Archive jusqu'au 07/juin/2006

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires Juin 2006: Archive jusqu'au 07/juin/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le mardi 06 juin 2006 - 20h18:

Albert.

Je crois que je tiens votre corbeau !! Je l'ai attrapé cet après-midi dans mon jardin ...
J'en fais quoi ?...

Viviane.

Je vais mettre en ligne mon poème :
A TOI ISRAEL dans la soirée ...

Axelle

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le mardi 06 juin 2006 - 20h11:

Il a de la chance Bush...!


Trois CROUPES A MONTER...! Il va s'épuiser...Mr François...! Au bout de cinq minutes...!'

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 06 juin 2006 - 19h52:

L AFFAIRE DU CORBEAU TOUCHE A SA FIN....

VOUS CONNAITREZ CE SOIR QUI EST L AUTEUR DES MISSIVES MENACANTES ENVOYEES A UNE VINGTAINE
D'INNOCENTS HARISSIENS...

PAS AU DESSUS DE TOUS SOUPCONS....!'


19 H 45...


 LE CORBEAU

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Francois (Francois) le mardi 06 juin 2006 - 20h02:

George Bush envisage d'acquérir une nouvelle limousine de style texan

c:/monimage

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 06 juin 2006 - 19h34:

Ils ont même trouvè un KARAKOUZE A LA KARAKA...!


Et vous savez-qui?????

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le mardi 06 juin 2006 - 19h09:

Jewish World Review 1er juin 2006 / 5 Sivan, 5766

Ne tenez pas les US pour acquis !

Par Jonathan Tobin

http://jewishworldreview.com/0606/tobin060106.php3

Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l'IHC

Malgré les applaudissements à Olmert, il ne doit pas compter sur un soutien américain inconditionnel

Ehud Olmert est sorti de sa première réunion avec le Président Bush rayonnant comme si le conclave n'avait pas pu être plus à son goût.

Le large moment de face à face qu'il a eu avec le résident du 1600 Pensylvania Avenue et les ovations qu'il a reçues lors de son discours au congrès la semaine dernière sont mises en avant comme un triomphe personnel pour lui et son nouveau gouvernement.

Olmert a souhaité faire suivre le succès de sa visite à Washington en visitant l'Europe, ainsi que l'Egypte, pour rallier un soutien international à son plan de " réalignement " (dénommé formellement plan de " convergence ", et avant cela, simple retrait unilatéral) selon lequel il propose de se retirer de parties de la rive occidentale et ainsi de dessiner les frontières d'Israël sans l'accord des Palestiniens.

Mais avant même que les échos des applaudissements du congrès au discours prévenant d'Olmert se soient dissipés, son rival dans l'amour et les largesses américains a fait une déclaration qui a démontré combien la marge d'erreur du Premier Ministre est étroite à ce jeu.

GONFLER SON BALLON
Deux jours après le tête à tête d'Olmert avec Bush, le président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a proclamé devant la presse internationale qu'il soumettrait à référendum une proposition d'Etat palestinien reconnaissant Israël, si le parti Hamas, à la tête du gouvernement, refusait d'accepter le plan dans un délai de dix jours.

Abbas est une personnalité marginalisée au sein de son gouvernement et de son peuple. Mais malgré cela, tout ce qu'il lui a fallu, ça a été de prononcer quelques mots magiques - et une grande partie de l'air est ressorti du ballon gonflé après le sommet d'Olmert à Washington.

Ce qu'Abbas a fait, ça a été d'endosser un soi-disant plan de paix concocté par un comité de membres du Hamas et du mouvement d'Abbas, le Fatah, purgeant actuellement de longues peines dans les prisons israéliennes pour des meurtres terroristes. Mais, malgré le fait qu'ils pouvaient en tracer les contours tout à loisir, tout ce que les prisonniers ont fait, ça a été d'adopter un plan de " paix " identique à celui lancé par les Saoudiens en 2002.

