Commentaires du 28 Novembre 2002

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2002: Commentaires de Novembre 2002: Commentaires du 28 Novembre 2002
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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le vendredi 29 novembre 2002 - 02h50:

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le jeudi 28 novembre 2002 - 12h43:

Maleureusement les politiciens verreux comme chirac trouverons tous les pretextes pour dire que c'est une lutte de liberation, et que c'est la faute d'Israel alors que l'on se rend bien compte maintenant qu'il sagit de la lutte de l'islam contre tout ce qui ne se soumettra a ce dernier.
Je serais curieux de savoir ce qu'aurait dit chirac s'ils avaient fait sauter la cathedrale de Stasbourg comme ils l'avaient projete.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le jeudi 28 novembre 2002 - 11h55:

Pour le double attentats au KENYA et des morts qui en ont suivis (des enfants !) Je le dis, moi la grande pacifique, sous toutes réserves quand même, ne serait-il pas temps de se débarrasser une bonne fois pour toute d'Arafat ! car processus de paix actuellement = attentats !
Puis de faire le grand ménage. Partout dans le monde, il est grand temps car l'escalade de la violence ne s'arrêtera plus. Ils sont fous et le seul moyen de les arrêter est de les abattre !
Nous n'avons plus le choix, car dans le monde, tous les juifs seront bientôt atteints individuellement là où ils se trouvent. La guerre sainte est largement commencée, il serait temps de réagir très vite. Qu'est-ce-que tous les gouvernants attendent ? Les pacifistes palestiniens ne pourront jamais faire entendre leurs voix, sous peine d'être tués. Mais, y en a-t-il ? C'est comme pendant la dernière guerre, la seule solution a été le groupement de tous les alliés pour venir à bout d'un fou fanatique qui était Hitler ! aujoud'hui c'est Ben Laden et ses troupes. C'est mon avis et je n'en changerais pas.
De toute façon, le monde entier va devoir politiquement choisir : Israël ou le fanatisme musulman !!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le jeudi 28 novembre 2002 - 09h35:

Mitsna a dit qu'il voulait suivre le chemin de rabin.
Malheureusement rabin et toute sa clique ont essaye et echoue.
Leur essai nous a coute des centaines de morts,sans que personne d'eux n'assume la responsabilite de ce terible et dramatique echec.
Ils faudrait etre fou pour recommencer de nouveau a "essayer" comme si rien ne c'etait passe.
Barak qui tenait le meme langage que tient Mitsna aujourdh'ui a lui meme compris que nous avions afaire avec des terroristes assoifes de sang avec a leurs tetes arafat le fourbe, et que pour faire la paix, il fallait tout d'abord les elliminer, ce que fait le chef de l'etat actuel Mr Aric Charon.
Pour cela il faut lui laisser le temps de continuer d'eliminer ces ennemis de la paix.
Ne tombez pas dans le piege de nouveau.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le jeudi 28 novembre 2002 - 07h41:

Les confusions criminelles ! (info # 012411/2)

Par Sami El-Soudi à Jérusalem © Metula News Agency



A confondre l’existence d’une causalité de la violence avec sa justification, ma société est en voie de perdre la raison.



Si toute action procède forcément d’une causalité, c’est évident, les concepts ne se ressemblent pourtant pas. Certes, ici, le foisonnement de la désespérance n’est pas dû au hasard, mais plutôt à l’arrogance politique des Israéliens pendant des années et à leur naïveté, qui pensaient qu’ils pourraient compacter sans dommages toute notre population. Pour avoir connu les espoirs déçus du petit peuple palestinien, les entraves inutiles à la circulation des personnes, et partant, à leur survivance économique, et surtout la multiplication des colonies – témoins insupportables de l’usage de la force pour la dépossession de notre terre au profit de l’accomplissement mythique du dessein de l’occupant – je suis en mesure de témoigner de ce qu’il y a bien cause à effet de ces maltraitances, mais aussi, entre le dédain pour notre qualité d’êtres humains et ses espérances indissociables, et la faim de violence qui s’est emparée de nous.



Ceux qui s’arrogeraient le droit de penser que le caractère suicidaire est inhérent au peuple palestinien, qu’il nous est inné et qu’il n’a pas été excité par les attitudes insolentes de notre ennemi, oblitèreraient toutes leurs chances de saisir la réalité du déchirement israélo-palestinien. Non, nous ne sommes pas nés violents et désespérés, non, la prépondérance du choix intégriste et de notre sabordage n’ont pas constitué de constances dans la société qui est la mienne et qui réagit sans doute, à sa manière, aux injustices qu’elle a connues.



Ceci dit, la connaissance des causalités demeure à jamais confinée au domaine de la compréhension des événements et ne justifiera jamais – même au Moyen-Orient - le recours à l’inhumanité. L’assassinat d’innocents du camp adverse m’anéantit, d’abord parce que la constatation de cet échange de mort-contre-mort lors des assassinats de juifs est terriblement désespérant, à plus forte raison lorsque qu’il est à l’initiative de mes semblables, mais surtout, parce qu’il marque l’abandon de toute approche rationnelle par notre côté et parce qu’il entérine ainsi quasi définitivement notre choix du suicide.



Qu’on me comprenne bien et qu’on ne m’attribue pas indûment d’empathie exceptionnelle pour le camp adverse, car ma compréhension n’appartient qu’au domaine du raisonnement. En théorie, je ne rejette même pas l’idée de faire la guerre, comme moyen possiblement légitime d’obtenir ou de récupérer des avantages. Mais là, ça n’est pas d’une guerre qu’il s’agit, c’est d’un choix déraisonnable – hors de toute raison - pour le sacrifice de deux génos, qui est bien plus grave encore que la provocation systématique, l’invitation faite aux Israéliens de poursuivre leur répression auxquelles nous assistons.



