Archive jusqu'au 11/décembre/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Decembre 2005: Archive jusqu'au 11/décembre/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le samedi 10 décembre 2005 - 23h51:

Le Professeur Robert Aumann, de l'Université Hébraïque de Jérusalem, recevant le Prix Nobel d'économie des mains du Roi Carl XVI à Stockholm samedi 10 décembre 2005.
Ce prix est partagé avec le chercheur americain Thomas C. Schelling.


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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 10 décembre 2005 - 19h40:

Bravo Braham, tu as choisi de decortiquer l'aticle de Chabouni, malgre que tu savais que Citron a mis cet article non pas pour donner son opinion mais pour occuper les harissiens des pensees que les Tunisiens n'osent pas les exprimer. Du reste Chabouni n'a pas la competence pour critiquer Sharon ou Ben Ali.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le samedi 10 décembre 2005 - 19h04:

LA NUIT TOMBE SUR LA FRANCE

Annonce faite dans des sites non cachers

FINKIELKRAUT RENONCE À SE RENDRE À LYON !

jeudi 8 décembre 2005


Bonne nouvelle : le provocateur raciste a enoncé à se rendre à Lyon le 15 décembre. Il n’interviendra pas sur "le laïc, le profane et le sacré", ni sur autre chose d’ailleurs, à l’occasion des conférences sur la laïcité organisées par le Conseil Régional et l’association Villa Gillet.

Les autres conférences sur le même thème, animées par d’autres intervenants, sont maintenues du 13 au 15 décembre inclus.

Le conseil régional aura eu la sagesse de trouver inopportune la venue du propagandiste préféré de Sarkozy après les propos haineux qu’il a tenus.

De nombreux Rhone-Alpins avaient fait savoir qu’ils n’acceptaient pas d’accueillir ce sinistre sire. Tout comme Sarkozy a dû renoncer à sa visite à Fort-de-France aujourd’hui après que les Martiniquais l’eurent déclaré persona non grata, l’incitateur à la haine raciale a dû renoncer à sa conférence à Lyon. L’information sur ce "désistement" est disponible sur le site de la Villa Gillet : www.villagillet.net.

monimage



Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le samedi 10 décembre 2005 - 08h47:

Réponse à Citron: quelques perles de Me Chaabouni

D'abord merci pour les vœux et l'article M. kamel Chaabouni que vous nous avez rapporté, ce jeudi 8 dec., sur Adra.

En lisant l'article: " La Tunisie doit-elle reconnaître Israël ?" j'ai compris que ce monsieur avait plutôt voulu attaquer le président Zin al-Abidin Ben Ali (ZBA ) et critiquer ses capacités de gouverner le pays.
(Toutes les phrases entre guillemets ont été 'copiées-collées' du texte original.)

* D'après lui, ZBA est:
- "nul en politique…
- un président mal conseillé et têtu
- despotisme du RCD et de son chef ZBA
- il est trop brutal
- il lui manque le charisme de Bourguiba
- Il n’a hérité de lui que de l’art de la répression, de la torture et le palais de Carthage.."

* Mais comme le dit le proverbe tunisien, que répétait souvent ma mère: "" Elli ma yekdar a'al bhim yidej el berda'a"".
Alors il s'en prend à l'invitation de Sharon:
- "une grave erreur politique
- Quelle gaffe politique !!!
- malheureuse initiative.."

