Archive jusqu'au 08/janvier/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires de Janvier 2004: Archive jusqu'au 08/janvier/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le jeudi 08 janvier 2004 - 00h42:

Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Selon Eden : “Ok Wness vous avez raison et j’ ai tort.”

L’ objectif d’ un Ftileur n’ a jamais été de décréter ni de démontrer qui a tort ou qui a raison, les Ftileurs sont ceux qui adorent plus que tout décortiquer, les Commentaires et l’ Histoire, ceci dans l’éventualité de capter la lumière, alors s’ il vous plait, continuez donc à publier vos écrits.

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le jeudi 08 janvier 2004 - 01h34:

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur :

Notre Emile qui dit : “Deux mots a Wnessou El Douda pour qu’ il ait de quoi Ma yeftel (ftiler): il n’est plus approprié de dire Tunisien de confession israélite car ce terme n’ est pas exact non plus. Le juif est un peuple qui est né d’ une croyance qui s’ est ransformée en une religion, il est en même temps une nation.”

Yéh Baba Emile, il semble bien qu’ un peuple puisse inventer une religion, mais il semble plutôt incongru, que ce peuple devienne lui même religion, car dans ce cas là, les enfants de ce peuple qui n’adhèrent pas à cette religion, ou qui y adhèrent sous une forme différente, se trouvent ipso facto retranchés de sa filiation. Ce qui contredit ce que dit la Halaka “ Est Juif celui qui est né d’ une Mère Juive !” : en effet, on ne peut pas être né et pour délit d’ opinion, ne plus être né !.

Ainsi des peuples comme les Berbères ou les Khazar, qui à certaines époques se convertirent en masse au Judaïsme, ne sont pas pour autant des Juifs, mais des Israélites, ou si tu préfère des Talmudistes, Maimonide qui constatant lors de son passage à la Ghriba, des différences flagrantes de rites, de rituels, voire des restes d’ animismes, a beaucoup écrit sur ce sujet.

Ne croies surtout pas qu’ il s’ agisse là de conceptions racistes, mais il est des différences qu’ il faudrait reconnaître en toute Fraternité, le concept de laïcité passe aussi par cette reconnaissance.

Quant au concept de nation, on peut dire que l’ on peut appartenir à un même peuple, mais à des Nation différentes, voire même ennemis, et même se faire la guerre, l’ Histoire de l’ Humanité fourmille d’ exemples de ce genre, dont un célèbre qui nous concerne au plus haut point.

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le jeudi 08 janvier 2004 - 01h48:

Pour tous ceux a la recherche de cartes routieres, plans de ville, photos, souvenirs en tous genres sur la Tunisie (et l'Algerie), de 1888 a nos jours, allez vous regaler sur le site

http://www.profburp.com

On peut retrouver sa rue, son ecole, son jardin, les plages, le TGM, la kouba du Belvedere. On peut suivre comment les villes se sont developpees au cours du 20eme siecle.

Surtout ne ratez pas la rubrique " J'ai reçu ça récemment" pleine de photos.

La nostalgie est bien ce qu'on s'imagine.

Je remercie Andre C.... qui m'a signale ce site.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le jeudi 08 janvier 2004 - 00h55:

Bravo Emile sans vouloir trop te flatter, je pense que tu es vraiment un vrai conteur oriental, ces souvenirs d’un extrait de ton livre que tu publie sur Harissa ne peuvent pas nous laisser indifférents.

Je pense aux générations de jeunes qui viendront après nous et à qui nous nous devons de laisser un héritage culturel pour leurs futurs.

C’est pour cette raison que j’ai décidé d’écrire un livre qui est un roman presque autobiographique que je pense terminer bientôt, car je pense que nos aînés ne nous on pas laisser grand-chose en patrimoine culturel et j’en suis chagriné.

Hazaq Véematz.

Victor.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 07 janvier 2004 - 23h55:

Extrait du livre inedit "Les Trésors Cachés"

PRÉLUDE


Les pensées sur ma ville natale m'accompagnaient toujours. J'avais gardé d'excellents souvenirs de mon enfance. Je conservais jalousement certaines sentiments et courants agréables qui me parvenaient peut-être des hauts cieux. La vie harmonieuse des habitants de ma ville avait contribué amplement à mon éducation et à mon mode de vie. Les collines rocheuses et les plaines vertes qui contournent notre ville sont toujours présentes dans ma mémoire. Ma femme et mes enfants savent beaucoup sur Béja et la Tunisie, par mes récits, par les chansons et les proverbes que je leurs transmets à certaines occasions. Dans ma maison j'ai entretenu tout le temps une chambre que j'avais aménagée à la façon de chez nous, avec des tapis et des klimes afin de jouir de l'héritage de mes ancêtres et de la culture que j'avais héritée. Depuis des années la musique tunisienne et arabe fait partie de ma collection de disques et de cassettes sonores.

