Archive jusqu'au 29/novembre/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Novembre 2005: Archive jusqu'au 29/novembre/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 28 novembre 2005 - 21h41:

Par foiss ed ma maire je sui un faim d'acrde avec Cladiau...Recim....Damema..

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le lundi 28 novembre 2005 - 21h00:

M. Besnainou probable successeur de M. de Rothschild à la tête du FSJU

Le président du Congrès juif européen Pierre Besnainou a déclaré lundi à l'AFP que le président du Fonds social juif unifié (FSJU) David de Rothschild souhaitait qu'il lui succède à ce poste.

"David de Rothschild a annoncé qu'il souhaitait se retirer courant 2006 de la présidence du FSJU et qu'il souhaitait que je lui succède", a déclaré M. Besnainou, "le moment venu, les délégués du comité directeur s'exprimeront".

Selon M. Besnainou, le vote devrait intervenir "au premier semestre 2006".

"C'est pour moi un grand honneur et une énorme responsabilité, après David de Rothschild qui lui-même avait succédé à son père Guy de Rothschild", a-t-il ajouté.

M. Besnainou, âgé de 51 ans et père de trois enfants, est né en Tunisie. Ancien fondateur de LibertySurf qu'il a revendu début 2001, il a été élu fin juin à la présidence du Congrès juif européen.

Principal actionnaire du mensuel Tribune juive à travers la Financière multimédia, M. Besnainou soutient également l'AMI (Alyah Meilleure Intégration), organisation dont le but est de favoriser l'émigration des juifs de France vers Israël.

Le FSJU, créé voilà plus de 50 ans pour aider les rescapés de la Shoah et leurs familles, a également contribué à l'accueil des juifs d'Afrique du Nord arrivés dans les années 1960.

Reconnu d'utilité publique, c'est l'interlocuteur des pouvoirs publics et des collectivités territoriales et il soutient un réseau d'associations dans les domaines social, culturel et de l'éducation.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le lundi 28 novembre 2005 - 18h47:

c:/myimage

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Tun (Tun) le lundi 28 novembre 2005 - 14h36:

Si Emile comme on le dit (inchallah i3ichou fi khirek et rabi kemmel alik)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le lundi 28 novembre 2005 - 06h27:

"L’affaire Finkielkraut" est édifiante à plus d’un égard. Elle est exemplaire des ravages que provoque la pensée unique, très représentative de l’effet de meute qui fait que dès qu’un homme est à terre, une horde de lâches se précipite, chacun espérant asséner le coup fatal. Enfin, elle permet de détecter les procédés journalistiques qui permettent de dénigrer quelqu’un à partir d’un matériau quasi inexistant. Fabien Montesson a entrepris, pour Primo-Europe, le travail fastidieux de déconstruction de l’article de Sylvain Cypel, paru dans Le Monde, à partir duquel la curée contre le philosophe a pu être lancée.

Primo-Europe

La déontologie dévoyée de Monsieur Sylvain Cypel

Il s’y connaît, le monsieur, en raccourcis, omissions, oublis, pour accabler, transformer, corrompre les idées qu’il ne partage pas, affaiblir leur défense et ébranler leur justification, rendre le propos excessif et condamnable et faire de celui qui le tient un personnage exécrable.

Dans un article publié dans l’édition du Monde datée du 24 novembre 2005, sous le titre "La voix très déviante d’Alain Finkielkraut", Sylvain Cypel analyse l’interview d’Alain Finkielkraut publiée le 18 novembre par le journal de gauche israélien Haaretz.

Feignant de croire que la première réponse du philosophe est son idée dominante, il affirme, après l’avoir citée: "Tel est le point de vue du philosophe Alain Finkielkraut...".

