Archive jusqu'au 09/juin/2003

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2003: Commentaires de Juin 2003: Archive jusqu'au 09/juin/2003
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le mardi 10 juin 2003 - 00h46:

La Douda ( Agence de presse réceptive )

Cojitations aprés une soirée ( entre potes ), de kif bien arrosé, boukha oblige!

" Une enquête a été réalisée par l’organisme «Few projects», dirigée par l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Madeleine Albright. Ses résultats ont été publiés par le Herald Tribune. Cette étude a examiné les positions adoptées par quinze mille musulmans vivant dans des pays arabes ou musulmans tels que l’Indonésie, la Jordanie, le Koweït, le Maroc, le Nigéria, le Pakistan et la Turquie et dans les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne. " :

Tiens - tiens, Tante Magdaleine aurait tout bonnement oublié de questionner les Tunes à ce sujet ? Trés étonnant !ZZZZZ!

Quelle rasra ! pourquoi est-on toujours laissés de côté ?

Prudence, Salut à Toutes et Tous,

La Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le lundi 09 juin 2003 - 18h56:

Transmis par le CID:

L'Arche - n°543

Mai 2003

"Qui vive"

Le chagrin politique de David Grossman

par Alain Finkielkraut

Dans cette chronique mensuelle, Alain Finkielkraut reprend pour L'Arche l'essentiel de son émission «Qui vive» sur RCJ (avec Ilana Cicurel).

Pendant la longue avant-guerre et tout au long de la courte guerre qui ont précédé les images extraordinaires de la chute de Bagdad, je me suis arc-bouté à une formule d'un politologue américain, Edward Lutwak: «Give war a chance», malgré les sombres prédictions des experts (ces idéologues masqués). Mais il m'arrivait aussi de lâcher prise. Il y avait en moi une lutte quotidienne, incessante, épuisante entre la perplexité et l'espérance. Un jour c'est le doute qui l'emportait, l'autre c'était le soutien à cette guerre.

Il faut dire que la presse française a beaucoup renforcé le camp intime du doute. J'étais, malgré moi, ébranlé par des reportages qui me montraient la fureur aveugle des Américains, le désarroi et la douleur des Irakiens, et la victoire est arrivée à un moment où je n'y croyais plus.

D'où ma surprise émerveillée à voir la statue de Saddam déboulonnée conjointement par les Américains et les Irakiens, comme il n'y a pas si longtemps les statues des hiérarques du communisme.

Cependant, rien n'est joué. Sans tradition démocratique et, du fait de Saddam, sans classe moyenne, l'Irak pourra-t-il échapper à l'alternative entre despotisme et islamisme? La joie quasi unanime d'être débarrassé du tyran résistera-t-elle à la division du pays en ethnies, en clans, en tribus, en versions de l'islam? Ceux qui avec délectation prédisaient aux Américains un enlisement, un nouveau Vietnam, reportent déjà leur espoir de catastrophe sur l'après-guerre. Pour ma part, j'ai peur du pire: je ne parie pas sur lui.

Outre le renversement et la démolition de la statue de Saddam, une autre image s'est inscrite dans ma mémoire, une image tout à fait extraordinaire: celle des «boucliers humains», des «pacifistes» vociférant, au milieu d'une foule irakienne heureuse, leur haine à l'égard des soldats américains. Image inouïe qui est le condensé, le symbole de la bêtise progressiste. Ils sont venus là, au péril de leur vie, pour protéger le peuple irakien et ils insultent ses libérateurs. Témoignage à mes yeux très éloquent de l'hypnose politique des grands récits.

On entre en politique sous le charme d'un grand récit historique. On va défendre les opprimés contre les oppresseurs. Mais il ne s'agit que d'archétypes. Le monde concret n'est pas là. C'est comme si le grand récit continuait d'exercer une emprise suffisamment forte sur ces gens généreux pour qu'ils ne voient rien autour d'eux et ne réalisent pas à quel point ils sont en contradiction avec ceux-là même qu'ils prétendent défendre.

Le pacifisme ou la paix du «foutez-moi la paix»

La question du pacifisme, qui reçoit un tel écho dans l'opinion aujourd'hui, me semble capitale. On entend des choses qu'on croyait ne plus pouvoir entendre, comme «La paix c'est l'amour, la guerre c'est la haine» (et, évidemment, l'amour est préférable à la haine). Version un peu moins naïve du même discours: notre président déclarant que «la guerre est toujours la plus mauvaise solution».

Ces clichés lyriques font comme si le vingtième siècle n'avait pas eu lieu. Ils font l'impasse sur notre histoire et sur ce qui aurait dû être l'un de nos plus grands traumatismes: Munich.

Munich a-t-il eu lieu? Le XXe siècle a-t-il eu lieu? Munich, le choix de la «paix et du déshonneur», a montré qu'il est des moments où c'est la paix qui est la pire des solutions. Churchill n'a cessé de le répéter dans l'entre-deux-guerres.

Je ne veux pas dire par là que l'attitude de ceux qui s'opposent aujourd'hui à la guerre soit munichoise. Je ne crois pas qu'il faille réagir à cet oubli, à ce refoulement de Munich, par une espèce d'intempérance comparative. Tout n'est pas Munich, certes; mais il y a eu Munich. Dès lors, on ne peut pas plus faire de la paix la valeur suprême que de l'expansionnisme ou de l'impérialisme.

Mais il faut encore affiner l'analyse. La paix, ce concept, cet idéal, n'a pas le même sens selon qu'on érige la vie ou le monde en souverain bien.

Si l'horizon, l'objet de la préoccupation politique, c'est le monde, alors la paix qu'on imagine a pour fonction d'humaniser notre séjour sur terre. Si en revanche c'est la vie, l'entretien du processus vital, qui est le souverain bien, alors, la paix que l'on a en tête, c'est la paix du «foutez-moi la paix». Laissez-moi tranquille, que je puisse vaquer à mes petites affaires. Et, dans ce cas, ce n'est pas Saddam qui est un danger, parce qu'il n'opprime personne sinon son peuple, et qu'en plus, par chance, aucune image de cette oppression ne vient troubler notre digestion ou perturber notre sommeil.

