Archive jusqu'au 21/juin/2006-2

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires Juin 2006: Archive jusqu'au 21/juin/2006-2
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le mercredi 21 juin 2006 - 18h44:

DÉBUT DE LA FIN ?
Le meurtre d'un juge respectable déclenche un boomerang laïc et anti-islamiste et jette dans la crise le gouvernement de la Turquie



Par Owen Matthews et Sami Kohen

Paru dans Newsweek du 5 juin 2006.

Traduit par Albert Soued pour www.nuitdorient.com



La scène est tristement familière, surtout dans le maëlstrom du Moyen Orient. À l'ombre d'une grande mosquée, une foule de 40 000 personnes s'est rassemblée pour enterrer une victime de la violence politique et elle a déversé sa rage contre les autorités. Mais nous n'étions ni en Irak, ni dans les territoires Palestiniens, mais au centre d'Ankara. Et les manifestants n'étaient pas des fanatiques islamistes en colère.

Ceux qui criaient leur loyauté à l'Etat étaient des juges, des fonctionnaires, des hommes d'affaires, des laïcs ardents. Ils dénonçaient un gouvernement qui les entraînaient dans l'impasse dangereuse de l'islamisme. Ils chantaient "La Turquie est laïque et le restera!"

On enterrait le juge Moustafa Youcei Ozbligin, assassiné par un jeune avocat de 28 ans qui a tiré sur lui à l'intérieur de la Haute Cour de Turquie. Les raisons du meurtrier ne sont pas encore connues, mais la majorité de la foule a présumé qu'il était un militant islamiste qui se vengeait d'un jugement de la cour en Novembre dernier, qui avait confirmé les restrictions au port du foulard dans les écoles publiques et à leurs abords.

Le président Ahmet Necdet Sezer a déclaré "C'est une attaque contre notre république laïque" et il a accusé l'AKP ou "Justice et développement", le parti au pouvoir, de vouloir détruire le régime, en sapant la stricte séparation entre l'Etat et la religion. L'attaque de Sezer et les manifestations qui ont suivi le meurtre étaient un défi lancé au premier ministre Recep Tayip Erdogan, un islamiste modéré. Les ministres présents aux funérailles ont été hués et raillés par la foule. Mais ce qui est plus préoccupant pour Erdogan, ce sont les sentiments exprimés par Hilmi Ozkok, l'ultra-laïc chef d'Etat-Major qui a qualifié les protestations de "vraiment admirables et pleines d'espoir" et a dit que leur exemple "devrait être suivi par chacun à tout moment". Quand le chef de l'armée parle en Turquie, les chefs élus ont tendance à écouter. Le dernier premier ministre islamiste Necmettin Erbakan, mentor politique d'Erdogan a été démis de ses fonctions en 1997 par un coup d'état, sans effusion de sang, orchestré par les militaires. Son crime? Le même que celui d'Erdogan, au moins comme le voit Sezer, "il sapait les fondements laïcs de l'Etat".

Évidemment, le premier ministre de Turquie n'est pas sur le point d'être viré par un coup d'état militaire. Erdogan est bien plus modéré qu'Erbakan, et surtout plus populaire. Cependant, il est devant la crise la plus sérieuse de sa carrière. Depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 2002, dans un raz de marée victorieux, Erdogan essaye de renverser l'image turque d'une laïcité draconienne. Son parti a nommé des fonctionnaires religieux à des postes importants dans le Ministère de l'éducation. Il a essayé sans succès de faire de l'adultère un crime. Son parti l'AKP mène une campagne

vigoureuse pour lever l'interdiction du port du foulard dans les écoles, les universités, les ministères, malgré que les cours turques, ainsi que la Cour Européenne des Droits de l'Homme, aient rejeté leur requête.

