont accidentellement touchés. Cette absence de commune mesure n’est ni morale, ni logique.



Quand des Palestiniens visent délibérément des civils israéliens – que ce soit par des bombes humaines ou en lançant des roquettes au cœur d’une ville – ils bien sûr responsables des morts israéliennes, mais ils sont aussi moralement responsables des répliques israéliennes de contre-terrorisme, et également responsables de toutes les victimes palestiniennes qui peuvent en résulter. On ne provoque pas la guerre sans en subir les conséquences.

Parallèlement, quand des terroristes palestiniens placent volontairement et cyniquement leur lance-roquettes, leurs laboratoires de fabrication d’armes et leurs stocks d’armement au sein de leur propre population civile, de façon à s’en servir comme bouclier humain contre les actions israéliennes, ils mettent en danger sciemment et intentionnellement leurs propres civils. Ces derniers temps, les lanceurs de roquettes agissent de plus en plus depuis l’intérieur même de zones habitées.



Israël, bien évidemment, regrette la perte de vies innocentes et prend toute les précautions pour éviter de nuire à des passants civils lors de ses actions d’autodéfense contre les terroristes palestiniens. Précisément, selon l’institut de contre-terrorisme d’Herzliya, parmi toutes les victimes létales du conflit, la proportion de non-combattants représente 17 pour cent chez les Palestiniens, alors qu’elle représente 70 pour cent chez les Israéliens.



Il y a, toutefois, une profonde différence entre Israël et les terroristes. Israël agit pour défendre et protéger ses civils contre les attaques de terroristes palestiniens qui visent spécifiquement les civils. Sans terrorisme, il n’y aurait pas de contre-terrorisme. L’intention de tuer dans un cas, la volonté de protéger les civils dans l’autre constituent une différence fondamentale tant sur le plan moral que sur le plan légal. La différence va de soi. Mais il semble pourtant que certains l’oublient.



Le terrorisme est une folie tragique et contre-productive qui éloigne, plus qu’elle ne promeut, les aspirations palestiniennes : il n’affaiblit pas Israël, mais renforce seulement les Israéliens dans leur détermination à lui résister ; il ne nous approche pas de la paix, mais prolonge plutôt le conflit. Si les leaders palestiniens avaient agi différemment, la jeunesse de Gaza grandirait aujourd’hui avec un avenir, plutôt que d’être recrutée pour un « martyre » suicide avec une récompense illusoire à la clé. Si les fruits de l’autonomie palestinienne actuelle sont des salves quotidiennes de roquettes Qassam, que nous promet une future souveraineté palestinienne ?



L’arrêt du terrorisme, avec la reconnaissance d’Israël comme Etat juif et l’acceptation des accords antérieurs signés, constituent des conditions minimales établies par la communauté internationale pour reprendre des négociations en vue d’un accord final israélo-palestinien. La tragédie du terrorisme que nous vivons est double : d’abord, jusqu’à que le terrorisme cesse, il ne peut y avoir de recherche de la paix. Ensuite, plus il y a de terroristes agissant parmi les civils et visant les enfants israéliens, plus ils créent des situations qui mettent en péril les enfants palestiniens également.



Israël n’accueille jamais et n’accueillera jamais avec bonheur la mort de civils palestiniens innocents, bien au contraire. Son droit et son devoir de protéger ses citoyens vont de pair avec son devoir d’éviter, autant que faire se peut, de faire des victimes civiles palestiniennes. L’équilibre est toujours délicat, particulièrement dans ce conflit où l’absence de scrupules des uns fait face à un grand sens moral des autres.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 24 juin 2006 - 05h22:

Enderlin à nouveau pris par la Ména en flag de contrevérité [scoop]
19 juin 2006 - © Metula News Agency


Lire le scoop sur :

Enderlin à nouveau pris par la Ména en flag de contrevérité [scoop]
19 juin 2006 - © Metula News Agency

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 24 juin 2006 - 00h29:

OUF! LA FRANCE SE QUALIFIE

"Foot - Coupe du monde - France

COMME ÇA SOULAGE !
La France a souffert mais elle a finalement battu le Togo (2-0) et se qualifie pour les huitièmes de finale. Après avoir dominé sans marquer en première période, les Bleus ont trouvé l'ouverture par Vieira (58e) et Henry (61e). La Suisse ayant battu la Corée du Sud dans l'autre match (2-0), la France retrouvera l'Espagne en huitièmes de finale, mardi à 21h (L'EQUIPE)"

LA VERITABLE COUPE commence a partir de demain.

ALLEZ LES BLEUS! ALLEZ !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Francois (Francois) le samedi 24 juin 2006 - 02h46:

Pipes: «Je suis déçu de voir que les Israéliens ne comprennent pas ce qui se passe»

Version originale anglaise: " Interview: 'I watch with frustration as the Israelis don't get the point' ".
Adaptation française : Alain Jean-Mairet

De passage en Israël, le mois dernier, alors qu'il recevait le prix du «Gardien de Sion», du Centre Ingeborg Rennert de l'université Bar-Ilan, Daniel Pipes, expert du Moyen-Orient et auteur, n’a pas mâché ses mots. Lors de son exposé prononcé à l'hôtel King David, devant une assemblée distinguée d'universitaires, de politiciens, d'hommes d'affaires et de représentants des médias, Pipes a adopté une position qui, si elle traduisait, certes, une continuité avec son parcours solitaire de ces derniers temps, était – c’est le moins qu’on puisse en dire - fort peu conventionnelle. Elle s'éloignait, en tout cas, nettement du discours de pure forme constituant la substance des déclarations de foi envers l'État juif et sa capitale, avancées par ses prédécesseurs. Plutôt que de mettre l'accent sur son affection sincère pour la terre et le peuple d'Israël, il donna un cours sur «les revendications des Musulmans sur Jérusalem».

Avec l'aisance d'expression et la fidélité scientifique aux données historiques, qui caractérisent ses écrits – dont une chronique hebdomadaire dans ces pages –, Pipes a apporté des preuves empiriques démontrant que toutes les revendications arabes sur «Al-Qods» n’ont jamais été que purement utilitaires. Un point c’est tout.

