Archive jusqu'au 22/mars/2006

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires Mars 2006: Archive jusqu'au 22/mars/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 21 mars 2006 - 21h49:

Rabbins, Imams et zougoullous.

De quoi peuvent t’ils donc parler nos barbus et nos enturbannés.

Après les salamalecs de circonstances, quels sujets délicats vont t’ils donc aborder… ?

Et bien moi, pour la circonstance, je me suis habillé moitié- moitié.
Devant en redingote et derrière en longue robe de mufti.

D’un côté, je bois du vin de l’autre je ne touche pas au cochon.

Un vrai Janos Sévillard qui va vous rendre compte peut être
Dans un sketch à fabriquer de l’état des lieux.

Déjà un vent de panique souffle entre mes deux jambes. Pourvu que je ne prenne pas mes jambes à mon cou, suivi par une meute de religieux criant ‘ Ahhh....! L’escroc.. !’

A bientôt.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le mardi 21 mars 2006 - 18h34:

SEVILLE (Espagne), 21 mars 2006 (AFP) - Imams et rabbins ont du mal à nouer le dialogue

Sous son chapeau de cow-boy, un Américain explique au micro à plus de 150 imams et rabbins coiffés de toques, turbans, kippas ou chapeaux noirs comment chacun doit écrire sa question sur une grande feuille pour mieux discuter d'un travail commun pour la paix.

Il y a aussi quelques femmes musulmanes ou juives dans cette assemblée essentiellement masculine où le dialogue se noue avec difficulté, même si tout le monde se prend en photos lors de la pause devant les deux salles de prière.

L'Américain, Harrison Owen, prône sa méthode où les participants définissent eux-mêmes leurs thèmes de débat. Quelques-uns des membres de ce deuxième congrès d'imams et de rabbins pour la paix, réunis à Séville (Espagne) depuis dimanche soir jusqu'à mercredi, renâclent et quittent la salle.

Mais la plupart jouent le jeu et affichent leurs questions au mur pour en discuter en petits groupes --87 au total-- afin d'essayer d'élaborer des propositions concrètes à réunir dans un plan d'action.

Auparavant, les discussions ont viré à l'aigre. Des représentants de la bande de Gaza ont voulu ouvrir le dossier de l'occupation israélienne, estimant vain de parler d'éducation ou de famille alors que dans les territoires palestiniens les gens ne pouvaient pas se marier faute de travail. Des rabbins ont répondu qu'il fallait conserver la politique hors du débat religieux.

Le grand rabbin d'Israël Yona Metzger "a été le premier à parler politique en évoquant les opérations palestiniennes, mais pas les problèmes des Palestiniens", regrette l'imam de Gaza Imad al-Falouji, "aujourd'hui à Gaza, on manque de nourriture, est-ce que je peux m'abstraire de cette réalité?".

Autre dispute, cette fois entre musulmans: l'ancien mufti de Marseille (France) Soheib Bencheikh a insisté sur la nécessité d'une lecture critique des textes sacrés et dénoncé un recours à l'ONU dans l'affaire des caricatures de Mahomet. Le directeur général de l'ISESCO, branche culturelle de l'Organisation de la conférence islamique, Abdulaziz Othman Altwaijiri, a souligné souhaiter que l'ONU légifère contre les offenses envers toutes les religions.

"Ce qui envenime les débats, c'est le sentiment que les gens n'ont jamais eu l'occasion de s'exprimer", souligne David Meyer, rabbin à Brighton (Grande-Bretagne). "Ce qui compte c'est que les religieux retrouvent le courage de dire ce qu'il faut face à leur propre communauté. Quand j'invite l'imam de Brighton dans ma synagogue, j'ai la moitié de ma communauté qui me fait la tête".

Les organisateurs de la fondation Hommes de Parole se réjouissent, eux, de cette franchise et soulignent que, par rapport au premier congrès en 2005, la participation musulmane s'est renforcée, venue notamment des territoires palestiniens mais aussi de Jordanie, avec des messages du roi du Maroc et du prince jordanien Hassan bin Talal.