Alors que Haaretz se réfère au "…débat intellectuel virulent qui a fait rage dans les journaux depuis le tout début des émeutes – débat auquel prennent part la plupart des grands esprits" et reconnaît que "l’opinion exprimée par Finkielkraut est déviante, voire très déviante. D’abord, parce qu’elle n’émane pas d’un membre du Front National de Jean-Marie Le Pen, mais d’un philosophe, jadis considéré comme l’un des plus éminents porte-parole de la gauche française…", notre avocat général n’en retient que la partie qui lui plait "voix très déviante, d'abord parce que ces propos ne sortent pas de la bouche de Jean-Marie Le Pen".

"La crise des cités est-elle une réaction au racisme dont sont victimes les Arabes et les Noirs?" demande Haaretz.

"Je ne le pense pas" est la réponse laconique que Cypel prête à Finkielkraut, escamotant le raisonnement qui la sous-tend.

Ainsi on ne saura pas que ce dernier fait allusion à des antécédents troublants comme le "match de football France-Algérie, il y a quelques années" dont l’équipe de France bien que "perçue comme le symbole d’une société multiethnique, ouverte, etc." a été huée pendant tout le match tout comme la Marseillaise. Qu’il pense à des paroles de certaines chansons de Rap diffusées sans limitation sur nos ondes, comme celle qui dit "Je pisse sur la France je pisse sur de Gaulle". Tout cela représente des "…déclarations très violentes de haine envers la France, [qui s’exprime] maintenant dans les émeutes", concluant que "les considérer comme une réponse au racisme français, c’est être aveugle à une haine plus vaste : la haine de l’Occident, considéré comme responsable de tous les crimes [à laquelle] la France est confrontée aujourd’hui".

Alors demande Haaretz : "Est- ce que vous pensez que la source de cette haine envers l’Occident parmi les Français qui participent à ces émeutes est dans la religion, dans l’islam"?. Dans une déconstruction méthodique du propos, Cypel fabrique une réponse, sans citer la question, en amalgamant sans lien, sans explication, sans logique, la peur du langage de vérité qui fait qu’on préfère dire "Jeunes plutôt que Noirs ou Arabes", l’Intifada des banlieues avec les jeunes en première ligne, et le pogrom antirépublicain.

Que dit la réponse originale ? D’abord Finkielkraut se montre prudent car " …c’est une question très difficile et il faut essayer de garder un langage de vérité. On a tendance à avoir peur du langage de vérité, pour de "nobles" motifs…". Il poursuit "... bien sûr, la religion, non pas comme religion, mais (…) telle qu’elle apparaît sur internet et les chaînes de télévision arabes, sert d’ancrage à l’identité de certains de ces jeunes" mais affirme que cela n’a rien à voir avec l’Intifada même si l’on en utilise certaines méthodes comme envoyer "... en première ligne de la lutte les plus jeunes, et vous en Israël vous connaissez ça, (…) parce qu’on ne peut pas les mettre en prison lorsqu’ils sont arrêtés".

Ici donc, il n’y a pas de bombes, "on est dans une situation différente : je pense qu’il s’agit d’une situation de pogrom anti républicain. Il y a des gens en France qui haïssent la France en tant que république".

"Pourquoi donc [ont-ils cette haine]" reprend à son compte Cypel ? "Eux et ceux qui les justifient disent que cela provient de la fracture coloniale" fait-il répondre au philosophe auquel, raboutant un propos tenu mais sans rapport, il fait ajouter "le principal porte parole de cette théologie en France aujourd’hui c’est Dieudonné, (...) vrai patron de l’antisémitisme en France, et non le Front National..."

La véritable réponse est plus subtile, pour Finkielkraut cette haine est due à ce que certaines parties du monde arabo-musulman ont déclaré la guerre à l’occident et la "… République est la version française de l’Europe…". D’ailleurs, poursuit-il "Nous sommes témoins d’une radicalisation islamique - dont il faut rendre compte dans sa totalité avant de s’en prendre au cas français, d’une culture qui, au lieu de traiter ses problèmes, cherche un coupable extérieur (...). Aux États-Unis également nous sommes témoins de l’islamisation des noirs. C’est Lewis Farkhan en Amérique qui le premier a dit que les Juifs ont joué un rôle central dans l’esclavagisme". On comprend alors le lien avec le soi-disant comique quand il précise "... le principal porte parole de cette théologie en France aujourd’hui c’est Dieudonné (…) véritable leader de l’antisémitisme en France, et non le Front National de Le Pen...".