En d'autres termes, Pipes s'est révélé être un Gardien de Sion et de Jérusalem, non par le biais de déclarations d'affection, mais en réfutant les arguments fallacieux de ceux qu'il considère, en des termes sans équivoque, comme les ennemis mortels d'Israël.

La cérémonie annuelle s’est également distinguée de celles des années précédentes par un autre aspect – la tenue d'une séance de questions posées par l'auditoire, à l'issue de l'exposé. De quoi épicer le dîner de gala par la saveur d'un débat ; quoique, dans ce cas précis, l’accueil serein et favorable des quelques centaines de personnes présentes, l’ait emporté nettement sur le scepticisme ou l'hostilité. Et cela a certainement constitué une expérience inhabituelle pour Pipes, qui subit la critique constante de la gauche pour sa description sans fard des ambitions islamistes et son appel à prendre à partie les départements des études moyen-orientales des universités américaines – via le projet "Campus Watch" de son Forum du Moyen-Orient – pour ce qu'il estime être des malversations universitaires.

Il n'a pas engrangé non plus de popularité auprès d'anciens alliés politiques et intellectuels de la droite – en tout cas, pas depuis que les conservateurs se sont divisés à propos du bien-fondé du plan de désengagement unilatéral d'Ariel Sharon. Alors que les préposés conservateurs à l'administration Bush – à l'image de nombreux partisans de Bush, d'une manière générale – sont restés fidèles à la politique du président américain et de l'ex-premier ministre israélien, d'autres, comme Pipes, ont sonné l'alarme à leur sujet.

Au cours d'une interview d’une heure, accordée au Jerusalem Post, dans sa suite de l'hôtel King David, à la veille de la cérémonie de remise de prix, Pipes a mis le doigt sur ce qu'il considère comme l'échec fondamental d'Israël, à savoir: le passage d'une guerre visant à la victoire, à la simple gestion du conflit.

«Finalement, un camp l'emportera et l'autre perdra», dit-il, avec un léger haussement d'épaules et sur un ton feutré - qui semble contraster avec le contenu de son message. «Ce qui est extrêmement frappant, c’est de voir qu'Israël, État moderne, sophistiqué, mondialisé, ne semble pas saisir cela. Très peu d'Israéliens sont conscients de la nécessité de vaincre. En tant qu'observateur extérieur, je suis déçu de voir que les Israéliens ne comprennent pas ce qui se passe.»

Avez-vous été surpris de recevoir cette distinction particulière ?
Oui, c'était une surprise.

Pourquoi ?
Eh bien, les récipiendaires précédents sont des gens que j'admirais, et je ne pensais pas être vraiment des leurs. [Parmi les récipiendaires précédents figurent William Safire, Arthur Cohn, Ruth Wisse, Charles Krauthammer, Cynthia Ozick, Sir Martin Gilbert, A.M. Rosenthal, Herman Wouk et Elie Wiesel.]

Vous ne pensiez pas être «des leurs», ou vous ne partagiez pas leurs opinions sur Israël ?
Ceux qui se sont vu décerner ce prix étaient, comme le titre l'indique, des «Gardiens de Sion» – en d'autres termes des défenseurs d'Israël. Cette description s'applique moins bien à ma position. S'il fallait la résumer, je dirais que je fais plutôt des reproches à Israël.

Pourquoi «réprimandez»-vous Israël ?
Les Israéliens se sont égarés dans leurs relations avec les Arabes, et plus particulièrement concernant les objectifs de la guerre. Je reproche aux Israéliens – et j'entends par là le corps politique, pas uniquement les dirigeants – de croire que la gestion du conflit est la meilleure chose à faire.

Au lieu de… ?
Au lieu de vaincre. Au cours des 15 dernières années, nous avons vu apparaître toute une série de propositions visant à gérer le conflit. Certaines d'entre elles sont devenues des politiques gouvernementales; un grand nombre sont de simples projets. Leur point commun, de la gauche à la droite, consiste à admettre que le conflit ne peut pas déboucher sur une victoire, qu'il peut seulement être géré.

La clôture de sécurité est un bon exemple. Je suis pour. Il est évident qu’elle a, et aura encore plus pour effet lorsqu'elle sera achevée, d'interdire l'accès du pays à des candidats meurtriers. Mais un mur n'est pas une manière de remporter un conflit. Un mur est un élément tactique servant à se protéger, pas un dispositif stratégique permettant de gagner une guerre. Gagner une guerre exige de l'imagination, des objectifs visant à imposer sa volonté à l'ennemi. Car c'est là la signification classique de la guerre : imposer sa volonté à l'ennemi. Cela ne signifie pas le massacrer ni le paupériser, mais l'obliger à renoncer à ses objectifs. Or, cette notion est, pour ainsi dire, absente du débat politique israélien.

Vous dites que les Israéliens «se sont égarés» en matière de relations avec les Arabes. Cela implique un changement. De quand datez-vous ce glissement entre l'aspiration à la victoire et la simple gestion du conflit ?
Un profond changement s'est opéré pendant la décennie séparant la guerre au Liban, en 1982, et les accords d'Oslo, en 1993.

La critique d'Israël est-elle la seule différence entre vous et les récipiendaires précédents du prix Rennert ?
Non, il y en a une autre. Je me concentre sur les Musulmans plutôt que sur la défense d’Israël. Je ne m'attarde pas sur le boycott britannique des universités israéliennes, ni sur le parti pris contre Israël qui règne aux Nations unies. Je ne justifie pas Israël. Je sors du cadre usuel en ce sens que j'observe Israël essentiellement du point de vue palestinien, arabe, musulman. Mon travail consiste bien moins à défendre Israël qu'à suivre la Syrie, les Palestiniens, etc.

Existe-t-il vraiment un «point de vue» arabe ? Après tout, il y a dans le monde une telle variété de pays arabes et musulmans.
Il y a, parmi eux, un très grand nombre de différences et d'exceptions, mais je pense que, d'une manière générale, il est possible de distinguer un point de vue schématique commun, oui.