Côté juif, plusieurs rabbins orthodoxes sont venus d'Israël --il a d'ailleurs fallu annuler un spectacle de flamenco prévu à l'hôtel où se tient le congrès car des femmes y dansaient.

Outre M. Metzger, le grand rabbin David Rosen, président de l'IJCIC (International Jewish Committee for Interreligious Consultation), a fait le déplacement tandis qu'Israël Singer, président du conseil stratégique du Congrès juif mondial, est venu plaider pour "un dialogue inspiré de celui mené avec les catholiques".

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pinsonelev (Pinsonelev) le mardi 21 mars 2006 - 18h05:

MESSAGE DESTINE AUX AMIS ET ANCIENS ELEVES DE L'ECOLE PINSON DE TUNIS

Bonjour à tous,

A l'occasion de la fête de Rabbi MEIR BAAL HANESS 2006, nous arganisons un voyage à NICE en mai prochain pour rencontrer le rabbin Nissan PINSON chéyhyé. Cette rencontre peut se faire durant un Week-end du 12 au 14/5/2006 ou simplement un voyage durant la seule journée du 14/5. Dans le 1er cas le prix sera de l'ordre de 450 à 500 € par personne en chambre double (nous choisirons un hotel de bonne catégorie 4 ou étoiles) et dans le 2ème cas il faudra compter 200 à 250 € par personne. (aller et retour par avion + transport dans Nice et ses environs + déjeuner etc.)

Merci de me communiquer votre opinion et faire passer ce message à votre entourage

Maurice SEROUSSI

émail: aaep@wanadoo.fr

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le mardi 21 mars 2006 - 18h01:

KOL HAKAVOD

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le mardi 21 mars 2006 - 17h44:

description

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Slim (Slim) le mardi 21 mars 2006 - 15h00:

Cher Victor:

Merci pour ton article concernant le livre noir de Saddam. Toutefois, j'ai trouve quelques erreurs dans ce qui vient d'etre relie par ce journaliste.

Le peuple Iraqien n'est certainement pas divise uniquement en Arabes et Kurdes. de Plus, les Chretiens Iraqiens ne sont pas des Arabes. L'auteur oublie volontier de mentionne la 3eme ethnie Iraqienne, les Turkomans, qui parlent une langue presque identique a celle de l'Azerbaijan et cousine extremement proche du Turque. Les Chretiens en Iraq sont pour la plupart des Assyriens, peuple semite, certe, mais pas Arabe. De plus, l'iraq comprend une minorite Armenienne, et une autre Sabeenne (qui sont semites). Chez les kurdes, qui sont en majorite Sunnites, il y'a neanmoins des Chittes, des Chretiens, et des Yazidis. N'oublions pas aussi qu'un grand nombre de Juifs Iraqiens ont aujourd'hui la possibilite de reclamer la nationalite Iraqienne qui leur avait ete arrachee de force pendant les annees 50-60.

La division simpliste de ce journaliste me rappelle de la politique de Saddam qui cherchait justement de renier la diversite culturelle, ethnique, linguisitque, et religieuse des Iraqiens.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le mardi 21 mars 2006 - 12h55:

"..j’ai ressenti un immense honneur et bonheur à pouvoir à mon tour procurer le même plaisir aux juifs du monde qui regardaient cette finale".

Honneur, bonheur, fierté et plaisir, tu apportes tout ça Mikael...et bien plus encore

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le mardi 21 mars 2006 - 10h51:

Le Livre Noir de Saddam Hussein
Deux millions de victimes

Livre collectif
OH Editions, Paris, 2005

Faire l’impasse sur les crimes de Saddam Hussein, comme le font certains, c’est renoncer à comprendre comment et pourquoi on en est arrivé à la situation actuelle en Irak. La guerre américaine n’était peut-être pas la bonne solution pour mettre fin à la dictature de Saddam Hussein. Mais, comme le montre ce "Livre Noir", après 35 ans d’une dictature d’une rare violence, qui a anéanti la société civile irakienne et fait des millions de victimes, il n’y avait pas de bonne solution. Le système répressif mis en place par Saddam Hussein était inexpugnable de l’intérieur. Il n’y avait pas de solution démocratique à la dictature de Saddam Hussein : aucun mouvement populaire, aucune insurrection ne pouvait en venir à bout et le renverser, comme les Kurdes et les Chiites en ont fait la sanglante expérience.