Car, au plan militaire, il faut être déraisonnable pour imaginer, ne serait-ce qu’une minute, que les Israéliens ne réagiront pas à l’attentat de Jérusalem, comme d’ailleurs à tous les meurtres de civils de la même nature. Ou il faudrait que les Israéliens croient eux-mêmes à la propagande, dont on abreuve les Palestiniens, et qui prétend que l’ennemi est en passe de se rendre et de quitter la Palestine grâce aux résultats de l’Intifada. Mais les Israéliens ne croient pas aux imprécations d’Arafat et de sa bande d’apprentis sorciers corrompus. Ils pénètrent dans nos villes, comme un fil d’acier dans du beurre, et retrouvent les responsables des actes de terrorisme et chacune de ces opérations, engloutit sa dose de sang palestinien.



Arafat et toutes nos organisations politiques, du FPLP au Hamas, sont d’ailleurs des magiciens. Ils ont réussi à transformer notre autodestruction en victoire. Nous ne nous réjouissons pas de la prise d’une position militaire de l’ennemi, de l’anéantissement de l’une de ses unités, mais nous fêtons l’exploit du type qui s’est tué en emportant avec lui la vie de simples juifs dans l’au-delà. Et que personne n’attende de compassion de la part des Palestiniens, qui pourrait arrêter ces massacres ! Si les forces de sécurité n’avaient pas menacé les gens de punitions sévères, vous les verriez danser de joie et tirer en l’air à l’annonce de chacun de ces attentats. Mieux encore, l’exaltation qui a remplacé la raison est telle, qu’on ne ressent plus chez nous de tristesse pour nos propres morts. La contrition se limite désormais à l’observance stricte du deuil musulman, à l’expression du désir de vengeance lors des processions funéraires, ainsi qu’aux signes extérieurs d’appréciation publique pour le martyre d’une famille, tels que les posters, les affiches et les images des héros. On a remplacé la souffrance par l’illusion de participer à une bataille décisive. Mais de quelle bataille s’agit-il ? Quels en sont ses objectifs ? Comment les atteindrons- nous ?



- En remplaçant la raison par l’exaltation, comme les Arabes savent si bien le faire ! Mais que cette illusion est coûteuse, lorsqu’elle implique l’engloutissement du destin d’un peuple tout entier, ou plutôt de deux peuples !



Et, enfermés dans leur monoculture, les Occidentaux – et beaucoup d’Israéliens - continuant à vouloir appliquer de force leurs principes humanistes à une dynamique qui ne l’est pas, ne saisissent pas encore l’ampleur de la tragédie qui se tisse de ce côté de la terre. Et si j’écris cela, c’est parce que vous n’avez pas commencé à comprendre que le sacrifice global de notre communauté ne poursuit aucun objectif raisonnable. Ainsi, nous allons perpétuer la violence indéfiniment, parce que nous avons fait de la violence elle-même une dynamique, un choix, un bonheur et une finalité.



Cessez de vous tromper, le désespoir infini existe, même si l’admettre peut être insupportable. Mais insupportable est du domaine de l’émotion, alors que la dynamique du désespoir sans fin est une réalité. Alors, et plus prosaïquement, cessez de croire que les Palestiniens veulent la paix, parce qu’il s’agit aujourd’hui d’un wishful thinking ridicule. Hormis une poignée d’intellectuels qui s’accrochent à l’idée de "deux Etats pour deux nations", l’immense majorité de mes concitoyens a choisi la violence à outrance, jusqu’au départ du dernier juif de toute la Palestine ! Et c’est parce que cet objectif n’est pas réalisable, tout comme celui du Grand Israël dans le camp adverse (mais ça n’est pas de leur problème que je traite dans cet article), parce qu’aucun des deux camps ne parviendra ni à éliminer, ni à escamoter, ni même à compacter des millions d’individus, que la prédominance de cet objectif prend des allures d’option zéro.



Il ne faut surtout pas non plus négliger l’aspect politique d’un attentat du type de celui de Jérusalem, car il est prépondérant dans l’idée de ceux qui l’ont organisé : Comme tous les autres analystes de la Ména, je n’ai aucun doute de ce que Yasser Arafat, dans son délire suicidaire, a choisi Ariel Sharon (il voulait Netanyahu mais la manipulation a ses impondérables) durant les dernières élections israéliennes, bien plus que les électeurs israéliens, en faisant exploser Camp David et en instrumentant l’Intifada. Lors, c’est exactement dans la même optique qu’il faut considérer l’attentat de Jérusalem et ceux qui vont lui succéder. Il suffit qu’émerge un candidat comme Amiram (Amram Ndlr.) Mitzna, qui soutient fermement le concept des deux pays pour deux nations, mais aussi le "retrait immédiat de leur armée de Gaza" ainsi que l’ouverture inconditionnelle de négociations avec les représentants de l’Autorité Palestinienne, pour que les organisations palestiniennes (toujours) toutes tendances confondues, se mettent à favoriser, par l’assassinat de civils, l’idée de l’impossibilité de négocier avec nous et de la nécessité, favorisant ainsi la droite annexionniste israélienne, de perpétuer l’occupation de nos territoires.



La lecture stratégique de ces coups de pouces donnés par le Fath d’Arafat aux annexionnistes juifs, tout autant que par le Hamas, amène à la conclusion obligée, même si elle n’est raisonnablement pas compréhensible, que l’Establishment palestinien entend perpétuer l’occupation israélienne des territoires et des villes palestiniens selon le plan Clinton, de façon à justifier l’usage infini de la violence.



On marche ici à l’envers, tout dessein israélien de se retirer de nos villes est perçu comme une menace de nature à permettre la fin de l’Intifada et toute diminution de l’effusion d’hémoglobine palestinienne de même. Cela pousse l’Establishment à entretenir, par des attentats contre les civils israéliens, l’anéantissement de notre communauté, corps et biens, exactement comme on rajoute du bois dans le feu de crainte qu’il ne s’éteigne.