Dans ce cas, quelle est la conception arabe de l'imposition de sa volonté à l'ennemi ?
À mes yeux, ce conflit, qui oppose Israël et les Arabes, doit être défini en termes d'objectifs de guerre. L'objectif de guerre d'Israël consiste à se faire accepter par ses ennemis arabes, notamment par les Palestiniens. Cela implique qu'ils ne fassent plus usage de la force – ou d’autres moyens – en vue d'éliminer l'État juif. L'objectif de guerre arabe, à l'inverse, consiste à éliminer l'État d'Israël. Je vois cela de manière binaire – en noir en blanc. Un camp gagne, l'autre perd. Aucun compromis ne peut intervenir. Oslo fut une grande expérience en ce sens, et elle se solda par un échec. En fin de compte, un camp impose sa volonté à l'autre.

Maintenant, si les Arabes imposent leur volonté aux Israéliens, il n'y aura plus d'État juif souverain. Il pourrait y avoir une population juive vivant sous domination palestinienne ou arabe. Ou bien il se pourrait que les Juifs fuient le pays. Il se pourrait aussi qu'ils soient tués. Mais il n'y aurait plus d'État juif souverain.

Si les Israéliens l'emportent, alors, les Arabes admettront, même si c’est à contrecœur, que la présence d'Israël est un fait permanent. Ils n'ont pas, pour autant, à commercer avec lui, ni à prendre en charge l'enseignement de l'hébreu dans leurs écoles – ce serait une bonne chose, mais ce n’est pas indispensable. Une paix froide, en quelque sorte, pourrait faire l'affaire. Mais, contrairement à la situation actuelle avec l'Égypte, il faut une réelle acceptation.

Ce qui est vraiment frappant, c’est de voir qu'Israël, État moderne, sophistiqué, mondialisé, ne semble pas comprendre cela. Très peu d'Israéliens sont conscients de la nécessité de vaincre. En tant qu’observateur extérieur, je suis déçu de voir que les Israéliens ne comprennent pas ce qui se passe.

Et les Palestiniens ?
Les Palestiniens, qui n'ont pas atteint le même niveau de sophistication, ont paradoxalement bien compris que leur objectif est de vaincre.

Dans quelle mesure cette situation est-elle liée à des pressions de Washington ?
Depuis maintenant quinze ans, je suis frappé de constater que les Israéliens bâtissent leur destin en tenant peu compte de Washington. Un examen schématique de cette relation montre que, jusqu'à la guerre de 1967, Washington a exercé peu de pression diplomatique sur Israël, car il n'y avait personne avec qui négocier dans le camp arabe. Mais ensuite, au beau milieu de la Guerre des Six Jours, le président Lyndon B. Johnson a formulé les grandes lignes d'une politique d'échange de territoires contre la paix qui, des décennies plus tard, continue d'inspirer la diplomatie américaine à propos de la question du conflit israélo-arabe.

Cette attitude a pris du relief avec l'entrée en fonctions [du président égyptien Anouar] El-Sadate et la diplomatie subséquente, particulièrement en 1973.

Durant les vingt années suivantes, une tension constante a divisé Washington et Jérusalem. Washington conseillait à Jérusalem de se jeter à l'eau, et Jérusalem répondait avec prudence, soulignant que les Arabes disaient une chose en arabe et une autre en anglais – qu'ils n'étaient pas sincères.

Cette tension a fini par se dissiper en 1993, lorsque le gouvernement israélien, alors dirigé par [le Premier ministre] Yitzhak Rabin, déclara finalement: «D'accord, les États-Unis, vous avez raison. Tentons l'expérience.»

Depuis lors, il n'y a plus guère eu de problèmes, si ce n'est quelques tensions sans gravité et passagères, sous [le premier ministre Benjamin] Netanyahu.

Le degré d'accord entre Washington et Jérusalem a été remarquable, de même que l'esprit d'initiative israélien. Trois exemples: les accords d'Oslo ont été conclus à Oslo, et non à Washington, afin que les Américains n'en soient pas informés. Au terme des mandats du [Premier ministre israélien] Ehud Barak et du [président américain] Bill Clinton, en janvier 2001, le premier incita le second à présenter un arrangement qui réglerait finalement la question, à Taba. Et il y eut le revirement du [Premier ministre Ariel] Sharon à propos de Gaza, en novembre 2003.

Qu'en est-il de l'"occupation" ? Quel est son rôle dans tout cela ?
Les Palestiniens tiennent beaucoup à l’idée d'occupation, à tel point que, quoi que fasse Israël - même s’il a retiré complètement ses troupes de Gaza -, ils affirment que l'occupation continue. Les Israéliens tentent de «désoccuper» sur le plan monétaire, en matière de service public et à bien d'autres égards, mais les Palestiniens déclarent: «Non, nous sommes votre beau-fils non désiré, et nous vous appartenons.»

Ils ont découvert que le mot ihtilal (occupation) était très utile, tant au plan intérieur, que sur la scène internationale.

Quel est donc l'objectif ultime des Palestiniens – un État ou l'élimination d'Israël ?
Hélas, sans aucun doute, l'élimination d'Israël. C'est dire qu'il existe un consensus beaucoup plus large sur ce point que sur l’idée d'un État palestinien. Souvenons-nous que le projet de transformer la région contrôlée par Israël en une Syrie du sud était le moteur de la politique arabe du début des années 1950. Puis, vinrent les beaux jours du nationalisme panarabe, à la fin des années 1950 et au début des années 1960. Aujourd'hui, le Hamas aspire à un État islamique dont les frontières n'ont pas à coïncider avec celles de la Palestine mandataire. Toutes ces perspectives s'accordent sur la nécessité d'éliminer Israël, mais elles divergent quant à ce qui devrait le remplacer.