Puis, Cypel, épuisé par ses acrobaties intellectuelles, gomme les questions et les réponses dérangeantes de l’interview sur le chômage en banlieue, la discrimination envers les enfants d’immigrés, les mesures prises par le gouvernement, le modèle républicain, et fait dans son dernier paragraphe un raccourci-amalgame sur le sentiment d’appartenance à la communauté française, sur l’intégration des fils d’immigrés de troisième génération, pour retenir in fine, et sorti du contexte, que Finkielkraut considère que ces jeunes ne veulent que "l’argent, les marques, parfois les filles".

Or, ce que dit Finkielkraut n’est pas aussi stupide. "Quand vos parents vous envoient à l’école, est-ce pour trouver un travail ? interroge-t-il (…) La culture et l’éducation ont une justification par elles-mêmes. On va à l’école pour apprendre. Tel est le but de l’école. Et ces gens qui détruisent des écoles, (…) leur message n’est pas un appel à l’aide, ou une exigence de plus d’écoles ou de meilleures écoles. C’est la volonté de liquider les intermédiaires entre eux et les objets de leurs désirs [qui sont] l’argent, les marques, parfois les filles. Et c’est quelque chose dont notre société est, sans conteste, responsable. Parce qu’ils veulent tout immédiatement, et ce qu’ils veulent, n’est que l’idéal de la société de consommation. C’est ce qu’ils voient à la télévision".

Toujours dans le dessein de discréditer, Cypel laisse croire que Finkielkraut souhaite chasser les immigrés de France en pointant la formule : "Mais personne ne les retient ici de force", alors que le philosophe distingue les Français des étrangers : "… s’ils ont une carte d’identité française, ils sont Français et s’ils n’en ont pas, ils ont le droit de s’en aller (…) Personne ne les retient de force ici".

Un résumé intolérable, une déontologie dévoyée, tout cela est affligeant.

Certes, et par bonheur, Cypel ne peut prétendre à autant de succès que L'Action française lorsque, le 14 juillet 1936, sous couvert d’un billet anonyme, elle accusa Roger Salengro d'avoir déserté en 1915 et lança le départ d’une violente campagne de diffamation et de calomnie qui eut raison de Roger Salengro, lequel ne pouvant le supporter mit fin à ses jours dans la nuit du 17 au 18 novembre 1936.

Fabien Montesson © Primo-Europe, 27 novembre 2005

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le lundi 28 novembre 2005 - 06h19:

bonsoir

j'ai eu le bonheur d'assister à la reception de sylvain chalom à la Grande Syna de Tunis le mardi 15 novembre vers 20 h c'était comme dans un reve !!!!

Contrairement à votre article, nous avons eu le privilège de le recevoir avec mon père dans sa ville natale GABES le jeudi 17 novembre et là encore l'émotion était au RDV .Nous lui avons remis devant les cameras de TV , un cadre contenant son extrait de naissance tunisien ainsi que ceux de ses parents , et tout cela devant sa maison natale et dans la rue !!!!