Et je vous invite à ne pas croire un mot des communiqués de sympathie de Yasser Arafat à l’issue de chaque attentat, lorsqu’il précise chaque fois, que ces atrocités dureront aussi longtemps que durera l’occupation israélienne. En fait, ces attentats existent afin que se perpétue l’occupation israélienne et que, par l’alchimie du mage Arafat, cette occupation qu’il génère justifie la poursuite de l’Intifada ad aeternam plutôt que d’en être la cause.



Si nous avions un leader raisonnable, à la place de se contenter de discours insignifiants, il annoncerait la suspension – même provisoire – de l’Intifada, afin d’encourager les Israéliens à élire Mitzna. Et qu’importerait alors, si certains éléments incontrôlables continuaient le terrorisme, au moins nos forces de sécurités et notre population sauraient que nous avons une option de paix ! Et croyez-moi bien, ce changement serait radical.



Car j’ai lu, tout comme Abou Ala, Hanan Ashrawi, Sari Nusseiba et d’autres Palestiniens, les propositions de monsieur Mitzna et nous sommes tous d’avis qu’elles mènent à une solution de compromis, autrement dit, à la raison et à la vie de notre peuple et pas à son auto éradication.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le jeudi 28 novembre 2002 - 07h38:

TUNES CELEBRES

et pourquoi pas:

1) Smadja Joseph (Yoyo), Directeur général adjoint du Centre de Commerce International (ITC) à Genève.

2) Zarka-Martres Monique, Cheffe du Service de Politique Normative du l'Organisation Internationale du Travail (BIT) à Genève.

Il s'agit de deux des plus hauts fonctionnaires internationaux juifs tunes.

Bravo pour Harissa.

Smarter

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le jeudi 28 novembre 2002 - 07h12:

Bonjour,

J'ai un petit garçon de 10 mois, il a beaucoup de cheveux déja et j'aimerais connaitre la raison pour laquelle il ne faut pas lui couper les cheveux avant l'age de trois ans.

J'ai horreur de faire quelque chose sans en connaitre la signification

Merci de me répondre
d.allouche@exposium.fr

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 28 novembre 2002 - 01h59:

Les plans secrets d'Ariel Sharon?

A la veille des élections du Likud il me semble que c'est le moment opportun de faire l'analyse et d'éclairer les Juifs comme les Arabes que la présence de Sharon est selon mon impression, actuellement la seule option qui va solutionner le problème israélo-palestinien. La tendance arabe de la rue et des milieux politiques est de critiquer Sharon comme un homme dur et mauvais et même certains le considèrent criminel. Hélas ceux qui expriment ces critiques ne se sont même pas pris la peine de se rappeler que c'est l'attitude irrationelle et tendancieuse d'Arafat qui avait causé la chute de Barak et a amené Sharon au pouvoir.

Sharon de sa part ne demandait pas mieux qu'après tant d'années hors du pouvoir, de se voir demandé par le peuple qui avait perdu confiance à Arafat et son groupe et à Barak. Les Israéliens de la gauche ne faisait que dire que Sharon n'avait aucun plan pour battre la terreur entamée par le PLO. Si la gauche considère qu'un plan doit être étalé sur tous les murs et toutes les presses du monde sur ce point, ils ont entièrement raison. En effet au moment où tous attendaient un plan militaire pour aboutir à la fin de la terreur, Sharon avait tiré les leçons des années où il était au gouvernement et au Liban. En ce temps-là il étalait ouvertement à la presse et même invitait celle-ci à voir l'attaque qu'il menait contre Arafat à Beirut et s'est attiré ainsi toutes les critiques du monde..

Il n'écoutait pas la voix qui parvenait de Washington et même celle du Premier Ministre Menahem Beguin. Le Sharon d'aujourd'hui est l'opposé du Sharon d'alors. D'abord il avait invité tous les partis politiques à se joindre à son gouvernement, sachant bien qu'il devait d'abord et à tout prix consolider son pouvoir et corriger sa mauvaise réputation Il avait réussi à user les bons auspices de Peretz et de Ben Eliezer tout en tirant les vraies ficelles. Au moment où Arafat envoyait ses shahids s'exploser dans les rues israéliennes, Sharon poursuivait silencieusement un plan politique et militaire dans le but d'affaiblir et de détruire les institutions et l'élite palestiniennes et de montrer au monde et tout particulièrement à Washington que les leaders palestiniens actuels sont comme il le dit: "Irrelevant", donc on ne peut pas compter sur eux ni les considérer sérieusement comme interlocuteurs valables.

Parallèlement et contrairement à ses anciennes habitudes il avait réussi à nouer d'excellentes relations avec le président américain et a coordiner minutieusement ses pas avec l'administration américaine. Celle-ci, à cause de la guerre éventuelle contre l'Iraq, se voyait à mon avis obligée de le suivre et de lui accorder sa confiance. .

Pourtant Sharon ne s'exprime pas ouvertement au sujet du règlement du conflit dans l'immédiat, il trouve toute excuse pour repousser toute négociation à un temps indéterminé et éloigné le plus possible. Peut-être que Sharon, quoiqu'il dise qu'il soit d'accord pour un état palestinien, ne croit pas lui-même à la création d'un tel état, mais évite à tout prix d'irriter l'administration américaine.

Quant à Arafat, trop imbu de lui-même et avec son jeux maladroit et primitif est tombé dans les mains et le piège de la ruse silencieuse de Sharon.

