Archive jusqu'au 28/novembre/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Novembre 2005: Archive jusqu'au 28/novembre/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le dimanche 27 novembre 2005 - 18h02:

Quelques paragraphes de l'article, ecrit par Menahem Macina, qu'on peut lire sur le site "Migdal".
Le lien pour lire tout l'article :

http://www.migdal.org/annonce/100.php

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" Finkielkraut, un "raciste antimusulman"? -
Demandez au MRAP,
De nos jours, quiconque aspire à la tranquillité, ne peut plus se contenter d’adopter un profil "politiquement correct", il doit prouver qu'il est "islamiquement correct". Et s’il ose s’aventurer sur le terrain dangereux de l’analyse de la délinquance de certaines composantes de la population des banlieues, dites défavorisées, la charge de la preuve de sa "correction envers l’islam" lui incombe, sous peine d'être soupçonné de "racisme anti-musulman"….
…..En France, aucune organisation non musulmane n’aura autant illustré cette tendance que le MRAP. C’est pourquoi l’illustre écrivain juif (d’origine maghrébine), Albert Memmi, a, en son temps, démissionné de cette organisation qu’il honorait de son parrainage. Il ne sera pas inutile de citer ici les termes de son communiqué d'alors (7) :
« Il serait désastreux, et peut-être criminel, que l’antiracisme serve d’alibi à autre chose qu’à la lutte contre le racisme.
Cela contribuerait à la confusion intellectuelle à laquelle nous assistons dans d’autres domaines.
Le devoir de l’intellectuel est de ne pas céder, à la fois sur la rigueur des idées et sur les conséquences pratiques qui en découlent [...]
C’est pourquoi je le dis, avec tristesse, j’ai cru devoir démissionner du Comité de Parrainage du MRAP, avec lequel je me suis battu durant des décennies."...."

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 27 novembre 2005 - 15h14:

Oyez Bonnes gens de la Fontaine....

'...Que vous soyez seins ou mécrèants...!'
Venez tous voir le film qui sortira MARDI EN 29 Novembre à 21 heures...AU PTB.

 '...A LA RECHERCHE DU CLYSTERE PERDU...!


GRANDE PRODUCTION N.M.M HARISSA.FORT.

La Direction du PTB. Tenue exagèrèe.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le dimanche 27 novembre 2005 - 14h16:

Le lynchage de Finkielkraut vu par Jean de La Fontaine
Les Animaux malades de la peste

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le dimanche 27 novembre 2005 - 12h38:

Alain Finkelkraut

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le dimanche 27 novembre 2005 - 12h02:

Chanson pour Emile….

Slow très entraînant, chante par Breitou lââziz…

.///. Arrêt.
Reprise…….Lente.
Le chœur de la Breitouna’band.

Meyer au piano.
Braham à la clarinette.
Maxiton au banjo.
La Douda son ami à la trompette embouchée.
Elsa à la cuisine, batterie.
Mam’ili à la terrasse tensser fél saboun. (étend son linge)
Shira aux briks aux pommes.
Nao dans les couches.
Michka dans les gargoulettes.
Lalla dans la poule farcie.
Jacouminou, hamburgers.
Emile assis sur la chaise haute.
Girelle au jasmin.
Hai dans un akoud en CPA.
Zaza dans le bruit.
Etc…..

‘…Emile.///. Doug doug doug..§§§§ ( le choeur)
EmiIIIIle.///. Doug doug doug.§§§§
Oh EmIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIle…..Doug doug doug
Mon bon Emile…………………….Doug doug doug…
Sage Emile……………………..§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
Mille et mille Mabrouk vous accompagnent EmiIIIIIIIIle..§§§§§
Cent mille mazel tov aussi …..EmilIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIle.§§§§§§§
OOOOOOOOOOOOOOOOOOh EmiIIIIIIIIIIIIIIII….le
Grand papy d’ici du site que je cite toi le cacique, le classique le rustique Emile
Je chante pour toi…§§§§§§§§§§§§§….Et aussi pour ton petit-fils ..EmiIIIle
Rabi leï yech’oui’qoOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOm…Emile..///.§§§§§
Un p’tit poupon ( 5X5) un beau joyau, un p’tit garçon de plus dans votre belle corbeille et escarcelle fleuries …Qu’il SOITTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT BENIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIT ….Emile.///§§§§§§§ Je te le dis du fond d’mon cœur
Avec tout le BonHEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUr….Aussi…§§§§§…..
Dimè fél zièdè oulla fél nakssss..§§§§§§§§§§§….MMMMmmmmMMMMMmmmm…

Le chœur..