NE DITES JAMAIS C'EST IMPOSSIBLE ET JE SOUHAITE A NOS GENERATIONS FUTURS DE VOIR LA PAIX , LA VRAIE ENTRE LES JUIFS ET LES ARABES

GUY AZRIA

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le lundi 28 novembre 2005 - 02h29:

La dernière chance of France (info # 012711/5) [analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

Comme je m'y attendais, mon article sur le « syndrome français » [lire Mal à la France du 15.11.2005] a été mal interprété, particulièrement par un certain nombre de mes amis juifs. On a parlé ici et là de dérive ou de glissement. Certains sont allés jusqu'à dire que j'avais rejoint le camp de l'ennemi et trahi mes principes. Tout cela est très excusable dans une atmosphère d'échauffement et de confusion des esprits. Mon devoir d'intellectuel est néanmoins de dire qu’en période de troubles il faut savoir conserver sa lucidité et son sang froid et que, malgré les difficultés, il faut veiller à faire son travail scrupuleusement :

1. Que ce soit clair : je n'ai pas changé. Mes références de bases en économie, philosophie politique, théorie du droit et géopolitique se situent dans le libéralisme classique. Je me conçois comme un humble disciple de John Locke, d'Adam Smith, de Thomas Jefferson, de Friedrich Hayek, de Bernard Lewis, de Michael Novak. Je me reconnais dans la démarche de néo-conservateurs tels que Norman Podhoretz ou William Kristol, pour qui j'ai un profond respect. J'ai été le premier en France à traduire des textes de Nathan Sharansky, au temps où celui-ci était encore dans le goulag soviétique. Je pense que l'antisémitisme est la plus vieille haine dans l'histoire de l'humanité, la plus tenace et la plus abjecte. Sincèrement, je ne crois pas qu'il y ait, parmi les intellectuels non juifs, de défenseur de l'Etat d'Israël aussi vigilant et intransigeant que moi et, dans un pays malade comme la France l’est aujourd'hui, cela ne m'a pas valu que des amis, très loin de là. Je pense, et je n'ai cessé de penser, que le totalitarisme islamiste constitue, en ce début de vingt-et-unième siècle, un danger extrêmement grave.

2. Si je me situe sur l'échelle planétaire (et je pense que c’est désormais la seule sur laquelle on peut raisonner de façon pertinente, à l'ère de la mondialisation, d'Internet et de la réalité virtuelle), je considère que la thèse du « choc des civilisations » est extrêmement dangereuse. Son théoricien, Samuel Huntington, dit explicitement qu'il existe des frontières sanglantes et conflictuelles entre les civilisations, qu'il importe à partir de là de minimiser les risques de conflits, et que la règle devrait être la non-ingérence dans les affaires d'une autre civilisation.

Si l’on suit ce raisonnement, le monde musulman dans sa globalité devrait être vierge de toute ingérence occidentale ; et le monde occidental devrait se défier de toute immixtion musulmane en son sein.

L'observation de l'histoire des dernières décennies oblige à reconnaître que la non-ingérence dans les affaires du monde musulman (et en particulier du monde arabo-musulman) a équivalu à la tolérance par l'Occident de dictatures méprisables et de monarchies obscurantistes qui, par les frustrations qu'elles ont créées, ont fait le lit de la montée de l'islamisme radical. Ce monde musulman, et particulièrement arabo-musulman, est aujourd'hui la région la plus sinistrée en termes de développement humain. C'est aussi la plus explosive, et il n'existe pas de cloison étanche séparant l'Occident de cette poudrière. L'ingérence dans le monde musulman telle qu'incarnée, entre autres, par les changements de régime en Afghanistan et en Irak, a fait naître une onde déstabilisatrice : les islamistes tuent encore, mais ils sont aux abois et pratiquent la politique de la terre brûlée. Un nombre croissant de musulmans prône la nécessité de réformes et de démocratie. C'est dans un cadre de non ingérence qu'on a laissé la haine monter contre Israël et qu'on a excusé le terrorisme tant qu'il touchait seulement Israël. Si on se situe strictement dans une position de non ingérence et d'accommodement avec un islam bloqué, propice aux glissements totalitaires, il n'y a de surcroît pas de place pour Israël au Proche-Orient.

