Commentaires du 22-23 Septembre 2002

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2002: Commentaires de Septembre 2002: Commentaires du 22-23 Septembre 2002
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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le mardi 24 septembre 2002 - 07h56:

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Djlachem (Djlachem) le dimanche 22 septembre 2002 - 20h54:

Réponse décevante de Lipietz à ma lettre


----- Message d'origine -----
De : "AlainLipietz"
À : "Jean-Pierre CHEMLA"
Envoyé : dimanche 22 septembre 2002 00:17
Objet : Re: Un juif pour la paix à Alain Lipietz

Ne vous inquiétez donc pas.
--
Alain Lipietz
Député Européen

Je n'étais pas vraiment inquiet....
mais inquiet de quoi, au fait?
Jean-Pierre CHEMLA

----- Message d'origine -----
De : "AlainLipietz"
À : "Jean-Pierre CHEMLA"
Envoyé : dimanche 22 septembre 2002 10:56
Objet : Re: Un juif pour la paix à Alain Lipietz


>Je n'étais pas vraiment inquiet....
>mais inquiet de quoi, au fait?
>Jean-Pierre CHEMLA

J'ose espérer que je ne ferai pas l'objet de votre foudre procédurière
--
Alain Lipietz
Député Européen

http://lipietz.net

Je suis vraiment navré que ce soit tout ce que vous ayez retenu de ma
lettre. Cela n'a finalement pas grande importance. Le but de ce genre de
courrier est avant tout sa diffusion la plus large possible à travers
le web dans un but de rééquilibrage de l'information quand celle ci est à ce
point distordue. Je ne caresse pas, bien entendu, l'espoir d'influencer
votre approche de ce conflit.

Jean-Pierre CHEMLA

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le dimanche 22 septembre 2002 - 20h01:

UNE AFFAIRE TRES GRAVE EN DEVELOPPEMENT

Le billet politique de Yovel Hamedina de Tel Aviv

LE DÉTOURNEMENT des EAUX du OUAZZANI : PROVOCATION ?


A l’aube de l’année 5763, alors que le président George Bush prépare activement les moyens les plus appropriés pour renverser Saddam Hussein, les sujets de préoccupation ne manquent pas en Israël. Les problèmes économiques assaillent le pays mais, surtout, le terrorisme suicidaire qui vient de se manifester à Oum-El-Fahem et à Tel-Aviv, la tentative d’empoisonnement de l’eau d’un hôpital de Jérusalem par le Djihad islamique ainsi que l’isolement d’Arafat dans la Moukata de Ramallah, illustrent une atmosphère lourde de périls. A tout cela, il faut ajouter un autre souci, le projet de détournement des eaux du Ouazzani qui, avec le H'azbani, alimentent habituellement le lac de Tibériade.

Jérusalem considère qu’il s’agit d’une provocation importante pouvant conduire à une dangereuse escalade militaire. Des médiations américaine et européenne sont en cours afin de réduire la tension mais ces efforts internationaux ne semblent pas devoir aboutir. Rafik Hariri, premier ministre libanais, souhaite surtout déplacer la question vers l’ONU avec l’appui de la Syrie et de l’Iran. Quant au groupe terroriste du Hezbollah, qui a totalement rejeté la moindre concession, il menace Israël de représailles sanglantes. Le plan de Beyrouth prévoit le détournement annuel de 10 millions de mètres cubes pour atteindre 50 millions, le pompage actuel se situant à hauteur de 3 millions/an depuis le départ de Tsahal du Sud-Liban.

L’analyse de la situation conduit inexorablement au terrorisme. En effet, le Hezbollah vient de recevoir – via Damas – des quantités impressionnantes de missiles pouvant atteindre les villes nu nord d’Israël. Son objectif est de susciter des incidents conduisant à une intervention de Tsahal et d’enflammer ainsi l’ensemble de la frontière septentrionale. Avec l’intention de peser sur la campagne américaine anti-irakienne et de la perturber.

Dans le contexte de cette lutte pour l’eau, il faut rappeler que, il y a 37 ans, le monde arabe projetait déjà de détourner les eaux des sources du Jourdain. Dans une brillante opération dont elle a le secret, Tsahal avait stoppé toute velléité syrienne. Ce grave incident aura été l’un des motifs de la guerre des Six-Jours.

Cependant, le problème qui se pose à présent diffère notablement de celui de 1965. A cette époque de la Guerre Froide, l’URSS soutenait militairement la Syrie et l’Egypte et appuyait la préméditation arabe. Aujourd’hui, la situation internationale et géopolitique est autre. Les USA ont, depuis le 11 septembre 2001, le Hezbollah dans leur ligne de mire. Dans leur guerre totale contre le terrorisme, ils ne permettront pas à cette organisation shii'te d’ajouter cette nouvelle arme à son arsenal ou de les dévier de leur lutte contre Bagdad. Mais, pour Israël, tout détournement sera un casus belli.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 22 septembre 2002 - 19h40:

Monsieur

Suite a une question posee a la Société Danone France sur l'origine de la gélatine dans les produits Danone Je vous prie de trouver ci-joint la réponse de Danone et de le faire savoir
car je trouve le sujet assez grave
Salutations
R.Azoulay


Objet : votre mail du 12 août 2002:

Monsieur,

Vous souhaitez avoir des précisions sur l'origine de la gélatine contenue dans les produits Danone.

Je vous remercie de l'intérêt que vous portez à notre marque.

Merci d'avoir navigué sur le site Danone.fr

L'utilisation de la gélatine en tant qu'ingrédient est uniquement liée à des contraintes technologiques de texturation des aliments, ceci afin de répondre au mieux aux exigences de nos consommateurs d'avoir des produits d'une grande onctuosité, d'un bon aspect et d'une texture agréable et fondante en bouche.

Cependant, je comprends tout à fait votre inquiétude quant à la consommation d'ingrédient d'origine animale. C'est pour cela que Danone est dores et déjà allé au devant des exigences de ses consommateurs et n'utilise que de la gélatine fabriquée exclusivement à partir de porc (animal non concerné par la crise de la vache folle). De plus, tout le processus de fabrication de cette gélatine est totalement dédié à cette filière, ce qui garantit qu'aucune contamination croisée n'est possible par d'autres produits pouvant présenter un risque pour la santé.

En outre, nous travaillons avec nos fournisseurs de façon extrêmement rigoureuse pour garantir une qualité et une sécurité optimale de nos produits (définition de cahiers des charges précis et contrôles réguliers sur les matières premières et les produits finis). Par exemple, Danone garantit une traçabilité à 100% sur le lait utilisé grâce à la démarche Qualité/Sécurité mis en place avec nos producteurs de lait ainsi que des analyses systématiques dès la collecte. Nous effectuons également 3500 tests produits par jour au cours de la fabrication de nos yaourts afin de vérifier que ces produits sont totalement conformes à la Charte Qualité Danone mise en place depuis plusieurs années.

Vous trouverez ci-dessous la liste des produits Danone qui en contiennent:

PRODUITS CONTENANT DE LA GELATINE

- Gamme Petit encas de Jockey
- Gamme Gervita (nature, aux fruits et saveur)
- Gamme Taillefine Pause Saveur
- Gamme Danette Crème Liégeoise
- Taillefine Brassé Nature
- Taillefine Ultra Doux Nature
- Taillefine Mousse au fromage blanc sur fruits
- Gamme Taillefine fondant au fromage blanc
- Mousse chocolat RHD (restauration hors Domicile)

Je tiens à vous préciser que cette liste ne peut en aucun cas être considérée comme définitive et exhaustive en raison des changements possibles de formules et des lancements de nouveaux produits. Je vous invite donc à toujours bien vérifier l'étiquetage des produits que vous achetez car cet ingrédient, lorsqu'il est présent, y est mentionné.