Plus tard je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à avoir une telle collection.
Il y a treize ans que ma maman est partie dans l'autre monde, treize années après mon père. Ils étaient les derniers de ma plus étroite famille, qui nous quittaient. C'est à eux, à leurs familles et aux habitants de Béja que je dois une grande partie de mes connaissances du mode de vie judéo- tunisien et de sa culture.
Maman n'avait jamais mis ses pieds dans une école. Peu importe, car ce qu'elle m'avait enseigné dépassait de loin tout ce que j'avais appris dans les hautes écoles. Ma maman m'avait appris dès mon jeune âge les chants de Louisa Tounsia, de Habiba Msika, de Saliha, du El Ofrit, puis le vrai sens de "l'amour" et de "la charité". Elle me disait toujours:
- "Ma Yenfaa Càn El Qalb Ouel Faal." (Il n'y a que le coeur et les actes qui comptent.) En effet ces deux principes faisaient partie de ma croyance et .de mes pensés


J'étais aussi gratifié d'avoir eu un père, qui a su me transmettre beaucoup de leçons à travers toutes les histoires qu'il nous racontait et les proverbes qu'il employait. Il me disait souvent:
- "LaKram Ta'ati Eteber Ouela Ghla, L'Armaz Charba Ma Mel Guerba Tkidha." (Les généreux offrent les pierres précieuses quelle que soit leur valeur et les mesquins n'offrent même pas une goutte d'eau de leurs outres). Ce n'est qu'aujourd'hui que je découvre le sens de ces sagesses voilées. Aussi il me disait:
- " Eli Ya'mel el Kher Ma Y Chaour." (Celui qui veut faire du bien ne demande pas conseil.) Je commence à peine à discerner et à saisir le vrai sens de ces paroles.
Après tant d'années loin de ma ville, j'aurais sans doute perdu la langue judéo-tunisienne et nos traditions, si ce n'était pour mes parents qui les ont conservées. En plus, je n'étais pas le seul à avoir gardé ces moeurs et ces traditions. Je suis toujours content de rencontrer des gens de mon pays. Le vendredi le couscous avec viande et boulettes est resté le plat traditionnel et solennel de ma maison. J'ai maintenu ainsi la coutume de mes parents. Les plats tunisiens font toujours partie de notre cuisine. Pour n'en citer que quelques-uns: l'Hlalem, Lemhamssa le Nikitous, de la Kouara (pieds de veau)de la Harguemin, de la Gnaouya, Maghmouma, La Pkeila, Tajine el Fad et des dixaines d'autres plats. Sans omettre les dixaines de salades comme "Slata Mechouya, Slata Jida, Lemzaoura, Slata Khal", etc.. Il me prend parfois l'envie de manger une simple "A'ssida" (semoule à l'eau cuite) .

Combien de fois je me contentais de manger du pain et des olives ou alors du pain de l'Harissa et de l'huile d'olive. Voici ce que cela veut dire: pour moi, un héritage, c'est de pouvoir être heureux avec peu. Une simple chanson ou une mélodie peut me rendre gai comme un enfant. Y a-t- il une joie plus belle que celle d'un enfant? La joie ne doit jamais nous quitter, si nous voulons que la vie nous sourie.
- "Ezha Le Donya - Edonya Tezhalek" (Souris à la vie et la vie te sourira), nous disait maman. Et j'ajoute: "Nous serions à l'aise, si nous ne nous souciions pas du lendemain. Laissez le destin faire son travail car tout est en nous."
Il faut être gai et s'entourer de joie. Le futur sera toujours autrement que nous le pensons. Evidemment, il faut faire de son mieux dans toutes les circonstances, que ce soit dans le travail ou à la maison. Il n'est certes pas toujours possible de se tenir dans le même état d'âme, mais il faut essayer d'être son propre guide. Mon père me disait un jour:
- "Lorsque les choses ne vont pas comme on l'aurait désiré, il faut s'offrir ou offir à quelqu'un d'autre, quelque chose qui fait plaisir." Il ne faut jamais laisser la tristesse ou le souci nous dominer. Ce n'est pas seulement aux autres que l'on fait plaisir, mais c'est surtout à nous-mêmes, car en agissant ainsi nous ouvrons les sources de la joie et du bonheur pour nous et pour les autres.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 07 janvier 2004 - 23h11:

J'ai étè visiter le site ci dessous nommè.

