Archive jusqu'au 17/juin/2003

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2003: Commentaires de Juin 2003: Archive jusqu'au 17/juin/2003
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le mardi 17 juin 2003 - 11h19:

un lien communique par belsef

http://www.terror-victims.israel.net/main.swf

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le mardi 17 juin 2003 - 11h36:

un autre site plus didactique ˆ diffuser
largement

http://www.conceptwizard.com/pipeline_of_hatred.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Odigo (Odigo) le mardi 17 juin 2003 - 14h03:

Sharon a trouvé une vraie réplique avec ces attaques ciblées .il devrait y en avoir tous les jours et plus nombreuses .
IL FAUT TERRORISER LES TERRORISTES .
Tant pis pour les condamnations de la France ou de qui que ce soit, qui de toute façon , avec ou sans ces attaques ciblées condamnent quand même Israel .

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mardi 17 juin 2003 - 13h43:

Oudna !!! voila un mot qui a envahi nos medias depuis 24 heures ... Alors en voila l explication , le cessez le feu tactique , propose par les egyptiens aux organisations terroristes ... oui mais que signifie cette oudna et pourquoi le chef des services secrets israeliens pense que cet arret est dangereux .
Depuis les attaques ciblees israeliennes sur les membres du Hamas , ceux ci semblent avoir ete bouscules , et seraient prets d apres les negociateurs egyptiens , a accepter l oudna , avec bien sur un nombre incalculable de conditions au gouvernement israelien ; liberation des prisonniers , depart de Gaza et de Betlehem , arret des incursions militaires ,faire sauter le blocus sur Arafat , mais surtout arret des attaques ciblees .
Cela ressemblerait plus a une demande de " temps mort " dans un match de basket , stop laissez nous nous reorganiser , ensuite on reprendra nos activites ...
L oudna ainsi presentee , n est absolument pas acceptable par Israel , ce serait leur permettre de reprendre leur souffle ... mais pourtant , un cessez le feu serait pour tous le bienvenu , mais pour qu il soit accepte , il faudrait bien sur que le nouveau gouvernement d Abbou Mazen profite de celui ci , pour combattre les organisations terroristes , emprisonner les chefs de ces mouvements , nettoyer le plus possible les armes illegales , et bien sur conforter son pouvoir . Si l oudna est comprise comme donner a Abbou Mazen du temps , on parle de 6 mois , pour remplir les conditions d un accord de paix , alors l oudna est une periode intermediaire benefique ... si ce cesez le feu n est qu une periode pour permettre aux orgnisations terroristes de se reorganiser , alors pas de oudna mais plutot une poursuite du nettoyage systematique . Systeme dont nous connaissons le prix recciproque paye par les deux populations .

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 17 juin 2003 - 10h55:

http://198.173.255.220/fr/conflict_fr.html
A visiter ce lien qui m'a étè adressè pas un ami.
Très en couleur.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 17 juin 2003 - 10h37:

Soly,

Il faut savoir que tous ces écrivains et penseurs 'goys' comme tu le dis ont été bercé depuis leur plus tendre enfance dans la haine du juif déicide.

La liturgie chrétienne a une certaine époque nous désignait comme bouc émissaire, sur lequel tous les malheurs du monde nous étaient incriminés. Il a fallu cette nouvelle papauté moderne et plus réaliste pour changer les mentalités. En effet, comment peut concilier, l'amour du prochain', le message de Jésus avec cette accusation morbide et toutes les dénonciations qui ont suivi contre notre peuple. D'où ces massacres tout au long des âges avec comme pointe finale la Shoah. Il y avait là contradiction avec le message de Jésus.

Il a fallu attendre la réparation morale avec la venue du pape Jean-Paul II qui a remis les pendules à l'heure.

Aujourd'hui, c'est l'islam fondamentaliste et intégriste qui a pris le relais. Il ne faut pas s'attendre à un revirement quelconque de ces sectes là qui prêchent le Jihad contre la civilisation judéo-chrétienne. A moins qu'un prédicateur, plus réaliste, vienne à son tour rectifier le tir.