Merci de votre confiance et à bientôt sur le site.
Hélène GARNIER
Diététicienne Danone conseils

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 22 septembre 2002 - 09h54:

Monsieur

Je tenais à vous faire part du décés de mon père Roger Koskas qui figurait dans la rubrique "Tunes celebres de Tunisie"Il est le survenu le 02/08/02.
Je vous remercie par avance de bien vouloir mentionner cette information si c'est possible.Et également de modifier mon adresse email qui n'est plus valide en la remplaçant par : koskas.serge@wanadoo.fr.

Meilleures salutations.

Serge Koskas

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le dimanche 22 septembre 2002 - 05h43:



L’argutie du « Juif qui suscite l’antisémitisme » est l’antisémitisme même ! (info # 012009/2)

Par Salomon Pardess © Metula News Agency



La Lettre ouverte adressée par le CAPJPO au CRIF (in Le Monde du 18 septembre 2002) traduit une bonne et une mauvaise avancées chez ses signataires.



La bonne, c’est la condamnation de « toutes les formes de terrorisme contre des civils ». Jusqu’à aujourd’hui, les partisans d’une paix juste au Proche-Orient avaient « oublié » d’appeler à l’arrêt total et sans condition des attentats palestiniens contre les civils. Ils avaient même accepté dans les rangs de leurs manifestants des partisans des groupes palestiniens les plus extrémistes. Ont-ils compris que les Palestiniens étaient en train de se détruire de l’intérieur ? Ont-ils été influencés par la lecture du récent Rapport d’Amnesty International (dont l’existence est pourtant soigneusement dissimulée par la presse française) ? Toujours est-il qu’ils prennent aujourd’hui publiquement position. Certes six mois se sont écoulés depuis leur manifestation du 23 mars, six longs mois, pendant lesquels ils n’ont pas usé de l’influence qu’on peut leur prêter (je n’ai pas vérifié) sur les intellectuels palestiniens. Six mois pendant lesquels ils ont accepté de relayer la culture du meurtre et du suicide dont les Palestiniens auront le plus grand mal à se défaire. Mais, dont acte.



La mauvaise, cependant, la très mauvaise, c’est que, pour éviter d’aller à Canossa, ils font passer cet aveu en contrebande, dans cette Lettre, où, sous couvert d’adresser des griefs au CRIF, ils utilisent l’argutie antisémite la plus éculée en l’accusant d’être un « vecteur de l’antisémitisme » et Israël de « susciter des réactions antisémites ».



Ce qu’ils ne comprennent donc toujours pas, c’est que l’antisémitisme consiste d’abord et avant tout à dire que c’est le Juif qui crée l’antisémitisme.



Il faut quand même qu’ils ouvrent les livres de psychanalyse et qu’ils se confrontent à cette idée que l’antisémitisme n’est qu’un délire bâti sur un fantasme de filiation, qui, par définition, n’existe qu’indépendamment de ce que sont ses victimes, les Juifs.



A plus forte raison, ce délire n’est-il jamais mû par quelque chose qui ressemblerait de près ou de loin au comportement des Juifs. Il n’existe pas de Juifs qui « suscitent l’antisémitisme ». Les Juifs ont les qualités et les défauts de tous les autres individus, vivant sur la terre. Mais, la seule chose que les Juifs suscitent, c’est le judaïsme (sous toutes ses formes). Un point c’est tout. Il n’y a pas de judaïsme pro sémite ni de judaïsme antisémite. Cette distinction est une absurdité. L’argutie du « Juif qui suscite l’antisémitisme » est l’antisémitisme même. Elle renvoie à un prototype fantasmatique chez celui qui la délivre, jamais à une réalité. Soutenir cette idée, c’est justement donner une valeur de réalité à ce qui n’est que fantasme et délire, ne pas savoir comment s’en dépêtrer et le colporter soit consciemment soit à son insu.



Mais, la faille du raisonnement des signataires s’aggrave, lorsque, ému, on découvre deux des noms au bas de cette Lettre Ouverte.



La Ména comprend, en effet, qu’une survivante de la rafle du Vel d’Hiv et de déportation et un survivant du ghetto de Varsovie veuillent alerter la communauté juive de France sur le fait que ses représentants n’assument pas les premières de leurs responsabilités, lorsqu’ils « oublient » de combattre ceux qui, sur des sites racistes et antisémites, et sous couvert de judaïsme et de parti pris pro israélien, insultent les rescapés des camps et imposent des étoiles juives à côté de leurs noms (parmi d’autres noms de personnalités juives). Et, c’est au CRIF de dire s’il a oui ou non mené ce combat.



Mais, La Ména, qui, on le sait, a, dès sa création, combattu les sites racistes et antisémites, ne peut également que s’étonner que ces mêmes signataires souscrivent aux ruptures éthiques auxquelles le CAPJPO se livre, lorsque, dans cette même Lettre, et donc aujourd’hui encore, il s’autorise à faire croire qu’Israël ou le CRIF (on ne sait plus tant cette Lettre est confuse) se sert de « l’horreur sans nom des camps, des chambres à gaz et des fours crématoires » pour « rendre acceptables le meurtre de civils palestiniens, la négation des droits d’un peuple, qui n’est au demeurant pour rien dans le sort qui fut infligé aux Juifs ». Voilà que cette Lettre nous ressort le pamphlet antisémite de « L’industrie de l’Holocauste » auquel, pourtant, même le postfacier Rony Brauman, actuel signataire du CAPJPO, avait tenu à mettre un sérieux bémol.



On n’ose croire que des esprits courageux puissent accepter en toute conscience de prendre part à la grande calomnie antijuive de notre temps, qui consiste à dire que les Juifs d’Israël qui massacrent, et ceux de France qui les soutiennent, suscitent l’antijudaïsme et en sont responsables. Et l’on se demande, un brin inquiet, quelles nouvelles dérives intellectuelles et surtout socio affectives ils vont ainsi encourager.



En effet, on n’ose pas penser que ceux qui souscrivent à de telles calomnies se servent de leur identité de rescapé et de survivant pour justifier leur profond désaccord avec la politique d’Israël vis-à-vis des Palestiniens, comme d’autres se servent de leurs titres universitaires ou de leur position dans les médias pour le faire.



Et pourtant, on est en droit de se poser la question, tant il est vrai qu’on a, sous les yeux, un exemple de choix, celui d’un journaliste de France-Inter, Daniel Mermet, qui, à en croire un Rebond de P.Marcelle (in Libération du 13 septembre), se plaindrait lui-même de ce qu’à la suite des « tentatives d’assassinat moral » dont il serait la victime, en raison des procès qui lui sont intentés (par la LICRA, l’UEJF…), on viendrait lui dire, « au bistrot du coin » : « vous avez raison, les Juifs, on en a marre ».



Quoi que l’on pense des actions en justice engagées contre ce journaliste (et La Ména a déjà eu l’occasion de s’exprimer sur ce sujet), voilà le prototype même du raisonnement antisémite dont je parlais plus haut. En colportant cette aberration, Mermet colporte l’idée que ce sont les Juifs qui suscitent l’antijudaïsme.