Vraiment, il y a de quoi se prévaloir d'un bel avenir quand on voit notre misére étalèe sur écran. Si on va à chaque fois remuer nos 'beaux trésors '...On ne va pas s'en sortir et on dira toujours de nous...'Comme ils sont misérables...Ces juifs...!Toujours à nous montrer leurs guenilles...'Nous avons des musés pour celà..! Alors pourquoi venir ici et faire réfèrence sur ces images...Mais qui de nous a oubliè LA SHOA, Isabelle la Merdeuse, ou le Moyen-Age...? Personne puisque nous sommes la mémoire passèe et vivante de cet héritage...!

'...Elli fét mè métche..' Je crois.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 07 janvier 2004 - 22h24:

Je parlais, il n'y a pas si longtemps avec un ami, je lui disais ceci'....P...Dis moi, une fois la crise du moyen-orient términèe dans un deux ou trois ans....! Quels seront les nouveaux sujets que nos adriatique vont aborder...!'

Il m'a dit 'Oui...!: C'est vrai...! Peut être de leurs souvenirs....?'

-lesquels...?
Lesquels messieurs, je suis curieux de le savoir, bon ne vous angoissez pas, je vous habillerai tous d'un chapeau de Merlot, et vous ferez les clowns avec moi, avenir assurè.

Paroles d'Albert.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 07 janvier 2004 - 22h06:

Donc Mon cher Maxiton,

Pour le futur, nos descendants vont vivre dans un vase clos... Triste cloturage pour nos communautès.

-La maxime qui dit 'EELI FET MET'sous entend que ce qui est passè est mort. Or là je crois plutôt que c'est le passè qui nous sert de présent. Car vouloir effacer EELI FET nous ramène à ne plus nous soucier d'hier et d'avant hier mais qu'il faut regarder le présent avec sérènitè.

En vous lisant, j'ai comme l'impréssion que notre sort est liè d'avance. Donc, peut être un autre MASSADA à l'échellon mondiale. Dans combien de temps..?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mercredi 07 janvier 2004 - 21h14:

Avant l’attentat de la Griba, j’allais souvent à Djerba, je descendait a l’hôtel Royal Garden.

Etant devenu un habitué de cet hôtel, j’avais d’importantes réductions de prix et je pouvais me payer la suite présidentielle du premier étage.

Cette suite ne m’était pas donnée si il y avait une personnalité dans l’hôtel.

Une fois c’était le prince Rainier de Monaco, une autre fois le président d’un pays Africain ainsi que d’autres VIP dont l’identité n’était pas dévoilé.

Dans ces cas, il y avait des gardes en civil en permanence à l’hôtel, devant la porte de la suite et tout l’hôtel était quadrillé de ces policiers en civil.

Un jour où la suite m’était refusée, je devinais qu’il y avait une grande personnalité dans l’hôtel mais je ne savais pas qui était-elle.

Le meme jour dans l’ascenseur une dame blonde de type méditerranéenne descendit avec ma femme et moi même au lobby, elle était habillés avec beaucoup de goût, un tailleur et des chaussure de chez des grands couturiers plus une parure de diamants de chez un grand bijoutier, sans parler de sa montre en diamants qu’elle portait au poignet.

Ma femme la complimenta en Français elle répondit en arabe quelle ne parlait pas français, je pris la relève et je lui dit en arabe que ma femme la trouvait très belle et habillée avec beaucoup de goût.

Elle nous remercia, je l’invitait a boire un verre au bar, elle refusa poliment me demanda quelle chambre on étaient je lui repondit 332 puis elle partit vers le desk.

En rentrant le soir dans la chambre, on trouva un carton imprimé en arabe et écrit au stylo en français que Monsieur et Madame KADHAFI nous invitaient a prendre un apéritif dans leurs suite le lendemain a 17 heures.