* Il a vite compris qu'il n'y a pas mieux que la phobie du juif pour créer l'union des siens et faire passer son message, alors sans toutefois nier l'existence de 'verites politico-historiques' anti-israëliennes, il les rappelle, un peu à la Tartuffe:
"- Notre haine de l’Etat d’Israël a des fondements religieux, elle est à la base d’une haine contre un peuple et sa religion en raison de son hostilité au Prophète il y a ...1400 ans.
- le peuple tunisien est hautement anti-israélien et anti-américain
- (Les leaders de l'opposition) ne sont capables de mobiliser l’opinion publique que sur deux « fonds de commerce » qu’ils savent très bien entretenir : la question palestinienne et l’Irak." (ennemis Infidèles)

* Donc l'Etat Hébreu ne peut élire que Sharon pour chef. Celui-ci est bien entendu
- "le bourreau Sharon
- un homme infréquentable
- un criminel de guerre
- un bourreau honnis de tous les peuples de la terre
- une réputation de bourreau avec les massacres de Sabra et Shatila et autres massacres à Jénine et Gaza…
- (et en général) tous les chefs israéliens ont cassé du palestinien."

* Mais en tant qu'Intellectuel il doit payer quelques petites rançons:
- "Je ne veux pas verser dans la démagogie des ultras nationalistes arabes
- ni faire de la question palestinienne mon unique fonds de commerce politique
- je ne suis pas contre le principe de la reconnaissance de l’Etat d’Israël et la normalisation des relations avec lui. .."

* Et il faut quand même rappeler (en minimisant) les crimes des terroristes palestiniens qui ne sont que des:
- "groupuscules armés palestiniens contrôlés ou hors contrôle…"

* Tandis qu'Israël, lui, fait régner :
- "un terrorisme d’Etat"

* Là où M. Chaabouni se dépasse c'est quand il parle de la souveraineté des tunisiens qui
- " ..n’ont pas de leçons à recevoir de personne et si nous le décidons…"

* …. mais cette ""décision"" devrait être approuvée et bénie par:
- …"le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, demander son avis et lui donner la parole à la télévision et autres médias afin qu’il donne sa baraka…"

* A la fin il reprend son optimisme et son pragmatisme :
- " Pour les tunisiens une coopération avec Israël sur les plans scientifiques et économiques, est d’un grand avantage.
- (les jeunes tunisiens musulmans) verront combien nos deux cultures sont proches et combien nos aïeuls vivaient en harmonie et en paix."

* Après avoir décortiqué ces perles, il me semble que l'harmonie et la coopération entre mon peuple et mon pays d'origine devront malheureusement attendre d'autres interpretes.

Bien entendu on répondra que j'ai cité des phrases en dehors de leur contexte, mais on ne pourra nier qu'elles ont été écrites.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 10 décembre 2005 - 04h56:

Cher Monsieur Citron, Tout d'abord je vous
remercie de vous adresser a moi comme "Si". Quant a l'article de Kamal Chaabouni que vous avez affiche, a priori j'ai cru enfin decouvrir un Tunisien courageux, mais aussitot je me suis rendu compte, quoique plusieurs points semblaient etre tres prometteurs, que cet auteur n'etait pas consistant dans son approche vis-a- vis d'Israel ou en ce qui concerne la democratie et la souverainete tunisienne. Je pense que Slim avait bien saisi les points que je trouvais douteux. Par contre j'aimerais bien voir et lire votre opinion aux sujets que Chaabouni avait frole de loin.
Amicalement votre Emile

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le vendredi 09 décembre 2005 - 18h35:

Les pays islamiques s'engagent, à combattre "fermement" le terrorisme

LEMONDE.FR

Au terme d'un sommet extraordinaire de deux jours à La Mecque, en Arabie saoudite, les pays islamiques se sont engagés jeudi 8 novembre, à combattre "fermement" l'extrémisme islamiste et à réviser leurs législations pour les adapter à la lutte antiterroriste.

Dans leur déclaration finale, les participants ont promis de "combattre fermement les apôtres de la sédition et de la déviation, dont le but est de dénaturer les principes suprêmes de l'islam (...) au profit de l'ignorance, de l'enfermement, de la haine et de l'effusion du sang". Les dirigeants des 57 membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ont, en outre, appelé les oulémas de leurs pays à "dénoncer la minorité déviante", expression désignant les partisans des groupes islamistes radicaux, dont le réseau Al-Qaida, et "à montrer le caractère fallacieux de leurs allégations".