Pas un instant, donc, il ne s’imagine qu’il est à l’origine d’un autre assassinat moral, celui des Juifs d’Israël, qu’avec son ami Warschawsky, il a entrepris, lorsqu’il a colporté l’infâme rumeur d’une politique d’Israël fondée sur le massacre et la purification ethnique, et celui des Juifs de France qui, dans leur immense majorité, se déclarent solidaires d’Israël (c’est un fait).



Reste à comprendre pourquoi Le Monde, dont les liens avec le CAPJPO commencent à être connus, s’autorise à prendre parti dans le débat, en publiant cette Lettre provocatrice. Ce quotidien s’imagine sans doute défendre son image et son honneur en procédant de la sorte. Or, c’est cela qui est curieux. C’est la lune dans le caniveau.



En effet, il ne se passe pas de jour ni d’édition sans que Le Monde se fasse l’écho d’articles ou de livres qui dénoncent l’antisémitisme ou qui affirment ce que l’on appelle le « devoir de mémoire ». Le Monde n’est donc pas suspect d’antisémitisme envers les Juifs de France. Alors pourquoi s’engage-t-il de la sorte ? Croit-il vraiment que c’est en se faisant le faire-valoir d’une organisation qui est irresponsable au point de tolérer en ses rangs des manifestants qui crient « mort aux Juifs » ou de manipuler les noms de ses signataires, qu’il peut être crédible dans sa lutte contre l’antisémitisme ? Ne se rend-il pas compte qu’il est complètement dépassé par le débat actuel sur le nouvel antisémitisme (que je préfère appeler « antijudaïsme »), qu’il préfère s’y enliser, plutôt que de se confronter à ce problème qui ronge les âmes de nombre de ses journalistes, de prendre de la distance, et à en tirer toutes les conséquences sur le plan de l’éthique de l’information ?



Reste à comprendre aussi pourquoi Le Canard Enchaîné, qui a été épinglé pour de piteuses caricatures antisémites par La Ména, se fende d’un article de soutien à Daniel Mermet sous le titre « C’est çui qui dit qu’y est ! » qui rappelle étrangement le « Çui qui le dit c’est çui qui l’est ! qui, récemment, était le titre d’un article de La Ména.



En effet, on se demande quelle mouche le pique d’affirmer que le seul tort de Daniel Mermet est « de ne pas applaudir la politique de Sharon », si ce n’est d’avouer très clairement que Radio-France, présidée par Jean-Marie Cavada, est une radio publique qui a le droit d’utiliser l’argent des contribuables pour diffuser des émissions engagées politiquement, au mépris de la pluralité des opinions, et sans jamais vérifier l’objectivité de son information (bravo Cavada, ancien représentant de l’audiovisuel au Comité Consultation National d’Ethique).



On se demande aussi pourquoi il réduit le débat sur l’antisémitisme à l’anti-sharonisme, alors que ce sont les soi-disant fondements racistes de l’Etat d’Israël que Mermet a voulu révéler, au mépris de tous les travaux des historiens qu’il s’est bien gardé de citer, afin d’encenser le fielleux délire de Katz et de Pappé.



Mais, puisque Le Monde et Le Canard Enchaîné lisent La Ména et qu’ils sont si courageux, ils ne manqueront pas d’ouvrir publiquement un débat avec notre agence !!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Djlachem (Djlachem) le dimanche 22 septembre 2002 - 00h51:

Voici la réponse de Lipietz à ma lettre:

Ne vous inquiétez donc pas.
--
Alain Lipietz
Député Européen

http://lipietz.net

En fait, je n'étais pas vraiment inquiet...mais inquiet de quoi, au fait?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Djlachem (Djlachem) le samedi 21 septembre 2002 - 22h46:

Les déclarations de Lipietz peuvent être lues sur:
http://www.lipietz.net/article.php3?id_article=879#nb2
Bonnes fêtes de Soucoth à toute et à tous

----- Message d'origine -----
De : Jean-Pierre CHEMLA
À : lipietz@club-internet.fr
Envoyé : samedi 21 septembre 2002 14:20
Objet : Un juif pour la paix à Alain Lipietz


Un juif pour la paix à Alain Lipietz













Monsieur Lipietz,



Il y a cela de pratique avec les déclarations anonymes, c’est qu’elles constituent un tonneau des Danaïdes où l’on peut y mettre une infinité de choses, et, en particulier, la projection de ses propres fantasmes.

C’est ainsi, que lors de votre visite à l’Autorité Palestinienne du 8 au 10 mai 2002, vous déclarez avoir rencontré une « juive pour la Paix » qui vous aurait révélé que : Les attentats et destructions ciblées de l'armée israélienne reposent sur un dense réseau d'indicateurs. Ces indicateurs sont recrutés par exemple en arrêtant des enfants de 12-15 ans. On les torture physiquement et psychologiquement (viols ou menaces de viols), puis on les libère en échange de leur collaboration : " Tu n'auras même pas besoin de venir nous voir, tu mets une croix sur la maison où il y a des militants ".

Vous vous êtes offusqué par la suite que l’on ait pu vous prêter nommément ces déclarations, et avez même décidé de donner une suite judiciaire à ces accusations.



J’ose espérer que je ne ferai pas l’objet de votre foudre procédurière après la lecture de ma lettre.



Sachez tout de même qu’il me paraît en effet pour le moins malhonnête d’utiliser le procédé de la déclaration anonyme en se dégageant de son contenu pour salir comme vous le faites l’image de tout un peuple, même si vous justifiez cet anonymat par : « ce serait la désigner à l’un de ces " assassinats ciblés ". » Voilà donc l’explication de cette créature éthérée dont on ne connaîtra jamais le visage ni le nom.

Monsieur Lipietz, à qui allez-vous faire croire qu’Israël assassine toutes les voix dissonantes qui lui font du tort ? Quand cesserez-vous d’observer cette région du monde à travers le prisme déformant idéologique qui caractérise malheureusement la Gauche européenne ? Quand abandonnerez-vous cette vision manichéenne du monde qui vous entoure en évoquant à tout prix la « Lutte des classes » pour en expliquer les contours ?



J’ai eu l’occasion d’apprécier vos positions par rapport à ce conflit.

Déjà, j’avais été assez surpris par votre comportement méprisant envers Arno Klarsfeld, lors d’une émission télévisée en septembre 2001, au cours de laquelle Arno tentait vainement d’expliquer toutes les déviances dans lesquelles s’était engagée l’AP : corruption, révisionnisme et négationnisme dans les écoles et les médias palestiniens, etc.… La parole lui fut très vite retirée pour pouvoir donner libre cours à un langage plus orthodoxe, le vôtre. Un an après, quoi que vous puissiez en dire, le constat de tout ce que dénonçait Arno est établi et d’ailleurs, en tant que député européen, vous n’êtes pas sans savoir qu’une commission de parlementaires européens dont votre courageuse consœur Ilka Schröder (députée Vert/ALE) a demandé l’ouverture d’une enquête sur l’utilisation des fonds de l’UE par l’AP.



Si l’accusation de viols et de tortures que porte votre interlocutrice envers Israël me paraît pour le moins fantaisiste, je ne pense pas que l’on puisse être suspect d’une quelconque mythomanie quand on dénonce les innombrables exactions contraires à l’humanité commises par des palestiniens depuis deux ans et dont on possède, malheureusement, les preuves effroyables :

Lynchage à Ramallah
Lapidations d’automobilistes israéliens.
« Dégustation » collective d’entrailles de juifs par une foule hystérique et exaltée par le discours haineux de dirigeants de l’AP.
Scènes de liesse (une poignée de manifestants paraît-il) dans les rues palestiniennes le 11 septembre 2001.
Exécutions sommaires de « collaborateurs » dont le seul tort était d’œuvrer pour la paix. Lapidations de mères de familles pour le mêmes raisons.
Exécution sans aucune forme de procès d’un adolescent, sous les yeux d’Arafat, le 7 août 2002, pour « crime de droit commun » sans plus de précision.




