Archive jusqu'au 08/décembre/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Decembre 2005: Archive jusqu'au 08/décembre/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le mercredi 07 décembre 2005 - 17h50:

Ce que les juifs tunisiens doivent à Moncef Bey
TUNISIE - 4 décembre 2005 - par PAR ANDRÉ NAHUM *

Quelques jours après le débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, les Allemands s'installaient en Tunisie sans coup férir. L'occupation nazie dura six mois et prit fin le 7 mai 1943 avec l'arrivée à Tunis des premiers éléments de la huitième armée britannique suivis le lendemain par les Américains.
Pendant ces six mois de tous les dangers, les juifs de Tunisie se sont trouvés seuls à la merci de l'armée allemande qui leur transmettait ses diktats par l'intermédiaire d'un conseil de la Communauté, une sorte de Judenrat nommé dans l'urgence. Or, de tous les pays occupés par les nazis, la Tunisie est le seul, mis à part le Danemark, dont la communauté juive s'en est sortie presque intacte. Comment expliquer ce véritable miracle ?

Il est vrai que malgré leurs succès militaires initiaux sur l'armée américaine, les Allemands se faisaient très peu d'illusions sur leurs chances de la vaincre. Les Alliés étaient à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Tunis au niveau de Medjez el-Bab, disposaient d'un armement considérable et étaient maîtres de la mer et du ciel.

Mais les choses auraient certainement très mal tourné pour les juifs si le souverain tunisien, Moncef Bey, l'avait voulu. Ce prince monté depuis peu sur le trône aimait assurer que les juifs étaient des citoyens tunisiens comme les autres. Il n'avait certes aucune possibilité d'empêcher les Allemands de prendre un certain nombre de mesures à leur encontre : réquisitions, racket, punitions collectives. Des milliers de jeunes furent astreints au travail obligatoire dans des Juden Arbeitslager, mais les juifs qui n'étaient pas dans les camps continuèrent à vivre presque normalement, à célébrer le shabbat et les fêtes et, pour Pessah par exemple, faisaient cuire leurs pains azymes comme d'habitude.

Je ne peux dire si Moncef Bey est intervenu d'une façon formelle en faveur de la communauté auprès des Allemands, mais je puis affirmer qu'à aucun moment il n'a favorisé la moindre propagande antijuive comme le firent les autorités de Vichy. Il aurait pu exciter l'antisémitisme latent de ses sujets, il ne l'a pas fait. Il n'eut jamais une attitude hostile à notre égard et, très habilement, refusa de collaborer d'une façon étroite avec l'occupant. Il était nationaliste, souhaitait certainement l'indépendance de son pays, mais, comme Bourguiba, ne voulait pas la devoir aux Allemands.

Malgré cela, le général de Gaulle décida de le détrôner au lendemain de la libération de Tunis et l'envoya en exil en Algérie d'abord puis en France.

J'ai tenu à rendre hommage aujourd'hui à ce prince, dont les juifs de Tunisie ont honoré la mémoire après son décès et le retour de ses cendres dans son pays natal, parce que son comportement contrastait avec celui de la quasi-totalité des gouvernements fantoches des pays occupés. Pendant que le maréchal Pétain et son administration favorisaient la chasse aux juifs, un prince musulman nous témoigna sa sympathie. En cette période où des campagnes haineuses envers les juifs se développent dans des pays musulmans, il est bon de rappeler que, si le judaïsme tunisien a survécu à l'un des plus grands dangers de son histoire, c'est en partie au moins à un prince musulman qu'il le doit.


* Médecin, écrivain, conteur. Animateur à radio Judaïques-FM (Paris). Dernier livre paru : Feuilles d'exil. De Carthage à Sarcelles (éditions Café noir, novembre 2004). Par André Nahum *
http://www.lintelligent.com/

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le mercredi 07 décembre 2005 - 17h08:

Douda :

Cher Eden,

C’est pas grâce à toi qu’on va avoir un Prix Nobel de plus,,,,, Car Question ftilage, car pour la chakchouka ta recette ne vaut certainement pas celle que trouveras sur harissa.com, mais au moins ton commentaire a le mérite de nous donner un aperçu édifiant, de ton esprit de clairvoyance, et de rajouter du piment fort dans l’harissa.