Comme les néo-conservateurs, je ne me situe pas dans la perspective huntingtonienne et statique du « choc des civilisations », je pense plutôt que la démocratie libérale, l'économie d'entreprise et de marché, la liberté individuelle peuvent valoir pour tous les êtres humains de la planète. Je pense qu'il existe un grand combat planétaire aujourd'hui entre ceux qui, quelle que soit leur culture et leur religion par ailleurs, se reconnaissent dans les valeurs de la « société ouverte », et ceux qui s’identifient à une société fermée. L'issue de ce combat définira le vingt-et-unième siècle. J'entends agir pour que ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la société ouverte l'emportent.

Aujourd'hui, aux Etats-Unis, l'administration Bush agit au service des valeurs de la société ouverte. Des dirigeants ou détenteurs d'autorité musulmans tels que Pervez Musharaf, Abdallah de Jordanie, Hamid Karzai, Jalal Talabani agissent au service de ces mêmes valeurs. Des intellectuels musulmans tels que Khalil Duran, Fereydoun Hoveyda, Fouad Ajami ou Soner Cagaptay se placent eux aussi dans cette optique. Mon rôle est de les encourager et aucunement de les rejeter dans « l'autre civilisation », l'ennemie. Mes ennemis sont les barbares, les terroristes, les totalitaires, les racistes. Je l'affirme haut et fort : Israël ne pourra vivre dans une paix durable qu'à partir du moment où les pays arabo-musulmans de la région auront avancé vers la modernité et la modération, donc vers la société ouverte, et avec la démonstration concrète que l'islam radical est une impasse suicidaire.

Les vrais amis d'Israël sont ceux qui comprennent que la paix ne sera possible que dans une région où l'islam radical sera éradiqué, et qui oeuvrent dans ce sens.

3. Sur le terrain de l'islam à proprement parler, je tiens là aussi à me démarquer clairement de ceux qui parlent de « choc des civilisations ». Il est tout à fait clair que tout l'islam est bloqué depuis huit siècles dans une dimension archaïque et fondamentaliste, qui exige de prendre le texte du Coran à la lettre. Il n'en reste pas moins clair que l'islam n'est pas un bloc monolithique. Des différences profondes existent entre écoles juridiques sunnites, entre sunnisme et shiisme, entre islam arabe et islam turc ou indonésien. Les confréries soufi ne peuvent être placées sur le même plan que les wahhabites. L'islam radical d'aujourd'hui est un mélange d'islam pris au pied de la lettre, de léninisme, de tiers-mondisme façon Franz Fanon et, parfois, de national-socialisme. Des textes écrits au temps du courant mu'tazilite par Ibn Rushd ou Ibn Sinna par exemple, ont recommencé à circuler. Des doctrines profondément révolutionnaires s'énoncent, telles le velayat i faki de l'ayatollah Ali al Sistani en Irak, porteur d'une séparation entre religieux et politique.

Ceux qui, à mes yeux, combattent effectivement et efficacement les dangers incarnés par l'islam radical, voient les différences et les nuances, savent séparer le bon grain de l'ivraie, et prennent le temps d'étudier et de respecter ce qu'ils étudient.

Il existe aujourd'hui une « bataille pour le cœur de l'islam ». L'expression est de Daniel Pipes, mais pour la comprendre pleinement, il faut avoir beaucoup lu ce grand penseur, et en particulier des livres tels que Militant Islam Reach America ou Miniatures. Comme il l'écrit, « l'islam militant est le problème, l'islam modéré est la solution ».

Je raisonne en termes de « bataille pour le cœur de l'islam », car, à l’issue de nombreuses et longues conversations dans son bureau de Philadelphie où je n'ai cessé de lui rendre visite ces dernières années, Daniel Pipes m'a convaincu et transmis les connaissances nécessaires. J'entends ainsi continuer à raisonner dans les mêmes termes et dire que je veux la démocratie libérale en terre d'islam, la paix pour Israël, l'entrée pleine et entière de l'islam dans la modernité.

