Commentaires du 22 Decembre 2002

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2002: Commentaires de Decembre 2002: Commentaires du 22 Decembre 2002
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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le mardi 24 décembre 2002 - 05h46:

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Biscuit (Biscuit) le dimanche 22 décembre 2002 - 18h13:

Ce Que L'ont Doit Savoir Sur Arafat

Arafat, l'ultra-catholique.
Par Barbara Mella : 22 décembre 2002 / 00:44

Vous connaissez Arafat?

L'homme qui s'était proposé d'islamiser le Liban, et dans une certaine mesure il a réussi, en détruisant des églises, en effaçant des communautés chrétiennes entières et en forçant beaucoup d'autres chrétiens à s'enfuir pour toujours.


Vous L'homme responsable, au Liban du massacre de Damour (23 janvier 1976, événement décrit par le père maronite Mansour Labaky comme "une apocalypse"): 586 chrétiens massacrés, des centaines d'autres blessés, beaucoup d'enfants mutilés, femmes et fillettes violées et puis tuées, plus de 600 femmes emmenées comme otages dans le camps de Sabra, Chatila et Tal Alzathar, violées pendant plusieurs semaines puis mutilées et pendues tête en bas.

L'homme qui, le 5 juillet 1997, a chassé les moines et soeurs du Monastère "Santissima Trinità" de Hébron, puis l'a détruit.

L'homme qui, en Janvier 2000, a fait chasser les moines biélorusses du Monastère de Jéricho.

L'homme qui a pris en main Bethléem qui était peuplée d'une grande majorité de chrétiens et qui en une décennie l'a réduit en une maigre minorité.

L'homme qui lors de la deuxième Intifada a envoyé ses hommes tirer a partir de la zone qui entoure les églises de Beit Jalla et en particulier à partir de l'église de Saint Nicolas, de façon à ce que le feu de riposte israélien puisse les endommager.
Etc.

C'est Lui.

Maintenant il pleurniche parce qu'on ne le laisse pas aller à la Messe de Noël. Changement d'avis? Conversion? Foudroyé sur la route de Damas? Pas exactement.

On dirait plutôt qu'après avoir travaillé activement pour l'islamisation du Liban, qu'après avoir porté l'islamisation de la Judée Samarie à un haut niveau, de façon cohérente avec ses propres déclarations ("On transformera la vie des infidèles en un enfer"), a décidé d'islamiser et de palestiniser aussi Jésus Christ.

Avec des résultats plutôt prometteurs, il faut dire que depuis quelques années dans les habituelles cartes de voeux de Noël ils nous montrent les pasteurs en visite à l'enfant Jésus, en jellabah et keffieh.

Et maintenant aussi, de tous les coins du monde, les grandes voix des belles âmes se lèvent indignées pour l'injustice subie par le pauvre Arafat.

Qui sait comment se retourne dans sa tombe, ce pauvre Jésus!

Article paru dans ''Informazione Corretta'' du 18.12.2002

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Jessy94 (Jessy94) le dimanche 22 décembre 2002 - 13h44:

Michka,ils existent!!!!

Epitaphe de Jessy94

Oh! Triste destinée - que mon coeur pleure de tant d'abandon - ne vois-tu tous ces corps sans plus d'âmes, se repaîtrent aux innocentes dames - pour la chose publique qui leur échois plaise à Dieu!
Garde qu'enfer n'ait de nous seigneurie le mal charrie!
Que veuille que du tout dévie! (je meurs tout à fait)

PARDON, Michka, voua aviez raison hélas!

J'ai rencontré au détour du "café" un de vos superactifs à la longues fourrure, la queue courte, la marche plantigrade et bedonnante!!!

"Ursus" en latin, de la famille des ursidés.

A ne pas confondre ( la glissade est facile ) avec C ursus et même (oui Michka ) avec C ursus-honorum! Repérable à ses stigmates ( moyen cerveau, fossile, matcho, etc.) plus difficile à repérer sous l'appellation de "CHAVOUATOV"!!!!!

Encore PARDON, douce âme, d'avoir douté de votre expérience!!!
Mea culpa!!

Jessy94 votre dévoué.