Le pire est que ces gens là, ces manipulateurs barbus qui sentent plus le soufre qu'autre chose, entretiennent plus leurs bons intérêts matériels par des slogans scabreux qu'autre chose. Et ils ne se rendent pas compte que leurs idées moyenâgeuses ne peuvent être prises en compte dans une société avancée, moderne plus enclin à sauvegarder des valeurs morales bien assises qu'à tenir compte de leur obscurantisme.

Il ne faut pas confondre l'islam tolérant avec ces fouteurs de merde qui d'ailleurs ne représentent pas la grande majorité des vrais musulmans.

Il ne faut pas perdre de vue aussi que nous avons nos intégristes, nos gauchistes et nos détracteurs juifs.

Après tout, le monde, heureusement, ne leur appartient pas.


Le petit ALBERT. :) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 17 juin 2003 - 09h52:

Monsieur Boubaker, recteur de la mosquèe de Paris met en garde ses fidéles contre la montèe de l'intégrisme en France.Aux dérnieres consultations où une forte majoritèe de radicaux s'est imposèe, le recteur à demandè à la sociétè française '...De se réveiller et de l'aider à défendre un islam libéral...'
Nous sommes de tout coeur avec vous Monsieur le Recteur..Dites nous comment puisque nous faisons partie de cette sociétè..

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 17 juin 2003 - 06h00:

Jérusalem (Palestine)...

Ainsi, tous les moyens sont bons dans notre bonne vieille France républicaine, post-coloniale, modérément antisémite et franchement dégénérée dans bien des domaines, pour instiller dans la tête de ses citoyens que, décidément, Israël est la nation de trop sur cette petite planète. Pas de place pour les Juifs sur ces 0,1% de terres arabes. Pas de place pour la souillure juive. Judenrein partout, toujours... Définitivement.

"L'an prochain à Jérusalem" répétons nous tous les ans lors de la Pâque juive depuis des dizaines de générations. Il s'agit d'une profonde aspiration à la Paix et au rassemblement d'un peuple. Pendant ce temps certains Arabes hurlent:
"Egorgez-les!", comme le chantait naguère Oum Kalsoum qui transforma ainsi en "tube" ce verset coranique.

Dans le Coran, en effet, il est plus souvent fait mention de sang juif que de Jérusalem mais la récupération politique de l'importance religieuse de Jérusalem par l'OLP est le piège tendu dans lequel tombe avec délice tous ces benêts en mal de "cause juste à défendre".

Et, en plus, ça croit participer au processus de paix en agissant ainsi, quand ça n'est même pas capable de pacifier ses banlieues, de faire en sorte que les vieilles dames puissent se rendre à la Caisse d'Epargne sans risquer d'être jetées à terre pour se faire arracher leur sac, d'empêcher que les St Sylvestre ne se transforment en feu d'artifice pour bagnoles de pauvres gens, bref de rendre l'air tout simplement respirable. Ca croit acheter la "paix sociale" au prix du mensonge. Ca croit être tranquille en vendant son âme.

L'addition viendra un jour car la complaisance ne calme jamais la haine. Elle l'alimente. D'ici là, beaucoup d'entre nous vous auront malheureusement quittés. Malheureusement car, en fait, on vous aimait bien...

Et vous n'avez pas su nous aimer...

Jean-Paul de Belmont. Paris (Kazakhstan)

c:/

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mardi 17 juin 2003 - 01h07:

L'émissaire de l'Union européenne au Proche-Orient, Miguel Moratinos, cité dans le journal espagnol Al Pais, a déclaré qu'il fallait ajouter le Hamas à la liste des organisations terroristes dont les fonds doivent être confisqués. (Guysen.Israël.News)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le lundi 16 juin 2003 - 23h34:

Chère Soly,

Je viens de lire votre article : on ne pardonnera pas et on n'oubliera pas. Je suis très émue et ce que vous dites est tellement vrai ! Mais, vous savez, tout le monde ne pense pas de mauvaises choses, je puis vous l'assurer. Bien entendu, il y a eu et il y aura toujours, malheureusement, beaucoup d'antisémitisme. Mais, je peux vous dire ceci, en ce qui me concerne, je fais et ferais tout, pour que, autour de moi, les choses et les personnes changent. Que les mentalités changent également. Pour que l'on voit le peuple juif d'une toute autre manière. J'ai commencé avec les camarades de classe du collège de mon fils qui a 14 ans. Certains, ont compris le message. Il suffit parfois de savoir expliquer les choses, de les faire ressentir pour que les personnes puissent les comprendre. Certains de mes amis et amies de religions diverses, eux aussi, commencent à comprendre la valeur humaine, même si la personne qui est près de vous n'a pas la même religion ou les mêmes origines.
Il faut savoir faire parler son coeur et non faire ressortir la haine que certains ont en eux.
Vous avez signé votre article : une petite juive, mais à mes yeux vous êtes une grande dame, pleine de tendresse et de tristesse, certes, mais, votre peuple est magnifique, votre pays Israël est magnifique, lui aussi. Et même si le monde entier est contre vous, moi, je suis et resterais toujours à vos côtés. J'espère du fond de mon coeur, que l'Eternel protègera et sauvera Israël.
Mais, je sais, qu'Israël ne peut être anéanti. Dieu ne le permettra jamais. Vous voyez, moi qui suis née dans une famille catholique, et qui me suis mariée avec un homme de religion juive, aujourd'hui, je peux vous dire que je ne le regrette pas. Et si le destin m'a conduit sur la route du peuple d'Israël, j'espère, un jour, en faire partie intégralement. Mon coeur est en Israël avec son peuple. J'ai prié le Dieu d'Israël et, petit à petit, il me conduira jusqu'à lui : en Israël. Je vous embrasse très très fort Soly. J'ai mis ma main droite sur mon coeur et fermé les yeux quelques secondes...

Axelle.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le lundi 16 juin 2003 - 23h09:

L'UE examine l'idée d'inscrire l'ensemble du Hamas sur sa liste des organisations terroristes

LUXEMBOURG (AP) - ... ailes militaire et politique du mouvement palestinien -qui rejette le processus de paix au Proche-Orient- étaient de plus en plus liées.

Ceux qui s'opposent à la "feuille de route" -l'initiative de paix élaborée par les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et les Nations unies- auront à faire face à certaines "conséquences", ont souligné les ministres des Affaires étrangères des Quinze dans un communiqué diffusé à l'issue d'une réunion à Luxembourg.

L'UE a déjà inscrit la branche militaire du Hamas, les brigades Izzedine al-Kassem, sur sa liste des organisations terroristes. Elle fera de même avec son aile politique, sauf si le Hamas soutient le processus de paix et abandonne les attentats-suicides, a déclaré le chef de la diplomatie grecque George Papandreou, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'Union. Il a ajouté que l'UE "réexaminait" sa position en vertu de laquelle une distinction a été établie entre les ailes militaire et politique du Hamas.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 16 juin 2003 - 20h47:

Bon quelques paroles de chanson relevèes dans un petit quotidien, pas très en vogue. Au coût élevè aussi,2€ 30. Au diable la dépense, le menu de la première page valit la peine que je le relève...

Le groupe Sniper, tire au but,...

'.... On nique la France sous une tendance de musique populaire/ On se fout de la République et de la libértè d'exprèssion/les fréres sont armès jusqu'aux dents, tous prêts à faire la guerre/ Ca va du gun jusqu'au fusil à pompe,pit bull et rotweiller/ Frére, je lance un appel, on est là pour tous niquer/Leur laisser des traces et des séquelles avant de crever/Faut leur en faire baver, v'là la seule chose qu'ils ont méritèe.

Fin d'un morceau.
Bon à première vue rien de méchant, on connait la musique et les paroles.Sakorzy, n'a qu'à bien se tenir.