A mon avis s'il y aurait dans le futur un traité de paix entre Israéliens et Palestiniens ce sera bien un leader comme Sharon qui serait en mesure de le signer.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mexico (Mexico) le jeudi 28 novembre 2002 - 01h09:

Chere Axelle,
Il est difficile de comprendre l'amour comme il est en realite, parceque becaucoup de nous ne l'avons pas ressenti. Ce que nous percevons comme amour et amour veritable sont deux choses differentes.
Il y a des personnes qui, de forme naturelle, sont remplies de misericorde pour les autres. Ils ne peuvent pas voir quelqu'un encore souffir. Bien que ce soit une qualite admirable, la realite est que ce sentiment se situe autour du "moi". En effet, cette personne se sent mieux quand elle a de la misericorde pour les autres. En d'autres mots, on peut dire qu'elle est misericodieuse envers elle meme.
La meme idee est vraie en ce qui concerne l'amour. En general, quand les gens se referrent a l'amour, cet amour a des racines dans l'amour de soi. Ceci peut s'eclairer avec une parabole: un homme rentre dans un restaurant. Le serveur lui demande ce qu'il desire. Il repond qu'il aime le poisson. Le poisson se coupe, se cuisine et ensuite il est consomme. C'est ca l'amour? C'est ca la facon de traiter ce qu'on aime? Cet homme n'aime pas le poisson, il s'aime a lui-meme, il aime assouvir son appetit avec du poisson.
Bien que l'histoire paraise un peu bete, elle revele une lecon tres importante. On utilise tous le mot amour. Dans cette histoire, il reste clair que bien souvent quand on utilise ce mot en relation avec les personnes, en realite, nous voulons dire amour pour nous memes. En effet, nous aimons ce que l'autre personne fait pour nous et la facon qu'elle nous fait sentir. Ce qu'en general nous sentons comme amour pour les autres n'est qu'une extension de notre amour pour nous memes.
Quand nous sommes separes de ce qui satisfait notre "moi", ca nous derange et ne pouvons attendre que la separation termine: un jour parait une annee. Le veritable amour spirituel va au-dela du temps. Il n'en est pas affecte.
Ca c'est l'amour que sentait Jacob pour Rachel. Un veritbale amour qui n'est pas soumis a l'influence du temps.
Jacob fut separe de Rachel 7 ans et la Thora nous dit: "mais a ses yeux, ces annees paruent quelques jours". Jacob aimait veritablement Rachel, d'un amour qui ne se centrait pas sur lui meme.
Cette explication n'est pas facile a comprendre.
Si nous voulons VRAIMENT aimer les autres, nous devons suivre les pas suivants:
D'abord, nous devons prendre le temps de penser et nous rendre compte que notre idee d'amour des autres n'est qu'une extension de notre amour propre. Ensuite, nous devons essayer de nous concentrer d'aimer les autres pour se qu'ils sont et non pour ce qu'ils nous font physiquement et spirituellement.
Cette transformation de l'amour a soi-meme n'est pas facile. Elle prend du temps et des efforts, mais la recompense de ce processus est aimer les autres veritablement.
Quand nous arrivons a ce niveau d'amour, c'est la fin, parceque cet amour va au-dela du temps et de l'espace.
Que nous ayions tous le merite d'atteindre le VERITABLE AMOUR ETERNEL.
Bien amicalement a toi,
Yael

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le mercredi 27 novembre 2002 - 23h12:

Mr Bazooka,

Je veux bien jouer le rôle du candide, car je ne sais pas tout et j'en apprends beaucoup par vous tous. Mais lorsque je parlais de cohabitation avec mon voisin marocain, je ne faisais pas allusion à la cohabitation des palestiniens et des israéliens. Je voulais dire à Mr TUBIANA que je préfèrais cohabiter avec eux de manière intelligente plutôt que de se faire la guerre.
Pour l'instant, tout ce passe bien, tant mieux, mais nous n'avons pas toujours été d'accord. Mon fils a eu une altercation assez vive une fois avec un des fils de ces voisins, au sujet du conflit en Israël et bien qu'étant de bons copains, surtout pour jouer au foot, il n'a pas mâché ses mots. Il a su le remettre en place, il lui a dit : chacun chez soi et les cons dehors !!
Bon, c'est mon fils, il ne faut pas toucher à Israël ! On est comme cela dans la famille...
Je suis pour une cohabitation conviviale et intelligente, je sais que ce n'est pas le cas en Israël. Si vous coupez la queue d'un cochon, il restera toujours un cochon (encore une phrase de mon fils, un jour...)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Fellous_Roland (Fellous_Roland) le mercredi 27 novembre 2002 - 23h03:

Comme dit Nao ça chauffe sur Adra . Tous les soirs je lis vos commentaires . D'accord ou pas
d'accord, aprés on se réconcilie . Je répondrai globalement et très brièvement sur des sujets qui ont attirés mon attention . 1o)Ce chabbat dans toutes les synagogues nous avons lu l'histoire de Jacob de retour au Pays . Dans la Genèse au chapitre 15 la ville de Bet El est mentionné par cinq reprises . Un chabbat a été organisé par cette ville pour ses 25 ans . Nous avons eu droit à une visite, notre guide bible en main et fusil sur l'épaule un jour de chabbat pour des Juifs pratiquants nous a montrés ou Abraham a offert les sacrifices, et nous avons été à l'endroit meme ou Jacob a révé sa fameuse echelle, et la promesse qu'il lui a été faite . 2o) L'entente entre Juifs et Arabes en Tunisie particulièrement. N'en déplaise à Mr Tubiana que je respecte beaucoup comme un maitre et j'approuve tout fait sa façon de précher la tolérance et rapprocher les coeurs, nous avons assez d'ennemis ainsi pour en rajouter d'autres . Mais comme l'a écrit maitre Charles Haddad l'histoire des Juifs de Tunisie est faite d'ombre et de lumière . La période de lumière que décrit maitre Emile Tubiana est bien réelle . Daviden a aussi raison pour la période sombre, l'histoire ne peut etre effacer . Citons quelques exemples ,Avant l'indépendance de Tunisie des Juifs ont été assassinés par les fellaghas . Pour un jeu de hasard dans un café en 1952 une rixe éclate entre Juifs et Arabes qui dégénère en émeute un mort de chaque coté . En 1917, 1919,1922 il y a eu d'autres émeutes . 1967 la guerre des six jours , 1971 l'assassinat du Rabbin Masliah Mazouz . 3o) Les territoires un obstacles à la paix , avant 1967 pourquoi n'y a t-il pas eu d'etat Palestiniens dans ces territoires en question . Le problème, Barak a tout offert, tous les ministres ont dialogués et suppliés Arafat ,on accuse ce gouvernement de ne pas discuter, qu'ils arretent le térrorisme et viennent s'assoir à la table de discussion . Il faudrait ne plus enseigner la haine du Juif dans les écoles . Les accords seront ils respecter . Tous ces mouvements terroristes leur réactions .Les Pays Arabes qui financent le terrorisme . Oui je suis pret à la discussion, pret pour que les Palestiniens aient un Etat à la condition qu e chez moi je puisse circuler en toute sécurité sur les routes, dans les autobus dans les trains, ne plus etre fouillés en allant faire mes achats à coté, ou etre surveillé dans un jardin public et j'en passe . Roland .