PS: Cher CHAVOUATOV, pour mieux comprendre mon verbiage infantile, il existe désormais un dictionnaire du Moyen âge aux éditions PUF en version poche 45€ et luxe 150€, pour Bauer, ne confond pas avec breuer, lui ne mérite pas de majuscule!!! sourire

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 22 décembre 2002 - 10h30:

Monsieur JOREVE...Merci...De nous avoir fais rêver..Un court moment. Soyez le bienvenu et rentrez ici le plus souvent...
ALBERT L ENFANT DE LA GOULETTE..YE HASSRA...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 22 décembre 2002 - 08h19:

Les kamikazes servent-ils la cause palestinienne ?

Peut-on défendre la cause palestinienne, qui est une cause juste, par des moyens contestables, comme les attentats-suicides ? Un rapport de l´organisation internationale HRW lance le débat...

"Les attentats-suicides constituent des crimes contre l´humanité. Les responsables de tels actes ne sont pas des ``martyrs´´ mais des criminels de guerre qu´il convient de poursuivre et de juger ". C´est la conclusion d´une récente étude consacrée aux attentats-suicides perpétrés par les Palestiniens en Israël et dans les territoires occupés depuis le début de la seconde Intifadha, en septembre 2000. Réalisée par Joe Stork pour le compte de la très sérieuse Human Right Watch, une organisation de défense des Droits de l´Homme basée aux Etats-Unis, l´étude a été rendue publique le 1er novembre dernier. Mais elle est passée presque inaperçue, surtout dans le Monde arabe, où elle n´a pas suscité l´intérêt escompté parmi les hommes politiques, les intellectuels et les défenseurs des Droits de l´Homme. Ceci est d´autant plus étonnant, et regrettable, que le sujet est d´une sanglante actualité.

Que dit cette étude ?

Se référant constamment au droit international - celui-là même que les Palestiniens invoquent souvent pour mettre en cause la politique israélienne dans les territoires occupés -, l´étude de HRW réfute les principaux arguments avancés par ces derniers pour expliquer les attentats-suicides. Car, aussi injuste qu´elle puisse être, l´occupation israélienne des
territoires palestiniens ne peut pas expliquer - et encore moins justifier - ces actes extrêmes. De même, l´attentat-suicide ne peut être considéré comme une riposte légitime aux
exactions que Tsahal ne cesse de commettre dans les territoires palestiniens. Quant au déséquilibre des forces, qui met les Palestiniens dans une position d´infériorité dans le
recours aux "bombes humaines". Tant il est vrai que les kamikazes ne sauraient être considérés comme des pendants palestiniens des chasseurs bombardiers F-16 israéliens.

Les attentats-suicides ciblent, habituellement, les populations civiles, qui sont les plus désarmées face à cette forme de violence. Or, l´attaque des civils est, par définition, contraire au droit international. Les colons, qui sont, dans leur majorité des civils, ne peuvent, par conséquent, du moins du point de vue du droit, constituer des ``cibles légitimes´´, et cela contrairement à une idée fort répandue parmi les Palestiniens.

Après avoir rappelé ces clauses de principe, l´étude stigmatise ce que John Stork appelle les ``ambiguïtés´´ de l´Autorité palestinienne dans sa manière de faire face (ou de pas faire face) aux attentats-suicides et le ``climat
d´impunité´´ qu´elle entretient autour des responsables de ces attentats. L´auteur présuppose que l´Autorité connaît vraiment
l´identité de ces derniers. Ce qui est loin d´être prouvé.

Le recours au mot ``martyr´´ pour qualifier les kamikazes dénote également, selon John Stork, une approbation tacite de leurs actes. Certes, depuis mai dernier, Yasser Arafat ne manque pas une occasion pour condamner fermement les attentats-
suicides, mais il continue néanmoins d´utiliser ce terme de ``martyr´´, qu´il charge d´une connotation positive. Les Israéliens y voient, à tort ou à raison, une forme de légitimation morale et politique de l´attentat-suicide.

A-t-on pu établir l´existence de liens entre l´Autorité palestinienne et les Brigades des Martyrs d´Al-Aqsa, l´un des groupes responsables des attentats-suicides et qui se réclame du Fatah de Yasser Arafat ?