Juste en dessous, des faits divers..
- Raphaêl tuè par un jeuen d'origine maghèbine.
-Roland tuè par Samir.
-Michel tuè par Ahmed.

Il est raciste ce journal PRESENT. La police devrait lui retirer sa licence, je trouve celà dégueux que de s'en prendre comme ça à ces jeunes qui s'mmerdent. Et qui tuent pour rien.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Roger_Chemouni (Roger_Chemouni) le lundi 16 juin 2003 - 20h23:

REVEIL DU CINEMA TUNISIEN

c:/


SATIN ROUGE de Raja Amari France Tunisie Ed. Montparnasse (1)


Une femme se regarde au début du film dans une glace, juge de son physique , se demande si ce reflet lui correspond et danse pour affirmer une féminité enfouie. Lylia cette femme est seule devant sa télé, dans ses autres loisirs, même avec sa fille Salma qui l’évite le jugeant trop démodée. Lylia (Hiam Abbas) (2) est veuve ce qui accentue sa solitude. Elle suit un jour l’accompagnateur musical des cours de danse arabe de sa fille pour se retrouver dans un cabaret où des femmes exécutent la danse du ventre devant un parterre masculin. Elle se sent attirer par ce monde nouveau qui réveille en elle des frustrations que la servitude avait crées. Elle reviendra dans ce lieu pour s’enivrer de la danse et braver des interdits ; de spectatrice , elle deviendra actrice . cette jeune veuve va s’ouvrir à la vie , prendre d’avantages de directives que son rôle de femme soumise ne lui avait pas octroyées, pour revendiquer progressivement elle la mère sévère et vieux jeu le statut de femme autonome, et libre
Le cinéma tunisien a plus d’écho chez nous que d’autres cinémas minoritaires (3) du fait que sa particularité exotique et sa remise en question du rôle de la femme , de la mère nous interpelle par ses revendications légitimes. Ce cinéma de la Méditerranée et de la mélancolie comme le souligne Raphaël Millet (4) nous montre la lassitude du temps qui passe , des corps qui vieillissent au soleil et qui n’ont plus de reconnaissance, de la peur du changement, du réveil trop brusque qui va bousculer son monde, son entourage et son être. Ce sont des femmes cinéastes qui apportent un souffle nouveau à un cinéma asthmatique
Raja Amari sait avec son film téméraires par son sujet et ses scènes d’amour filmer par petites touches successives sans faire acte de révolutionnaire la métamorphose d’une femme tunisienne engluée dans le patriarcat et dans une société à domination masculine . Au travers cette danse du ventre lascive et enivrante qui libère des énergies , Lylia va à l’insu des voisins, de la famille lointaine et de sa fille se positionner, sortir des rangs ; c’est une femme affranchie qui dansera au mariage de sa fille.


(1) peu de bonus, nous aurions aimé avoir l’entretien de la réalisatrice figurant dans le dossier de presse et quelques extraits de danse du ventre par Samia Gamal
(2) Vue dans « Aime ton père » de Jacob Berger et « Quand on sera grand » de Renaud Cohen
(3) Nous avons eu « demain je brûle » en 2000 et en 2001 « Siestes grenadines » et surtout « La saison des hommes » de Moufida Tlati auteur du magnifique « Les silences du palais »
(4) « Cinémas de la Méditerranée, cinémas de la mélancolie » L’harmattan 2002

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le lundi 16 juin 2003 - 20h11:

Un millefeuille pour la route (3) (info # 011606/3) [analyse]

Par Salomon Pardess © Metula News Agency


L’antisémitisme du Hamas est-il un détail de l’histoire de la résistance palestinienne ? Cette question est devenue incontournable, à un moment où ce mouvement issu, en 1987, de la confrérie des Frères Musulmans et créé par le cheikh Ahmed Yassine rejette tout cessez-le-feu avec Israël tant que, affirme-t-il, « durera l’occupation des territoires palestiniens ».



La question ne porte pas tant sur la nuisance du Hamas à une résistance palestinienne qui serait « propre » (s’il y a « occupation » des uns, il est légitime qu’il y ait « résistance » des autres), que sur le sens de cette résistance dont le Hamas serait le symptôme antisémite le plus révélateur.