C’est volontairement que je ne parle pas des 613 morts israéliens, civils pour la plupart, victimes d’un terrorisme ciblé et non pas « aveugle » comme le décrivent la majorité des observateurs, ne sachant pas si vous considérez ce terrorisme comme l’arme légitime d’un peuple en lutte.



C’est , curieusement, le silence assourdissant d’Alain Lipietz face à ces massacres qui s’est immédiatement imposé à moi à la lecture des déclarations de la « juive pour la paix ».



Quant aux constatations que vous faites sur le désastre que représente la vie quotidienne des palestiniens, sachez que je compatis au malheur de ces familles et que, même, je comprends leur rancœur envers ceux qu’on leur a appris à voir comme des agresseurs sanguinaires. Je comprends moins bien la vision unilatérale d’un député européen ayant accès à toutes les sources d’information permettant d’appréhender tous les ressorts de ce conflit. Vous ne pouvez pas non plus occulter l’aide humanitaire que tente, malgré le mur de haine, d’apporter Tsahal à ces populations.



Voyez-vous, Monsieur Lipietz, je pense que les démarches comme les vôtres sont stériles et ont finalement un pouvoir de nuisance pour ceux qui s’efforcent d’avancer vers la paix en attisant ce que les hommes ont de plus mauvais dans le cœur plutôt que d’encourager les sentiments d’estime et d’amitié qui, j’espère, prévaudront un jour. Vous n’avez rien compris au sens qu’il faudra bien donner un jour à l’Histoire de ces deux peuples. Comme trop nombreux d’entre vous, vous avez cherché à nous éloigner les uns des autres dans la haine plutôt que de tenter de nous faire se rapprocher dans l’amitié.



L’Histoire ne vous a rien appris.



Et le fait que votre famille ait souffert de la rafle du Vel d’hiv n’y change rien.



Un juif pour la paix qui signe de son nom :



Jean-Pierre CHEMLA (21/09/2002)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Jika (Jika) le samedi 21 septembre 2002 - 17h51:

Sans commentaire cette ironie de l'actualité .
Des germes dans des lots de viande hachée Bigard vendus en supermarché

21/09/2002 - 11:39

PARIS, 21 sept (AFP) - Des germes susceptibles de développer des maladies ont été détectés dans des lots de viande hachée la région parisienne, de l'Est et l'Ouest, a annoncé samedi la société Bigard. Celle-ci demande aux consommateurs de rapporter ces lots au lieu de vente, a indiqué à l'AFP ......

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le samedi 21 septembre 2002 - 15h38:

LU SUR AIPJ.

Le mystère Tariq Ramadan par Martine Gozlan

Depuis le 11-9-2001, dans le choc du réveil de nos sociétés, certains mots se sont mis à sentir le souffre et d'autres la rose. Ainsi, le concept de "communautarisme", qu'une minorité dénonçait depuis longtemps, s'est retrouvé, un peu plus tard, mis en accusation par tous. Parfait. Or, on s'aperçoit que les porpagandistes les plus zélés de l'idée communautariste, bruquement conscients que l'affaire devenait taboue, se drapent désormais dans les habits irréprochables d'un "anticommunautarisme" de circonstance. Mais pour dire exactement la même chose qu'avant! A savoir qu'une religion -en l'occurence l'islam- dicte un mode de vie et de pensée très particulier. Et que toute l'astuce consiste à "adapter" -mot zen- cette spécificité au cadre général. Seulement, petit hic logique, ce cadre général, celui de la citoyenneté et de la laïcité, devra, lui aussi, "s'adapter".

Tariq Ramadan, prédicateur phare d'une jeunesse musulmane décrite comme "déboussolée", vedette des médias, est le cas le plus remarquable de cette stratégie d'inversion des mots. Ramadan publie en effet un gros ouvrage ('Musulmans d'Occident face à l'avenir') consacré à l'avenir des musulmans européens. Dernier volume d'une oeuvre abondante (et fumeuse) dans laquelle l'auteur, affectant de réagir aux questions posées, les noyait dans les volutes de ses non-réponses.

Dans son nouveau pensum, Tariq Ramadan s'affirme donc comme anticommunautariste et grand réformateur. Il fustige "le repli" et "l'obsession identitaire". Formidable. Ce vocabulaire lui permettant de renvoyer le détracteur potentiel dans les cordes, il peut ainsi faire passer ce qui lui tient depuis toujours à coeur: l'exception islamique. Pour la rendre plus commodément acceptable, il place tout son discours sous le signe sublime de l'universalisme. Qui ne rêve de cet universalisme? Seulement, les imams nous l'ont mitonné à tant de sauces que nous, les fâcheux, les primaires, on s'en méfie. Et quand Ramadan écrit: "il ne s'agit pas, pour donner l'impression que nous nous intégrons à l'ordre de la rationnalité, de relativiser les principes universels de l'islam", on se demande pourquoi cet "ordre de la rationalité" le dérange. N'est-ce pas là, dans cette quête toujours sacrilège de la raison, que le bât blesse en islam?

On se méfie encore lorsque Ramadan est très indisposé par ceux pour qui "l'exercice de la citoyenneté ne devrait jamais s'inspirer des convictions religieuses". On en conclut que, pour lui en revanche, la citoyenneté doit effectivement s'inspirer de la religion! Que la religion, espace privé selon la République, doit pénétrer l'espace public. Mais Tariq Ramadan est bien trop intelligent pour le dire comme ça. Car il s'attirerait alors, par trop de clarté militante, les foudres de ces médias qui adorent ce brillant brouillon.

Il répète donc, au contraire, que "le musulman doit respecter les termes de la Constitution du pays où il vit". Néanmoins, précise-t-il, "ce que la Constitution nationale permet est une chose, mais ce que les musulmans doivent choisir pour vivre conformément à leur foi en est une autre". Nous y voilà! Visionnaire, Ramadan anticipe de vastes transformations: "Les législations occidentales ne sont ni absolues ni éternelles et il convient de penser le fiqh (droit religieux islamique) au gré des évolutions et des transformations... Il ne faut pas exclure que l'on doive avoir recours à un aménagement de la loi et de son application..." Conclusion : "on serait mal avisé, au nom de la crainte diffuse de la nouvelle présence des colonisateurs musulmans, de militer pour une lecture en soi très dogmatique de la législation sous prétexte que l'on se bat contre la résurgence des dogmes religieux."

Tout est dit : le "dogmatique", c'est le laïc primaire, celui pour qui on est citoyen d'abord, croyant après, et de toute façon chez soi. L'éclairé, c'est celui qui adaptera l'école au foulard de l'inégalité sexuelle! Bien que Ramadan, là encore, plaide pour un foulard qui ne soit pas porté dans la contrainte. Pour un tchador féministe, rien que ça! C'est que la réislamisation, pour réussir, doit avancer à petits pas. Surtout, ne fâcher personne. Surfer sur les concepts mode (la famille, la pédagogie) et sur les grandes causes de l'époque : la précarité, l'antimondialisation. Tout mélanger en un coctail sirupeux chargé de faire passer en douceur la remise en cause de la laïcité et du "modèle féminin occidental".

Le mystère Tariq Ramadan, c'est qu'il fasse encore tant de dupes.