Merci mille fois,,,, Cher ami.

Douda du PTB

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le mercredi 07 décembre 2005 - 16h19:

Je trouve tres interessant que les memes personnes qui souvent supportent l'idee selon laquelle les Juifs des pays Arabes y compris de Tunisie seraient en fait des Arabes de religion Juive sont les memes personnes qui soutiennent la these que les musulmans de Tunisie (ou du maghreb) ne seraient pas vraiment des Arabes.

Souvent ces personnes insistent sur l'identite Arabes des Juifs des pays Arabes pour montrer a quel point nous sommes similaires, nous nous sommes toujours entendu (comme des freres) et a fin de deligitimiser l'existence d'un peuple Juif unique et donc l'existence d'un pays Juif (Israel).

Quel serait le but de l'argument que les Tunisiens (aujourd'hui tous musulmans) ne seraient pas des Arabes? Essaye de prouver que la Tunisie ne ferait pas partie de ce groupe de pays dictatoriaux et racistes qui se sont donne comme but la destruction du pays qui habritent les centaines de milliers de Juifs qu'ils ont chasses de chez eux?

Le fait est que la Tunisie peut etre moins violement que l'Irak a chassee et spoliee ses Juifs et se refusent a reconnaitre le pays ou plus de la moitie de ses victimes vivent.
re-ecrire l'histoire ne changera pas les faits.


En fait si je suis un Arabe et Mohamed ne l'est pas, cela ne devrait que me donner plus de legitimation sur ma terre (Israel). Cette terre est la mienne si elle est aux Juifs et si elle est aux Arabes car voyez je suis juif et je suis Arabe alors que Mohamed clairement pas Juif ne serait meme pas Arabe.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le mercredi 07 décembre 2005 - 15h39:

Douda :

Là Benzarti tu dérapes un peu, car seulement 5% des Tunes Musulmans ont des ancêtres Arabes, alors que 14 % ont des ancêtres Turcs, pour le reste on te laisse deviner qui sont leurs ancêtres.

Si tu considères qu’ils sont arabisés parce qu’ils parlent l’Arabe, et encore le plus souvent un Arabe incompréhensible aux vrais Arabes de souche, alors tu peux également en déduire que ceux qui parlent le Français, sont Francisés d’office.

Les Berbères sont toujours là et bien vivants,,, Cherche les donc et tu les trouveras tout prés de chez Toi.

Salut

Douda du PTB

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Benzarti (Benzarti) le mercredi 07 décembre 2005 - 13h10:

Emile,
Tun a raison car le Maghreb est cerets devenu musulman mais il s'est aussi arabisé petit à petit. Les berbères ont resisté jusqu'à l'invasion des Banu Hilal. Le pays était peut-être musulman mais la population n'était pas tout à fait arabe.
bref....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le mercredi 07 décembre 2005 - 12h37:

L'Islam enseigne la tolérance ?

Paru dans Le Figaro d'aujourd'hui :

Les musulmans pratiquants ont plus de préjugés INTÉGRATION Une étude du Cevipof * souligne que les Français issus de l'immigration qui observent l'islam sont plus sexistes et plus antisémites que les autres.
Cécilia Gabizon

[07 décembre 2005]

Pour la première fois, une étude détaillée sur les Français issus de l'immigration maghrébine, africaine et turque, menée par deux chercheurs du Centre de recherches politiques de Sciences
Po (Cevipof), précise l'influence de l'islam dans l'intégration.

Les 1 003 personnes de plus de 18 ans de l'échantillon représentatif appelé «Rapfi» viennent majoritairement des classes populaires et votent largement à gauche (63%).

Dans deux domaines, la pratique de l'islam marque un véritable clivage : les moeurs et les préjugés antisémites.

Alors que ces nouveaux Français sont plus jeunes, en moyenne plus diplômés et plus à gauche que le reste de la population, ils se montrent plus conservateurs en matière de moeurs.