Le plan saoudien était une mystification lancée pour contrer toute la mauvaise presse qu'ils recevaient dans les mois suivant le 11 septembre. Avec la connivence de Thomas Friedman du 'New York Times', qui donna à la proposition le retentissement d'un scoop dans son éditorial, les Saoudiens parvinrent à convaincre quelques Américains qu'un plan qui appelait Israël à se retirer sur les lignes d'armistice de 1949, acceptait le " droit de retour " palestinien - le détruisant en tant qu'Etat juif - en échange d'une reconnaissance de facto, était un pas vers la paix plutôt que davantage de guerre.

Israël rejeta légitimement l'idée sur le moment, et fera encore de même sans aucun doute. Mais cela n'arrêta pas la presse internationale, ainsi que certains activistes pacifistes juifs américains, de le considérer non seulement comme un signe de la 'modération' d'Abbas, mais comme une réelle ouverture vers la paix qui devrait déborder l'unilatéralisme d'Olmert.

On ignore si le gambit d'Abbas lui offrira plus qu'un avantage tactique momentané à la fois contre le Hamas et Olmert. Mais ce qu'il illustre, c'est la très grande précarité de la position d'Olmert dans le bon vouloir international.

Après tout, le prix qu'il a eu à payer pour la chaude réception reçue à la Maison Blanche a été de donner son accord pour cesser de dire au monde que Abbas n'était pas un partenaire de négociation, et avait prouvé qu'il n'était pas intéressé à des progrès vers la paix. Mais Abbas, en dépit de son absence de volonté d'utiliser la moindre des forces considérables à sa disposition pour arrêter les attaques contre Israël, peut encore compter sur davantage de soutien ici [aux USA] qu'Olmert ne semble le comprendre.

Olmert agit comme si ses plans seront réalisés, quoiqu'il puisse arriver d'autre. Ceux d'entre nous qui croient que tout dirigeant d'Israël démocratiquement élu a droit à plus que le bénéfice de l'espoir du doute, peut espérer qu'il a raison. Mais les Israéliens devraient se soucier de la raison pour laquelle, contre tout bon sens, Abbas est toujours assis sur le trône proverbial quand il s'agit d'équilibre à Washington.

DEMANDE D'AIDE
Tout d'abord, malgré l'affection évidente et profonde de George W. Bush pour l'Etat d'Israël et le pouvoir très vanté du " lobby " pro Israël, Washington a encore un plus gros chat à fouetter que les ambitions d'Olmert en vue d'une résolution relativement rapide des problèmes d'Israël dans les territoires.

Olmert veut (bien qu'il n'ait pas eu la chutzpah [insolence en yiddish, ndt] de le demander pendant ce voyage) quelques 10 milliards de $ supplémentaires d'aide pour couvrir les coûts de la réalisation du déracinement de quelques 70.000 Juifs vivant dans des lieux dans les territoires que le gouvernement envisage de rendre lors du prochain round des retraits, ainsi que pour leur réinstallation ailleurs en Israël.

Mais les Israéliens doivent se rappeler que l'Amérique dépense plus d'un milliard par semaine en Irak. Et cependant, en dépit des supplications de nos " alliés " arabes et européens, Bush a refusé de laisser tomber Israël en retour de davantage de soutien en Irak. Il est très improbable qu'il fera quelque chose qui soulèvera davantage de colère dans le monde arabe que ce dont nous avons déjà souffert. Ce qui veut dire que les membres du parti Kadima d'Olmert, qui croient vraiment que les Etats Unis - ne parlons pas de l'Europe - soutiendront des frontières dessinées unilatéralement, ne devraient pas trop retenir leur respiration en attendant une telle déclaration.

Ensuite, l'une des principales audiences où les ouvertures d'Abbas jouent à merveille se trouve parmi les Juifs américains. Paradoxalement, à l'opposé du cœur des partisans aussi bien dans les caucus Républicains et Démocrates au congrès, qui ont non seulement applaudi Olmert la semaine dernière, mais ont voté une loi appelant à de lourdes restrictions à l'aide aux Palestiniens que la Maison Blanche jugeait trop dure, beaucoup de Juifs américains sont plus enclins à donner une chance au Hamas.