Martine Gozlan

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le samedi 21 septembre 2002 - 14h54:

LU SUR REINFO-ISRAEL
__________________________________________________

Le totalitarisme islamique, assaut contre les démocraties. A. Del Valle

Conférence d’Alexandre Del Valle, donnée, le 12 septembre 2002,
à la Mairie du XVIIème arrondissement de Paris


[Ce qui suit est la transcrition des notes prises par Rachel Kharoubi, que nous remercions de nous les avoir transmises.]

Alexandre Del Valle est chercheur en Géopolitique à l’Université Paris VIII, et doctorant en sciences politiques à Paris-II.
Il a collaboré à de nombreuses revues de géopolitique ou de relations internationales et à des quotidiens.
Nombre d'articles sont parus sous sa plume (dans Hérodote, Spectacle du Monde, Géostratégiques, Politique internationale, Arabies, Le Figaro, Le Figaro Magazine...). Il est l’auteur de L’islamisme et les Etats-Unis, une alliance contre l’Europe, éditions L’Âge d’Homme, collection Mobiles géopolitiques, 1998, et de Guerre contre l'Europe, Bosnie, Kosovo, Tchétchénie, 2000.

Idée principale : L'Islamisme est un totalitarisme.


1. Islamisme = un totalitarisme progressiste

1.1 L'Islamisme exploite des idées progressistes (lutte des pays pauvres contre les riches, inégalités Nord / Sud, oppresseurs / opprimés, impérialistes / pays conquis…) afin de se rendre populaire auprès des majorités.

1.2 L'Islamisme joue également le jeu du victimisme, en s'identifiant aux faibles, dans les schémas progressistes.

Exemples :
- victimisme religieux : ils se plaignent d'entraves à la pratique de l'Islam en France, alors que des mosquées sont érigées chaque jour (ce qui n'est pas, en soi, mauvais) et qu'en pays musulman, Juifs et Chrétiens ne bénéficient pas de la liberté de culte ;
- victimisme laïque : manipulations des médias occidentaux par les Palestiniens ;
- victimisme hypocrite, d'une manière générale : cf. Arafat qui se plaint de ne pouvoir assister à la messe de Noël à Bethléem, alors, qu'en son for intérieur (preuves par le passé) il voue aux Chrétiens une haine semblable à celle que dicte le Coran et qu’applique, à la lettre, l’Arabie Saoudite, par exemple.


2. Islamisme = le troisième totalitarisme

Après le communisme et le nazisme, l'Islamisme incarne le 3ème totalitarisme ("Totalitarisme vert" par opposition au rouge, communiste).

2.1 Analogie n° 1 entre nazisme et Islamisme : le racisme et les incitations à la haine raciale

- Cf. allégories animales pour parler des Juifs et Chrétiens et non-croyants en général, bref, pour tous ceux qui n'adhèrent pas à la charia : ces allégories (=chiens, vermine, etc.) font penser à une classification (homme / sous-homme / animal) inspirée par le darwinisme, et développée par Hitler.

2.2 Analogie n° 2 entre nazisme et Islamisme : Amour du sang et apologie de la mort

- Cf. kamikazes et slogan commun à Al Qaïda et aux Frères musulmans (1) : "nous préférons la mort à la vie".
A ce propos, Ben Laden a gagné son combat (même si l'avantage militaire n'est pas à l'Axe du Mal…) car son message fondamental est passé.
Message fondamental de Ben Laden : "à armes égales (au niveau technologique), nous aurions vaincu, car nous sommes prêts à mourir pour notre cause". Ce message a été entendu et retenu par les Occidentaux (cf. crainte des attentats, et prise au sérieux de la menace islamiste…), d'où, victoire de Ben Laden.

2.3 Analogie n° 3 entre nazisme et Islamisme : culte de la guerre et de la virilité

L'espace vital de l'Islam = la Oumma. Ce concept n'est pas égal au concept de nation.
- Oumma = communauté-mère (cf. mère-patrie). N'a pas de limite territoriale. La Oumma s'étend partout où se trouvent les Musulmans. Et la Oumma est en guerre, en conquête, tant que le monde entier n'est pas musulman.
- Islam = soumission + Islam = même étymologie que Salam [paix].
>> Idée : la Oumma ne sera pas en paix tant que la soumission à l'Islam ne sera pas totale.
- Le projet de Ben Laden (tout à fait en phase avec ce principe prosélytique de l'Islam) est mobilisateur, pour les peuples arabes - d'où sa popularité : 74% des Koweïtiens le considèrent comme un héros, sans parler des Saoudiens et des Iraniens…

Dans ce schéma, le bouc émissaire (qui entrave le projet islamique) est le judéo-chrétien, par extension, l'Occident, mauvais par essence (cf. théories raciales et racistes).


Faiblesses de l'Occident face au totalitarisme vert

3.1 Nombreuses incohérences et contradictions dans le comportement de l'Occident face à l'Islamisme

Exemples :
- Le 17 septembre 2001, G. W. Bush présente ses excuses aux Frères musulmans pour la dénonciation de l'Islamisme, suite aux attaques du 11 septembre.
- Procès aux États-Unis : G. W. Bush n'a pas le droit d'utiliser le terme "islamisme", c'est pourquoi il parle d'Axe du mal et de terrorisme.
- Berlusconi présente ses excuses devant le représentant de la Ligue Arabe, pour avoir mis en exergue un certain retard de nombreux pays musulmans (pas la totalité, il n'a pas dénoncé un "arriérisme arabe" !).
- En parallèle, l'organisation d'Al Qaïda (qui n'en est pas une, mais c'est là un sujet plus vaste (2) est renommée "Fatah". Le Fatah signifie la conquête par les Arabo-musulmans des pays chrétiens.
>> L'Islam s'affirme et se définit donc comme un projet totalitaire et violent (cf. le nombre de drapeaux de pays musulmans affichant une épée ! et cf. les razzias historiques, ou la religion par l'épée).

3.2 Nombreuses idées reçues, faussement historiques, visant à encenser les apports de l'Islam à la civilisation mondiale

Exemple :
- Age d'or de l'Islam en Sicile et en Andalousie, temps de paix entre les différentes religions… Alors qu'en réalité, les musulmans ont fait preuve d'une extrême violence, durant leur domination en Andalousie et en Sicile, envers les Juifs et les Chrétiens.
- Mythe de la dette scientifique à l’égard des Arabes : erroné. Le zéro est une invention des Indiens (Inde), "volée" par les Arabes.
- Mythe de la dette culturelle et philosophique envers les Arabes : erroné également. La philosophie grecque a bien été transmise à l'Occident, grâce à un travail effectué dans le bassin méditerranéen, mais non par des Arabes : par les Sabéens qui étaient des moines chrétiens, ainsi que par des Juifs aramisants (textes grecs traduits en araméen) vivant alors en Iran.

3.3] Pourquoi tant d'aveuglement de la part des Occidentaux ?

- Complexe du "judéo-croisé" qui a renié le Décalogue pour affranchir sa pensée de l'obscurantisme religieux.
La modernité douloureuse occidentale a été accouchée sur un traumatisme (négation du Décalogue, primauté de l'athéisme).
Ce fait absurde pourrait figurer au nombre des "dommages collatéraux" du modernisme occidental. L'Occidental se déteste tout seul.
L'Islam étant le système le plus anti-judéo-chrétien, et "l'ennemi de mon ennemi, étant mon ennemi", on comprend mieux la sympathie vouée par l'Occidental à l'Islamisme - pour schématiser l'idée exprimée par A. Del Valle. Ainsi, l'Occidental aime-t-il celui qui le déteste le plus, car il se hait lui-même.
>> Cf. l'extrême droite qui occulte l'influence du lobby arabo-islamiste, alors qu'elle fait la part belle au lobby "judéo-maçonique".