‘..MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMmmmmmmm..MMMMMMMMMMMMMMMMMM..mmmmmmmmMMMMMMMMMMMM…..§§§§§…..Y’a t’il plus beau qu’un fleuron…..§§§§§… que nous offre la vie par le ventre d’une maman depuis des générations….Emile…. ? ///.
Doug doug…Doug…
MMMMMMMmmmmmmmm..MMMMMMMMMMMMMMMMMMMM….mmmmmmMMMMMMMMM ….§§§§§§§
§§§
Ecoutes Emile… ! Dis- moi pourquoi je suis ému ’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’…Chaque fois que je vois un bébé dans les bras dans son papy…§§§§§…..EEEEEEEEEEEEEEE…..EEEEE..MIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII……leeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.§§§§§


Chef d’orchestre VICTORIA.

Albert du théâtre en simultané avec le PTB.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 27 novembre 2005 - 11h20:

TUNES CELEBRES

Bonjour,

En tant que tete d'affiche à Tunis, champion de Rock'n roll de Tunis en 1958 à la Tour Blanche, client attitré au Novelty, grand mangeur de beignets avec Max Naccache franchement je me dois d'etre dans cette liste !!!!

Philippe Loré né en 1939

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 27 novembre 2005 - 10h58:

M. Chemla...Manque dans la piéce la 'CABALE' le verreux Maître persifleur... Dieudonè en boubou..

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le dimanche 27 novembre 2005 - 05h43:

L’Empire des Bons Sentiments

Les bons sentiments sont un empire. Un empire et, en même temps, une formidable entreprise lucrative.

Il suffit de sortir sa calculette et de faire le compte des recettes publicitaires engrangées par TF1 le soir de la diffusion du spectacle des "Enfoirés". Cynique paradoxe qui veut que d’énormes bénéfices privés s’appuient sur des initiatives altruistes et humanitaires. Ce mariage du chevalier et du coquin est la clé de voûte de l'Empire des Bons Sentiments. Il offre un couple magique et intouchable révéré par un public tout acquis à toute entreprise susceptible de le dédouaner de son égoïsme au quotidien.

Pour que ce couple fonctionne, rien ne doit déranger le bel ordonnancement des idées qu’il faut avoir sur tout. Bien rangées dans des tiroirs, ces idées concernent tous les aspects de notre vie :

• L’école doit être un "lieu de vie". L’acquisition des connaissances est rangée au rayon des bénéfices secondaires.

• L’égalité est remplacée par l’égalitarisme. Et alors ? Les deux concepts sont tellement ressemblants.

• Les défavorisés ne peuvent être que des victimes, en aucun cas des démolisseurs. Et si, par accident, ils le deviennent, cela apporte une preuve supplémentaire de leur statut de victimes.

• Les grèves sont, en gros, toujours justes. On peut, certes, être enquiquiné ici ou là par une grève des transports, mais les revendications salariales, même quand elles émanent de fonctionnaires hyper privilégiés, sont toujours justifiées.

• Les guerres, elles, sont toujours injustes. Et puis, qu’a-t-on à se soucier du sort d’Afghans ou d’Irakiens ?

• Le multiculturalisme est une chance pour la nation. Toujours, dans tous les cas et sans exception.

• L’Islam est une religion de paix et de tolérance. Toujours, dans tous les cas et sans exception.

• La discrimination positive est une solution pour désamorcer les tensions intercommunautaires. Même si introduire un paramètre étranger à la qualité du recruté ne peut qu’aggraver la médiocrisation du groupe (politique, professionnel, etc.) auquel on applique cette discrimination positive.

• Le terrorisme ? Un avatar de notre suffisance et de notre colonialisme incurable

Alors l’Empire des Bons Sentiments, qui se sait bien fragile avec cette doxa de Prisunic, s’est doté d’une organisation défensive avec ses procureurs, ses flics, voire ses hommes de main.

C’est que peut toujours rôder quelque iconoclaste qui ne se laisse pas compter par la façade dégoulinante des bons sentiments, qui a exploré les tréfonds de l’Empire et qui en est ressorti avec un diagnostic effrayant : vérolé !

L’Empire des Bons Sentiments, lui, n’a qu’une ambition : durer. Il est programmé pour ça, connaît ses tares et ses faiblesses mais il ne peut permettre à quiconque de révéler son état décrépi.

Aujourd’hui, l’Empire des Bons Sentiments a reniflé de l’iconoclaste et l’a identifié. Il a nommé un procureur, mobilisé son flic et lâché son homme de main.