Car les territoires palestiniens, c’est, pour le Hamas, ce que l’Autorité palestinienne et ses idéologues dans le monde appellent la « Palestine historique ».



Or, entre ces deux optiques palestiniennes, une seule petite différence :



- Le Hamas est conséquent avec le fait que l’Autorité Palestinienne n’a jamais reconnu la résolution 181 de l’ONU. Opposé aux accords d'Oslo et à tout compromis avec Israël, il n’a cessé de multiplier les attentats terroristes contre les civils et soldats Israéliens, en les considérant comme des cibles juives avant tout.



- L’Autorité palestinienne refuse tout attentat terroriste dans le territoire de l’Israël d’avant la guerre des six jours, bien qu’elle n’ait jamais reconnu cet Etat, mais tolère le terrorisme (quand certains groupes armés ne l’encouragent pas), en dehors de la Ligne Verte, et a fortiori là où existent des implantations israéliennes. Ceux qui font alors l’objet de ces attentats sont bien désignés comme des « Juifs » par l’Autorité palestinienne, alors que les Juifs, qui ne font pas l’objet d’attentats en Israël, n’en sont pas moins toujours désignés et condamnés comme des Juifs qui ont bâti Israël sur la base d’une épuration ethnique.



Ces circonvolutions dans la désignation de qui est un Juif à abattre ou à ne pas abattre comme tel révèlent avec une grande clarté que le peuple palestinien ne veut toujours pas entrer dans l’histoire mondiale par sa propre contribution à la liquidation de la question antisémite.



Il ne s’agit pas ici de dire que tous les Palestiniens veulent la mort des Juifs, cela est évident. Nombre de Palestiniens sont des gens très éclairés et désireux de vivre en paix avec les Israéliens.



Sur ce sujet, on peut citer les dépêches de mon collègue Sami et rejoindre le point de vue de la regrettée Françoise Giroud. « La cause palestinienne est excellente, même si ce vieux brigand d’Arafat « débloque » en déclarant qu’il n’y a jamais eu de temple juif à Jérusalem ! » affirmait elle dans un fax adressé à Edwy Plenel le 6/6/02. A quoi elle ajoutait : « Un Etat palestinien doit enfin pouvoir naître et se développer dans le respect et la paix, on ne dira jamais le contraire. Avec une réserve cependant : assassiner tous les jours des civils, des femmes et des enfants par paquets au moyen d’hommes-suicide éduqués dans cette perspective ne stimule pas la sympathie, même si cela semble ne déranger personne parmi ceux, nombreux, qui ne connaissent de cet horrible conflit qu’un responsable : Israël. Mon propos n’est pas de chercher à exonérer les Israéliens d’un long aveuglement, d’une longue arrogance envers leurs voisins de palier… ».



Aveuglement avec lequel, d’ailleurs, Israël semble décider à rompre en s’apprêtant, pour commencer, à se retirer du nord de la bande de Gaza.



Mais on peut également et l’on doit affirmer que chaque Palestinien a bien été autorisé par l’Autorité Palestinienne à identifier le Juif à un massacreur de Palestiniens.



On a pu constater la dévastation de cet antisémitisme, lorsque, récemment, faisant face à l’Ambassadeur d’Israël en France, une conseillère d’Abou Mazen / Mahmoud Abbas, a brandi sur TV5 l’accusation selon laquelle Israël avait été construit sur les massacres ethniques.



Il faut dire que certains historiens israéliens ont eux-mêmes tendu la perche aux menteurs les plus invétérés parmi les Palestiniens, lorsqu’ils ont tenu à occuper le devant de la scène en accablant le Yichouv et Ben Gourion, dont ils ont cherché par tous les moyens, y compris les plus perfides, à prouver le racisme ethnique.