On parle beaucoup maintenant du danger de déstabilisation qui menacerait les régimes d'Égypte et de Jordanie en conséquence du chaos qui règne au sein de l'Autorité palestinienne. Dans ce cas, pourquoi ces pays collaborent-ils plus activement avec l'AP qu'avec Israël ?
La cause palestinienne constitue un défi pour la plupart des dirigeants arabes – c’est une chose qu’ils gèrent à leurs risques et périls, car elle peut compromettre leurs régimes de l'extérieur. D’où l’extrême précaution avec laquelle ils traitent ce problème. La plupart des dirigeants arabes, surtout ceux de Jordanie et d'Égypte, souhaitent mettre un terme à ce conflit. En fait, dans les deux cas, leurs prédécesseurs ont tenté de s'en retirer en signant des accords de paix formels avec Israël.

Pourquoi ont-ils échoué ?
Dans les deux cas, la population a dit non. Elle avait donné une délégation de pouvoir à son gouvernement, en disant : «Eh bien, dirigeants, vous êtes chargés de l'antisionisme».

Lorsque les dirigeants trahirent ce mandat en signant des accords de paix formels – l'Égypte, en 1979, et la Jordanie, en 1994 –, la réaction populaire fut : «Nous vous retirons notre mandat; nous prenons nous-mêmes les choses en main».

Et nous assistons à une augmentation graduelle de l’animosité populaire envers Israël.

J'ai vécu en Égypte durant trois ans, avant la signature de l'accord de paix avec Israël, et Israël n'y constituait guère un thème de discussion. Les Égyptiens ne lançaient pas de boycotts économiques contre des entreprises qui traitaient avec Israël, ou dont la rumeur disait qu'elles envoyaient des fonds à Israël. Aucune chanson populaire ne célébrait la haine d'Israël. Les caricatures politiques étaient, certes, désobligeantes envers Israël, mais uniquement sur le plan politique, pas sur le plan religieux.

J'en conclus que nous assistons à un sentiment anti-israélien beaucoup plus profond après 1979 que dans la période précédente. Il en est de même en Jordanie, où le roi avait conclu un accord particulièrement chaleureux avec Israël, ce à quoi la population avait réagi par : «Non! Nous ne ferons pas de commerce avec Israël. Nous n'aurons aucune autre forme de contact avec Israël.»

Que faut-il en penser ?
Que, contrairement à une opinion répandue, selon laquelle les gouvernements arabes alimentent l'hostilité contre Israël pour distraire, à bon compte, l'attention de leurs propres insuffisances, la question israélienne est ancrée dans le tréfonds même de la population, et les effraie. Nous en avons eu la preuve, par exemple, pendant les violences de fin 2000 à début 2001, lorsque des manifestations massives ont eu lieu dans les rues arabes et que les gouvernements ont réagi avec grande précaution. Un Premier ministre a bien pris la tête d’une manifestation en signe de solidarité, mais avec une nervosité évidente.

Que pensez-vous des actions récentes des gouvernements égyptien et jordanien ?
Ils se sont mis à revenir à leur rôle d'avant 1967 – l'Égypte, à Gaza, et la Jordanie, en Cisjordanie. Le contrôle qu’ils exercent n’a rien à voir avec celui qui était le leur avant le 5 juin 1967, mais, à présent, avec le retrait d'Israël et l'arrivée au pouvoir du Hamas, les deux gouvernements sont très inquiets de ce qui se passe dans leurs anciens territoires.

De nombreux Israéliens qui étaient favorables au désengagement de Gaza disent qu’on peut mesurer le "succès" du retrait au chaos – voire à la guerre civile – qui règnent maintenant au sein de l'AP, entre le Hamas et le Fatah.
Je ne suis pas de cet avis. Premièrement, je ne vois aucune relation de cause à effet entre le retrait israélien et l'anarchie de l'AP, qui avait débuté longtemps auparavant. J'en ai documenté les signes, depuis le mois de février 2004, dans un blog intitulé "The Growing Palestinian Anarchy" (l'anarchie croissante de l'Autorité palestinienne).

Deuxièmement, je ne suis pas si sûr que ces troubles profitent à Israël. A court terme, l'attention se détourne d'Israël. Mais à long terme, les forces déchaînées pourraient fort bien lui nuire.

Troisièmement, ce n'est certainement pas la bonne manière de juger de l'impact du retrait. Celui-ci doit être évalué, du point de vue israélien, en fonction de l’influence positive ou négative qu'il a eue sur les intérêts et la sécurité des Israéliens. Je dirais qu'il y a de fortes raisons d'affirmer qu’elle a été négative.

Y a-t-il une relation de cause à effet entre le retrait israélien du Liban et les événements qui ont conduit au désengagement de Gaza ?
J'en ai la certitude. Il y a quelques éléments de preuve. D'abord, un certain nombre de déclarations de dirigeants palestiniens ont révélé qu'ils ont été influencés par le retrait israélien de mai 2000. Ensuite, cela a justifié l'usage de la violence par les Palestiniens. Ce dernier point nécessite quelques informations de fond.

Le grand débat des Palestiniens ne concerne pas les objectifs ; l'élimination d'Israël est un objectif consensuel pour 80% de la population palestinienne, et les 20% restants n'ont guère voix au chapitre. Le débat qui occupe ces 80% depuis deux décennies porte sur la meilleure manière de se comporter face à Israël.

L'OLP préconise de négocier. Il n’est que de voir tous les avantages qu'elle a acquis à force de déclarations mensongères et de garanties creuses : elle a obtenu l'Autorité palestinienne, une ébauche de force militaire, un soutien mondial accru et bien d'autres choses.

Ce à quoi le Hamas réplique que l'OLP s'est avilie, qu’elle a perdu de vue son objectif et a trahi la pureté de la cause. C'est là que se situe le cœur du débat chez les Palestiniens.

A cette lumière, le retrait israélien du Liban, sous l’impulsion du Hezbollah, a montré que les Palestiniens, eux aussi, pouvaient atteindre leurs objectifs sans négociations, sans marchandage avec l'ennemi. Le seul fait de frapper avec opiniâtreté, de tuer, d'attaquer, année après année, ferait fuir les Israéliens. Les négociations, les accords, l'implication internationale – tout cela n'était pas nécessaire. Cette argumentation puissante a fait son chemin dans les milieux palestiniens.