Dans le cadre de la paix du «foutez-moi la paix», nous avons le bien-être pour préoccupation ultime et la pitié, constamment sollicitée par les images, comme seul horizon moral. Or, dans le cas de la tyrannie irakienne, les images nous sont épargnées. Cette oppression est terrible mais elle est opaque. Par conséquent, il n'y a aucune raison d'aller chez Saddam Hussein. Il a des missiles qui tirent à 180 kilomètres plutôt qu'à 130; il n'y a quand même pas de raison de soulever le couvercle de la colère arabo-musulmane pour 50 kilomètres!

Mais allons encore un peu plus loin. Si l'on raisonne en ces termes, le véritable obstacle à la paix, c'est Israël. Parce qu'Israël empêche le monde de dormir, énerve, irrite, exaspère le monde arabe. Israël, pays armé, met en péril la paix du monde et c'est ce qu'a dit, il y a quelques années, un très haut fonctionnaire du Quai d'Orsay, dans une confidence, lors d'un dîner. Il a parlé d'Israël comme d'un «shitty little country», un petit pays merdeux, qui risque de provoquer la troisième guerre mondiale. La paix du «foutez-moi la paix» ne se contente pas de réclamer qu'on n'intervienne pas en Irak. Elle désigne Israël comme le fauteur de trouble, et elle aggrave la délégitimation d'Israël.

Le métier de Juif devient un travail de Sisyphe. Nous devons sans cesse redire qu'Israël est légitime. Non pas défendre une politique - que, d'ailleurs, quelquefois nous aurions envie d'attaquer - mais rappeler que cet État peut exister. Visiblement, cela ne va plus de soi dans les salles de rédaction parce que, précisément, y règne la paix du «foutez-moi la paix» et qu'Israël est un État qui commence à emmerder beaucoup de monde.

Le bellicisme du «camp de la paix»

Les Arabes français, qui étaient en délicatesse avec une France scandant «Nous sommes tous Américains» au lendemain des attentats du World Trade Center, se réconcilient aujourd'hui avec une société et un État français qui s'exclament en choeur «Nous sommes tous Irakiens». On entend, un peu partout, des jeunes beurs qui disent: nous ne sifflerons plus la Marseillaise. Nous l'avons sifflée parce que la République n'était pas à la hauteur de ce que nous attendions d'elle. Maintenant, elle l'est. La France est devenue notre pays. Une sorte de grande naturalisation collective symbolique, obtenue grâce à la position en flèche adoptée par la diplomatie française.

On aimerait mieux que leurs raisons d'aimer la France tiennent à la France, à son héritage, à ses principes, à sa littérature, à son histoire, à sa beauté. Mais qui en France aime encore la France comme ça? La France n'est plus un pays avec un fort sentiment d'appartenance. C'est une société, c'est-à-dire un carrousel d'affirmations, de revendications, de klaxons identitaires.

On serait amené à s'y résigner, puisque c'est une loi quasi générale, si le «Nous sommes tous Irakiens» d'aujourd'hui était à l'image du «Nous sommes tous Américains» d'hier.

«Nous sommes tous Américains», c'était l'affirmation d'une solidarité réelle avec un pays touché au coeur et qui se réveillait victime, vulnérable alors qu'il se pensait invincible et intouchable. «Nous sommes tous Irakiens», c'est une solidarité solipsiste, totalement fantasmatique, inventée. Pour qu'elle s'exprime, il faut que les Irakiens en exil soient bâillonnés, réduits au silence. Ce sont précisément ceux qui prétendent voler à leur secours qui sont le plus attachés à les faire taire, à censurer leur parole.

J'ajoute que cette réconciliation avec la France se fait visiblement contre les Juifs et à leurs dépens, puisqu'au «Nous sommes tous Irakiens» s'ajoute un «Nous sommes tous Palestiniens». Les slogans que l'on entend le plus souvent dans les manifestations pour la paix, c'est «Bush, Sharon, assassins».

Voilà qui nous met dans une situation tout à fait particulière. Celle du Ein Brera. Il n'y a pas le choix. Autrement dit, nous sommes avec l'Amérique avant même de pouvoir être pro-américains. Le luxe de l'éthique de la discussion nous est interdit. Nous ne pouvons pas examiner les raisons des bellicistes et celles des pacifistes pour choisir le meilleur argument - puisque, précisément, le camp de la paix nous expulse, nous vomit et nous désigne comme son ennemi.

Notre camp ne dépend pas de nous, et il arrive des choses un peu du même ordre partout puisqu'un peuple mondial se lève pour dire sa haine de la guerre. Ainsi, cette anecdote douloureusement significative mettant en jeu un intellectuel juif américain, Michael Lerner, directeur de la revue juive de gauche Tikkun. Michael Lerner, opposé à la guerre, a été interdit de parole lors de la grande manifestation anti-guerre de San Francisco le 15 février car sa revue a été taxée de sionisme (1).

Nous les Juifs, nous ne pourrions être pacifistes que si nous acceptions de renier, non pas simplement la politique israélienne, mais Israël même, le sionisme. À moins d'opérer ce reniement, on ne veut pas de nous. Nous sommes congédiés par le peuple mondial.

La lutte avec l'ange

On a cru qu'avec l'effondrement du communisme, nous vivions la fin des idéologies, de ces grands systèmes de pensée qui nous empêchait de regarder la réalité en face. Les choses ne sont pas si simples. Le marxisme, qui était un grand récit d'émancipation, est mort. Peut-être s'agit-il d'une disparition provisoire? D'autres récits ont tout de suite pris le relais, et notamment le récit antiraciste qui a la même vocation que le marxisme: conjuguer le réel et l'idéal, situer les données qu'apportent les événements dans le cours d'une histoire dont le terme se nomme liberté universelle.