La réponse de HRW est sans ambages : "Rien ne nous permet jusqu´à présent d´affirmer que les Brigades des Martyrs d´Al-Aqsa ont organisé des attentats-suicides sur ordre direct de l´Autorité palestinienne". L´organisation a pourtant examiné à la loupe les documents trouves lors des nombreuses incursions dans les zones autonomes palestiniennes, mais elle n´y a rien trouvé qui puisse justifier une pareille accusation.

HRW a cependant souligné la "responsabilité politique" de Yasser Arafat et de ses hommes dans la poursuite de ces attentats. L´Autorité palestinienne aurait pu agir contre les
poseurs de bombes au moment où elle en avait encore les moyens, c´est-à-dire durant les premiers mois de l´Intifadha, mais elle ne l´a pas fait. La suite, on la connaît...

L´étude de HRW, dont beaucoup de journaux occidentaux ont rendu compte, est actuellement en cours de traduction en arabe. Ses initiateurs voudraient lui assurer une large diffusion parmi les Palestiniens, en espérant que ces derniers
y trouveraient matière à un débat sur les attentats-suicides.
Mais ce débat ne concerne pas seulement les Palestiniens. Il concerne aussi tous les Arabes et les Musulmans. Car les attentats-suicides, hier complètement inconnus dans le Monde
arabo-musulman -même au temps des luttes de libération nationale, on n´a enregistré aucun acte de ce type- sont perçus, aujourd´hui, un peu partout dans le monde, comme une ``spécialité´´ arabo-musulmane. Comment en est-on arrivé
là ? Peut-on faire l´économie d´un débat sur les causes et les conséquences de cette pratique barbare dont nous pourrions tous être un jour les victimes? Est-ce qu´il suffit de dénoncer l´amalgame que font certains médias occidentaux entre Islam et terrorisme pour régler définitivement le problème ?
Lorsque de grands théologiens musulmans, au Caire ou à Karachi, n´hésitent pas à lancer une fatwa légitimant le recours à l´attentat-suicide comme un moyen de résistance, n´est-il pas du devoir de tout musulman de s´élever contre une pareille dérive, qui pourrait mener les Musulmans à la
catastrophe ?

On peut déplorer, certes, que de jeunes garçons et de jeunes filles soient amenés à sacrifier leur vie pour défendre la cause de leur peuple. On peut aussi stigmatiser l´injustice de ceuz qui sont amenés à commettre cet acte extrême, qui exprime plus que le désespoir: le dégoût de la vie et la haine de soi.
On peut enfin chercher à comprendre les raisons, objectives et subjectives, qui amènent ces kamikazes à sacrifier ainsi ce qu´ils ont de plus précieux en eux: leur vie.

On doit cependant aussi déplorer le sort injuste de leurs victimes dont le seul ``crime´´ est de s´être trouvées là au mauvais endroit et au mauvais moment.

Si le débat sur les attentats-suicides, leurs causes et leurs conséquences, devait aujourd´hui avoir lieu, il devrait, pour être objectif et juste, tenir compte aussi du point de vue de
ces victimes qui, elles, au contraire de leurs ``tueurs´´ (n´ayons pas peur des mots!), n´ont pas choisi de mourir.

La cause palestinienne, parce qu´elle est juste, ne devrait pas être défendue par des moyens contestables. Les attentats-suicides, qui sont moralement douteux et politiquement improductifs, ne lui ont rendu, jusque là, aucun service. Un
bilan sérieux de ces attentats nous montrera, à coup sûr, qu´ils ont causé un véritable gâchis, puisqu´ils n´ont ``bénéficié´´, jusque là, qu´à Sharon, Mofaz et à tous les faucons israéliens.


Ryadh Fékih

redaction@realites.com.tn

http://www.realites.com.tn/index1.php

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Yossi (Yossi) le dimanche 22 décembre 2002 - 07h48:

Claude Jorêve, c'est très beau ce que vous avez écrit. Merci!
Naviguez souvent dans le site, écrivez, c'est un réel plaisir de vous lire.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 22 décembre 2002 - 06h54:

Voici un site que l'on parcourt avec plaisir.
On se doit également d'y contribuer par nos articles.
Ce que je m'empresse de faire.
Félicitations et compliments pour votre site où, naviguer nous amène toujours un enrichissement.
Avec mes meilleurs sentiments.
Claude Jorêve


Là-bas

Nous avons tous un "là-bas" quelque part
Aujourd'hui je voudrais vous parler de,

Hammam-Lif.
Qui connaît ce village balnéaire.