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le mercredi 27 novembre 2002 - 23h00:

Chère Nao,

Vous savez quand vous me dites qu'il y a eu une perte de temps avec le séminaire, car ils n'ont pas su m'expliquer les démélés de Jésus avec la rabbanout, je vous dis non, car déjà, je savais qu'ils seraient incapable de m'expliquer l'histoire en elle-même. Par contre, j'ai pû me rendre compte à quel point, ils trainent leur ignorance depuis des siècles et qu'elle leur colle au derrière et qu'ils ne sont pas prêt de la lâcher !
Pour ceux qui disent qu'Israël occupe la terre des autres, je réponds qu'elle leur a été promise par Dieu. Que grâce à Israël, ils ont du travail, car comme vous le dites, ce n'est pas Arafat qui va leur en donner !
Moi, j'ai vu un jour à la télévision, un médecin, israélien qui soignait des blessés palestinien, et cela sans animosité. Ils étaient bien contents de trouver quelqu'un pour les soigner ...
J'aimerais vous poser une question Nao, vous qui connaissez très bien le problème :
Où commence Israël et où commence la Palestine ?
Si l'on reprend l'histoire, expliquez-moi, les deux pays doivent bien exister, mais alors comment ? de quelle manière les départager ?
Ensuite, pourquoi y a-t-il des implantations de colons ? qui a décidé cela et pourquoi ? J'aimerais comprendre tout cela pour cerner le problème d'une manière logique et sensée.
Et n'oublions pas que les chercheurs israéliens ont fait deux grandes découverte :
La première : cette fameuse gélule que l'on met dans son corps et qui évite toutes les radios.
Et dernièrement ce logitiel combiné avec un portable pour permettre au sourd d'entendre !
Alors, le jour où les palestiniens auront réussi à faire sortir du désert un pays comme Israël et auront leur intelligence et leur technologie, alors ils pourront peut-être commencer à éventuellement les critiquer, je dis éventuellement...
Qu'il y est des conflits internes politiques en Israël, c'est comme dans tous les pays, mais, c'est un pays fort et qui restera toujours soudé.
C'est pourquoi ils ont gagné la guerre des 6 jours ! De toute manière, j'ai confiance dans l'avenir d'Israël, il y aura des hauts et des bas, mais jamais Israël ne baissera les bras et sortira vainqueur de ce conflit. De toute manière, la plupart des grands scientifiques sont juifs, regardez nos grands chanteurs et comédiens, et j'en passe. Alors VIVE ISRAEL.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 27 novembre 2002 - 21h57:

LE PETIT COIN DU CANARD DECHAINE..

LU DANS LE FIGARO DE CE JOUR..

'' Pour développer la bosse des maths, lâchez une bombe…! ' Sur qui sur un chameau ou un dromadaire !

-' Le nouvel opium des intellectuels ' ….. Quel kif…ce Hachich.

-' Surcroît d'aide américaine à Israël.(' Plusieurs milliards de dollars…') C'est pas une BUCHE de noel, ni un bretzel…
Merci au tandem NAO/EMILE qui oeuvre pour nous auprès du congrès.

-' France Télécom: l'état avancera 9 milliards' …Pour mieux prendre du recul..

Par Albert le Relent Bagri.:) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 27 novembre 2002 - 21h36:

Cher ami Ferid , je crois que nous nous sommes rencontrès à Paris et je profite de ta visite ici pour le petit mot que tu as mis dans le génèrique de ton film ' Un étè à la Goulette' juste mon nom et c'est beaucoup.
Mais si tu nous parlais d'aujourd'hui????
On attend notre petite plaque de commèmoration de l'ancien cimetière de l'Avenue de Londres.
Nous sommes prêt à lancer une grande souscription pour cette plaque qui coute au bas mot même pas 50 Dinars...Quelques euros en français.
Merci de ton intervention et de tes souvenirs que nous connaissions déjà dans nos livres d'histoire mais que le futur tune ne connaitra pas.
ALBERT LE VOYOU.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 27 novembre 2002 - 21h28:

La Turquie d' Erdogan, en tournée européenne, se veut rassurante d'après les occidentaux alors qu' IS LAM ENTE PAS pour la Tour qui…..?

-Les fesses nues au Nigeria ont coûté quelques âmes dans ce pays pétrolier. L 'idée, pour 'ORIGINELLE' qu'elle fût, n'a pas manquée de soulever une marée de protestation islamiste, des fondamentalistes à l'affût de la moindre déviation. Ce défilé avorté de miss en culotte courte et jambes en l'air a soudain sorti de l'ombre ce magnifique pays et révélé à nos regards d'européens blasés ces petits postèrieurs étriqués, bien moulés. Qu'on n' a pas vu d'ailleurs, faute de trop de combattants.

