Archive jusqu'au 07/janvier/2006

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires Janvier 2006: Archive jusqu'au 07/janvier/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 06 janvier 2006 - 10h02:

Dites une prière pour Ariel Sharon

Par Bradley Burston, Haaretz 5 janvier 05

Les grands rabbins d’Israël et les leaders des partis religieux en Israël demandent aux fidèles de prier pour le Premier ministre Ariel Sharon. Voici ce que le quotidien Haaretz vient de publier :

Dites une prière pour le Premier ministre.
Dites une prière pour l’homme qui ne pouvait pas être cassé.
Dites une prière pour notre présent brisé. Dites une prière pour notre avenir commun brisé.
Priez pour l’homme qui ne pouvait pas se calmer. Priez pour l’homme qui ne pouvait pas vaciller.
Dites une prière pour un avenir qu’il était le seul à connaître.
Dites une prière pour le peuple qu’il laisse derrière lui. Le peuple juif, les gens qu’il aimait, parfois malgré lui, ou malgré eux. Les gens qui ne pouvaient se résoudre à l’aimer.

Priez pour ceux d’entre nous qui un jour l’ont embrassé et qui l’ont ensuite maudit.
Priez pour ceux d’entre nous qui un jour l’ont maudit, et qui n’avons pu nous résoudre à lui pardonner.
Priez pour ceux qui se disent religieux et qui voient là-dedans la main de Dieu.
Priez pour ceux qui se disent non religieux et qui n’ont pas besoin de prier.
Priez pour les dirigeants qui, incapables de le remplacer, ne lui succèderont pas.

Priez pour obtenir un miracle. Priez pour nous tous. Priez pour que nous sachions nous guérir les uns les autres. Priez pour cette terre. Quelle connaisse la paix qu’il ne connaîtra jamais.

Haaretz, 5 janvier ; traduction : Michel Remaud, Un écho d’Israël.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le vendredi 06 janvier 2006 - 08h38:

Ariel Sharon : l'ultime combat ?

Cette semaine, le Premier ministre d’Israël Ariel Sharon a été pour la deuxième fois en quelques décades victime d’un accident vasculaire cérébral. Malheureusement, cette dernière attaque risque de lui être fatale.

Fatale ? A cette heure, une chose est certaine : sa vie politique est terminée.
Rien ne sert de se voiler la face, notre Premier ministre est très sévèrement atteint et avec l’aide de D.ieu, s'il arrive à surmonter cette terrible épreuve, il lui faudra de très longs mois pour se remettre. Un pays doit être assuré de la continuité de l'exercice du pouvoir exécutif.

Cependant cet éditorial ne sera pas un exercice de prospective politique, mais un recueil de réflexions.
Les journalistes locaux savaient depuis son transfert à l’hôpital qu’Ariel Sharon était très gravement touché. Après une nuit passée sur une table d’opération, c’est le monde entier qui comprenait que le vieux général menait une ‘’terrible bataille’’.

Il restera, quoi qu’il advienne, que le Premier ministre aura par cette épreuve mis en évidence une des qualités essentielles du peuple juif, et ne serait-ce que pour cela, il faut le remercier.

Quelle qualité ? Le respect d’autrui : ''Tu aimeras ton prochain comme toi-même''. Voila un homme qui, en Israël, même s’il avait politiquement le vent en poupe depuis ces derniers mois, ne comptait pas que des amis.

A l’annonce de son attaque cérébrale, beaucoup auraient pu se réjouir de ce qui lui arrivait.

Non, cela ne s'est pas déroulé ainsi. De la droite à la gauche, tous les politiciens israéliens ont suspendu leurs querelles, leurs rivalités, leurs divisions intestines et leurs ambitions pour respecter un grand homme gravement malade.

De même, voyez ceux qui, ces derniers mois, à cause des décisions de monsieur Sharon, se sont retrouvés à vivre dans des caravanes, sous des tentes ou parfois, pour les mieux lotis, à l’hôtel après avoir tout quitté.

Les ex-habitants du Goush Katif, vous savez, ceux que l’on appelait et que l’on appelle encore ‘’les colons’’, auraient du ‘’fêter’’ l’évènement.

A tort ou à raison, on aurait pu penser que l’occasion était belle pour eux d’exprimer ou d’assouvir leur éventuelle haine. Là encore, il n'en a rien été.