Laisser Saddam Hussein exercer son pouvoir plus longtemps, c’était condamner la société civile irakienne à l’anéantissement, et laisser les conflits entre les diverses composantes ethniques et confessionnelles du peuple irakien (Estimations : 60% de Chiites, 36% de Sunnites, 4% de Chrétiens -- ou 75% d’Arabes et 25% de Kurdes) s’exacerber au delà du point de non retour.
...
Un Régime contre son Peuple.

Destiné à tous ceux qui veulent exercer leur droit d’apprendre et de savoir, ce "Livre Noir" permettra d’abord de comprendre comment tout a commencé.

Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme), commence par rappeler un certain nombre de définitions légales qui seront des outils indispensables pour la lecture de cet ouvrage : qu’est-ce qu’un génocide, un crime de guerre, un crime contre l’humanité, et à quels crimes spécifiques de Saddam Hussein s’appliquent ces diverses catégories pénales? Et Patrick Baudouin se prononce pour la reconnaissance du droit des victimes, les "grandes absentes" des tribunaux ad hoc.
...
Dans "Saddam Hussein dans l’enfer des dictateurs", Hazem Saghieh, journaliste libanais et éditorialiste du quotidien "Hayat", ramène Saddam Hussein à sa juste dimension. Le comparant à deux grands dictateurs du XXeme siècle -- Hitler et Staline -- et demandant : "Qui sait si Hitler avait un frère, ou Staline un cousin?", Hazem Saghieh démontre à quel point le totalitarisme de Saddam Hussein, reposant sur le cercle étroit d’une fratrie, se distingue du totalitarisme européen, en produisant un despotisme incapable de gérer les ressources humaines et économiques d’un pays moderne. Lecteur encyclopédique, familier tour à tour de Hannah Arendt et d’Engels, Hazem Saghieh stigmatise la médiocrité intellectuelle du régime de Saddam Hussein, affirmant que les textes de Michel Aflak, le fondateur du Baas, sont dignes de figurer dans un manuel… d’école primaire
...
Qui se souvient aujourd’hui des "Pendus de Bagdad", ces malheureux Juifs pendus par les Baasistes peu après leur arrivée au pouvoir, en 1969, sur la grande place de la Libération à Bagdad? Chris Kutschera retrace l’histoire de la communauté juive d’Irak, une des plus importantes du Moyen-Orient, dont les derniers représentants ont été pourchassés par les Baasistes. Il restait 30 Juifs en Irak à la chute de Saddam Hussein.
...
Le Génocide des Kurdes

Dans son chapitre sur l’utilisation des armes chimiques contre les populations civiles du Kurdistan, Françoise Brié rappelle que si les armes chimiques ont des effets dévastateurs immédiats bien connus et répertoriés, elles ont aussi des effets secondaires et à long terme encore peu étudiés. Et elle souligne qu’aucune enquête internationale n’a été faite à ce jour sur place sur l’emploi des armes chimiques contre les Kurdes par Saddam Hussein.
...
Antoine Sfeir analyse les raisons pour lequelles la rue arabe a quasi unanimement soutenu le régime de Saddam Hussein. Refusant de voir en lui le boucher de l’Irak, elle a au contraire glorifié le "Bismarck du Monde Arabe", l'homme qui avait fait de l'Irak un "pays qui avance, où la manne pétrolière était distribuée", se distinguant d'un monde arabe plongé dans la désolation. Mais surtout, souligne Antoine Sfeir, la rue et les élites arabes n'avaient pas le choix -- elles ont contesté et dénoncé la seule chose que leurs despotes les laissaient dénoncer -- l'hégémonie américaine.
...
Bilan de 35 ans de dictature