Quelque 39% condamnent l'homosexualité (contre 21% des Français). Ils sont 43% à approuver des horaires séparés pour les femmes dans les piscines et encore un tiers à exiger la virginité avant le mariage.


Une pratique qui décroît avec l'âge

Le décalage est d'autant plus frappant qu'il s'accroît parmi les jeunes générations.

Alors que seulement 3% des Français de 18 à 35 ans donnent des réponses qui les classent comme «conservateurs», ils sont 40% parmi ceux issus de cette immigration.

Ce rigorisme, essentiellement porté par les jeunes hommes musulmans, se heurte au désir d'émancipation des femmes de leur âge, beaucoup plus permissives.

Ce qui explique les tensions observées ces dernières années.
D'autant que les familles musulmanes refusent clairement les mariages exogames pour leurs filles (contrairement aux garçons). «Qu'ils soient immigrés naturalisés, de première génération ou de deuxième génération, l'effet de l'islam sur la tolérance sexuelle ne s'atténue pas», souligne le rapport.


La pratique religieuse évolue pourtant au fil du temps.

Aujourd'hui, près de 59% des descendants de Turcs, Africains ou Maghrébins se disent musulmans, 13% catholiques, et 20% athées.

Seuls 22% des musulmans pratiquent régulièrement – comme dans les autres religions.

Mais ce processus de sécularisation cache deux tendances opposées.

«D'un côté, certains s'éloignent de la religion de leurs parents, notamment les enfants de couples mixtes, qui adoptent massivement les comportements de l'ensemble des Français,
précise Sylvain Brouard, l'un des auteurs.

De l'autre, on observe une réislamisation des jeunes qui se montrent les plus pratiquants.» Ainsi 90% des jeunes maghrébins issus de mariage non mixte se déclarent musulmans. La pratique décroît ensuite avec l'âge et le niveau de revenu. En revanche, les études n'influencent pas l'engagement religieux.


Depuis le regain d'actes antisémites au tournant des années 2000, les sociologues expliquaient la forte implication de jeunes issus de l'immigration par leur antisionisme, l'identification aux Palestiniens, ou encore la jalousie sociale.

«Nous avons été étonnés de constater que c'est avant tout la pratique religieuse musulmane qui conditionne les préjugés antisémites», explique Vincent Tiberj, auteur du rapport.

Ainsi, 46% des musulmans pratiquants de l'échantillon manifestent des sentiments antisémites, tandis 28% s'en montrent exempts (voir infographie).

Un antijudaïsme religieux


Chez les musulmans non pratiquants, ils ne sont plus que 30% à exprimer des préjugés antijuifs.

Ce sentiment diffère des autres racismes, insiste le chercheur. Il n'est pas la simple expression d'un ethnocentrisme, puisque 80% des pratiquants expriment une opinion positive sur la religion
chrétienne.

De plus, cet antisémitisme persiste en partie chez les plus éduqués et chez les jeunes.


Encore 37% des bac+ 2 et 20% des universitaires manifestent de l'hostilité aux juifs.

«Les préjugés antijuifs ne sont pas un épiphénomène parmi ces Français issus de l'immigration», observe Vincent Tiberj.

Cependant, l'antisémitisme est loin d'être l'apanage des banlieues.

Parmi les Français, encore 18% pensent que les juifs ont trop de pouvoir. En mettant en lumière les points d'achoppement entre une certaine pratique de l'islam et la République, l'étude balise le chemin de l'intégration.


n * Français comme les autres ? Enquête réalisée sur les citoyens d'origine maghrébine, africaine et turque. Presses de Sciences-po. Echantillon de 1 003 personnes qui ont au moins un parent
ou grand-parent de nationalité turque, algérienne, marocaine, et autres pays d'Afrique.



Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mercredi 07 décembre 2005 - 07h20:

VIENT DE PARAITRE

LE SECRET DE MESSAOUDA

par Michèle MADAR


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- Dis-moi, Messaouda, comment se fait-il que moi qui suis si belle, qui fus si admirée, courtisée par tous les hommes de notre village, qui fus si enviée, jalousée par toutes les femmes, me suis-je retrouvée en épouse maltraitée, battue par l’homme le plus détestable de la création, un paresseux qui ne pense qu’à jouer aux cartes, un vaurien qui dilapide le peu d’argent que je gagne en travaillant comme servante, alors que toi, si vilaine tu aies pu trouver un tel bonheur. Tu vis dans un palais, servie par des esclaves, aimée et adulée par le plus puissant des princes ? Je t’en prie si tu détiens la réponse dis-la-moi, je ne comprends plus rien, je passe des nuits blanches à essayer de m’expliquer l’inexplicable.
- Montre-moi ton genou ! Lui commanda énergiquement Messaouda.
- Mon genou ? Pour quoi faire ? Interrogea Warda, incrédule.


Née en TUNISIE à la Goulette, petite ville balnéaire proche de Tunis, Michèle MADAR passe son enfance auprès de sa grand-mère Marguerite dite « Margot » qui lui transmettra toute une tradition orale judéo-arabe.

Tirées de fables racontées par des femmes juives et arabes, ces légendes sont le fruit de plusieurs siècles de cohabitation.
En naîtra une culture populaire commune aux mêmes croyances superstitieuses.
L’exil éveillera un irrésistible besoin de dépeindre ce passé révolu incarnant la douceur de vivre, gommant toutes ses vicissitudes.

Dans l’avant-propos, l’auteure ébauche une petite leçon d’histoire sur l’origine de ces contes, sur les relations entre arabes et juifs durant des siècles ainsi que sur le statut de « dhimmi » de ces derniers. Elle évoque aussi les incidences du protectorat français et les conséquences de l’indépendance.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 07 décembre 2005 - 06h42:

J’ai 2 problèmes, les terroristes et la presse de France (info # 010612/5) [analyse]

Par Sami El Soudi et Ilan Tsadik © Metula News Agency



Suite à l’assassinat collectif de civils perpétré par l’organisation terroriste des fanatiques religieux du Djihad Islamique Palestinien (Guerre Sainte Islamique Palestinienne) à Natanya, plusieurs manifestations de joie se sont déclarées en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.



En tant que Palestinien musulman et nationaliste, j’avoue mon incapacité à comprendre à la fois ces crimes de guerre et l’exultation qu’ils suscitent au sein d’une partie non négligeable de mon peuple. Mon incompréhension et mon dégoût !



Notre président Mahmoud Abbas a condamné en des termes sans équivoques "ce nouvel attentat terroriste et il s’est engagé à poursuivre et à traduire en justice ses participants et ses commanditaires". Cette sanction verbale participe au concert d’indignation international et fait écho aux pressions de plus en plus précises appelant notre Autorité à déclarer la guerre à nos terroristes.



Ainsi Vladimir Poutine, après avoir téléphoné au président Katzav pour lui présenter les condoléances de la Russie, a appelé Ramallah pour faire savoir à nos dirigeants que leur laxisme ou leur impuissance à s’opposer aux organisations terroristes allait mener la cause palestinienne dans un cul-de-sac.



Même réaction de Hosni Moubarak, presque à la virgule près. Jusqu’au ministère français des Affaires Etrangères, qui s’exprime enfin clairement : "Nous appelons l’Autorité palestinienne à agir avec tous les moyens dont elle dispose pour mettre fin aux agissements des groupes terroristes".



L’Union Européenne a publié une condamnation allant dans le même sens mais élaborée avec des mots extrêmement vifs. Les Etats-Unis se montrant à nouveau les plus pressants, "exigeant de l’Autorité Palestinienne qu’elle agisse contre le groupe de miliciens islamiques accusé de l’agression de lundi à Natanya" mais ajoutant, en direction de la Syrie, l’injonction "de fermer les locaux de ce groupe à Damas".




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Photo extraordinaire de l’assassin Lotfi Amine Abou Saada, du village de Kfar Raeï, dans la région de Jénine, quelques instants avant qu’il ne commette son assassinat




Frederick Jones, le porte-parole du Conseil de Sécurité National de la Maison Blanche, a affirmé que "l’attentat soulignait l’importance qu’il y a à voir l’AP réaliser son obligation stipulée dans la Carte Routière de désarmer les groupes terroristes", détaillant, "l’Autorité Palestinienne devrait agir immédiatement contre le Djihad Islamique Palestinien, qui a revendiqué la responsabilité de cet acte".