Nous sommes jeudi 5 janvier 2006, il est environ 22 heures, et déjà il nous a été possible de voir ou revoir dans les médias, la vie militaire, politique, sentimentale et que sais-je encore d’Ariel Sharon.

Ariel Sharon a été donné pour mort, pour à moitié vivant et pour vivant. Il a été glorifié par beaucoup, vilipendé par le Hamas. En bref, le monde entier a les yeux rivés sur ces instants très particuliers de la lutte d’un dirigeant d'exception pour sa survie. Personne n’a relevé que ses administrés ‘’adversaires‘’ en guise de vengeance, par l’intermédiaire de leurs représentants spirituels ou politiques, se sont mis à prier afin que le Premier ministre recouvre rapidement sa santé.

Encore plus fort : il y a trois jours, la police est allée à Hébron présenter des avis d’expulsions à quelques familles juives. Pour exprimer leur désapprobation, une cinquantaine de jeunes filles ont manifesté dans la ‘’casbah’’, un quartier de Hébron. La police est allée les déloger en faisant preuve d’une certaine ‘’vivacité’’.

Un journaliste de Guysen leur a posé cette question : ‘’Etes-vous contentes de ce qui arrive au Premier ministre ? ''

Leur réponse fut unanime et exemplaire : ‘’Mais pas du tout. Nous avons ajouté son nom dans la liste de ceux qui doivent retrouver la santé par la grâce de D.ieu’’.
Ces jeunes filles étaient outrées qu’une telle question eut pu leur être posée.

Il y aura bien un ou deux petits malins qui, pour se rendre intéressants, iront devant un micro ou une caméra dire qu’ils sont heureux de la situation, et aussitôt tous les habitants de Judée et Samarie passeront pour des extrémistes sans coeur !

Dans ces moments difficiles, les Juifs d’Israël et ceux de diaspora se mettent à vivre à l’unisson, faisant abstraction de toute divergence politique ou autre. Cette qualité suscite l’admiration des nations.

Prions pour que ces exemples puissent inspirer la miséricorde divine afin qu’elle remette Ariel Sharon sur le chemin d’une complète guérison .
Amen


Guy Senbel

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 06 janvier 2006 - 01h29:

J'ai réouvert la discussion car je n' avais pas lu l'intervention de notre jeunet.

Je conseille vivement la lecture de deux ouvrages de Daniel Sibony :

Les trois monothéismes

Au nom de Dieu.

Et bien sûr Le Coran

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 06 janvier 2006 - 01h25:

Pour TUN :

Je n'ai fait que copier des versets du Coran traduits par des oulémas de la Mecque.

Et rien d'autre.

Si la vérité blesse ce n'est pas mon problèmes.

L'âge n''est pour rien dan l'affaire.

J'ai la preuve que l'on peut être sclérosé à 20 ans

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 06 janvier 2006 - 01h20:

Pour Madame Elyssea

La version du Coran où j'ai copié les versets en question ?

Un Coran acheté à la Grande Mosquée de Paris et des sites dont je vous communique l'adresse url :

http://islamfrance.free.fr/doc/coran/sourate/2.

http://www.yabiladi.com/coran

http://quran.al-islam.com/frn/,http://quran.al-islam.com/frn/}

Celui là il vient directement de la Mecque.

Il vous suffira de demander "juifs " ou " chrétiens " dans " recherche "

Et je ne vous ai pas les versets qui pourraient choquer les non musulmans

Votre réaction me fait supposer que vous n'avez JAMAIS lu le Coran.

Il est vrai qu'en tant que femme vous n'avez pas le droit de le lire

Pour moi la discussion est close

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le vendredi 06 janvier 2006 - 01h16:

Bonjour,



Il y a des matins ou on a l'impression que la terre nous tombe sur la tête.

Que toutes les prières du peuple d'Israël se dirigent vers le Premier ministre Ariel Sharon.

A ce stade, nos divergences politiques n'ont pas de place.

L'heure est à la prière pour souhaiter une Refoua Chéléma (guérison totale) à Ariel Sharon. Amen.

Priez en lisant notamment les psaumes (Téhilim) : 6, 20, 30, 91, 121, 130.