Pour sur que l'idée fera son chemin dans quelques décennies à la seule condition que les nouvelles recrues seront voilées. On élira à la démarche et non plus au CANON mais à l'ombre des baïonnettes.
Je suis dans les tons, cette fois çi. J'ai des idées mais pas de pétrole mon cher WEB….STON.

ALBERT LE VOYOU

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pinacolada (Pinacolada) le mercredi 27 novembre 2002 - 21h03:

La communauté juive dans le cinéma tunisien

Férid Boughedir


Dans son film autobiographique Les jasmins de la Véranda, Serge Moati a fixé, à l'occasion de son retour dans son pays natal, les réminiscences de sa mémoire d'enfant, lorsqu'il vivait encore à Tunis. Dans L'Homme de cendres de Nouri Bouzid, une longue séquence chargée d'émotion traduit la relation privilégiée qu'entretenait un jeune Tunisien avec son vieil ami et maître artisan de confession juive. Le commentaire que le cinéaste Férid Boughedir a développé à la suite de la projection de ces deux films a été l'occasion d'exprimer ce qu'a représenté, pour de nombreux Tunisiens musulmans, la perte de cette dimension d'eux-mêmes qu'était la communauté juive de Tunisie.

Pour aborder le sujet de la place de la communauté juive dans la société tunisienne, laissons la complaisance de côté et préférons lui le franc parler, car c'est en évoquant les déchirures, les cloisonnements, tout ce qui est arrivé entre les deux communautés tunisiennes, juive et musulmane, que nous arriverons à les dépasser. Exil, séparation, nostalgie, autant de blessures qui demeurent vives — à juste raison — pour beaucoup de juifs tunisiens qui ont quitté la Tunisie voici une vingtaine ou une trentaine d'années et qui sont devenus aujourd'hui à moitié français. Mais ces blessures, ils ne sont pas les seuls à en être affectés. Beaucoup parmi les Tunisiens musulmans, dont des intellectuels et hommes de culture, même s'ils ne le disent qu'à moitié, se sentent aussi orphelins depuis cette séparation.
Je suis moi-même orphelin de cette Tunisie plurielle, et ce n'est pas seulement parce que je suis un enfant du Lycée Carnot de Tunis dont le centenaire est célébré cette année et où ce sont mêlés les enfants des communautés et des religions les plus diverses au sein de larges "minorités". C'est parce que durant cette période, celle des années soixante, tous les nationalismes dans tous les pays arabes ont laissé partir leurs minorités et ont pratiqué l'exclusion. Ce qui s'est passé en Tunisie, c'est ce que l'écrivain tunisienne Hélé Béji(1) appelle "le nationalitaire" c'est-à-dire lorsque le nationalisme se met à se nourrir d'exclusion, qu'il se met à rejeter tout ce qui n'est pas strictement et orthodoxiquement national selon des paramètres étroits d'appartenance à la nation. Face au phénomène nationalitaire, l'intellectuel tunisien — de quelque confession qu'il soit — voit cette exclusion; il voit aussi qu'elle peut virer à l'antisémitisme, comme elle virerait à l'anti-gauchisme, à l'anti-marxisme, à l'anti-tout ce qui n'appartient pas au majoritaire.
Je suis fier en tant que Tunisien de cette volonté aujourd'hui clairement et officiellement exprimée de panser ces blessures et de marcher à nouveau les uns vers les autres. Je trouve que c'est très beau que cela se fasse si vite, 25 ans à peine après la fracture de juin 1967 avec tous les problèmes de "là-bas" qui se sont répercutés chez nous. C'est réconfortant de savoir que le contact est renoué avec cette dimension de nous mêmes, avant qu'il y ait une génération future de juifs tunisiens nés à l'étranger et qui ignorent tout de la Tunisie. Ce moment que nous vivons est très important car nous sommes en train de réécrire une partie de notre histoire, de la véritable histoire de la Tunisie — le drame dans les pays à parti unique étant que l'histoire est trop souvent réécrite d'une certaine façon, avec des exclusions, pas seulement à l'encontre de la communauté juive, d'ailleurs, mais plutôt selon les disgrâces de l'heure. Il s'agit d'être capable, à un moment ou à un autre, de rétablir la vérité. Je sens que c'est ce que nous faisons aujourd'hui.