Conclusion

Les arabo-islamistes ont de beaux jours devant eux. Ils recrutent beaucoup. A côté de leur incontestable virulence, la couardise et le "nouvel esprit munichois" de l'Occident sont bien plus inquiétants.
Depuis le 11 septembre 2001, l'Occident ne s'est jamais autant excusé auprès de l'Islam, n'a jamais autant parlé de l'Islam. Le Coran est devenu un best-seller. Ben Laden a réussi son opération de marketing (quoi qu'on dise de lui, il fait parler, et c'est là son succès).
On pourrait penser que l'éventuelle offensive contre l'Irak est un sursaut contre l'Islamisme et Ben Laden, qui s'y cacherait. Mais les motivations d'une offensive contre l'Irak ne sauraient résider dans la lutte contre l'Islamisme : si tel était le cas, les États-Unis devraient attaquer l'Iran et l'Arabie Saoudite qui ont financé et financent Ben Laden ainsi que son organisation, et, d'une manière plus globale, sa cause.


4. Questions

J'ai noté des bribes de réponses aux questions posées par le public. Je les restitue en substance – donc les formes n'y sont pas…


4.1 Et Massoud ? Que penser de Massoud ?
Le Commandant Massoud est, certes, un peu plus "soft" que Ben Laden, mais ce n'est pas un tendre. A titre d'exemple, il a fait assassiner par leurs propres frères des femmes mariées à des non-musulmans.

4.2 Qu'en est-il de la lutte contre l'Islamisme en France ?
Les politiques français manquent de courage face à l'Islam.

- On assiste à une multiplication d'associations loi 1901, financées par les Frères Musulmans, qui reçoivent également des subventions de la part de l'État. Ces associations sont des façades. Dans les appartements des cités qui les abritent, on prie et les prêches incitent à la haine raciale, haine contre le judéo-croisé, contre l'Occident…
Ces associations devraient être dissoutes, car elles ont, en réalité, une finalité religieuse incompatible avec le statut de loi de 1901 (la loi 1905 correspond aux associations religieuses, mais les subventions étatiques sont différentes sous la loi 1905…).
- M. Ramadam est respecté et honoré publiquement par les autorités françaises, alors qu'il est le petit-fils du fondateur des Frères musulmans, et que ses discours devant les musulmans s'inscrivent dans la droite ligne des théories islamistes soutenues par les Frères musulmans.

4.3 Que pensez-vous de la politique du Quai d'Orsay ?
Elle est aussi due, en partie, à la haine de soi de l'Occidental (cf. idée développée plus haut). Tout se passe comme si l'Occident préférait voir un monde arabo-musulman s'enfermer dans un fanatisme obscurantiste.
Pour preuve : les réfugiés arabo-musulmans, à qui les portes de la France sont ouvertes, sont les dictateurs et les dirigeants du monde arabo-musulman – non le peuple tunisien et algérien, qui souffrent de ces régimes dictatoriaux et fanatiques.

4.4 Ne faites-vous pas un amalgame entre Islam et Islamisme ?

"L'Islamisme est une tumeur née dans le corps de l'Islam, et en train de tuer l'Islam".
Ce qui est dommage, mais néanmoins vrai, c'est que les Islamistes sont les musulmans les plus proches des préceptes du Coran, ce sont les plus orthodoxes dans leur pratique de l'Islam.

(Et un musulman, qui a présenté la conférence avec A. Del Valle et dont je n'ai pas retenu le nom, d'ajouter : pour que l'Islam ne soit plus synonyme de totalitarisme, il faudrait engager une réforme de l'Islam et décréter publiquement certains passages du Coran caducs).

Quelle solution pour l'Occident ?

Si l'Occident adopte cette attitude suicidaire aujourd'hui, c'est pour des raisons économiques à court terme (pétrole). A. Del Valle préconise un pan-occidentalisme (Russie + Europe Occidentale + USA) pour pallier cette dépendance économique à l'égard des dictatures du monde arabe.
En effet, le pétrole arabe est le moins cher, il nécessite le moins de raffinement, il est le moins profond (coût moindre des forages), il est le plus proche de l'océan…
Les besoins en pétrole des Occidentaux (au sens large du pan-occidentalisme) pourraient être auto-satisfaits (gisements en Russie, par exemple). Mais pour que le coût du pétrole à la pompe n'augmente pas trop, il faudrait que les États se servent moins au passage via les taxes…. Et ça, c'est pas gagné…
- Et pour revenir sur une offensive contre l'Irak, elle présenterait l'inconvénient d'amplifier encore la victimisation entretenue par l'Islam.

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Notes :

(1) Frères musulmans : considérés comme modérés, alors qu'ils sont structurellement liés au Hamas, et que leur créateur admirait ouvertement Hitler et Mussolini.

(2) En effet, contrairement aux idées reçues et véhiculées par les médias, Al Qaïda n'est pas une organisation pyramidale et structurée. Quiconque se revendique d'Al Qaïda en fait partie.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Charlotte (Charlotte) le vendredi 20 septembre 2002 - 14h50:

Il fallait lirte ANXIEUX

Quant au mot " garbegi" il signifie porteur d'eau.*
Avant les annees glorieuses en Tunisie, la juifs de la hara, et les autres d'ailleurs n'avaient pas l'eau courante, et se faisait livrer par le Garbegi
Chana tova

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Charlotte (Charlotte) le vendredi 20 septembre 2002 - 14h47:

Hani Ramadan se fait appeler aussi Tarik Ramadan, et a un site que je ne nommerai pas;
c'est un homme dangereux, qui sait parfaitement ce qu'ilfait. Je le sais j'ai assiste a une de ses conferences a la sorbonne en maiu dernier sur le theme "Islam et modernite ( voui )J'avoue que je suis sorti de la tres deprime et anwieux quant a l'avenir de notre civilisation a moyen terme

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le vendredi 20 septembre 2002 - 12h52:

VOICI UNE VOIX QUI S'ELEVE SUITE A L'ARTICLE DE HANI RAMADAN. CE DERNIER EST-IL ISSU DE LA FAMILLE RAMADAN DONT L'ANCETRE EST LE FONDATEUR DES FRERES MUSULMANS??? BRAVO LE MONDE QUI PACTISE AVEC L'ENNEMI ET QUI DONNE LA PAROLE AUX PLUS EXTREMISTES DES FONDAMENTALISTES. C'EST PAS CLAIR TOUT CA !..... MICHKA
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• LE MONDE | 12.09.02 | 12h18

LA CHARIA INCOMPRISE?, par Albert Levy

Hani Ramadan jouit librement de l'Etat de droit et de la laïcité que lui offre l'Occident, sans doute une des plus grandes conquêtes humaines de l'Histoire.

Hani Ramadan, directeur du centre islamique de Genève, nous a livré, dans les pages Débats du Monde (10 septembre) son avis ("La charia incomprise") sur la charia, qui serait incomprise par les "Occidentaux", en nous expliquant ce qu'est la loi islamique.

Il faut l'en féliciter : c'est l'occasion de saisir la pensée islamique en acte, de comprendre le mode de raisonnement et d'argumentation développée par les intellectuels et responsables musulmans pour défendre et promouvoir leurs idées. Il ouvre ainsi le débat que l'on doit avoir avec eux sur ces questions.