Sa montagne,
"le Bou-Kornine" dont le volcan a paraît-il inondé une partie,
au point qu'une couche se trouverait, par endroit, à environ
un mètre de profondeur.

Sa plage,
Avec un sable d'or chaud au possible à la saison estivale, au point d'être obligé de courir pour arriver rapidement à l'eau
sans trop se brûler la plante des pieds.
Avec La Frégate, le Casino et son jardin zoologique.

Ses rues, toutes tracées au cordeau.
D'une part, parallèles à la plage ainsi qu'à la voie ferrée.
D'autre part, perpendiculaire à ces deux dernières.
Mais j'oublie les deux rues obliques qui relient
les deux "passages à niveau", au "Rond Point".

Son train,
que l'on pourrait appeler "TGL" (Train à Grande Lenteur) puisqu'il
nous amenait à Tunis, 15 Km, en 45 minutes ! !
qui dit mieux.

Qui se souvient également
du "Jardin du Mornag". C'était un lieu fort agréable où toutes ces senteurs
nous embaumaient les narines.

Oui, selon l'expression favorite de là-bas : "Ya Khassera"
Nous sommes tous partis vers des horizons nouveaux, avec heureusement
également leurs charmes.

Des regrets ?
Oh non.
Mais nous gardons seulement une tendre vision d'un passage de notre jeunesse.

Claude Jorêve

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Anonyme (Anonyme) le dimanche 22 décembre 2002 - 06h12:

NOS KIFS

CONDUIRE MA CHEVROLET CAMARO 1997RS A LA CORNICHE DE BIZERTE PENDANT DEUX SEMAINES EN PLEIN ETE EST UN " KIF " A LA BIZERTINE.


ANONYME

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le samedi 21 décembre 2002 - 22h01:

REFLEXION.

De l'Emile..

Lorsque Papa Emile écrit sur son vécu comme tout un chacun, c'est pour nous faire passer un message.A travers ses histoires de mémoire de grand-père, il nous fait comprendre que la coexistence et la fraternité entre juifs et arabes a toujours existé en temps de paix. Malheureusement tout est remis en question aujourd'hui et le diable qui sommeille en nous s'est réveillé. Je souhaite qu'il retourne dans sa boite à pandore
Très prochainement.

D' Israël…

En ésotérisme, que je ne pratique pas ( je suis seulement curieux du bizarre et de l'étrange) la pensée est une énergie qui agit si elle régulière et répétitive. Dans son subconscient. En nombre.
Les juifs depuis leur errance, il y à des siècles on toujours promis de revenir dans la terre de leurs aïeux.
D'où 'L'an prochain à Jérusalem.' Cela était donc ancré dans nos esprits. Sans relâche. L'esprit de voir renaître Israël là où il est aujourd'hui n'est donc pas nouveau. C'est un rituel de pensées et de prières internes à notre désir de voir ressurgir notre terre. Les milliards de pensées et d'invocations ont donc abouti. Ajoutons à cela les souffrances morales et physiques endurées et nous trouvons une pensée unique, convergents vers notre rêve, une réalité qui s'est cristallisée au fil du temps. Et si cette force pensée venait à tomber, l'état d 'Israël serait en péril. Il faut, bien que nos physiques soient ailleurs, braquer son mental au quotidien vers Israël. Dire un Raby Myak ou Myaköm suffit à régénérer cette pensée. Alors si nous prions en plus, je vous laisse deviner de l'impact que cela peut faire sur la terre promise. Et son avenir.
Albert

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le samedi 21 décembre 2002 - 17h32:

Edito de Serge Benattar sur Actualité Juive......



COMME ON SE RESSEMBLE, ET POURTANT....