Le mouvement de nos sociétés, le mouvement démocratique, tend à l'exclusion de l'exclusion. C'est la voie royale de la reconnaissance mutuelle des hommes entre eux. Ce mouvement doit être célébré, accompagné.. Mais, dans ce contexte, les événements qui entrent en contradiction avec ce grand récit, les tout petits récits dont la réalité fourmille, on ne veut pas les voir, afin de préserver l'intégrité du grand récit antiraciste.

Si les exclus, ceux qu'il nous revient d'accueillir, se conduisent comme des ennemis, on ne peut qu'être tétanisé et, pour sauver le sens de l'histoire, on s'empresse d'expliquer que c'est une réalité absolument marginale.

Cette attitude me fait penser à un passage de Lévinas où il dit que le Talmud, c'est la lutte avec l'ange. C'est la surveillance du général à partir du particulier. Il y a un certain nombre de lois générales de la morale, mais le Talmud fait surgir sans cesse des cas particuliers. Pour Lévinas, cela était très important car toute idée généreuse, en devenant générale, est menacée de stalinisme.

Je suis convaincu que le journalisme, conçu dans son essence, doit être une lutte avec l'ange, le dérangement constant du grand récit par des petits faits particuliers et irrécupérables.

Malheureusement, personne ne lutte avec l'ange car nous n'avons à faire qu'à des anges, et ce sont ces anges qui nous rendent la vie impossible: juchés sur le grand récit de la réconciliation des hommes, ils ne veulent pas voir le mal qui nous est fait aujourd'hui. Notre situation, quand elle n'est pas calomniée, est passée sous silence.

Le grand mensonge

Il y a de bonnes raisons de ne pas soutenir inconditionnellement l'Amérique aujourd'hui. L'incroyable arrogance américaine d'abord, pointée avec le plus d'acuité et de pertinence par certains journaux américains, le caractère de pièce de théâtre qu'a revêtu la période d'avant-guerre (tout semblait joué à l'avance), l'aspiration des Américains à remodeler le Proche-Orient. Il y a là une confusion du faire et de l'agir; or la réalité n'est pas chose à se laisser enfermer ainsi dans le concept de l'oeuvre à faire, et souvent elle se venge.

Il faut toutefois reconnaître que le «camp de la paix» oppose à l'arrogance américaine une morgue non moins grande et peut-être plus aveugle encore. Personne ne reconnaît le caractère utopique de la politique américaine - personne, en tout cas, parmi les millions de manifestants qui déferlent dans le monde entier pour former cette opinion planétaire. Ils pensent que l'Amérique est dirigée par des gens très à droite, et que la droite ne peut pas être utopiste. La droite est forcément conservatrice et ne peut vouloir que l'assouvissement de ses propres intérêts, d'où des slogans comme «Pas de guerre pour le pétrole». Dans l'esprit des manifestants pacifistes, l'Amérique ne peut rien vouloir d'autre que le pétrole. Or tel n'est pas le cas, et c'est au contraire cette gauche pleine de bonnes intentions qui oppose à la chimère et à l'utopie américaines la pure et simple reconduction du statu quo.

À la politique, peut-être chimérique, que l'Amérique essaie de mettre en oeuvre, l'Europe et le grand mouvement mondial contre la guerre opposent un déni de la réalité. Au songe américain, qui peut susciter de l'inquiétude, répond le grand mensonge du «camp de la paix».

Entre le songe et le mensonge, je choisis quand même l'Amérique. J'y suis contraint par le «camp de la paix» qui, de toute façon, m'expulse des manifestations. Mais il y a aussi des raisons plus positive: je crois qu'on n'a rien à gagner à fermer les yeux devant les ennemis et les menaces.

Rencontre avec David Grossman

Lors de mon dernier voyage en Israël, j'avais particulièrement envie de rencontrer David Grossman et Amos Oz, ces deux écrivains dont j'avais lu, dans Haaretz puis dans Courrier International, un entretien d'une lucidité tout à fait extraordinaire.

Je connaissais Amos Oz. Je n'avais jamais vu David Grossman. Cette rencontre a été pour moi une expérience bouleversante. C'est un homme affecté par la situation, jusqu'au désespoir.

Nous, ici, nous exprimons des sentiments forts, nous disons notre douleur, notre désarroi, notre indignation devant ce qui se passe. Nous sommes complètement sincères et, en même temps, nous avons le sentiment d'exagérer, d'user de ces mots vrais de manière un peu métaphorique. La césure du privé et du public fonctionne encore. Nos douleurs authentiques, nous les avons pour nous-mêmes et pour ce qui arrive à nos proches. C'est cela qui fait nos insomnies.

Cette césure ne fonctionne plus de la même manière en Israël. J'ai vu en David Grossman ce qu'était vraiment, authentiquement, le chagrin politique.

Il ne fait pas comme nous; il ne reverse pas sur le registre public des sentiments qui appartiennent au registre du privé. Il est habité par la tragédie, au double sens d'un engrenage fatal et d'un gâchis.

Le premier mot qu'il a utilisé pour me décrire la situation était celui de «cauchemar». C'est comme si chacun des protagonistes était condamné à apporter sa contribution à l'avènement du pire. Et cette tragédie concerne tout le monde, jusque dans son intimité, jusque dans son for intérieur.

David Grossman me parlait, quasiment les larmes aux yeux, des calculs qu'il était obligé de faire avec sa femme, au moment le plus intense des attentats, pour amener ses enfants à ne jamais prendre le même bus quand ils vont à l'école, sans qu'ils comprennent complètement le sens de cette manigance. Ce couple était donc condamné à une espèce de «choix de Sophie» quotidien. C'est une situation absolument épouvantable.