Baste alors des annonces sans effets de Mahmoud Abbas. On comprend qu’il voudrait bien instaurer l’ordre de l’Autorité mais qu’il n’en a pas les moyens. Certes… qu’il se fasse alors commentateur politique : lorsqu’une maison est en feu, on ne demande pas au chef des pompiers de donner des conseils mais d’agir. Car dans la situation prévalant actuellement, l’idée de la création de notre Etat n’est simplement pas envisageable. D’abord parce que la communauté des nations ne pressera pas Israël de faire d’autres concessions dès lors que des segments de la mouvance Al-Quaëda – Frères musulmans font la loi dans nos rues ; ce n’est pas dans leur intérêt de parrainer la naissance d’un pays bidon, dans lequel des terroristes anti-occidentaux pourraient s’organiser impunément. Ensuite, parce que, pour la population, vivre sous l’emprise de ces mafias, c’est quotidiennement l’enfer.



La situation de blocage de notre émancipation politique, du processus de création de notre Etat n’est pas fortuite. Elle représente les vœux du Djihad ainsi que d’une partie majoritaire du Hamas, j’ai déjà eu l’occasion d’expliquer le phénomène par lequel ces organisations terroristes oeuvrent par la violence contre l’établissement de notre Etat. On ne s’appelle pas Guerre Sainte (Djihad) si l’on veut vivre en paix, ce devrait être évident.




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L’explosion, en direct




Lors, avec deux processus annoncés d’élections démocratiques à l’horizon, celles de mars en Israël et celles, beaucoup plus chaotiques chez nous en janvier, le Djihad se doit, pour réaliser ses statuts, de faire en sorte que ne parviennent pas au pouvoir, des deux côtés de la ligne verte, des leaders pragmatiques désireux de mettre un terme au conflit. Un assassinat collectif tel celui de Natanya, c’est dix sièges qui passent à la droite du Grand Israël. Et, au jour le jour, c’est obliger Ariel Sharon et ses ministres à faire preuve de fermeté contre le Djihad, le Hamas et les Tanzim ; et qui dit fermeté dit dévastations collatérales. Qui dit destructions, dit amertume. Qui dit amertume dit Hamas et Djihad, et la boucle est bouclée.



Et les Palestiniens restent à subir les rêves de martyre et d’hégémonie islamique de ces malades. Dans la misère. Privés des moyens de se révolter, sans Etat, sans avenir, sans espoir. Sans rien.



Alors hier, sitôt la nouvelle de l’assassinat collectif raciste – car sélectionnant ses victimes selon les seuls critères de leur nationalité et de leur religion – connue, Mahmoud Abbas a envoyé nos policiers à Jénine, afin d’y juguler une importante manifestation de joie, déclenchée à l’annonce des 6 morts et des 100 blessés civils de l’explosion. La parade était organisée par le terroriste Zacharia Zubeïdi et la centaine d’hommes armés qu’il commande [1].



Sitôt les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne parvenues au centre de Jénine, elles ont été encerclées par Zubeidi et sa bande, grossis par des centaines de partisans non armés. Devant le chantage d’un gigantesque bain de sang intra palestinien imposé par le terroriste, le chef de la force d’intervention a décidé de rebrousser chemin. Quelques heures après cette nouvelle tentative d’intervention à nouveau avortée, on apprenait que la police avait également l’intention d’appréhender un homme suspecté d’avoir participé à l’assassinat de Natanya et qu’elle a été empêchée de procéder à cette arrestation par le chef des activistes de Jénine (Le Monde).



Fêtant sa "victoire", Zacharia Zubeïdi a déclaré en substance que ceux qui s’opposent ou qui dénoncent l’attaque de Natanya, sont les ennemis du peuple palestinien. Cet énergumène fait partie du Fatah, le parti du président Abbas.