Plus controversé, le speaker du Parlement, Bulent Arinc de l'AKP, a suggéré le mois dernier que le temps était venu de "reconsidérer le concept de laïcité tel qu'il est pratiqué en Turquie", déclenchant une tempête. Selon les normes du Moyen Orient, l'islamisme d'Erdogan peut être considéré comme modéré, mais les manifestations de ce mois-ci ont été le signal qu'il est allé un peu trop loin. "Silencieuses à ce jour, les forces laïques commencent à s'exprimer" dit le professeur Nilufer Narli, de l'Université Bahcesehir d'Istamboul, "c'est un mouvement populaire de masse qui concerne tous les milieux". Secoués par la démonstration de force laïque, Erdogan et son parti semblent vouloir rétrograder. Ils se sont empressés de se joindre aux laïcs et condamner le meurtre de la Cour. Le meurtrier d'Ozbligin est "un ennemi du régime, de la laïcité et de la loi" a dit le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gul. Le gouvernement essaie aussi de minimiser les éléments islamistes de son programme. "L'affaire du foulard ne concerne que 1,5% de la population" dit le premier ministre adjoint Mehmet Ali Sahin, insistant que la priorité du gouvernement était l'économie et le chômage.

Mais les vrais problèmes d'Erdogan sont bien plus ardus que la guerre culturelle islam-laïcité. Il est venu au pouvoir, après tout, pour nettoyer le pays de la corruption officielle et assainir l'économie défaillante du pays (1). Son succès dans cette voie lors des 3 dernières années lui a apporté un immense soutien pour d'autres réformes, notamment de nouvelles lois libéralisant un système judiciaire désuet, accordant le droit de libre expression et de tolérance religieuse pour les minorités, ce qui inclurait ses propres partisans islamistes. Mais ces réformes de base ont fini par chavirer, du fait d'erreurs au niveau du gouvernement.

La réforme fiscale menée par l'équipe d'Erdogan a réussi à calmer l'inflation. Mais la semaine dernière le Fonds Monétaire International a averti que la croissance du déficit budgétaire de la Turquie pourrait bloquer l'aide de 20 milliards $ votée en 2001. Performante en 2005, la bourse d'Istanboul s'est effondrée de 19% et la lire a perdu 15% ce mois-ci seulement, au milieu de craintes concernant la capacité du gouvernement à financer une dette intérieure qui gonfle.

Tour cela a érodé une partie critique de la base politique d'Erdogan, la communauté des affaires, concentrée à Istanboul et qui, en fait, n'a jamais été très à l'aise avec le populisme anatolien de l'AKP. L'an dernier déjà, Erdogan s'est heurté au Tuslad, groupe puissant d'industriels et d'hommes d'affaires, à propos de la nomination du nouveau gouverneur de la Banque Centrale. Dans une tentative maladroite de mettre un loyaliste de l'AKP à la tête d'une des rares institutions indépendantes, Erdogan avait sollicité un ex-directeur d'une banque islamique à capitaux saoudiens. Finalement le poste a été pourvu par Durmus Yilmaz, un ancien de la Banque Centrale. Mais la confiance du milieu d'affaires a été ébranlée et l'évolution des dernières décisions économiques ont fini par saper cette confiance encore plus. "Le gouvernement est plus préoccupé à installer ses agents et à appliquer son programme religieux" se plaint Mehmet Ali Ince, un importateur d'équipement de bureau à Istanboul, dont le commerce a été atteint de plein fouet par la chute de la lire…



Politicien parfait, connu pour suivre le vent, Erdogan cherche aujourd'hui à sortir de l'impasse. Certains spécialistes pensent qu'en mai 2007, il pourrait utiliser sa majorité des 2/3 au Parlement pour se faire élire Président, chassant Sezer, un ultra-laïc qui fait contre-poids à Erdogan. Des critiques du parti au pouvoir craignent que si Erdogan devient président, le parti AKP en sortira renforcé et pourra pousser le programme religieux qu'il a du mal à faire avancer aujourd'hui, comme lever l'interdiction du foulard et mettre fin au contrôle du gouvernement sur la nomination des chefs religieux, et sur le contenu des sermons. Les députés de l'opposition ont même menacé de démissionner en bloc, pour entraîner des élections anticipées, afin de diluer la majorité d'Erdogan et bloquer sa nomination comme président. En attendant les tensions montent.