David Grossman m'a dit que le futur n'allait plus de soi pour les Israéliens, que quelque chose de leur affinité avec ce pays avait été comme brisé par la violence du refus, et que cela avait pour résultat de conduire certains d'entre eux à faire la queue devant le consulat ou l'ambassade de Pologne, parce que les Polonais distribuent des passeports européens à ceux des Juifs de là-bas qui peuvent se prévaloir d'une ascendance polonaise.

Quel retournement! Tant de Juifs ont fui l'antisémitisme polonais en Israël, et les voici formant des files d'attente devant l'ambassade de Pologne pour obtenir un passeport européen, une sorte de porte de secours, même virtuelle, un autre passeport. Cela m'a fait penser à un roman de Philip Roth, Opération Shylock, écrit à la fin des années 80. Ce roman met en scène un sosie de l'écrivain, qui usurpe son identité pour répandre en Israël la bonne parole du diasporisme. Le sionisme a été un échec? Les Juifs sont en danger en Israël? Eh bien, les Juifs doivent retourner d'où ils viennent! Et il imagine une scène tout à fait kitsch où, arrivés à la gare de Varsovie, ils seraient accueillis par un Walesa en larmes.

Nous n'en sommes pas là, bien sûr. Mais quelle intuition dans cette farce terrible! Et, là encore, j'ai vu ce qu'était le chagrin politique, c'est-à-dire la normalisation qui s'éloigne ou semble s'éloigner inexorablement.

Pour autant, David Grossman n'abandonne pas tout espoir. Il discute encore avec des Palestiniens. Mais ce que j'ai cru comprendre, c'est que même les gens ouverts au dialogue ne sont pas au bout de leurs difficultés. Parce que les Palestiniens - les modérés, bien sûr - ont beaucoup de mal à renoncer au retour non pas dans «l'État de Palestine» mais dans la «terre de Palestine», avec toutes les ambiguïtés que comporte le mot «terre». Par ailleurs, ils semblent très attachés à la libération de tous les prisonniers, ce qui a été possible au temps de Barak mais sera beaucoup plus difficile après les attentats sanglants de la deuxième Intifada. D'où, sans doute, la nécessité d'une médiation internationale, car même entre gens de bonne volonté la discussion reste extrêmement difficile.

L'analyse d'Amos Oz

J'ai ensuite rencontré Amos Oz, à Arad, cette ville au bord du désert.. Plus éloigné du front, plus calme. C'est un homme qui, à l'aide de ses formules toujours admirablement ciselées, trouve le moyen de tenir le malheur en respect, de le tenir à distance.

Ce que j'ai trouvé en lui, c'est ce que j'aime dans la gauche israélienne la plus authentique, c'est-à-dire un mélange admirable de lucidité et de générosité.

On ne la lui fait pas, à Amos Oz. On ne lui raconte pas d'histoires. Quand il décrit l'Intifada, il est terrible. Il dit que l'Intifada a été délibérément décidée par les Palestiniens qui ont voulu, à ce moment-là, «Milosevicer» Israël. Ils se sont fondés sur le modèle de la Yougoslavie, en se disant: Sharon au pouvoir va commettre un massacre, et le modèle du Kosovo va pouvoir jouer. Selon Amos Oz, il y avait une véritable recherche du massacre. D'où l'orchestration folle de Jénine. Puisqu'il n'y avait pas de massacre, il fallait qu'ils l'inventent. Ils n'y ont pas trop mal réussi, d'une certaine manière, puisque tout une partie de la gauche européenne prend pour argent comptant ce gigantesque mensonge.

Ce que dit Amos Oz, avec cette très grande clairvoyance, c'est que les Palestiniens n'ont pas trouvé leur homme en Sharon. Celui-ci, ayant été très échaudé par Sabra et Chatila (non pas par ce qu'il a fait, mais par ce qui s'est fait et dont on lui a fait porter le chapeau), a été très attentif à ne pas tomber dans le piège du massacre.

Machiavel dit que les élites politiques se divisent toujours en deux: il y a les lions et les renards. Sharon a été élu comme un lion. Il a su être un renard, c'est-à-dire un homme de ruse et d'habileté.

Mais le même Amos Oz dit aussi que, maintenant que l'Autorité palestinienne est totalement détruite, que la guerre contre elle a été gagnée, il faut un acte d'homme d'État, un acte généreux. Aller à Ramallah, proposer quelque chose aux Palestiniens, prendre les devants sur la question des réfugiés du Liban en disant qu'ils doivent pouvoir retourner dans l'État de Palestine avec, peut-être, des compensations financières d'Israël. C'est, selon lui, la seule solution pour sortir du cercle vicieux dans lequel Palestiniens et Israéliens sont enfermés. L'idée est sans doute chimérique, mais elle a au moins le mérite de ne pas remettre aux Américains l'initiative de la paix.

1. NDLR: voir le récit de cet épisode dans L'Arche n°541-542, mars-avril 2002 (page 110: «Le crime du rabbin Lerner»)

(Chronique réalisée en collaboration avec Ilana Cicurel.)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Anonyme (Anonyme) le lundi 09 juin 2003 - 18h21:

NOS KIFS

Kif ou encore jaw signifie plaisir, bonheur qu'on déguste en tunisie sur un balcon du café des nattes, en sirotant un thé fumant à la menthe, respirant à plein nez l'odeur sucrée des bambalounis tout chauds, tout cela par un début de soirée d' été brûlant, rafraîchie par une brise fraîche...

Anonyme

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le lundi 09 juin 2003 - 17h20:

Une nouvelle heure de vérité (info # 010906/3) [analyse]

Par Jean Tsadik © Metula News Agency



Qu’on le voie ou non, une nouvelle fenêtre de négociations s’est ouverte au Proche-Orient. Une nouvelle opportunité de se remettre en quête de la manière de mettre un terme au conflit israélo-arabe. Cette fenêtre s’ouvrant trois ans et demi après le déclenchement de l’Intifada de Yasser Arafat, qui mettait un terme définitif à ce que l’histoire retiendra comme le Processus d’Oslo.