Deux points sont reprochés aux "Occidentaux" dans ce point de vue : leur aveuglement sur certains crimes commis contre le monde musulman et leur vision réductrice et caricaturale de la charia.

Sur le premier point - les persécutions dont est victime le monde islamique -, nous sommes tout à fait d'accord avec lui pour nous indigner contre les massacres des Tchétchènes et contre les malheurs des Palestiniens (encore faudrait-il en analyser plus finement les causes et les origines pour éviter la simplicité des réponses).

Mais ne s'agit-il pas là, comme c'est souvent le cas, d'un procédé habituel de sélection-occultation de certains aspects politiques au détriment d'autres ? Ne faudrait-il pas s'indigner aussi du massacre de la population algérienne (plus de 100 000 morts depuis le début de cette guerre dite civile, en réalité religieuse) qui se poursuit, dont le drame (trop) quotidien est oublié ? Une population en danger est prise en étau entre l'armée et les islamistes. Ne faudrait-il pas compatir aussi avec les minorités persécutées (chrétiennes et animistes) au Soudan, en Indonésie, au Nigeria, en Irak (Kurdes) et ailleurs ? Ne faudrait-il pas se souvenir de la guerre (religieuse) du Liban, heureusement terminée, et de son cortège d'atrocités, et se demander quel nouveau Liban se met en place aujourd'hui sous l'occupation syrienne ?

Ne devrait-on pas, enfin, se demander quel usage fait le monde arabe des prodigieuses richesses énergétiques que la Providence lui a offertes, quand on sait que le sous-développement général y est chronique, que l'analphabétisme et l'illettrisme y sont massifs, que la misère des populations y est croissante et les pousse à fuir, à émigrer, vers... l'Occident ?

M. Ramadan vit et travaille à Genève, la Rome protestante (on sait que, dans le passé, le calvinisme n'a pas toujours été tolérant). En Arabie saoudite, quel autre culte que l'islam est-il, par exemple, admis ?

M. Ramadan jouit librement de l'Etat de droit et de la laïcité que lui offre l'Occident, c'est-à-dire la séparation de la religion et de l'Etat, sans doute une des plus grandes conquêtes humaines de l'Histoire, un des plus grands faits de civilisation que l'humanité a produits, qui permet à des gens de confessions différentes de vivre ensemble, en paix, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs pour tous.

Quelle est la position de la charia sur ces questions et que pense M. Ramadan de tous ces problèmes du monde arabo-musulman ?

Sur le deuxième point - la vision caricaturale de l'Occident sur la loi coranique -, il est intéressant de voir de quelle manière Hani Ramadan organise sa défense. C'est d'abord la référence médicale qu'il utilise pour légitimer les pratiques de la charia ("Réduire la richesse de la loi islamique aux seuls châtiments corporels, c'est un peu comme si l'on prétendait résumer toute la médecine aux seules amputations chirurgicales. La science médicale comprend une variété de disciplines, allant de la prévention aux traitements les moins éprouvants. Il en va de même pour la charia"). Cette opération vise paradoxalement à rechercher un fondement scientifique à la charia, argument auquel l'Occidental est sûrement sensible, alors que ce sont, à l'évidence, deux domaines de connaissance, foi et science, qui, par définition, sont antagonistes.

Plus important est le deuxième argument employé, selon lequel la charia obéirait aux lois de la nature ("Cette conviction n'est pas nourrie par un fanatisme aveugle, mais par un réalisme correspondant à la nature des choses de la vie"), opération idéologique classique de naturalisation de pratiques culturelles et cultuelles, pour gommer leur relativité et leur conférer un caractère absolu, non historique.

C'est ainsi que lorsque la nature est violentée, "elle se rebelle" contre ceux qui enfreignent ses lois. Et Hani Ramadan de citer, évidemment, l'exemple du sida. "Qui a créé le virus du sida ?", demande-t-il. Et de comparer ensuite la mort lente (naturelle) d'un malade atteint du sida et celle de la personne (adultère) lapidée, pour justifier le châtiment identique, la même punition dans l'agonie, pour ces deux fautes, ces deux transgressions de la nature dont l'analogie des peines n'est alors plus fortuite. C'est pourquoi, dit-il encore, cette punition est une purification (élimination des éléments impurs dangereux non conformes à la nature humaine).

Derrière ce discours, on voit évidemment poindre l'homophobie de l'islam (voir le procès actuel du Caire contre les homosexuels), qu'il partage avec d'autres religions, mais aggravée ici parce que sanctionnée par la loi (coranique) en vigueur.

Il faut rappeler à M. Ramadan que la peste, le choléra, la tuberculose... sont aussi des pathologies issues du non-respect de la nature humaine, de ses conditions biologiques nécessaires, notamment l'absence d'hygiène et la misère, et qu'elles ont fait - et font encore - des millions de morts dans le monde avant que l'Occident ne leur trouve des réponses médicales appropriées.

Pour conclure, M. Ramadan pointe un doigt accusateur sur "la libération des mœurs à l'origine d'une incommensurable détresse...". De là à prononcer une fatwa contre les agents de cette libération il n'y a qu'un pas, vite franchi par certains.

Derrière ce discours, c'est toujours le même cliché de la décadence de l'Occident (qui a quitté l'état de nature) face à la "santé" du monde musulman (qui le respecte) qui est insinué, et exploité - cette idée mériterait, là encore, d'être vérifiée dans les faits.

Finalement, si le propos tenu par Hani Ramadan n'est pas très éloigné de celui porté par la plupart des autres religions, la différence - et elle est de taille - est la place respective que la religion occupe en Occident et dans le monde arabe. Ce dernier n'a pas su, n'a pas pu, encore, opérer la désintrication de la sphère du religieux avec les sphères du politique, du juridique, du savoir... pour réaliser sa révolution démocratique.


Albert Levy est chercheur au CNRS (laboratoire Théorie des mutations urbaines, Institut français d'urbanisme, Paris-VIII).

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 13.09.02

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le vendredi 20 septembre 2002 - 12h40:

DE LA A INCRIRE LA CHARIA DANS NOS TEXTES DE LOI, IL N'Y A QU'UN PAS.......... Michka
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Le directeur du Centre islamique de Genève au congrès annuel de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) au Bourget le 11 mai | Gamma

• LE MONDE | 09.09.02 | 12h30

LA CHARIA INCOMPRISE, par Hani Ramadan

Les musulmans ont la certitude que l'homme ne peut se suffire à lui-même, et que la libération des mœurs est à l'origine d'une incommensurable détresse qui touche des millions d'individus.
En Occident, qui voit dans l'application de la charia un retour à des règles moyenâgeuses, les condamnations à mort de Safiya et Amina au Nigeria ont soulevé un tollé. Doit-on comprendre que les musulmans, convaincus du bien-fondé des règles divines, sont des barbares, des coupeurs de mains sanguinaires et des assassins ?

Avant tout, il n'est pas inutile de rappeler que beaucoup, parmi ceux qui crient au scandale, ne réagissent pas devant des crimes d'une autre nature. Dans les capitales occidentales, on n'est guère ému par les rapports qui font état de l'extermination des Tchétchènes, avec son cortège de meurtres et de mutilations.

Personne ne se soucie du sort des enfants handicapés à vie en Palestine, fruit de la terreur et de la lâcheté de la communauté internationale, parce qu'il est plus facile de s'ingérer dans les affaires du Nigeria que dans celles des pays qui exercent au grand jour un terrorisme d'Etat inqualifiable.