L'opposition bruyante de certains groupes de gauche juifs, dont " Israel Policy Forum " (à qui Olmert à dévoilé ses plans de retrait lors d'un dîner l'an dernier) contre la législation demandant l'arrêt de l'aide à l'AP dirigée par le Hamas, devrait être un appel au réveil, sur le fait qu'il ne peut compter sur un soutien juif solide à l'unilatéralisme. L'accueil offert au " plan de paix " des prisonniers dans la presse devrait renforcer l'avertissement.

Mais plutôt que de répondre au défi de la gauche aux USA, Olmert et son peuple sont encore bien plus intéressés à écraser les chicaneries persistantes qu'ils entendent encore de la part de ceux qui s'opposent à tout retrait. C'est bien compréhensible dans le cadre de l'amère bataille qu'Olmert a conduite contre la droite, d'abord à l'intérieur du Likoud, puis lors de l'élection générale qu'il a gagnée cette année à la tête de Kadima.

Mais on ne peut nier le fait que, quel que soit le territoire supplémentaire que le gouvernement est prêt à abandonner, il demeurera un puissant chœur aux USA et en Europe exigeant davantage. Si ce plan de " réalignement " était vraiment exécuté, il sera suivi de nouvelles protestations destinées à obtenir qu'Israël se retire plus loin jusqu'aux lignes d'armistice de 1949, incluant celles de Jérusalem.

Et la chose dont il devrait le plus se soucier alors sera le glissement dans le soutien juif à Israël, même à un Israël engagé dans des retraits massifs.

Plutôt que de perdre son temps à essayer d'obtenir un soutien international qui ne viendra jamais, peut-être Olmert devrait-il concentrer davantage ses efforts pour arrêter l'hémorragie dans la communauté pro Israël. Des tapis rouges à Londres et à Paris ne sont pas des substituts pour le terrain abandonné à Abbas et au Hamas sur place.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Suggest1 (Suggest1) le mardi 06 juin 2006 - 18h46:

AVISSSSSS à la population !!


http://www.fsju.org/fsju/medias/zoomfestivalcultures.htm (klic klic


http://www.fsju.org/festivalculturesjuives/ (klic klic)

suggest.1

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shira (Shira) le mardi 06 juin 2006 - 09h58:

La Goulette et son "Karraka" - le fort:
Une trouvaille, un musée possible

(...) restauré, l’édifice offre en effet la possibilité de révéler toute la dimension historique qui est la sienne et qui raconte de longues pages de notre passé. On évoque même la possibilité d’un musée. Une idée mise à l’ordre du jour depuis que, au cours des dernières semaines, on a dégagé du sous-sol toute une série de chambres de l’époque espagnole, faisant apparaître un trésor de divers objets relevant, indique le chercheur en charge des travaux, de la «renaissance espagnole» : poteries, pièces de monnaie, pipes…
Est-ce parce que les projets les plus grandioses sont souvent sujets à une sorte de «bégaiement» au moment de leur lancement que, à ce que l’on apprend, les travaux ont été momentanément — on ne saurait en douter — interrompus? Peut-être. Il demeure que les enjeux d’un tel lieu, si chargé d’événements, ne sauraient dicter autre chose qu’une reprise rapide des travaux, selon les objectifs qui s’accordent aux grandes ambitions de notre politique culturelle.

Raouf SEDDIK

Retrouver tout l'article sur http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=4&news=28904

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mounia (Mounia) le mardi 06 juin 2006 - 08h32:

Emeutes dans les universités de Téhéran : "Nous ne voulons pas de l'énergie nucléaire."