Hier soir, le Premier ministre Ariel Sharon s’est fait littéralement conspuer sans discontinuation par les délégués du comité central de son propre parti, pour les positions qu’il a adoptées à l’égard de la Carte routière. Les bruyants arsouilles du Likoud, mais également bon nombre de ses ministres, n’acceptent pas le principe même de la création d’un Etat palestinien indépendant et le démantèlement de colonies que prône Sharon.



Le même Sharon, qui décidément accepte de prendre des douches froides en direct à la télévision, de la part des élus du Likoud, sachant qu’il augmente du même coup le déjà large soutien dont il jouit dans la population israélienne ainsi qu’auprès de l’Administration américaine. La société israélienne étant, dans une écrasante majorité, toujours favorable à l’instauration d’un compromis avec nos adversaires.



En face, chez les Palestiniens, Arafat tente de délégitimer Mahmud Abbas en association avec les organisations terroristes religieuses et fanatiques. Hier aussi, lors d’une agression perpétrée au point de passage d’Erez, 4 soldats israéliens ont été tués par les exécutants des composantes palestiniennes opposées à la réalisation de la Road Map. C’était la première fois que ces composantes pratiquaient une action armée commune. Le Fatah de Yasser Arafat était l’une d’elles.



C’était aussi un symbole d’autodestruction que cette attaque à Erez, puisque les trois assaillants s’étaient mêlés aux 25.000 ouvriers palestiniens qui venaient travailler en Israël pour tenter de faire vivre leurs familles. Et ils seraient 200'000, si Israël l’autorisait. La réouverture du point de passage, resté fermé depuis des mois pour cause d’Intifada, faisait partie des actes d’assouplissement demandés par Abbas et concédés par Sharon.



L’agression d’Erez poursuivait plusieurs objectifs : d’abord montrer aux Israéliens et au monde que les Palestiniens refusent d’instaurer des relations de bon voisinage et d’échange avec l’Etat hébreu. Secondement, et c’est d’un terrible message, adressé cette fois à la population palestinienne, qu’il s’agit. Un message mystique, fiévreux, shahidien : votre identité arabe et islamique réclame que vous fassiez le choix du sacrifice suprême – de laisser vos familles mourir de faim – plutôt que de les faire vivre sur la base d’un revenu gagné avec les Juifs. L’avenir de vos enfants consiste à se faire exploser les tripes dans les bistrots de Tel Aviv, pas d’y travailler !



Tout de suite après l’attaque, les Israéliens ont bien entendu refermé le point de passage jusqu’à nouvel ordre, se repliant sur l’abondante main d’oeuvre vietnamienne et chinoise pour faire tourner leurs usines. Mais Erez, c’est un autre symbole, encore, ça n’est pas qu’un point de passage. Erez, relique vivante du processus d’Oslo, est en effet également un grand centre industriel, imaginé conjointement, sur la frontière entre Israël territoriale et la bande de Gaza. Et dans les usines d’Erez, même aux pires heures de l’Intifada, quelques centaines d’Israéliens et de Palestiniens tenaces ont continué à se rencontrer tous les jours pour travailler ensemble.



Surtout qu’on ne me parle pas d’exploitation éhontée de la force de travail palestinienne. D’abord, parce qu’il y a pléthore de ces Asiatiques, qui s’activent en tous cas aussi bien que les Gazatis, sans présenter de risque sécuritaire. Ensuite, parce qu’un Palestinien gagne en Israël 150 fois plus qu’à Gaza pour un labeur comparable, si tant est qu’il ait le rare bonheur d’y trouver un emploi et, pour finir, parce que les règles du capitalisme sont les mêmes à Erez que n’importe où d’autre dans le monde et qu’il y a, en Europe, bien autant de raisons de recommencer la révolution prolétarienne que dans les fabriques israéliennes.



On veut donc coincer Abbas. C’est le choix de Cheikh Yassine, du Hamas et c’est aussi celui d’Arafat. L’enjeu est de poids, même s’il n’est absolument pas possible de s’en rendre compte en suivant les nouvelles propagées par les médias français. Les choses sont pourtant triviales, cette fois-ci :



La Road Map, c’est le chemin qui peut mener à la solution des deux Etats pour deux peuples et à la paix. Tous ceux qui ne s’y rallient pas se prononcent automatiquement pour la poursuite d’une guerre sans fin entre les Juifs et les Arabes.



Et que les socio-cons nous fassent l’économie de leurs pirouettes inutiles pour tenter d’accréditer le contraire. Arafat et le Hamas n’entretiennent aucune vision de coexistence pacifique avec les Israéliens. Leur suprême dépassement, dans cette direction, consiste à accepter une étape intermédiaire vers l’éradication d’Israël. Elle passe bien par la création de deux Etats. L’un Judenfrei, la Palestine, et l’autre contenant à terme une minorité de Juifs, qu’Arafat, Yassine, et tous ceux qui s’opposent à la Carte routière, entendent submerger de descendants de réfugiés arabes de 48. Jusqu’à ce qu’il cesse d’avoir une existence propre.



Bien entendu, cela ne fonctionnera pas. Il suffit d’écouter le professeur Nusseibah, Sami el-Soudi ou Abou Ala l’expliquer pour s’en persuader. Les Israéliens n’ont pas de penchant suicidaire, ce qu’on ne devrait pas pouvoir sérieusement leur reprocher. En d’autres termes aussi, si Dahlan et Mahmoud Abbas perdent pied, s’ils échouent, si l’espoir d’une solution raisonnable disparaît à nouveau, la violence des organisations palestiniennes armées ira s’intensifiant, vers une troisième Intifada. Et cette troisième Intifada deviendrait alors, surtout pour les Palestiniens, le début de l’apocalypse.



Nous voilà revenus, en quelques sortes, à l’époque où Ehud Barak subissant la discourtoisie de Chirac sur le perron de l’Elysée. On entend aussi et à nouveau, les commentaires inconsciemment nostalgiques à propos de Yasser Arafat, l’extrapolation des imperfections de la Road Map, la voix de ceux, plus radicalement irresponsables encore, qui confondent l’islamisme conquérant du Hamas à la résistance contre l’occupant Nazi.