Comment cela ?
La première expression de ces positions s’est fait jour à peine deux mois plus tard, en juillet 2000, à Camp David. En dépit des offres, tout à fait extraordinaires, de Barak, Yasser Arafat n’a pas seulement répondu par la négative, mais n’a fait aucune contre-proposition. Ce que je veux dire, c’est qu'il a été forcé par le gouvernement américain à se rendre sur place. Alors, il est venu. Mais il a refusé tout ce qui lui était proposé, et les négociations se sont effondrées. Deux mois plus tard, à peine, ont débuté les violences, inspirées, en grande partie, par le Hezbollah. Elles revêtaient des formes très différentes de celles qui avaient été pratiquées auparavant: notamment celle de l'attentat-suicide à l'explosif, une tactique du Hezbollah, et l'utilisation de vidéos pour présenter le candidat à l'attentat-suicide en train de porter témoignage, et montrer ensuite la scène de l'attentat. Ainsi, le Hezbollah donnait le ton, tant au niveau tactique qu'au niveau stratégique. Il montrait aux Palestiniens comment procéder.

Comment cela a-t-il influencé le retrait de Gaza ?
Le slogan palestinien dominant était : «Aujourd'hui Gaza, demain Jérusalem».



Il est incontestable qu'ils considéraient le retrait israélien de Gaza comme la justification de l'usage de la force. Et je serais bien en peine de les contredire, car il me semble évident que, sans les violences de Gaza, l'armée israélienne et les civils israéliens seraient toujours là-bas. Ils ont quitté les lieux uniquement en raison des attentats.

Et la Cisjordanie ?
La même explication vaut dans ce cas aussi. S'il y a un retrait en Cisjordanie, c'est parce que la situation y est trop délicate. Lorsque les choses deviennent pénibles – au Liban ou à Gaza –, les Israéliens s'en vont. Cela indique que la violence est efficace. Il est probable qu'elle sera utilisée de même à Jérusalem, à Haïfa et à Tel-Aviv.

Comment la Maison Blanche aurait-elle réagi après le discours du président Bush du 24 juin 2002, si Sharon s'était rendu à Washington et, au lieu de proposer le désengagement, avait demandé que l'AP soit traitée comme un ennemi qu'il fallait vaincre militairement dans le cadre de la guerre contre la terreur?
C'eût été difficile à plaider. Depuis 1993, la politique américaine concernant le conflit arabo-israélien a été fondée sur l'idée que les Palestiniens et les Israéliens sont des «partenaires pour la paix» – que leur guerre appartient au passé et qu'il s'agit maintenant de fixer les modalités d'une résolution. C’est pourquoi les actions que le gouvernement américain entreprend à l'encontre des talibans ou d'Al-Qaida sont considérées comme erronées, illégitimes et contreproductives dès qu'Israël veut les appliquer à l’encontre des Palestiniens. L'Amérique est en guerre, alors qu'Israël est en train de faire la paix.

Le gouvernement américain devrait être interpellé à ce niveau, sur le mode : «Non, M. le président, nous ne sommes pas en paix ; nous sommes en guerre, exactement comme vous l'êtes. Nous avons tenté de négocier, mais ces efforts ont échoué. De même que le gouvernement américain est engagé dans une guerre asymétrique, où la toute-puissance des États-Unis est déployée contre Al-Qaida, Israël, dans une proportion moindre, est déployé contre l'OLP, le Hamas, le Djihad islamique.»

Mais les dirigeants israéliens n'ont pas plaidé cette cause, car elle ne s'inscrit pas dans leur vision des choses. Au lieu de cela, Sharon a été d’accord avec Bush sur les principes et en désaccord profond sur le terrain, ce qui constituait une approche raisonnable – et cela a marché.

Je me suis élevé contre le discours du 24 juin, dont j’estimais qu’il récompensait le terrorisme. Mais je comprends que le Premier ministre israélien ait préféré ne pas s’affronter avec le président des États-Unis. Alors, il a dit : «C’est une bonne idée !», tant pour le discours que pour la feuille de route, et il a mis cela en application à sa manière. Moi-même, en tant qu'analyste américain de politique étrangère, je n'ai pas besoin de faire cela.

En tant qu'analyste américain de politique étrangère, comment expliquez-vous la scission qui s’est produite parmi les néoconservateurs en ce qui concerne la politique israélienne de retraits unilatéraux des territoires ?
J'attribue cette division à Sharon et à son changement d'opinion. Vu son parcours personnel et sa position de premier ministre, il jouissait d'une grande crédibilité au sein de la droite. Lorsqu'il a fait sa pirouette d'une attitude à l'autre – passant du refus du retrait unilatéral à son soutien –, beaucoup de gens l'ont suivi. En substance, ils lui ont dit «Arik, tu comprends tout cela mieux que moi, tu vois les choses plus en profondeur – je te suis.»

Le monde arabe peut-il se démocratiser ?
Oui. Il n'y a rien dans l'ADN arabe qui soit anti-démocratique.

L'imaginez-vous réaliser une telle transformation ?
C'est possible, mais cela prendra du temps. Beaucoup de choses doivent changer. Le problème fondamental est que les Musulmans arabophones ont éprouvé de très grandes difficultés à faire face à la vie moderne, et qu’ils accusent les autres d'être à l'origine de leurs problèmes. Leur autocritique n’est ni introspective, ni productive, ni constructive. Le rapport 2002 des Nations unies sur le développement dans le monde arabe pourrait constituer une exception notable. Mais ce n'est que très peu de chose par rapport à un état d’esprit conspirationnel qui requiert de profonds changements.

Vous voulez dire de profonds changements dans l'Islam ? Une sorte de Réformation ?
La réforme religieuse est certainement très importante, mais des changements seront nécessaires également en dehors de la sphère religieuse. Il faut un sens de la responsabilité individuelle. Une tentative vers plus d'introspection, d'interrogation sur la nature des vrais problèmes.