Différents medias rapportent qu’en Iran, des émeutes ont eu lieu sur plusieurs campus universitaires de Téhéran ces derniers jours. Le quotidien réformateur en ligne Rooz précise que plus de 500 éléments appartenant à des unités anti-émeutes ont assiégé le campus de l’Université de Téhéran et que des heurts ont opposé étudiants insurgés d'une part, forces de police et du Basij de l'autre.

Les émeutes ont explosé dans le sillage des protestations étudiantes contre la mise à la retraite forcée de conférenciers de l’Université de Téhéran et les tentatives gouvernementales de contrôler l'université. Ces événements ont coïncidé avec la commémoration du « 2 de Khordad », le jour du mois perse de Khordad où Mohamed Khatami fut élu président iranien pour la première fois (23 mai 1997). [1]

Pendant les émeutes, huit leaders étudiants ont été arrêtés et, selon des témoins oculaires cités par Rooz, 25 étudiants du campus ont été blessés, dont cinq gravement. Des témoins oculaires ont rapporté que des étudiants scandaient des slogans contre le régime, tels que « Nous ne voulons pas d’énergie nucléaire » et « Oubliez la Palestine - pensez à nous. »

Les témoins ont en outre rapporté que les forces de sécurité iraniennes avaient tiré à balles réelles, à partir d'habitations extérieures à l’université. Un étudiant a confié à Rooz: "Le campus de l’université est en feu, il y a des descentes dans tout le campus, et les étudiants sont pris de peur et d’anxiété… On entend des coups de feu de tous côtés… Il y a du sang partout. » [2] On rapporte aussi que les lignes téléphoniques de l’université ont été coupées.

Selon d’autres témoins, « les unités de police anti-émeutes ont pénétré dans le campus équipées de casques, de boucliers et de matraques, et ont frappé les étudiants avec tant de violence que beaucoup ne peuvent même plus marcher ». Un garde de sécurité du campus a raconté à un reporter de Rooz: « On nous a dit que nous pouvions recourir à la violence contre les étudiants, mais ne pas les frapper à la tête ou au visage, afin d'éviter les marques. On nous a dit de ne pas respecter les étudiants, à moins qu'ils ne soient membres de l’association étudiante Basij. »

Un étudiant raconte: « Ils envoient du renfort contre les émeutes [dans le campus]. J’estime qu’ils sont environ 3 000… Il y a aussi une forte présence des forces Ansar-e Hizbullah en voiture et à moto. Ils ont également fait venir plusieurs voitures de pompiers [pour disperser les étudiants]… » [3] L’un des reporters relate: « Les reporters qui sont venus couvrir les événements ont été arrêtés par les gardes de sécurité de l’université ; personne n’était autorisé à pénétrer [sur le campus]. » [4]

La police locale a affirmé que seule une centaine d'étudiants avait participé aux émeutes, mais selon les témoins oculaires cités par Rooz, près de 3000 des 4000 étudiants appartenant au campus y ont participé, plus 2000 étudiants du campus de la faculté de droit et de sciences politiques. [5]

Le quotidien ultra-conservateur Kayhan, proche du Guide suprême Ali Khamenei, a qualifié les leaders étudiants de « représentants américains du Congrès [des Etats-Unis] à l’Université de Téhéran » et a rapporté que « hier après-midi, des forces illégales ont manifesté dans les salles [de l’université] après que plusieurs membres de la faculté eurent été obligés de démissionner [pour se mettre à la retraite]. » Selon Kayhan, les organisateurs de la manifestation ne sont même pas des étudiants mais sont extérieurs à l’université. [6]