Ce printemps a amené une nouvelle éruption de violence dans les provinces kurdes du sud-est, exacerbant l'inquiétude de la société quant à la stabilité du pays. Des sondages montrent l'avancée rapide des partis nationalistes dans l'opinion, notamment les jeunes. Ce qui affaiblit encore la suprématie de l'AKP. Et puis l'entrée dans l'Union Européenne, le plus grand projet politique d'Erdogan, est en voie de devenir un handicap majeur sur le plan intérieur. Les réticences européennes à la candidature de la Turquie, même à un date éloignée, ont aliéné beaucoup de Turcs. Mais Ankara n'a pas d'autre choix que de continuer dans cette voie, et doit adopter dans les prochains mois de dures réformes demandées par Bruxelles, sur les subventions à l'agriculture, sur les règles bancaires, sur les lois du travail qui vont entraîner de plus grandes épreuves économiques et un plus grand ressentiment contre le gouvernement.

Erdogan essaiera d'éviter une plus grande confrontation avec des laïcs enhardis. Il mettra en sourdine son programme religieux et en se concentrant sur l'économie. Et là, les marchés décideront et non le divin.



Note

(1) voir article de Courrier international du 4 juin 2006.





















Beginning of the End?
The murder of a respected judge touches off a secular, anti-Islamist backlash—and throws Turkey's government into crisis.
By Owen Matthews and Sami Kohen

Newsweek International-June 5, 2006 issue



The scene was sadly familiar, especially in the strife-torn Middle East. In the shadow of a great mosque, a crowd of 40,000 gathered to bury a victim of political violence—and vent their rage at the authorities. But this was not Iraq or the Palestinian territories. It was downtown Ankara. Nor were the demonstrators angry Islamist fanatics. They were judges, bureaucrats and businessmen, staunch secularists shouting out their loyalty to the state—and denouncing a government they say is taking Turkey down a dangerously Islamic path. "Turkey is secular and will remain secular," they chanted. "Turkey will not become an Iran."The occasion was the funeral of Judge Mustafa Yucel Ozbilgin, killed by a 28-year-old lawyer who opened fire recently inside Turkey's High Court. The gunman's motives are not yet clear, but the presumption of most in the crowd was that he was a militant Islamist getting revenge for a court ruling last November that upheld restrictions on the wearing of headscarves in and around public schools. "This is an attack on the secular republic," declared President Ahmet Necdet Sezer, who accused Turkey's ruling Justice and Development Party, or AKP, of seeking to "destroy the regime" by undermining the country's strict division between mosque and state. Sezer's attack—and the demonstrations following Ozbilgin's murder—were a direct challenge to Recep Tayyip Erdogan, Turkey's mildly Islamist prime minister. AKP ministers who attended the funeral were booed and jeered by the crowd. But more worryingly for Erdogan were the sentiments expressed by Turkey's ultrasecular chief of the staff, Hilmi Ozkok, who called the protests "truly hope-giving and admirable" and said their example "should be followed by everyone all the time." When the Turkish Army speaks, elected leaders tend to listen. Necmettin Erbakan, Turkey's last Islamist prime minister and Erdogan's political mentor, was removed in 1997 in a bloodless coup orchestrated by the military. His crime? The same as Erdogan's, at least as Sezer sees it—undermining the secular state.