Nul n’était mieux placé que Sami Zubaida, sociologue irakien, pour ouvrir la sixième partie du Livre Noir et faire le bilan de 35 ans de dictature bassiste sur la société irakienne. Faisant tour à tour appel à des témoignages, à des statistiques économiques, et à la littérature irakienne, Sami Zubaida montre comment le Baas de Saddam Hussein a manipulé la société irakienne, détruisant certaines classes, en créant d’autres, plaçant tout le monde sous un système d’espionnite généralisé, nationalisant les entreprises et la terre, puis les dénationalisant, détribalisant la société puis la retribalisant, la laïcisant puis l’islamisant, en fonction des évènements et des vicissitudes d’un régime qui dépendait de la rente pétrolière. Il conclut en soutenant que le chaos actuel n'est pas le fruit d'une "nature" particulière de l'Irak, mais bien le résultat de 35 ans de dictature.
...

extraits de http://chris-kutschera.com/livre_noir.htm

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le mardi 21 mars 2006 - 10h07:

Champion du monde !!
Par Ambre Grayman pour Guysen Israël News
20 mars 2006 21:03

Le 20 mars, Israël a remporté la compétition 'Langue française' de Questions pour un champion. Détails.

C’est l’histoire d’une bande de copains.

Cinq Israéliens francophones, cinq brillants diplômés du Technion, mordus de culture française qui se bagarrent à coups de bonnes réponses au Trivial Pursuit et jonglent avec les émissions faites pour les têtes bien pleines du genre 'Question pour un champion'.

L’un d’entre eux, Mikaël, avait déjà affirmé alors qu’il n’avait pas dix ans qu’il aimerait bien, "lorsqu’il serait grand", représenter Israël à la compétition 'Langue française' de Questions pour un champion. " Nous étions en France, où j’ai passé toute mon enfance. C’était il y a 11 ans, la dernière fois qu’Israël a participé à cette compétition organisée pour les pays de langue française. Cette année-là, le vainqueur est israélien, et dans ma tête de gosse bilingue né en Israël, ça fait un drôle d’effet : Une immense fierté, et l’envie de procurer la même sensation à d’autres, une fois devenu adulte. Comment aurais-je pu penser que cela se réaliserait ?"

Le 20 mars dernier, Mikaël Seroussi a en effet eu l’honneur de remporter les championnats de cette compétition unique au monde, qui a acquis ses lettres de noblesse dans le monde de la francophonie, comme en a témoigné la présence de Monsieur Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, venu encourager les dix candidats finalistes lors de l’émission Spéciale diffusée le lundi 20 mars dernier.

Six pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (l’Arménie, le Mali, la Tunisie, le Sénégal, le Maroc, la Pologne) ainsi que le Brésil, Israël, l’Argentine et le Portugal se sont âprement disputé la première place de cette 14e édition, au cours de laquelle Mikaël n’a cessé de briller.

Quarante candidats ont été choisis, pour la finale, aux quatre coins du monde par les sélectionneurs de l’émission, sur un total de 2000 candidatures. "Un des amis de notre bande nous a inscrits, histoire de rigoler, de nous mesurer à d’autres candidats francophones en Israël, et surtout de passer un bon moment entre amis.120 personnes se sont présentées aux présélections à Tel-Aviv ; parmi eux, de nombreux retraités et quelques nouveaux immigrants qui venaient de faire leur alya.

À l’issue d’un questionnaire de 100 questions de culture générale, et d’une présentation qui a permis aux sélectionneurs de choisir des profils différents, nous avons eu l’heureuse surprise d’être sélectionnés mon ami et moi-même, ainsi que deux autres candidats".

Un mois plus tard, les Israéliens se retrouvent à Paris pour la finale aux côtés de candidats venus du monde entier. Les rapports sont excellents et le courant passe parfaitement en dépit des différences. "Le fait de pouvoir s’exprimer dans une langue commune parfaitement maîtrisée nous a permis d’avoir des discussions très intéressantes, sans que nous ne nous heurtions jamais." Quelques candidats confient même à Mikaël que certains de leurs grands parents, oncles ou tantes, sont juifs.