Dans la "Déclaration de La Mecque", un document commun qui a clôturé ce sommet, les dirigeants du monde islamique se disent "déterminés – avec la volonté de Dieu – à améliorer leurs systèmes et législations nationaux pour incriminer tous les actes terroristes, leur financement et toute incitation" à la violence. Outre le roi Abdallah d'Arabie saoudite, qui a présidé le sommet, une trentaine d'autres chefs d'Etat de pays islamiques ont pris part à la rencontre, dont les présidents iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et pakistanais, Pervez Musharraf, mais aussi celui d'Egypte, Hosni Moubarak, absent lors du premier jour.

"RÉVISER LEURS PROGRAMMES SCOLAIRES"

Pressés par les Etats-Unis de réformer leurs systèmes politiques et éducatifs pour neutraliser l'extrémisme islamiste, les pays de l'OCI ont répété jeudi qu'ils optaient pour des réformes, non pas sous pression de l'étranger, mais mus par "une conviction unanime chez les gouvernements et les peuples de la nation musulmane dans un cadre émanant des sociétés islamiques", selon la déclaration lue par le secrétaire général de l'OCI, le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu. Le sommet, a également adopté un "plan d'action de dix ans pour relever les défis du 21e siècle".

Ces réformes devront conduire à "la bonne gouvernance, à l'élargissement de la participation politique, à la primauté de la loi, au respect des droits de l'homme, à la promotion de la justice sociale, de la transparence, à la lutte contre la corruption et à l'édification des organismes de la société civile", selon le texte. Les pays islamiques ont aussi promis de "réviser leurs programmes scolaires pour consolider les valeurs de tolérance et de dialogue".

Les dirigeants de l'OCI ont réfuté implicitement le risque d'un choc de civilisations. "La civilisation musulmane fait partie intégrante de la civilisation humaine. Elle est basée sur les valeurs du dialogue, de la modération, de la justice, de l'entraide et de la tolérance", ont-ils souligné. Ils se sont aussi élevés contre l'islamophobie, qu'ils ont assimilée à "une forme de racisme"."Tout en dénonçant l'extrémisme, le fondamentalisme et la violence, nous exprimons notre inquiétude face à la recrudescence dans le monde [des sentiments] de haine et d'hostilité à l'égard de l'islam", indique le texte.

Ils plaident aussi pour un renforcement de la coopération internationale notamment par la réalisation du projet de création en Arabie saoudite d'un centre mondial de lutte antiterroriste.

Avec AFP et Reuters

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le vendredi 09 décembre 2005 - 17h41:

Shabbat Shalom 091205

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shalom (Shalom) le vendredi 09 décembre 2005 - 16h48:

Voici un article de Alexandre Adler sur Le Figaro d'aujourd'hui.
Tres interessant.


http://www.lefigaro.fr/debats/20051208.FIG0183.html?093213

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Slim (Slim) le vendredi 09 décembre 2005 - 15h37:

Cet avocat "Kamal Chaabouni" n'est pas un exemple brillant de perception et d'intelligence. D'une cote, il parle de la Tunisie en tant qu'etat souverain, et de l'autre cote, il veut que la Tunisie obtienne la Baraka de Mr. Abbas avant de poursuivre ses choix dans la politique internationale. C'est quoi cette connerie intellectuelle? C'est l'exemple parfait de la paralysie/paresse intellectuelle dans laquelle beigne la classe, dite intellectuelle, du monde Arabe. Quelle honte.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le vendredi 09 décembre 2005 - 15h13:

Réponse à l'appel de Viviane sur l'article "Le Multilinguisme dans la Sphère Judéo-Tunisienne" de Claude Hagège.

Ce document est consultable dans la rubrique ACCUEIL, mais son impression est difficilement lisible.

Les documents paraissant dans HARISSA (photos, articles scannés, etc ...) doivent être souvent comprimés avec pour conséquence une réduction de résolution qui les rend moins clairs. C'est ce qui s'est passé avec cet article.