Yves Kamami

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le vendredi 06 janvier 2006 - 00h55:

Ce soir c'est auprès de Ariel Sharon que vont toutes mes pensées

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le vendredi 06 janvier 2006 - 00h53:

Douda :

Bravo Girelle, vous avez révélé une distorsion historique, de l'Univers spatio-temporelle,

Qu'on se le dise,

Douda du PTB

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le vendredi 06 janvier 2006 - 00h33:

Al-Baqara - 2.140. Ou dites-vous qu'Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob et les tribus étaient juifs ou Chrétiens ? ”

Bizarre, non l'éventuelle chrétienté de Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob ?

Peut être un peu prématurée !!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le vendredi 06 janvier 2006 - 00h25:

Douda :

" L'intégrisme ne commence pas là où la bombe explose mais là où la pensée se fige "

Qu'on se le dise,,, !

Douda du PTB

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le vendredi 06 janvier 2006 - 00h35:

La plus dure bataille du bulldozer des Sycomores (info # 010501/6) [analyse]
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

La Ména n’a pas réuni son dispositif de couverture permanente pour relater les péripéties de l’hospitalisation d’Ariel Sharon. Ce pour la simple raison que l’évènement est déjà largement rapporté par des centaines de media, qui disposent tous des mêmes sources d’information et qui communiquent les mêmes nouvelles simultanément. Notre envoyé spécial à Jérusalem, Etienne Duranier, a pour mission de recueillir les bruits de couloirs, les confidences du personnel médical, les commentaires significatifs des hommes politiques et des correspondants des media arabes, fort nombreux à attendre les communiqués du directeur de l’Hôpital Hadassahh, le professeur Mor-Yossef.

Au niveau factuel, en ce qui concerne l’état de santé du premier ministre israélien, le diagnostic n’est pas positif. Monsieur Sharon a subi cette nuit plus de dix heures d’interventions chirurgicales, lors de deux passages successifs sur le billard. Le cerveau du président du Conseil présentait plusieurs foyers d’hémorragies, dont un seul suffirait à avoir des conséquences mortelles. Pour corser l’intervention, les neurochirurgiens ont eu à opérer dans la profondeur du cerveau de M. Sharon, ce qui est encore plus délicat que de stopper un saignement surgissant dans les couches superficielles. Pour faire cesser les effusions d’hémoglobine, les praticiens ont dû recourir à des médicaments appartenant encore au domaine de la recherche, c’est dire si la condition du patient était désespérée.

Restait à savoir si les chirurgiens sont parvenus en finalité à arrêter les hémorragies. Certaines des dizaines de rumeurs qui circulent autour de l’hôpital affirmaient que "les médecins avaient fait ce qu’ils avaient pu et avaient cessé d’intervenir lorsque les choses se mirent à plus ressembler à de l’acharnement thérapeutique qu’à un acte médical". Ces rumeurs sont infondées, nous sommes en mesure de le confirmer : tous les saignements ont bien été contenus, a affirmé à Duranier une source fiable de l’intérieur de l’hôpital, confirmant en cela les annonces de Mor-Yossef. "Mais cela ne signifie nullement que M. Sharon est hors de danger", modérait la même source, "les saignements peuvent reprendre à tout moment, la coagulation dépendant de l’efficacité des drogues expérimentales, dont la principale est développée par une équipe de savants de Tel-Aviv. "De plus", reprenait notre conseiller improvisé, "les interventions au scalpel ont sûrement fait des dégâts considérables dans le cerveau de M. Sharon, et il est encore trop tôt pour évaluer leur ampleur et les fonctions qui pourraient être touchées. De toutes façons," indiquait à la Ména ce professeur "si Sharon s’en sort ce sera déjà presque un miracle. Il est actuellement maintenu sous anesthésie et respiration artificielle ; à bien des égards, son état est proche de la mort clinique ; sauf que certaines fonctions, telle la réaction de ses iris, ont pu être vérifiées et que la pression artérielle est, pour le moment, stable". A la question de savoir si Sharon peut, s’il s’en sort, reprendre ses fonctions, l’homme de science laisse échapper un soupir : "Premier miracle qu’il tienne le coup. Second, qu’il s’en sorte. Et troisième qu’il ne soit pas réduit à l’état de légume, cela fait beaucoup de miracles, même pour un premier ministre", terminait notre interlocuteur.