Le lendemain on se présentaient à la porte de la suite, nous fument aléatoirement fouillés par les policiers à la porte, Dans la suite il y avait monsieur Kadhafi et sa femme accompagnés d'un autre couple de Libyens très classe plus un traducteur Français- Arabe.

On fut présenté, chaleureusement accueillis, j’annonçais d’entrée mon appartenance au peuple juif ainsi que celle de ma femme, nous étions quand même les bienvenus.

Au cours de la conversation Madame Kadhafi nous fit savoir qu’il y avait une juive à Tripoli, d’après ces dires elle était très âgée, et que c’est elle qui envoyait tous les jours de la nourriture à cette dame.

Au cours de l’apéritif qui dura une petite heure, le président Kadhafi avait souhaité il y six ans qu’il y aurait un jour inchallah la paix avec Ouled Israël.

Souhaitons que ce jour soit venu.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pinacolada (Pinacolada) le mercredi 07 janvier 2004 - 19h45:

Les juifs en Afrique ou Ifrikya

C'est à DJERBA, après la destruction du premier Temple par Nabuchodonosor en - 586, que quelques juifs ont trouvé refuge, ce seraient des Cohen ( Cohanim) qui auraient même apporté avec eux une pierre du Temple édifié par Salomon, les autres juifs ayant été massivement déportés à Babylone. On pense que la Synagogue dite de la Ghriba date de cette époque. Cependant, ces juifs auraient rejoint d'autres familles qui avaient suivi les Phéniciens et avaient contribué à l'édification de Carthage pour fonder leur première diaspora.On est à peu près certain de l'époque, les juifs vivants après le second Temple parlaient l'araméen.

En effet, Carthage fut fondée par la Reine Sidon vers 813 avant JC, elle fut détruite par les Romains en -146. L'influence de Carthage fut fondamentale, car par le biais de ses colonies, elle va semer la culture des peuples sémitiques du Proche Orient, unis, avec les phéniciens et juifs. Pendant sept siècles, Carthage va régner sur l'Afrique du Nord. Les juifs sont présents, la langue utilisée, le punique, est bien sûr proche de l'hébreu.

Il existe 11 synagogues dans l'île, de Djerba et on dénombre en 1999 une population de mille juifs vivant dans deux quartiers que l'on appelle "Hara Kebira" et "Hara Sghira" avec leurs maisons décorés avec des mains , des dessins d'yeux, des poissons et des étoiles de David .Les juifs organisent tous les ans lors de Lag Bahomer une Hilloula , les femmes viennent particulièrement prier pour leur fertilité et celle de leur descendants. De nos jours, la communauté juive de Djerba semble vivre en parfaite harmonie avec ses concitoyens arabes, malgré un climat pesant depuis septembre 2 000.

Au premier, puis au second siècle, après la destruction du second Temple, d'autres juifs viennent rejoindre leurs frères. En effet, plusieurs centaines de milliers de juifs sont déportés par les romains (Titus et Trajan au 1 er siècle puis Hadrien au 2 ème siècle) dans toute la Méditerranée. A Gamart, près de Tunis, on a découvert une nécropole juive datant de cette époque.

Ils sont nombreux, arrivent même par le sud, venant du Yémen, passant par le Soudan, et le Sahara, si nombreux qu'ils font du prosélytisme, et convertissent des tribus Berbères ; à l'époque on trouve des juifs dans le Sahara et au Niger.

Le Talmud raconte qu'au II ème siècle, Rabbi Akiba fit un séjour dans cette province appelée alors "Césarienne", il venait de Judée, pour consolider l'instruction et la culture juive, et contrer celle imposée par les Romains.

Les juifs sont nombreux lorsque s'écroule l'Empire romain, ils voient passer de nombreux conquérants : Les Vandales tolérants (vers 430), les Grecs de Byzance qui imposent la conversion et les répriment durement, ils assistent aux débuts du catholicisme (St Augustin, d'origine Berbère vit à Hippone, l'actuelle Anaba).

Une impératrice juive, la Kahéna, fait face à l'invasion des Arabes en 693, son Empire chevauche la Tunisie (Gabes) et l'ouest de l'Algérie (jusque dans les Aures). Elle meurt au combat, et les berbères se convertissent massivement, mais sous la contrainte, à l'Islam.