Turkey's P.M. isn't about to be ousted in a military coup, of course. Erdogan is much more moderate than Erbakan ever was, and more popular. Nonetheless, he now faces the most serious crisis of his career. Ever since he came to power in a landslide victory in 2002, Erdogan has been trying to roll back Turkey's brand of draconian secularism. His party has appointed religiously minded bureaucrats to senior positions in the Education Ministry; last year it tried (unsuccessfully) to criminalize adultery. The AKP has steadily campaigned to lift the ban on headscarves in schools, universities and government offices, though so far Turkish courts (and even the European Court of Human Rights) have rejected their plea. Most controversially, last month Bulent Arinc, the AKP speaker of Parliament, suggested the time had come to "reconsider the concept of secularism as it is practiced in Turkey"—triggering a storm of protest. Erdogan's Islamism may be mild by Middle Eastern standards, but this month's demonstrations are a clear sign that he may have gone too far. "The so-far silent secularists have now raised their voice," says Professor Nilufer Narli of Istanbul's Bahcesehir University. "This is a massive movement of people from all walks of life." Rattled by the show of secularist strength, Erdogan and his party appear to be backpedaling. They rushed to join the secularists in their loud condemnation of the court attack. Ozbilgin's killer is an "enemy of the regime, of secularism and the rule of law," said Foreign Minister Abdullah Gul. The government also tried to downplay the more overtly Islamist elements of its program. The headscarf issue is "a problem perhaps for only one and a half percent of the people," according to Deputy Prime Minister Mehmet Ali Sahin, who insists that the government's priority is unemployment and the economy. But Erdogan's real problems run deeper than Turkey's Islamic-versus-secular culture war. After all, he came to power promising to clean up official corruption and put Turkey's failing economy back on firm footing. His success in doing so over the past three years generated immense popular support for other reforms—chiefly new laws liberalizing the country's antiquated justice system and granting new rights of free speech and religious tolerance to Turkish minorities, including his own Islamist backers. But lately those economic underpinnings have suddenly turned wobbly, partly due to his government's mismanagement. Fiscal reforms put in force early in Erdogan's term tamed runaway inflation. But just last week the International Monetary Fund warned that Turkey's soaring budget deficits may stall the latest installment of a $20 billion aid package negotiated in 2001. The Istanbul stock market, one of the star emerging market performers of 2005, has dropped 19 percent and the lira 15 percent this month alone amid worries about the government's ability to finance its growing domestic debt.

All this has eroded a critical element in his political base—Turkey's largely Istanbul-based business community, which has never been totally comfortable with AKP's brand of Anatolian populism. Last year Erdogan clashed with Tusiad, a powerful group of industrialists and businessmen, over the appointment of a new Central Bank governor. In a clumsy attempt to put an AKP loyalist at the helm of one of Turkey's few independent institutions, Erdogan tried to appoint the former head of a Saudi-owned Islamic bank to the post. Eventually the job went to Durmus Yilmaz, an old hand at the Central Bank. But the affair shook businessmen's confidence, and the economy's recent troubles have eroded that trust even more. "The government is paying more attention to installing its own people and following its own religious agenda," complains Mehmet Ali Ince, an importer of copying equipment in Istanbul whose business has been hit by the falling lira.

A consummate pol, known for trimming his sails to the political wind, Erdogan may now be looking for a way out. Some analysts speculate that next May he might use his party's two-thirds majority in Parliament to be appointed president, ousting Sezer, an arch-secularist who acts as a counterbalance to Erdogan. Critics of the ruling party fear that if Erdogan were indeed to take the job, the AKP would be emboldened to push through exactly the Islamic policies they're shying away from today—such as scrapping the headscarf ban and ending government control over religious appointments and even the content of sermons. Opposition deputies have even threatened to resign en masse to force early parliamentary elections to dilute Erdogan's majority and block his presidential bid. Meanwhile, tensions are likely to continue to build. This spring brought a new eruption of violence in Turkey's southeastern Kurdish-inhabited provinces, heightening mainstream society's concerns about the country's stability. Polls show that support for nationalist parties is rising fast, especially among the young—further eroding the AKP's supremacy. Erdogan's greatest political project—membership in the European Union—may also soon turn into a serious political liability at home. Europe's obvious reluctance to admit Turkey, even on an extended time-table, has alienated many Turks. Yet Ankara has little choice but to push ahead, adopting in the coming months a series of tough Brussels-mandated reforms of agricultural subsidies, banking and labor regulations that is destined to generate even more economic hardship, and thus more resentment for the government. With the secularists emboldened, Erdogan will likely try to avoid further controversy by muting his religious agenda and focusing instead on the economy. And there, the markets, not God, will decide.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lina (Lina) le mercredi 21 juin 2006 - 16h48:

Je ne comprends pas vraiment la réaction de certain face à tête de citron le pauvre !!!!!

Sérieusement ce n’est que du foot et en plus on va perdre , alors laissez le tranquille


Il est tellement heureux de voir un juif dans l’équipe bah c’est son droit et alors du moment qui tape dans la balle


Mais bon si les tunisiens étaient autant intéressés par la politique mafieuse de ben ali et de sa plus célèbre coiffeuse de Tunisie (leila trabelsi) que par le foot je pense que on arriverait à faire quelque chose de ce pays

Mais bon ce qu’on peut analyser à travers cette équipe c’est une forme de néocolonialisme j’y vais peut être un peu fort mais même depuis 1956 on récupère toujours la merde des français (Rogers Lemerre)



Donc laissez le tranquille non mais hoooo !!!! ça va plus !!!!!!!!!!