Pendant deux jours ils s’affrontent dans une ambiance conviviale, mais des plus studieuses. "Le rythme était soutenu, et les candidats excellents" souligne Mikaël. "Les questions portaient notamment sur le thème de la langue française. Il fallait être rapide pour pouvoir faire le lien entre la définition donnée par Julien Lepers et le mot, parfois simple, demandé. C’était intensif et fatiguant, mais en même temps très excitant".

Le dernier face à face voit s’affronter Mikaël à la candidate tunisienne, "brillante".

Lors de la victoire, Mikaël est exténué mais heureux. "Je me suis souvenu du plaisir que j’avais eu enfant, à voir gagner un candidat israélien. Et au moment où je recevais le trophée des mains de Abdou Diouf, j’ai ressenti un immense honneur et bonheur à pouvoir à mon tour procurer le même plaisir aux juifs du monde qui regardaient cette finale".

Sur sa relation avec la francophonie, et sur une question d’éventuelle double appartenance, Mikaël répond sans aucune ambiguïté. "Nous sommes un groupe assez atypique avec mes amis. Nous regardons exclusivement la télévision en français, et nous nous tenons informés de tout ce qui se passe en France dans tous les domaines sans exception. J’ai choisi de revenir vivre en Israël à l’âge de 18 ans, mais sans pour autant renier cette culture française dans laquelle j’ai baigné toute ma jeune enfance".

Parfaitement intégré, Mikaël, qui est ingénieur chimiste chez Teva, assume complètement cette double culture qui fait sa particularité. "Pour moi, être intégré c’est savoir que l’on est en Israël chez soi en tant que juif sur sa terre, c’est aimer les gens et leur mode de vie, la langue hébraïque et la vie juive en général. L’intégration ne rime sûrement pas avec uniformité et complexe culturel. Israël est peut-être l’un des rares pays dont la spécificité est de réunir harmonieusement des cultures du monde entier. Dès lors, pourquoi se sentir obligé d’oublier sa langue et sa culture maternelle ?"

"Être juif c’est avant tout appartenir à un peuple, et non pas uniquement une religion. Oublier cela, c’est se conformer à l’esprit imposé par 2 000 ans de Diaspora aux juifs".

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 21 mars 2006 - 09h31:

Liban : entre le rouge et le noir (info # 012003/6) [analyse]
Par Michaël Béhé à Beyrouth © Metula News Agency



Au Liban, on est toujours à la merci d’une reprise des provocations du Hezbollah contre Israël ; une initiative commanditée par Damas et Téhéran, qui viserait à diluer la pression générée par l’enquête Hariri contre le régime syrien et celle, qui s’exerce au Conseil de sécurité pour se pencher sur le programme nucléaire iranien. A la fin de la semaine écoulée, on était très proche du déclenchement d’attaques de ce genre par les Fous d’Allah, et on doit surtout au Secrétaire général Koffi Annan, qui est intervenu personnellement pour mettre en garde Al-Assad, et aux cinglants avertissements du ministre hébreu de la Défense Shaoul Mofaz, d’avoir échappé à cette escalade préméditée.



A Beyrouth, on craint évidemment des représailles israéliennes contre nos fragiles infrastructures mais pas seulement. Un dialogue délicat mais sincère s’est instauré dans le pays entre l’alliance du 8 mars − principalement les chiites et les alliés de la Syrie − et celle du 14 mars, réunissant les anti-syriens, toutes confessions et tendances confondues. Ces deux intitulés d’alliances puisant leurs origines aux immenses rassemblements populaires qui ont eu lieu l’an dernier à ces dates.



Or on ignore si ces discussions survivront à un embrasement de la frontière sud, qui risquerait d’accentuer les oppositions domestiques en renvoyant les négociateurs à leurs programmes d’origine. Et ce serait regrettable, car le Liban tel qu’il se présente politiquement aujourd’hui est ingouvernable, de même que, dans la division ambiante, personne ne peut décider du désarmement du Hezbollah et du déploiement de l’armée nationale au Sud. Paradoxalement, des messages ont été envoyés par des responsables libanais au gouvernement israélien afin "qu’il ne tombe pas dans le piège de Damas en réagissant de façon disproportionnée à une probable agression des terroristes islamistes". Des gouvernements, tel celui de la France, ont été chargés de convoyer ces messages, de même que la Ména, qui a à nouveau refusé de se mêler d’autre chose que d’information.