Tous ceux-ci sont des aliénés et des lâches, utilisant les mêmes réserves pour ne pas avoir à soutenir Mahmoud Abbas et la Carte routière, que celles qu’ils faisaient prévaloir contre l’effort de paix d’Ehud Barak et de Bill Clinton. C’est pourtant le moment où les Européens épris de paix et des valeurs des lumières s’impliqueront à fond afin de faire le nécessaire pour que cette nouvelle fenêtre ne nous claque pas sur les doigts.



Il y a bien sûr les autres, je ne les oublie pas, les fascisants supporters des guillemets et autres parenthèses, plus nombreux que d’aucuns veulent bien l’admettre, qui se frottent les mains à l’idée de remettre le porte-avions d’Arafat en chantier. On les entend de plus en plus fort en France, à trouver des prétextes afin que les bougnoules et les youpins continuent à se massacrer sans fin, dans la région orientale de la Méditerranée.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le lundi 09 juin 2003 - 10h37:

http://www.thejewishexchange.com/images/holidays/israel/yomhazikaron.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le lundi 09 juin 2003 - 08h22:

La majorité des Musulmans refuse l'existence d'Israël

Une enquête a été réalisée par l’organisme «Few projects», dirigée par l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Madeleine Albright. Ses résultats ont été publiés par le Herald Tribune. Cette étude a examiné les positions adoptées par quinze mille musulmans vivant dans des pays arabes ou musulmans tels que l’Indonésie, la Jordanie, le Koweït, le Maroc, le Nigéria, le Pakistan et la Turquie et dans les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne.
Le journal rapporte que la plupart d'entre eux n'acceptent pas la feuille de route américaine «qui prévoit l’établissement de deux Etats, israélien et palestinien, pour instaurer la paix dans la région». Il indique notamment que la majorité des personnes interrogées estime qu’il est «impossible d’assurer le bien-être des Palestiniens et de respecter leurs droits tant que l’Etat d’Israël existe».
Le journal précise que 90 % des citoyens marocains refusent l’existence de l’Etat d’Israël aux côtés d’un Etat palestinien, 85 % des Jordaniens adoptent la même position, 80 % des Palestiniens, 75 % au Koweït, 65 % au Liban, 58 % en Indonésie et 57 % au Pakistan. Madeleine Albright, commentant ces résultats, a déclaré qu’ils étaient inquiétants et dangereux. Elle a ajouté qu’Israël ne devant pas disparaître, il était donc impératif d’œuvrer pour modifier l’opinion de la majorité des Musulmans du monde.
Mais ces derniers n'éprouvent pas des sentiments hostiles uniquement à l'égard d'Israël, les Etats-Unis sont également visés et plus particulièrement le président Bush en personne qui est perçu par un grand nombre comme celui qui mène une lutte sans merci contre l’Islam. Dans certains pays, les personnes interrogées ont même fait part de leurs craintes d’une offensive militaire américaine.

A7.fr

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le dimanche 08 juin 2003 - 22h04:

merci Albert,quel merveilleux conteur tu es;merci de tout mon coeur.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 08 juin 2003 - 23h01:

Percutant ! Plein d’émotions !

ARA‘CHIM

vous est offert aussi en FRANÇAIS !

aussi bien qu’en Anglais et en Hebreu

Pour la première fois aux Etats-Unis !



Un Séjour en Grand Hôtel 5 Etoiles

Long Week-end du 4 Juillet

a l’Hotel Hyatt Regency 5 Eroiles

Avec Grande cuisine fine par Traiteur cacher

Rencontres intéressantes, Soirée Jeunesse,…



Venez découvrir !

Ara’chim vous propose à redécouvrir la sagesse infinie du judaïsme, la connaissance vaste et inépuisable des sages depuis des millénaires.



Venez, profitez

Vous étés invités á nous rejoindre pour vivre une expérience inoubliable, á un long week-end pour des rencontres intéressantes dans un cadre chaleureux et familial et unique dans son genre…dans un grand hôtel 5 étoiles avec cuisine gastronomique cachère,…

Le séjour complet de 4 ½ jours a un prix imbattable de $ 299 par adulte

et des conférenciers et scientifiques de grande renommée internationale qui vous proposent des thèmes tel que :

Les secrets de l’univers, la torah est elle vrai ?

Le peuple juif et sa place dans le monde

Les secrets divins et la sagesse révèlée

L’homme, la femme / Le couple Juif

Les prophéties, la responsabilité de l’homme

Relations parent-enfant, la communication....entre autres.



Les Grands Conférenciers:

Le Rav Ron Chaya Doyen de Yeshiva a Jérusalem.

Le Rav Yehia Benchetrit, Diplômé psychologue a Paris

Le Rav Tzvi Inbal, Rav Yehuda Silver, Rav Yinon Kalazan

Le rav Ezriel Tauber et Mme Susan Kest



Le séjour comprends l’hôtel 5 étoiles, les conférences et les entretiens, tous les repas( par un traiteur gastronomique) vins fins servis a table, snack et boissons entre conférences, la garde de vos enfants par des moniteurs pendant les conférences… et une expérience unique du chabbat.



Ou : L’hotel Hyatt Regency Irvine

17900 Jamboree Road

Irvine, CA Tel: (949) 975-1234

Quand: Jeudi le 3 Juillet jusqu’au

Lundi Soir 6 Juillet, 2003

Check-In : 3 pm

Prix : Adulte : $300

Enfants: 2-12 ans: $ 175

moins de 2 ans:$ 100

Vos enfants profiteront des activités originales, des sports, jeux et excursions

sous la surveillance des moniteurs. Une section « Bébé » sera aussi a votre

disposition sous la surveillance de monitrices.