Morteza Talai, commandant de la Police métropolitaine de Téhéran, a raconté à l’agence d’information des étudiants iraniens (INSA) qu'« à 21h 30, 100 étudiants se sont rassemblés aux portes de l’université, et de vingt à trente d’entre eux ont commencé à lancer des pierres, des bâtons et des bombes incendiaires sur les maisons environnantes. » Le rapport continue: « …la police a fait preuve de retenue et, jusqu’à 5h 30 du matin, s'est efforcée de freiner les manifestants qui lançaient des bombes incendiaires… mais [les étudiants] ont persisté… C’est seulement au matin que la police a fait une descente [dans le campus] et à 7h du matin, elle avait déjà arrêté plusieurs personnes et dégagé la zone, avec l’aide des forces municipales… Pendant cette activité, trois étudiants ont été blessés en tentant de grimper sur le toit d’un immeuble dortoir. »

Memri.org

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[1] Le "Second de Khordad" est le nom du mouvement de réforme iranien, lequel a été durement réprimé ces dernières années par les conservateurs iraniens ; il n'a pas aujourd'hui de représentation politique.

[2] Rooz, le 25 mai 2006: http://r0ozonline.com/01newsstory/015805.shtml

[3] Rooz, le 25 mai 2006: http://r0ozonline.com/01newsstory/015805.shtml

[4] Rooz, le 25 mai 2006: http://r0ozonline.com/01newsstory/015805.shtml

[5] ISNA, le 25 mai 2006: http://www.isna.ir/Main/NewsView.aspx?ID=News-723636&Lang=P

Rooz, le 25 mai 2006: http://r0ozonline.com/01newsstory/015805.shtml

[6] Kayhan, le 25 mai 2006: http://www.kayhannews.ir/850304/2.HTM#other207

[7] Iran Focus, le 25 mai 2006: http://www.iranfocus.com/modules/news/article.php?storyid=7312

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le mardi 06 juin 2006 - 07h56:

Une belle reflexion éthique de J. Jacoby sur le "silence de "D.ieu à Auschwitz" après le pélerinage respectueux du Pape Benoît XVI.
A méditer en ce jour qui recouvre Chavouot, célébration du don de la Torah au Sinaî, et la "pentecôte", confirmation chrétienne.

On pourra lire à ce sujet les très profondes réflexions d'André Neher dans l'un de ses plus beaux ouvrages "L'exil de la parole".

Simon Pilczer


Jewish World Review 5 juin 2006 / 9 Sivan, 5766

Le 'silence' de D.ieu - et celui du Pape

Par Jeff Jacoby

http://jewishworldreview.com/jeff/jacoby060506.php3

Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l'IHC

" Où était D.ieu en ce temps-là ? " a demandé le Pape Benoît XVI lors de sa venue à Auschwitz la semaine dernière. " Pourquoi était-il silencieux ? Comment a-t-il pu permettre ce massacre sans fin, ce triomphe du mal ? "

C'est la question inévitable à Auschwitz, cette vaste usine de mort où les nazis ont torturé, affamé, fusillé et gazé un million et demi d'êtres humains innocents, dont la plupart étaient juifs. " Dans un lieu comme celui-ci, les mots manquent " a déclaré Benoît XVI. " En définitive, il ne peut y avoir qu'un silence terrifié qui est en soi un cri du cœur sincère vers D.ieu : Pourquoi, Seigneur, es-tu resté silencieux ? ".

Les reportages des informations ont souligné la question du Pape. Chaque narrateur a remarqué que l'homme qui l'a prononcée était, comme il l'a formulé, " un fils du Peuple allemand ". La signification historique intense d'un Pape allemand en pèlerinage en Pologne n'a échappé à personne, implorant des réponses de D.ieu dans le lieu du massacre où seulement 60 ans auparavant, les Allemands ont versé le sang juif en dépassant les limites de l'inouï.

Et pourtant certains commentateurs ont accusé Benoît XVI d'avoir esquivé la question de l'antisémitisme. Le directeur national de " l'Antidefamation League " [principale organisation de lutte contre l'antisémitisme aux USA ndt], a déclaré que le Pape n'avait " pas prononcé un seul mot sur l'antisémitisme ; aucune reconnaissance explicite des vies juives interrompues pour le seul fait que les victimes étaient juives. " Le Registre National Catholique " a rapporté de même " qu'il n'a fait aucune mention de l'antisémitisme moderne ".