D'autres juifs viennent alors enrichir les "autochtones" ils suivent les troupes arabes et viennent de Perse et d'Irak (Bagdad est la ville-phare de cette époque), plus instruits, ces juifs contribuent à la construction de Kairouan, et à son resplendissement. Kairouan devient la nouvelle capitale de l'Ifrikya Ces juifs apportent avec eux le Talmud et les commentaires rabbiniques jusque là inconnus dans cette contrée.

Sous une lourde domination musulmane, fortement imposés, souvent humiliés, appelés "Dhimmis", ils sont considérés comme citoyens de seconde zone, néanmoins protégés par les gouvernants, et plus tard par le Bey, sous la domination Ottomane, lequel nommait un Caïd parmi ses sujets juifs, on peut citer les COHEN-TANOUDJI et les SCEMAMA. Jamais persécutés, les juifs qui se comptent par dizaine de milliers, peuplent de nombreuses villes : Bizerte, Tunis, Hamam Lif (cité de Naro, où on a trouvé les restes d'une synagogue en 1883), Gabès, Tozeur, Hadrumète,Gafsa, Sfax, Sousse, des communatés nomades vivent sous la tente dans le sud tunisien , d'autres dans des maisons troglodytes à Matmata, mais ceux de Djerba gardent le secret de leur identité.

En Tunisie, on assiste à une ghettoïsation des communautés, avec un regroupement des juifs dans les "haras"., c'était pour des raisons de sécurité, mais aussi pour des raisons sociologiques et religieuses.

A Kairouan, Jacob ben Nissim ben Josias, fonda une Yéshiva réputée, au IX éme siècle, à la fin du X éme siècle, un esclave Huchiel ben Elhanan devint l'autorité spirituelle du judaïsme en Afrique du Nord, deux grandes autres sommités s'illustrèrent dans cette ville : Issac ben Amram Hamoussalem et Isaac Israëli, médecins réputés. Au XI ème siècle, Kairouan fut décrétée ville sainte de l'Islam, et fut interdite aux juifs. Ces derniers quittent la ville;ils n'y sont jamais retournés.

Les siècles passent, l'Espagne est devenue musulmane depuis 711. Dans la péninsule ibérique, les trois religions cohabitent, la civilisation resplendit et éblouit le monde par l'éclat des découvertes scientifiques et philosophiques. Mais après la "Reconquista" (1492) voulue et orchestrée par Isabelle la Catholique, fuyant l'inquisition, les juifs s'éparpillent dans le bassin méditerranéen, certains gardent la langue judéo espagnole, le Ladino, on les retrouve à Alexandrie, à Smyrne, à Salonique. D'autres se rendent au Maroc surtout à Fès puis à Meknes, quelques rares familles se réfugient en Tunisie.


La Communauté Juive Portugaise en Tunisie.
D'autres familles avaient choisi de quitter l'Espagne pour le Portugal plus proche, beaucoup ont adopté la religion imposée pour ne pas perdre la vie, on les a appelé les Marranes ou Conversos, ils pratiquaient néanmoins en cachette les rites juifs et respectaient les grandes fêtes et le Chabbat.

Le Portugal est alors un pays dans lequel l'inquisition n'était pas encore opérationnelle. Ces derniers commercèrent avec l'Angleterre, la Hollande et la France. Ils durent précipitamment quitter au XVI éme siècle le Portugal. Un grand nombre s'est installé à Amsterdam, ou à Londres d'où ils partirent fonder des colonies dans le nouveau monde , d'autres, après avoir cherché asile en Europe, trouvèrent refuge en Italie, plus précisément en Toscane.

C'est donc un siècle après l'expulsion, en 1592 que Ferdinand 1 er de Médicis, protecteur de Galilée les invite. Ils peuvent en toute liberté pratiquer leur religion, s'installer dans des villes en pleine mutation intellectuelle et architecturale comme Florence, Pise, célèbre par sa Tour penchée et Livourne, grand port de commerce de l'époque.

La décision des Médicis n'était d'ailleurs pas innocente, car les juifs avaient non seulement le sens du commerce, mais gardaient des liens étroits d'amitié avec leurs coreligionnaires de l'empire Ottoman. Ils devenaient le trait d'union entre l'Orient et l'Occident.