Cela ne m'empêche pas de souhaiter l'éradication de l'islam militant, tout au contraire. L'éradication de l'islam militant sera d'autant plus une réalité qu’il n'aura pas été confondu avec l'islam modéré et que ce dernier aura été accueilli à bras ouverts par les défenseurs de la société ouverte.

Les vrais amis d'Israël et du peuple juif ne sont pas ceux qui critiquent l'islam en gros et en détails, mais ceux qui discernent qu'une coexistence paisible future n'existera qu'entre démocraties et qu'il n'y aura de démocraties dans le monde musulman qu'avec l'avancée de l'islam modéré.

4- Pour ce qui concerne la société française, il est évident que l'ordre devait être rétabli. Les destructions qui surviennent en situation d'émeute sont des atteintes au bien d'autrui et à la propriété privée et doivent être condamnées. Les actes de délinquance qui viennent d'avoir lieu sont inadmissibles, et la répression doit s'opérer.

Le rôle premier de l'Etat dans toute société est de garantir la sécurité, et, dans une société libre, de veiller à ce que la liberté de tous puisse coexister avec la liberté de chacun. Pour les libéraux, dont je suis, la sécurité des biens et des personnes, la garantie du droit de propriété sur soi-même et sur ses biens est la première des libertés.

Il n'en reste pas moins impossible d'employer le langage de la seule répression et du simple maintien de l'ordre dans une situation telle que celle de la France aujourd'hui.

L'économie française est dans une situation de croissance quasi nulle. Elle ne crée pas d'emplois. Le chômage frappe de manière particulièrement lourde ceux qui sont en bas de l'échelle sociale. Il existe incontestablement une discrimination à l'embauche à l'encontre des jeunes gens d'origine maghrébine et africaine. Quand bien même ils n'ont pas été conçus à cette fin, les quartiers de logements « sociaux » sont devenus des ghettos de fait où s'est formée peu à peu une sous culture. La désocialisation générée par le chômage se mêle à la passivité induite par des assistances sociales diverses (des familles entières vivent du RMI et d'allocations familiales) ; les trafics divers (revente de drogue essentiellement) se mêlent aux phénomènes de bande. Des zones de non droit imprégnées de haine et de ressentiment se sont constituées. La police est très largement impuissante (les criminels sont vite relâchés par la justice), et compense son impuissance par des actions de harcèlement qui ne font que jeter de l'huile sur le feu, faute de l'éteindre (contrôles d'identité au faciès par exemple).

Les bandes qui se créent trouvent leurs références essentielles dans la contre-culture noire et hispanique américaine. Le film culte des « banlieues » est le Scarface de Brian de Palma. Les vêtements sont de marque Nike ou Reebok. La musique est du rap français ou du gangsta rap made in USA.

Il est indéniable que l'islam radical recrute chez ceux qui rejoignent les bandes des quartiers ghettoïsés. La sous culture de ces quartiers est porteuse d'un rejet violent de l'ordre établi, du capitalisme, de « l'impérialisme américain » et d'Israël ; et il est incontestable que monte l'antisémitisme.

Rien, pour autant, ne serait plus dangereux que d'incriminer indistinctement l'islam et les origines musulmanes des « jeunes » des quartiers ghettoïsés. Il importe d'être vigilant et impitoyable avec ceux qui prêchent le djihadisme, et force est de dire que, par faiblesse ou complaisance, la France ne l'est pas. Il faudrait adopter une position ouverte et cohérente face à l'islam modéré, ici comme sur toute la planète. La bataille pour le cœur de l'islam doit se mener en France aussi. Incriminer les origines musulmanes des « jeunes » des quartiers ghettoïsés ne fera que renforcer les islamistes qui pourront dire à l'adresse de tous les musulmans qu'ils sont rejetés parce que musulmans.