Il serait trop long de rappeler toutes les graves opérations de désinformation qu’un Benny Morris a entreprises, comme l’a démontré Emmanuel Navon, lorsqu’il a tronqué des citations du fondateur d’Israël. Mais que le lecteur me permette tout de même une citation qui en dit long.



Lors d’une Conférence du Bnai Brith à Yad Vashem, le 25 décembre 2001, Navon a démontré, preuve à l’appui, que Morris ment, lorsqu’il retranscrit « Nous n’avons ni envie ni besoin d’expulser les Arabes et de prendre leur place. Nous voulons construire un pays dans lequel il y aura de la place tant pour les Juifs que pour les Arabes » (lettre de Ben-Gourion à son fils Amos, en 1937) par « nous devons expulser les Arabes et prendre leur place ».



« Dans son livre La naissance du problème des réfugiés palestiniens, poursuit Navon, Morris ne souscrit pas à la thèse arabe selon laquelle les dirigeants du Yishouv formulèrent et mirent en application un plan d’expulsion des Arabes palestiniens. Cependant, il affirme que "depuis la fin des années 30, la plupart des dirigeants du Yishouv - dont Ben-Gourion - voulaient établir un État juif sans minorité arabe, ou tout au moins avec une minorité la plus petite possible, et était favorable à une « solution du transfert » ».



Et Navon d’ajouter : « Morris omet de placer les discussions des dirigeants du Yishouv sur la question du transfert dans leur contexte historique: celui de la réaction des Juifs au plan de partage de la Commission Peel de 1937 (mise en place par le gouvernement britannique). Cette commission avait recommandé de diviser la Palestine occidentale (à l'ouest du Jourdain) entre un État arabe et un État juif, l’État arabe devant recevoir 85% du territoire. C’est la Commission Peel qui avança l’idée d’un transfert de population, afin d’éviter que le minuscule État juif ne se retrouve avec une forte minorité arabe de 225.000 habitants, et afin d’éviter que le futur État arabe, nettement plus grand, ait une minorité juive de 1.250 habitants. Ben-Gourion accepta le plan de partage de la Commission Peel ainsi que sa proposition sur les transferts de populations, à condition que ces transferts fussent conduits par la Grande-Bretagne et approuvés par la Société des Nations. La Grande-Bretagne finit par abandonner l’idée, et les dirigeants du Yishouv firent de même et ne soulevèrent plus la question. La Commission Woodhead, chargée de fournir de nouvelles idées concernant la partition nota, dans l’un de ses rapports, en 1938, concernant les transferts de populations: « Au nom des Juifs, il nous a été indiqué de façon claire que l’opinion juive est opposée à toute forme de coercition ». De fait, l’idée de transfert de populations de la Commission Peel fut abandonnée tant par la Grande-Bretagne que par les dirigeants du Yishouv ».



Puis, « Morris affirme, par ailleurs, que le Comité exécutif de l’Agence juive consacra quatre longues délibérations à la question du transfert, entre 1937 et 1938. En réalité, cette question ne fut soulevée qu’à la fin de la dernière délibération, et le Comité n’adopta ni programme ni position à ce sujet. Contrairement à ce qu’affirme Morris, les autres délibérations du Comité ne mentionnèrent pas une fois la question du transfert. Comme l'attestent les documents de l’Agence juive, cette question ne fut plus soulevée par la suite (c’est-à-dire dans les années 40) par les délibérations du Comité exécutif de l’Agence juive. En dépit de ce fait, Morris prend la liberté d’affirmer, sans preuves à l’appui, que l’idée de transfert « avait des fondements dans le principal courant de la pensée et même du plan juifs entre la fin des années trente et les années quarante » ».