Sami El Soudi





… et la presse de France



Se dissociant catégoriquement de la sémantique utilisée cette fois dans le communiqué du Quai d’Orsay, par laquelle "la France appelle l’Autorité palestinienne à agir avec tous les moyens dont elle dispose pour mettre fin aux agissements des groupes terroristes", l’agence semi-officielle de presse AFP et les dizaines de supports médiatiques qui la reprennent, continuent à protéger les terroristes islamistes.



Les media généralistes français, à l’occasion de l’assassinat collectif de Natanya, persistent à utiliser la convention directrice mise en place par le raciste Méshulam-Marius Schattner dans leur relation des faits.



Ainsi, l’usage abusif de la forme passive dans les titres, qui déresponsabilisent les assassins arabes : "Un attentat-suicide à Netanya a fait plusieurs victimes" dans Le Monde d’hier à 11h24, mise à jour à midi trente-neuf. Et "Au moins cinq personnes ont été tuées et des dizaines blessées lundi 5 décembre dans un attentat suicide perpétré à l'entrée d'un centre commercial à Netanya (…)", dans la dépêche de l’Obs de 13h 02.


Tout ceci, inspiré ou directement pompé du télégramme de l’AFP Jérusalem : "NETANYA (AFP) - Israël: un attentat suicide fait cinq morts et plus de 30 blessés".



Le Monde, usant du lexique tiré de la même directive, précise : "Le même centre commercial avait été visé par un attentat similaire qui avait fait cinq morts le 12 juillet" et, plus loin : "L'attentat a été revendiqué par le groupe radical Djihad islamique dans un appel téléphonique anonyme à l'AFP".



L’organisation terroriste des fanatiques religieux du Djihad Islamique Palestinien (Guerre Sainte Islamique Palestinienne) sait en effet à qui s’adresser pour trouver des partenaires fiables, qui sauront présenter les faits au plus près de ses intérêts, n’hésitant pas à corrompre pour cela la langue française – depuis quand une organisation qui vient d’assassiner 6 civils et d’en blesser 100 est dite radicale ? – et à manquer ainsi du respect le plus élémentaire dû aux victimes.



Le Nouvel Obs, répondant aux mêmes règles marquées du sceau de l’infamie, emploiera le terme de : "groupe radical palestinien Jihad islamique", et encore, de "kamikaze" – tiens, je n’avais pas tout de suite remarqué qu’Amine Abou Saada était un nom japonais ! – pour unique qualificatif de l’assassin terroriste.



L’AFP dans sa dépêche essaie même de justifier l’assassinat collectif de Natanya (constitutif d’un crime de guerre, d’un crime contre l’humanité et d’un crime de génocide, selon la législation internationale), en précisant que "l'attentat a été revendiqué par le groupe radical Jihad islamique dont des dizaines de ses membres ont été arrêtés ces derniers mois par l'armée israélienne en Cisjordanie".



L’agence de presse française croit nécessaire de mentionner lors de son compte rendu d’assassinat collectif, que l’armée israélienne a procédé aux arrestations de membres d’une organisation classée terroriste par l’ONU, les USA, l’U.E et… la France ; omettant soigneusement, dans toutes ses dépêches, de signaler que le Djihad est une organisation terroriste.



Mais la moelle de l’application du dogme philologique antisémite schattnero-aèffpéien, ânonné en troupeau par les chèvres des media français, c’est la manière sémiologique de rendre compte de la réaction du président palestinien : "(…) Abbas a fermement condamné l'attentat "terroriste" et promis de (…)".



Jusqu’où mène la haine raciste… et la bêtise à l’état solide : dans la directive interne de l’AFP, il est conseillé aux rédacteurs d’éviter d’utiliser les paroles terroriste ou terrorisme pour définir les terroristes palestiniens et les organisations qui les emploient. La directive poursuit, indiquant que lorsque l’un de ces termes est mentionné par un responsable politique, il convient de le placer entre guillemets. En clair, et la presse schattnerienne le démontre, assassinat collectif de Juifs après assassinat collectif de Juifs, il ne peut exister d’occurrence où l’AFP et partant, les media français, décrivent comme terroriste un Arabe assassin de Juifs ; qu’il s’agisse d’ailleurs d’un Juif ou d’une ville entière. Il est cependant évident que cette négation des faits a priori, par voie de directive ainsi que l’application sélective de cette règle, réservée à Israël, en font un modus operandi hautement raciste à coloration fascisante.