Renseignements et inscriptions :

Mary Eidel: (818) 881-8040 Fax:(818) 343-9347

A Orange County:

Danielle &Simon Stone: (949) 262-1499

Yaacov & Doritte Weinberg: (949) 551-1155

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 08 juin 2003 - 20h46:

LES CITRONS MARINÉS

Les citrons marinés, aussi appelés citrons beldis, peuvent être servis seuls ou être utilisés dans la cuisson de certains plats. Ils sont excellents avec le poisson cuit, la volaille et les salades. Il est préférable d'utiliser des citrons jaunes très juteux.


INGRÉDIENTS


2 kg de citrons
6 cuillères rases de gros sel
1/2 tasse d'huile
1 citron pressé
Gros sel

Fendillez les citrons en quatre sans en détacher les morceaux et insérez dans chaque fente du gros sel ( à peu près 1 à 2 cuillerée de gros sel par citron).

Placez ensuite les citrons dans un bocal ou un récipient creux. Couvrez ensuite avec un objet lourd (on utilise généralement des pierres larges et lisses pour tasser les marinades) afin qu'ils soient bien serrés.

Après quelques jours, les citrons perdent de leur jus. Ajoutez le jus d'un citron, un peu d'eau et de l'huile pour éviter qu'ils moisissent. Laissez-les ensuite mariner pendant 1 mois

aldo

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 08 juin 2003 - 20h04:

c:/

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Jpc (Jpc) le dimanche 08 juin 2003 - 19h58:

A propos de Ruth

J'ai lu durant Chavouoth la meguilat de Ruth pour la premiere fois et j'avoue avoir ete plutot decu.

Tout d'abord, je ne comprends pas quel est son merite si ce n'est, a la rigueur, d'avoir voulu suivre sa belle mere apres la mort de son mari.

Mais ce qui m'a choque, c'est que j'ai essaye de savoir QUAND son histoire avait ete vraiment ecrite.
- Soit elle est devenue celebre quand son arriere petit-fils (David) est devenu Roi et alors la, qui se rappellait de ce qu'elle avait dit a sa belle mere 75 ans plus tot.
- Soit on a ecrit son histoire de son vivant et la j'ai du mal a imaginer qui a pu etre interesse par cette femme (avant qu'on sache qu'elle allait avoir un arriere petit-fils celebre.

Alors aidez moi a comprendre si vous savez.

Jean-Pierre

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le dimanche 08 juin 2003 - 18h28:

Gaza: les extrémistes palestiniens adressent un message clair à Mahmoud Abbas

GAZA, Bande de Gaza (AP) - Les extrémistes palestiniens ont adressé un message clair à Mahmoud Abbas: pas question de cesser le combat contre Israël. Le Hamas, le Djihad islamique et les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont ainsi revendiqué une attaque commune tôt dimanche dans la Bande de Gaza qui s'est soldée par sept morts.

Profitant du brouillard, trois Palestiniens revêtus d'uniformes de soldats israéliens ont attaqué un barrage militaire près du point de passage d'Erez au nord de la Bande de Gaza, ouvrant le feu, avant d'être abattus par les soldats. Selon des médecins et un porte-parole des colons, quatre Israéliens ont également été tués et quatre autres blessés.

Le Hamas, le Djihad islamique et les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont donc revendiqué conjointement cet attentat. Une vidéo envoyée à l'Associated Press montre les trois assaillants, tous âgés d'une vingtaine d'années et appartenant à chacun des mouvements, avant l'attaque. Sur une table devant eux se trouvait trois exemplaires du Coran, deux fusils et plusieurs grenades.

"Cette opération commune a été perpétrée pour confirmer le choix de guerre sainte et de résistance de notre peuple jusqu'à la fin de l'occupation de notre territoire et de nos lieux saints", précise par ailleurs un tract commun.

[...] Après cette attaque, tous les points de passage vers Gaza ont été fermés.

Pressé par l'Etat hébreu de mettre fin aux violences, Mahmoud Abbas a fait savoir qu'il refuserait de s'en prendre aux groupes palestiniens. "Nous ne laisserons personne nous entraîner dans une guerre civile", a déclaré le Premier ministre palestinien.

Abdel Aziz Rantissi, un haut responsable du Hamas, a affirmé pour sa part que cette attaque avait pour but de lancer le message suivant à la direction palestinienne: les Palestiniens continueront à combattre l'Etat hébreu et "ne cèderont pas à la pression exercée par Israël et les Etats-Unis".

La milice d'Al-Aqsa est liée au Fatah de Yasser Arafat et son implication dans la fusillade constitue un défi direct au Premier ministre Mahmoud Abbas, qui avait demandé aux militants d'arrêter "l'intifada armée".

Il s'agit de la première attaque meurtrière depuis le sommet sur le Proche-Orient mercredi à Aqaba. Elle constitue un sérieux revers pour le plan de paix soutenu par les Etats-Unis, et intervient quelques heures après que des mouvements palestiniens ont annoncé qu'ils n'arrêteraient pas les attaques contre les Israéliens.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 08 juin 2003 - 18h35:

L’EXODE (du 20éme siècle.)