A cela s'ajoute une vision caricaturale de la civilisation musulmane. Réduire la richesse de la loi islamique - reconnue par les plus grands spécialistes du droit comparé - aux seuls châtiments corporels, c'est un peu comme si l'on prétendait résumer toute la médecine aux seules amputations chirurgicales. La science médicale comprend une variété de disciplines, allant de la prévention aux traitements les moins éprouvants. Il en va de même pour la charia. Les peines concernant le vol et l'adultère ne peuvent être appliquées que dans une société où sont protégées les normes et les valeurs islamiques. Il est exclu de couper la main du voleur dans un Etat qui ne donne pas à ce dernier les moyens de vivre dignement.

La lapidation prévue en cas d'adultère n'est envisageable que si quatre personnes ont été des témoins oculaires du délit. Ce qui est pratiquement irréalisable, à moins que le musulman choisisse d'avouer sa faute. Avant l'exécution de la sentence, les juristes précisent qu'il lui est toujours possible de revenir sur son aveu.

Une grossesse illégitime peut également entraîner une mise en accusation. Mais en affirmant avoir été contrainte ou victime d'un viol, ou en soutenant que l'enfant est bien légitime, la femme échappera à toute sanction. Dans ce dernier cas, si son époux rejette la paternité du nouveau-né, les conjoints seront définitivement séparés, et elle conservera la garde de sa progéniture.

On le voit : ces peines ont donc surtout une valeur dissuasive. Le prophète Mahomet lui-même faisait tout pour en repousser l'application. Ainsi, lorsque Mâ'iz se présenta au Messager de Dieu en lui demandant de le purifier parce qu'il avait commis l'adultère, ce dernier se détourna de lui. Mais Mâ'iz confessa son erreur à quatre reprises. Dès lors, le Prophète ne pouvait qu'ordonner sa lapidation.

Parce qu'il s'agit d'une injonction divine, la rigueur de cette loi est éprouvante pour les musulmans eux-mêmes. Elle constitue une punition, mais aussi une forme de purification. Il est interdit d'insulter le coupable. Après sa mort, on prie pour lui. Ce que fit le Prophète pour une femme qui s'était livrée après avoir accouché d'un enfant adultérin, et dont le repentir avait été sincère.

La volonté de Dieu, pour les croyants, s'exprime à deux niveaux : dans le livre de la Révélation et dans celui de la Création. Les doctrines juive, chrétienne et musulmane affirment unanimement que Dieu seul est le créateur de toute chose. Or nous demandons : qui a créé le virus du sida ? Observez que la personne qui respecte strictement les commandements divins est à l'abri de cette infection, qui ne peut atteindre, à moins d'une erreur de transfusion sanguine, un individu qui n'entretient aucun rapport extraconjugal, qui n'a pas de pratique homosexuelle et qui évite la consommation de drogue. Par rapport à ces principes de base, seuls s'exposent à la contamination ceux qui ont un comportement déviant.

Avant de juger cette conception moralisatrice et complètement dépassée, je propose simplement que l'on fasse un effort de réflexion : la mort lente d'un malade atteint du sida est-elle moins significative que celle d'une personne lapidée ? Pour le musulman, les signes divins que l'intelligence humaine perçoit se découvrent aussi bien dans l'univers que dans la loi.

Soyons encore plus explicite, au risque de heurter cette fois la sensibilité des partisans invétérés des Lumières. Dans une tradition authentique, le prophète Mahomet annonçait : "La turpitude n'apparaît jamais au sein d'un peuple, pratiquée ouvertement aux yeux de tous, sans que ne se propagent parmi eux les épidémies et les maux qui n'existaient pas chez leurs prédécesseurs." Qui pourrait nier que les temps modernes, conjuguant le déballage de la débauche sur grand écran et la hantise obsédante d'une contagion mortelle, offrent la parfaite illustration de cette parole ?

En clair, que ceux qui nient qu'un Dieu d'amour ait ordonné ou maintenu la lapidation de l'homme et de la femme adultères se souviennent que le virus du sida n'est pas issu du néant.

Remarquons cependant que l'éthique musulmane nous prescrit de soutenir le malade du sida dans l'épreuve qu'il subit, et qu'il est essentiel de l'accompagner et de le réconforter avec compassion. Remarquons encore que l'islam a encouragé la recherche médicale, le Prophète ayant indiqué qu'à toute maladie, si l'on excepte la vieillesse, correspondait un remède. Il reste que l'épidémie du sida devrait à notre sens, pour être conjurée, nous conduire à une réflexion morale sur le sens de nos responsabilités et sur la nécessité de revenir aux normes susceptibles de préserver notre spiritualité.

Les musulmans sont convaincus de la nécessité, en tout temps et tout lieu, de revenir à la loi divine. Ils voient dans la rigueur de celle-ci le signe de la miséricorde divine. Cette conviction n'est pas nourrie par un fanatisme aveugle, mais par un réalisme correspondant à la nature des choses de la vie. Vivre en paix et en conformité avec l'être et le devoir, tel est le principe de leur engagement, parce que, comme le souligne le Coran, "c'est certes à Dieu qu'appartiennent la création et le commandement". (7, 54)

Les musulmans savent que la nature leur est soumise autant qu'ils se soumettent à Dieu, mais qu'elle se rebelle en revanche contre eux s'ils enfreignent les lois du Tout-Puissant. Ils ont la certitude que l'homme ne peut se suffire à lui-même, et que la libération des mœurs est à l'origine d'une incommensurable détresse qui touche des millions d'individus. Qui donc aurait le droit de le leur reprocher ?


Hani Ramadan est directeur du Centre islamique de Genève.

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 10.09.02

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shira (Shira) le vendredi 20 septembre 2002 - 09h52:

Appel à communications - haimsa@openu.ac.il
Université Bar-Ilan
Faculté des Sciences Juives
Centre Mondial de l’Identité Juive
Centre Aharon et Rachel Dahan
sur la Société, la Culture et la Tradition des Juifs d’Espagne

Colloque académique international du Centre Dahan
Les Juifs de Tunisie : création, tradition et culture
25-26 Mars 2003

Appel à communications

Le Centre Dahan organise un colloque international sur « Les juifs de Tunisie : création, tradition et culture » les 25 et 26 mars 2003 à l’Université Bar-Ilan.

Si vous souhaitez y présenter une communication, vous êtes prié(e) de nous en faire parvenir un résumé d’une à deux pages avant le 15 octobre 2002 à l’adresse suivante :

Centre sur la Société, la Culture et la Tradition des Juifs d’Espagne.
Université Bar-Ilan, Ramat-Gan 52900

Ou
haimsa@openu.ac.il

Les Actes du colloque seront publiés après sélection des communications par un jury.
Bien cordialement et à bientôt,
Au nom du comité académique de ce colloque
Professeur Efraim Hazan Dr. Haim Saadon
(Président du comité)
Comité scientifique :
Professeur Efraim Hazan
Dr. Haim Saadon
Monsieur Isaac Guirshon
Le Rav Dr. Moshe Amar
Dr. Yehudit Ronen

Proposition de communication

Colloque international
Les juifs de Tunisie : création, tradition, culture
Centre sur la Société, la Culture et la Tradition des Juifs d’Espagne.
Universite Bar-Ilan, Ramat-Gan 52900

Nom du conférencier : Institution :
Département :
Téléphone :
Domicile :
Bureau : Mobile :
Adresse : Adresse électronique :
Titre de la conférence : Ci-joint le résumé de la conférence.
Date : Signature :

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le dimanche 22 septembre 2002 - 05h38:

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