Nous avons toutefois intercepté la réponse de Jérusalem, presque à notre corps défendant : "si une attaque du Hezbollah ne débouche pas sur une prise d’otages, des victimes ou des dégâts importants, nous ne mettrons pas la région à feu et à sang. Nous comprenons votre préoccupation".



Deux sujets principaux sont à l’ordre du jour des rencontres du dialogue national, qui doivent reprendre au milieu de cette semaine : le désarmement du Hezbollah et l’avenir de la fonction de président de la République.



Au sujet du désarmement du Hezb, on semble se diriger vers une affirmation de la libanéité de la région dite des Fermes de Shabaa, qui, symboliquement, permettrait aux terroristes fondamentalistes de remettre leurs fusils tout en proclamant avoir atteint l’objectif-prétexte qu’ils s’étaient publiquement fixés. Sur ce point également, il apparaît qu’Israël ne refuserait pas de nous rendre les fermes plutôt et plus tôt qu’à la Syrie, au cas où la milice chiite serait dissoute et où notre armée établirait sa souveraineté sur tout le territoire national.



Cette information est à considérer avec prudence, d’autant plus que Damas soulève soudain des problèmes territoriaux quant au tracé de notre frontière commune. Ces atermoiements font réagir le chef du PSP, Walid Joumblatt, qui a déclaré ce week-end, à l’occasion d’une intervention importante marquant, dans son fief de Moukhtara, le 19ème anniversaire de l’assassinat de son père Kamal par le gang des Al-Assad : "si les fermes de Chebaa ne sont pas délimitées afin qu’elles soient placées sous souveraineté libanaise, nous n’aurons rien à voir avec cette région". Samir Geagea, le chef des Forces Libanaises chrétiennes tenait sur ce point exactement le même langage.



Joumblatt faisait écho aux propos tenus sur Al-Jazeera par le président de la République par procuration syrienne Emile Lahoud. La quasi-totalité du panorama politique libanais exige le départ de Lahoud, mais auparavant, il est impératif de se mettre d’accord sur l’avenir de la fonction qu’il occupe. Toujours est-il que, sur Al-Jazeera, Lahoud, s’est surtout employé à entretenir la discorde et à servir ses maîtres, en annonçant que le Hezbollah devait conserver ses armes jusqu’à la libération totale de la Palestine et au retour du dernier Palestinien chez lui.



Commentaire de Joumblatt : "Lahoud entend lier le sort du Liban aux intérêts de Damas pendant des décennies. Quant au régime syrien, il veut affronter Israël jusqu’au dernier… Libanais".



Autre commentaire : "Les armes hors des camps palestiniens, celles à l’intérieur des camps et celles de la Résistance (le Hezbollah. Ndlr) sont, au moins en partie, un prétexte pour que les Syriens continuent d’envoyer au Liban des armes, des munitions et des mercenaires au détriment de la construction de l’Etat libanais" ; et conclusions de monsieur Joumblatt : "Le régime syrien veut poursuivre la libération ? Très bien, qu’il commence alors à armer les camps palestiniens en Syrie et que les opérations de résistance à la frontière (entre Israël et la Syrie. Ndlr) soient déclenchées".


Amine Gemayel, ex-président de la République et frère du président Béchir Gemayel, lui aussi assassiné par les Syriens, s’exprimant à l’occasion d’un grand rassemblement du 14 mars au Canada, où se sont exilés des centaines de milliers de nos concitoyens, tenait des propos allant dans le même sens que ceux de Joumblatt. "La souveraineté, nous le savons tous, est indivisible. Pour qu’elle soit totale, l’Etat doit rester maître de toutes les décisions souverainistes ; c’est ainsi à lui, et à lui seul, par le truchement du gouvernement et des services de sécurité qui en dépendent, de décider de la guerre ou de la paix", a notamment déclaré Gemayel à Toronto.