Enfin : « Morris affirme, sur la base du texte des délibérations du Comité exécutif de l’Agence juive, en date du 7 juin 1937, que Ben-Gourion dit clairement [lors de cette délibération]: « Le point d’ancrage pour une solution au problème arabe dans l’État juif est la conclusion d’un accord avec les États arabes permettant le transfert des Arabes de l’État juif vers les États arabes. » Or, le texte de ladite délibération de l’Agence juive est le suivant : « Le point d’ancrage pour une solution au problème arabe dans l’État juif est le besoin de préparer le terrain pour une entente judéo-arabe ». Ben-Gourion ne mentionne nulle part l’idée de transfert dans cette séance du Comité exécutif de l’Agence juive. Lors des délibérations du Comité exécutif de l’Agence juive, deux jours plus tard (le 9 juin), les membres du Comité discutèrent du futur statut des Arabes dans l’État juif. Le thème du transfert ne fut pas sujet à débat. Pourtant, Morris affirme que, lors de cette délibération, « il y eut un consensus en faveur du transfert, le débat portant sur son amplitude et sur la question de savoir si il devait être mis en œuvre avec ou sans l’aide de la Grande-Bretagne ».



Je termine sur ce jugement sans appel. « La malhonnêteté de Morris atteint son point culminant lorsque celui-ci insinue que Ben-Gourion avait laissé entendre, lors d’un discours en date du 13 décembre 1947, que seul le transfert assurerait le maintien d’une majorité juive dans l’État juif. Morris ne cite qu’une partie du discours de Ben-Gourion. Dans cette partie du discours que cite Morris, Ben-Gourion avait mis en garde sur le fait que, dans l’État juif proposé par le plan de partage les Juifs ne constitueraient qu’une faible majorité de 60%. Morris coupe la citation juste après que Ben-Gourion ait déclaré : "Il nous faudra alors penser en termes d’État, en termes d’indépendance". Morris laisse au lecteur le soin de conclure quelle était l’intention de Ben-Gourion. Or, Ben-Gourion explique très clairement quelle solution il envisage à ce problème dans la phrase que Morris a intentionnellement effacée: "Il faut que nous fassions venir un million et demi de Juifs dans le pays ». L’Alyiah, et non le transfert, était la solution envisagée par Ben-Gourion au déséquilibre démographique de l’État juif. »



Il ne fait pas de doute que certains événements contemporains résultent de la pernicieuse dialectique qui s’est mise en place entre des Palestiniens qui désirent en finir d’une manière ou d’une autre avec le soi-disant « Juif massacreur d’Arabes », d’une part, et des intellectuels Israéliens qui désirent en finir avec une identité israélienne qu’ils accusent de trahir le commandement biblique qui stipule l’interdit du meurtre.



Le seul fait qu’il faille désormais distinguer entre « nouveaux » historiens israéliens qui demeurent sionistes et « nouveaux » historiens qui se veulent post-sionistes montre la confusion qui règne sur ce point.



Il n’est donc pas surprenant que personne n’ose plus, en Israël, exiger des Palestiniens qu’ils fassent le minimum du travail historique qu’ils doivent faire pour se désolidariser de l’histoire passée des régimes arabes qui, (comme le Grand Mufti de Jérusalem) avaient agi aux côtés d’Hitler dans sa guerre contre les Juifs.



Certes, le fait qu’Abou Mazen ait dû quitter Safed, il y a 55 ans et que sa maison soit devenue une synagogue, lui donne droit à réparation ; mais il ne donne aucun droit à quiconque de réinterpréter une guerre déclenchée par les Arabes en volonté israélienne de massacre ethnique. Et il ne donne pas droit à Abou Mazen non plus d’écrire une thèse « d’histoire » négationniste, en 1984, en URSS.



Ainsi, pour en revenir au Hamas, le combat contre le Hamas doit-il aussi désormais devenir le combat de l’Autorité Palestinienne contre les néo-propagandistes du Protocole des Sages de Sion.



La clé des échecs des négociations au Proche-Orient réside dans ce type de dérobade. Une seule parole, et une seule, de Abou Mazen, qui condamnerait officiellement l’antisémitisme du Hamas, avec tout ce que cela signifie sur le plan social et éducatif, où, comme on le sait, le Hamas règne en maître dans la Bande de Gaza, notamment, révolutionnerait toute la donne des négociations en cours et déciderait Israël à se mettre résolument et définitivement aux côtés des Palestiniens.