Pour citron , allez pour te faire plaisir


VIVE DAVID JEMMALI WEEEEEEEEEE

(Mais bon il a pas joué au match Tunisie Espagne c’est peut être pour cela que les tunisiens n’on pas fait un si mauvais match)
je blagueeeeeeeeee !!!!!!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le mercredi 21 juin 2006 - 15h38:

ma chere-ou mon cher-Bazooka
quelles images,au sens propre et figure!!!!
amicalement

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le mercredi 21 juin 2006 - 11h31:

etonne de certaines reponses hysteriques, jai tout de suite relu mon message pour voir ce que j ai dit.

j ai dit que le fait qu un juif tunisien evolue dans cette equipe va montrer aux tunisiens que leur nation n est pas exclusivement arabomusulmane. ceci aussi demontrera a certains qu il y a, qu il y a eu et qu il y aura des juifs tunisiens.

j ai seulement parle de foot, du match, et de l esprit de la coupe du monde qui consiste a faire partager, ne serait ce que la duree dun match de foot, un bon kif entre les peuples de la terre entiere.

Je n ai pas parle ni de politique , ni de liberte d expression , ni de tolerance, ni des biens des juifs encore moins de democratie. je n ai jamais eu l intention de rehausser l image de qui que se soit.

c etait juste un commentaire sportif, prenez le au premier degres, ne vous compliquer pas la vie.

Ps: prochain match vendredi Tunisie - Ukraine, detendez vous, prenez une bonne biere fraiche et faites un bon kif !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 21 juin 2006 - 11h34:

...


la pelure !!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 21 juin 2006 - 11h33:

...

zester, il ne reste plus que ...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 21 juin 2006 - 11h31:

...

presser et ...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 21 juin 2006 - 11h30:

Quand le Citron se fait ...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Francois (Francois) le mercredi 21 juin 2006 - 09h29:

"J'en ris !" Alexandre Del Valle répond à ses détracteurs (Interview)

Propos recueillis par David Reinharc et Serge Lukasiewicz (1) pour le Jerusalem Post, édition française.

On peut lire cet article en ligne sur le site officiel d’A. Del Valle.

Alexandre Del Valle est un personnage controversé, en particulier pour ses écrits sur l'islamisation de l'Occident. En plus d'être géopolitologue, il est fondateur, avec Rachid Kaci (2), de la Droite libre, cette branche de l'UMP dont le slogan est "une droite décomplexée pour une France forte".


- Vous êtes l’un des géopolitologues les plus attaqués qui soient. Qu'est-ce qui motive, selon vous, le harcèlement dont vous êtes l'objet ?

- Je pense, sans orgueil aucun, que mes écrits, sérieux et documentés, dérangent des milieux divers fort puissants, parfois contradictoires. Or, comme je suis un chercheur engagé et libre à la fois, je suis capable de chercher et de frapper dans plusieurs directions et de décevoir tous les manichéens qui veulent ranger les gens dans des cases.

J'ai un nombre d'ennemis incroyable ! Ces ennemis, déclarés ou pas - pro-islamistes et/ou proarabes de gauche, d'extrême gauche et d'extrême droite antisioniste, de milieux diplomatiques ou politiquement corrects pro-islamistes -, ne peuvent pas prouver que j'ai tort, ou que je noircis le triste tableau de la vulnérabilité de l'Occident face à l'offensive islamiste radicale et terroriste.

Alors, ils n'ont d'autre solution que de me faire passer pour un dangereux manipulateur, extrémiste ou ayant un passé sulfureux, ou de prétendues amitiés troubles.

Mais l'important est que ma conscience est tranquille. Mes écrits l’attestent : aucune haine, aucune profession de foi contraire à l'humanisme, qui m'est cher, et aucune déformation des faits. On ne me pardonne pas, notamment, d'être passé d'une famille politique de départ gaulliste, antiaméricaine et souverainiste à un positionnement libéral proaméricain - mais capable de critiquer les erreurs des Etats-Unis - et pro-israélien.