La pièce "La Cabale" peut débuter :

L’iconoclaste : Alain Finkielkraut
Le procureur : Sylvain Cypel
Le flic (grand spécialiste de l’interrogatoire musclé) : Jean-Pierre Elkabbach
L’homme de main : Mouloud Aounit

Bonne soirée...

Jean-Pierre Chemla © Primo-Europe, le 26 novembre 2005

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le dimanche 27 novembre 2005 - 04h45:

C’est Finkielkraut qu’on assassine (info # 012611/5) [analyse]

Par Viviane Miles © Metula News Agency

Surprise, aujourd’hui, en parcourant la presse française, et plus particulièrement Le Monde, Libération et le Nouvel Obs, d’y trouver les « excuses » présentées par Alain Finkielkraut sur Europe I suite à une interview qu’il a accordée au magazine israélien du journal Haaretz la semaine dernière.

Le Monde, toujours aussi sûr de lui, s’avance même à titrer : « M. Finkielkraut s’excuse pour ses propos dans le quotidien israélien Haaretz » [lire l’article]. Or ce titre, qui induit les lecteurs du Monde à penser que le philosophe regrette ce qu’il a dit aux deux journalistes de Haaretz, n’a strictement aucun lien avec la vérité.

Ce sont au contraire les manipulations sémantiques du Monde que Finkielkraut stigmatise !

Sur Europe 1, c’est d’avoir été « victime d’un immense malentendu » dont le philosophe s’est plaint, dénonçant « un assemblage où [il] ne se reconnaît pas ». Or, cet assemblage est en fait l’amalgame de clichés pompés par Sylvain Cypel dans la longue interview de Haaretz et réalignés par ses soins dans un article qu’il a publié dans Le Monde du 23 novembre [lire l’article]. Le résultat de cette reconstruction de texte par Cypel, malhonnête et simpliste, renvoie à dessein l’image d’un penseur raciste ou même fascisant, aux convictions assurément méprisables.

Or donc Le Monde, l’Obs et Libération, agissant derechef comme les segments d’un même media unique, annoncent triomphalement qu’Alain Finkielkraut, la victime de ce readers’ digest véreux, présente des excuses pour ce qu’il a affirmé aux Israéliens !

Comme ces arrogants sont loin du compte ! Le philosophe ne renie en aucun cas ses déclarations, il l’a affirmé à Stéphane Juffa il y a quelques heures, précisant qu’il ne concevait aucun grief à l’encontre de ses interlocuteurs israéliens. Lorsqu’il "présente des excuses à ceux que ce personnage que je ne suis pas a blessés", Finkielkraut dénonce le Golem que Cypel a construit de lui pour le rendre haïssable. Impossible de s’y méprendre, c’est exactement ce que le philosophe déclare au micro d’Europe :

"Mais là, il s'agit de tout autre chose : du puzzle de citations qu'il y a eu dans Le Monde, surgit un personnage odieux, antipathique, grotesque auquel je n'aurais pas envie de serrer la main.

Et on me dit, là le cauchemar commence, que ce personnage c'est moi.

Je n'ai aucun rapport avec le personnage que dessine ce puzzle. Ce personnage, je le déteste comme tout le monde (...). Ce corps textuel, cette tunique de Nessus que je suis obligé d'habiter !

Le philosophe refusa d'ailleurs, au cours de l'interview d’Europe 1, [écouter l’interview] de "faire une autocritique d'un assemblage où (il ne se) reconnaît pas". Devant un Elkabbach agressif, qui n’a cessé d’interrompre grossièrement le philosophe à chacune de ses réponses, usant à l’excès du procédé de déstabilisation qui prétend donner la parole à l’interviewé, tout en l’empêchant de s’exprimer librement. Et malgré ça, on a pu remarquer la patience et la ténacité d’un Finkielkraut attaqué mais gardant parfaitement le cap de ses raisonnements.

A vrai dire, il suffisait de lire les réponses faites par le philosophe aux journalistes israéliens [lire l’article de Haaretz en anglais], pour se rendre compte qu’elles sont par trop élaborées et complexes pour constituer le corps d’une gaffe spontanée que le philosophe pourrait avoir déplorée par la suite.

Que l’interview de Haaretz soit critiquée avec autant de véhémence hystérique par les media franciliens, mais aussi qu’ils lui accordent autant d’importance, et qu’ils aient tous jugé inutile de la traduire, voilà qui renseigne autant sur leurs méthodes lapidatrices que sur leurs intentions.