Mon père s’appelle Abraham, le tien aussi. Ma chair est circoncise, la tienne aussi, ma plume sur le parchemin glisse de droite à gauche, la tienne aussi, je dis Shalom, tu prononces Salam. Comme on se ressemble ! Vos mélodies sont dans les accords de nos musiciens, vos rythmes sont dans les danses de nos réceptions, vos spécialités culinaires sont dans nos assiettes de fêtes. Comme on se ressemble ! Sous le ciel d’Orient, vos us sont parfois nos coutumes, vous pleurez sur les sépultures de nos patriarches, votre passé est lié au nôtre, nos enfants se confondent, nos teints sont basanés, nos olives donnent la même huile, nos dattes mûrissent aux mêmes aurores, nos femmes allaitent à l’unisson, comme on se ressemble.
On se ressemble, et pourtant comme nous sommes différents ! Alors que nous sommes si proches que l’on pourrait se prendre la main, nos divergences nous égarent et mettent entre nous une insondable distance. Nous sommes si éloignés pour nous comprendre et si près pour nous tuer. Ton D’ieu est grand, le mien aussi, je suis sûr que c’est le même, et c’est bien ainsi, et pourtant tu prétends et soutiens n’être que son unique héritier.
On se ressemble et pourtant nous sommes si différents, je parcours ma Torah dans tous les sens et je n’y trouve que la vie à chaque coin de verset. Et toi, tu dévies ton Coran pour justifier la mort. Tu lui fais dire ce que tu veux entendre, et ta tolérance devient vengeance. Tes écrits tu les bafoues, fou de D’ieu, mais duquel, pour semer la terreur et la destruction ? Jamais ton Islam ne t’a demandé d’être juge et bourreau, d’éventrer l’enfant, de violer la femme, d’égorger le vieillard, de perdre ton âme. Aucun D’ieu, même le tien n’est assez cruel pour te demander d’être son bras vengeur, lui qui ne se venge jamais. L’Islam est aujourd’hui, à travers le monde, synonyme de mort et de terreur, tu l’as condamné à être une religion de désolation, que reste-t-il à ceux qui voudraient en faire une croyance d’amour, telle qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, et ils sont si nombreux à la pratiquer avec piété, ferveur et respect d’autrui. Ils sont si nombreux, mais on ne les entend pas, j’espère que la crainte de l’homme est supérieure à celle de D’ieu, car je ne peux m’imaginer un seul instant que leur silence soit, en quelque sorte, un consentement.
Tout ce qui devrait nous rassembler aujourd’hui nous sépare avec tant d’hostilité que nous aurions besoin d’amour. Frères ennemis, mais avons-nous déjà été frères ? Mon père s’appelle Abraham, le tien aussi, cela aurait suffi à nous unir, cela suffit à nous haïr. Les mots en commun qui nous rapprochaient sont bafoués et remplacés par des termes nouveaux pour mieux nous séparer. Et pourtant ils sont légions ceux de mon peuple qui ont cherché et trouvé les phrases pour se rapprocher de vous au risque de se couper des leurs. Et comme si vous n’étiez pas assez nombreux, ils mêlent leurs discours aux vôtres et sont prêts à vous donner terre et père pour arriver à ce qu’ils croient être la paix. On se ressemble, et pourtant comme nous sommes différents. Car si beaucoup de mes frères vous soutiennent, je cherche en revanche, désespérément, ceux qui, dans vos rangs, ont le courage de prononcer le mot « Paix ». Et même s’ils n’osent pas parler, au moins qu’ils chuchotent, je saurai tendre l’oreille pour écouter le moindre petit mot et entendre dire ne serait-ce qu’à quel point on se ressemble. Une syllabe seulement, une lettre uniquement écrite à l’encre bleue, qui glisserait de droite à gauche sur ce parchemin, histoire de ne pas signer en lettres de sang un acte de divorce irréversible et d’entacher, quitte à les rendre illisibles à tout jamais, les mots déjà gravés : Shalom et Salam. Et si l’on se servait de nos différences pour nous rassembler ?