Il y a des exemples positifs. Ainsi, le souverain de Dubaï, le cheikh Muhammad Bin Rashed Al Maktoum, a récemment publié un livre intitulé My vision [Ma vision des choses]. Il mérite l'attention, car il a bel et bien réalisé quelque chose. Il s’est tenu à l'écart de toute idéologie et est parvenu à une véritable réussite économique. Et cela à force d'intelligence et de bonnes pratiques.

Mais des éléments aussi positifs sont rares et dispersés. Le monde musulman de langue arabe – tout comme le monde musulman dans son ensemble, et peut-être plus encore – est dans un état de colère, de dénégation, de fureur, d'extrémisme et d’obsession de la conspiration, et cela crée des problèmes au monde entier. C'est une menace pour nous tous, y compris pour les musulmans qui souhaitent adopter un mode de vie moderne, civilisé.

Pensez-vous qu'ils constituent une menace démographique «pour nous tous» ?
La croissance démographique musulmane est surprenante. Mais nous avons toutes les raisons de penser qu'elle est temporaire. A un certain stade de son développement, l'Europe est passée par une phase d'explosion démographique, puis sa démographie s’est stabilisée et elle est actuellement en train de chuter. Un certain nombre de pays musulmans traversent déjà une période de déclin démographique.

Et la population musulmane d'Europe ?
C'est une autre histoire. Les femmes européennes ont, en moyenne, quelque chose comme 1, 4 enfant, alors que le seuil de stabilité se situe à 2,1. En d'autres termes, un tiers de la population nécessaire ne vient pas au monde. Ce tiers est remplacé, en majeure partie, par des immigrants, essentiellement en provenance de pays musulmans proches, ou avec lesquels il existe une relation coloniale, ou dont les habitants sont particulièrement désireux de se rendre en Europe pour fuir les troubles de leur propre pays. Les Européens ne maîtrisent pas vraiment ce phénomène. Ils ne prennent pas la peine d'examiner les moyens de s'adapter à leur déficit démographique, ou de déterminer quels immigrants ils souhaitent accueillir.

En décembre 2002, un mois après les élections en Turquie, vous avez assisté à la Conférence de Herzliya, où l’on vous a reproché d’être pessimiste concernant la montée en puissance du parti islamiste. Quel tour prennent les choses en Turquie ?
Un tour défavorable, surtout dernièrement. [Le premier ministre turc, Recep Tayyip] Erdogan se révèle être un politicien habile, perspicace et prudent, qui favorise la progression des ambitions islamistes. Qu'il s'agisse des affaires étrangères, du système judiciaire, du rôle de l'armée, des relations avec les États à majorité musulmane, ou encore de la position de la Turquie sur l'échiquier régional – l'influence islamiste est capitale.

La grande question, en ce qui concerne la Turquie, est de savoir si Erdogan et ses collègues se considèrent comme opposés à la révolution d'Atatürk – comme étant les cadres anti-Atatürk – ou s'ils sont disposés à travailler au sein de la structure léguée par Atatürk.

Je ne peux affirmer avec certitude qu'ils sont des révolutionnaires, que leur objectif est de renverser le système. Mais cela semble plus plausible que le contraire, et de plus en plus à mesure que le temps passe.

"Campus Watch" est un autre de vos projets. Vous avez été accusé de pratiquer une chasse aux sorcières dans les universités, de vous attaquer à la libre circulation des idées dans les établissements d’enseignement supérieur.
"Campus Watch" se concentre sur les études moyen-orientales aux États-Unis et au Canada, et sur ce que nous percevons comme l'échec de cette entreprise, sur la base du livre de Martin Kramer, Ivory Towers on Sand (Tours d'ivoire bâties sur le sable). Nous critiquons l’action concrète, l'extrémisme et l'imposition d'opinions politiques aux étudiants. Et en portant cela à l'attention du public, nous espérons obtenir deux résultats: premièrement, que les spécialistes du Moyen-Orient deviennent plus prudents; et deuxièmement, que les universités s’assurent qu’il y ait davantage de diversité intellectuelle.

Nous avons eu beaucoup de succès concernant le premier objectif – nous avons constaté, à maintes reprises, que les spécialistes sont conscients de la présence de "Campus Watch" et font preuve de plus de circonspection. Nous n'avons, en revanche, pas fait le moindre progrès dans le deuxième domaine – les nominations sont encore très déséquilibrées.

Comment avez-vous réussi dans le premier domaine ?
En attirant l'attention sur les problèmes des études moyen-orientales. Par exemple, notre travail a révélé les excès lamentables des études moyen-orientales à l'université de Columbia, et nous avons attiré l’attention sur Juan Cole, un professeur qui retient l’attention de l’opinion publique actuellement, en raison de sa possible nomination à l'université de Yale.

Les études moyen-orientales diffèrent-elles des autres domaines universitaires à cet égard ?
Non. Elles sont parfaitement représentatives de nombreuses branches des sciences sociales et humaines, qu'il s'agisse des études latino-américaines, de l'anthropologie, ou de la littérature anglo-saxonne. Nous nous penchons sur le Moyen-Orient parce qu'il a une notoriété que n'ont pas d'autres branches. Prenez un concept tel que le djihad - qui est absolument central pour la compréhension de la guerre contre la terreur – vous entendez ici des historiens de l'islam, des experts religieux et d'autres encore déclarer, presque sans exception, que le djihad est un effort individuel d'amélioration morale consistant à devenir plus prévenant, à lutter pour les droits des femmes, contre l'apartheid. Ils évitent généralement de dire de quoi il s'agit vraiment, c'est-à-dire de la guerre visant à étendre les territoires sous contrôle musulman. C'est un concept très important, et vers qui se tourne-t-on pour le comprendre ? Pas vers les politiciens, ni vers les médias, mais bien vers les spécialistes. Et ils ont failli, ils ont trahi leur profession par manque d’honnêteté à propos de cette signification. C'est de la désinformation, de la dissimulation. C'est cela que nous critiquons.