Je possède une version qui permet une impression bien lisible, que je transmettrai à Viviane.

Si d'autres harissiens sont intéressés, qu'ils se fassent connaître, en joignant leur mail, au webmaster qui transmettra.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Tun (Tun) le vendredi 09 décembre 2005 - 12h35:

Ce que les juifs tunisiens doivent a Moncef Bey:

Article d´Andre Nahum apparu dans Jeune Afrique:


Quelques jours après le débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, les Allemands s'installaient en Tunisie sans coup férir. L'occupation nazie dura six mois et prit fin le 7 mai 1943 avec l'arrivée à Tunis des premiers éléments de la huitième armée britannique suivis le lendemain par les Américains.
Pendant ces six mois de tous les dangers, les juifs de Tunisie se sont trouvés seuls à la merci de l'armée allemande qui leur transmettait ses diktats par l'intermédiaire d'un conseil de la Communauté, une sorte de Judenrat nommé dans l'urgence. Or, de tous les pays occupés par les nazis, la Tunisie est le seul, mis à part le Danemark, dont la communauté juive s'en est sortie presque intacte. Comment expliquer ce véritable miracle ?

Il est vrai que malgré leurs succès militaires initiaux sur l'armée américaine, les Allemands se faisaient très peu d'illusions sur leurs chances de la vaincre. Les Alliés étaient à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Tunis au niveau de Medjez el-Bab, disposaient d'un armement considérable et étaient maîtres de la mer et du ciel.

Mais les choses auraient certainement très mal tourné pour les juifs si le souverain tunisien, Moncef Bey, l'avait voulu. Ce prince monté depuis peu sur le trône aimait assurer que les juifs étaient des citoyens tunisiens comme les autres. Il n'avait certes aucune possibilité d'empêcher les Allemands de prendre un certain nombre de mesures à leur encontre : réquisitions, racket, punitions collectives. Des milliers de jeunes furent astreints au travail obligatoire dans des Juden Arbeitslager, mais les juifs qui n'étaient pas dans les camps continuèrent à vivre presque normalement, à célébrer le shabbat et les fêtes et, pour Pessah par exemple, faisaient cuire leurs pains azymes comme d'habitude.

Je ne peux dire si Moncef Bey est intervenu d'une façon formelle en faveur de la communauté auprès des Allemands, mais je puis affirmer qu'à aucun moment il n'a favorisé la moindre propagande antijuive comme le firent les autorités de Vichy. Il aurait pu exciter l'antisémitisme latent de ses sujets, il ne l'a pas fait. Il n'eut jamais une attitude hostile à notre égard et, très habilement, refusa de collaborer d'une façon étroite avec l'occupant. Il était nationaliste, souhaitait certainement l'indépendance de son pays, mais, comme Bourguiba, ne voulait pas la devoir aux Allemands.

Malgré cela, le général de Gaulle décida de le détrôner au lendemain de la libération de Tunis et l'envoya en exil en Algérie d'abord puis en France.

J'ai tenu à rendre hommage aujourd'hui à ce prince, dont les juifs de Tunisie ont honoré la mémoire après son décès et le retour de ses cendres dans son pays natal, parce que son comportement contrastait avec celui de la quasi-totalité des gouvernements fantoches des pays occupés. Pendant que le maréchal Pétain et son administration favorisaient la chasse aux juifs, un prince musulman nous témoigna sa sympathie. En cette période où des campagnes haineuses envers les juifs se développent dans des pays musulmans, il est bon de rappeler que, si le judaïsme tunisien a survécu à l'un des plus grands dangers de son histoire, c'est en partie au moins à un prince musulman qu'il le doit.


* Médecin, écrivain, conteur. Animateur à radio Judaïques-FM (Paris). Dernier livre paru : Feuilles d'exil. De Carthage à Sarcelles (éditions Café noir, novembre 2004). Par André Nahum *