Il importe au contraire de pouvoir lire paisiblement l’interview qu’Alain Finkielkraut a accordée à Dror Mishani et Aurelia Smotriez avec beaucoup d’attention. Elle est intéressante à plus d’un égard et même remarquable, dans ce sens où ce n’est pas tous les jours que l’un des plus grands philosophes français de notre époque prend le risque de dire des choses qui s’écartent des frontières de la pensée unique. Il n’est pas nécessaire d’être totalement en accord sur tous les points que soulève Finkielkraut pour relever le degré de consommation, la constance et le courage des propos de leur auteur. A des années-lumière de tout sentiment raciste, l’auteur apporte un éclairage significatif et circonstancié, un regard d’authentique philosophe, sur les violences dont les banlieues françaises ont été récemment le théâtre.

La pensée unique du Monde, de Libération et du Nouvel Obs est hégémoniste et exclusiviste par définition ; elle ne saurait accepter de cohabiter avec d’autres explications que celles dont elle gave le public. Dès lors elle se trompe, s’astreignant à un manichéisme amputateur de pensées indispensables ; la pensée unique, pauvre, par choix des plus petits dénominateurs communs, et incapable d’un regard suffisant sur des événements exceptionnels, réagit en imposant la conjonction alternative OU, s’en servant comme d’un outil à exclure ; à exclure tout ce qui ne lui ressemble pas et qui refuse de se soumettre à sa loi.

C’est de la conjonction de coordination ET, qu’il faudrait se servir, lorsque l’on veut réellement appréhender la problématique qui nous envahit. Comme : "dans les banlieues règne l’exclusion ; l’ascenseur social est en panne ET il importe de considérer au fond les remarques d’un philosophe de la trempe de Finkielkraut pour creuser la réflexion".

Ce n’est pas en collant ses plus grands penseurs au poteau d’exécution intellectuel, ce en bidouillant lamentablement leurs propos, que la France s’en sortira !

Il est vrai que dans l’interview de Haaretz, Finkielkraut commence par expliciter au media israélien la tendance générale de la presse française à vouloir cantonner les causes de la révolte à une dimension socio-économique. Selon lui, le problème est bien plus vaste ET ne peut se satisfaire de cette explication réductrice (OU) ; c’est pourquoi il invoque une composante ethnique et religieuse, déclarant que « la plupart de ces jeunes sont des noirs ou des Arabes, avec une identité musulmane ».

Une composante ethnique et religieuse qui est fort différente d’une composante islamiste et aussi d’un militantisme pro ethnique ou pro religieux, que Finkielkraut se garde bien d’invoquer. Ce qui n’empêche nullement Laurent Joffrin, le directeur de la rédaction à l’Obs, d’ajouter ses pierres à la lapidation du philosophe en critiquant des propos que ce dernier n’a pas tenus : "je n’ai vu chez eux (les jeunes) aucune revendication religieuse ou culturelle qui évoquerait celles d’ethnies minoritaires et homogènes revendiquant des droits particuliers". Pur égarement de Joffrin…

Même fourvoiement chez Michel Wieviorka, sociologue à l"EHESS, lui aussi convié par l’Obs à faire partie du peloton d’exécution : « En tant que sociologue, je n'ai jamais entendu dire que ces violences aient été menées au nom de la cause "noire", "arabe" ou au nom d'une quelconque couleur de peau. L'interprétation de Finkielkraut ne correspond pas à la réalité. ».

Une nouvelle fois : où le philosophe a-t-il parlé d’une cause ou d’une revendication noire ou arabe. Il fait état d’une composante, d’un caractère ethnico-religieux, et cela n’a strictement rien à voir ! Et pour ne laisser aucun doute sur sa perception des choses, Finkielkraut rappelle que, "au contraire d’autres, (il) n’a pas évoqué une Intifada des banlieues, et (il) ne pense pas que ce vocabulaire devrait être utilisé".

Le philosophe est également très rigoureux quant aux mots qu’il utilise, même oralement, ne laissant aucun espace pour des digressions fantaisistes du genre de celles de Joffrin et de Wieviorka : "Et, assurément, nous devons aussi éviter les généralisations : Il ne s’agit pas des noirs et des Arabes comme d’un tout, mais cela (son analyse) concerne certains noirs et Arabes. Et, c’est sûr, la religion - non comme la religion, mais comme une ancre (un symbole unificateur) d’identité, si vous voulez - joue un rôle. La religion telle qu’elle apparaît sur Internet, sur les chaînes de télévision arabes, tient le rôle d’ancrage d’identité pour certains de ces jeunes".