De Toscane, dès le XVIII éme siècle, des familles partirent s'installer à Tunis, et firent de Livourne et des princes de Toscane les interlocuteurs privilégiés des Ottomans et des Arabes : Rachat des esclaves faits prisonniers par les pirates, commerce de matières premières, d'épices et de produits artisanaux, ils participèrent à la création des premières industries, ces juifs parlaient l'italien, et ne se mariaient qu'entre eux..

On les appela les "GRANA" ou Livournais. Habillés à l'européenne, portant perruque, ils avaient leurs propres rites, leurs propres synagogues, leurs officiants et rabbins, leurs cacheroutes, leurs cimetières, et se considéraient comme le fleuron de la bourgeoisie venue d'Europe. Ils fondèrent le "Souk el Grana" qui fut le centre commercial de la veille ville.

L'arrivée de cette nouvelle communauté provoqua la création d'un schisme qui divisa les juifs de Tunisie pendant presque deux siècles. Le premier accord a été ratifié par le très célèbre "Baba Sidi", Rav Abraham Taïeb en 1741, il concrétisa malheureusement la séparation des deux communautés Ils n'avaient pas ou peu de relations avec les juifs autochtones (TOUANSA) tunisiens qui eux parlaient le judéo-arabe se vêtaient à l'orientale.

Les relations entre les deux communautés étaient tendues. Les "Grana" soutinrent l'Italie tout au long du XIXémé siècle dans sa lutte pour la colonisation de la Tunisie, contre la France. Les Beys de Tunis ne cédèrent pas à la pression. Ce n'est qu'à la fin du XIX éme siècle, après le décès du Grand Rabbin des Grana : Tapia, et sous la pression des autorités françaises que la fusion fut acceptée.

Cet état de fait n'a été véritablement aboli que lorsque les autorités, au lendemain de la première guerre mondiale prirent la décision de raser le mur du cimetière de Tunis, qui séparait, même dans la mort les deux communautés.

Quelques noms de Grana : Cardoso, Castro, Cassutto, Lumbroso, Mendoza, Moreno, Malka, De Paz, Louisada, Boccara,…

Les DE PAZ construisirent une industrie basée sur les sucreries, les bonbons et surtout se rendirent célèbre en commercialisant le "Halva le Lion".

La période de 1940 à 1944 fut tragique pour la communauté, mais seuls les juifs de Sfax portèrent l'étoile jaune, car malgré les ordres du gouvernement français de Vichy, le Résident Général de France n'appliqua pas à la lettre les décrets, mais un numerus closus fut imposé dans les écoles, et sous la pression des troupes d'occupation allemandes et italiennes, le travail obligatoire mobilisa tous les jeunes juifs dans les camps du Borgel et de Bizerte, quant au Bey, il protégea les juifs.

La libération par les troupes alliées finit par arriver, à la tête des troupes libératrices le Général Montgomery. De nombreux juifs s'engagent et participent au débarquement de l'île d'Elbe à la libération de l'Italie et pourchassent les Allemands en Rhénanie, leur casernement fut établi à Baden

source: www.ifrance.com/cohenhadria/

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le mercredi 07 janvier 2004 - 18h44:

une réponse définitive à tout le bavardage induit par l'intervention de la personne se faisant passer pour david Hayoun


http://perso.wanadoo.fr/jewish-story/anim.htm

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le mercredi 07 janvier 2004 - 18h17:

le problème n'est pas de citer tel juif tunisien sauvé par tel musulman tunisien.
Il ne faut pas désespérer de l'homme pris seul face à sa conscience.

Mais il s'agit d'un problème politique et hélas religieux obsolète

Les juifs n'entrent plus dans le projet des États musulmans.
En supposant qu'ils l'aient jamais été
Un point c'est tout.
A terme ce sera au tour de l'Europe.

Le grand balancier de l'Histoire s'est mis en mouvement
Nous ne pouvons compter que sur nous

Merci à ceux qui auront le courage de nous aider titre individuel.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mercredi 07 janvier 2004 - 18h53:

Pour notre ami Mouamar KADAFI il parait qu'une de ses grands mére etait juive.

Peut etre est-ce un retour aux sources? Qui c'est?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mercredi 07 janvier 2004 - 18h51:

Merci Emile,
C'est vrai qu'il est temps de discuter des motivations du départ des juifs et des etrangers de Tunisie.

Je suis parti en octobre 1962, je ne sait pas combien de temps on durés les decrets de Bensallah, mais ce que je sais c'est que cela à motivés beaucoup de juifs de partir.