Un livre vient d'être publié aux Etats-Unis par le rédacteur en chef du Washington Times, Tony Blankley, The West last chance (La dernière chance de l'Occident). Je pense comme Blankley que nous vivons la dernière chance, pour l'Europe en tous cas, et en particulier pour la France.

Tout renforcement de la xénophobie et tout rejet indistinct d'une partie de la population serait une catastrophe. Au terme de cette discrimination, l'islam radical aura gagné de nombreuses nouvelles recrues qui seront, cette fois, au centre de l'action. La sous-classe des quartiers ghettoïsés aura grandi et renforcé ses ressentiments. Une guerre civile ne sera pas à exclure. Mais ceux qui rêveraient d'une dictature musclée de droite doivent se souvenir que cette droite française est xénophobe, et qu’elle inclut nettement l'antisémitisme.

Par ailleurs, un peu plus de dix pour cent de la population française est musulmane, et les courbes démographiques montrent que ce chiffre va grimper encore dans les années à venir. C'est un fait, inutile de fermer les yeux ! Utile par contre de laisser les effets d'estrade sommant les musulmans de quitter la France aux va-de-la-gueule extrémistes. Nous vivons la dernière chance d'avoir en France (et en Europe) un islam modéré et démocratique.

La seule issue, je persiste à le croire, serait une libéralisation économique profonde mêlant le retour à une croissance forte et au plein emploi. Qui devrait s'accompagner d'une baisse, puis d'une suppression de l'essentiel des rentes et allocations qui enferment aujourd'hui dans la passivité. La justice devrait pouvoir prononcer à nouveau des peines dissuasives. La police devrait renoncer au harcèlement, respecter la présomption d'innocence et disposer des moyens d'agir efficacement contre le crime. La politique étrangère de la France devrait retrouver le chemin de la défense de la démocratie et de la Civilisation. La presse et les médias devraient retrouver le pluralisme qui les a déserté.

J’insiste également sur le fait que, si la France n'apparaissait pas comme un pays où les blocages ne sautent qu'avec des émeutes (1789, 1830, 1848, 1871, 1936, 1968), le recours à cette arme y paraîtrait moins logique. Si les syndicats, les agriculteurs, les altermondialistes ne jugeaient pas bon de recourir eux aussi à l'émeute, la société française aurait un visage différent. Si la presse et les médias ne glorifiaient pas le terrorisme anti-israélien, anti-américain ou anti-irakien, et si, à la place des terroristes, on donnait la parole à Jalal Talabani, au roi Abdallah de Jordanie, à Hamid Karzai ou à Pervez Musharaf, il y aurait, pour les jeunes musulmans français, d'autres modèles qu'Arafat, Zarqawi ou Ben Laden. Si les hommes politiques français reconnaissaient clairement que nous sommes engagés dans une guerre planétaire contre l'islam radical et que tous ceux, sur terre, qui sont sous sa menace sont nos alliés ; s'ils ajoutaient que nos valeurs, partout, sont la démocratie, la liberté de parole, la liberté d'entreprendre, il serait possible de dessiner un horizon commun de valeurs éthiques pour lesquelles on comprendrait la nécessité de se battre.

J’ajoute aussitôt, une fois de plus, que je ne crois pas du tout à l'issue que je viens de décrire. Il faudrait un miracle pour qu'elle survienne, et je ne crois pas aux miracles. Je suis économiste, et je ne puis que constater que l'ignorance en matière d'économie est la chose la mieux partagée dans ce pays. Je suis historien, et je sais que, quand des tendances lourdes sont à l’œuvre, il est très difficile de faire basculer le cours des événements. Je suis philosophe, et je ne puis que constater le relativisme moral généralisé qui règne dans ce pays, et qui ne fait que s'accentuer au fil du temps.

Je suis aussi un humaniste, et quand des nuages sombres et très malsains s'amassent sur l'horizon, je pense que c'est mon devoir de tirer la sonnette d’alarme.