En vérité, le Pape a non seulement reconnu la réalité de la haine antijuive, mais il a expliqué la pathologie qui la sous-tend. Les antisémites sont motivés par l'hostilité non exclusivement à l'égard des Juifs, a-t-il dit, mais envers le message de l'Ethique fondé sur D.ieu qu'ils ont les premiers apportée au monde.

" Au plus profond, ces criminels malfaisants " - il parlait de Hitler et de ses partisans - en éliminant ce Peuple, ont voulu tuer le D.ieu qui a appelé Abraham, qui a parlé sur le Sinaï, et qui a posé des principes pour servir de guide à l'humanité, principes qui sont éternellement valides. Si ce Peuple par son existence même, était un témoin du D.ieu qui s'est adressé à l'humanité et nous a entraînés vers lui, alors ce D.ieu devait mourir et le pouvoir devait appartenir à l'homme seul - à ces hommes, qui pensaient qu'ils s'étaient rendus les maîtres du monde par la force ".

L'objectif ultime des Nazis a avancé Benoît XVI, a été d'arracher la morale chrétienne de ses racines juives, en la remplaçant par une " foi de leur invention : la foi dans la férule de l'homme, la loi du puissant ". Hitler savait que sa volonté de pouvoir ne pouvait triompher que s'il détruisait d'abord les valeurs judéo-chrétiennes. Dans le Reich de mille ans, D.ieu et son code moral auraient été effacés. L'homme, débarrassé de sa conscience, aurait régné à sa place. C'est la plus ancienne des tentations, et Auschwitz est ce à quoi cela mène.

" Où était D.ieu en ce temps là ? " a demandé le Pape. Comment un créateur de justice et d'amour a-t-il permis que des êtres humains soient assassinés à Auschwitz, convois de trains après convois de trains ? Où, après tout, était D.ieu au Goulag ? Où était D.ieu quand les Khmers rouges ont massacré 1,7 millions de Cambodgiens ? Où était D.ieu au Rwanda ? Où est D.ieu au Darfour ?
Dans cet esprit, où est D.ieu quand même une innocente victime est assassinée, ou violée, ou trompée ?

La réponse, bien que le Pape ne l'ait pas formulée si clairement, est qu'un monde dans lequel D.ieu intervient sans cesse pour prévenir la cruauté et la violence serait un monde sans liberté - et la vie sans liberté serait dénuée de sens. D.ieu attribue aux êtres humains le pouvoir de choisir entre le bien et le mal. Certains choisissent d'aider leur prochain, d'autres choisissent de lui faire du mal. Il y eut ceux qui, dans l'Europe nazie, rassemblèrent les Juifs en troupeau vers les chambres à gaz. Et il y eut ceux qui risquèrent leur vie pour cacher des Juifs à la gestapo.

Le D.ieu qui " a parlé au Sinaï " ne s'adressait pas lui-même à des anges ou à des robots qui n'auraient pas pu faire de mal même s'ils l'avaient voulu. Il s'est adressé à des gens réels, avec de vrais choix à faire, et les conséquences réelles qui découlaient de ces choix. Auschwitz n'a pas été la faute de D.ieu. Il n'a pas construit cette place. Et ce n'est qu'en transformant ceux qui la construisirent effectivement d'acteurs moralement libres en marionnettes, qu'il aurait pu les arrêter dans la commission de leurs horribles crimes.

Ce n'est pas D.ieu qui échoua pendant l'Holocauste ou le Goulag, ou bien le 11 septembre, ou en Bosnie. Ce n'est pas D.ieu qui échoue quand des êtres humains commettent des actes barbares sur d'autres êtres humains. Auschwitz n'est pas ce qui arrive quand le D.ieu qui dit " Tu ne tueras pas " et " Tu aimeras ton prochain comme toi-même " est silencieux. C'est ce qui arrive quand des hommes et des femmes refusent d'entendre.