Serge Benattar

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le samedi 21 décembre 2002 - 17h28:

« La Turquie dans l'Europe ou la véritable victoire de Ben Laden »

Par Alexandre del Valle*
Article paru mercredi 18 décembre

Persistant à affirmer que Manhattan, Bali, Djerba, Mombasa sont les derniers assauts chaotiques de l'islamisme radical, «experts» et professionnels de la politique de l'Autruche expliquent que le fascisme vert serait « périphérique », qu'il ne parviendra jamais à s'imposer par les urnes, excepté ses versions « modérées », et que le terrorisme n'est qu'une « réaction » à la « persécution » des Palestiniens...
Est il pourtant encore possible de nier que le 11 septembre, loin d'avoir révolté les « masses musulmanes pacifiques », fut le point de départ d'un vaste mouvement de fond anti-occidental porté par ce totalitarisme tiers-mondiste et revanchard qu’est l’islamisme. D'où les déclarations de Ben Laden s'appropriant les souffrances irako-palestiniennes comme celles du « million de Vietnamiens persécutés » par les Yankees. Lorsque les « islamikazes » prendront d'assaut les discothèques de Paris ou Londres, on s'apercevra un peu tard que les séides de Ben Laden n'en veulent pas aux seuls « américano-sionistes » et donc que les dossiers palestinien et irakien sont plus des prétextes légitimatoires que des causes du terrorisme vert. D'autant que les plus grands succès des Islamistes ont lieu dans les pays les moins concernés par la
« douleur arabe »: Pakistan, Turquie, Indonésie, Nigeria, etc.
L'idée rassurante de « l'échec électoral » des Islamistes ne convainc plus parce que les Islamistes n'ont jamais remporté autant de victoires électorales: au Maroc, le Parti de la Justice et du Développement est arrivé en troisième position aux législatives avec 42 sièges contre 50 pour les socialistes. En Algérie, le Mouvement de la Renaissance Nationale est la deuxième force du pays et le Président Boutéflika tente de récupérer le vote islamiste en libérant l’idéologue du FIS, Ali Benhadj. Au Pakistan, le MMA, qui appuie les mouvements du jihad au Cachemire, a raflé 52 sièges, ses leaders défendant le combat de Ben Laden contre «l'occupation américaine de l'Afghanistan ». Au Liban, le Hezbollah, représenté lors du sommet de la francophonie, est officiellement salué comme une «force de résistance à l'occupation israélienne», alors que le Liban est occupé par la Syrie. En Egypte, l'islamisation radicale de la société se poursuit conformément à la stratégie des Frères musulmans qui infiltrent tribunaux et grands corps. Au Parlement de Bahreïn, ils ont remporté la moitié des sièges. En Indonésie, les organisations violentes comme le Kisdi, le Front des défenseurs de l'Islam ou l'Association des intellectuels musulmans fanatisent les consciences contre les Infidèles avec l'appui du pouvoir, le vice-président Hamzah Haz dirigeant le plus grand parti islamiste du pays.
Mais venons-en à un autre « islam de la périphérie » : la Turquie, que nos irresponsables politiques veulent voir intégrer l'Europe. Atatürk, le père de la Turquie moderne laïque, doit se retourner dans sa tombe depuis que le 3 novembre, le parti islamiste de la Justice et du Développement (AKP) a remporté les élections avec 363 députés sur 550, la majorité des deux tiers étant suffisante pour modifier la Constitution. Lié aux Frères musulmans et aux confréries fondamentalistes jadis combattues par Mustapha Kémal, l’AKP est en mesure d'engager une révolution islamique, la première phase réussie consistant à séduire l'électorat conservateur-nationaliste -, d'où l'alliance avec l'organisation néo-fasciste des Loups Gris (on est loin de l'équivalence recherchée avec les « démocrates chrétiens ») - et les milieux d'affaire, tout en rassurant les Européens assez naïfs pour faire leur l'expression « islamisme modéré », oxymore aussi absurde que celui de « fascisme modéré ».