A propos du sujet plus spécifique du Juif dans le cinéma tunisien, je commencerai par évoquer le personnage de Albert Samama, dit Samama Chikly, qui fut le premier cinéaste tunisien. Certains disent que ce surnom lui vient d'une joyeuse confrérie qui s'appelait Les Pompiers de l'Ile de Chikly, cette petite île située sur le lac de Tunis où Albert Samama organisait des fêtes. Ce personnage extraordinaire était d'une curiosité telle qu'il a été le premier à introduire une multitude de nouveautés en Tunisie, dont d'ailleurs, le cinéma. Avant d'amener le cinéma, il a été le premier à introduire la bicyclette, le télégraphique sans fil, le premier appareil à rayons X dans un hôpital de Tunis… Comme il était passionné de photographie, il s'est tourné tout naturellement vers le cinéma, en 1895, lorsque le cinéma a été inventé. Deux ans après, Albert Samama Chikly organisait des projections de films en Tunisie. Non content de filmer sur terre, cet inventeur curieux et touche-à-tout, a effectué la première prise de vue en ballon entre Hammam-lif et Grombalia puis les premières prises de vue sous-marines. Il filme ensuite le tremblement de terre de Messine, une pêche au thon pour le Prince de Monaco, et pendant la Guerre 14-18, les tranchés de Verdun. Après toutes ces réalisations expérimentales, il décide de faire son premier court métrage. C'était en 1922. Il tourne Zohra, l'histoire d'une jeune fille française qui tombe d'un avion et qui est recueillie par une tribu bédouine tunisienne. Le film décrit la vie de cette tribu dans tous ses détails. Il en avait confié le rôle principal à sa fille Haydée (elle vit toujours en Tunisie, plus précisément à la rue de Marseille à Tunis). Je donnerai cher pour retrouver ces films que je cherche depuis longtemps. Un grand réalisateur de Hollywood, Rex Ingram, auteur notamment de Ben Hur, avait demandé à Haydée Chikly de jouer dans un de ses films. Son père s'y était opposé et c'est ainsi qu'au lieu de laisser sa fille aller à Hollywood, Samama Chikly a décidé de ramener Hollywood jusqu'à sa fille. Il réalise donc Aïn el Ghazal ou La Fille de Carthage, premier long métrage de Tunisie réalisé par un Tunisien.
Après ce long métrage de Samama Chikly, de nombreux films coloniaux sont tournés en Tunisie et on n'entend plus parler de celui qui fut le père du cinéma tunisien. Sur la tombe de Samama Chikly, on peut lire cet épitaphe: "Inlassable dans la curiosité, téméraire dans le courage, audacieux dans l'entreprise, obstiné dans l'épreuve, résigné dans le malheur, il laisse des amis".
A l'indépendance, il y avait en activité deux cinéastes tunisiens professionnels, l'un juif et l'autre musulman. Le juif c'est André Bessis qui réalise les premières actualités tunisiennes filmées sous le titre Al-Aahd al-Jadid (la nouvelle ère); l'autre est M'hamed Kouidi, qui réalise son premier film en 1956 sur l'Assemblée nationale constituante tunisienne. Puis, la première génération de cinéastes formés à l'IDHEC de Paris intègrent la Société tunisienne de production et d'exploitation cinématographique (SATPEC) ou la Radio Télévision Tunisienne (RTT). C'est seulement dix ans après que Omar Khélifi passe du cinéma amateur au cinéma professionnel en tournant en 1966 le premier long métrage de fiction réalisé par un Tunisien après l'indépendance Al-Fajr (L'aube).
En 1986, après une longue période où il ne se passe rien de vraiment marquant, il se produit un coup de tonnerre avec L'Homme de cendres réalisé par Nouri Bouzid. Jusque-là, si on cherche l'image du juif tunisien dans le cinéma tunisien, on ne la trouve guère. Le personnage du juif tunisien est certes présent, quoique rarement, dans des sketches radiophoniques, dont certains ont été écrits par le professeur Albert Hayoun ex-professeur d'anglais, et d'autres par Mongi Ben Yaïche; on la trouve aussi dans certaines pièces de théâtre télévisées. Je citerai en particulier une pièce du genre comique intitulée Ech-chéfaa mil Khélaa (J'en ai marre de la villégiature); on y voit une famille de Tunisois musulmans qui, pour préparer ses vacances, part à la recherche d'une maison à louer à la banlieue nord de Tunis, du côté de La Goulette et de Khréreddine. La négociation avec Dédé, un Tunisien juif, pour le prix de la location est assez ardue, mais ils finissent par se mettre d'accord.

L'Homme de cendres fut un événement capital dans le cinéma tunisien. Ce film raconte le drame personnel d'un jeune Tunisien graveur sur bois de profession (naccache) qui a été formé par un maître-menuisier juif qui s'appelle Lévy; le film aborde beaucoup de sujets tabous dans la société tunisienne, dont l'un particulièrement grave: celui du viol des jeunes garçons qui résulte, entre autres, de la séparation stricte entre les deux sexes. Dans ce film, le jeune garçon qui a subi un viol dans son enfance, se prépare à se marier. Il s'agit d'un mariage arrangé entre les parents des futurs époux. Au moment du mariage, le jeune homme est saisi d'une grande angoisse car il se demande s'il est encore viril après ce qui lui est arrivé et s'il peut encore se marier. Comme il n'ose pas en parler avec son père, il va revoir son maître le vieux Lévy, celui qui lui a appris son métier, pour lui confesser son lourd secret. Lorsque ce film est passé au festival de Cannes en 1986, et dans le climat de cette époque, beaucoup de critiques notamment proche-orientaux ont taxé le film de sioniste parce qu'il y avait le personnage du Juif Lévy. Si bien que lorsque le film a été programmé aux Journées cinématographiques de Carthage(2), des jeunes ont distribué des tracts devant la salle de cinéma Le Colisée où le film était programmé le qualifiant de sioniste et appelant à le boycotter. Le film est néanmoins programmé et au cours du débat, certains appellent à l'interdire. Nouri Bouzid répond: "Vous voulez effacer une partie de ma mémoire! Je ne vous permettrai pas d'amputer une partie de ma culture". Il ajoute que "ceux qui veulent à tout prix confondre "juif" et "sioniste" ont le même raisonnement que ceux qui en Europe, veulent confondre "arabe" et "terroriste" ou "musulman" et "fanatique". Tout ce débat reste dans le cadre de la joute idéologique qu'on a connu dans les ciné-clubs à l'époque de la culture sur-politisée des années 70. Une comédienne égyptienne, Ferdaous Abdelhamid, qui jouait dans un film en compétition et qui voulait à tout prix le Prix d'interprétation féminine, cherchant à tirer profit de la situation, n'a rien trouvé de mieux que de se répandre en interviews venimeuses demandant le retrait de L'Homme de cendres de la compétition officielle le qualifiant de "pro-israélien", "anti-arabe", etc. Vaine campagne, car le jury décide d'attribuer le Tanit d'Or à ce film. L'actrice ulcérée, monte sur scène et déclare: "Le jury de ce festival n'a pas cru devoir me décerner de prix; mais le vrai jury reste le public tunisien qui raffole des feuilletons égyptiens". L'épreuve de vérité ne tardera pas à arriver pour démentir ce jugement. En effet, lorsque L'Homme de cendres sort dans le circuit commercial en Tunisie, on s'aperçoit que non seulement toute cette campagne hostile ne laisse aucune trace; mais il se passe le contraire. Le film s'affirme comme un triomphe populaire et réalise le record de recettes absolu en Tunisie depuis l'existence du cinéma, battant des films comme Rambo et Rocky. Il sera par la suite rattrapé et dépassé par de nouveaux films tunisiens. Avec l'accueil réservé par le public à L'Homme de cendres, il y a lieu d'être rassuré… malgré tout ce qui a pu se passer, sur la modération et la tolérance qui continuent à caractériser les Tunisiens.
Il y d'autres films en relation avec ce sujet: Les Jasmins de la véranda de Serge Moati, qui a fixé le moment chargé d'émotion où le cinéaste retourne en Tunisie, son pays d'origine, après de nombreuses années d'absence; Le Nombril du monde de Ariel Zeitoun, tourné en Tunisie en 1993, un film autobiographique — l'histoire de son propre père — dont le rôle principal est interprété par Michel Boujenah; le documentaire de Mounir Baaziz sur le pélerinage de la Ghriba réalisé également en 1993.