Conclusion définitive d’un pronostic médical intermédiaire : s’il survit, Sharon abandonnera la politique. Mais avant d’évoquer les conséquences sismiques de l’accident cérébral du premier ministre sur la politique israélienne, il faut rappeler l’aspect humain des choses. Il ne s’agit pas d’une partie d’échec ou d’un jeu de stratégie. Au centre de notre analyse, un être humain est aux prises avec la mort et nous ne l’oublions pas un seul instant. Nous pensons à lui, à sa famille, ainsi qu’au pays tout entier, qui vit la plus grande bataille du bulldozer des Sycomores comme une authentique tragédie.

Les gens sont pendus à leurs téléviseurs et leurs postes de radio, l’air triste. Et l’empathie que suscite le combat de Sharon contre le fatum traverse allègrement les clivages gauche-droite, arabes-juifs, et même Israël-pays arabes. Deux ou trois reporters de pays voisins et du Golfe, après avoir interviewé Duranier en arabe, lui ont dit en anglais, avec une sincérité qui ne trompe pas : We wish him well. We wish him to recover ! (Nous souhaitons qu’il aille bien. Nous lui souhaitons de s’en tirer !).

Evitons néanmoins d’autres faux semblants ! Je me suis toujours frontalement opposé à Ariel Sharon. A son intervention stratégiquement mal préparée au Liban, au début des années quatre-vingt, qui a fait des centaines de tués pour rien. A la confiance naïve qu’il accordait aux phalangistes et qui dégénéra en Sabra et Chatila. A ses mensonges à répétition. Parce qu’il s’est opposé à la paix avec l’Egypte et abstenu sur le traité de paix avec la Jordanie. A cause des implantations qu’il a créées par dizaines et, plus récemment, je lui en veux d’avoir, avec ses fils, transformé l’éthique politique régnant dans mon pays en celle d’un bouge.

Pas le moment de faire les comptes ? – Si, au contraire !

Parce que sur le tard, Ariel Sharon avait changé, et parce que c’est pour cela et pour son courage que le peuple l’aime et que le monde le respecte. S’il a été le grand architecte des implantations, il a également été celui qui a su les démanteler et faire passer son choix devant des édénistes déchaînés et des barons et ministres de son propre parti. Parce que le désengagement a été un acte pragmatique, stratégiquement correct, et que, dans ce Moyen-Orient dans lequel il n’y a jamais que les mots qui changent, Sharon a fait évoluer la réalité.

Parce que le désengagement aura rétabli l’autorité de l’Etat sérieusement mise en doute, montré Tsahal sous son vrai visage, et Israël comme une nation qui tient ses promesses et qui recherche honnêtement les voies de la paix. Et, si je n’ai pas prévu de voter pour Sharon aux élections de mars, il me faut cependant reconnaître le véritable courage là où il se trouve. J’admets aujourd’hui qu’une alliance Kadima-travaillistes aurait rétabli l’équilibre entre les besoins sécuritaires incontestables du pays et la nécessité de modérer le tout au libéralisme, qui infiltre le ciment de notre société. Il faut, de plus, qu’une armée ait un modèle de société à défendre et que les besoins d’une armée ne supplantent jamais ceux de la société qu’elle sert. Le Sharon nouveau l’admettait, et les augures préfiguraient un changement favorable pour Israël et la région.

Mais cela c’est terminé. Kadima, c’est Sharon ; même si ce parti En avant recueillait 43% des intentions de vote dans les derniers sondages avant l’accident du premier ministre, ce n’est toujours pas un véritable parti, et Sharon out, il va se désintégrer. Ce n’est pas Pérès qui transcendera les électeurs, ni Ehoud Olmert – le président du Conseil par intérim – qui entrera dans les chausses du général, auteur de la percée du déversoir durant la Guerre de Kippour, qui valut à Israël de ne pas perdre un conflit initialement fort mal engagé.

Plus de Kadima, ou plutôt un parti Sharon sans Sharon recueillant quinze pourcent des suffrages au mieux, on retombe dans un clivage gauche-droite classique (travaillistes-Likoud), Amir Peretz-Bibi Netanyahu. Un clivage privé de cette nouvelle clef de voûte au centre, qui allait permettre toutes les synergies.

Ce mano a mano sera certes serré et ne manquera pas d’argumentaires intéressants, il débouchera toutefois sur un gouvernement faible, par la faute d’un écart dogmatique trop large avec son opposition pour permettre que les choses bougent.

Le prochain premier ministre d’Israël sera rejeté par la moitié du pays, lors, si la campagne sera passionnante, la prochaine mandature de premier ministre sera terne et frileuse.

Mais avant, il faut encore qu’adviennent trois miracles !