c:/

A la fin de la semaine écoulée, on était très proche d’une provocation des Fous d’Allah

photo Stéphane Juffa © Metula News Agency. Moyens techniques Even Sokol

A 50 mètres de Métoula, ce lundi, 16h : le drapeau libanais, celui de l’OLP, 3 étendards du Hezbollah, une main verte sur fond jaune tenant une Kalachnikov, et un panneau invitant les jeunes Libanais à rejoindre l’organisation terroriste



Si la question du désarmement des milices et du recouvrement de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire semble soluble, celle de la définition de l’avenir de la fonction présidentielle sera beaucoup plus ardue. Les clefs du problème : la démocratie au Liban est basée sur le principe dit du pacte national. En d’autres termes, il s’agit de bidouiller officiellement l’expression démocratique directe de façon à ce que les composantes chrétienne et musulmane de la population libanaise jouissent d’une participation paritaire et équilibrée dans l’exécutif et le législatif nationaux.



La méthode principale de bidouillage légalisé jusqu’à présent est : le président, chef suprême de l’Etat, doit être chrétien et le premier ministre musulman.



Problèmes : cette loi date du temps où les chrétiens représentaient au moins la moitié de la population libanaise ; durant la guerre civile, après la fuite à l’étranger d’une grande partie de cette communauté, elle n’atteint même plus 40% de nos concitoyens vivant au Liban. Et puis, durant l’occupation syrienne, les Al-Assad se sont attachés à faire choisir des présidents qui, bien que chrétiens, appliquaient à la lettre les instructions qu’ils leur communiquaient.



Le Syrien a ainsi vidé la fonction présidentielle de son composant régulateur au sens du maintien de la parité confessionnelle à la tête de l’Etat. Désormais, il s’agit soit de rétablir le pacte national en rendant au président ses attributs, et d’élire à ce poste un dirigeant chrétien représentatif et politique, à l’image du général Michel Aoun, soit de restituer la direction paritaire par d’autres moyens.



Les seuls moyens envisageables par la communauté chrétienne consisteraient − au cas où on nommerait un président à titre uniquement symbolique, démuni de toute autorité concrète − à remodeler le système électoral de manière à assurer aux chrétiens une représentation égale à celle des musulmans au sein des appareils législatif, judiciaire et exécutif. Cette solution implique une modification de tout le système électoral en direction de votes toujours plus dirigés ; on devrait, si on dévalorise la fonction présidentielle, obliger des électeurs musulmans à envoyer au parlement des députés chrétiens, en un nombre qui ne serait pas du tout représentatif des circonscriptions qui les auront élus.



C’est faisable. Cela existe déjà mais en sens inverse, dans le sud, par exemple, où les dizaines de milliers de chrétiens n’envoient aucun député à Beyrouth.



Un vrai casse-tête, en tous cas, qui compliquerait un système déjà fort complexe et qui fausserait la représentativité de l’électorat déjà largement altérée. D’où, bien entendu, un courant important qui pousse à la réinstauration du rôle du président et au maintien du statu quo. Et, parallèlement, mais vous l’aurez deviné, la volonté des musulmans, désormais majoritaires, de conserver certains des acquis de l’occupation syrienne…



Pas aisé, c’est clair, mais pas impossible non plus. D’autant que la volonté d’unité nationale exprimée par le peuple libanais est forte et visible, et qu’elle dicte l’orientation des négociateurs. Il y a aussi les résolutions de l’ONU, la 1559 en particulier, qui prévoit le désengagement total des Syriens du Liban, le désarmement des Palestiniens et du Hezbollah et le déploiement de l’armée sur l’entièreté du territoire national. La communauté internationale, qui exige l’application de ces résolutions, les Etats-Unis et la France, plus activement que les autres nations, exercent une pression constante et positive sur les politiques, allant vers l’unité et excluant la débandade.



Mais dans cette région où on passe son temps à marcher sur des œufs, il suffit de si peu pour tout gâcher ; comme des actes désespérés d’un goupil mortellement blessé, qui n’a jamais ne serait-ce qu’imaginé que notre pays puisse vivre libre, indépendant et en paix avec le monde.