Dans son discours de janvier 2005, après sa victoire, le président de l'AP, Mahmoud Abbas, a déclaré que le temps du «petit djihad était achevé et que le grand djihad [allait] commencer» – la signification de cette déclaration a donné lieu à un débat animé en Israël. Certains analystes locaux dirent que le «petit djihad» était la guerre et que le «grand djihad» désignait une élévation spirituelle intérieure. Diriez-vous qu'ils faisaient de la désinformation ?
Pas dans ce cas précis. Le terme djihad a une signification secondaire provenant du soufisme et qui, en effet, désigne un effort personnel d'amélioration morale. Mais lorsqu'il est utilisé dans la sphère publique – dans la bouche d'Oussama Ben Laden, ou dans les déclarations du Jihad Islamique –, il fait, en principe, référence à la guerre visant à étendre l’emprise musulmane.

Voyez-vous se dessiner une situation dans laquelle nous pourrions assister à un revirement, en Israël et en Occident, qui ferait passer de la gestion des conflits à l’obtention de la victoire contre l'ennemi ?
Je ne sais pas. Parfois, je suis optimiste et je pense que les échecs répétitifs dus au renoncement à la victoire vont finir par inciter les gens à comprendre ce phénomène. D'un autre côté, je vois à quel point les politiques peuvent rester mal inspirées, année après année.

Avez-vous éprouvé un optimisme de cette nature lors de [l’attentat du] 11 septembre 2001 ? Avez-vous pensé que cet événement allait «inciter les gens à comprendre ce phénomène» ?
Oui. A l’époque, il y avait le slogan «United we stand» (Tous unis, nous résistons), ainsi que le sentiment et la volonté de résoudre le problème des talibans et de vaincre leur régime. Je ne m'attendais pas du tout à voir la division en deux camps égaux, qui existe aujourd’hui aux États-Unis, entre ceux qui comprennent que nous sommes en guerre et ceux qui exigent une glorieuse opération policière.

Mais après avoir vu cette division, après avoir assisté à ce qui s’est produit après les attentats à la bombe de Madrid, en 2004, après ceux de Londres, en 2005, et après d'autres actions terroristes de grande envergure, je ne suis plus surpris.

Interview de Ruthie Blum.
The Jerusalem Post
http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-11393-145-7-pipes-decu-voir-israeliens-comprennent-pas-passe.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le vendredi 23 juin 2006 - 19h56:

EPILOGUE

C'est Fini. Le rideau est tombe ! L'Equipe de Tunisie retourne chez elle. Et Pourtant que de regrets! Cette equipe d'Ukraine, plus que modeste, etait a la portee de l'Equipe de Tunisie si cette derniere avait su jouer avec l'enthousiasme qui avait ete le sien contre l'Espagne . Mis a part Trabelsi qui a su mettre du rythme tout le long du match et la belle prestation du gardien de but Tunisien Boumenjel ainsi que celles de deux ou trois joueurs ukrainiens , ce match a ete d'un niveau peu eleve et meme parfois ennuyeux. On a remarque la prestation NULLE de l'arbitre qui a injustement puni a deux reprises l'Equipe de Tunisie : La premiere fois en expulsant un joueur tunisien qui meritait au plus un carton jaune et la deuxieme fois en sifflant un penalty inexistant ( comme on a pu le constater en revoyant l'action au ralenti) qui a finalement donne la victoire aux Ukrainiens par 1-0.
Une question qu'on pourrait peut-etre se poser mais bien entendu qui restera sans reponse : L'absence de David Jemmali ( Blesse (?) : Le pauvre, il a ete victime du mauvais oeil! (selon CITRON) ou son eviction (?) a la suite d'un sondage commande aupres des Telespecteurs Tunisiens de Hannibal TV et de la chaine de TV Tunisie 7 ( de source sure selon Benzarti)), a-t-elle perturbee la cohesion de cette Equipe de Tunisie ? Cela appartient desormais au domaine des speculations et David Jemmali pourra retourner parmi les siens a Bordeaux terminer sa carriere de Footballeur. GO TO FRANCE !!
J'espere que ce soir le match TOGO - FRANCE ne se terminera pas aussi par un GOTO - FRANCE.

LAPID, rappelles toi, ce soir c'est uniquement : " ALLEZ LES BLEUS ! ALLEZ ! et surtout ne te trompes pas de stade ( ou soyons serieux, plutot de chaine et surtout pas Hannibal TV ou Tunisie 7 !!)

De toutes facons, pour les amoureux du Football, les huitiemes de finale de la Coupe du Monde 2006 s' annoncent sous les meilleurs auspices et sont plein de promesses. N'est-ce pas l'essentiel quand on aime le Football et cela, quelles que soient les equipes en competition ? J'espere qu'on continuera a assister a ce Football "Champagne" qui a caracterise de nombreux matchs du premier Tour.

LE SPECTACLE CONTINUE

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le vendredi 23 juin 2006 - 18h58:

Des militants "Jeunes" ont attaques les forces d'occupation Francaise. Il semble que les "Jeunes" ont du mal a se qualifier au mondial mais sont meilleurs a la gueguerre qu'au football.

Trois policiers passés à tabac à Nanterre par une quinzaine de jeunes

Trois policiers ont été passés à tabac jeudi soir à Nanterre (Hauts-de-Seine), à la suite d'un simple contrôle routier, par une quinzaine de jeunes, dont deux ont été interpellés, a-t-on appris vendredi de sources policières.

Comme le révèle le Parisien de vendredi, l'agression a eu lieu jeudi vers 19H00 boulevard de Pessaro à Nanterre, à proximité de la préfecture, alors que les trois policiers contrôlaient, jusque-là sans problème, deux jeunes circulant à scooter.



Mais une quinzaine d'autres sont arrivés et ont agressé physiquement les policiers, jetés à terre et maintenus par leurs agresseurs pour être roués de coups.