Je crains le pire. Je dois à mes amis juifs et à tous mes amis plus largement, de rappeler que le pire n'est souhaitable pour personne, et tout particulièrement pas pour ceux qui, lorsque le pire est survenu, ont trop souvent fini dans le passé par servir de boucs émissaires ; dans des crises variées et à des degrés de sacrifice divers.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le lundi 28 novembre 2005 - 00h49:

Si Emile , toutes mes felicitations !!
que vos petits enfants puissent profiter de votre sagesse.
bouquet

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le dimanche 27 novembre 2005 - 23h56:

Israël: Shimon Peres sur le point de rejoindre le parti de Sharon


JERUSALEM (AFP) - L'ancien dirigeant travailliste israélien Shimon Peres est sur le point d'annoncer son soutien à Kadima, le nouveau parti que le Premier ministre Ariel Sharon a créé en vue des législatives du 28 mars, rapportent dimanche différents médias israéliens.

M. Peres devrait annoncer sa décision dans les prochains jours alors qu'il est aussi courtisé par le nouveau chef du parti travailliste, le député et syndicaliste Amir Peretz, qui assure vouloir également obtenir son appui.

"Je vais devoir prendre d'ici deux jours une décision très difficile compte tenu de toute l'histoire" d'Israël, a déclaré M. Peres aux journalistes, n'écartant pas ainsi implicitement un appui à Kadima.

Selon des sources proches de M. Sharon, ce dernier pourrait promettre un poste ministériel ou une autre fonction importante à M. Peres, âgé de 82 ans, en cas victoire de sa liste aux élections.

Le secrétaire général du parti travailliste, Eitan Cabel, a proposé pour sa sa part publiquement à M. Peres un rôle purement honorifique de président de cette formation, M. Peretz n'étant pas prêt à en faire son "numéro deux".

Le ministre et député travailliste Haïm Ramon, qui a fait défection et rejoint le parti de M. Sharon, a exprimé dimanche l'espoir que M. Peres, lauréat du prix Nobel de la paix en 1995, rejoigne Kadima.

"J'espère très fort que Shimon Peres rejoindra Ariel Sharon, qui est le seul actuellement à pouvoir lancer et mener à bien un véritable processus politique", a affirmé M. Ramon.

Ariel Sharon a laissé récemment entendre qu'il poursuivrait sa collaboration avec Shimon Peres, vice-Premier ministre dans le gouvernement actuel, peu avant la démission des ministres travaillistes.

Depuis sa défaite face à Amir Peretz pour la direction du parti travailliste, M. Peres, qui a pratiquement exercé toutes les fonctions ministérielles au cours d'une carrière politique de plus d'un demi-siècle, a maintenu le flou sur ses intentions.

Depuis sa création officielle dimanche dernier, Kadima devance les autres formations.

Selon plusieurs enquêtes d'opinion, Kadima est crédité d'au moins 30 sièges sur 120, les travaillistes de plus de 25 (contre 22 actuellement) et le Likoud de moins de 15 contre 40 dans le Parlement élu en janvier 2003.

Dans cette hypothèse, aucun parti ne disposerait de la majorité nécessaire pour former un gouvernement et la reconduction d'un gouvernement d'union, Sharon-travaillistes paraît la plus probable, selon les analystes.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 27 novembre 2005 - 23h47:

Voici des informations qui se rapportent a notre pays natal et qui meritent d'etre affichees sur notre site. Merci a Shira de nous donner ces precisions. Elle represente bien les liens israelo-tunisiens et l'esprit de la collaboration et de la co-existence entre Israel et notre pays natal. Mes compliments,

Emile

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shira (Shira) le dimanche 27 novembre 2005 - 22h48:

Emile et autres harissien/nes: La Hafla Tunisienne a Eilat se tiendra du 14 au 17 Decembre. Il y aura aussi la chanteuse Fatma Turki et le chanteur Mouhsin Sharif de Tunis parmi d'autres artistes orientaux.