On refuse de croire qu'un chercheur puisse être à la fois membre d'un parti politique - l'UMP de Nicolas Sarkozy - et indépendant. On me reproche aussi d'avoir comme maîtres ou amis des gens inclassables et libres comme Bat Ye'or, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, ou Pierre-Marie Gallois, les premiers, en Europe, à avoir tiré, il y a vingt ans, la sonnette d'alarme et analysé la menace du totalitarisme islamiste à l'assaut de l'Occident.

On ne me pardonne pas de critiquer l'islamisme, non pas, comme certains islamophobes en rejetant tout dans l'Islam, mais, au contraire, en proposant une alternative libérale et progressiste pour le monde arabo-musulman, incarnée par des musulmans anti-intégristes comme le grand intellectuel tunisien, Mezri Haddad, le Franco-Algérien, Rachid Kaci, avec qui j'ai créé la Droite libre, à l'UMP, l'ancien ministre du Chah, Houchang Nahavandi, l'opposant iranien, Kaveh Mohsseini, et tant d'autres musulmans qui dénoncent, comme Abdelwahhab Medeb, Souheib Bencheikh, ou Mohamed Charfi, "la maladie de l'Islam".

Enfin, on ne m'a pas pardonné d'avoir été un peu "trop" médiatisé après les attentats du 11 septembre, et d'avoir, dans Le Figaro et sur les écrans et radios, dénoncé le nouveau Munich occidental et européen face au fascisme islamiste, puis le phénomène de dhimmitude qui frappe progressivement les pays déclinants d'Europe - psychologiquement et démographiquement -, lesquels s'enfoncent toujours plus dans le syndrome que Bat Ye'or a nommé Eurabia


- Ne vous êtes-vous pas compromis en prenant la parole dans des causeries ou salons du livre, dont les couloirs étaient arpentés par des hommes d'extrême droite au rugissement haineux ?

- Non, en tout cas pas à mes yeux, ni aux yeux des grands résistants ou rescapés de la Shoah, ou même des chasseurs de nazis, qui m'ont formé ou fait confiance, et qui savent que, par la présence et le dialogue, j'ai appris beaucoup de choses sur les mouvements totalitaires.

Concernant les gens "au rugissement haineux", je ne les tiens pas pour amis, et je condamne, dans mes écrits, leurs idées extrémistes. Si j'ai pu entamer une thèse de géopolitique fort documentée sur les Rouges-Bruns-Verts (extrême gauche, fascismes divers et islamisme), puis contribuer à mieux analyser les contours des nouvelles menaces qui guettent l'Occident judéo-chrétien, c'est bien parce que je suis allé sur le terrain, au Liban, en Afrique, en Amérique latine, et parce que j'ai recueilli, avec professionnalisme et pragmatisme, témoignages, interviews, etc.

Mon seul but était d'étudier les nouvelles menaces totalitaires anti-occidentales. Or, je pense que personne ne doute que mon camp est celui de l'Europe et de l'Occident ! Comme Nicolas Sarkozy face à Ramadan, je pense que le meilleur moyen de combattre un ennemi est de débattre avec lui pour le confondre et le connaître.


- Vos adversaires vous reprochent votre affinité intellectuelle avec Alain Griotteray. Pouvez-vous nous parler de lui ?

- Rappelons les faits : Récemment, les auteurs d'un ouvrage-procès antisioniste, dénonçant la soi-disant OPA sur les Juifs de France, m'ont notamment accusé d'avoir été jadis repéré et promu, au Figaro Magazine et au sein du RPR-UDF, par Alain Griotteray, lequel avait osé publier un livre sur la droite molle. Griotteray aurait, un jour, préconisé une alliance de toutes les droites pour battre la gauche, ce qui permet à mes détracteurs de m'assimiler à la droite radicale.

Or, non seulement Griotteray n'a jamais fait alliance avec le Front national de Le Pen, mais il a toujours été, en France, l'un des plus grands défenseurs d'Israël et un zélé combattant de l'antisémitisme.