Deux des policiers se sont vu délivrer quatre jours d'interruption totale de travail (ITT). Le troisième, plus gravement blessé, a eu 45 jours d'ITT et souffre notamment d'une fracture du rachis.

Deux des agresseurs présumés, un mineur de 17 ans et un majeur de 18 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue jeudi soir au commissariat de Nanterre, où ils étaient toujours vendredi après-midi.

Le quartier du boulevard de Pessaro est "un peu tendu en ce moment", et la police risque ce genre d'incidents lorsqu'elle intervient en effectifs insuffisants, a commenté vendredi une source policière.

En marge d'une séance publique du conseil général des Hauts-de-Seine qu'il préside, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi "une agression absolument inqualifiable et inadmissible" et souhaité "que la justice punisse les coupables, (...) tous les coupables, avec une sévérité exemplaire", promettant que cette affaire "ne restera pas sans réponse".

De son côté, le syndicat de police Alliance, section des Hauts-de-Seine, a estimé qu'"aujourd'hui plus rien n'arrête certains jeunes". "Il va falloir que l'Etat protège ses policiers (...) Il faudra une sanction ferme contre ces individus (les agresseurs, ndlr). Dans ce genre d'agression, le Taser (pistolet électrique paralysant, ndlr) serait l'outil idéal pour les fonctionnaires de police", a déclaré le syndicat.

Sur ce dernier point, M. Sarkozy a estimé que c'était "une très bonne idée". Le Taser équipant déjà les BAC (brigades anticriminalité) de nuit, "je ne vois aucun problème à les avoir pour les BAC de jour" et "ça peut aller très rapidement", a conclu le ministre.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mounia (Mounia) le vendredi 23 juin 2006 - 18h56:

Une majorité d'Occidentaux aurait une opinion favorable des musulmans
LEMONDE.FR


Une majorité de la population aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France a une opinion favorable des musulmans, indique, jeudi 22 juin, une étude d'opinion réalisée par un institut américain dans quatorze pays, portant sur le fossé entre l'Occident et les pays musulmans.

"En dépit de la profonde division entre les populations occidentales et musulmanes, la dernière étude menée par l'institut Pew montre que les vues des uns sur les autres sont loin d'être uniformément négatives. (...) Des majorités conséquentes en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis conservent une opinion favorable des musulmans", note l'institut.



Ainsi 54 % des Américains disent avoir une opinion favorable des musulmans (contre 57 % en 2005), comme 63 % des Britanniques (contre 72 % en 2005) et 65 % des Français (contre 64 %). "Néanmoins, les opinions positives sur les musulmans ont beaucoup baissé en Espagne l'an dernier, de 46 à 29 %, relève l'étude.


"ÉGOÏSTES, IMMORAUX ET AVIDES"
Le Pew souligne qu'il existe "une division considérable entre les populations occidentales et celles des pays majoritairement musulmans". "Beaucoup à l'Ouest voient les musulmans comme des fanatiques, violents, manquant de tolérance. Pendant ce temps, les musulmans au Moyen-Orient et en Asie voient les Occidentaux comme égoïstes, immoraux et avides ainsi que violents et fanatiques", explique l'étude.

"En Indonésie, en Turquie, en Egypte, et en Jordanie, une majorité de personnes interrogées déclarent qu'elles ne croient pas que des Arabes aient été responsables des attaques terroristes du 11 septembre 2001. Et le sentiment antijuif reste prédominant dans les pays musulmans étudiés", ajoute l'étude.

Cette enquête a été réalisée du 31 mars au 14 mai auprès de 14 000 personnes interrogées dans quatorze pays (Etats-Unis, Allemagne, France, Espagne, Grande-Bretagne, Russie, Turquie, Egypte, Jordanie, Indonésie, Pakistan, Inde, Japon et Chine).

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Viviane (Viviane) le vendredi 23 juin 2006 - 18h46:

c'est mon quart d'heure de "lachon hara"
Dites-moi, dites moi, sans vouloir être mauvaise langue (en français dans le texte) mais vous ne répèterez à personne, parole de "touansas".
vous ne croyez pas que Mahmoud et Héhoud s'étaient déjà vus quelque part avant cette rencontre,si l'on pose la question à Marek Halter ça devait se faire dans la rue Richer...
Comment celà se fait-il que Rabin n'est pas tombé dans les bras d'Arafat sinon qu'il aurait fait un pas de deux à reculons; et sans être mauvaise langue, car j'ai la preuve puisque j'ai regardé la télé ce jour là, moi, je te jure j'ai cru que c'était à cause du soleil, qu'ils étaient éblouis. C'est pas l'image que j'ai retenu, à mon avis, à mon avis je crois que le soleil s'était plutôt éclipsé ce jour là.
Sans être mauvaise langue pour finir,ce jour là ça fait deux trois jours quoi! Ehoud Olmert, vous l'avez peut-être vu comme moi, a glissé dans la poche de Mahmoud une paire de boutargue achetée chez Douïeb. Ce dernier ému par ce geste odorifère l'enlaça et ils se firent la bise.
Je suis un femme et les détail vestimentaires ne m'échappent pas. . dites- moi comment, dites- moi comment ce fait-il que ces deux copains "arboraient" (voir le lexique judéo-arabe de Robert Attal)la même cravate, de coloris identique de rayures la même chose sauf que c'était dans le sens opposé.
J'ai fait mon enquête à ce sujet : lorsqu'ils sont sortis de chez Douïeb ils ont pris le métro incognito (personne ne les a reconu) et se sont, je vous le jure, rendus au magasin "aux 10 000 cravates" et ils en ont acheté un lot de cravates dans l'espoir de se revoir. Amen, Viviane

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shalom (Shalom) le vendredi 23 juin 2006 - 17h02:

Voici un Site pour tous les Harissiens habitant autefois LA Goulette,les autres et en particulier

ALBERT

http://khouas.free.fr/oldgoulette.htm


Shabat Shalom

Shalom

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le vendredi 23 juin 2006 - 14h38:

Shabbat Shalom 230606