Le dialogue intercommunautaire et interconfessionnel en Tunisie semble bouger de manière significative grâce au cinéma. D'autres projets de films existent: celui de Selma Baccar sur Habiba M'sika, la grande chanteuse juive tunisienne. Je traiterai moi-même dans mon prochain film qui s'appellera TGM ou Un été à la Goulette — dont l'idée existe depuis quatre ans — de la communauté juive tunisienne. Je n'ai pas attendu qu'il y ait un feu vert pour m'intéresser à cette dimension capitale de notre identité tunisienne. Je n'ai pas attendu non plus que le sujet soit dans l'air du temps.
Sans faire de complaisance et sans nier les vrais cloisonnements ni les vraies discriminations, je crois que la Tunisie a un génie spécifique qui appartient à tous ses enfants et auquel ils ont tous contribué. C'est pour cela que les amputations de la mémoire ou de la structure socio-culturelle, même temporaires, sont toujours regrettables.
Puisque nous sommes, aujourd'hui, en train de recoudre ces morceaux de mémoire, je suis très fier de dire qu'avec l'expérience, entre autres, de L'homme de cendres, on a vu une fois de plus qu'"en Tunisie, c'est possible". Alors faisons ensemble, à partir d'aujourd'hui toujours davantage, pour que ce soit tous les jours de plus en plus possible.

Férid Boughedir

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pinacolada (Pinacolada) le mercredi 27 novembre 2002 - 20h22:

Cher Emilie, merci de me rassurer. Il n'y a pas que des Haineux sur ce forum et merci pour ta tolérance et votre sens de la mesure ca rassure !!

"En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre, en surface comme en profondeur." Gandhi.

"La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents". Gandhi.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mexico (Mexico) le mercredi 27 novembre 2002 - 20h16:

Chere Axelle,
Existe t-il une sacree musique qui puisse susciter la joie de danser?
Chacun de nous est unique. Ce qui provoque a l'un de la joie, peut causer a l'autre de la tristesse, de l'aversion, voire de l'indifference.
A mon avis, un ingredient est indispensable: savoir ou pouvoir s'exterioriser.
Il s'agit la encore d'un autre vaste sujet.
Nous avons tous besoin de decharger d'une facon ou d'une autre notre energie et nos sentiments.
La danse est un moyen de les defouler.
J'ai la musique et le rythme a fleur de peau et je suis capable de danser de la meme facon en public, accompagnee ou toute seule.
Tu as vu ce vieux film avec Anthony Qinn: "Zorba le Grec"?
Je m'identifie avec ce personnage.
Bien amicalement,
Yael

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le mercredi 27 novembre 2002 - 19h45:

La question du jour (annee? siecle?):
quand arabes et juifs pourront cohabiter ensemble?
La reponse a cette question est simple.

Quand les Arabes n'ont pas le pouvoir.

Cette reponse est argumentees par cela:

1. Des que les pays Arabes ont recus leur independance la "cohabitation" a cesser d'exister en faveur de la fuite des Juifs.
2. En Israel les Arabes vivent et cohabitent car la pouvoir est dans dans la main des Juifs.
3. En Europe et aux USA, ils cohabitent car ni l'un ni l'autre controllent le pouvoir.
Je voudrais tout de meme signaler que la croissance rapide de la minorite Arabe en Europe va sans aucuns doutes rendre la presence de Juifs de plus en plus dificile en Europe.

Conclusion:

La cohabitation n'est possible que quand les Arabes n'ont pas le controle de leur destine. Des arrive au pouvoir les Arabes ne croient plus en la democratie et aux droits des minorites.

Democratie est pour l'Islam un outil de propagation chez l'ennemi. L'outil devient "caduc" quand la terre devient "d'Islam".

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 27 novembre 2002 - 18h05:

Mieux que le Prophete Jeremie, la Torah du Saint-Beni-soit-Il, lui-meme.

Loi de Moise, donnee par J..h sur le mont Sinai, formule complete :

"Si malheur arrive, tu paieras vie pour vie, oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brulure pour brulure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure".

Exode, livre 21, verset 24 ; Levitique, livre 24, verset 20 ; Deuteronome, livre 19, verset 21.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Charlotte (Charlotte) le mercredi 27 novembre 2002 - 16h15:

qui a dit : tendre la joue a la main qui ( vous ) frappe ?
vous avez tous j'en suis sur la reference sur le bout de la langue.
Vous le saviez tous c'est..... Jeremie:Les Lamentations chapitre 3, verset 30

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le jeudi 28 novembre 2002 - 06h57:

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