Griotteray a été le créateur du premier grand réseau de résistants, en 1940, en France, à une époque où les communistes donneurs de leçons de morale faisaient la propagande du Troisième Reich, au nom de l'Alliance Hitler-Staline...


- Quel est le combat que vous menez ?

- Un combat de défense de notre modèle fragile de société, car les sociétés ouvertes qui sont les nôtres ne survivent qu'autant que nous les défendons, du point de vue territorial, humain et idéologique. Karl Popper est l'une de mes références majeures, avec sa contribution historique, The Open society and its ennemies.

Or, je pense que les ennemis du monde libre sont les mêmes Rouges-Bruns-Verts, totalitaristes antioccidentaux, antidémocratiques, antilibéraux, antichrétiens, maladivement antiaméricains et antijuifs. Donc liés et rassemblés par les mêmes haines.


- Pourquoi, du jour au lendemain, et alors que rien, à ma connaissance, ne vous rattache à cette communauté, vous êtes-vous senti concerné par la condition de l'homme juif ?

- Plus de choses que vous ne pourriez le soupçonner me rattachent à cette communauté ! Je ne l'ai jamais clamé sur les toits, comme le font les instrumentalisateurs professionnels et détourneurs de la mémoire juive, mais je vais déroger, aujourd'hui, à cette pudeur, qui permet aux détracteurs de soupçonner n'importe quoi et de délivrer leur théorie du complot d'infiltration des Juifs.


Premièrement, le fait d'avoir subi, depuis mon jeune âge, l'antisémitisme, en raison de mes origines pieds-noirs et de mon patronyme réel qui sonne très "Juif tune" [tunisien].

Deuxièmement, le fait d'avoir épousé, en 1999, une Juive ashkénaze, d'origine argentine, dont la famille a été marquée par les pogroms ukrainiens et polonais et la Shoah.

J'ajoute que je fréquente plus les fêtes juives que les fêtes chrétiennes, depuis plusieurs années déjà, et que c'est une communauté que j'ai épousée, via cette nouvelle famille, communauté de surcroît la plus directement et obsessionnellement touchée et visée par les totalitarismes rouges-bruns-verts, que j'étudie et combats depuis des années.

Enfin, je constate que je n'ai jamais été autant attaqué médiatiquement que depuis que je défends Israël et les Juifs de France victimes de l'antisémitisme rouge-brun-vert... Je suis donc une victime directe et indirecte de l'antisémitisme.


- A ceux qui vous accusent d'être un cheval de Troie frontiste, que répondez-vous ?

- J'en ris ! car ceux qui connaissent réellement l'extrême droite et mes perceptions savent que Le Pen me tient pour un agent israélien et que le Front national, comme le GRECE, la nouvelle droite et la quasi-totalité de l'extrême droite me détestent et combattent mes thèses, pas uniquement "sionistes", mais également relatives à la nécessité d'édifier un Islam de France républicain et de réussir l'intégration des immigrés.

Ce à quoi je travaille avec Rachid Kaci, Mezri Haddad, Kaveh Mohsseini, Jbil Kébir et tant d'autres musulmans français modérés, que l'extrême droite déteste autant que les islamistes, parce qu’immigrés, alors que ces musulmans non intégristes sont pour moi des frères et des compatriotes à part entière, comme tous les autres Français de toute origine, du moment que, comme l'a dit Nicolas Sarkozy, les lois de la République et le respect du drapeau français sont observés.


- Que pensez-vous de la politique de retrait unilatéral des derniers gouvernements israéliens ? Quel peut en être l'impact géostratégique sur la région selon vous ?

- J'ai toujours pensé qu'Ariel Sharon, qui en est à l'origine, est un génie stratégique et géopolitique. L'avenir dira s'il a eu politiquement raison ou géopolitiquement tort.


Alexandre Del Valle
© Jerusalem Post *
* édition française.
----------------
Notes
(1) David Reinharc est directeur littéraire et journaliste. Serge Lukasiewicz est enseignant à l'université Bar-Ilan
(2) Voir le Jerusalem Post, édition française n° 771.
http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-11386-145-7-j-en-ris-alexandre-del-valle-repond-detracteurs-interviec.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mercredi 21 juin 2006 - 09h18:

c:/