Toujours est-il que la première action symbolique de Recep Tayyip Erdogan, chef de l'AKP, fut d'exhiber son épouse et ses filles voilées, comme celle du Premier Ministre Abdullah Gül, formé en Arabie Saoudite. Disciple d'Erbakan - ex-chef du parti Refah et du gouvernement islamiste interdits par l'armée en 1997 - Erdogan fut condamné pour « incitation à la haine religieuse » en 1998 après avoir récité lors d'un congrès les vers du poète Ziha Coyal : « les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats ». Il déclarait aussi au journal Hurriyet: « des millions de Musulmans dans le monde attendent le réveil de la Turquie pour se soulever », appel faisant écho à celui de Ben Laden pour le rétablissement du Califat aboli en 1924 par Atatürk, bête noire de l'AKP...
La Turquie laïque, tant vantée par ceux qui veulent la faire entrer dans l'Europe, n'est plus qu’un doux rêve, pas si doux que cela d'ailleurs puisqu'initié sur le génocide des Arméniens, jamais reconnu par Ankara, l'expulsion de millions de Grecs et la persécution des Kurdes. Certes, la Turquie, pillier de l’Otan, est l’allié des Etats-Unis, le seul d’Israël dans la région, depuis que la France et les démocrates américains ont lâché le Shah et mis Khomeyni en place. Mais à ce titre, le Canada, membre de l'Otan, ou le Japon pro-occidental, auraient aussi vocation à intégrer l'Union, et pourquoi pas les pays turcophones d'Asie centrale liés à l'Otan par tant d'accords, ou même les pays francophones d'Afrique du Nord !
Jurant être l'équivalent islamiste d'un « démocrate chrétien », Erdogan a plaidé l'entrée de son pays dans l'Europe lors du sommet de Copenhague du 12 et 13 décembre, sommet qui aura au moins eu le mérite de révéler l'incohérence de cette entité hybride qu'est l'Union européenne : un espace politico-socio-économique atlantiste porté par un Léviathan juridictionnel dénué des réels pouvoirs d'un Etat souverain mais assez puissant pour saper la souveraineté des Etats-membres et piloté par une caste de haut-fonctionnaires refusant, par postulat internationaliste, d'aborder la question centrale des limites géo-civilisationnelles de l'Europe, donc de son identité et de son devenir.
A long terme, ni l'Europe, ni Israël ni les Etats-Unis n'ont intérêt à officialiser, via l'intégration de la Turquie, un lobby islamiste en Occident. L'Europe post-totalitaire, comme l'Occident et la démocratie libérale, ne sont pas culturellement neutres. Ils doivent tout aux Grecs et à la Bible, selon l'expression de Levinas, reprise par Jean Paul II. Israël et la Russie sont à cet égard bien plus européennes que la Turquie. Accuser les turcosceptiques de préférer « un club chrétien », les taxer d'« islamophobie » ou de « turcophobie » ne réglera pas le problème, d'autant que les opposants à la candidature turque se recrutent dans tous les bords, de Valéry Giscard d'Estaing à Danielle Mitterrand en passant par Patrick Devedjan, François Bayrou, Rachid Kaci, Philippe de Villiers, Jean Louis Bourlanges, Arnaud Montebourg, ou William Goldnadel. La Turquie dans l'Union, cela voudra dire bientôt 100 millions d'Européens turcs ; plus aucune frontière entre nos banlieues et l'Anatolie - d'où affluent drogues d'Asie, clandestins chinois ou pakistanais et réseaux d'Al Qaida - ; 90 députés turcs au Parlement européen contre 72 pour la France. Mieux, tandis que les plus importantes troupes de l'armée européenne seront turco-islamiques, les militaires turcs, derniers défenseurs du kémalisme, dépourvus de leurs pouvoirs politiques, ne pourront plus interdire les partis ou gouvernements islamistes décidés à en finir avec la laïcité kémaliste. L’Union européenne et son armée auront alors à leur tête des islamistes subversifs trop contents d’orchestrer avec le financement de Bruxelles, notre assentiment atlantiste et « islamiquement correct », ce que les Ottomans ont échoué à réaliser par les armes à Lépante et à Vienne : la conquête et l’islamisation de l’Europe…
* Alexandre del Valle, géopolitologue, auteur de l'essai : Le Totalitarisme islamiste à l'assaut des démocraties, Les Syrtes, 2002.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 21 décembre 2002 - 08h43:

Celine ce que tu dis est juste dans la vie du jour au jour physique mais pour que l'entente et la comprehension trouvent leur plus haut epanouissemnt elles doivent etre ancrees dans l'Amour. Heureux ceux qui ont connu la force de l'Amour.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le lundi 23 décembre 2002 - 04h24:

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