Un exode cela ne se prévoit pas, prenons pour exemple celui qui a frappé la population « Européenne » de Tunisie.C’est un vent de panique qui souffle, qui enveloppe la population, le bouche à oreille circule à la vitesse d’un TGV, allez savoir pourquoi.Tout le monde se retrouve au port, les uns accompagnant les autres.Au début ceux qui accompagnent sont plus nombreux que ceux que l’on accompagne, au fur et à mesure, la tendance s’inverse.En fin de compte, il ne reste plus personne pour accompagner les derniers partants. C’est un peu comme pour les fossoyeurs, il faut bien qu’il y en ait pour les enterrer, non ?Des bateaux il y en a eu beaucoup qui faisaient la traversée de Tunis à Marseille.Ils partaient pleins à ras bord, ils revenaient à vide, recharger leur cargaison, avec les pleurs en supplément de bagage, mais gratuits.Il y avait le Chanzy, le Ville de Tunis, le Ville d’Alger, le Kairouan, le Ville de Marseille, le Ville d’Oran, mais le plus ancien était le Président Cazalet.Les scènes étaient toutes identiques.Les familles partantes étaient escortées des parents, des amis et même des voisins.Chacun portait ou faisait transporter par un portefaix, ses bagages.Et les cocottes-minutes, car on était persuadé à Tunis, qu’il n’y avait pas de cocottes-minutes en France.Les douaniers n’ont jamais compris pourquoi chaque famille emportait cet ustensile.Egalement à la main, la petite valise dite « valise nord-africaine », qui contenait des victuailles pour la traversée Un poulet rôti, des sandwiches de toutes sortes, de la boutargue, etc.Le pain était conservé dans un sac, pour ne pas sécher.Pour les boissons, on aviserait, on en achèterait à bord.On allait faire les formalités d’embarquement, et munis des cartes d’accès à bord, on poursuivait les recommandations pour certains et les regrets de rester pour les autres.-Fais attention, mon fils, n’oublie pas de rendre visite à tata Claudine, tu te rappelles son adresse, à Bagnolet.-Garde bien tes valises près de toi dans le train, ma fille, ferme-les bien.Etc. etc.Et les pleurs redoublaient d’intensité, à mesure que l’heure d’embarquer approchait.Premier coup de sirène, comme si le commandant voulait à loisir leur déchirer le cœur.Alors là on se jetait au cou, on s’embrassait pour l’énième fois, on renouvelait les recommandations.Il fallait embarquer. Les mouchoirs étaient sortis, pour les agiter et aussi pour s’essuyer les yeux et se moucher. A BORD ! La plupart des personnes voyageaient à fond de cale. Il ne fallait pas trop dépenser pour un voyage sans retour.Ce n’était pas un voyage d’agrément, chaque sou économisé, comptait.A bord, on louait des chaises longues, qu’on installait en cercle, par famille.Quelques fois des amis ou voisins se rejoignaient.Au début on bavardait pour se remonter le moral, certains, plus fanfarons, montraient qu’ils ne craignaient pas la mer, ils montaient sur le pont supérieur, voir défiler la route tout le long du canal, l’usine électrique de la Goulette, le canal et la mer.Jusqu’à la « passe », tout se passait bien, on se croirait à bord d’une felouka, longeant les côtes.Une fois la « passe » franchie, c’est là que commençait le balancement du paquebot.Selon la nature du vent, sa force, il y avait tangage ou roulis.On entendait alors ces phrases :-Ya Rebbi Miyer ! ya Rebbi Fraji ! ya Rebbi Haï Tayeb ! Qalbi bache yemchi aaliya ! Rani bache nmoute !La grand-mère ou le grand-père avait le mal de mer.Cette indisposition étant « contagieuse » moralement, petit à petit l’ensemble des voyageurs avait le cœur retourné.Ensuite, on se reprenait, et on adoptait le pied marin.Comme la mer donne faim, c’est connu, on ouvrait les valises et on commençait à préparer les casse-croûtes.Chacun selon son appétit, ses dispositions.Il y avait parmi les voyageurs, quelques dégourdis, qui se mettaient d’accord avec le chef de cabines ; moyennant un petit supplément payé de la main à la main, ils passaient en classe supérieure pour bénéficier d’avantages substantiels.Une cabine, avec dîner et petit-déjeuner compris.A bord la vie s’organisait, on louait des couvertures pour la nuit.Le balancement du bateau berçait, on s’endormait.Quelques fois en entendait quelqu’un vomir, de suite chacun se proposait de lui donner un remède de son savoir.Le lendemain matin, on arrivait tout près du golfe du lion, à quelques miles de Marseille.Souvent les choses se gâtaient.Si le mistral soufflait, il empêchait le bateau d’avancer, malgré un renforcement des machines.Le bateau tanguait, le mal de mer redoublait, on rendait tout ce que l’on avait ingurgité.Le navire pouvait parfois mettre plusieurs heures avant d’accoster.En bout de peine, et avec la grâce de D.ieu, on arrivait à bon port.C’est là, que les vraies difficultés commençaient. J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison Ma vie, ma triste vie se traîne sans raison J'ai quitté mon soleil, j'ai quitté ma mer bleue Leurs souvenirs se réveillent, bien après mon adieu Soleil, soleil de mon pays perdu Des villes blanches que j'aimais, des filles que j'ai jadis connues.Avec l'aimable collaboration de mon ami, qu'il trouve là toute mon estime. Raby Myak.NB/ Ce que je vais vous décrire là en ajout.Les familles restés sur les quais, après le départ du paquebot, se précipitaient vers la Goulette, pour attendre le passage du bateau qui devait croiser, à quelques mètres des blocs le Phare du Bouraz, et là, les émigrés sur le pont se faisaient de grands signes de la main par un signe distinctif pour se faire reconnaître des leurs, un mouchoir de couleur, une serviette, un tricot bref un tissu qu'ils faisaient tourner au dessus de leur tête. Les mouettes suivaient et les remous des hélices venaient se fracasser sur les digues. Certains téméraires allaient même se positionner sur les premières roches pour être plus près de leurs cousins ou alliés. Je me souviens que la surface de l'eau était comme aspirée par le passage du paquebot. Ghbinè….Voilà Lala….

Non Sidney Lellouche, un ami goulettois.
lALA mon histoire viendra en temps voulu. C'est une fresque comme j'en sais en faire. Merci.
Albert SIMEONI L'ENFANT DE LA GOULETTE.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mexico (Mexico) le dimanche 08 juin 2003 - 16h41:

Cher Henri,
Mon message va surement t'etonner. Je respecte ce que tu dis, mais je ne suis pas d'accord avec toi.
A mon avis, la principale mitsva est celle d'aimer et respecter son prochain, inconditionnellement. C'est le seul et unique chemin qui nous amenera a la paix.

Yael