A l’Obs on s’en est donné à cœur joie dans l’exercice d’ « un mot pour un autre », arme d’autant plus efficace qu’elle est utilisée de manière intensive [lire l’article]. Toutes les réponses du philosophe sont assorties de subtils petits mots assassins qui détournent le sens que l’auteur leur avait donné.

Chaque ligne de l’article est une incitation à clouer Finkielkraut au pilori. L’Obs définit l’interview comme « pour le moins surprenante, digne, selon les journalistes, d’un dirigeant d’extrême droite ».

Des exemples, en veux-tu, en voilà ! Une insinuation fallacieuse qui fait mouche par ci, lorsqu’on écrit qu’ « il [Finkielkraut] s’en prend vivement aux ‘noirs’, aux ‘Arabes’ et à l’islam. ». Bis repetita par là au paragraphe suivant : « Le philosophe s’en prend notamment, et vivement, aux jeunes musulmans des banlieues. ». L’Obs interprète allègrement les propos finkielkrautiens, affirmant que « L’écrivain s’en prend vivement à l’antiracisme… ».

Décidément, ils n’ont que ces mots sous la plume ; mais lisez mieux, Finkielkraut ne s’en prend vivement à personne !

Finkielkraut n’a pas tort lorsqu’il dit et redit qu’ « il est impossible, voire même dangereux, de dire ces choses (celles qu’il dit dans l’interview) en France aujourd’hui ». Preuve en est la plainte que le MRAP a décidé de déposer pour « incitation et provocation à la haine raciale » ; plainte que le MRAP a ensuite renoncé à faire valoir, saisissant probablement qu’il chevauchait vers un désastre juridique.

Auprès des journalistes d’Haaretz, Alain Finkielkraut a abordé sans faux semblants des dossiers sensibles, comme celui de la faillite de l’école. D’une part, soutient-il, le système éducatif a démissionné de sa tâche de transmission des valeurs de la République, à commencer par l’enseignement du respect, et a permis à certains d’imposer une réécriture de l’histoire – entre autres de l’histoire coloniale – telle qu’elle est enseignée, selon des critères opposés à l’héritage culturel de la France. D’autre part, le rôle de l’école a été détourné de sa vocation première, qui est l’instruction ; aujourd’hui on attend d’elle qu’elle soit garante de débouchés professionnels, ce qu’elle ne peut être en aucun cas.

L’école, dit Finkelkraut, n’avait pas pour but d’être « agréable », mais de diffuser un savoir, d’enseigner un langage. « Au sein d’une démocratie, il est difficile de tolérer des espaces non démocratiques. Tout doit être fait démocratiquement dans une démocratie, mais l’école ne peut pas être comme ça. (…) L’asymétrie est flagrante : entre celui qui sait et celui qui ne sait pas, entre celui qui amène un monde avec lui et celui qui est nouveau dans ce monde. ». L’asymétrie entre le détenteur du savoir, l’enseignant, et le récepteur de ce savoir, l’élève, était logique. Aujourd’hui, l’école républicaine a été remplacée par une communauté éducative horizontale plutôt que verticale. On a voulu insérer au sein de l’école la démocratie qui s’y trouvait à l’extérieur, et le résultat est que les maîtres ne peuvent plus enseigner leur programme scolaire.

La France peut-elle se passer de ces réflexions ? La France d’aujourd’hui, soumise au vide par l’absence d’élites dignes de se nom, peut-elle se permettre le luxe de marginaliser les Alain Finkielkraut, ou de finir de le "communautariser", comme ils disent ?

Le risque existe, car le media unique qui y fait la loi, concentré sur sa chasse aux sorcières de la différence, semble, à constater sa tentative de lapidation publique d’Alain Finkielkraut, avoir totalement cessé de réfléchir…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 27 novembre 2005 - 01h36:

GRAND MERCI A SHIRA ET ALBERT pour leurs aimables voeux. Rabbi La Inahim Alina. (Que Dieu vous garde pour nous)

Je suis de retour chez moi apres 12 jours d'absence.

Honnetement je prefere mon ordinateur normal que le Lap top, aussi je prefere mes cassettes et disques-CD que le I-Pod Nano et que les XBox.

J'ai appris que les Tunes d'Israel organisent 4 jours de Hafla Tunisienne a Elat le 1er decembre. Saha Alihem.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shira (Shira) le samedi 26 novembre 2005 - 22h27:

MAZAL TOV a Emile Tubiana et toute sa famille! Mes felicitations pour la naissance de Benyamin- Alexandre- Avraham. Harbey Nakhat!