Dans le cas de la déclaration d’Abbas, cela équivaut, sémantiquement, à refuser au président palestinien le droit de considérer le Djihad Islamique comme une organisation terroriste ! Et l’AFP, suivie de ses moutons (tout ce qui broute, chèvres, moutons, etc. ; pas de ségrégation pour les ruminants fascistes à la Ména !) usurpateurs du titre de journalistes, d’en rajouter une couche : les guillemets ne suffisaient pas, deux précaution valant mieux qu’une, ils ont mis également terroriste en italiques.



Par amour des tueurs de Juifs, toutes ces racailles favorisées, ces Brasillach, ces Céline, le talent et un certain courage en moins, bien sûr, vont-ils oser mettre terroriste entre guillemets et en italiques dans le communiqué de Douste-Blazy ?



Quant au nombre des décès de l’Intifada, que l’AFP et les bœufs reproduisent presque à chaque dépêche concernant le Moyen-Orient, dans une autre démarche elle aussi réservée à Israël, elle faisait état hier de 4'896 personnes tuées – assassins, terroristes et victimes dans le même paquet, comme chez Casino, ah la belle éthique, Marius et Cie ! –, dont plus des trois quarts sont palestiniennes. La seule utilité de ce rappel, au bas d’un câblogramme en principe consacré à un assassinat collectif de civils juifs à Natanya, c’est de suggérer que les Palestiniens auraient le droit d’effectuer de tels attentats, puisqu’ils sont en retard dans le bilan des victimes.



Moment, Ilan va vomir.



Là où Radio Paris trébuche, c’est qu’en cinq ans et trois mois, ce bilan représente – et de très loin, Ilan a vérifié – le bilan le plus bas de toutes les guerres ouvertes combattues après la préhistoire. Le ratio des victimes : 1 : 4, constitue en outre le ratio le plus étroit lors d’un conflit impliquant une armée régulière aux prises avec des milices.



Cette manipulation concernant l’exception juive de l’agence France-Presse et des boucs établit ainsi la réalité contraire de ce que l’abominable Méshulam désirait démontrer : notre armée et notre société, même confrontées à une situation dans laquelle ses ennemis tentent de nous rayer de la carte, se comportent de la façon la plus décente dans l’histoire de l’humanité.



Et si l’AFP – c’est aussi son travail après tout ! – fournissait au public français le ratio des morts : armée française – Ivoiriens, histoire qu’il ait une base de comparaison. Et Le Monde, l’Obs, Le Figaro, le ratio de la Guerre d’Algérie ?



L’antisémitisme ? On n’en guérit pas facilement !





Ilan Tsadik





Notes :







[1] Ne pas manquer Les belles histoires de Tante Stéphanie et Le Monde, d’une histoire d’amour à une histoire de haine : en un seul mot, consacrés à l’article que Stéphanie Paris-Le Bars (Le Monde) a consacré à Zubeidi, qu’elle appelle "le chef des activistes palestiniens de Jénine". Autrement dit, le chef des militants politiques et par voie de définition non armés, de Jénine.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le mercredi 07 décembre 2005 - 01h12:

Douda :

Pauline,

Il ne manquerait plus que ça, que l’opium du peuple dicte sa loi au Peuple !

Douda du PTB

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le mercredi 07 décembre 2005 - 01h05:

Douda :

Bébert,

Alors Bébert, séparation ne veut pas dire divorce, par hasard, ne serais tu pas en train de patauger dans la chakchouka ?

Douda du PTB

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 07 décembre 2005 - 01h39:

Albert: Je suis d'accord pour la separation de l'eglise et de l'etat ou de la synagogue et de l'etat, mais je suis aussi pour la liberte de la croyance et de la religion.

Parcontre je suis contre toute petittion contre qui que ce soit. Faire et laisser faire.